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Climate Proofing for Development: from theory to action.

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Academic year: 2022

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Climate Proofing for Development: from theory to action.

Conference Paper · March 2010

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Optimiser la production de bien et services par les écosystèmes boisés méditerranéensView project Ludwig Liagre

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Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI

Le Comité National IGBP, et l'Université Hassan II, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ben M'Sick, Casablanca (Maroc)

Avec le soutien du programme ACCA du CRDI et du DFID

Organisent :

La « Rencontre Régionale: Adaptation aux changements climatiques au Maghreb:

Bilan et Perspectives »

Le 16 et 17 mars 2010, FLSH Ben M’Sick, Casablanca

Proceeding Programme

(Classé par auteurs)

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SESSIONS ORALES

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Eco-environmental vulnerability evaluation and Adaptation to Climate Change in Tafilalet (south-eastern Morocco)

A. BEN SALEM, M. MESSOULI & M. YACOUBI KHEBIZA, Department of Biology, LHEA-ESSI, FS Semlalia, Marrakech

E-mail: bensalemk@gmail.com

This study investigated the environmental vulnerability index (EVI) for the Tafilalet region.

Based on the EVI study developed by the South Pacific Applied Geosciences Commission (SOPAC), the vulnerability index was determined for anthropogenic, meteorological, biological, and geological events and for general region characteristics. The calculation of the EVI is based on 50 indicators of environmental vulnerability, which have been selected by global scientific and expert review. The results show that the EVI score of total area is 296 which class our region as vulnerable area. We remark that biodiversity, water, human health and agriculture were vulnerable with a mean score of 3 to 5. We also note that the rate of population growth indicates a high vulnerability which exerts pressure on the environment.

The aims is developing indicators of oasis’ ecosystem vulnerability to climate change, to investigate the local population in consultation with non-governmental organizations (NGOs) active in the fields of environment and sustainable development.

Adaptation to climate change in the region of Tafilalet involves the review and if necessary changes to our policies, our programs, our investment and, ultimately, our behaviour, in the light of our knowledge about consequences of these changes. This involves coping with changing risks but also take advantage of the positive consequences of climate change.

Two main types of adaptation are autonomous and planned adaptation. Autonomous adaptation is the reaction of, a farmer to changing precipitation patterns, in that he changes crops or uses different harvest and planting/sowing dates. Planned adaptation measures are conscious policy options or response strategies, often multisectoral in nature, aimed at altering the adaptive capacity of the agricultural system or facilitating specific adaptations. The establishment of pilot adaptation projects in collaboration with the people. These pilot projects will focus on sectors greatly affected by climate change (water resources, water erosion, pastoralism, agricultural production and soil fertility) and will "identify the level of past and current relations between communities and the environment in order to assess and possibly adjust the speed at which a strategy for adapting to climate can be established in these communities"

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Désertification au Maroc méridional, bilan et perspectives : cas de la vallée du Draa moyen

Dr Aziz Bentaleb

Centre des Etudes Historiques et Environnementales Unité des études et des recherches environnementales Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), Rabat- Maroc

bentalebaziz@yahoo.fr

Résumé :

La vallée du Draa constitue une région subsaharienne qui correspond à un espace hydraulique discontinu, dépendant d’une rivière allogène, le Draa. Elle est située au Maroc méridional entre 29°30’ et 31° de latitude nord, et traversée en son milieu par le méridien 6° ouest (Fig.1). La vallée est limitée au nord par le Jbel Saghro, à l’est par la remontée nord du Jbel Bani, au sud par la Hamada du Draa et à l’ouest par l’Anti Atlas, dont elle sépare la partie orientale de la partie occidentale par son canyon appelé Tarhia (gorge étroite et escarpée).

Longue d’environ 200 km, le Draa est constitué par un chapelet de six palmeraies (Mezguita, Tinzouline, Ternata, Fezouata, Ktaoua et M’hamid). Ces palmeraies, presque individualisées, séparées par des resserrements appelés «Foum » sont formées par une succession des terrasses alluviales basses et étroites d’une largeur moyenne de 3 km le long de l’oued (Fig.2).

Fig. 1 : Situation de la vallée du Draa au Maroc Fig.1: Disposition de six palmeraies du Draâ moyen

La dynamique environnementale à travers l’analyse des indicateurs biophysiques (le climat, géologie, pédologie, végétation etc.), et socio-économiques (le pompage de l’eau, la consommation de bois de feu, et le tourisme saharien) montre une singularité étonnante dans la dégradation des ressources naturelles des oasis phoénicicoles. Ces palmeraies ont été profondément déséquilibrées par la crise climatico-sociale et par des systèmes d’exploitation extensifs le plus souvent inadaptés. Cette évolution rend compte de la complexité des études d'environnement et atteste de la multiplicité des facteurs impliqués dans l'équilibre précaire

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de milieu phoénicicole du Draa moyen. L'altération du milieu naturel oasien résulte d'un processus où les différents facteurs influent les uns sur les autres.

L'ouverture de la vallée sur les masses d’air présahariennes aggrave l’effet de la continentalité. Celle-ci est caractérisée, par des températures élevées, des fortes évaporations, des vents chauds et la pluviométrie faible et irrégulière. Ces paramètres constituent des indicateurs d’état de la fragilité du milieu naturel. Il en résulte, l’appauvrissement des ressources hydrogéologiques, édaphiques, végétatives et ainsi que l’accroissement des zones dénudées et la vulnérabilité de l’écosystème oasien.

Le surpompage sauvage, la consommation anarchique de la biomasse arbustive et steppique, le développement incontrôlé des infrastructures touristiques au détriment des ressources naturelles oasiennes sont tous des facteurs de déclenchement de l’ensablement. Ce dernier sous forme des vagues sableuses mobiles constitue dans l’avenir une menace sérieuse pour les palmeraies situées en amont du Draa ; c'est-à-dire, un avancement incontestablement de front désertique vers le nord du bassin, si nous n’avons pas enrayé les causes de la dégradation des conditions protectrices ou défensives de l’écosystème oasien. En tout état de cause, l’ensablement comme conséquence de la fragilité du milieu naturel et les modifications des comportements humains (désorganisation des activités humaines, sédentarisation etc.), avec toutes les répercussions qui en découlent sont autant de preuves qui attestent d'un réel bouleversement social et spatial difficile à maîtriser, et dont les conséquences sont imprévisibles.

Les bouleversements du milieu naturel de nos palmeraies s'expriment par une plus grande efficacité de la dynamique éolienne vis-à-vis la dégradation du couvert végétal et la raréfaction des ressources en eau. L’épuisement de la nappe phréatique, le défrichement des terrains agricoles et des parcours à des fins touristiques est devenu plus fréquent et plus présent dans le paysage. L'avancée des sables menace les habitations les plus exposées entraîne l'ensevelissement des arbustes, des arbres et leur déchaussement. Cette fragilisation du milieu naturel est parfois accentuée par l'intervention inadéquate et l’intensivité des activités humaines.

