A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
H. G. G ARNIR P. L ÉONARD
Extension d’un théorème de l. Gårding à certaines fonctions hyperboliques
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 4
esérie, tome 5, n
o1 (1978), p. 115-129
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Gårding
à certaines fonctions hyperboliques.
H. G. GARNIR
(*) - P. LÉONARD (*)
dédié à Jean
Leray
It is shown that an
important property
ofhyperbolicity
due toL.
Gàrding (1950)
shifts from thepolynomials
to somenonpolynomial
func-tions. Such an extension is
required
to deal with theboundary
valueproblems
for
hyperbolic
matrix differentialoperators
in thehalf-space.
Our result isa
completed
andprecised
version of a theorem of R. Sakamoto(1974).
1. -
L’hyperbolicité
desopérateurs
matriciels aux dérivéespartielles joue
un rôlecapital
dans l’étude des solutions élémentaires duproblème
d’évo-lution
posé
à leursujet
dansl’espace indéfini, grâce
à un théorème deL.
Gârding
établi en 1950 relatif auxpolynômes hyperboliques ([1],
cf.aussi
[2]).
Ellepermet
notamment d’affirmer que lesperturbations
décritespar le
système
étudié sepropagent
par ondes.Lorsqu’on
étudieparallèlement
la solution élémentaire desproblèmes
aux limites
correspondants
dans ledemi-espace (voyez
des travaux récentsde M.
Matsumura,
S.Wakabayashi,
M.Tsuji,
H. G. Garnir et ses colla-borateurs),
y on a besoin d’une extension du théorème de L.Gàrding
à cer-taines fonctions non
polynomiales
constituées par les dénominateurs deLopatinski qui
interviennent dansl’expression
de ces solutions élémentaires.Une telle
généralisation
a étésignalée
en 1974 par R. Sakamoto[3]
dansune
présentation qui
nousparait incomplète,
sinonsujette
à caution.Nous donnons ici une version détaillée et
rigoureuse
de cethéorème,
sous des
hypothèses
tellesqu’il s’applique
à la fois auxpolynômes
et auxdénominateurs
deLopatinski
desproblèmes
aux limites dudemi-espace.
(*)
Université deLiège (Belgique).
Pervenuto alla Redazione il 12
Maggio
1977.2. - Considérons une fonction de Z =
..., zn)
ECn.
a) Supposons F(Z) holomorphe
dans un ensemble de la formeoù C
désigne
un cône ouvert convexe, e unpoint
de ce cône et c une con-stante >0.
b) Supposons
que cette fonction.F(Z)
admette undegré
et unepartie principale,
c’est-à-direqu’il
existe un nombre réel h une fonctionF(Z) =1=
0de Z E
{Z :
az EC},
tels que si az EC,
Cette définition a un sens : si Jlz E
C,
alors E ce+
C dès que  réel est assezgrand.
En
effet,
comme C estouvert,
il existe e > 0 tel que qz - ee E C et alorssi A >
’ ’
Remarquons
d’ailleurs que seuls les Z avec C sont tels que ÂaZ c ce-)-
C dès assezgrand.
De
faity
si+ C,
on aD’où la
conclusion,
car9tZ Í Cy
sinon Â9tZ EÕ,
ce+
C c Couvert.
De
plus,
ledegré
h estunique.
En
effet,
pourh’ h,
on a une limite = 0 et pourh’ > h
une limite infinie.Voici notre
hypothèse principale:
supposons enoutre,
que dans la défi- nition de la convergencepuisse
être renforcée sous la forme: pour touta tel que fla e ce
-f -- C,
pour toutcompact
K c~Z :
~,Zc CI,
lorsque
~, - oo dansSi h n’est pas
entier,
onprend _ ~ À
exp[ihe],
0 E[- n/2, n/2].
Si on
prend
~, réelalors, trivialement,
la condition:R(ÂZ -+- a)
= Â9tZ
+
9ta E ce-[-
C est vérifiée pour tout Z E K.De
là,
uni f ormément
dans toutcompact
K de~Z :
9tZ ECI.
