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676 FMHMatériel d’information pour les patients: critères de qualité

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Bulletin des

médecins suisses

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch

20 1 5. 5 . 2 01 9

675 Editorial

Que voudraient nos patients s’ils savaient ce dont ils ont besoin?

680 FMH

Le tarif révisé sera-t-il étatisé?

712 «Et encore…»

par Christina Aus der Au

«Il faut lire!»

676 FMH

Matériel d’information pour

les patients: critères de qualité

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SOMMAIRE 673

Rédaction

Dr méd. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur en chef); biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur Print et Online);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Dr phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

FMH

ÉDITORIAL: Christoph Bosshard

675 Que voudraient nos patients s’ils savaient ce dont ils ont besoin? 

ASQM: Esther Kraft, Jürg Nadig, Jürg Pfisterer, et al.

676 Matériel d’information pour les patients: critères de qualité Dans le cadre d’un projet pilote, vingt sociétés de discipline et professions impliquées dans le traitement de patients atteints du cancer colorectal ont élaboré et adopté, dans un processus ascendant et structuré, l’itinéraire clinique des patients atteints du cancer colorectal. Idéalement, celui-ci doit être complété par du matériel d’information, destiné à soutenir l’entretien médecin-patient. Pour cela, il faut toutefois préalablement définir les critères de qualité auxquels ce matériel d’information doit répondre.

ACTUEL: Thomas Kessler, Christian Oeschger, Kerstin Schutz, et al.

680 Journée des délégués tarifaires de la FMH du 11 avril 2019: le tarif révisé sera-t-il étatisé? 

685 Nouvelles du corps médical 

Autres groupements et institutions

Fabienne Lüthi, Andreas Balthasar, Birgit Laubereau

686 Organisation des examens médicaux scolaires en Suisse

Courrier / Communications

690 Courrier au BMS

692 Examens de spécialiste / Communications

FMH Services

694 Rapport de gestion 2018 de la coopérative FMH Services 697 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

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ANNA

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

fax +41 (0)61 467 85 56,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces:

Dr phil. II Karin Würz, responsable marketing et communication, tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41 (0)61 467 85 56, kwuerz@emh.ch

tél. +41 (0)61 467 86 08, fax +41 (0)61 467 85 56, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales peut être possible

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Die Medienmacher AG, Muttenz, www.medienmacher.com

706 Das Recht als «Störfaktor» in der Medizin?

POINT DE VUE: Benedikt Horn 708 Unruhe auf der Tribüne

Horizons

SOUS UN AUTRE ANGLE: Julia Vecsey 710 Le concours

NOTES DE LECTURE: Erhard Taverna 711 Buchbesprechungen

Et encore…

Christina Aus der Au 712 «Il faut lire!»

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Que voudraient nos patients s’ils savaient ce dont ils ont besoin?

Christoph Bosshard

Dr, vice-président de la FMH, responsable du département Données, démographie et qualité

Nous vivons dans un monde rempli d’informations.

Internet nous inonde en permanence d’informations sur ce que nous voulons savoir, mais aussi sur ce que nous ne voulons pas savoir. Nous constatons donc chaque jour à quel point il peut être difficile de trouver des informations fiables, qui répondent pour cela à des critères précis et qui sont réellement utiles. Si les consé quences d’une mauvaise décision sont parfois négligeables, comme lorsqu’il s’agit de choisir un res­

taurant, par exemple, il en va tout autrement lorsque nous nous retrouvons soudain dans le rôle du patient et que nous sommes atteints dans notre santé. Indé­

pendamment de la portée existentielle de la menace,

nos ressources aussi sont affectées par la maladie au moment de prendre des décisions. Où trouver la force et le courage de s’informer?

C’est exactement dans cette situation que se trouvent nos patients lorsqu’ils sont confrontés à un diagnostic de cancer. Lors de notre projet pilote

«Itinéraire clinique des patients atteints du cancer colorectal», nous avons voulu leur apporter notre soutien en développant des critères de qualité pour le matériel d’information qui leur est destiné, avec l’aide de l’institut de la Fondation Dialog Ethik. Pour prendre une décision en connaissance de cause, les patients ont besoin d’une documentation adaptée et aisément com­

préhensible, qui leur présente chacune des options thérapeutiques avec leurs avantages et leurs inconvé­

nients. Une prise en charge standardisée selon les guides de pratique clinique n’est pas suffisante à nos

yeux. Nous voulons pouvoir prendre en compte les besoins et les attentes de nos patients dans la prise de décision, aussi bien concernant l’objectif à atteindre que le chemin pour l’atteindre. Et cela passe obligatoire­

ment par un échange d’informations, qui se doivent d’être claires et d’offrir une aide concrète. Nous ne voulons pas nous contenter de traiter des résultats d’analyses ou des radiographies; nous voulons pouvoir offrir à nos patients une valeur ajoutée personnalisée, car c’est ça aussi qui donne du sens à notre métier!

Nous avons déjà abordé en détail la décision partagée (shared decision-making) et la mesure des résultats de  santé rapportés par les patients (patient-reported outcome measures) dans des éditions précédentes du Bulletin des médecins suisses. Les critères de qualité pour le matériel d’information destiné aux patients que nous vous présentons aujourd’hui constituent une étape supplémentaire vers une médecine axée sur les patients et l’interprofessionnalité; la collaboration in­

terprofessionnelle, en particulier, exige une parfaite coordination et donc des procédures et des objectifs

clairs et bien définis. La prochaine étape consistera à vérifier dans quelle mesure la documentation pratique déjà existante ou en cours d’élaboration respecte ces critères et si la documentation qui ne les remplit qu’en partie peut être complétée. Les retours du terrain per­

mettront ensuite d’améliorer les critères. J’en profite pour remercier toutes celles et ceux qui s’emploient au quotidien à promouvoir une médecine offrant une valeur ajoutée à nos patients et à la société.

Confronté à un diagnostic de cancer, il est difficile de trouver la force et le courage d’être un patient informé.

Par des aides à la décision compréhensibles, notre matériel d’information offre une valeur ajoutée personnalisée aux patients.

FMH Editorial 675

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Matériel d’information pour

les patients: critères de qualité

Esther Krafta, h, Jürg Nadigb, h, Jürg Pfistererc, h, Ruth Baumann-Hölzled, i, Patrizia Kalbermatten-Casarottie, i, Daniel Gregorowiusf, i, Hildegard Huberg, i

a lic. rer. oec.; b Dr méd., MAE; c Dr méd.; d Dr théol.; e lic. phil., MAS; f Dr sc. nat.; g HöFa II / FH, MAS; h ASQM/FMH; i Fondation Dialog Ethik

Dans le cadre d’un projet pilote, vingt sociétés de discipline et professions impli- quées dans le traitement de patients atteints du cancer colorectal ont élaboré et adopté, dans un processus ascendant et structuré, l’itinéraire clinique des patients atteints du cancer colorectal incluant des interventions clés clairement définies.

