A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
A. B EAUVILLE
O. D EBARRE
Sur le problème de Schottky pour les variétés de Prym
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 4
esérie, tome 14, n
o4 (1987), p. 613-623
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A. BEAUVILLE - O. DEBARRE
Introduction
Soient
,~9 l’espace
des modules des variétés abéliennesprincipalement polarisées
de dimension g, etJg
la sous-variété de formée par lesjacobiennes.
Leproblème
deSchottky (usuel)
est la recherched’équations,
ou de .caractérisations
géométriques, de Jg
dansAg.
Une desapproches
de ceproblème qui
s’est révélée récemment très fructueuse est la méthode des trisécantes(voir [B3]
pour unexposé d’ensemble).
Elle est basée surl’observation,
due àWeil,
que pour une
jacobienne (JC, e)
certaines intersections enea (où Sa désigne
le translaté de 8 par l’élément a de
JC)
sontréductibles; plus précisément,
ilexiste des
points
distincts non nuls a, x, y de JC telsqu’on
aiten8a
cCette
propriété équivaut
à1"existence
d’une trisécante à .la variété de Kummer de JC.Gunning
et Welters ontprouvé
que l’existence d’une famille assezgrande
de trisécantes caractérise les
jacobiennes (cf. [B3]
pour un énoncéprécis);
ce résultat est un
ingrédient
essentiel de la démonstrationgéométrique
de laconjecture
de Novikov par Arbarello-De Concini’[A-D].
On
conjecture
que l’existence d’une seule trisécante devrait caractériser lesjacobiennes (c’est l’analogue
discret de laconjecture
deNovikov).
Nousavons démontré dans
[B-D]
queJ’g
est unecomposante
de l’ensemble des(A, e)
pourlesquelles
une intersection® f10a
estréductible,
ou de cellesdont la variété de Kummer admet une trisécante. La démonstration consiste à prouver que ces
propriétés
entraînent(essentiellement)
dimSing 9 > ~ - 4;
il suffit ensuite d’utiliser le théorèmed’Andreotti-Mayer [A-M]
selonlequel Jg
est une
composante
de l’ensemble des(A, ®)
satisfaisant à cette dernière condition.Les variétés de
Prym
forment une sous-variétéfermée Pg
deAg, qui
contient strictement
Jg.
Nous abordons dans cet article la recherche d’une caractérisationgéométrique de Pg -
cequ’on peut appeler
leproblème
deSchottky
pour les variétés dePrym.
Il se trouvequ’il
existe unparallélisme
très
frappant
entre les deuxproblèmes
deSchottky,
au moins dansl’approche
Pervenuto alla Redazione il 26 Settembre 1986 e in forma definitiva il 9
Luglio
1987.évoquée
ci-dessus. Nous démontrons en effet queP.
est une composanteirréductible de l’ensemble des
(A,8)
EAg satisfaisant
à l’une des conditions suivantes:(i)
Il existe des éléments distincts non nuls a, b de A tels que l’intersection e nOa
nOb
ne soit pasintègre.
(ii)
Il existe a,b,
x, y distincts non nuls dans A telsqu’on
aito n od n ob c
(iii)
La variété de KummerK(A)
admet unplan quadrisécant.
La démonstration est tout-à-fait
analogue
à celle de[B-D],
et repose defaçon
essentielle sur le théorème de[D2], qui
énonceque Pg
est unecomposante
de l’ensembled’Andreotti-Mayer
6. Nous donnons leprincipe
de cette
démonstration,
airisi que les relations entre les conditions(i)
à(iii), au §1 ;
deux résultatstechniques,
surlesquels s’appuie
ladémonstration,
sontprouvés
aux§2
et 3.1. Réductibilité de e n
Sa n Ob
etplans quadrisécants.
Toutes les variétés considérées dans cet article sont définies sur le corps des nombres
complexes.