Si la sauvegarde et la réhabilitation des palmeraies du Draa moyen est une question complexe, devant tenir compte de plusieurs facteurs, il serait urgent qu’un plan stratégique de sauvegarde des oasis soit adopté afin que l’écosystème phoenicicole ne soit plus en voie de disparition. L’idée de la création de la réserve de biosphère des palmeraies du sud marocain en 2000, sous l'égide de l'UNESCO, est elle contribué à la sauvegarde des oasis? C’est un défi à relever.

Nous essayons à travers cette contribution de mettre en relief la dynamique de la désertification dans la zone et de tenter à proposer des pistes de réflexion pour la réhabilitation de l’écosystème oasien.

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De la Vulnérabilité des Ressources en Eau

Aux Impacts des Changements Climatiques en Tunisie.

Bergaoui Mohamed Adresse: IRESA, Tunis, Tunisie

ُE-mail: bergaoui.med@iresa.agrinet.tn

Résumé:

Vu sa position géographique, la Tunisie est soumise à l'influence de climats, méditerranéen au nord et saharien au sud. Elle est caractérisée par un climat semi aride à aride avec une variabilité spatiale et temporelle des précipitations. Ainsi la pluviométrie moyenne annuelle varie de moins de 100mm à l'extrême sud à plus de 1500 mm à l'extrême nord du pays. C'est un pays à ressources en eau limitées. Les ressources en eau de la Tunisie sont évaluées à cinq milliards de m3. Actuellement, on a mobilisé plus de 85 % de nos ressources, répartie entre eaux de surfaces et eaux souterraines.

Ainsi, un effort considérable consenti par l'état en terme de mobilisation afin de satisfaire les demandes en eau (potable, agricole et industrielle). Cependant, vu les aléas climatiques et les périodes de sécheresse que le pays a connu; une stratégie à long terme a été mise en place avec des orientations bien définies afin de faire face en condition de pénurie d'eau. Cette stratégie est basée sur trois axes principaux :

• Amélioration de la gestion en eau de l'agriculture

• Gestion intégrée des ressources en eau

• Conservation, préservation de la ressource et protection de l'environnement.

La présente étude a pour but de montrer la vulnérabilité des ressources en eau aux impacts des changements climatiques. Une caractérisation de la sécheresse locale et régionale (déficit, intensité et durée) avec étude de l'évolution des paramètres climatiques (pluies à différentes échelles, température) et détection des ruptures de séquence au niveau des séries hydro pluviométriques sont développés dans le cadre de cette étude.

Les analyses et traitements faites sur des séries de longue période d'observation ont permis de d'aboutir aux conclusions suivantes:

* Des baisses de précipitations sont observées actuellement avec des pics maxima très élevés qui sont dus à des évènements exceptionnels. En 2003, nous avons observé à Tunis une pluie de 153 mm en vingt quatre heures, correspondant à une période de retour de 500 ans.

* le cycle hydrologique a complètement changé, même pendant des années relativement humides. En effet, les saisons ne sont plus les mêmes et l'année hydrologique qu démarre d'habitude au mois de Septembre semble changer. On assiste à un décalage dans le cycle annuel de variation des débits.

* la sécheresse météorologique se trouve amplifiée dans les écoulements. Nous avons montré que les diminutions dans le ruissellement sont plus importantes que celles des précipitations ce qui témoigne de l'impact de la sécheresse climatique sur la sécheresse hydrologique.

* les chutes de rendement des productions agricoles, surtout pour les céréales, sont importantes quand les mois d'Avril et de Mai sont secs même si on assiste à une bonne année hydrologique car ces deux mois correspondent à la période critique de remplissage des grains de céréales qui en l’absence de précipitation en Mai-Avril, justifie le recours à une irrigation complémentaire là ou c’est possible et permet au moins d’assurer des tonnage des semences de céréales locales pour l’année suivante.

Certainement, toutes ces conclusions sont expliquées par les impacts négatifs des changements climatiques. La stratégie nationale pour la gestion des situations de crise et l'adaptation à ces changements climatiques dans le domaine des ressources en eau est axée sur trois composantes à savoir:

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- la création d'une cellule de crise pour la gestion, la planification et l'annonce de sécheresse - la mobilisation de la ressource en eau dans les petits bassins par la construction des lacs collinaires

- l'encouragement du citoyen, par des subventions lors des nouvelles constructions afin de bâtir de citernes privées pour utilisation domestique.

- l'économie d'eau en agriculture, subvention pour l'irrigation goutte à goutte pouvant atteindre 60 % du coût total du matériel.

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Changements climatiques et leurs impacts sur l’agriculture en plaine et montagne du Maroc

Chriyaa1 A., A. Laamari1, F. Nassif1, H. BenAouda1, M. Boughlala1, B. ElAmiri1, E. ElMzouri1 , A. Saloui2 et A. El Ouali3 1 : Centre Régional de la Recherche Agronomique de Settat ; 2 : Université Hassan II, Mohammadia ; 3 : Climagryd Consult

Tout le monde reconnaît actuellement que des changements climatiques (CC) sont entrain d’avoir lieu dans la grande partie du globe terrestre. Si des régions sont touchées par des sécheresses, d’autres connaissent des tempêtes et des inondations. Les parties habituellement couvertes de neige se rétrécissent de jour en jour et des parties du globe sont entrain d’être submergées par les eaux des océans. Ces changements ont des impacts sur les systèmes de production et le mode de vie des communautés dans les régions ou ils ont lieu.

La présente étude s’inscrit dans le cadre du programme Adaptation aux Changements Climatiques en Afrique (ACCA), qui vise à renforcer la capacité des populations et des organisations africaines à s’adapter aux changements climatiques de manière à profiter aux groupes les plus vulnérables. Ainsi, l’objectif de l’étude est de Renforcer la capacité adaptative des populations vulnérables aux CC à travers l’identification d’options Techniques, Institutionnelles et Politiques appropriées. La méthodologie adoptée s'articule autour d’un certain nombre d’approches à savoir, la transdisciplinarité, la multi-institutionalité, la participation des communautés concernées, et le genre. Plus spécifiquement, il s’agira de combiner des techniques participatives, des outils statistiques, et des modèles quantitatifs et qualitatifs pour l’analyse du risque et du processus de prise de décisions. Les deux communautés choisies pour cette étude sont la Commune Rurale de Tabant, Province d’Azilal et la Commune Rurale Lamzoudia, Province de Chichaoua.

Les résultats préliminaires font ressortir que durant les 5 dernières décades, il y a eu réduction de la pluviométrie moyenne avec une tendance à l’augmentation de la température.