Ainsi, Ê(Z)
estholomorphe
dans C.En
effet,
il en est ainsi deP(ÂZ + a), puisque 9t(ÂZ) +
a E ce+
C.Cette formule reste encore vraie si on y
remplace
a par 0: ainsil’hypo-
thèse
entraîne,
enparticulier,
En
effet,
yen
posant
avec 8 assez
petit.
Le
premier
terme de lamajorante
tend vers0,
carPour le second
terme,
cela résulte du théorème de la continuité uniformeappliqué
à la fonction continueF(Z)
dans lecompact
Kcar(Z - a/Â) -
Z -0,
avec Z - et Z e
KI,
si Z e ~.alors
En
particulier, si
on a
Il est intéressant de remarquer que si on
postule (*)
etc),
notrehypothèse principale
est trivialementvérifiée
pourF(Z).
En
effet,
alorsvu le théorème de continuité uniforme si
+ a)
E Clorsque
ftZ E . et À /°°ooo oo.3. - Sous ces
hypothèses,
voici le théorème que nous avons en vue.Si
.F(z)
est unefonction qui satisfait
auxhypothèses ci-dessus,
on a(1)
Onpeut supposer  complexe
avecoù
est un sous-cône ouvert convexe de
C,
contenant y,qu’on peut
encoredéfinir
parEtablissons cette
proposition.
A) Pour y
E C les zéros z de la fonctionqui
intervient dans la définition de1~,
sont tels queCela résulte du théorème de
Hurwitz,
caroù
si
En
(*),
noter queet,
en( *),
que la convergence est uniforme sur toutcompact
gde ~ 1
Jz
{j 0}, puisque
alors ~z{~~8}
si z EK,
et
est un
compact
de~Z :
9tZ ECI -
B)
Montrons que, si yo EC,
alorso 0
Ceci
règle
le cas de.F
avec c = 0 et c’ arbitrairepositif
carF
satisfait àl’hypothèse principale
et tout y E .1~ s’écrit eyo+ (y
-BYo)
avec y - syo e r pour un certain e > 0.En
effet,
pour tout x EEn fixé,
on ala convergence étant uniforme
pour
E .Kcompact quelconque
de~~, :
1~~, >0}.
De
fait,
comme XIÀ > ê > 0 si ~, EK,
on aet
est un
compact
de{Z:
La conclusion résulte alors du théorème de
Hurwitz, puisque
Comme le cône 1~ est le même pour F et
.ZR’,
toutes les démonstrationsqui
uent relatives à F entraînent le résultat
correspondant
pourF.
0)
Montrons que 1~ est un cône connexe ouvert.C’est un cône car,
dy
VÂ >0,
on apuisque z/~. ~ 4.
Il est connexe
car,
1En efiet,
rpuisque,
car
Enfin,
1~ est ouvert.Sinon,
il existe ym - y et 0 tels queLes zm
sont bornés. Sinon il existerait une sous-suite zm, 2013~+
oo pourlaquelle
ce
qui
est contraire auxhypothèses.
Comme les zm sont
bornés,
onpeut
en extraire une sous-suite zm,- zo > 0.
Il s’ensuit que
ce
qui
estimpossible puisque y
E 1~.D)
Démontronsl’équivalence
des définitions de 17.Vu C,
F c
composante
connexe de yo dans C : ~01 .
En
fait,
1~’ s’identifie à cettecomposante
connexe carEn
efFet,
si yE 1’,
alors existe z -> 0 tel queCe zéro ne
peut être =A
0sinon,
par le théorème d’Hur witz etA,
il resteréel
et #
0lorsque y’
est voisinde y,
cequi
estimpossible.