Idéalement, celui-ci doit être complété par du matériel d’information pour les patients, destiné à soutenir l’entretien médecin-patient. Pour cela, il faut toutefois préalablement définir les critères de qualité auxquels ce matériel d’information doit répondre.

Contexte

La spécialisation accrue et les progrès thérapeutiques augmentent le nombre d’intervenants impliqués dans les différentes étapes d’un traitement. Les patients sont ainsi, ponctuellement ou parallèlement, en rapport avec différents médecins et professionnels de la santé pendant leur maladie. Pour que les objectifs définis avec le patient puissent être atteints, il est essentiel que les différents intervenants collaborent et plani- fient ensemble le traitement, en associant le patient aux processus décisionnels médicaux et thérapeu- tiques, en le conseillant et en l’accompagnant avec compétence. Grâce à une collaboration interprofes- sionnelle et interdisciplinaire transparente et efficace, et à la transmission d’informations précises aux pa- tients, la qualité des soins sera renforcée.

Dans le cadre d’un projet pilote, vingt sociétés de disci- pline et professions impliquées dans le traitement de patients atteints du cancer colorectal ont élaboré et adopté, dans un processus ascendant et structuré, l’iti- néraire clinique des patients atteints du cancer colo- rectal incluant des interventions clés définies (fig. 1).

Matériel d’information pour les patients:

critères de qualité

L’itinéraire clinique élaboré, adopté et publié com- prend les informations essentielles destinées aux pro- fessionnels de la santé. Déjà lors de la conception du

projet, il était prévu de compléter tant l’itinéraire cli- nique que les interventions clés1 par du matériel d’in- formation à destination des patients, dans le but de soutenir patients et médecins dans la mise en œuvre des différentes étapes de la prise en charge selon l’iti- néraire clinique.

Il est vite apparu qu’il existait un besoin en matériel d’information qui soit à jour, fondé sur l’évidence scientifique et sur les résultats actuels de la recherche, et aisément compréhensible pour les patients. Afin d’intégrer le matériel d’information pour les patients (pour la définition, voir encadré) dans l’itinéraire cli- nique, il a fallu définir à un échelon supérieur les cri- tères de qualité généraux auxquels la documentation doit satisfaire pour être recommandée dans le cadre de l’itinéraire clinique interprofessionnel et multisec- toriel.

Sur la base de la littérature et avec le concours d’ex- perts internationaux, la FMH/ASQM a élaboré, conjoin- tement avec l’institut de la Fondation Dialog Ethik et un groupe de travail interprofessionnel, des critères généraux et spécifiques pour évaluer le matériel d’in- formation destiné aux patients. Ces critères de qualité intègrent d’une part des connaissances factuelles et d’autre part le point de vue des patients et leurs va- leurs, et visent à garantir que la documentation desti- née aux patients soit fondée sur l’évidence scientifique.

Une bonne documentation doit soutenir les patients dans leurs réflexions et prises de décision ainsi que dans la préparation de la consultation avec le spécia-

1 Par intervention clé, on entend les étapes diagnos- tiques ou thérapeutiques nécessaires permettant aux patients de bénéficier de soins de qualité élevée, quel que soit leur lieu de résidence, sur la base de directives (inter) natio nales fondées sur l’évidence scientifique.

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Tableau 1: Critères généraux pour l’évaluation de MIP.

Figure 1: Recommandations – schéma de l’itinéraire clinique des patients atteints d’un cancer colorectal, source: https://www.fmh.ch/files/pdf22/00_schma_de_litinraire_clinique1.pdf

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liste, et leur permettre de fixer leurs propres objectifs de traitement. Les auteurs souhaitent donc vivement que les organisations qui publient du matériel d’infor- mation pour les patients utilisent des critères de qua- lité et en tiennent compte lors de l’élaboration et de la révision de ces documents.

Marche à suivre et perspectives

Avec l’adoption et la publication de l’itinéraire clinique des patients atteints du cancer colorectal, l’ASQM et les vingt organisations impliquées ont franchi une pre- mière étape qui a suscité l’attention en Suisse, mais également au niveau international. La prochaine étape du projet consistera à mettre à jour, à évaluer et à adap- ter régulièrement le schéma ainsi que les guides de pratique et les recommandations qui décrivent le stan- dard de traitement pour les fournisseurs de presta- tions. En plus des guides de pratique et des recomman- dations, les interventions clés et l’itinéraire clinique seront complétés par du matériel d’information de haute qualité, qui apportera une aide aux patients et à  leurs proches ou personnes de référence dans leur prise de décision. Pour cela, les critères élaborés et pu- bliés seront, dans un premier temps, soumis à un exa- men dans le cadre d’un test réalisé en collaboration avec les organisations qui éditent du matériel d’infor- mation, pour vérifier si les critères sont applicables pour l’élaboration/révision de la documentation desti- née aux patients et si des critères importants doivent, le cas échéant, être complétés ou précisés. Après cet examen, les critères de qualité seront idéalement ap- pliqués par les différentes organisations de façon à compléter l’itinéraire clinique par du matériel d’infor- mation pour les patients de haute qualité en prévision d’une prise de décision participative.

Dans une étape ultérieure, les prestataires médicaux et  paramédicaux évalueront les bénéfices du schéma de l’itinéraire clinique dans leur travail quotidien avec les personnes concernées. Pour ce faire, il s’agira de définir des régions pilotes dans lesquelles une étude

concomitante devra évaluer les moyens mis en œuvre et la plus-value du schéma. Les résultats de cette re- cherche concomitante seront essentiels en vue de l’éla- boration éventuelle d’autres itinéraires cliniques.

Références

La bibliographie employée pour cet article peut être obtenue auprès des auteurs.

Correspondance:

ASQM/FMH Elfenstrasse 18 CH-3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11 esther.kraft[at]fmh.ch

Fondation Dialog Ethik Schaffhauserstrasse 418 CH-8050 Zurich Tél. 044 252 42 01 info[at]dialog-ethik.ch

Matériel d’information pour les patients: définition

Le matériel d’information pour les patients (MIP) est un support d’information s’adressant aux patients et aux proches. Son contenu se réfère à la maladie et à la santé. Il décrit de manière compréhensible la possible évolution de la maladie et les possibi- lités d’intervention (dépistage, diagnostic, traitement, prévention, prise en charge et suivi) selon les dernières connaissances du do- maine spécialisé concerné. Il mentionne aussi la possibilité de re- noncer à des mesures médicales. Le MIP permet aux patients et à leurs proches d’avoir accès à un savoir pertinent sur la santé et la maladie. Il peut être utilisé indépendamment du modèle de réfé- rence théorique sur lequel se fonde la relation de suivi. Ainsi, le modèle de référence peut prendre la forme d’une simple trans- mission d’informations ou aller jusqu’à une prise de décision commune. Le matériel d’information pour les patients est com- plété par des aides à la réflexion et à la décision (MIP+).