Ainsi, un indice de sévérité de la sécheresse, l’indice de précipitation standardisé montre que, dans les deux régions, durant les 20 dernières années, l’essentiel des précipitations a eu lieu au cours des premiers mois de la campagne agricole, avec moins de pluie au cours de la période critique de croissance et de développement des cultures. Un autre indice, la longueur de la période de croissance à tendance négative, est passé de 178 jours pendant la période 1953-1977 à 103 jours seulement pendant la période 1978-2008 à Azilal, signifiant ainsi un rétrécissement du cycle de croissance. L’analyse des scenarii futures prévoit l’accentuation de ces phénomènes à l’horizon 2030 et 2050. Ces changements ont eu des impacts sur les systèmes de production végétale et animale. Les agriculteurs essayent de s’y adapter par l’utilisation de spéculations et de techniques à leur portée. Ainsi, les formes d’adaptation développées par les agriculteurs semblent être rationnelles de leur point de vue. Il est important de capitaliser sur la connaissance de ces formes et développer les méthodes appropriées pour appuyer les agriculteurs et les populations vulnérables dans leurs efforts d’adaptation. Cependant, il faut noter que celles-ci demeurent des solutions individuelles, et à long terme, elles risquent d’affecter négativement les ressources naturelles, d’accroître la pauvreté et de déstabiliser les communautés rurales. Donc, une démarche concertée et participative impliquant l’ensemble des acteurs permettra d’identifier des mécanismes d’adaptation aux changements climatiques tenant compte des préoccupations des décideurs politiques, des membres de la communauté, des développeurs et des chercheurs. Dans cette perspective, un programme de renforcement des capacités des acteurs locaux a été élaboré et mis en œuvre. Des mesures incitatrices devront être prévues pour encourager les populations dans leurs efforts d’adaptation durables.

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L’Eclipse annulaire du 14 janvier : Y’a-t-il un rapport de

l'astrométéorologie dans l’humidité excessive de l’hiver 2010 au Maroc ?

EL FELLAH Bouchta*, Mohammed-Saïd KARROUK**

* Université Mohamed-V Agdal, Institut Scientifique, Rabat Laboratoire de Géomorphologie et de Cartographie

**Université Hassan II, FLSH Ben M’Sick, CEREC, Casablanca E-mail: elfellah@israbat.ac.ma

Résumé

Après des orages de fin d’été particulièrement forts (Azilal, Essaouira, Oujda, Zagora,), l’année 2010 s’annonçait plutôt sèche (sep, oct, nov et une grande partie de décembre 2009).

Un renversement vers un temps humide s’est opéré avec le solstice d’hiver . La cadence des situations perturbées s’est par la suite manifestée selon un rythme saccadée, 3 à 4 semaines durant pendant lesquelles la trajectoire des pluies provenait principalement de l’ouest, et non du nord ouest, comme d’habitude.

La pluie s’est arrêtée de tomber le 14 janvier 2010 (1er janvier 2960), date qui correspond au 45ème jour de l’hiver (calendrier berbère). Depuis, les perturbations venaient principalement du Sud ouest ; la dernière étant celle de la dernière semaine de février 2010, particulièrement meurtrière en Europe occidentale.

L’hiver qui s’écoule a été marqué par une absence continue de l’anticyclone des Açores de son emplacement habituel au large des côtes marocaines. Cette absence a laissé le champ libre à l’invasion d’un temps humide et excessivement pluvieux sur les régions au nord du Tropique. Ailleurs, la prédominance du temps froid sur tout l’hémisphère nord (Chine, Turquie, Italie, Ibérie, Floride…) écarte l’idée d’un phénomène local ou régional. Au contraire, il s’agit d’un constat général valable pour tout l’hémisphère nord, d’autant plus que l’éclipse annulaire de la mi-janvier 2010 devait exercer un bouleversement sur les centres de pression liés à l’hiver de l’hémisphère nord.

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Politiques d’adaptation face aux changements climatiques : Réflexion sur la création d’un observatoire national pour le climat et

l’environnement

Abderrahman El Fouladi, Ph.D

Le XXe siècle a été le siècle le plus chaud des 1 000 dernières années, et la décennie la plus chaude est celle des années 1990 ! Par ailleurs, et d'ici la fin de ce siècle, il est prévu que la température moyenne au sol augmentera de 1,5°C à 6°C globalement. Le niveau des mers devrait, quant à lui, s'élever de 15 à 95 centimètres.

Les plus vulnérables face à ces changements climatiques seront les pays en développement qui auront besoin de 75 à 100 milliards de dollars par an entre 2010 et 2050 pour s’y adapter, selon une étude de la Banque mondiale publiée le 30 septembre 2009 dernier

Dans le cadre de ces changements climatiques le Maroc se trouve exposé à trois menaces majeures, à savoir:

1) La sécheresse ; 2) La désertification;

3) La hausse du niveau moyen de la mer.

Les impacts de ces menaces touchent plusieurs secteurs et les outils d’adaptation, quand ils existent, ainsi que les compétences capables de s’en servir se trouvent éparpillés dans différents départements ministériels, dans les institutions de l’enseignement ou tout simplement à l’étranger.

D’où l’urgence de réfléchir sur la création d’un organisme transversal capable de centraliser l’information, coordonner et mener les actions nécessaires pour assurer le monitoring des phénomènes climatiques, cueillir et compiler les données, repérer les avenues de recherche pertinentes, assurer des partenariats au niveau national, régional et international et développer les politiques d’adaptation aussi bien au niveau national que régional. (Voir organigramme ci- joint)

Comme le Maroc est à l’aube d’adopter une Charte nationale de l'environnement et du développement durable, il serait pertinent d’aller de l’avant avec un tel organisme et l’inscrire dans la stratégie globale de cette charte.

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De la croissance non maîtrisée à la dénature humaine

El HARRAK Ahmed

Université Hassan II, FLSH Ben M’Sick, Casablanca

L’homme ne peut agir indéfiniment sur son milieu sans en subir les conséquences à plus ou moins long terme l’espace humaine fait partie de la nature, elle ne peut s’y soustraire en d’autres termes l’homme court à sa destruction.

L’intervention s’intéresse à la question du rapport entre la nature et la société dans un siècleou l’homme « dénaturé, enferme dans son rôle social, est la principale victime cet antagonisme.il médite sur les notions de bonheur et de liberté, dissociant l’une de l’abondance, associant l’autre autonomie, et il formule en même temps une morale de comportement quotidien, regardant la société de point de vue de la nature et de l’individu .

Il va falloir creuser la profondeur de l’homme et débrider ses facultés créatrices et laisser décrire son imagination. Il faut affronter les réalités quotidiennes sans pourtant vouloir échapper aux déterminismes sociaux et affirmer sa recherche d’un merveilleux surréaliste et sa joie de vivre.

Notre intervention veut faire le point sur la capacité ou l’incapacité de l’homme de créer un certain équilibre de l’écosystème qui conditionne sa vie socio-économique moderne. Est-ce que nous allons vers la croissance galopante ou bien nous allons vers la dénature humaine ?