Donc il est nul et on a
h’(y)
= 0.E)
Etablissons maintenant laproposition
annoncée.Notons d’abord que dans
l’énoncé,
onpeut remplacer
En
effet,
y d’unepart,
y comme h est un côneouvert, si y
E7~
il existeE > 0 tel
D’autre
part,
Ceci
posé,
pourx E En,
yo,fixés,
considéronsl’équation
en lavariable auxiliaire z
Il
s’agit
de prouver que cetteéquation
n’admet pas la racine z =1,
si  > CI.On y arrive comme suit.
a)
Notons quel’équation
étudiée n’admet pas de zéro z avec az:= 0.De
fait,
y parhypothèse,
b)
Vérifions d’abord que l’ensembleest borné.
Sinon,
il existece
qui
entraîneC’est
absurde,
caralors,
il existe unesous-suite,
encore notée Zm, avec(ou 3z.O)
telle quePour
justifier (*), (2)
notons que dès que m est assezgrand,
on aoù
est un
compact
de{Z : CI
si e est assezpetit.
Le
premier
terme de lamajorante
tend vers0,
parhypothèse, puisque
puisque
etPour le second terme de la
majorante,
cela résulte de la continuité delorsque
IJIZ E C.c)
Pour tout x EEn,
yoet y
Efixés,
le nombre de racines z àparties réelles >
0 del’équation
est fini et
indépendant
de  > c.Cela résulte du théorème de constance du nombre de zéros
(conséquence
(2)
C’est en ce seulpoint
que se manifeste toute la force del’hypothèse principale;
formulée pour a = 0 seulement, elle ne
permettrait
pas de conclure.facile du théorème de
Hurwitz) appliqué
à la fonction deholomorphe
dans{z : (e > 0 )~ lorsque  >
c.Les
hypothèses
de ce théorème sont vérifiées caron a
d)
Le théorème annoncé est donc exact si on vérifie quel’équation
étudiée n’a pas de racine z avec 0
lorsque
~, réel est assezgrand.
En
effet,
alors cetteéquation
n’a pas de racine z avec 0 pour  > eet en
particulier
pas la racine z = 1.Pour établir
d),
posons z = îz’.Alors,
31z et Jlz’ sont simultanément de mêmesigne.
Vu
a),
les racines z’ avec 0 del’équation
sont bornées si  > c’.
Elles sont donc dans le contour C
qui
limite uncompact
On a
uniformément p our ; Ceci
puisque
est un
compact
tel que ;Remarquons
queDe
fait,
s’il y avait une racine z’ avec0,
elle ne serait pasnulle, puisque
~0,
donc on auraitMais,
commey E r,
= doit être0,
donc aussi Par le théorème deHurwitz,
n’a donc
plus
de racines z’ dans4(C)
donc dans~z’ : 01
dès que ~, est assezgrand.
.F’)
Etablissons enfin la convexité de 1-’.Comme T est
ouvert,
pour tout y E7~
il existe e tel que y - syo E T.On a donc
si Âe > c donc si A >
cle.
On a aussi ~ 0.
Dès
lors,
enreprenant
le raisonnement dutexte,
on déduit que la com-posante
connexe de y dansC: FO(x)
~01 qui
est aussi celle de yo , donc r contientD’où la
propriété
annoncée.4. - Nos
hypothèses
sont trivialement vérifiées pour lespolynômes
avecC == E.
et c=0.Vérifions
qu’elles
le sont aussi pour les dénominateurs deLopatinski qui apparaissent
dans lesproblèmes
aux limites dudemi-expace {x
=(x’, xn) :
Xn >
01.
a) (3)
SoitL(Z’, Zn, z)
unpolynôme hyperbolique
parrapport
à z,c’est-à-dire tel que
(3) La théorie
esquissée
ici estdéveloppée
dans un mémoire de H. G. GARNIR,en
préparation.
Le théorème de
Gàrding
nous affirme l’existence d’un cône ouvert con- vexe F tel quedéfini comme la
composante
connexe de(o, 0,1)
danso
où L
désigne
, lapartie principale
de L.Soit
.1~,
laprojection
de 1~ sur zn = 0.Alors,
si9t(Z’, z) e F. + (0, c), l’équation L(’, W, z)
= 0 en W at_
ra-cines
W-(Zo, z)
etl+
racinesz),
telles queoù
Les dénominateurs de
Lopatinski
seprésentent
alors comme despolynômes
où
C
désignant
un contour duplan complexe
des W entourant les seules racinesW-(Z’, Z)
deL(Z’, W, z).