Compléter la communication entre médecin et patient par des in- formations utiles sur la maladie, le diagnostic, le dépistage et le traitement a une influence considérable sur la qualité de la prise de décision. L’utilisation d’une documentation actuelle et compré- hensible tout au long de l’itinéraire clinique permet aux patients de mieux comprendre leur propre situation, de mieux évaluer les risques éventuels et les avantages d’un traitement ainsi que les options thérapeutiques disponibles et prévues. Par ailleurs, des aides à l’orientation et à la décision ont été développées pour sou- tenir les processus d’adaptation personnels des patients. Elles contribuent à une meilleure compréhension et intégration de la santé et de la maladie dans la situation de vie personnelle.

Les tableaux 1 et 2 présentent les critères d’évaluation généraux pour le matériel d’information rassemblés par le groupe de tra- vail et les critères relatifs au contenu du matériel aux différentes étapes de l’itinéraire clinique. La matrice relative aux critères gé- néraux et spécifiques pour évaluer le matériel d’information pour les patients est disponible sur le site web de Dialog Ethik (www.dialog-ethik.ch/pim/) et de la FMH/ASQM (www.fmh.ch/fr/

themes/qualite-asqm/projets.cfm#i120766).

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Tableau 2: Critères de contenu pour les informations pour les patients.

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Journée des délégués tarifaires de la FMH du 11 avril 2019

Le tarif révisé sera-t-il étatisé?

Thomas Kesslera, Christian Oeschgerb, Kerstin Schutzc, Sabine Zehnderd, Chaim Hännie, Nora Willef

a FMH, expert, division Médecine et tarifs ambulatoires; b FMH, chef de projet, division Médecine et tarifs ambulatoires; c FMH, experte, division Médecine et tarifs ambulatoires; d FMH, experte, division Médecine et tarifs ambulatoires; e NewIndex SA, Data Analyst & Project Manager; f FMH, collaboratrice scientifique personnelle du président

Placée sous le thème «Le tarif révisé sera-t-il étatisé?», la première Journée des délégués tarifaires de la FMH de l’année s’est tenue le 11 avril 2019 à Berne. Près de 100 délégués tarifaires des sociétés de discipline et sociétés cantonales de méde- cine y ont participé. Nous avons accueilli comme oratrice invitée Mme Sandra Schneider, responsable adjointe de l’unité de direction Assurance maladie et acci- dents à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), qui s’est exprimée sur le thème

«L’organisation nationale pour les tarifs ambulatoires vue par l’OFSP».

La révision tarifaire dans un contexte politique dynamique

Le Dr Jürg Schlup, président de la FMH, a présenté le contexte politique dynamique qui entoure la révision tarifaire. Comme le Brexit – dont on ne connaissait pas

la suite dix jours avant la Journée des délégués tari- faires –, la révision tarifaire exige de la part de groupes d’intérêt très différents de parvenir à un résultat com- mun dans une période donnée. Les conditions déter- minées de l’extérieur font le jeu de certains groupes et se répercutent négativement sur le pouvoir de négocia-

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tion d’autres groupes. Depuis la dernière Journée des délégués tarifaires, la pression politique a continué de s’accentuer. Pour illustrer son propos, Jürg Schlup a ex- posé la façon dont la communication relative à l’étude BASS de l’OFSP a, par de fausses déclarations, discrédité le corps médical et présenté les salaires des médecins de façon à susciter la polémique. Il a également été suggéré de façon répétée que l’étude BASS de l’OFSP permettait de tirer des conclusions quant à l’adéqua- tion du tarif, alors qu’elle n’opère même pas de distinc- tion entre les différentes sources de revenus.

Le tarif est aussi au centre de l’intérêt politique en raison de l’introduction prévue du budget global. Avec son premier volet de mesures visant à freiner la hausse des coûts, le Conseil fédéral dispose déjà d’un projet de loi prévoyant un plafonnement du tarif médical, même si ce n’est que de façon dissimulée.

D’autres initiatives demandent ouvertement l’instau- ration d’un budget, par exemple les «plafonds contrai- gnants» annoncés par le Conseil fédéral en mars, le

«frein aux coûts» du PDC ou les décisions de l’UDC concernant leur programme. Là où l’on promet un plafonnement des coûts sans plafonnement des pres- tations, le corps médical devra payer la différence – et pour ce faire, l’Etat doit avoir accès au tarif médical.

Jürg Schlup a remercié les délégués tarifaires pour le travail difficile qu’ils accomplissent dans un contexte incertain, mais qui est essentiel pour la réussite de la

révision tarifaire. Ils satisfont à l’exigence de ne pas abandonner un patient, même dans un état critique.

Les jalons atteints, tels que la structure des prestations adoptée, sont encourageants. Les délégués tarifaires créent en dépit de toutes les résistances les conditions fondamentales pour le partenariat tarifaire et la ré- vision tarifaire – et, de ce fait, l’opportunité de re- conquérir l’autonomie tarifaire.

Introduction et nouveautés tarifaires

Le Dr Urs Stoffel, membre du Comité central de la FMH, a présenté aux délégués les nouveautés tarifaires, no- tamment concernant la politique de la santé, l’organi- sation nationale pour les tarifs ambulatoires selon l’OFSP, le monitorage de la deuxième intervention tari- faire (résultats et constats), l’avancement de la révision du tarif ambulatoire et la prise de pouls avant l’appro- bation interne de la proposition de tarif.

Monitorage de l’intervention tarifaire du Conseil fédé- ral: concernant le groupe de travail de l’OFSP pour la mise en œuvre de l’intervention tarifaire, Urs Stoffel a indiqué que l’OFSP a invité les partenaires tarifaires le 26 février 2019 pour une analyse et une interprétation en commun du 1er semestre 2018. Chaque partenaire a eu dix minutes pour présenter ses analyses et son in- terprétation. L’OFSP a expressément remercié la FMH pour ses analyses détaillées et de très bonne qualité.

L’interprétation de l’OFSP recouvre en grande partie les analyses de la FMH.

Révision tarifaire TARDOC: les négociations avec les partenaires tarifaires ont lieu au sein de l’ats-tms SA (sans santésuisse). Urs Stoffel a encore une fois rappelé que le projet TARCO terminé en mai 2018 ne pouvait pas être assimilé aux négociations en cours avec les partenaires tarifaires. L’Assemblée des délégués extraordinaire du 24 octobre et la Chambre médicale du 25  octobre 2018 ont adopté à la quasi-unanimité la  structure des prestations ambulatoires négociée (1re étape). La négociation des règles d’application et de facturation a ensuite pu commencer (2étape). Le tarif négocié en commun est dénommé TARDOC.

Concernant l’approbation interne à la FMH, Urs Stoffel a fait savoir que l’Assemblée des délégués (lors d’une séance extraordinaire) et la Chambre médicale se pro- nonceront au début mai 2019 sur la proposition de tarif actuelle.

Pour terminer, Urs Stoffel a indiqué que si tous les partenaires tarifaires de l’ats-tms approuvent la propo- sition, l’ensemble de la structure tarifaire TARDOC sera transmise au Conseil fédéral à la fin juin 2019. Une approbation par le Conseil fédéral n’est possible qu’à condition que la proposition tarifaire soit déposée par Le Dr Jürg Schlup présente le contexte politique dynamique qui entoure

la révision tarifaire.

