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Histoire de la psychanalyse en France

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Q U E S A I S - J E ?

Histoire

de la psychanalyse en France

J A C Q U Y C H E M O U N I Docteur ès lettres Professeur à l'Université de Caen

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D U M Ê M E A U T E U R

Georg Groddeck, psychanalyste de l'imaginaire, Paris, Payot, 1984.

Freud et le sionisme. Terre psychanalytique, terre promise, Paris, Solin, 1988.

Histoire du mouvement psychanalytique, Paris, PUF, 1990.

Psychanalyse et judaïsme, Introduction à Georg Langer, L 'érotique de la Kabbale, Paris, Solin, 1990.

Freud, la psychanalyse et le judaïsme (à paraître).

Pour Hanna

ISBN 2 13 043746 x

Dépôt légal — 1 édition : 1991, août

© Presses Universitaires de France, 1991 108, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris

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INTRODUCTION

Aucune discipline en France n'a connu ces trente dernières années un essor comparable à celui de la psy- chanalyse. Elle s'est insérée, a « contaminé » toutes les branches des sciences humaines au point qu'on l'a sou- vent jugée colonisatrice. A l'Université, elle a balayé la psychopathologie clinique traditionnelle et limité l'impact des autres branches de la psychologie.

L'expansion de la pratique psychanalytique, tant privée que publique, a été tout aussi spectaculaire. Sa présence importante auprès du grand public est assu- rée par la communication médiatique et les psychana- lystes eux-mêmes utilisent de plus en plus ces supports.

Ce développement n'aurait évidemment pu se réali- ser sans une augmentation notable du nombre des psy- chanalystes. Cause ou conséquence ? La réponse n'est pas évidente. Rien d'étonnant alors à ce que devant cette inflation de praticiens les psychanalystes s'inter- rogent sur leur statut et sur leur place dans une Europe s'uniformisant.

Si la psychanalyse en France peut paraître, lors d'un premier survol, histoire d'Ecoles, d'institutions, de pouvoir ou de personnes, elle est loin de se résumer à ces seuls aspects. Depuis ses origines, des œuvres l'ont marquée, parfois profondément, sans que cette influence soit toujours reconnue ou qu'il soit possible de la relever explicitement.

Nous retracerons d'abord dans ses grandes lignes l'histoire du mouvement psychanalytique français des

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origines à nos jours afin de présenter, même succinc- tement, certains aspects originaux de sa pensée, sans pour autant en effectuer une analyse de contenu.

La psychanalyse en France ne saurait se réduire à une saga, à des conflits d'écoles et de personnes. Sa richesse tient à ses productions théoriques et à ses réa- lisations pratiques : sans prétendre à l'exhaustivité, nous avons voulu ce panorama aussi représentatif que possible de ce qui s'est fait dans l'hexagone. Une telle entreprise, surtout dans les limites imparties à cette collection, ne saurait faire l'unanimité.

Nos choix ont été guidés par l'importance des sujets abordés, pour autant que nos connaissances permet- tent de l'établir, en raison, par exemple, du rôle histo- rique d'un personnage, du caractère pionnier ou de l'originalité d'une pensée.

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Chapitre 1 HISTOIRE

I. — Préhistoire

Les rapports de Freud et de la France débutent en octobre 1885 par son stage à la Salpêtrière, chez Charcot. Freud y séjourne jusqu'en février 1886. Ce séjour le marquera profondément et Charcot restera l'une de ses figures les plus idéalisées. Il traduira, pré- facera et annotera deux ouvrages de Charcot, en 1886, les Leçons sur les maladies du système nerveux, t. 3 et, en 1892-1894, les Leçons du mardi de la Salpêtrière.

Entre la parution allemande de ces deux ouvrages, Freud s'attellera également à la traduction de deux livres de Bernheim (à qui il rendra visite à Nancy en 1889) en 1888-1889, la première partie de De la sug- gestion et ses applications à la thérapeutique et, en 1892, Hypnotisme, suggestion et psychothérapie.

Entre 1893 et 1896, Freud publiera quatre articles directement en français dans deux des plus célèbres revues spécialisées ; en 1893, « Quelques considéra- tions pour une étude comparative des paralysies motrices organiques et hystériques » (Archives de Neu- rologie, vol. 26, n° 77, p. 29-43) et « Les diplégies céré- brales infantiles » (Revue neurologique, vol. I, n° 8, p. 177-183) ; en 1895, « Obsessions et phobies » (Revue neurologique, vol. II, n° 2, p. 33-38) ; en 1896,

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« L'hérédité et l'étiologie des névroses » (Revue neuro- logique, vol. IV, n° 6, p. 161-169).

C'est dans l'article de 1896 que Freud emploie pour la première fois le terme de psycho-analyse.

