Le président Roosevelt, l'impôt successoral et le «problème du travail»

Vingt-deuxième Année. — N° 46 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes

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suisses 20et., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne

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Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t le j o u r n a l

Bureau des Annonces : HAASENSTEIN & VOGLER, 49, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Centenaire Ferdinand Berthoud Le comité franco-suisse du centenaire de Ferdinand Berthoud se voit, à la der- nière heure, dans la nécessité d'ajourner à l'automne prochain la cérémonie pro- jetée à la Sorbonne pour le dimanche 16 j u i n ; son président français, M. Léon Bourgeois, ancien président du Conseil des ministres, doit être à La Haye à cette d a t e ; les membres du gouvernement fran- çais et le ministre de Suisse à Paris sont

retenus par les fêles officielles données en l'honneur du roi de Danemark.

Le Président du Comité Franco-Suisse :

A.-H. RODAXET.

Information

Les intéressés peuvent demander des renseignements sur la maison

C. Hoffsommer,

M e n g e d e i. W . (Allemagne) au secrétariat général de la Chambre canto- nale du commerce, à la Chaux-de-Fonds.

Le mouvement syndical en Suisse

« Notre camarade Greulich, secrétaire ouvrier suisse, dit le journal Le Peuple, vient de faire une statistique sur le nombre des ouvriers suisses qui pourraient être syndiqués. Ses travaux sont basés sur les chiffres de la statistique professionnelle qui n'est pas encore publiée en sa totalité, mais fut mise par extraits entre les mains de notre secrétaire ouvrier qui a ajouté, en comptant, l'accroissement probable de la population depuis le dernier recense- ment qui a eu lieu il y a cinq ans. E n outre, il fallait augmenter par estimation les chiffres donnés p o u r les ouvriers du bâtiment, étant d o n n é que le recensement

avait été fait le 1e r décembre.

« Quant aux maçons, leur nouvelle fé- dération, fondée tout récemment, se re- trouve déjà dans cette statistique. Les chiffres dans le métier des tailleurs com-

prennent lous les groupes d'ouvriers qui sont reçus dans la fédération allemande de ce métier. Les vitriers qui ont encore actuellement leur fédération spéciale comp- tant 500 membres environ, sont comptés ici ensemble avec les ouvriers du bois.

Dans les industries graphiques, tous les groupes d'ouvriers ont été comptés en- semble, parce que la statistique profes- sionnelle ne contient pss de chiffres spé- ciaux sur les ouvriers qualifiés. Les apprentis ne sont pas compris dans les chiffrés du tableau. La proportion des syndiqués est beaucoup plus grande dans les groupements des typographes, de plusieurs branches de l'horlogerie, de l'industrie textile, d'alimentation et de luxe.

« Ce n'est que trop juste ce que dit le camarade Greulich quand il constate que sur mille ouvriers il n'y a que 137 syn- diqués et 8(33 non-syndiqués. Ce fait, dit-il, explique suffisamment pourquoi il y a, même dans les professions avec beaucoup de syndiqués, des agitations pour augmenter les salaires et des grèves sans succès.

« Comme nous le disions déjà, le ta- bleau est incomplet. Il n'y a pas de ren- seignements sur les fédérations chrétien- nes qui ne donnent pas de rapports du tout ou n'en ont fait que de modestes commencements.

« La statistique professionnelle constate pour la Suisse 848,000 ouvriers (sans compter les apprentis), 582.000 hommes et 200,000 femmes. Pour trouver le nom- bre de ceux dont la syndicalisalion peut être jugée possible, il en faut déduire les 207,000 ouvriers agricoles et en outre les 34,000 ouvriers des institutions publiques de transport, déduits aussi par le cama- rade Greulich.

« Il y a 332,000 hommes et 179,000 femmes, au total 511,000 ouvriers qui pourraient se syndiquer. Il y a donc sur 1000 ouvriers, 116 syndiqués et 884 non syndiqués.

« E n s'occupant de ceux qu'on pourrait syndiquer, il ne faut pas oublier les ouvriers à domicile. L'inspecteur du tra-

vail M. Schüler (qui est mort depuis) a publié en 1904 ses travaux statistiques sur le travail à domicile en Suisse. D'après son évaluation il y a 133,000 à 150,000 personnes travaillant à domicile ou 4 sur 100 personnes de toute la population suisse. Sur 100 personnes relevant de la loi industrielle il y en a 54 à 55 travaillant à domicile. (D'après l e recensement"'de " -, 1900, la Suisse avait à cette période 3,313,550 habitants).