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Vulnérabilité de la pêche artisanale aux changements climatiques dans le port de Sidi H’SAIN et proposition de mesures d’adaptation

Fatal Abdeljalil (1), Abdellatif Khattabi (2) et Ouadiaa Tazi (1) (1) Faculté des Sciences, Ain Chok, Casablanca

(2) Ecole Nationale Forestière d’Ingénieurs

Le Maroc est considéré l’un des pays dans lesquels le secteur de la pêche est très vulnérable aux impacts des changements climatiques (Allison et al., 2009). Dans cette étude qui rentre dans les activités du projet ACCMA, on évalue la vulnérabilité de la pêche artisanale dans le port de Sidi H’SAIN situé dans le littoral méditerranéen oriental, province de Nador.

Vulnérabilité socio-économique

L’économie de la région est basée essentiellement sur les produits des embarcations opérant dans le port, il s’agit de l’activité principale génératrice de revenu, et la seule offrant des opportunités de travail. Cependant, la pêche artisanale a un caractère saisonnier, se traduisant par des fluctuations dans les prises enregistrées pendant les différents mois de l’année. Ces fluctuations se reflètent aussi sur leur valeur monétaire influençant ainsi les recettes réalisées par les pêcheurs.

(Source des données : ONP)

Vulnérabilité biologique

La diminution des captures constatée pendant ces dernières années témoigne des perturbations qu’a subit le stock halieutique. Ces perturbations ne concernent pas seulement la quantité mais aussi la composition et la distribution des espèces voire même, dans certains cas, leur disparition. Le changement dans les propriétés chimiques de l’eau de mer (température, salinité…) risque d’induire un remaniement des aires de distribution et de reproduction des espèces dont celles mobilisées par la pêche artisanale, et la dégradation d’écosystèmes marins comme les récifs coralliens qui sont des habitats et refuges (zones de ponte, de fraie, d’engraissement) pour un nombre important de poissons. D’autres pressions viennent s’ajouter aux effets des changements climatiques pour aggraver l’état de ces habitats marins comme la surexploitation et la pêche illicite.

Vulnérabilité technique

La localisation du port sur la mer méditerranée dans l’une des zones les plus menacées par les aléas climatiques (Mhammedi, 2004), ainsi que la mauvaise adaptation des infrastructures, bien visible par le problème de la passe du port rendu difficilement accessible en raison des défauts de construction des deux digues de protection, exerce une pression sur les activités de pêche dans le site et rend les conditions de travail particulièrement difficiles. Ce qui se

Figure 2 : Evolution des valeurs des apports des barques dans le V.D.P. Sidi H’sain au titre des années 2007/2008.

Figure 1: Evolution des captures (Kg) au port Sidi Hsain

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14 répercute directement sur le nombre de journées de travail qui est en perpétuelle baisse d’année en année causant la diminution automatique du revenu des pêcheurs.

Mesures d’adaptation

Les mesures d’adaptation suggérées dans la présente étude consistent en un certain nombre d’actions pratiques et tangibles pour augmenter la résilience de la communauté de pêcheurs et limiter leur exposition aux risques à travers le réaménagement de la passe du port, l’installation des récifs artificiels pour restaurer le stock halieutique de la région ainsi que la diversification des sources de revenus afin de remédier aux problèmes de la mono-activité.

Mots clé : pêche artisanale, adaptation aux impacts des changements climatiques, port de sidi Hssein

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Adaptation au changement climatique : expériences Nord Africaines

Benjamin GARNAUD & Raphaël BILLÉ

Institut du développement durable et des relations internationales, Iddri – Sciences Po

benjamin.garnaud@iddri.org

L’adaptation au changement climatique prend une ampleur considérable dans les pratiques de développement depuis quelques années. De nombreuses agences de coopération et ONG ont commencé à financer des projets et des programmes d’adaptation il y a peu, dans un contexte ou la connaissance disponible sur les besoins et les stratégies d’adaptation était limitée. Sous la pression de la société civile et des pays en développement, il fut jugé que l’apprentissage sur le tas avaient des avantages certains et permettrait d’alimenter en retour la compréhension de ce qu’est l’adaptation en pratique.

Nous entrons maintenant dans une phase ambigüe, qui voit s’affronter un besoin d’analyse critique de ce qui a été fait pendant ces quelques années en matière de mise en œuvre de l’adaptation dans le cadre de la coopération pour le développement, et une pression tant financière que sociétale pour augmenter rapidement l’envergure de cette mise en œuvre.

Pourtant, les deux termes de l’équation – d’un côté la nécessité de faire une pause et d’analyser ce qui a été fait, et de l’autre la volonté de passer à la vitesse supérieure – sont plus contradictoires que complémentaires. Dans la pratique, il semble que le besoin d’examen critique pour tirer les leçons de cette phase d’apprentissage sur le tas soit souvent laissé de côté. C’est le but de cette communication que de contribuer à cette exigence d’analyse.

Nous nous concentrons sur quatre pays Nord Africains : l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie. Ces pays ont des contextes socio-économiques relativement similaires et feront face au même type d’impacts du changement climatique, qui viendront exacerber des stress existants comparables. Ils font partie d’une région, le bassin Méditerranéen, considérée comme une des plus vulnérables au changement climatique et hébergent dans ce cadre de nombreux projets d’adaptation liés à la coopération internationale. Ils fournissent donc un terrain propice à l’étude de la mise en œuvre de l’adaptation dans ce contexte. Cette communication comporte d’abord une revue de la littérature scientifique sur les impacts du changement climatique et les vulnérabilités liées pour les quatre pays. Nous examinons ensuite la mise en œuvre de l’adaptation à ses différents niveaux, en particulier celui des initiatives nationales (comme les communications nationales à la CCNUCC) et celui des projets d’adaptation. Nous comparons enfin ces différents niveaux et la science des impacts de façon à mettre en lumière des lacunes éventuelles, ainsi que des opportunités et des menaces potentielles pour la mise en œuvre future. Nous en tirons des leçons et des recommandations à l’intention des praticiens de l’adaptation au changement climatique dans les pays en développement.

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LES CRUES URBAINES DANS L’AGGLOMÉRATION DE FÈS : BILAN ET PERSPECTIVES DE LA GESTION ET DE LA

PRÉVENTION DES RISQUES DANS LE CONTEXTE D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Abdelghani GARTET1 & Jaouad GARTET2

(1)LAGEA, FLSH Saïs-Fès, (2) Faculté Polydisciplinaire de Taza, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah gartet.abdelghani@hotmail.fr

Résumé :

La présente communication aborde les crues urbaines et les inondations répétées des oueds confluants vers la ville de Fès.

L’analyse concerne tous particulièrement l’Oued Mehraz où les risques d’inondations résultent de l’intensité des aléas et de la forte vulnérabilité des lits fluviaux, fortement anthropisés. En effet, si les crues historiques sont mal connues et semblaient être moins redoutables pour l’agglomération de Fès et son arrière pays, celles produites durant les dernières décennies représentent une menace réelle et imprévisible (A. Gartet, 1999, 2006, 2007 et 2010).