Soient
C, C
descourbes projectives lisses,
:C
--~ C un revêtement étaledouble, a
l’involutioncorrespondante
deC. Rappelons [M]
que lavariété de
Prym
P de(C, C)
est la sous-variété abélienne deJC image
del’endomorphisme
1 - u*. Elle est munie d’unepolarisation principale,
que l’onpeut
définir comme suit. Il estcommode,
à l’aide d’unetranslation,
deconsidérer P comme la variété des classes de diviseurs
(modulo équivalence linéaire)
D surC
satisfaisant àKc
eth°(D) pair ~1~;
la sous-variété des classes de diviseurs effectifs est alors un diviseur 0 de P.Nous allons étudier la réductibilité des intersections e n
e.
nOb (considérées,
dans tout cetarticle,
au sens desschémas).
Nous écarteronsles cas où des intersections e n
Sa
sontdéjà
réductibles. Pour p, q dansC,
nous noterons
[p, q]
l’élément p -f- q - up - erg de P.PROPOSITION 1. On suppose que C n’est ni
hyperelliptique,
nitrigonale,
ni revêtement double d’une courbe
elliptique.
Soient p, q, r, s quatrepoints
deC,
tels que les éléments[p, q]
et[p, r]
de P soient distincts non nuls. Alors l’intersection e n est de codimension 3,réductible,
et contenue(schématiquement)
dans UDÉMONSTRATION:
Par définition e n est l’ensemble des classes de diviseurs effectifs D sur6
satisfaisant àJointe aux deux
premières,
cette dernière conditionéquivaut
à 1:en
effet,
sih° (D - p - q)
estnul,
le théorème deRiemann-Roch, joint
à larelation
Kà -
D -aD,
entraîneh°(D
+ up +aq)
=2;
alors up et aq sont despoints
basede D
+ ap + de sorte que:Inversement si
h° (D -
p -q) > 1,
alorsh° (D -
p - q + up + estpair
et nonnul,
donc > 2.Considérons alors la sous-variété
spéciale Spq
formée des classes de diviseurs effectifs E surÔ
telsqu’on
ait 7r. EE ~ 1 Kc - 7rp - 7rq et h° (E + p + q) pair [B2];
identifions,SpQ
à une sous-variété de P à l’aide de la translation par(p + q).
Il résulte de cequi précède qu’on
a ensemblistement,Spq
=cette
égalité
est en faitschématique puisque Spq
ont même classe decohomologie
dans P[B2,
th.1].
Vul’hypothèse
surC,
lesystème IKC-7rp-nql
définit un
morphisme
de C dansl’espace projectif,
birationnel sur sonimage.
On déduit alors du cor. à la prop. 3 de
[B2]
que la variété 9 n estirréductible et normale.
L’intersection e n
Q[p,g]
f1 est donc un diviseur de Cartier dans eensemblistement,
elle est formée des classes de diviseurs effectifs D sur C satisfaisant àElle est donc réunion de la sous-variété
5pur
formée des classes D E P telles que p - q -r) > 1,
et de la sous-variétéWp
des classes D E P telles queh°(D - p) >
2. Lapremière
s’identifie comme ci-dessus à la sous-variété
spéciale
de P associée ausystème linéaire KC -
xp - xq -irrl;
elle estréduite,
irréductible pour r assezgénéral,
et sa classe decohomologie
dans Pest
4 -
On en conclut queWp
est un diviseur de Weil(réduit)
dans enet
qu’on
al’égalité
entrecycles
e .O ~p,q~ ~
=Spqr
+Wp,
oùWp
est un di-viseur de Weil dans 8
ayant
mêmesupport
queWp.
Faisant varier r onobtient
Wp
c pour touts E C,
tandisqu’on
aSpqr c
d’où la propo- sition. ·REMARQUE.
Onpeut
montrer, par un calculd’espaces tangents,
que e n8[p,q)
n8[p,r)
est lisse en unpoint
assezgénéral
deWp.
On a doncWp
=Wp
dans la démonstrationprécédente,
et la classe deWp
dans P est2 63 .
Nous allons voir que la prop. 1
équivaut
essentiellement à l’existence deplans quadrisécants
à la variété de Kummer d’une variété dePrym.
Soit(A, O)
une variété abélienneprincipalement polarisée;
sauf mention du contrairenous supposerons
toujours
que le diviseur O estsymétrique.