« Bien qu'il soit très difficile de syndi- quer les ouvriers à domicile, nous avons, en notre pays, rjrouvé que ce n'est pas impossible. Au contraire, avec zèle, pa- tience et adresse on peut faire beaucoup, même sur ce terrain. Dans noire statistique syndicale nous trouvons les données sui- vantes : A la fin de 1905, la fédération appen/elloise des tisserands avait en 25 sections 2331 membres, tous travaillant à domicile, 1281 hommes et 1050 femmes;

l'organisation des tisserands de toile à bluteau se composait de 1001 hommes et 78 femmes, et tous ces m e m b r e s sont des ouvriers à domicile. Le travail nécessaire pour amener les ouvriers et ouvrières de ces deux professions à se syndiquer, a été fait par le « pasteur des tisserands » Eugster à Hundwil, canton d'Appenzell.

De même sont des travailleurs à domicile les 422 membres de la fédération de l'industrie textile de la Suisse orientale, 282 hommes et 140 femmes et ceux de la fédération des b r o d e u r s à main avec 934 membres, dont une femme. Les ciga- riers à domicile ne sont syndiqués qu'en très petit n o m b r e à la Fédération des ouvriers de l'industrie d'alimentation et des objets de luxe. Un peu plus avancée, mais toujours encore faible, est l'organisa- tion des ouvriers à domicile dans les fédé- rations des horlogers, des tailleurs, des cordonniers et des vanniers. Les sculpteurs sur bois de l'Oberland bernois commen- cent à se syndiquer.

« Le travail à domicile a diminué dans les industries de coton et de soie, fait prouvé par le rapport de la chambre de commerce de Zurich sur le commerce et l'industrie dans le canton de Zurich en 1905.

308 LA F E D E R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE

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« L'industrie de la soie est tpès répan- due dans cette contrée. Les métiers (à tisser) à main ont diminué, de 1883 à 1904, de 29,71(5 à 14,720; le nombre des métiers mécaniques a augmenté de 4,007 à 14,917. Un métier mécanique lait le tra- vail de 3 1/2 métiers à main. Le nombre d e s métiers mécaniques montés en Suisse depuis 1900 ne sullit donc pas pour faire le travail que faisaient jusque-là les métiers à main. Le n o m b r e des métiers mécani- ques en Suisse a augmenté de 10 pour cent. Mais les maisons de soie suisses ouvrirent, depuis 1900, des établissements à l'étranger, y faisant travailler des métiers mécaniques ce qui explique l'augmentation de 30 sur cent.

« La situation des ouvriers à domicile en Suisse n'est pas moins déplorable qu'en Allemagne et en Angleterre. Et une exposition faite d'après le modèle de celle de Berlin ne montrerait pas moins de misère dans les familles des ouvriers tra- vaillant dans l'industrie à domicile qu'on en put voir à Berlin.

« Les syndicats ne peuvent pas, dans ces conditions, faire disparaître la misère de l'industrie à domicile. Ils n'en peuvent soulager que quelques duretés extrêmes.

Là où le progrès économique ne fait pas disparaître l'industrie à domicile elle- même, ce n'est que la législation qui pourra changer cet état de choses.

La protection internationale des travailleurs

L'Association internationale pour la protection des travailleurs, œuvre excellente, née en Suisse, possédant en Suisse son bureau central, comp- tant plusieurs milliers de membres répandus dans le monde entier, a déjà rendu de bons ser- vices à la cause des travailleurs et est appelée à jouer un très grand rôle dans la solution des problèmes sociaux qui sont la préoccupation et l'honneur de notre époque.

La section suisse se subdivise en «groupes».

Le groupe genevois, qui est le plus récent et un des moins nombreux, a tenu samedi dernier sa première assemblée générale. La séance était publique, et une quarantaine de personnes étran- gères à l'association se trouvaient réunies dans la petite salle de l'Institut, répondant ainsi à l'invitation du comité. Le président, M. Ch.

Vuille, dans une courte allocution, a appelé la sympathie de la population genevoise sur celle œuvre purement humanitaire et philanthropique.

Nous espérons que ces paroles seront entendues : les commerçants et les industriels, tout spéciale- ment, dans l'intérêt même de leur profession et dans l'intérêt supérieur de la justice sociale, ne devraient pas demeurer étrangers et indifférents à ce mouvement. M. Vuille a lu les statuts de la société, élaborés par le comité et qui ont été approuvés par l'assemblée.