Les historiens de la psychanalyse n'ont guère étudié l'impact de l'œuvre de Freud en France, de 1895 à 1914. Pourtant, si on se contente généralement de signaler quatre écrits de Freud publiés en français pen- dant cette période, les articles de Maeder, ou les réfé- rences de Janet à la psychanalyse et s'il faut attendre le début des années 1910 pour que la théorie freudienne préoccupe certains psychiatres, avant cette date, Freud n'était pas tout à fait inconnu.

Dès ses premières publications psychologiques, Freud est tant soit peu connu en France. A la parution de son fameux article rédigé avec Breuer, « Les mécanismes psychiques des phéno- mènes hystériques. Communication préliminaire », publié en 1893, Edouard Brissaud, qui travaille avec Charcot à la Salpêtrière et que Freud dut rencontrer lors de son séjour à Paris, lui consacre cette même année un compte rendu dans le premier numéro de la Revue neurologique. Ce texte novateur et inconnu mérite d'être cité : « Les symptômes hystériques reconnaissent toujours pour cause accidentelle une influence comparable à celle du traumatisme. Cette influence consiste en une impression violente et se pertétue à l'état de souvenir inconscient. Sa durée est donc en quelque sorte indéfinie ; mais c'est bien elle qui réveille les phénomènes hystériques, si tardifs et si variés qu'ils soient. On ignore en général la cause véritable des phénomènes hystériques, parce que le sujet lui-même semble l'avoir oubliée. Cependant il est possible de la découvrir dans l'état d'hypnose où elle réapparaît dans toute sa netteté. Le malade raconte alors, avec les détails les plus précis, les cir- constances qui ont été le point de départ de l'hystérie et qui l'entretiennent à son insu. Dans la phase des attitudes passion- nelles (phase hallucinatoire des auteurs allemands), on voit aussi se reproduire les événements qui équivalent en quelque sorte au traumatisme provocateur.

« Breuer et Freud admettent la constance du trauma psy- chique, et ce trauma psychique ne revient à la mémoire du sujet que dans l'état de mal hystérique ou dans l'état d'hypnose. Or

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l'état d'hypnose présente des degrés ; et chez tout hystérique il existe au moins à l'état rudimentaire. Tout hystérique est un être double, chez lequel la prédisposition à l'hypnose ou état hypnoïde comporte une intensité de souvenirs toute spéciale, en ce sens que ces souvenirs n'appartiennent qu'à l'une des fractions de la mémoire dédoublée. La conclusion pratique (que les auteurs formulent comme une méthode psychothérapique ) est qu'il est possible de réveiller le souvenir du traumatisme psychi- que pour en modifier l'influence persistante, par la suggestion. » H e n r i B e r g s o n est p r o b a b l e m e n t le p r e m i e r , e n 1901, à citer F r e u d à p r o p o s d e s rêves. J u s q u ' à la t r a d u c t i o n d e L a s c i e n c e des rêves ( T r a u m d e u t u n g ) , e n 1926, la c o n c e p t i o n d u rêve s e l o n F r e u d s e r a l a r g e - m e n t d i s c u t é e , m ê m e si, a v a n t c e t t e d a t e , « les F r a n ç a i s n e s o n t p a s p r ê t s e n c o r e à r e c e v o i r c e t t e œ u v r e m a î - tresse » ( M a r c e l S c h e i d a u e r L e rêve f r e u d i e n en F r a n c e , op. cit., p. 211).

D a n s u n a u t r e d o m a i n e , F r e u d est l ' o b j e t d ' a t t e n - t i o n , b i e n a v a n t 1900 : o n i g n o r e t o t a l e m e n t q u e les F r a n ç a i s d i s c u t e n t d e la c o n c e p t i o n f r e u d i e n n e d e s n é v r o s e s a c t u e l l e s , a u m o i n s d è s 1898. S'agit-il d ' u n s i m p l e o u b l i o u d ' u n m a n q u e d é l i b é r é d ' a t t e n t i o n p o u r u n c o n c e p t situé, d a n s la p e n s é e f r e u d i e n n e , à la f r o n - tière d e la p s y c h a n a l y s e ? R a p p e l o n s q u e F r e u d o p p o s e a u x p s y c h o n é v r o s e s , d o n t les s y m p t ô m e s t r a - d u i s e n t d e f a ç o n s y m b o l i q u e u n c o n f l i t i n f a n t i l e , les n é v r o s e s a c t u e l l e s , d o n t l ' o r i g i n e est à r e c h e r c h e r d a n s le p r é s e n t et q u i r e g r o u p e n t la n e u r a s t h é n i e et la n é v r o s e d ' a n g o i s s e . C o m m e l ' i n d i q u e la p u b l i c a t i o n i n t é g r a l e d e sa c o r r e s p o n d a n c e a v e c F l i e s s F r e u d s ' i n t é r e s s e a u sujet d è s 1894. J u s q u ' à la fin d e sa vie, il m a i n t i e n d r a la d i s t i n c t i o n e n t r e n é v r o s e s a c t u e l l e s et p s y c h o n é v r o s e s ; il la r a p p e l l e d a n s ses Nouvelles

1. Revue neurologique, 1893, 1, 36.

2. The Complete Letters of Sigmund Freud to Wilhelm Fliess 1887-1904, translated and edited by Jeffrey Massaief Masson, Belknap Harvard University Press, 1985.