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une majorité des partenaires tarifaires. Si ce n’est pas le cas, la proposition sera examinée, envoyée en consul- tation puis fixée par le Conseil fédéral de façon contrai- gnante pour tous les partenaires tarifaires.

L’organisation nationale pour les tarifs ambulatoires vue par l’OFSP

Sandra Schneider, responsable adjointe de l’unité de di- rection Assurance maladie et accidents et responsable de la division Tarifs et bases de l’OFSP, a évoqué l’orga-

nisation nationale pour les tarifs ambulatoires vue par l’OFSP.

Selon l’art. 43 LAMal, «Les tarifs et les prix sont fixés par convention entre les assureurs et les fournisseurs de prestations (convention tarifaire) ou, dans les cas prévus par la loi, par l’autorité compétente.» D’après l’art.  49, al.  2, LAMal, les partenaires tarifaires insti- tuent, conjointement avec les cantons, une organisa- tion compétente pour l’élaboration, le développement, l’adaptation et la maintenance des structures dans le secteur hospitalier. Si une telle organisation fait dé- faut, le Conseil fédéral l’institue de manière contrai- gnante pour les partenaires tarifaires. Jusqu’ici, au- cune disposition légale analogue n’existe dans le secteur ambulatoire.

Toutefois, l’autonomie tarifaire n’a dès le début pas fonctionné comme souhaité dans le domaine des pres- tations médicales ambulatoires (TARMED). De plus, les conditions de négociation ont changé (p. ex. suite à la création de curafutura par plusieurs assureurs ayant quitté la faîtière santésuisse). Afin d’éviter un vide tari- faire, le Conseil fédéral a donc dû intervenir à titre sub- sidiaire. Vu que la société simple TARMED Suisse n’a plus pris de décisions et n’était de facto plus en capacité d’agir, les partenaires tarifaires FMH, H+, curafutura et la Commission des tarifs médicaux LAA (CTM) ont fondé l’organisation tarifaire ats-tms SA le 18  janvier 2016.

santésuisse et H+ ne participent actuellement pas à la société ats-tms SA. Une organisation tarifaire impli- quant tous les partenaires tarifaires fait donc défaut dans le secteur ambulatoire. A l’instar du secteur hos- pitalier, une organisation doit également être créée dans ce secteur pour élaborer, développer, adapter et entretenir les structures tarifaires; un devoir qui in- combe aux associations de fournisseurs de prestations et d’assureurs. La consultation menée à ce sujet a été largement approuvée.

Nouvel outil d’analyse de NewIndex SA pour les délégués tarifaires

Le Dr Philip Moline et Chaim Hänni ont rappelé que la collecte de données par les médecins constitue une base indispensable pour les organisations de méde- cins, notamment pour le travail des délégués tari- faires. NewIndex SA a développé à cette fin, en collabo- ration avec l’entreprise TMA, un nouvel outil d’analyse en ligne pour les organisations de médecins et leurs délégués tarifaires. Il leur permet de procéder à des analyses simples des principaux chiffres clés à partir du pool de données propre aux médecins. Une atten- tion particulière a été attachée à une utilisation simple Le Dr Urs Stoffel présente les nouveautés tarifaires.

Sandra Schneider informe au sujet de l’organisation nationale pour les tarifs ambulatoires vue par l’OFSP.

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et à la présentation logique des résultats. Il sera pos- sible d’y intégrer aussi des besoins spécifiques en termes d’analyse pour des sujets actuels abordés par les organisations de médecins.

Monitorage de la deuxième intervention tarifaire: résultats et constats

Kerstin Schutz et Sabine Zehnder ont fait le point sur le  monitorage de l’intervention tarifaire exigé par le Conseil fédéral.

Grâce à une excellente base de données, la FMH a pu, en étroite collaboration avec la Caisse des médecins et NewIndex, procéder à des analyses détaillées et com- plexes, et ainsi prévenir des interprétations erronées et hâtives des répercussions de l’intervention tarifaire.

Dans toutes ses livraisons de données et d’analyses à l’OFSP, la FMH a systématiquement répété que les dé- veloppements constatés au niveau de la position ne devaient jamais être analysés de façon isolée et qu’il fallait toujours les interpréter dans un contexte plus global avec les autres positions tarifaires. Des re- marques importantes pour le corps médical concer- nant d’éventuelles interprétations erronées et infor- mations de fond ont été fournies dans les textes d’accompagnement et rapports.

Outre l’évolution du volume de points tarifaires, l’OFSP a aussi exigé des avis et analyses sur les taux de dépas- sement des limitations nouvellement valables pour tous les médecins. Ces analyses aussi ont montré que les limitations étaient respectées par les médecins.

Révision du tarif ambulatoire:

le tarif négocié est prêt!

Christian Oeschger a rapporté qu’au cours des der- nières semaines, les sociétés de discipline médicale de la FMH, en collaboration avec curafutura et la CTM, ont défini l’ensemble de règles complexe de la structure tarifaire finalisée ensemble en octobre 2018. Lors de plus de 40 ateliers d’une journée chacun, les délégués tarifaires des sociétés et les experts tarifaires ont revu toutes les positions tarifaires afin d’examiner si et comment elles pouvaient être limitées. De leur côté, les représentants des partenaires tarifaires ont négocié les restrictions de cumul des prestations.

Dans leur présentation, Kerstin Schutz, Sabine Zehn- der et Christian Oeschger ont précisément mis l’accent sur ces règles d’application et de facturation. Ce fai- sant, ils ont aussi mis en exergue les principales modi- fications dans les modèles de coûts, les interprétations générales et au niveau des chapitres.

Les experts de la FMH ont également informé les délé- gués tarifaires des sociétés cantonales de médecine et des sociétés de discipline présents des outils de simula- tion disponibles pour la prise de décision. Les volumes seront calculés et les paniers de prestations analysés en collaboration avec la Caisse des médecins et NewIn- Chaim Hänni présente le nouvel outil d’analyse de NewIndex SA pour les délégués

tarifaires.

Kerstin Schutz et Sabine Zehnder font le point sur le monitorage de la deuxième intervention tarifaire.

FMH Actuel 683

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dex SA, afin de permettre aux sociétés de prendre une décision sur la nouvelle structure tarifaire.

D’autres informations sur le nouveau tarif TARDOC sont également disponibles dans le Bulletin des méde- cins suisses du 24 avril 2019.

Pour conclure

Pour conclure, le Dr Urs Stoffel a dressé le bilan sui- vant: la pression politique et médiatique sur le corps médical continue de s’accroître, notamment aussi en raison du volet de mesures du groupe d’experts du Conseil fédéral, des répercussions de la deuxième in- tervention tarifaire et de la situation dans le domaine du laboratoire au cabinet. Avec la pression croissante sur les primes, la population devient de plus en plus sensible. Les coûts de la santé sont donc un enjeu im- portant en cette année électorale, comme le montrent

les différentes initiatives populaires en cours relatives aux primes et aux coûts de la santé.