Nous noterons~ :
A --> lemorphisme
défini par lesystème
linéaire12 el,
etK(A)
sonimage:
c’est la variété de Kummer de A.Rappelons
quelorsque (A, e)
estindécomposable (c’est-à-dire
que(A, e)
n’est pasisomorphe
auproduit
dedeux
variétés abéliennes
polarisées
nonnulles), e
identifie auquotient
de Apar l’involution
PROPOSITION
2.
Soit(A, a) une
variété abélienneprincipalement polarisée
de dimension > 3, et soient
a, b, x, y
des éléments distincts non nuls de A. On suppose que s = x + y estdifférent
de a, b et a -f- b, etque a
f1Sa
fleb
est de codimension 3. On considère les conditions suivantes:(i)
L’intersection S f1o. fl 4b
n’est pasintègre.
(ii)
On a(schématiquement)
a fle. n eb
Ces
Uey.
(üi)
Il existe des nombrescomplexes a,
p, v, p, non tousnuls,
telsqu’on
aitl’identité en z
(iv)
Pour tout ç E A tel que2ç =
s, les quatrepoints
distincts~(~), 0 (ç - a), 1/J(" - b), ~(~ - x)
de sontcoplanaires.
Alors les conditions
(ii)
à(iv)
sontéquivalentes,
et entraînent(i).
DÉMONSTRATION: Pour u E
A,
nous noterons8 u
une section non nulle deOA(8u)).
(iii)
~(iv):
il existe une base("pa)
de satisfaisant à pour tout u E A(formule
d’addition deRiemann);
on, a
en déduit aussitôt que la formule
(iii)’
obtenue enremplaçant
z par z + dans(iii)
estéquivalente
à(iv).
(iii)
====~(ii):
observons que le scalaire pqui apparaît
dans(iii)
nepeut
êtrenul,
sans
quoi e n ea n eb
aurait unecomposante
de codimension 2. La formule(iii)
entraîne donc que la section
0z0y
de +ey)
s’annule sure n8a
neb,
d’où(ii).
(ii)
====~(iii):
notons 1 l’idéal de dans A. Lecomplexe
de Koszulde l’intersection
complète
S t1Sa
neb fournit, après produit
tensoriel parOA (ez
+8y),
une suite exacteVu
l’hypothèse
sur s, on en déduit quel’espace HIO(A,,T(e.
+ey))
estengendré
par les sections89a,
et()b(),-b.
Or la condition(ii) signifie
queappartient
à cet espace, cequi
entraîne la relation(iii).
(ii)
~(i):
soit u eA;
la suite exacte deKoszul, après produit
tensoriel parOA(eu),
s’écrit:Pour
u g {0, a, b},
on en déduit queH°(A,1 (®u))
estnul,
autrement dit que 8 nea
n®b
n’est pas contenu danseu.
La condition(ii) (sans hypothèse
surs)
entraîne donc(i). *
REMARQUES. 1) L’hypothèse codim(S n Sa n ab)
= 3 n’est passuperflue.
Supposons
en effet que A contienne une courbeelliptique
E avec(e. E)
= 2.On déduit alors facilement de
[B-D, (1.4)]
que l’intersectione n 0, n Ob,
poura, b distincts non nuls dans
E,
estintègre
de codimension2,
et contenue dans pour tout x E E. Pour ygénéral
dansA,
on a donc 8f14 a
n4 b
c U© ~,
mais
(iii)
n’est pas satisfaite. Notonscependant que ~ (E)
est uneconique
dansde sorte que 4
points quelconques
sontcoplanaires.
2)
Par contrel’hypothèse 8 fj. {o,6,o+&}
n’est là que poursimplifier
l’énoncé de
(iii)
et(iv).
Si parexemple
s = a, il faut énoncer(iv)
de lafaçon
suivante: il existe une droite
tangente
àK(A)
en1/J(~), coplanaire
avec~y(~ - b)
et
1/J((’ - x).