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conférences d'introduction à la psychanalyse (1932). Son originalité dans ce domaine, bien qu'il n'ait pas recours à la notion d'inconscient, est de proposer une explication sexuelle de la neurasthénie et de la névrose d'angoisse (et plus tard de l'hypocondrie). De plus, Freud émet à plusieurs reprises l'hypothèse de l'exis- tence d'un noyau de névroses actuelles dans toutes les psychonévroses.

L'importance que Freud a toujours accordée à ce concept, l'explication sexuelle qu'il en donne, en font une partie intégrante de la pensée psychanalytique et surtout de son histoire : non seulement des auteurs français ont accordé une attention particulière à cette conception sexuelle des névroses actuelles, mais encore Freud lui doit-il de rencontrer véritablement pour la première fois en France une certaine notoriété, du moins un écho, certes critique, mais historiquement essentiel.

La conception freudienne de la névrose d'angoisse est l'objet d'une conférence de Paul Hartenberg, direc- teur de la Revue de psychologie clinique et thérapeu- tique, au I V Congrès international de Psychologie, à Paris, du 20 au 26 août 1900, sous la direction de Th. Ribot. Les actes de ce congrès seront publiés par les soins de Pierre Janet en 1901 Hartenberg juge alors — par la suite il refusera la psychanalyse — les vues de Freud intéressantes, surtout « pour l'étude des rapports entre les fonctions somatiques et les fonctions psychiques ». S'il conteste l'hypothèse de l'origine sexuelle de toutes les névroses, il admet cependant son rôle essentiel. Trois intervenants discutent l'exposé de Hartenberg, dont Bernheim ; ce dernier ne reprendra pas le contenu essentiel de l'exposé, passant sous

1. IVe Congrès international de Psychologie, Félix Alcan, 1901, p. 519-521.

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silence le problème de l'étiologie sexuelle et le nom de Freud qui est pourtant son traducteur allemand.

Sa revue publie, en septembre 1898, un assez long compte rendu bien intentionné de l'article de Freud paru la même année en allemand et intitulé, en français

« La sexualité dans l'étiologie des névroses » (Revue de Psychologie clinique et thérapeutique, 2e année, septem- bre 1898, p. 316-317).

A plusieurs reprises dans ses ouvrages, principale- ment dans La névrose d'angoisse (1902) et La psycho- logie des neurasthénies (1908), Hartenberg se réfère à Freud. Par la suite, il se montrera farouchement opposé à la psychanalyse.

Plusieurs auteurs français feront ensuite référence à la conception étiologique freudienne des névroses actuelles : en 1902, P. Londe, dans la Revue de Méde- cine (p. 704-715 et 868-889), présente la névrose d'an- goisse ; en 1906, Régis la mentionne dans la troisième édition de son Précis de psychiatrie (dont la cinquième édition, en 1914, fera sa place à la psychanalyse) ; en 1914, Régis et Hesnard consacrent plusieurs pages de leur célèbre ouvrage La psychanalyse des névroses et des psychoses à la névrose d'angoisse et à la neuras- thénie. Hesnard se référait déjà, dans la bibliographie de sa thèse soutenue en janvier 1906, à l'article de Freud « Qu'il est justifié de séparer de la neurasthénie un certain complexe symptomatique sous le nom de

"névrose d'angoisse" ».

Quand l'œuvre psychanalytique commencera sérieu- sement sa percée en France, le thème des névroses actuelles ne retiendra plus l'attention.

En 1907, paraît le premier article en français sur la psychanalyse sous la plume du Zurichois A. Maeder :

« Essais d'interprétation de quelques rêves ». Avant cette date, Freud est rarement cité. Henri Bergson

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semble avoir été le premier français à citer la théorie freudienne des rêves, lors d'une conférence à l'Institut général psychologique le 26 mars 1906.

