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17.3- Mieux comprendre la grossesse et l accouchement

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Academic year: 2022

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17.3- Mieux comprendre la grossesse et l’accouchement

A- Le contenu utérin

L’utérus

L’utérus est l’organe dans lequel se développe l’embryon puis le fœtus.

C’est un muscle qui est capable de se distendre au fur et à mesure de la croissance du fœtus pour s’adapter à sa taille.

Au moment de la naissance, il va se contracter pour faciliter l’expulsion du bébé.

La partie la plus basse de l’utérus, s’appelle le col de l’utérus. C’est le système de fermeture qui permet de maintenir le fœtus à l’intérieur de l’utérus. Il se trouve au fond du vagin et va donc normalement rester fermé toute la grossesse.

Au moment de l’accouchement, les contractions du muscle utérin vont venir tracter sur ce col et le faire se raccourcir puis s’ouvrir de 10 cm (dilatation complète), laissant place au fœtus pour sortir par le vagin.

Le bouchon muqueux

Chaque femme sécrète de la glaire cervicale, une substance gélatineuse assez similaire à du blanc d’œuf, parfois mêlée de sang, qui se trouve à l’entrée du col de l’utérus.

Durant la grossesse, la consistance épaisse et coagulée de la glaire cervicale se maintient pour fermer le col de l’utérus et ainsi protéger le fœtus des infections : il s’agit du bouchon muqueux.

Il agit comme une « barrière » de mucus, destinée à empêcher les microbes de pénétrer à l’intérieur du col de l’utérus.

A l’approche du terme, le bouchon va tomber et s’extérioriser en une ou

plusieurs fois. C’est une substance gélatineuse, gluante, parfois mêlée de filaments de sang rouge ou marron. Cela n’est pas un signe annonciateur

d’accouchement, elle peut avoir lieu plusieurs semaines avant le début du travail.

Elle ne nécessite pas de contrôle médical, le fœtus restant protégé par la poche des eaux.

A ne pas confondre avec la perte de liquide amniotique.

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L’alimentation et la protection du fœtus

L’alimentation du fœtus se fait par l’intermédiaire du placenta.

Sa protection est assurée par les membranes et le liquide amniotique (poche des eaux).

Le placenta

C’est l’organe nourricier qui assure la croissance du fœtus et les échanges métaboliques entre la mère et le fœtus.

Il est formé en même temps que le fœtus pour assurer sa survie et n’est utile que pendant la grossesse.

Ainsi, dans la dernière phase de l’accouchement, après la sortie du bébé, il sera expulsé : c’est la délivrance.

Durant 9 mois, il assure donc l’alimentation, la respiration (échanges d’oxygène et de CO2), et l’élimination des déchets du fœtus.

C’est un organe qui se présente, à terme, comme une galette ronde de 30 cm de diamètre et de 500 g environ.

Une de ses 2 faces, la face côté maman, est accrochée au tiers supérieur de la cavité utérine et pénètre la muqueuse (première couche superficielle de l’intérieur de l’utérus). Cette face du placenta est assimilable à des éponges qui absorbent dans le sang maternel les nutriments et l’oxygène et rejettent les déchets.

Une fois passé les éponges, les apports au fœtus arrivent dans les vaisseaux sanguins du placenta qui se rejoignent dans le cordon pour arriver par ce biais au fœtus.

Ainsi, il n’existe aucun contact entre le sang de la mère et du fœtus.

Seuls les nutriments, les gaz et les déchets sont échangés et ce, par diffusion depuis « les éponges » vers les vaisseaux sanguins.

Les deux circulations, maternelles et fœtales, sont indépendantes.

L’autre face, côté fœtus, est le point de départ du cordon ombilical qui relie le placenta à l’ombilic du fœtus.

Les membranes (poches des eaux), recouvrent toute cette face et entoure le fœtus d’une « bulle protectrice »

Le placenta constitue également une barrière contre la plupart des infections. Mais celle-ci est imparfaite et laisse malheureusement passer certains virus, l’alcool, certains médicaments et substances toxiques.

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Les membranes : poche des eaux

Composées de 2 couches, elles constituent l’enveloppe du fœtus.

Ce sac, parfaitement étanche, isole le fœtus des infections extérieures et est rempli d’un liquide appelé « le liquide amniotique ».

Lorsque l’on parle de perte des eaux, ce sont ces enveloppes qui se fissurent ou se rompent, laissant s’écouler par le vagin, plus ou moins franchement, le liquide amniotique.

Il est important de savoir l’heure de la perte des eaux, car, une fois les membranes rompues, les germes peuvent remonter par le vagin jusqu’au fœtus et ainsi, l’exposer à une infection.

Même si ce risque n’est pas imminent, il est important de démarrer une antibiothérapie (administration à la mère d’une perfusion d’antibiotiques qui, par le biais du placenta, ira protéger le futur bébé) au bout de 12h d’ouverture de cette poche.

Le cordon ombilical

Il relie le placenta au fœtus et mesure à terme environ 50 cm.

Il est traversé par trois vaisseaux : deux artères et une veine.

Il permet, via le placenta, le transport du sang de la mère vers le fœtus pour son alimentation et du fœtus vers la mère pour l’épuration des déchets.

S’il est arraché ou sectionné sans que l’on ait pincé ces vaisseaux, une hémorragie fœtale se produit.

D’où l’importance de le clamper efficacement.

Il est cependant assez résistant pour permettre de le manipuler avec précaution sans risque.

Ceci grâce à une gelée qui entoure les vaisseaux.