Nous devons saisir cette opportunité et prouver que le corps médical est capable de négocier un tarif révisé avec les partenaires tarifaires. Luttons ensemble pour des soins de qualité avec une rémunération adéquate des prestations dans l’intérêt de nos patientes et de nos patients!

Christian Oeschger, Kerstin Schutz et Sabine Zehnder donnent des informations sur la révision partenariale du tarif ambulatoire.

Diapositives: vous trouverez tous les documents et la présenta- tion sur le site internet de la FMH à l’adresse www.fmh.ch → Thèmes → TARMED → Journée des délégués tarifaires

Prochain rendez-vous: la prochaine Journée des délégués tari- faire aura lieu le jeudi 24 octobre 2019 à l’Hôtel Ador à Berne.

Notez d’ores et déjà cette date dans votre agenda!

Correspondance:

FMH, division Médecine et tarifs ambulatoires Baslerstrasse 47 CH-4600 Olten Tél. 031 359 12 30 Fax 031 359 12 38 tarife.ambulant[at]fmh.ch

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Todesfälle / Décès / Decessi Ursula von Schulthess (1926), † 31.1.2019, 8032 Zürich

Hermann Regg (1947), † 10.4.2019, 6020 Emmenbrücke

Paul Dorn (1934), † 15.4.2019,

Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 6060 Sarnen

Henning Paur (1943), † 17.4.2019, Praktischer Arzt, 5430 Wettingen

Jean Ehrensperger (1935), † 20.4.2019, Facharzt für Chirurgie und Facharzt für Kinderchirurgie, 3823 Wengen

Praxiseröffnungen /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

BL

Cristina Volz,

Fachärztin für Gynäkologie und Geburtshilfe, Hauptstrasse 48, 4450 Sissach

TI

Alfonso Iodice,

Médecin praticien, via Ponte Vecchio 7, 6527 Lodrino

Aargauischer Ärzteverband

Zur Aufnahme in den Aargauischen Ärzte­

verband haben sich angemeldet:

Als ordentlich praktizierende Mitglieder:

Manuel Bertschi, 5033 Buchs, Facharzt für Neurologie, FMH, Praxiseröffnung in Aarau per 1. August 2019

Erwin Gruber, 4852 Rothrist, Facharzt für All­

gemeine Innere Medizin, angestellt bei mobile aerzte AG in Birr seit 6. März 2019

Umer Hameed, Praktischer Arzt, 5303 Würen­

lingen, Praxiseröffnung in Praxisgemein­

schaft in Würenlingen seit 1. April 2019

Anke Ripper, 5420 Ehrendingen, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, FMH, Praxiseröffnung in Baden seit 1. März 2019

Myriam Ritter Grimm, 4654 Lostorf, Fachärz­

tin für Allgemeine Innere Medizin und Fach­

ärztin für Kardio logie, FMH, Praxiseröffnung in Praxis gemeinschaft in Oftringen seit 23. April 2019

Florian Schleich, Knutwil­St. Erhard, Facharzt für Radiologie, FMH, angestellt in Praxis­

gemeinschaft in Rothrist per 1. Mai 2019 Diese Kandidaturen werden in Anwendung von Art. 5 der Statuten des Aargauischen Ärzteverbandes veröffentlicht. Einsprachen müssen innert 14 Tagen seit der Bekannt­

machung schriftlich und begründet der Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzte­

verbandes eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet die Ge­

schäftsleitung über Gesuch und allfällige Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Simone Prevost, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Richigenstrasse 4, 3076 Worb

Einsprachen gegen dieses Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme des Gesuchs und über die allfälligen Einspra­

chen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Gäu hat sich gemeldet:

Martin Todorov, Praktischer Arzt, Ihre Haus­

arztpraxis, Dorfchärn 2, 6247 Schötz Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern

Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz hat sich angemeldet:

Nils Bollinger, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Übernahme Praxis Schübel­

bach AG in 8863 Schübelbach

Einsprachen gegen diese Aufnahme richten Sie schriftlich innert 20 Tagen an:

Dr. med. Uta Kliesch, Maria­Hilf­Strasse 9, 6430 Schwyz, E­Mail: uta.kliesch@hin.ch

FMH Nouvelles du corps médical 685

Nouvelles du corps médical

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Tentative de systématisation des modèles cantonaux

Organisation des examens médicaux scolaires en Suisse

Fabienne Lüthia, Andreas Balthasarb, Birgit Laubereauc

a BSc en physiothérapie, MA Health Sciences and Health Policy, cheffe de projet, physioswiss; b Prof. Dr, Department of Health Science and Health Policy, Université de Lucerne; c Dr méd. et MPH, cheffe de projet, Interface Politikstudien Forschung Beratung

Introduction

En Suisse, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les médecins et les services de médecine scolaire jouent un rôle important dans la promotion, la préservation et la protection de la santé des enfants et des adoles- cents [1–3]. Se situant à l’interface de l’éducation et de la santé, ils ont un large accès aux enfants et aux adoles- cents en Suisse et peuvent contribuer au bon dévelop- pement de leur santé.

Au sein du système fédéraliste suisse, la responsabilité des services médicaux scolaires est partagée entre les cantons et les communes. Pour le moment, il n’existe pas de vue d’ensemble de l’organisation et des presta- tions des services scolaires dans les cantons suisses.

Cependant, un aperçu plus global est pertinent puisque l’importance des services de médecine scolaire a fait l’objet de toujours plus de discussions publiques au cours des dernières années [4–7]. Le présent travail contribue à combler cette lacune.

Le but de cette étude est de démontrer l’hétérogénéité des examens médicaux à l’école entre les cantons. Sur cette base, nous constituons des types de modèles d’or- ganisation qui pourront servir de base à de futures re- cherches. Les travaux se concentrent sur la comparai- son des examens médicaux scolaires, y compris les vaccinations. Les autres fonctions importantes de ser- vices de médecine scolaire ne sont pas inclues dans l’analyse (comme par exemple le conseil aux parents et scolaires constituent un lien important entre la médecine individuelle et la santé publique ou la médecine sociale, entre autres pour le dépistage précoce ou le conseil individuel, dans les domaines de l’épidémiologie, de la vaccination, du relevé des tendances sanitaires et de la coopération en matière de promotion de la santé scolaire, et jouent un grand rôle pour la santé publique. L’article qui suit donne un aperçu des hétérogénéités cantonales et du potentiel de l’organisation future des services médicaux scolaires.

Une bonne coopération et coordination entre les médecins scolaires et les médecins de famille et de l’enfance s’avère essentielle au niveau cantonal, même si, dans certains cantons, le corps médical assume un double rôle.

Carlos Beat Quinto Dr méd., membre du Comité central de la FMH, responsable du département Santé publique et professions de la santé

Résumé

Les services de médecine scolaire, de par la large palette de tâches qu’ils couvrent, peuvent jouer un rôle important dans la promotion de la santé des enfants et des adolescents. En Suisse, les services de médecine sco- laire ont évolué de manière très différente dans les cantons. Le but de cette étude est de mettre en évidence l’hétérogénéité cantonale des examens médicaux à l’école et d’établir plusieurs modèles pouvant servir de base pour de futures recherches. La présente analyse ne s’intéresse pas à d’autres fonctions importantes exercées par les services de médecine sco- laire dans le domaine de la santé publique (comme par exemple le soutien de la direction scolaire à des questions de santé publique).