Freud avait salué l'apparition de l'article de Maeder dont il soulignait le mérite d'autant que la France lui apparaissait, à juste titre, comme l'un des pays les plus hostiles à la psychanalyse : « De tous les pays euro- péens, c'est la France qui, jusqu'à présent, s'est mon- trée la plus réfractaire à la psychanalyse, bien que le Zurichois A. Maeder ait publié des travaux très solides susceptibles d'ouvrir aux lecteurs français l'accès des théories psychanalytiques. »

Il faudra attendre 1911 pour qu'apparaisse le premier article d'un auteur français sur la psychanalyse.

Morichau-Bauchant, médecin à Poitiers, fait paraître, le 14 novembre 1911, dans La Gazette des Hôpitaux civils et militaires, un article intitulé « Le "rapport affectif' dans la cure des psychonévroses », article à plus d'un titre remarquable pour l'époque. Dans une lettre à Jung du 3 décembre 1910 Freud se réjouira de la recrue française qu'il qualifiera dans sa Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique de « premier Français qui ait adhéré ouvertement à la psychanalyse »

En 1914, A.-L.-M. Hesnard et Régis publient le pre- mier ouvrage important sur la psychanalyse : La psy- chanalyse des névroses et des psychoses qui, pendant une décennie au moins, restera l'ouvrage de référence en français sur la psychanalyse.

Les milieux littéraires vont dès le début des années 1920 contribuer à la connaissance de Freud en

1. Freud, Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique, Paris, Payot, 1973, p. 105.

2. Freud-Jung, Correspondance, t. 2, Paris, Gallimard, 1975, p. 120.

3. Freud, Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique, op. cit., p. 105.

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F r a n c e . E n 1 9 2 1 , A l b e r t T h i b a u d e t p u b l i e d a n s l a N o u v e l l e R e v u e f r a n ç a i s e u n e é t u d e d e p s y c h o c r i t i q u e p s y c h a n a l y t i q u e . L a m ê m e a n n é e , A n d r é B r e t o n r e n d v i s i t e à F r e u d . L e s u r r é a l i s t e f r a n ç a i s l u i a d r e s s e r a s o n o u v r a g e L e s v a s e s c o m m u n i c a n t s q u i s e r a l ' o b j e t d ' u n e c o r r e s p o n d a n c e e n t r e l e s d e u x h o m m e s ( p u b l i é e d a n s A n d r é B r e t o n , L e s v a s e s c o m m u n i c a n t s , P a r i s , G a l l i - m a r d , 1 9 8 1 , p . 1 7 3 - 1 8 0 ) . E n 1 9 2 2 e s t r e p r é s e n t é e , à G e n è v e p u i s à P a r i s , p a r l a c o m p a g n i e G e o r g e s P i t o ë f f , u n e p i è c e i n t i t u l é e L e M a n g e u r d e r ê v e s d e H . - R . L e n o r m a n d q u i m e t e n s c è n e u n p s y c h a n a l y s t e . L a p i è c e r e n c o n t r e u n f r a n c s u c c è s . C e t é p i s o d e l i t t é - r a i r e i l l u s t r e d e u x a s p e c t s i m p o r t a n t s d e l ' h i s t o i r e n a i s - s a n t e d e l a p s y c h a n a l y s e e n F r a n c e : s o n e n r a c i n e m e n t d a n s l e s m i l i e u x l i t t é r a i r e s e t le r ô l e p i o n n i e r j o u é p a r l a S u i s s e d e l a n g u e f r a n ç a i s e .

I I . — N a i s s a n c e

L a p s y c h a n a l y s e n a î t e n F r a n c e a v e c l ' a r r i v é e d ' E . S o k o l n i c k a .

Juive d'origine, née en 1884 en Pologne d a n s une famille d'intellectuels q u i a d m i r a i t la F r a n c e , E. S o k o l n i c k a née Kutner, fit ses études universitaires à la S o r b o n n e après avoir o b t e n u son baccalauréat en Pologne. Elle devint licenciée ès sciences et suivit les cours de Pierre Janet, première étape vers la psychanalyse. Elle c o n n u t son futur époux à Paris, mais se maria en P o l o g n e . Elle d é c o u v r i t la p s y c h a n a l y s e vers 1911 et l ' é t u d i a p e n d a n t d e u x a n s a u p r è s d e J u n g . E n 1913, elle se r e n d i t à Vienne o ù elle fit son analyse avec Freud. Sur les conseils de F r e u d , elle s'installa en 1913 à M u n i c h . L a d é c l a r a t i o n de g u e r r e la r a m è n e en P o l o g n e , qu'elle q u i t t e à n o u v e a u en 1916. Elle devient m e m b r e de la Société psychanalytique de Zurich. Après la guerre, elle va à Budapest suivre l'enseignement de Ferenczi, puis se rend à Varsovie p o u r y exercer la psychanalyse.