Plus
généralement,
onpeut envisager
comme dans[B-D]
les diversesspécialisations
des conditions(ii)
à(iv) lorsque
certains despoints a, b,
x, y deviennent infiniment voisins de0;
nous laissons cet exercice assez fastidieuxau lecteur. Dans le cas des
jacobiennes,
onpeut
ainsi faire tendre a, x, y vers0 dans la relation
O f1 Oa
caz U 811
de manière à obtenirl’équation
K-P. Pourune variété de
Prym
de courbes lisses on nepeut
faire tendre simultanément lespoints [p, q], [p, r], [p, sl
et[q, r]
vers0;
cela devientpossible lorsque
la courbeC est
singulière,
et on obtient alors uneéquation
aux dérivéespartielles
nonlinéaire,
diteéquation
BKP(1).
’
Nous pouvons maintenant énoncer notre résultat
principal.
Onnote Pg
lasous-variété de
Ag
formée des variétés dePrym
de courbes stables[Bl] :
c’est l’adhérence dansAg
de l’ensemble des variétés dePrym
de courbes lisses. Elle est de dimension3g pour g >
5, et contient l’ensembleJ~
desjacobiennes.
THÉORÈME.
Considérons les conditionssuivantes,
pour une variété abélienneprincipalement polarisée (A, a):
(i)
Il existe des éléments distincts non nuls a, b de A tels que l’intersection o n8a
neb ne
soit pasintègre.
(ii)
Il existe des éléments distincts non nuls a,b,
x, y de A telsqu’on
ait(schématiquement)
o -nSa
fl8b
C8~
UO~.
(iii)
La variété de KummerK(A)
admet unplan quadrisécant.
Alors pour
g k 7, ~g
est une composante irréductible de l’ensemble des(A, e)
Egg satisfaisant
à l’une des conditions(i)
à(iii).
REMARQUES. 1)
Précisons que nousappelons plan quadrisécant
àK(A)
un
plan
dans contenant 4points
distincts deK(A).
2)
Contrairement à cequ’on peut espérer
pourles jacobiennes,
l’existence d’unplan quadrisécant
ne suffit pas à caractériser les variétés dePrym,
comme~ 1 ~ Cette remarque est due à A. Beauville et G. Welters.
le montre
l’exemple
des variétés(A, e)
contenant une courbeelliptique de,,
’degré
2. 1DÉMONSTRATION
DU THÉORÈME:Supposons qu’il
existe une sous-variété irréductible Z de:Ag,
contenant strictementP.,
tellequ’un
élémentgénérique (A, ©)
de Z satisfasse à l’une despropriétés (i)
à(iii). Puisque
Z contientstrictement
pg,
le théorèmeprincipal
de[D2]
entraîne dimSing
e g - 6.En outre le groupe de Néron-Severi
NS(A)
estengendré
par la classe de e(puisqu’une jacobienne générique possède déjà
cettepropriété [Z]).
Alors pour tout élément non nul a deA,
l’intersectionO n 4a
estintègre:
eneffet,
dans lecas
contraire,
on aurait en vertu de[B-D,
th.2.1]
ou bien dimSing
0 >9 - 4,
ou bien rg
NS(A) >
2. Par suite e ne,
n4b
est de codimension 3 pour toutb ~ 0, a. D’après
la prop.2,
il existe donca, b
distincts non nuls dans A telsque
aneanab
ne soit pasintègre.
Le théorème résulte alorsdes
deux énoncéssuivants, qui
seront démontrés aux§2
et 3:PROPOSITION 4. Soit
(A, a)
une variété abélienneprincipalement polarisée
de
dimension g >
6; on suppose que le groupeNS(A)
estengendré
par la classe de e, etqu’on
a dimSing
a g - 6. Soient a, b deux éléments distinctsnon nuls de A, donc l’un au moins est d’ordre
infini.
Alors l’intersection 8ne. fl Ob
estintègre.
PROPOSITION
5. Soient(P, 0)
une variété dePrym générique
de dimension> 5, et
a, b
des éléments de torsion distincts non nuls de P. Alors l’intersection e nOa n ab
estintègre.
2.
Singularités
due 8 no..
PROPOSITION 3. Soient
(A, a)
une variété abélienneprincipalement polarisée,
et a un élément de A. On suppose que A estsimple
et que aest d’ordre
infini.
