APTITUDE
AUVÊLAGE
ET CONDITIONS DE MISE BAS DESGÉNISSES
OUTARDES CHAROLAISES ET BLONDESD’AQUITAINE
F. MÉNISSIER G.P. FABRE. Station de
Génétique quantitative
etappliqzsée,
C. N. R.Z.,
I. N. R.A., %8-Jouy-en-Josas (France).
Nous avons étudié les conditions de mise bas de 13
génisses
charolaises(GH)
et 14 blonded’Aquitaine (i3A) présentant
le caractère culard etaccouplées
suivant unplan
factoriel à untaureau culard de chacune de ces 2 races.
Les
pourcentages
devêlages
difficiles(césariennes
et extractionsforcées)
et de césariennes seules étaientrespectivement
de :La
fréquence
élevée de difficultés devêlages
associée àl’emploi
degéniteurs
charolaiss’explique
par des différencesmorphologiques
liées à la fois au volume du veau(effect direct)
et à l’ouverture
pelvienne
des mères(effet maternel).
Lepourcentage supérieur
devêlages
diffi-ciles
correspondant
àl’emploi
de taureaux charolais(+
27 p.100 ) s’explique
essentiellement par lasupériorité
depoids
de naissance des veaux issus de ces taureaux(+
10,7 et8, 0 ) respective-
ment sur
génisses
CH etBA).
Par contre, lepourcentage plus
élevé de difficultés devêlage
avec les femelles CH par
rapport
aux BA(!-
33 p. 100et -!- 37 p.100 )
avec les racespater-
nellesrespectivement,
necorrespond
pas à un accroissement depoids
à la naissance(+
2,2 et- 0,4
kg)
des veaux issus de vaches charolaises dont lespoids
auvêlage
sontpourtant supérieurs
à ceux des vaches blondes
(+ 4 6
et !- z9kg
suivant les racespaternelles).
L’accroissement du taux devêlage
difficiles chez les femelles CH est en faitimputable
à la réduction de leur ouverturepelvienne :
- 15 cm à 21 mois et - 22 cmaprès vêlage
à 3 ans.Ces résultats reflètent le double processus d’accroissement du
poids
à la naissance et de réduction de l’ouverturepelvienne qui
accompagnel’augmentation
de la musculature et de lacompacité plus développées
en race charolaisequ’en
race blonded’Aquitaine
avec des animaux detype
culard. La sélection de bovins culards en race blonded’Aquitaine
neprésente
pas de ce fait les inconvénients que l’on observe en Charolais dupoint
de vue del’aptitude
auvêlage.
NOTE
SURL’ÉVOLUTION
DE LA RACE CHAROLAISE SOUSL’EFFET
DE LASÉLECTION
B.
VISSAC,
H. A. MOLINUEVO F. MÉNISSIER. Station deGénétique quantitative
etaPPli- quée,
C. N. R.A.,
I. N. R.A.,
i8 -Jouy-en-Josas (France).
Depuis
le début du siècle la race charolaise a été utiliséepuis
sélectionnée en dehors desa zone
d’origine
du centre de la France(type
o No)
dans desoptiques
diverses. EnAmérique (Brésil
etTexas),
on a recherché untype
d’animaladapté
àl’élevage
extensif(type
« Ao)
dansdes zones
subtropicales ;
dans le sud de la France où ledéveloppement
de l’insémination artifi- cielle dans lespetits élevages
apermis l’emploi
de mâlescharolais,
on utilise surtout des taureaux à forte musculature(a
Mr>)
voiredepuis quelques
années des culards(u
Co).
Grâce aux diverses
expériences comparatives
de la descendance de ces différentstypes
detaureaux
(désignés
par les lettres entreparenthèses) accouplés
avec un mêmecheptel femelle,
nous avons tenté d’estimer leur valeur
génétique
actuellerespective
pour lepoids
à la nais-sance considéré comme le critère de croissance le
plus
héritable. Nous avons utilisé les résultats des essais effectués au Canada d’unepart (A-N)
et en France d’autrepart (C-M).
Dans lamesure où nous admettons que le
poids
à la naissance a un déterminismegénétique
detype
additif et que les taureaux limousins utilisés en race pure et en croisement sont de même
type,
la
comparaison
des écarts depoids
des veaux charolais«!