M.- le professeur Bauer, qui était venu tout exprés de Bàle, a exposé ensuite le but et l'his- toire de l'Association internationale, dont il est le secrétaire général. Née de l'initiative privée, l'œuvre est parvenue à intéresser l'attention des gouvernements, et c'est ainsi qu'un grand nom- bre d'Etals, représentés à la conférence de Berne, ont convenu des dispositions communes (interdiction du travail de nuit des femmes el repos ininterrompu de onze heures, interdiction du phosphore jaune, etc.). C'est par l'initiative de l'Association, ou avec ses lumières que cer- tains états ont pu conclure entre eux ces traités du travail qui sont une des innovations les plus caractéristiques de notre temps. C'est grâce à une de ces conventions que la France ei l'Italie s'efforcent de détruire ceLtc traite des petits Italiens achetés par d'infâmes trafiquants à des parents pauvres pour être répandus sur le mar- ché parisien. L'orateur nous a montré aussi combien il était désirable d'arriver à plus d'unité dans les législations sociales des différents pays, non seulement au point de vue humanitaire, mais aussi dans un intérêt national. Ainsi, un industriel sui3se se voit imposer des rèales plus

sévères que son concurrent de l'autre coté de la frontière; el celle concurrence en profite. 11 ne faut pas qu'une industrie se trouve sacrifiée par le seul motif qu'elle est soumise à des lois plus humaines. L'exposé si clair et si persuasif de M. Bauer a été très applaudi.

On a parlé ensuile du travail à domicile.

M. le professeur de Maday, qui nous a présenté sur ce sujet un rapport intéressant, s'est élevé avec véhémence conlre les inconvénients du travail exécuté hors des ateliers.

La question est évidemment bien complexe et peut se régler dans un manuel de sociologie plus facilement que dans la pratique. Gomment obligera-l-on les brodeuses d'Appeneell, disper- sées dans les chalets de la montagne, à tra- vailler sous l'œil d'un contre-matlre, dans nn même bâtiment. Kl les tresseuses d'Italie qui nouent leurs brins de paille en bavardant sur la rue ou en se promenant le long des haies, les enfermera-t-on à triple tour dans un atelier?

D'autre part, il y a des abus détestables qu'il faut détruire ; la Ligue des acheteurs est déjà parvenue à émouvoir l'opinion, qui demande à être encore mieux éclairée. Pour cela, il faut une enquête. Le comité central de la section suisse propose qu'on en exprime le vœu au Conseil fédéral.

M. Sigg, qui fournil de nombreux détails sur le travail à domicile en Suisse, voudrait des mesures immédiates : inspecteurs du travail à domicile, ateliers centraux créés par l'initiative des ouvriers eux-mêmes d'accord avec les com- munes. Que l'Etat, dil M. Sigg, donne le bon exemple en s'assurunl que ses commandes d'uniformes sont exécutées dans les conditions requises. En terminant, l'orateur ne résiste pas au plaisir de battre un petit rappel en faveur de son parti.

L'exemple une fois donné, on a failli parler politique, ce qui n'était pas du tout dans le programme. Un membre de l'assistance, non inscrit dans l'association, M. Aimeras, vante à son tour sa recette, qui est l'anarchisme. c< Il faut que tout le monde soit anarchiss », comme dit Bruant dans sa chanson, el alors le travail à domicile sera vile réglé»

L'assemblée a jugé cependant qu'il ne conve- nait pas d'atlendre jusque-là. Et sur une judi- cieuse réplique de M. Bauer, on a voté une réso- lution approuvant l'initiative du comité central : c'esl-à-dire d'exprimer au Conseil fédéral le vœu qu'il procède à une enquête sur les condi- tions du travail à domicile. Après quelques paroles du président, l'instructive séance a été levée à 11 heures passées.

Le président Roosevelt, l'impôt successoral et le «problème du travail»

Au cours d'un discours que le président Roose- vell a prononcé lundi à JamesloWn* i! s'est pro- noncé pour le principe de l'impôt progressif sur les successions, tel qu'il est pratiqué notamment en France, en Angleterre el en Allemagne. Il a passé en revue les différents syslémcs et a insisté particulièrement sur le système français, qui frappe les successions dans des proportions de plus en plus fortes, de manières à empêcher l'ex- tension démesurée des fortunes.

Le président s'élève conlre les fortunes énor- mes el voit dans les droits sur les successions un moyen de maintenir l'égalité de chances pour les jeunes générations. Il a souhaité que le superbe individualisme américain ne soit pas remplacé par le socialisme assoupisseur d'énergies indivi- duelles.

«De nos jours, a ajouté l'orateur, on ne doit plus envisager le problème du travail comme à i'époque où il n'y avait aux Etats-Unis que des fermiers el des valets de ferme. Il faut une loi donnant des indemnités aux ouvriers blessés au cours de leur travail et aux familles des ouvriers tués. Mais la loi ne doil faire aucune distinction entre les accidents dus à la négligence et ceux dus à une force majeure. Le paiement d'une in- demnité à la suite d'un accident devrait avoir lieu automatiquement et ne pas être l'occasion d'un procès.»