On a alors:dim(8. n Sing 8) >
dimSing(o
nOa) -
1.Rappelons qu’une
variété abélienne est ditesimple
si elle ne contientpas de sous-variété abélienne non triviale. D’autre
part
nousadoptons
dans cetarticle la
convention dim(0) =
-1.DÉMONSTRATION:
Soit Z unecomposante
irréductible deSing(O
n8.),
de dimension maximum. Notons
Z
la normalisée de Z et n lemorphisme composé Z
-~ Z - A.Soit 8
(resp. 0a)
une section non nulle deH°(A, OA (4)) (resp.
H°(A, D,~ (©a)).
A toutchamp
de vecteurs D sur A sont associées des sectionsD6 E
HO(8,0(8))
et EHO(8a,0(ea)) (cf. [B-D, §0]).
Comme Z estcontenu dans le lieu
singulier
de 8 n8a,
le critèrejacobien
entraîne queles pour D
parcourant HO(A, TA),
définissent une même sectionméromorphe
den*OA(Sa - e).
Cette section estholomorphe
et non nullesur l’ouvert U de
Z complémentaire
den-1 (S ing e U Sing
le faisceau inversiblen* OA (e. - e)
est donc trivial sur U.Supposons
que la conclusion de laproposition
ne soit pas satisfaite(ce qui entraîne,
enparticulier,
dimZ >1).
Alorso.
nSing S,
et parsymétrie
e n
Sing e.,
sont de codimension > 2 dansZ;
par suiteZ -
U est de codimension > 2 dansZ.
CommeZ
estnormal,
on en déduit que n*0,4 - e)
est
trivial,
autrement dit que aappartient
au noyau del’homomorphisme
composé
.où p
estl’isomorphisme
associé à lapolarisation principale (défini
par~(x) ==
Or n* n’est pas nul: sontransposé
est lemorphisme
d’Albanese
Alb ( Z) - A,
dontl’image
contient un translaté de Z.Puisque
Aest
simple,
le noyau de n* estfini,
cequi
contreditl’hypothèse
sur a. 8REMARQUES. 1)
La démonstrations’étend,
avecquelques modifications,
au cas où a est infiniment
proche
de 0: si D est unchamp
de vecteurs nonnul sur A et si l’on
désigne
parQD
le diviseur de 0 défini par DO =0;
on obtientl’inégalité dim(edn Sing e) k
dimSing eD - 1 lorsque A
estsimple.
2)
On nepeut supprimer complètement l’hypothè~se A simple.
Si parexemple A
contient une courbeelliptique
E avec(8. E)
=2,
le diviseur e est lisse engénéral
alors que e n9o
estréductible,
doncsingulier
en codimensionun pour a E E
[B-D].
Par contre nousignorons
sil’hypothèse
a d’ordre infini est nécessaire. Ce sont ceshypothèses
restrictives dans la prop. 3qui
nousempêchent
d’obtenir un résultat aussiprécis
que celui de[B-D].
3)
Onpeut
déduire de la prop. 3 un énoncélégèrement plus
fort que le th. 2.11 de[B-D]: Jg
est unecomposante
irréductible de l’ensemble dese) E A.
tellesqu’il
existea ;
0 dans A avec dimSing(e
n©a) > 9 -
3.PROPOSITION 4. Soit
(~,6)
une variété abélienneprincipalement polarisée
de dimension g; on suppose que le groupe
NS(A)
estengendré
par la classe de 0, etqu’on
a dimSing
8 ~ g - 6. Soient a, b deux éléments distincts non nuls de A, dont l’un au moins est d’ordreinfini.
Alors l’intersection 8 f18a
f1ab
est
intègre.
DÉMONSTRATION:
Onpeut
supposer a d’ordre infini.Puisque A
estsimple
par
hypothèse,
on déduit de la prop. 3qu’on
a dimSing(6
n 6.La variété X = e est donc
normale, irréductible,
et ses anneaux locaux sont factoriels("conjecture
deSamuel", [G,
exp.XI,
cor.3.14]).
Si le diviseureblx
n’est pasintègre,
il est donc sommede
deux diviseurs de Cartier effectifs(non nuls).