N»)
et limousinsexploité
en zone derace pure d’une
part
et de ceux des veaux croisés issus de taureaux charolais(«
M»)
et limou-sins utilisés sur le même
cheptel
femelle(sud-ouest
de laFrance)
d’autrepart, permet
d’estimerla différence de valeur
génétique (M-N)
entre ces deuxtypes
de Charolais.Ces différences concordent aussi bien avec d’autres
expériences françaises
réalisées surbovins normaux et
culards, qu’avec
lesvariations,
constatées dans divers pays américains selonl’origine
des taureauxcharolais,
de lasupériorité
des descendants de mâles charolais surcelles des taureaux
Hereford
ouAbevdeen-Angus.
Tous ces résultats traduisent l’évolution du
potentiel
de croissance sous l’effet de la sélec- tion naturelle(conditions d’élevage)
et artificielle(recherche
de lamusculature).
L’écart mini-mun de
poids
à la naissance( 20
p.100 ) paraissant supérieur
à celui entre lespoids
adultes destypes extrêmes,
cela tendrait àindiquer qu’il
y a modification de la forme de la courbe de croissance avecl’augmentation
de la musculature.L’INTERFÉRENCE
DUCARACTÈRE
« CULARD » ET DE LASÉLECTION BASÉE
SUR LACONFORMATION,
DANS LA RACE BOVINE DE MOYENNE ET HAUTE-BEGGIQUE
R. HANSET. Chaire de
Génétique,
Faculté de Médecinevétérinaire,
Université deLiège, Cureghem-Bruxelles (Belgique).
En race de
Moyenne
etHaute-Belgique,
sepoursuit
une sélection en faveur d’une conforma- tion caractérisée par l’arrière-main et laligne
du dessus fortementmusclées,
la croupeinclinée,
les hancheseffacées,
la côte arrondie. L’auteur se livre à un bilan de cettesélection,
dupoint
devue du caractère
culard,
dans deuxprovinces représentatives.
De195 8
à 1970, lafréquence
ducaractère culard, dans la descendance de l’insémination
artificielle,
estpassée
de2 , 2 8
p. 100 à 9,1 p. 100 dans uneprovince,
de 1,43 p. 100 à 7,13 p. 100 dans la seconde. Lafréquence
des césariennes est de l’ordre de i p. 100 dans les deux
provinces.
Si on caractérisechaque
taureau IA par la
proportion
de ses descendantsqui présentent
le caractèreculard,
ons’aper- çoit qu’il
existe unegrande hétérogénéité
entre taureaux. Un déterminismemonogénique
pour le caractère culard estcompatible
avec les données d’observation à la condition d’admettre l’intervention degènes
modificateurs(au
moins unepaire)
àgrande amplitude
d’action. L’évo- lution de laconformation,
dans la descendance normale des mêmes taureaux IA est étudiéeparallèlement
à l’évolution de lafréquence
du caractère culard. La relation entre ces deux événements est faible. Dans lapopulation considérée,
le résultat de la sélection basée sur la conformation aurait été d’accroître lafréquence
dugène culard,
d’où lafréquence
ducaractère,
sans pour autant avoir amélioré d’une
façon
sensible ledéveloppement
moyen de la musculature des animaux non-culards.ESSAI
DECARACTÉRISATION BIOCHIMIQUE
DU MUSCLE DE BOVINS CULARDS
( 1 )
M. ANSAY. Chaire de
Génétique,
Faculté de Médecinevétérinaire,
Université deLiège, Cuveghem-Bvuxelles. (Belgique).
La teneur en ADNP du muscle demi-tendineux chez des animaux culards et normaux a
été examinée
depuis
le troisième mois de la vie foetalejusqu’à l’âge
adulte. La concentrationen ADNP reste élevée
( 20
à 25 mgd’ADNP)
du troisième aucinquième
mois environ de la viefoetale, puis
diminueprogressivement
pour passer à 10 mg environ à lanaissance,
à 2 mg àl’âge
de 15 mois. Pendant toute lapériode envisagée,
les animaux culards ont une concen-tration