Nous définissons quatre critères pour caractériser l’organisation des exa- mens médicaux à l’école: le rôle des services scolaires, la portée des exa- mens, l’importance des vaccinations et les qualifications du personnel. Sur la base de ces critères, nous déterminons quatre modèles d’organisation, qui se distinguent selon la fréquence et la nature des examens ainsi que le personnel associé. Le degré d’implication des services médicaux scolaires est également pris en compte, c’est-à-dire, si ceux-ci ont effectué eux- mêmes les contrôles ou s’ils les ont délégués à des médecins de premier recours. Les recherches menées dans le cadre de cette étude soulignent la nécessité de mener une discussion plus approfondie sur les objectifs et l’or- ganisation des examens médicaux à l’école. Par ailleurs, des analyses de l’efficacité et de l’efficience des différents modèles d’organisation présen- teraient un grand intérêt au vu du potentiel et du développement futur des services de médecine scolaire.

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aux enseignants, le traitement du flux d’informations, le soutien de l’administration scolaire aux questions de santé publique et le suivi des évolutions dans le domaine de la santé, ainsi que l’identification d’éven- tuelles mesures à prendre). En outre, ce travail ne tient pas compte du fait que l’organisation et l’étendue des examens médicaux à l’école des communes peuvent s’écarter de la pratique cantonale.

Méthodologie

La base centrale des données est formée à partir d’une recherche systématique sur Internet des services de médecine scolaire dans tous les cantons (au mois de décembre 2016). Les paramètres collectés sont énumé- rés ci-dessous dans le tableau 1. Sur cette base, quatre dimensions ont été identifiées avec l’aide d’experts, afin de caractériser l’organisation des examens médi- caux scolaires. Il s’agit (1) du rôle des services médicaux scolaires, (2) de la portée de l’examen, (3) de la per- tinence des vaccinations et (4) des qualifications du personnel [8]. Par la suite, les recherches ont été ponctuellement approfondies par le biais d’entretiens téléphoniques auprès des autorités compétentes. Il en ressort que la pratique peut parfois différer des infor- mations qui se trouvent sur Internet. Enfin, quatre types de modèles ont été constitués pour expliquer l’organisation des examens médicaux scolaires. Afin d’identifier d’éventuels écarts entre les informations disponibles pendant la période allant de décembre 2016 à la publication, il convient de contacter directe- ment les cantons. A cet effet, le site de l’Association suisse des spécialistes en médecine scolaire (www.

scolarmed.ch) constitue une excellente ressource.

Une présentation complète de la méthodologie est dis- ponible dans le mémoire de maîtrise sous-jacent de l’Université de Lucerne [9].

Résultats

Quatre aspects de l’organisation des examens médicaux scolaires

Rôle des services médicaux scolaires

Dans la plupart des cantons, des médecins scolaires sont chargés d’examiner les enfants dans leurs locaux ou à l’école. Huit cantons ont sous-traité les examens médicaux scolaires à des cabinets médicaux privés fournissant des soins de base (pédiatre ou médecin gé- néraliste). Certains cantons exercent une fonction de surveillance (Grisons, Neuchâtel, Nidwald, Soleure).

Dans le canton de Soleure, par exemple, deux contrôles doivent être effectués auprès du médecin de famille ou du pédiatre. Le médecin scolaire vérifie ensuite que ces contrôles aient bien été effectués à l’aide du certificat médical. Ce système a pour avantage de réduire la du- plication des examens préventifs chez le pédiatre dans ces cantons, puisque les enfants et les adolescents sont examinés par des prestataires de soins primaires sélec- tionnés individuellement. Cependant, l’inconvénient est que la santé des enfants et des adolescents risque de ne pas être régulièrement vérifiée s’ils ne consultent pas un prestataire de soins de santé primaires. Ce pro- blème se pose notamment dans les cantons où le dé- roulement de l’examen n’est pas contrôlé (Genève, Obwald, Tessin, Vaud). Les documents analysés com- portent souvent des lacunes dans leurs descriptions des objectifs et des tâches réalisées par les services de médecine scolaire.

Portée de l’examen

La fréquence des examens pendant la scolarité obliga- toire (de la première année d’école enfantine à la neu- vième année) varie considérablement entre les can- tons selon la documentation trouvée sur Internet.

Dans onze cantons, trois à quatre examens sont prévus par le service médical de l’école (école enfantine / 1re  année primaire, 3e–5e année primaire, 7e–9e année secondaire), tandis que deux examens sont prévus dans six autres cantons et qu’à Schaffhouse, un seul examen est fait à l’école enfantine. Dans les huit can- tons qui ont sous-traité les contrôles médicaux à des cabinets privés, les parents accompagnent générale- ment leur enfant lors de la consultation auprès du médecin de famille.

Dans presque tous les cantons, un examen de base est mené. Celui-ci comprend la mesure du poids et de la Tableau 1: Liste des paramètres collectés.

Base juridique (droit de la santé et/ou de l’éducation) Règlements, directives

Autorité compétente au niveau cantonal Pouvoir adjudicateur / surveillance administrative

Autorité responsable de la nomination/élection du service médical scolaire Surveillance professionnelle

Vaccinations Nombre d’examens

Contenu de l’examen à l’école enfantine Contenu de l’examen au niveau primaire Contenu de l’examen au niveau secondaire Personnel exécutif/impliqué

Qualification du personnel Libre choix du médecin oui/non Informations sur le financement Autres particularités

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS 687

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taille, ainsi que des tests auditifs et visuels. Dans un seul canton, uniquement ce contrôle de base est effec- tué (Valais). Dans cinq cantons, cet examen de base est complété par un contrôle de la colonne vertébrale afin de dépister d’éventuelles déformations (scoliose). Dans douze cantons, un entretien d’information sur les questions de santé est en plus obligatoire durant l’en- seignement secondaire. Dans quatorze cantons, des examens supplémentaires sont proposés, tels que l’auscultation du cœur et des poumons, la mesure du rythme cardiaque et de la tension artérielle ou l’éva- luation du développement de l’enfant, de la langue, ainsi que de la motricité globale et fine.

Pertinence des vaccinations

Dans tous les cantons, un contrôle des documents de vaccination est prévu, et, dans le cas où cela est néces- saire, une requête est déposée afin que la vaccination soit effectuée par le médecin de base. Au besoin, les parents sont informés des éventuelles lacunes. Dans seize cantons, le service médical de l’école propose éga- lement des vaccinations de base recommandées dans le cadre des examens médicaux scolaires. Dans dix cantons, cette possibilité n’est pas disponible.