E n 1920, elle p u b l i e s o n p r e m i e r travail d a n s l' I n t e r n a t i o n a l e 1 . Anne Clancier, Eugenia Sokolnicka, in Dictionnaire des psychanalystes .

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Les deux importants volumes d'Elisabeth Roudi- nesco apportent une contribution capitale au sujet (La Bataille de cent ans. Histoire de la psychanalyse en France, t. 1 (1982), t. 2 (1986)). Le livre a suscité des polémiques. Outre l'importance donnée à Lacan par rapport aux autres aspects de la psychanalyse fran- çaise, on lui reproche son caractère trop anecdotique, ses jugements de valeur rapides sur tel ou tel protago- niste. Il s'agit d'un livre ouvertement « engagé », ce qui ne devrait pas occulter la qualité de son informa- tion historique. On peut toutefois regretter, d'une part, que l'auteur n'ait pas étudié la première introduction de Freud en France à travers sa théorie des névroses actuelles et, d'autre part, l'oubli d'un courant de pen- sée importante, celui de la psychosomatique, de l'Ecole dite de Paris, avec les travaux de P. Marty.

Quant à l'histoire du mouvement psychanalytique en général, elle n'a guère fait l'objet d'un quelconque intérêt. Depuis la constitution de la Société d'Histoire de la Psychiatrie et de la Psychanalyse (avec sa revue Frénésie puis de l'Association internationale de l'His- toire de la Psychanalyse (avec sa Revue internationale d'Histoire de la Psychanalyse un intérêt croissant se manifeste pour les origines du mouvement psychanaly- tique. Le sujet passionne plus les psychanalystes que les historiens, à la différence de l'Allemagne, de l'Au- triche, de l'Italie, des Etats-Unis, où les chercheurs sont formés à la recherche historique, ce qui leur évite de tomber dans les jugements polémiques et d'accorder une valeur aux faits en fonction des modes, des cha- pelles ou d'intérêts personnels.

En dehors du cercle des psychanalystes, l'œuvre et la personne de Freud ont suscité en France des travaux qui méritent attention, en particulier ceux de Marthe Robert sur l'identité juive de Freud D'Œdipe à Moïse et sur le roman familial Roman des origines et origine

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du roman, ou les recherches épistémologiques de P.-L. Assoun, Introduction à l'épistémologie freudienne, Freud et la philosophie, etc.

8 / L ' représentée par Hartmann, Kris et Loewenstein — qui analysa Nacht, Lagache, Lacan — ne rencontrera pas en France un large écho ; la critique cinglante de Lacan y est pour beaucoup.

9 / Malgré une évolution originale et considérable depuis quelques années au sein de certaines disciplines scientifiques — la physiologie du sommeil, avec les tra- vaux de M. Jouvet, la cognition, les neurosciences, la biologie, etc. —, il est frappant de constater l'attirance persistante des psychanalystes pour des débats de type idéologique au détriment d'une confrontation avec les recherches scientifiques récentes. Ce reproche leur est adressé par les scientifiques eux-mêmes (Henri Korn, L'inconscient à l'épreuve des neurosciences. On arrive à une situation paradoxale où seuls les scientifiques se préoccupent de ce dialogue, d'ailleurs à partir d'une vision édulcorée, restreinte, voire erronée de Freud et de la psychanalyse. Rares sont donc les articles de confrontation issus des psychanalystes. Citons toute- fois, concernant par exemple le rêve, les travaux d'André Bourguignon. Dans le domaine de la neuro- logie, le livre de Jean-Pierre Changeux — professeur au Collège de France et à l'Institut Pasteur — L'homme neuronal, dont le succès fut assez considéra- ble pour un tel sujet, sert souvent de référence pour les tenants de l'idée que la psyché se réduit à la neurobio- logie, ce qui, évidemment, rend caduque la psychana- lyse, ou du moins sonne sans appel l'heure de son dé- clin. André Green, dans son article « L'homme machinal » — selon lui ce titre conviendrait au livre de J.-P. Changeux —, a admirablement montré le réduc- tionnisme, les impasses, les conclusions hâtives, les présupposés de l'étude du neurobiologiste.

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10 / L'hypnose. Léon Chertok en est son représen- tant le plus connu. L'hypnose en France n'a toutefois guère intéressé les psychanalystes. Seul Jacques Palaci élabore depuis plusieurs années une hypno-analyse, forme de psychothérapie qui consiste à utiliser, lors d'une psychothérapie psychanalytique, des séances d'hypnose ; le thérapeute y a recours à des moments précis de la cure. La perlaboration du matériau de ces séances aura lieu hors transe. L'hypnose ne nécessite pas de transe profonde ou d'état de somnambulisme.

Selon J. Palaci, « L'hypno-analyse emploie des techni- ques spéciales : associations libres, rêves, régressions, observation des conflits, des résistances et des dé- fenses : suggestions pour soulager les symptômes, pour l'intensification du transfert.