Notre but, dans cette étude, est de discuter la genèse des crues, la détermination des aléas et de la vulnérabilité, les impacts sur les milieux urbains, mais surtout les éléments de maîtrise du risque basée sur l'approche hydrogéomorphologique appliquée à l'aménagement du territoire, en prenant en compte l’adaptation de la sécurité environnementale aux changements climatiques. C’est dans ce cadre que nous analysons ces problèmes dans le sous- bassin de l’Oued Mehraz où les dégâts ont été plus ressentis et où des enjeux sont importants. De même, nous voudrons approcher les aspects relatifs aux défaillances des traitements, de la gestion et le manque d’une stratégie de prévention.

0 4 Km

O. Sebou

O. El Melleh

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O. Fès amont

O. Ain Chkef

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Oued pricipal Limite du bassin Secteur Urbanisé

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540.000

300.000

Tanger Rabat Casablanca

Agadir Oujda

Algérie

Mauritanie

Fès

Carte des bassins versants des oueds confluents vers l’agglomération de Fès.

Toutes les crues survenues à Fès se caractérisent par la soudaineté et la violence. Les crues historiques ont certes été importantes, mais les plus récentes (1950, 1989, 2008 et 2009) ont eu des répercutions directes sur la population et surtout sur les infrastructures. Sur la trajectoire des ondes des crues, les installations humaines (habitations, infrastructures…) ont été sinistrées. Le long du lit majeur, l'urbanisation et les aménagements se sont développés de manière spontanée et mal contrôlée, sans tenir compte des conséquences des crues, jusqu’alors maîtrisables. Aujourd’hui, les interventions d'aménagement visent seulement l’amélioration des écoulements ; mais la plupart de ces ouvrages, sous-dimensionnés et mal conçus, ont été soit vite colmatés, soit entièrement détériorés. La notion de gestion de long terme et de prévention des risques hydrologiques fait toujours défaut. Malgré l’existence du barrage collinaire Moulay Arafa sur l’O. Mehraz et du canal d’évacuation vers le barrage El Gaâda sur l’O. Boufekrane, le risque persiste. Aussi, les nouvelles installations atteignant le talus du chenal calibré et les aménagements effectués sur le cours d’eau à Montfleuri et Route de Sefrou n'ont fait que contrecarrer l'écoulement naturel (Photos et carte). Cette artificialisation du lit a certes fait oublier la notion de risque dans l’esprit des aménageurs et encore plus de la population riveraine. Le désir des gestionnaires de la ville - soucieux d’exploiter au maximum l’espace fluvial – se manifeste encore à ce jour par de nouvelles installations et équipements. La prise en compte des conséquences d'une crue exceptionnelle devrait- elle exiger une interdiction rigoureuse de construire dans le lit majeur. Cette alternative parait difficilement acceptable, puisque la résistance à la pression urbaine demeure trop faible. La crise urbaine engendre l'occupation non réglementaire des lits de l’oued qui

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sont - selon la loi de l'eau - des domaines publics hydrauliques et - d’après le droit de l’urbanisme - des "zones non aedificandi", nécessitant une considération et un traitement particuliers (A. Gartet, 2006 et 2007 ; A. Gartet et al, 2006 et 2010). En outre, quoiqu'il en soit, la sécurité de la ville de Fès est toujours mise en cause (MATEE, 2004 ; ABHS, 2005).

Les résultats de cette étude débouchent sur une série de réflexions ayant pour but la prise en compte des risques hydrologiques à Fès dans le cadre des changements climatiques et visent l’incitation à l’intégration de la notion de risque d’inondation dans la réglementation de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme. D’ailleurs, devant les caprices des fluctuations climatiques et leurs impacts sur l’espace et la société, le PNUD avait déjà préconisé un « Cadre des politiques d’Adaptation » (qui constitue une feuille de route sous forme d’appuis à l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies d’adaptation), dont l’objectif est de protéger et améliorer le bien-être de la société confrontée au changement climatique et aux risques afférents.

Mots-clés : Risques hydrologiques - Changements climatiques - Adaptation de la sécurité environnementale - Gestion des crues – Prévention - Agglomération de Fès.

Photos des crues et des inondations de septembre 2008 et 24 février 2009. En haut à gauche : inondation du secteur El Merja, à l’Est de Ben Souda. En bas, inondation de l’oued El Mehraz à Montfleuri et Route de Sefrou.

Au milieu : canalisation d’un tronçon de l’Oued Mehraz. À droite : Carte d’inondation du 13 octobre 1989 de l’oued Boufekrane à Aouinat El Hajjaj (SE de Fès) .

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Vulnérabilité et adaptation du littoral tunisien aux changements climatiques

Latifa HENIA * et Rafik BEN CHARRADA**

*Université de Tunis, FSHST, 94, bd. Du 9 avril 1938, 1007 , Tunis, Tunisie, mail. latifahenia@yahoo.fr,

** Ingénierie de l’Hydraulique et de l’Environnement (IHE)

1. Résumé

Le littoral tunisien concentre les 2/3 de la population totale du pays, plus de 70 % des activités économiques, 90 % de la capacité totale d’hébergement touristique et une grande part de l’agriculture irriguée. Avec la mondialisation, la tendance est au renforcement du poids économique de ce secteur. Les changements climatiques se traduiront, entre autres, par une élévation accélérée du niveau de la mer (EANM). Le littoral tunisien est très vulnérable à ce phénomène. Les facteurs de cette vulnérabilité sont d’ordre naturel (la morphologie de la côte, les conditions océanographiques près des côtes tunisiennes, l’ampleur des changements climatiques prévus pour la marge sud de la Méditerranée) et socio-économiques ( poids économique, pression anthropique, politique du pays concernant ce secteur…) La grande vulnérabilité du littoral aux changements climatiques constitue une menace sérieuse pour les fondements du développement économique futur du pays. Compte tenu de cette réalité, le besoin d’adaptation revêt une grande importance. Dans les négociations internationales sur les changements climatiques, la question de l’adaptation est d’ailleurs plus que jamais à l’ordre du jour. Pour être efficace, les mesures d’adaptation supposent suffisamment de connaissance et de ressources.

Les études sur les changements climatiques et leurs impacts sont relativement récentes en Tunisie. Elles n’ont commencé à se développer que depuis une dizaine d’années.

Aujourd’hui, elles sont encore peu nombreuses. Il est à signaler cependant que d’autres études, même si elles ne se réfèrent pas aux changements climatiques, contiennent des informations intéressantes à exploiter pour une étude sur la vulnérabilité et l’adaptation du littoral à ce phénomène. La politique globale de la Tunisie dans le domaine de l’environnement et la priorité donnée par le gouvernement à l’espace côtier ont été à l’origine d’un grand nombre de programmes et d’actions pour la protection du littoral. Dans ce cadre un grand nombre d’études a été réalisé. Elles fournissent une masse d’informations importante pouvant être utiles pour l’étude de la vulnérabilité et de l’adaptation de ce secteur.

Ceci à côté de la production scientifique sur le climat, l’environnement, les ressources naturelles et sur les différents secteurs économiques dont l’apport en matière de connaissances dans ces domaines est indéniable en dépit de sa faible prise en compte du phénomène des CC.

