Globe terrestre et Globe Céleste - M.S. le 29/10/13
Lorsque s’acheva la construction du Temple de Jérusalem par le Roi Salomon, sa richesse et sa splendeur engendrèrent l'admiration des pays voisins et sa renommée se répandit comme une trainée de poudre jusque dans les contrées les plus lointaines du monde alors connu. Il n'y avait rien cependant dans ce magnifique édifice de plus remarquable ou qui attirait davantage l'attention que les deux grandes colonnes fabriquées par Hiram Abif qui étaient placées devant et de chaque côté de l’Entrée.
Ces colonnes ont été par la suite surmontées de deux sphères sur lesquelles étaient représentés le globe terrestre et la sphère céleste, qui figurent l'universalité de la Maçonnerie.
De nombreux temples maçonniques s'inspirent du modèle du Temple de Salomon, avec toutefois une inversion. En effet, la porte du Temple de Salomon ouvrait vers l'Est alors que celle des temples maçonniques se situe symboliquement à l'Ouest. De plus, dans la disposition en loge bleue au grade de compagnon, lors de la cérémonie d’augmentation du salaire, les deux sphères sont placées sur le plateau du V :. M :. La sphère terrestre du coté septentrion, et la sphère céleste à l’occident.
Ceci explique sans doute que l’on peut souvent lire ou entendre que les globes terrestres et célestes se situent à L’Orient…
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Un globe terrestre fait référence à l'espace géométrique défini par la planète Terre. Par extension, un globe terrestre désigne communément un globe planétaire figurant la Terre, en d'autres termes une maquette de notre planète à une échelle très réduite.
Un globe terrestre montre la surface entière de la Terre. Toutes les nations sont représentées, sans emphase particulière ou distorsion. De cette façon, il peut être dit que la population entière de la terre est incluse, tout sur le même niveau.
Si l’on combine ce symbole avec celui du fil à plomb, un des outils de travail du degré de Compagnon, peu importe où l’on est debout sur la surface de la terre, si un fil à plomb est tenu à ce point, il indiquera naturellement le centre de la
terre. Logiquement, deux fils à plomb tenus à deux points différents de la surface de la terre indiqueront toujours, dans deux directions différentes, le centre de la terre.
On voit à travers ces deux explications une explication symbolique de l’universalité évoquée plus haut. Merci de ne pas amalgamer universalité et égalité, les hommes n’ayant jamais été si inégaux qu’en cette époque.
Un globe céleste est une sphère imaginaire de rayon quelconque et dont le centre est occupé par la Terre. Ce concept astronomique, hérité de l'Antiquité et du géocentrisme, permet de représenter tous les astres tels qu'on les voit depuis la Terre. Ainsi, il est possible de situer ceux-ci dans le ciel en leur attribuant des coordonnées uniques.
Le globe céleste montre les étoiles dans le ciel et elles sont nombreuses, infinies. Cet infini symbolise que chaque individu possède une combinaison unique de caractéristiques religieuses, sociales, politiques et raciales et qu’ainsi, nous, individus, sommes aussi nombreux que les étoiles que nous pouvons voir.
Là encore un symbole d’universalité.
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« Né de la poussière, tu redeviendras poussière » dixit l’évangile. Le cycle de vie de l’homme s’articule autour de la terre. Elle accueille physiquement l’Homme.
Rappelons-nous nos cérémonies d’initiation. Le profane est soumis à l’épreuve de la terre, qui comprend trois voyages (eau, terre et feu) afin d’être purifié.
Une démarche dont la finalité est de dégrossir la pierre brute, en la travaillant avec des outils symboliques, notamment le maillet et le ciseau. Avec ces outils, l’apprenti travaillera sur lui-même, il taillera lui-même sa pierre et parviendra à la rendre parfaite à son gré. Elle deviendra la pierre cubique, le chef d’œuvre, aboutissement de son travail.
Le Franc Maçon aura également recours à l’équerre dont la propriété est de rendre les corps carrés. L’équerre représente en un sens l’action de l’homme sur la matière et dans un autre sens, l’action de l’homme sur lui-même. La matière étant symbolisée par la sphère terrestre.
Quand à l’opposée de la matière, la pensée, elle est dans l’ésotérisme maçonnique symbolisée par la sphère céleste.
Lors du quatrième voyage de son augmentation de salaire, le compagnon devrait découvrir les sphères terrestres et célestes placées respectivement au nord et au midi.
L’apprenti, siégeant au nord et travaillant sur lui-même, sur la matière, peut se retrouver dans la représentation de la sphère terrestre.
Pour le compagnon, placé à l’occident, la sphère céleste souligne que c’est l’univers tout entier qui s’offre à ses investigations et qui représente désormais le domaine dans lequel il a à travailler pour réaliser sa pierre cubique.
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A propos de l’évolution de ces sphères, n’oublions pas de noter que il n’y a pas si longtemps, la terre était plate, et qu’elle était le centre de l’univers…
Pendant les recherches effectuées pour ce travail, j’ai voulu en savoir plus, sur l’établissement par Christophe Colomb ou Galilée de la rotondité de la terre. Eh bien quelle ne fut pas ma surprise de constater que la forme en boule de notre planète fut établie bien avant ces grandes explorations, par des grecs
mathématiciens et physiciens pour qui notre sphéricité ne faisait aucun doute.
Pythagore puis Aristote émirent les premiers cette vérité, en posant la terre comme centre de l’Univers.
Une preuve, toujours valable de nos jours, est que chaque fois qu'il y a une éclipse de Lune, la forme réfléchie est toujours courbe.