« La psychanalyse exige une neutralité beaucoup plus rigoureuse du praticien que l'hypnoanalyse qui demande du thérapeute d'être plus proche du patient, plus actif et manipulateur et d'avoir recours souvent à des interventions de nature inacceptable du point de vue psychanalytique » (« Psychanalyse, transfert et hypnose », p. 6).

11 / Les rapports entre la psychanalyse et les autres formes de psychologie, comme l'œuvre de Piaget, n'a guère suscité en France de travaux significatifs.

M. Benassy fut l'un des rares psychanalystes à tenter de jeter un pont entre la psychanalyse et la psychologie expérimentale (1959). Il voulait en quelque sorte renouer avec l'inspiration neuropsychologique (l'école de Helmholtz) de Freud. Dans son « Interprétation de la théorie psychanalytique du transfert », ce sont les travaux de Tinbergen qui lui servent de référent. Il dresse un parallèle minutieux entre la neurophysio- logie des instincts et la théorie freudienne des pulsions.

Son vœu, clairement annoncé, est de postuler la paren- té de la psychanalyse avec les sciences exactes. Cette

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tentative n'a guère connu de continuateurs en France, alors qu'aux Etats-Unis elle rencontre quelques adeptes.

12 / Bien que certains psychiatres se soient intéressés en France à une psychothérapie ou à une psychiatrie d'inspiration existentielle, il n'existe pas de courant psychanalytique existentiel comme a tenté de l'éla- borer Binswanger.

Citons toutefois la tentative de G. Amado d'éla- borer une psychanalyse ontologique qui, fidèle à Freud, considère le discours de l'analysant comme la parole de son être : « Elle y voit la présence de l'Etre et la quête de l'Etre ; et de façon privilégiée dans certains faits psychanalytiques, qu'elle perçoit comme étant singuliers qui se dévoilent comme des emblèmes concrets de l'être du sujet. Il n'existe alors « pas de hié- rarchie, d'ordre, de couches, de plans. » Il n'y a aucun idéal. Un idéal est considéré comme un fait. Tout fait est une dimension de l'être et toute dimension de l'être est un fait... L'homme vit son être en même temps qu'il le cherche » ( l'enfant à l'adulte, PUF, 1979).

Ainsi, considère-t-il l'inconscient comme une « sorte d'hypothèse du concept de l'être ».

II. — De l'étranger

Il est évidemment impossible de comparer l'ensem- ble de la production psychanalytique française à celle de tel ou tel pays. La raison en est simple ; il n'y a pas d' « ensemble », d'uniformité et c'est tant mieux. Le parallèle s'avère d'autant plus difficile que les œuvres sont trop souvent en France jaugées par rapport à l'école dont leurs auteurs font partie. On ne peut tou- tefois s'empêcher de constater que l'écriture psychana- lytique en France est souvent, à la différence par exem- ple de la psychanalyse anglo-saxonne, à la recherche

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d'un style. Dans ce que ce style possède de meilleur, nous sommes en présence d'un bonheur de lecture ce qui est loin d'être négligeable, même si on ne sait plus très bien ce qu'il faut apprécier le plus, le contenu ana- lytique ou l'écriture.

Parfois, au contraire, le style tourne à l'amphigouri, voire au charabia ; l'idée, alors, si le jargon n'a pas pour fonction de s'y substituer, se dilue et se perd ; sans parler de ces mimétismes d'écriture qui consistent, avant toute autre considération, à écrire comme.

Ce fonctionnement du « style » nous semble en fait typiquement français et nous nous contenterons de ce simple constat.

Il est vrai qu'il existe en France dans la littérature psychanalytique une certaine dichotomie entre la théo- rie et la pratique, phénomène beaucoup moins marqué à l'étranger. Les cliniciens, ceux qui insistent sur l'observation, rapportent longuement les propos de leurs patients, etc., sont perçus comme incapables de théoriser, alors que les autres, les théoriciens, appa- raissent comme de piètres cliniciens. Cette vision mani- chéenne, qui perdure opiniâtrement dans les cénacles, frise la naïveté. Si certains psychanalystes ne publient exclusivement des ouvrages de théorie et si d'autres se réfèrent surtout à la clinique — quitte à théoriser quel- que peu en conclusion — il est illusoire d'en inférer que de telles démarches puissent nous renseigner sur les capacités analytiques de l'auteur.

En 1979, Masud R. Khan écrivait que trois travaux psychanalytiques français ont « créé une nouvelle façon de penser l'œuvre de Freud dans la littérature anglo-saxonne » : Edgar Poe : étude analytique de Marie Bonaparte ; Fonction et champs du langage et de la parole en psychanalyse de J. Lacan et le Vocabulaire de psychanalyse de J. Laplanche et J.-B. Pontalis.