étrangères, et par l'ambassadeur japonais, M. Kurino.

M. Pichon a déclaré que le texte de l'ac- cord franco-japonais ne serait pas publié avant quelques jours, parce qu'il faut qu'il soit soumis au conseil des ministres japo- nais, au conseil de l'empereur et au mi- kado.

Le traité pose en principe le maintien de l'intégrité de la Ghitie et établit le slatu quo territorial eti Extrême-Orient. La dé- claration stipule qu'il y aura égalité de traitement pour les Japonais établis en Indo-Chine et pour les sujets indo-chinois français dans les territoires soumis à la protection du Japon.

De son côté, M. Kurino, ambassadeur du Japon, a déclaré que la signature de l'accord a causé une vive satisfaction au Japon, parce que l'accord signifie le main- tien de la paix en Extrême-Orient el un accroissement d'intimité dans les relations franco-japonaises.

Chez les graveurs

Le syndicat des ouvriers dêcOraletirs de la boite de montre de là Chaux-de-Fonds a pris en , principe }a décision, afin de répartir plus équila- blement le travail, de chômer une après-midi par semaine ou plus selon l'état des affaires.

A col effet, charge son Comité central d'entrer dans le plus bref délai en pourparlers avec le Comité directeur patronal afin d'arriver à une entente à ce sujet.

Celte décision ne concerne que la boite or el doil encore recevoir l'assenliment des autres see-1

lions de la Fédération'. . .

La convention franco-japonaise

L'accord franco-japonais a été signé lundi à Paris par M. Pichon, ministre des affaires

Colis postaux

En"date du 3 juin lé Conseil fédéral a informé les gouvernements des Elats ayant adhéré à la convention de Washington du 15 juin'181)7 con- cernant l'échange des colis postaux de l'ad- hésion de la République de l'Equateur à celte convention.

La grève est-elle une suspension ou une rupture du contrat de travail

La récente grève des ouvriers boulan- gers parisiens a donné lieu à un jugement important. Après la reprise du travail, les ouvriers qui, ayant brusquement aban- donné leurs postes, n'avaient pas été réadmis par leurs patrons, ont attaqué ceux-ci en dommages-intérêts, exigeant des indemnités de 500 à 1000 francs. Les patrons se prétendirent être les lésés et réclamèrent, à leur tour, des indemnités.

Or, le jugement a été rendu par la Cour de cassation. Après de longs plaidoyers, elle a donné raison aux revendications des patrons.

Dans les considérants des jugements il est démontré, au fond, que, contrairement à l'opinion des ouvriers, la grève n'est pas une suspension de contrat de travail, mais une rupture de celui-ci.

La cherté de la vie aux Etats-Unis

Le Département du commerce et du travail de Washington vient de publier un rapport sur les prix des marchandises du commerce en gros, de 1890 à 1906, aux Etats-Unis.

Il ressort de celte étude, qu'il y a eu augmentation constante de la cherté de la vie durant cette période de sei^e ans.

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 309

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C e l l e a u g m e n t a t i o n a é t é d e 190o à 1906, d e 5,0 % • L a différence e n t r e l e s p r i x d e 1897 e t c e u x d e 190G e s t p r é s e n t é e c o m m e é t a n t , e n m o y e n n e , d e 3(5,5 °/0. L e s p r i x d e 190(5 o n t a t t e i n t u n n i v e a u s u p é r i e u r à celui d e n ' i m p o r t e q u e l l e a n n é e p a s s é e . E n c e q u i c o n c e r n e C h i c a g o , la c h e r t é d e la v i e a p r e s q u e d o u b l é d e p u i s 1 8 9 8 .

Le Congrès coopératif anglais

La réunion annuelle de ce congrès a eu lieu celle année, à Preston, Lancashire. Ce comlé, surnommé le pays du colon, n'a jamais élé si prospère : l'industrie colonniére est active. Le mouvement coopératif est une des forces vives de la démocratie moderne. L'année dernière, il y avait '1.588 sociétés complanl 2.332.754 mem- bres et possédant pour 30.257.809 livres sterling d'actions. Les ventes ont produit 97.933.757 li- vres sterling et un profit évalué à 10.974.995 li- vres sterling.

Un pareil succès a amené d'autres organisa- tions concurrentes de patrons qui, à l'aide de magasins réunis, ont essayé d'enrayer l'action du mouvement coopératif.