Enfin, une autre preuve, elle aussi valable aujourd'hui, repose sur l'observation selon laquelle l'ombre n'est pas la même lorsqu'on se déplace du nord au sud : la différence s'explique si la Terre est sphérique.
Les Anciens ajouteront un autre argument, à savoir qu'un bateau arrivant à l'horizon, on commence à voir le mât avant la proue, ou à l'inverse, que lorsque les bateaux s'éloignent, le mât disparaît en dernier.
Il revient à Eratosthène (~276-~195 av. J.-C.) d'avoir mesuré le méridien terrestre. Pour cela, il lui fallait bien concevoir la Terre comme sphérique et considérer qu'il s'agissait là d'une thèse définitive. Pour la mesurer, il se servit du fait qu'à Syène, l'actuelle Assouan, un rayon de soleil se dirigeait vers le fond d'un puits.
Aussi, connaissant la distance de Syène à Alexandrie et l'angle que fait le Soleil à la même heure, il put en déduire la grandeur du méridien terrestre. On estime qu'il arriva à une mesure à peu près équivalente à la mesure actuelle, soit environ 40000 kilomètres.
S’il n’y a jamais eu de mythe médiéval de la « Terre plate », il y a bel et bien eu une légende moderne du « dogme médiéval de la Terre plate ». Ce dogme est apparu en France puis aux Etats Unis tout au long du XIXème siècle.
Responsable, le premier, le romancier américain Washington Irving qui dans un pastiche historique sur la vie de Christophe Colomb, publié en 1828 invente de toutes pièces une scène qui deviendra célèbre, dans laquelle le navigateur doit se défendre contre l’obscurantisme des docteurs de Salamanque incapables d’admettre que le Terre fût ronde.
Le roman connaît un immense succès et contribue à accréditer, outre-
Atlantique, dans cette époque de Darwinisme, la vision d’une Église catholique dogmatique et intolérante.
Nous sommes en effet en plein débat autour des thèses de Darwin sur l’évolution des espèces, que l’Église se refuse à admettre. Quoi de mieux, dès lors, pour combattre son étroitesse de vues, que de stigmatiser un obscurantisme plus général, dont le pseudo-dogme médiéval de la Terre plate deviendrait une sorte de cas exemplaire ?
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Bien que bien ronde et joufflue, notre Terre est longtemps restée le centre de notre Univers.
Chez les grecs anciens, Claude Ptolémée plaçait la terre immobile au centre de l’Univers, tous les astres tournant autour. C’était le Géocentrisme.
Copernic propose quinze siècles plus tard une rupture radicale dans l'organisation du cosmos jusque-là établie. Il place le Soleil au centre de
l'univers, la Terre devenant une planète tournant autour de ce point fixe ; c'est l'héliocentrisme.
Ayant disposé le Soleil au centre de l'Univers, il dote donc la Terre de deux mouvements principaux : sa rotation quotidienne sur elle-même, et sa révolution annuelle autour du Soleil.
La Terre n'est plus que le centre des mouvements de la Lune.
Cette théorie a bouleversé l’histoire de l’homme, en lui faisant comprendre qu’il n’est plus le nombril de l’Univers. Quelques années plus tard, un
astronome danois, Brahe, démontre que l’orbite des planètes est ovale et réduit ainsi à néant la conception des sphères. Et enfin, à notre ère, la science et l’astrophysique nous précisent que le soleil n’est pas le centre de l’univers.
Il fallu des décennies, et notamment l’engagement coûteux de Galilée un siècle plus tard, pour que cette théorie commence à être admise, par l’Eglise en particulier.
Je note néanmoins que si l’évolution du globe terrestre est probablement très avancée, il n’en est pas de même de notre globe Céleste. Notre Galaxie
commença, avec « six planètes en plus de notre terre », les mêmes énoncées par Copernic, puis passées à Huit planètes, pour évoluer, en 2006 à sept planètes, par l’éviction de Pluton de notre club très fermé.
Et que découvririons-nous encore demain, à ce rythme ??
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Enfin, j’ai trouvé d’autres évocations symboliques pour nos deux globes : - Tout d’abord l’évocation de l’équilibre parfait de l’esprit auquel doit
tendre le compagnon quels que soient son état et sa position. La sphère symboliserait la perfection de la forme dans la simplicité.
- J’ai également vu évoquée une analogie sympathique entre l’Univers et un être vivant. Dans cette symbolique, la terre serait un globule sidéral, une cellule organique du Cosmos véritable… Je n’ai pas tout compris dans ce travail qu’à mon niveau j’ai surtout trouvé loufoque.
Pour conclure, après ces exposés symboliques, techniques et historiques, je vais simplement vous dire qu’un globe terrestre évoque pour ma part tout simplement cette terrible envie de faire ma valise, et de sauter dans un avion en partance pour Jericoacoara ou Batbitim.
Le compagnonnage se caractérisant par une invitation au voyage, tout cela me convient très bien.
Résumé : je décris les globes terrestres et célestes comme étant des symboles d’universalité D’une façon plus maçonnique, j’évoque ici que dans notre travail sur nous même, la matière est symbolisée par la sphère terrestre, la pensée est quant à elle symbolisée par la sphère céleste.
J’ai ensuite présenté les évolutions historiques qui ont mené à comprendre et à admettre que notre terre était ronde, et tournait sur elle-même et autour du soleil. J’effleure au passage l’opposition terrible d’une Eglise ultra puissante.
Je conclus qu’un globe terrestre est personnellement une invitation au voyage.