Désignons
part~(~ z)
les racinescorrespondantes
pourW, z) lorsque
on sait que leur nombre est aussiZ~ .
Les
z)
sont visiblementholomorphes
de(Z, z)
siz)
e F.+ + (0, c);
de même les le sont sib )
Montrons que noshypothèses
sontpour R[ (Z’, z,
...,z) , ...]
en
prenacnt
Vu la forme de il suffit de vérifier que
où
Remarquons
que les les racines dupolynôme
qui apparaissent
alors sonttel que
Prenons
(Zô, zo)
aveczo)
Er. et montrons que le théorème est exact enprenant
pour .K une certaine bouleB~
de rayon (2 centrée en(Z1,
0zo)
etsi JÂJ >
Il suffit alors de recouvrir un Kquelconque
par un nombre fini de telles boules pourconclure,
enprenant
Âsupérieur
à la sup desM BQ correspondants.
Supposons (Z’, z)
EBe et ~ IÂI
>Âo,
~, ESupposons qu’on puisse choisir e
et~,o
pour que,pacrmi
les zéros deL(ÂZ’+
a,ÂW,
~,z-~-- b),
seuls lesse trouvent dans un
voisinage
donné desW-(Z’, z) qui
ne contient aucunW+(Z’, z).
Alors,
il existe un contour fixe C de Cqui
entoure à la fois leslÎ’~Z’, zo)
et les
On a donc
et tout revient à montrer que, si ; " dans
e.,
1ce
qui
estexact,
caret
vu le choix de C.
Vérifions enfin
l’hypothèse
faite ci-dessus sur le choixde (2
et~o.
Notons d’abord que
0
est
hyperbolique
avec .L et departie principale L(Z’, W, z).
De
fait,
on a trivialementZ(o, 0, 1) ~
0et,
vu le théorème deGârding,
dès que
grand.
ce
qui
arrivetoujours
si az est assezAlors,
yest
hyperbolique
departie principale .L(Z’, W, z)
=Lm(Z’, W, z)
pour tout~, ~ oo et
c(~,)
- 0 si ~, - oo.De
fait,
enséparant
lesparties homogènes
deÂiJW, Âz)
on a
Mais,
y vu le théorème deSvenss~on,
alorsDonc,
e étantdonné,
onpeut prendre ~,
assezgrand
pour quesi ê.
De
là,
le cône deGârding
deL(/~+
a,ÂW, lz + b)
est 1~+ (0, 0, c(~,))
avec
c(~,)
- 0 si ~, -~ oo et saprojection
est 1~.-~- (0, c(~,)) .
Partons de ~’" Il existe
Wo
tel queWo, r,
doncune boule fermée de centre
Wo , zo )
et de rayon (2 dans T.Prenons alors
~,o
pour que .1~-~- (0, 0, c(~,))
contienne cette boulesi ~o.
Si
~, ~ ~ ~.o ,
lespour
restent alors différents.
Dans ces
conditions,
commesi À - 00 et
(~~)-~(Z~~)y
vu le théorème deHurwitz,
onpeut
choisir(2 et
Âo
pour réaliser notrehypothèse
pour lesBIBLIOGRAPHIE
[1] L. GÅBDING, Linear
hyperbolic partial differential equations
with constantcoef- ficients,
Acta Matematica, 85 (1950), pp. 1-62.[2] L. HÖRMANDER, Linear
partial differential
operators,Springer Verlag,
3è ed., 1969, voyezspécialement
ch. 5, § 5.5.[3] R. SAKAMOTO, E-well
posedness for hyperbolic
mixedproblems
with constantcoefficients,
Journal of Mathematics ofKyoto University,
14 (1974), pp. 93-118.[4] S. L. SVENSSON,
Necessary
andsufficient
conditionsfor
thehyperbolicity of poly-
nomials with