Orpuisque g > 5,
le théorème de Lefschetz[G,
exp.XII,
cor.3.6]
implique
quel’homomorphisme
de restrictionPic(A)
--~Pic(X)
estbijectif.
Il existe donc deux diviseurs sur
A,
de sommeOb,
dont la restriction à X est effective. Mais vul’hypothèse
surNS(A)
l’un de ces diviseurs doit êtrealgébriquement équivalent
àm0,
avec m0,
cequi
conduit à une contra-diction
3. Le cas où a et b sont de torsion.
LEMME 1. Soient gl, g2 deux entiers > 1; posons 9 = 91 -f- g2. Soit P
une variété de
Prym générique
de dimension g, et soient a, b deux éléments de torsion distincts non nuls dans P. On peut alorsspécialiser
P en unproduit Pl
xP2,
oùPi
est une variété dePrym générique
de dimension 9i( z
=1, 2),
de
façon
que a, b sespécialisent
en(al, a2), (bl, b2),
où lespoints
al,b1
d’une part, a2,b2
d’autre part, sont distincts et non nuls.DÉMONSTRATION:
On sait par[B l ] qu’on peut spécialiser
P en unproduit Pl
xP2
satisfaisant aux conditions del’énoncé;
lespoints
a et b sespécialisent
alors en
(a1, a2 )
et(b1, b2 ),
et ils’agit
de prouverqu’on peut
effectuer cettespécialisation
defaçon
que lespoints 0, ai, bi
soient distincts(i = 1, 2).
Soit m un entier > 2 tel que ma = mb = 0. Le groupe
Pm
despoints
deP annulés par m est muni d’une forme
symplectique
unimodulaire à valeurs dansZ /m.
Considérons le revêtement étalede Pg
dont la fibre en P estL’homomorphisme
-Sp(Pm)
associé à ce revêtement estsurjectif:
cela résulte de l’énoncéanalogue
pour lesjacobiennes, qui
est lui-même
conséquence
de la connexité del’espace
de Teichmüller. Parsuite,
pour toutautomorphisme symplectique g
de(P1XP2)m,
lecouple
s’obtient encore par
spécialisation
àpartir
de(a, b).
Le lemme 1 résulte donc du lemmealgébrique
suivant.LEMME 2. Soient p, q deux entiers > 1, et m leur p.p.c.m. Soient
ri , r2
deux(Z/m)-modules libres
de typefini,
munis deformes symplectiques unimodulaires Vi : A 2ri
----+ z/m.
On pose r =r2,
et on le munit de laforme Sp
= Spl 0153 p2. Soient a, b deux éléments distincts de r, d’ordre p et qrespectivement.
Il existe alors g ESp(r)
telqu’on
ait ga =(al, a2), gb
=(bl, b2),
avec
0 t= al t= b1
DÉMONSTRATION: 1) Supposons
b =ta,
avec 1 2 p. Le groupeSp(r) opère
transitivement sur l’ensemble des éléments d’ordre p der;
il existe donc g ESp(r)
telqu’on
ait ga =( a 1, a2 ),
où ai est un élément d’ordre p de=
1, 2).
On a alors0 ~ ai 0 2ai,
d’où le résultat dans ce cas.2) Supposons
p et qpremiers
entre eux. Il existe alors des éléments a etQ
de r telsqu’on
ait a =qa, b
=p/3.
Comme a est d’ordre m,l’application
z H de
Pm dans Z /m
estsurjective;
on a le même énoncé pour8.
On déduit alors du théorème de Bezoutqu’on peut
choisir a etQ
defaçon
que= 1. Le groupe
Sp(r) opère
transitivement sur l’ensemble descouples (a,,6)
d’éléments de r tels que 1. Parconséquent,
si sontdeux éléments de
r1
tels queCP1 ( al, (JI) = 1,
eta2, p2
deux éléments d’ordrem
orthogonaux
dansr2,
il existe g ESp(r)
telsqu’on
ait go: = etg(3 = (pl,,62).
On a alors ga =(qO:1,qO:.2)
etgb
=(p,81, p,82); pour i
= 1 ou2,
est d’ordre p et
p(3¡
d’ordre q, d’où l’énoncé dans ce cas.3) Supposons
p = q, et ppremier.