Les dernières stalisliques pour l'année cou- rante sont fort satisfaisantes; il y a 1.59(5 so- ciétés, le nombre des membres est de 2.259.47'.);

quoiqu'il y ait une légère baisse, le chiffre des affaires a une tendance à augmenter.

Le mouvement commercial et législatif de l'Australie

L e l a t i f a c t u e l d e l ' A u s t r a l i e p o u r r a i t , d i t Le Monde économique, d o n n e r u n e f a u s s e i d é e d e la s i t u a t i o n é c o n o m i q u e d u p a y s , s i l ' o n y a t t a c h a i t t r o p d ' i m p o r - t a n c e e t s u r t o u t si l ' o n n e p r e n a i t p a s e n c o n s i d é r a t i o n la p o s i t i o n t o u t e s p é c i a l e

d ' u n e c o l o n i e à c o u r t d e p o p u l a t i o n . L e tarif a u s t r a l i e n établit u n i m p ô t d e 0 p o u r c e n t s u r l e s p r o d u i t s a n g l a i s i m p o r t é s . U n s y s t è m e d e r é c i p r o c i t é n ' e s t p r a t i q u e q u e si d e s d r o i t s s p é c i a u x s o n t i m p o s é s s u r l e s p r o d u i t s a l i m e n t a i r e s e t l e s m a t i è r e s p r e - m i è r e s é t r a n g è r e s . E n l u a n s , l e t o n n a g e d e s b a t e a u x a n g l a i s q u i c n l r e n t d a n s l e s e a u x a u s t r a l i e n n e s n ' a a u g m e n t é q u e d e 41 p o u r c e n t , t a n d i s q u e celui d e l ' A l l e m a - g n e a a u g m e n t é d e 155 p o u r c e n t e t celui d e s E t a t s - U n i s d e 89 p o u r c e n t , la m o y e n n e d e s p a y s é t r a n g e r s é t a n t d e 1 0 0 p o u r c e n t . II y a 20 a n s , s u r 3'j,000,000 d e liv. s t . d e p r o d u i t s i m p o r t é s , 2 5 , 0 0 0 , 0 0 0 v e n a i e n t d ' A n g l e t e r r e ; a u j o u r d ' h u i , s u r 3 8 , 0 0 0 , 0 0 0 , il n ' e n v i e n t q u e 23,000,000 d u R o y a u m e - U n i . Il e s t é v i d e n t q u e l e s l é g i s l a t e u r s a u s t r a l i e n s d e v r o n t d e n o u v e a u m o d i f i e r l e u r s tarifs e t a u g m e n t e r a i n s i l e u r m o u v e - m e n t p r o t e c t i o n n i s t e p o u r ^ f a v o r i s e r le c o m - m e r c e b r i t a n n i q u e , t a n d i s q u e c e d e r n i e r n e p o u r r a v a r i e r l e s s i e n s , c a r il s u b i t la p o l i t i q u e l i b r e - é c h a n g i s t e d u p a y s .

A la c o n f é r e n c e i m p é r i a l e , M. D e a k i n a p r o p o s é u n tarif d e 1 p o u r c e n t s u r l e s p r o d u i t s é t r a n g e r s i m p o r t é s p o u r a i d e r , a-l-il d i t , a u d é v e l o p p e m e n t d u c o m m e r c e e t d e l ' i n d u s t r i e . S a d e m a n d e n ' a p u è l r e p r i s e e n c o n s i d é r a t i o n p a r c e q u ' e l l e e s t e n c o n t r a d i c t i o n 'flagrante a v e c l e s p r i n c i p e s d u l i b r e - é c h a n g e .

Réclamations

concernant la distribution au journal

Les abonnés de la « Fédération horlogère » qui auraient une réclamation à formuler au

sujet de la distribution, sont priés deVadreS' ser au bureau de poste respectif ci non à notre Administration, chaque bureau rece- vant régulièrement le nombre d'exemplaires correspondent à sa liste d'abonnés.

gJSST La poste étant responsable de la distribution du journal, n'admet d'antres réclamations que celles faites directement par l'abonné auprès du bureau qui le dessert.

Brevets d'invention

Horlogerie et Bijouterie

LISTE DES BREVETS D'INVENTIONS

lWo<IifI<*3ttiOM.

n° 317S0. 12 février 1905, S h . p.

Cl. (54,

Mouvement de montre. — Emile Hübscher, horloger. Ghnux-de-Fonds (Suisse). Mnnd«- tnire : . A . Mnthey-Dorel, Ghaux-de-Kond«.

Transmission du 4 mai 1907, en fnveur de Alfred Maurer, fabricant d'horlogerie, Ghaux-de-Eonds; enregistrement du Omni 1907.

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