Dans cette communication nous essayons (essentiellement à travers une analyse synthétique de la bibliographie), d’étudier, dans un premier point les aspects et le coût de la dégradation du littoral tunisien suite à une élévation accélérée du niveau de la mer et dans un deuxième, son adaptation (mesures, coût et défis.)

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Changements climatiques et impacts sur les ressources halieutiques du Maroc

Hilmi K., S. Kifani, A. Orbi et A. Benazzouz INRH-Casablanca

Le dernier rapport du GIEC (IPCC, 2007) montre que le réchauffement du système climatique est «sans équivoque ». A l’échelle du globe, une hausse des températures moyennes de l’atmosphère et de l’océan, une fonte massive de la neige et de la glace et une élévation du niveau moyen de la mer, sont observées. Les observations effectuées sur tous les continents et dans la plupart des océans montrent qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier par la hausse des températures (IPCC, 2007).

La température de l’eau est, en effet, l’un des facteurs clés et joue un rôle prépondérant dans la structure des habitats des écosystèmes marins et que toute modification d’origine naturelle ou anthropogénique entraîne inéluctablement des impacts sur la disponibilité et l’abondance des ressources halieutiques. Suivie depuis les années 80, l’évolution de ce paramètre le long de la côte atlantique marocaine montre une alternance des périodes relativement froides et chaudes (Figure 1), avec une nette tendance au réchauffement dont l’impact sur la productivité de l’écosystème est ressentie (Aristegui et al. 2009). Sur ces larges tendances se greffent des signaux de variabilité extrême à l’échelle interannuelle.

Figure 1 : Evolution de la température côtière minimale (SStmin °C) le long de la côte atlantique marocaine (21°-36°N) de 1981 à 2009 (Source INRH/DOA).

Une hausse des températures de l’eau a particulièrement marqué ces deux dernières décennies, ce qui n’est pas été sans impact sur les ressources halieutiques, notamment sur la période 1995-1997 durant laquelle les stocks pélagiques de la côte atlantique marocaine ont connu la diminution la plus drastique observée depuis une quinzaine d’année, (Strommer et al., 2008). Ces évènements qui ont marqué le milieu marin ont coïncidé avec des événements climatiques extrêmes et des hypothèses sont avancées quant au rôle que jouerait l’Oscillation Nord Atlantique (NAO) dans ces changements (Hilmi et al., 2009).

Mots-Clés: Changements climatiques, Impacts, Maroc, Ressources Halieutiques, Oscillation Nord Atlantique.

Références citées

Arístegui. J., E.D. Barton, X. A.Álvarez-Salgado, A. M. P. Santos, F.G. Figueiras, S. Kifani, S. Hernández-León, E. Mason, E. Machú, H. Demarcq (2009). Sub-regional ecosystem variability in the Canary Current upwelling. Progress in Oceanography (In Press).

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20 Climate Change 2007 – The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Fourth Assessment Report of the IPCC.

Climate Change 2007 – Impacts, Adaptation and Vulnerability. Contribution of Working Group II to the Fourth Assessment Report of the IPCC

Climate Change 2007 – Mitigation of Climate Change. Contribution of Working Group III to the Fourth Assessment Report of the IPCC

Hilmi K., Kifani S., A. Orbi, A. Benazzouz, A. Makaoui et I. Tai, 2009. VVaarriiaabbiilliittéé cclliimmaattiiqquuee auau ninivveeaauu dede ll’’ééccoossyyssttssèèmmee dudu cocouurraanntt dedess CCaannaarriieess ((1100°°NN--3366°°NN)) àà ll’’éécchheellllee inintteerrddéécceennnnaallee

.

In: Garcia, S., Tandstad, M. and Caramelo, A.M. (eds.) Symposium Science and the challenge of managing small pelagic fisheries on shared stocks in Northwest Africa. 11–14 March 2008, Casablanca, Morocco. FAO Fisheries and Aquaculture Proceedings. Rome, FAO. 2009 (Sous Presse).

Stromme T, N. Charouki, M. Ostrowski and O. Alvheim, 2008. SSttoocckk cocollllaappssee asas nanattuurraall e

evveennttss.. NaNattuurraall dydynnaammiiccss inin ththee SSaahhaarraann ststoocckk ooff sasarrddiinnee asas obobsseerrvveedd frfroomm susurrvveeyyss.. Communication orale présentée lors du Symposium science et défi de l’aménagement des pêcheries des Petits Pélagiques sur les stocks partagés en Afrique nord-occidentale. 11-14 mars 2008, Casablanca, Maroc.

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IMPACT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

SUR LES RESSOURCES EN EAU DU BASSIN DE L’OUERGHA

JANATI IDRISSI Abdelhamid Université Sidi Mohamed Ben Abdellah

Faculté des Lettres et Sciences Humaines Saïss-Fès, Route d’Immouzzert, Laboratoire D’Analyse Géo-environnemental et Aménagement

abdelhamidjanati@yahoo.fr

Les changements climatiques au Maroc, se manifestent au Maroc par une fréquence accentuée des temps secs et un déséquilibre du régime des précipitations dont les répercussions sont néfastes sur les ressources en eau des bassins versants. Le but de cette étude est d’évaluer le déficit pluviométrique et hydrologique engendré par la sécheresse des années quatre vingt et quatre vingt dix et d’évaluer ses conséquences sur le bilan de l’eau dans le bassin de l’Ouergha qui alimente le plus important barrage du Maroc.

Appréhender son comportement vis à vis de changements climatiques, c'est déjà connaître le devenir du 1/3 des eaux mobilisées du pays. (S. Senoussi et all,1999). Le bassin versant de l'Ouergha draine une superficie de 6190 Km² au niveau de la station Mjaara est, et il occupe une grande partie du versant sud-rifain. Comme le reste du pays les changements climatiques ont engendré une régression pluviométrique importante qui constitue l’une des caractéristiques particulières des dernières décennies marquées par la profonde sécheresse des années quatre vingt et quatre vingt-dix.

Le traitement des données hydro-climatiques s’est basé sur la comparaison entre deux périodes de mesure, l’une ancienne de 1955-56 à 1977-78 et une deuxième entre 1978-79 et 1999-00). Les résultats montrent que les taux du déficit pluviométrique annuel moyen ont atteint 45 %. Les courbes d’évolution des totaux annuels et des écarts à la moyenne montrent bien cette tendance vers la baisse de ces apports.

On ce qui concerne le régime pluviométrique, le début de l’hiver et du printemps, sont les périodes les plus touchées par la baisse des apports : plus de 40 % en décembre, janvier et mars. L’évolution du régime d’apport d’intensité journalière donnée, montre bien le recul des averses supérieures de plus de 20 mm sur les bas versants rifain et plus de 50 mm sur les hauts versants. Les séquences pluviométriques de plus de 60 mm ont été marqué par un régression notable entre octobre et avril. Les mois de décembre, mars et avril sont les plus menacés par le déficit qui a atteint plus de 56.6 % dans la plupart des stations.