Dans certains cantons, des services de médecine sco- laire assurent également des vaccinations spécifiques (HPV et/ou hépatite B) dans le cadre de programmes de  vaccination cantonaux (Lucerne, Bâle-Campagne, Genève, par exemple). Comme le démontrent d’autres études, l’organisation et la mise en œuvre des pro- grammes de vaccination cantonaux contre le HPV varient considérablement d’un canton à un autre. Nous avons remarqué que, dans les cantons où les services de médecine scolaire réalisent ces vaccinations, la cou- verture vaccinale a tendance à être plus élevée non seulement en ce qui concerne le HPV, mais également pour les autres vaccins [10].

Qualification du personnel

Dans dix-sept cantons, les examens médicaux à l’école sont effectués par des médecins désignés par la com- mune, qui sont généralement soutenus par l’assistanat au cabinet médical. La plupart des médecins scolaires travaillent à temps partiel, même si, dans les grandes villes, certains travaillent tout de même à temps plein.

Les services médicaux de l’école mobilisent souvent d’autres spécialistes ainsi que du personnel adminis- tratif supplémentaire. Par exemple, dans les cantons d’Argovie et du Jura, le personnel soignant administre les vaccinations, tandis que, dans le canton d’Obwald, les employés de l’administration assurent la rémuné-

ration des médecins de base pour les examens exter- nalisés. Dans les cantons de Suisse occidentale (à l’ex- ception de Fribourg), ainsi que dans la ville de Schwyz et à Bâle-Ville, les examens et les interventions sont conduits par plusieurs professionnels, c’est-à-dire en coopération avec d’autres spécialistes (principalement des infirmiers, mais aussi des orthoptistes). En Suisse romande, les «infirmières scolaires» sont fréquem- ment mobilisées. Par exemple dans le canton de Vaud, un entretien individuel avec un infirmier ou une infir- mière spécialisé(e) est proposé en amont de l’examen.

En outre, ce personnel de santé se tient à disposition pour des consultations et des services médicaux, en cas de besoin, tels que des tests de la vue. Dans les huit cantons qui ont délégué les examens médicaux sco- laires à des entités du secteur privé, le service médical de l’école remplit un certain nombre de prestations, mais celles-ci ne font pas l’objet de cette étude (par exemple dans le canton de Vaud, où différents projets de prévention sont proposés dans les classes et où un rendez-vous avec le médecin de l’école peut être orga- nisé à tout moment).

Modèles d’organisation des examens médicaux scolaires en Suisse

Sur la base des critères de caractérisation décrits ci- dessus, quatre modèles d’organisation d’examens mé- dicaux scolaires se distinguent. On constate que le traitement des vaccins peut être très différent selon les modèles.

Gestion publique classique

Le plus répandu est la gestion publique classique. Ce modèle s’applique à onze cantons, en particulier en Suisse alémanique. Dans ces cantons, l’administration cantonale ou municipale charge le service médical de l’école de réaliser des examens médicaux scolaires. En règle générale, deux ou trois examens sont effectués auprès des enfants et des adolescents à l’école. Le poids et la taille sont mesurés, l’audition et la vision sont contrôlées, tout comme le dos afin de détecter une éventuelle scoliose. A cela s’ajoute un entretien indivi- duel avec les jeunes à l’école secondaire.

Gestion publique restreinte

Trois cantons sont organisés conformément aux carac- téristiques du premier modèle, cependant ils se dis- tinguent par le fait que les examens sont moins fré- quents ou de portée moins étendue. Ce type peut être qualifié de gestion publique restreinte.

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Gestion publique multiprofessionnelle

Dans quatre cantons, l’étendue des prestations est similaire à celle du premier modèle. Cependant, une équipe multiprofessionnelle de spécialistes issus de différents métiers du domaine de la santé conduit les examens (gestion publique multiprofessionnelle).

Gestion déléguée au privé

Les huit autres cantons sous-traitent la totalité ou une partie des examens médicaux scolaires à des cabinets médicaux privés qui dispensent des soins de base.

Dans la moitié de ces cantons, un document est requis afin de certifier que le type d’examens effectué corres- pond aux examens décrits dans le premier modèle. Les cantons qui suivent ce modèle peuvent disposer d’un service médical scolaire actif qui procure un certain nombre de services autres que les examens.

Conclusion

En Suisse, comme le démontre la présente étude, les examens médicaux à l’école, et notamment les vaccins, sont organisés de manière hétérogène et à des degrés divers. Il ressort également que la Confédération n’exige pas d’objectifs clairs et précis en matière de ser- vices de médecine scolaire et que les informations ac- cessibles au public au niveau cantonal ne fournissent

aucune précision à cet égard. En principe, les services médicaux scolaires ont un potentiel considérable pour atteindre les enfants et les adolescents dans toute la Suisse, pour combler les carences dans leurs soins et  pour assurer une prévention efficace. Ces services pourraient également apporter une contribution im- portante aux rapports sur la santé des enfants en Suisse [11]. Les résultats de cette étude sont destinés à encourager la discussion sur la manière dont ce poten- tiel peut être mieux exploité. Il convient désormais de se demander quels services devraient être dispensés, comment organiser une mise en œuvre efficace et éco- nomique et comment garantir une contribution perti- nente à la fourniture de différents groupes – en parti- culier les plus vulnérables [12, 13]. La catégorisation en  quatre modèles des différentes organisations des examens médicaux scolaires en Suisse constitue une première base solide pour des analyses comparatives de ce type.

Remerciements

Nous remercions le Dr méd. Tina Huber-Gieske, membre de Scolar- Med, et le Prof. Dr méd. Julia Dratva de la ZHAW, ainsi que le personnel de tous les services médicaux scolaires qui nous ont soutenu pour la réalisation de ce travail grâce à leurs informations.

Disclosure statement

Il n’existe pas de liens d’intérêts entre les auteurs et l’objet de cette étude.

Crédit photo Université de Lucerne Figure 1: Modèles d’organisation des examens médicaux scolaires en Suisse.

Correspondance:

Fabienne Lüthi physioswiss Centralstrasse 8b CH-6210 Sursee Tél. 041 926 69 69 fabienne.luethi[at]

physioswiss.ch Les références se trouvent sous www.bullmed.ch

→ Numéro actuel ou

→ Archives → 2019 → 20.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS 689

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Vorteile des Anordnungsmodells

Brief zu: Seifritz E. Das Anordnungsmodell – Kopie eines

«kaputten Systems». Schweiz Ärzteztg. 2019;100(15):540–1.

Herr Erich Seifritz behauptet, dass die Zu­

lassung von Psychologischen Psychothera­

peuten zur Grundversicherung zu einer schlechteren Versorgung und zu höheren Kosten führen würde und nicht im Sinne der Patienten sei. Im Folgenden will ich an einem Beispiel darlegen, dass diese Sichtweise zu pauschal ist und der Sache nicht gerecht wird.

Es geht um die ambulante Psychotherapie bei Personen mit einer Suchtmittelproblematik.