En dehors de ces références, la psychanalyse fran-

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ç a i s e r e n c o n t r e u n é c h o n o n n é g l i g e a b l e à l ' é t r a n g e r : Brésil, A r g e n t i n e , A l l e m a g n e , Italie, E s p a g n e , P o r t u - gal, etc. P l u s i e u r s a u t e u r s s o n t t r a d u i t s d a n s ces p a y s .

E n r e v a n c h e , la l i t t é r a t u r e p s y c h a n a l y t i q u e a n g l o - s a x o n n e a t r o u v é u n é c h o a s s e z c o n s i d é r a b l e e n F r a n c e g r â c e s u r t o u t à l ' œ u v r e d e W i n n i c o t t — M . K l e i n et A. F r e u d n e p o u v a n t ê t r e v é r i t a b l e m e n t c o n s i d é r é e s c o m m e r e p r é s e n t a t i v e s d e l ' é c o l e a n g l a i s e — et à ses disciples, tels M a s u d R. K h a n , M . M i l n e r o u m ê m e l ' a n t i - p s y c h i a t r e L a i n g . D e p u i s F r e u d — si l ' o n e x c e p t e celle, t a r d i v e m e n t r e c o n n u e d e M . K l e i n — a u c u n e p e n s é e n ' a t r o u v é a u t a n t d ' é c h o q u e celle d e W i n n i c o t t ; p h é n o m è n e d ' a u t a n t p l u s r e m a r q u a b l e q u ' i l n ' a c h e r c h é ni à f o n d e r u n e école, ni à é t a b l i r u n s y s t è m e , ce q u i l'a r e n d u « f r é q u e n t a b l e » p a r t o u s les c o u r a n t s p s y c h a n a l y t i q u e s f r a n ç a i s ; il est l ' u n d e s r a r e s , a v e c F r e u d , à faire la q u a s i - u n a n i m i t é .

Les critiques en France à l'encontre de la psychanalyse anglaise pèchent parfois par un égocentrisme assez parisien, tel qu'il s'exprime dans un article, publié voici quinze ans, qui vou- lait tracer une image de la psychanalyse anglaise. L'auteur écri- vait, par exemple : « En un mot, l'Inconscient n'a pas droit de cité. Ou du moins l'Inconscient tel que nous l'entendons depuis la relecture de Freud par Lacan, c'est-à-dire un opérateur langa- gier, générateur d'une topologique, d'une opération signifiante mettant le sujet en procès (p. 149)... C'est dans ce contexte idéo- logique que Freud débarque en Angleterre ; c'est dans ce contexte que le freudisme, tel Bonaparte campé à Boulogne, sera toujours exclu, toujours de trop. Jamais le freudisme et la psy- chanalyse ne deviendront, comme sur le continent, une idéo- logie, une langue commune à plusieurs cercles, une matrice intel- lectuelle, une grille de lecture (p. 152)... Tout se passe en effet comme si le tribut que Freud a eu à payer en Grande-Bretagne pour prix de la paix, de la sécurité et de l'assimilation de sa famille était la relative limitation de son aire culturelle (p. 153), etc. » (J.-M. Benoist).

P a r m i les a u t r e s t r a v a u x r é c e n t s q u i o n t g a g n é q u e l - q u e n o t o r i é t é e n F r a n c e , il f a u t p r i n c i p a l e m e n t citer

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ceux de Margaret Mahler sur le développement pré- coce de l'enfant et la psychose symbiotique ; de Otto Kernberg sur les personnalités narcissiques ; de H. Kohut sur le narcissisme ; de R. Stoller sur l'iden- tité sexuelle ; de J. Bowlby sur l'attachement, la sépa- ration, la perte ; de Bion sur les groupes, sur la schizo- phrénie et sur sa grille d'interprétation ; de H. Searles sur la thérapie avec les schizophrènes, sur l'effort pour rendre l'autre fou.

Auparavant les travaux de Spitz avaient reçu en France un accueil stimulant. Depuis quelques années, Ferenczi est redécouvert et l'on porte de plus en plus d'attention à l'école hongroise dont il fut le chef de file (Balint, Hermann, etc.).

Hormis celle des pays anglo-saxons, la pensée psy- chanalytique étrangère, postérieure à la dernière guerre mondiale, n'a pas trouvé d'écho en France. Il est vrai que dans beaucoup de pays le mouvement psy- chanalytique n'a véritablement pris naissance qu'après cette d a t e On peut toutefois citer quelques ouvrages, comme ceux de Garma, Argentin, qui séjourna en France et s'intéressa à la psychosomatique (...).