Quant aux apports écoulés, les débits moyens annuels dans la majorité des stations, ont diminué avec plus de 40 % entre les deux périodes étudiées. Mars et avril sont les mois les plus marqués par le déficit qui a oscillé au niveau des stations entre 53 % et 69 %. Le régime des débits probable indique, en outre, l’importance du déficit dans les mois de janvier, mars et avril. Le deuxième mois obtient les taux de recul les plus importants (plus de 60 %) au niveau des années sub-sèches, normales et sub-humides, Quand aux années humides et exceptionnelles, le mois d’avril est le plus déficitaire.

L’examen des débits journaliers moyens classés, montre la présence d’un déficit excédant 53

% aux affluents de l’Ourgha, néanmoins au cours principal ils n’ont guerre dépassé 50 %. Le nombre des crues a aussi diminué durant la deuxième période actuelle entre décembre et Mai avec plus de 35 %. Par ailleurs, les apports des jours de crues ont été marqués par un déficit notable, particulièrement au printemps avec plus de 75. Tandis qu’au niveau des jours ayant enregistrés des crues excédant 1800 m3/s, le mois de janvier affiche la plus forte baisse ; plus de 70 % au cours inférieur de l’Ouergha

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22 Selon le régime hydrologique de la deuxième période, l’hiver est la saison des hauts débits dans le bassin, où février est le mois d’écoulement par excellence. Ainsi, d’après les résultats du bilan hydrologique dans le bassin le déficit d’écoulement a augmenté avec des proportions qui oscillent entre 10 % et 18.6 % pendant la deuxième période. Egalement le coefficient d’écoulement a baissé de 23.6 % aux bassins.

Ainsi l’étude montre à quel point les changements climatiques caractérisés par l’augmentation de la sécheresse durant les années quatre-vingts et quatre-vingts dix, ont affecté les ressources en eau du bassin de l’Ouergha qui ont baissé de plus de 40 % à cause de ces deux décennies.

Il s’avère donc nécessaire de poursuivre la politique de mobilisation de ces ressources qui reste la méthode la plus efficace lors des années humides comme l’année dernière 2008-2009, année exceptionnellement pluvieuse et l’année courante 2009-2010. Année caractérisée par un hiver très humide (les barrages du bassin du Sebou affichent actuellement un taux de remplissage à 101 %) , une manne qu’il faut gérer et préserver et afin de réduire les impacts de leur amenuisement sur nôtre économie.

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Programme SUDMED

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Institutions associées et participants

- IRD-CESBIO (Toulouse, France): A. Chehbouni, G. Boulet, L. Drapeau, B. Duchemin, R.

Escadafal, L. Jarlan, M. Le Page, S. Mangiarotti, B. Mougenot, V. Simonneaux - UCAM (Marrakech, Maroc): A. Chehbouni, L. Hanich, S. Khabba

- ABHT (Marrakech, Maroc): B. Berjamy - ORMVAH (Marrakech, Maroc): H. Kharrou

- DMN (Casablanca, Maroc): A. Mokssit, A. Ouldbba, N. Filali

Contexte et introduction

L’impact des activités humaines et du changement climatique sur la ressource hydrique est une préoccupation socio-économique de première importance. Les récents travaux de la communauté scientifique indiquent notamment que l’augmentation des températures et des périodes de sécheresse affectera significativement le pourtour méditerranéen, et plus spécifiquement le Maroc. Dans ce contexte, l’élaboration de mesures d’adaptation est indispensable. Un premier pas vers cet objectif est l’amélioration de notre compréhension des principaux processus de redistribution de l’eau à l’échelle d’un bassin versant et de la perturbation de ces processus par les activités humaines. Le projet de recherche « SUDMED » étudie le fonctionnement hydro-agricole du bassin versant du Tensift au Maroc, en combinant les mesures de terrain et satellitaires avec les modèles. La grande force du projet est de s’appuyer sur un dispositif expérimental de terrain et satellitaire conçu comme un véritable observatoire. Fruit d’une collaboration avec l’Université Cadi Ayyad de Marrakech associé à ses partenaires régionaux, le projet est scellé par des accords de coopération et de nombreux programmes conjoints bilatéraux et européens entrepris depuis 2001. Ces partenaires historiques ont vu le renfort récent de la Direction de la Météorologie Nationale dans l’objectif d’enrichir son propre

panel de prévisions pour la gestion agricole et des ressources en eau. Ce programme a pour double objectif de proposer des outils (1) destinés aux gestionnaires locaux de la ressource en eau, en particulier concernant l’eau d’irrigation, et (2) des plateformes numériques destinées aux décideurs afin de prévoir l’évolution de cette ressource dans un contexte climatique en évolution et proposer des mesures d’adaptation. L’objectif de cette présentation est de proposer un panorama synthétique des activités de recherche et de transfert technologique menées dans le cadre du programme SUDMED.

Un observatoire des ressources en eau du Tensift sur le long terme

Les précipitations sont concentrées sur la chaîne de montagnes de l’Atlas et tombent dans une proportion significative sous forme de neige stockée en hiver qui contribuent au débit de base au cours de l’été pendant la fonte (voir figure 1). Cette eau est mobilisée pour l’agriculture irriguée en plaine. Nous nous sommes intéressés à trois ensemble de processus liés (1) au fonctionnement des cultures irriguées en plaine ; (2) à l’hydrologie de montagne en se focalisant sur la dynamique du couvert neigeux ; (3) à la dynamique de la nappe du Haouz.

Climatologie

Hydrologie

Irrigation

Sols Evapotranspiration

Marrakech

Infiltration

Nappe

Figure 1 : Vue en coupe du bassin versant du Tensift et principaux processus de redistribution de l’eau.

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24 Le programme s’appuie sur un Système d’Information Géographique et la collecte régulière de cinq types d’information:

Mesures continues de flux d'eau et d'énergie et de variables du sol, de la végétation et de la neige.

Enquêtes sur l'usage des terres et sur les pratiques agricoles

Variables intégratrices du fonctionnement hydrologique du bassin versant (niveau de nappes et débits)

Observations satellitaires et produits dérivés.

Démarche et exemple de résultat

L’originalité des recherches menées est centrée sur l’utilisation des observations (satellite et in situ) dans les modèles. Les campagnes de mesures visant à documenter les principaux processus d’échanges de l’eau à l’interface entre le sol, la végétation et l’atmosphère et entre la surface et la nappe servent à évaluer et calibrer

différentes approches de modélisation. Jusqu’à présent, une large diversité de modèles spécifiques ont été testés.

Concernant la partie « hydrologie de montagne », la validation autant que la finalité des modèles reposent sur une bonne reproduction des variables intégratrices du fonctionnement du bassin que sont le niveau des nappes et les débits à l’exutoire. Le modèle complexe SWAT est utilisé pour mieux comprendre l’importance relative du ruissellement de sub-surface et la recharge des nappes. Le modèle SRM est un modèle semi-distribué de fonte des neiges de type degré-jour, dont la principale variable d’entrée est la surface enneigée. La figure 2 montre la prédiction des débits par SRM sur le bassin de la Rheraya.