Dass diese Personen aus Scham relativ spät in ambulante Behandlung gehen, ist unumstrit­

ten. Oft machen sie diesen Schritt erst, wenn ihre Arbeitsstelle oder Beziehung in Gefahr ist. Diese Menschen sind häufig knapp bei Kasse und suchen, wenn überhaupt, eine kos­

tengünstige Behandlung über Krankenkasse bei einer Fachperson, die sich bei diesen Pro blemen auskennt. Sie finden oft keinen Psychiater, es stünden aber Psychologische Psychotherapeuten zur Verfügung, die jedoch oft nicht über die Grundversicherung abrech­

nen können. Wäre dies möglich, könnte die ambulante Behandlung rasch und unkompli­

ziert begonnen werden, und somatische Folge erkrankungen und Hospitalisierungen könnten vermieden werden. Diese sind teuer und stellen für den Betroffenen und seine An­

gehörigen einen grossen Eingriff dar. Bezüg­

lich Alkohol be lasten die Kosten stationärer Behandlungen die Grundversicherung mit ca.

405 Mio. Franken jährlich rund 2,5­mal mehr als die ambulanten.

Eine Reduktion dürfte auch bei den übrigen volkswirtschaftlichen Kosten anfallen wie Arbeitsausfall, verminderte Lebenserwartung u.a., die derzeit bezüglich Alkohol bei total 4,22 Mia. Franken pro Jahr liegen und die von der Solidargemeinschaft getragen werden.

Analoge Überlegungen gelten auch für andere psychische Störungen: Je früher sie behandelt werden, desto eher können ungünstige, teure Entwicklungen verhindert und die Betroffe­

nen und Angehörigen entlastet werden.

Erwähnt werden müssen aber auch diejenigen Personen, welche ambulant behandelt wer­

den, jedoch zurzeit nicht über die Grundver­

sicherung laufen: Personen verschiedener Fachstellen, Selbstzahler, Zahlung über Zu­

satzversicherung. Hier würde eine Kostenver­

lagerung entstehen, bei der u.a. die Kantone und Zweckverbände weniger zahlen müssten.

Unter dem Strich resultiert bei den Kranken­

kassen einerseits eine Kostenzunahme, an­

dererseits aber auch eine Kostenreduktion.

Was schlussendlich überwiegt, ist unsicher.

Die gesellschaftlichen Gesamtkosten dürften jedoch infolge des erwähnten früheren Be­

handlungsbeginns etwas zurückgehen.

Sind Psychologische Psychotherapeuten ge­

eignet, solche Behandlungen durchzuführen?

An der Entstehung dieser Störungen sind bio­

logische, psychologische und soziale Faktoren beteiligt. Für die Behandlung sind jedoch bei der Mehrzahl der Betroffenen psychologische Methoden relevant, Methoden, die das «Kern­

geschäft» beim psychotherapeutischen Vor­

gehen betreffen und die in der Psychothera­

pieausbildung zentral sind. In bestimmten Fällen sind Medikamente in unterstützendem Sinne angebracht, sie alleine bewirken jedoch noch keine Verhaltensänderung. Deshalb ist die Zusammenarbeit der verschiedenen Fach­

disziplinen wichtig und sinnvoll.

Prof. Dr. phil. Martin Sieber, Zollikon

Wir sind selber schuld

Brief zu: Mayer R. Les experts de Monsieur Berset. Schweiz Ärzteztg. 2019;100(15):545.

Den Leserbrief von Dr. R. Mayer mit der Anekdote über den Preisüberwacher Stefan Meierhans (welcher über die Kosten der

«Glaucom»­Operation referiert, aber «Kata­

rakt»­Operation meint) habe ich schmun­

zelnd gelesen, nur: Wir Ärzte sind selber an diesen Umständen schuld. Grosse Teile der Bevölkerung sind durch die Prämien der Krankenkassen erheblich belastet, aber wenn unser Präsident dies verniedlicht [1] und es der Mehrheit der Ärzte ohnehin hundewurst ist, so nimmt sich eben die Politik des Pro­

blems an und lässt inkompetente «Experten»

darüber entscheiden, welche Operationen ambulant und welche stationär ausgeführt werden sollen, wie unsere Leistungen zu ho­

norieren sind und ob ein Globalbudget ein­

zuführen sei usw.

Es ist allen bewusst, dass es entbehrliche Un­

tersuchungen und Behandlungen gibt, aber wir lassen uns vorhalten, sie umfassten 20%

bzw. verursachten Kosten von 7 Milliarden, und alles, was wir zustande bringen, sind zaghafte Aufrufe zu Choosing wisely. Die Fachgesellschaften investieren Tausende von Arbeitsstunden [2] in das Feilschen um TAR­

MED und TARDOC, jedoch keine einzige Stunde in ein Überprüfen von diagnostischen und therapeutischen Indikationen, was auf freiwilliger Basis möglich und wirksam wäre.

Je länger sich die Ärzte aus der Sorge um die Gesundheitskosten abmelden, desto mehr werden Pseudoexperten zum Schaden des Gesundheitswesens wursteln.

Dr. med. Daniel Bracher, Gümligen

1 Schlup J. Prämienentwicklung bereitet weniger Menschen Sorge. Schweiz Ärzteztg. 2017;98(36):1129.

2 Stoffel U. TARDOC ante portas! Schweiz Ärzteztg.

2019;100(17–18):603.

Das Gezerre am Lebensende

Brief zu: Porz R. Paradigmenwechsel in der Ethikausbildung.

Schweiz Ärzteztg. 2019;100(17–18):630.

Sehr geehrter Herr Porz

Mit grossem Interesse und zunehmender Be­

sorgnis habe ich Ihr «Zu guter Letzt» gelesen.

Zu Recht freuen Sie sich darüber, dass die SAMW in ihren Empfehlungen die Ethik auf­

gewertet hat. Das ist gut so. Was mich mit Be­

sorgnis erfüllt, ist der Ton Ihrer Ausführun­

gen. Ich vermisse darin den Respekt und die Demut. Dies sind ethische Werte, die not­

wendig sind im Umgang mit schwerkranken Patienten und die, wie ich aus eigener Er­

fahrung sagen kann, in aller Regel von allen Beteiligten geachtet werden, die an den Rund­

tischgesprächen mit schwerkranken Patien­

ten und ihren Angehörigen teilnehmen, seien es betreuende Pflegepersonen oder klinisch beteiligte Ärzte/­innen aller Spezialitäten. Sie sehen, mit Ihrem zweiten Punkt, «Die Kern­

inhalte der Ethikausbildung sind für alle Ge­

sundheitsberufe gleich», bin ich voll und ganz einverstanden. Was mich ärgert, ist die Herab­

lassung, mit der Sie den klinisch tätigen Kollegen/­innen begegnen, die seit Jahrzehn­

ten an Spitalbetten, auf Intensivstationen und anderswo schwierige Gespräche führen. Sie sprechen uns «ethische Fachkompetenz» ab!

Ethische Aspekte gehören wie psychoonko­

logische, komplementärmedizinische und palliativmedizinische Aspekte zu jeder ärzt­

Courrier au BMS

Lettres de lecteurs

Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple et rapide. Sur notre site Internet, vous trouverez un ou- til spécifique pour le faire. Votre lettre de lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement. Vous trouverez toutes les informations sous:

www.bullmed.ch/publier/remettre- un-courrier-des-lecteurs-remettre/

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