Si b estproportionnel
à a onapplique 1).
Sinon le groupeSp(r) opère
transitivement sur l’ensemble descouples (a, b)
non colinéaires avec
fixé,
et on conclut ,comme en2).
4) Supposons
que p soitpremier
et divise q; posons q = np.Compte
tenude
3),
onpeut
supposer n >1,
Si a =nb,
onapplique 1);
sinon onapplique 3)
à a et nb. On obtient un élément g deSp(r)
tel que ga = =et
0 ~ bi puisque
ai est d’ordre p etbi
d’ordre np.5) Supposons
p = q. Soit n l’ordre dea - b,
et soit t un nombrepremier
divisant n. Posons n = dt.
D’après 4) appliqué
àd(a - b)
etda,
il existeg E
Sp(r)
telqu’on
ait ga =(a1, a2), g6 - (b1, b2)
et0 ~ dbi,
d’où0 # a; # b;.
.6)
Traitons enfin le casgénéral.
Ecrivons p =p’ d,
q =q’ d
avec(p’, q’ )
= 1.Si
p’
=q’
= 1 on est dans le casprécédent.
Sinon on ada #
db(sans quoi da,
annulé parp’
etq’,
seraitnul),
et onapplique 3)
à da et db..PROPOSITION 5. Soient
(P, e)
une variété dePrym générique
de dimensiong >
5, eta, b
des éléments de torsion distincts non nuls dans P. Alors l’intersection o flo. fl Ob
estintègre.
DÉMONSTRATION: Pour g =
5, P
est une variété abélienneprincipalement polarisée générique. D’après [Dl,
th.10.10],
estlisse;
commeNS(P)
est
engendré
para,
la démonstration de la prop. 4 entraîne que 0 nSa
n®b
est
intègre.
Démontrons la
proposition
par récurrence sur g. Pour unejacobienne générique (JC, e),
les classes decohomologie algébriques
sonttoujours
desmultiples
entiers des classes minimales’9" (cela
résulte d’unargument
facilede
monodromie,
cf.[A-C-G-H, chap. X]).
Il en est donc de même pour P.D’autre
parte ne,,
estintègre [B-D],
donc ano.
n©b
est de codimension 3.Soit Z une
composante
irréductible de cetteintersection,
munie de sa structureréduite;
la classe decohomologie
de Z dans P est avec 1 n 6.Considérons alors la
spécialisation
de P enPl x P2
fournie par le lemme1,
avecdim (Pl )
=1,
=g -1.
DansPi x P2,
le diviseur 0 sespécialise
en 0’ =
(Pl
xe2)
+ xPZ ),
oùa¡
est un diviseur thêta de la variété dePrym P=.
On a alorsl’égalité
entrecycles:
Le
première
sous-variétéqui apparaît
au second membre estintègre
parl’hypothèse
derécurrence,
de classe les trois autres sontintègres
en vertude
[B-D],
de classe010fl (on
a noté01, 02
les classes deO1
xP2
etPl
x82
dansH2 (Pl
xP2, )).
Lacomposante
Zde E) ne. n E)b
sespécialise
en une réunionde certaines de ces
composantes;
encomparant
les classes decohomologie,
onobtient
Ceci
impose n
=6,
de sorte que e no. n ab
estégal
àZ,
et par suite estintègre.’u
REMARQUE.
Soient P une variété dePrym générique
de dimension g, eta, b
des éléments distincts non nuls de P. Ilparaît
vraisemblablequ’au
moinspour 9 assez
grand,
l’intersection e no.
nab
n’est réductible que dans la situation de la prop. 1b - p -~- r - ~p - or) .
Pour12,
onpeut
.prouver que cela résulterait de laconjecture suivante,
dont uneversion
plus
faible estprouvée
dans[W] :
les seuls éléments a de ’p tels queSa
contienneSinge
sont ceuxqui
s’écrivent p + q - uq, pour p, q EC.
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Mathématiques -
Bât. 425Université de Paris-Sud F-91405 ORSAY Cédex France