D'Allemagne, seuls Alexander Mitscherlich avec ses deux ouvrages, Vers la société sans père et surtout Deuil impossible qui s'attaque au problème des incidences de la Deuxième Guerre mondiale en Allemagne, a obtenu quelque audience. Les livres des psychanalystes italiens, même Weiss — si l'on excepte évidemment sa corres- pondance avec Freud —, n'ont guère trouvé d'éditeur français. Parmi les quelques livres de psychanalystes italiens traduits, ceux de Fornari sont les plus connus, encore son influence ne s'est-elle absolument pas éten- due au milieu psychanalytique français.

1 . Cf. J. Chemouni, Histoire du mouvement psychanalytique, dans cette même collection, n° 2503.

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III — Image et diffusion

Dans son ouvrage La psychanalyse, son image et son public (1961), S. Moscovici a analysé, en psychosocio- logue, la diffusion et l'image de la psychanalyse dans la presse française. Sur 1 288 articles offrant une défini- tion de la psychanalyse, 30 % y voient une méthode thérapeutique, 30 % une théorie de la personnalité normale et pathologique, 22 % une théorie psycholo- gique générale, 5 % une méthode d'explication géné- rale, 5 % une philosophie ou une conception de l'homme.

Que l'attitude soit ou non favorable, « la psychana- lyse est présentée comme une théorie de la sexualité ; de la personnalité et de ses troubles ».

Dans l'ensemble, à l'époque de cette étude, la presse se montre à 31 % favorable à la psychanalyse, à 14 % défavorable, à 13 % réservée et à 5 % ironique. Il serait intéressant d'étudier à nouveau l'image de la psychanalyse vingt-cinq ans plus tard. Une chose est toutefois certaine : la psychanalyse a acquis aujour- d'hui droit de cité. Sa diffusion dans presque tous les domaines, son essor, ont été considérables ces trente dernières années.

En février 1986, la revue L'Ane et Libération publiaient un sondage de l'IPSOS qui montrait à quel point la psychanalyse est entrée dans les mœurs des Français. Selon 44 % des personnes interrogées, la psychanalyse aide, pour une réussite professionnelle, les juges (pour 36 %) et les enseignants (pour 30 %) profiteraient beaucoup d'une expérience psycha- nalytique.

S'il est impossible de se prononcer avec certitude sur l'avenir de la psychanalyse — « si je le savais je l'écri- rais » disait Bergson — on peut quand même affirmer que les réalités sur lesquelles l'œuvre de Freud a mis

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l'accent, tant dans le domaine de l'histoire affective de l'individu que dans celui de la relation, constituent un acquis si profondément intégré à notre culture qu'il est maintenant quasi impossible d'en relever le tracé.

Loin de s'en désoler, ne faudrait-il pas en fait se réjouir d'une perte de vitesse de la psychanalyse ? Sa vocation originelle n'est-elle pas opposée à son statut actuel de pensée dominante ?

Reconduite dans la marginalité, elle y rétablirait probablement le contact, aujourd'hui quelque peu affaibli, avec « l'Autre scène ? ». N'est-il pas vital pour elle en effet de retrouver cette « liberté d'émigration », que décrit J.-B. Pontalis : « Au moins une liberté ne saurait être refusée : celle d'émigrer, non seulement d'un pays à l'autre mais d'une science ou d'une langue à une autre, dès l'instant où s'annonce une tentative de mainmise, qu'elle émane d'un régime politique ou d'un régime de savoir. La psychanalyse ou l'émigration » (Avant-propos à La question de l'analyse profane, Paris, Gallimard, 1985).

Aujourd'hui un nombre croissant de psychanalystes, surtout chez les disciples de Lacan, prennent fait et cause dans les problèmes de la cité, offrent leurs commentaires « psy » sur les ondes aux heures de grande écoute ou écrivent dans des journaux politique- ment très engagés. Pendant plusieurs années, F. Dolto se fit entendre à la radio ; mais c'est surtout l'émission à laquelle participait S. Leclaire qui suscita polémiques et indignations, malgré sa tentative de justifier le bien- fondé d'un recours à la voie médiatique (S. Leclaire,

« Psy-show une expérience ; des questions », in Psy- chanalyse à l'Université, t. 11, n° 44, octobre 1986, p. 561-568). Si on peut se réjouir de l'abandon de la

« neutralité » sociale, il ne faudrait pas pour autant oublier de s'interroger sur l'impact d'un tel engage- ment sur la pratique analytique. La psychanalyse

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banalisée ne cherche-t-elle pas à éloigner notre connaissance de l'inconscient ? ; Freud en son temps déjà conseillait de se hâter d'explorer l'inconscient avant qu'il ne disparaisse !

BIBLIOGRAPHIE a) Limites

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