Il est normal qu’au moment de le couper, il présente une certaine résistance et peut aussi glisser sur le ciseau. Un petit saignement est également possible, c’est celui contenu entre les deux pinces ou clamps. Il cesse très rapidement.

Le cordon ne contenant pas de nerf, le couper n’est douloureux ni pour la mère, ni pour l’enfant.

A la naissance, il sera ligaturé par un clamp et se nécrosera.

La chute du cordon, quelques jours après la naissance, laisse place à une cicatrice fibreuse, c’est le nombril.

Le liquide amniotique

Le liquide amniotique où baigne le fœtus pendant toute la grossesse, se trouve dans la poche constituée par les membranes.

Composé à 95% d’eau, son volume à terme est de 800 à 1000 ml.

C’est un liquide clair, opalescent, pouvant contenir des grains blancs (enduit blanchâtre graisseux qui recouvre et protège la peau du fœtus : vernix caseosa).

Son renouvellement complet se fait toutes les 3 heures. Il permet l’hydratation du fœtus, le maintien de sa température à 37° et amortit les chocs.

Au moment de l’accouchement, les membranes se rompent, le liquide amniotique s’écoule vers l’extérieur, c’est la perte des eaux.

Normalement transparent, si l’écoulement devient marron ou verdâtre, il est important de le signaler.

C’est un signe de souffrance fœtale où le bébé commence à émettre ses selles dans le liquide.

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B- L’accouchement

Il se déroule en trois phases : - le travail,

- l’expulsion, - la délivrance.

Le travail

Le travail est l’ensemble des contractions de l’utérus (du muscle utérin) qui va permettre la dilatation (le raccourcissement puis l’ouverture) du col de l’utérus jusqu’à 10 cm.

Ces mêmes contractions, une fois le passage du col libéré, vont aussi aider le fœtus à descendre dans la filière génitale (le bassin et le vagin maternel).

Chaque contraction va « tirer » sur son ouverture (le col) et le forcer à s’ouvrir de plus en plus.

Entre chaque contraction, le muscle se relâche et le col revient à sa position initiale.

Il faut donc que les efforts de tractions soient répétés, réguliers et approchés pour que peu à peu le col se distende.

Si le col n’a pas le temps entre deux contractions de revenir exactement à sa place, il s’ouvre peu à peu.

Ainsi, les contractions efficaces qui marquent le début du travail, sont douloureuses (peuvent irradier dans les cuisses et le dos), régulières et rapprochées.

La contraction utérine se traduit par un durcissement de l’utérus facilement ressenti à la palpation abdominale.

En début de travail, les contractions sont souvent espacées, irrégulières, courtes (< 1 min) et supportables.

La dilatation du col sera alors lente. Elles vont s’intensifier en durée (>1 min), en fréquence (toutes les 3 min en fin de travail) et en intensité au fur et à mesure de l’avancée du travail.

La durée du travail varie en fonction de la parité.

Chez une primipare, le travail dure en moyenne entre 8 et 12 heures, chez la multipare entre 4 et 6 heures.

Bien garder à l’esprit qu’en matière d’accouchement cependant, chaque femme est unique et que certaines peuvent accoucher très rapidement.

Lorsque la poche des eaux est intacte, elle agit comme un coussinet entre la tête du fœtus et le col et amortit une partie de la force de traction des contractions.

Ainsi, lorsqu’elle se rompt, les contractions sont alors plus douloureuses mais surtout plus efficaces.

La tête du fœtus (beaucoup plus dure que la poche des eaux) va, au contact du col, l’ouvrir plus rapidement sur chaque contraction.

C’est pourquoi, il est important de s’informer de l’intégrité des membranes lors d’un accouchement inopiné (surtout chez une multipare) car ça peut être un indicateur de rapidité ou d’accélération du travail.

Elle peut se rompre avant le début du travail (rupture prématurée des membranes) ou à n’importe quel moment en cours de travail.

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Parfois, le bébé naît « coiffé », encore dans sa poche, mais c’est très rare.

C’est visuellement impressionnant : le bébé visible par transparence peut paraître malformé mais c’est un effet d’optique.

C’est sans danger pour le nouveau-né.

Il suffit d’ouvrir délicatement sa poche (au doigt ou, avec précaution, aux ciseaux) et de la déchirer.

Dans tous les cas, une fois la poche des eaux rompue, l’écoulement va se poursuivre alors par intermittence jusqu’à l’accouchement.

L’expulsion

C’est la naissance de l’enfant sous l’effet des efforts expulsifs.

Elle s’annonce souvent, chez la mère, comme une envie irrépressible de pousser ou l’envie d’aller à selles.

A chaque contraction, elle va pousser environ trois fois de suite pour accompagner la naissance du bébé puis se reposer entre chaque contraction.

L’expulsion excède rarement 30 minutes et est souvent rapide chez la multipare.

Parfois même, on assiste à une naissance en « boulet de canon » sur une seule poussée.

Il faut donc toujours se tenir prêt à réceptionner le bébé glissant comme une savonnette.

La délivrance

C’est l’expulsion hors des voies génitales du placenta et des membranes.

Alors que les contractions s’étaient apaisées, la mère ressent à nouveau des douleurs dans le bas ventre.

Souvent, on visualise un petit écoulement de sang au niveau vaginal qui annonce l’arrivée du placenta.

La parturiente va alors pousser une à deux fois pour extérioriser le placenta et les membranes.

La délivrance doit avoir lieu dans les 30 min qui suivent la naissance de l’enfant.

Dans le cas de jumeaux, vrais jumeaux comme faux jumeaux, la délivrance n’aura lieu qu’après la naissance des deux bébés.

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