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Olivier Hoibian, Les Alpinistes en France 1870-1950. Une histoire culturelle. Paris, l’Harmattan, Espace et Temps du sport (dir. Pierre Arnaud), 2000, 338 p.

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Texte intégral

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Corps et culture 

Numéro 6/7 | 2004 Métissages

Olivier H OIBIAN , Les Alpinistes en France 1870-1950. Une histoire culturelle

Paris, l’Harmattan, Espace et Temps du sport (dir. Pierre Arnaud), 2000, 338 p.

Éric de Léséleuc

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/corpsetculture/987 DOI : 10.4000/corpsetculture.987

ISSN : 1777-5337 Éditeur

Association Corps et Culture Édition imprimée

Date de publication : 1 janvier 2004 ISSN : 1268-5631

Référence électronique

Éric de Léséleuc, « Olivier HOIBIAN, Les Alpinistes en France 1870-1950. Une histoire culturelle », Corps et culture [En ligne], Numéro 6/7 | 2004, mis en ligne le 11 juin 2007, consulté le 22 septembre 2020.

URL : http://journals.openedition.org/corpsetculture/987 ; DOI : https://doi.org/10.4000/

corpsetculture.987

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Olivier H OIBIAN , Les Alpinistes en France 1870-1950. Une histoire

culturelle

Paris, l’Harmattan, Espace et Temps du sport (dir. Pierre Arnaud), 2000, 338 p.

Éric de Léséleuc

1 Le travail d’Olivier Hoibian enrichit ici un champ de recherche qui depuis Claire-Eliane Engel en passant par Paul Veyne, Philippe Joutard, Serge Briffaut, Renaud de Bellefon ou Dominique Lejeune, ne cesse d’interroger l’histoire de l’alpinisme pour tenter d’en dégager des significations sociales. Donner du sens donc, à une activité « ambiguë » dit- il, souvent qualifiée de futile, d’inutile et justement d’insensée. Pour ce faire, il inscrit son approche de l’alpinisme à l’intérieur de la théorie de la distinction, et de manière plus générale, à l’intérieur du schème d’intelligibilité qu’est le structuralisme génétique développé par P. Bourdieu. Il y défend la thèse selon laquelle l’histoire de l’alpinisme est traversée par des processus de définition légitime de la pratique dont les enjeux révèlent les oppositions entre des groupes pour devenir (ou demeurer) les dépositaires de positions sociales dominantes. Il montre ainsi que, contrairement aux schémas explicatifs largement admis sur le terrain, les transformations des façons de pratiquer doivent peu à la diffusion de modèles étrangers (notamment anglais) et aux évolutions techniques et technologiques rendues possibles par l’émergence de matériaux et matériels qui petit à petit se sont perfectionnés. C’est bien l’inverse qui s’est produit, ces évolutions ont eu lieu dans la mesure où elles ont servi de médiation à l’expression des processus de « différenciation sociale et de domination culturelle » qui ont traversé non pas une « bourgeoisie » (dans une vision monolithique du terme) mais bien les différentes franges (ou castes) qui la composent entre 1870 et 1950.

2 Un des mérites de son approche historique de l’alpinisme (outre sa richesse documentaire et cette façon qu’il a de redonner la parole aux nombreux acteurs) est de montrer que certaines oppositions, définies aujourd’hui comme innovantes, sévissaient déjà au tournant du XXème siècle entre les « antisportifs irréductibles » et les

Olivier Hoibian, Les Alpinistes en France 1870-1950. Une histoire culturelle

Corps et culture, Numéro 6/7 | 2004

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thuriféraires et apologues du corps sportif. Certaines catégories des débats de l’époque font apparaître des similitudes avec celles qui traversent les discours des grimpeurs actuels : par exemple, une opposition vis-à-vis de la performance au nom des impressions ressenties, ou encore une opposition entre un alpinisme de techniciens mettant en scène des « “acrobates” ou des “gymnastes” » et un « alpinisme sans prétention » qui se réfère aux plaisirs esthétiques de la contemplation.

3 Par ailleurs, Olivier Hoibian montre bien que ces conflits (à propos de l’établissement des frontières d’un « vrai » alpinisme) qui ont émaillé son histoire aboutissent à la construction de ce qu’il appelle un « sport à part ». Il est ainsi une activité qui interroge les catégories de ce qui est classiquement défini comme « sport » (institutionnalisation, affrontements réglés, compétitions réglementées, etc.). Ce faisant, il répond (et prend partie face) à une question qui hante toujours le petit monde de l’alpinisme et ses transformations les plus contemporaines (l’escalade dite

« libre »). C’est-à-dire que, bien que l’auteur prenne soin de terminer son ouvrage sur quelques points de suspension lorsqu’il évoque les compétitions d’escalade naissant dans les années 1980, il offre d’ores et déjà un cadre théorique dans lequel pourraient être analysés les débats qui opposent les tenants du développement d’une escalade résolument sportive à ceux qui dénoncent une forme de « dénaturation » de cette activité. Cette page de l’histoire récente des activités d’ascension reste ouverte à l’exploration.

Olivier Hoibian, Les Alpinistes en France 1870-1950. Une histoire culturelle

Corps et culture, Numéro 6/7 | 2004

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