Dans le premier cas, la couverture neigeuse est simulée sur la base de la seule station nivale l’Oukaimeden. Dans le 2ème cas, la couverture neigeuse est dérivée de l’observation satellite. Ce travail illustre la nécessité d’avoir recours aux observations spatialisées de télédétection quand le réseau météorologique n’est pas suffisamment dense pour représenter la variabilité du climat de montagne.

Sur le fonctionnement hydrique des cultures irriguées de la plaine, 4 grandes familles de modèles niveaux de complexité contrastés sont utilisés : les modèles de bilan d’énergie

simplifié, les modèles simulant les échanges verticaux entre le sol, la végétation et l’atmosphère, les modèles de cultures et les modèles pré-opérationnels d’utilisation de l’eau par les cultures irrigués basés sur la méthode de la FAO (cf ci-dessous logiciel SAMIR). La variable cible sur laquelle est mis l’accent est l’évapotranspiration car il s’agit de la principale utilisation de l’eau à l’échelle du bassin du Tensift.

Le Logiciel SAMIR pour la gestion de l’eau d’irrigation Les travaux de recherches

menés dans le cadre du projet l’ont été dans un souci constant de transfert comme en témoigne le développement du logiciel SAMIR permettant de tester en grandeur réelle l’application des méthodes mises au point en collaboration avec l’ORMVAH. Le logiciel

SAMIR (Satellite Monitoring Figure 3 : carte pluriannuelle du besoin en eau des cultures (SAMIR).

Figure 2 : Débits du bassin versant de la Rheraya simulés par le modèle SRM avec et sans assimilation du couvert neigeux dérivés des observations du capteur VEGETATION.

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of IRrigation) est ainsi un démonstrateur du suivi des cultures par satellite et de l’estimation des consommations en eau correspondantes. Il est piloté par la télédétection spatiale et basé sur une méthode simple et robuste (FAO 56).

Bilan et Perspectives

Les travaux scientifiques du projet ont donné lieu à plus de 100 publications (dont 70% en co- publication avec des scientifiques marocains) et à une activité forte de formation à la recherche et par la recherche (13 thèses soutenues et 2 en cours ; plus d’une soixantaine de stagiaire de DESA) et de formation continue (4 ateliers de formation intensive sur des techniques de pointe en télédétection, SIG et micro-météorologie).

D’un point de vue scientifique, ces travaux ont permis d’améliorer notre compréhension des principaux processus de redistribution de l’eau à l’échelle du bassin versant. Le double objectif des travaux en cours est (1) la mise en œuvre d’une plateforme numérique de modélisation à base mécaniste alimentée par l’observation (satellitaire et in situ) destinée à reproduire et prévoir le fonctionnement hydrique du bassin versant dans son ensemble afin de (2) étudier l’impact des changements et de la variabilité climatiques et d’usage des terres sur la ressource en eau du bassin. La finalité de ces recherches est de fournir des éléments pour élaborer des mesures d’adaptation à ces changements annoncés, notamment en ce qui concerne la gestion de l’eau d’irrigation.

Enfin, le bassin versant du Tensift est amené à devenir un des sites principaux du programme SICMED (Surfaces et Interfaces Continentales en Méditerranée) en Méditerranée du Sud et devrait, dans ce contexte, fédérer les efforts de nombreuses équipes de recherche travaillant sur la ressource en eau en Méditerranée dans le futur.

Contact : A. Chehbouni (Ghani.Chehbouni@ird.fr) Informations complémentaires : www.irrimed.org/sudmed www.cesbio.ups-tlse.fr www.ird.fr/maroc

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Réchauffement Planétaire, Nouveau Climat et Politiques d’Adaptations aux Maghreb.

Université Hassan II, FLSH Ben M’Sick, CEREC, CLIMTEL, ClimDev, Casablanca E-mail: KarroukSaid@Yahoo.Com

Le réchauffement planétaire que nous vivons depuis un bon moment, nous met fréquemment devant des surprises et nous apprenons de nouvelles choses jour après l’autre.

La situation actuelle que nous vivons au Maroc et dans tout l'hémisphère nord, est du moins qu'on puisse dire, nouvelle pour tout le monde, où les conditions de la sécheresse (pour le climat des 40 dernières années au Maroc), cohabitent avec les conditions d'humidité. Cette situation s’est caractérisée par :

1. De septembre à novembre, les températures maximales étaient très élevées le jour, et les minimas très basses la nuit ; d'où l'écart thermique qui a causé plusieurs difficultés aux personnes fragiles ;

2. Les agriculteurs (au maroc) avaient perdu patience et espérance à cause de l'absence de pluie, et les doutes commençaient à s'installer sur le sort de l'année agricole, malgré que le lien direct entre pluies et agriculture n'est pas réellement établi ;

3. La saison d'automne 2009 est qualifiée la plus chaude depuis 100 ans, et l'année 2009 la deuxième plus chaude de la décennie après celle de 2005;

4. Brusquement, et à la surprise de tous les centres mondiaux de recherche climatique, un revers vers l'extrême froid et humide s'installe sur l'hémisphère nord à la mi-décembre 2009, et toute cette partie du monde se trouve bloquée par la neige, le froid et la pluie : l'effet de surprise était énorme (blocage des aéroports, des autoroutes, du transport ferroviaire et maritime, en Europe, en Amérique du nord et en Asie, et inondations ailleurs : en Afrique du Nord, en Arabie Saoudite, etc.) ;

5. Il s'agit d'une situation nouvelle où l'océan mondial, principalement en atlantique, plus chaud que sa normale habituelle, est confronté avec une atmosphère qui s'est refroidi astronomiquement mais restée coincé au pôle nord et encerclée par une persistance thermique océanique, s'est trouvée contrainte d'être défléctée et advectée au dessus du continent, et une circulation méridienne très intense s'installe entre l'océan et le continent (c'est ce qu'on appelle en météorologie classique "blocage") ;

6. L'advection si rapide a atteint facilement l'Afrique du nord, et a transformé l'humidité abondante aux latitudes nord en tempêtes de neige, et en Afrique du nord en perturbations frontales inhabituelle à ces latitudes ; d'où l'incompréhension de l'événement vécu cette année, semblables en conséquences à celle de 2008-09, mais différente en tout dans les mécanismes thermo géographiques ;

On se trouve donc aujourd'hui, devant une nouvelle situation météo climatique où on doit apprendre à gérer la rareté et l'abondance de l'eau au Maroc et au maghreb, et il est temps de se poser des questions sur la validité des informations et des discours qui prédisent une diminution des ressources en eau au Maroc.

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GESTION INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU DANS LE BASSIN HYDROGRAPHIQUE SAHARA

- Cas du bassin du Sahara septentrional –

Abderrazak KHADRAOUI

Directeur Général de l’Agence de Bassin Hydrographique Sahara.

Ouargla.- E-mail : khad044@yahoo.fr

Résumé :

Avant la création en Algérie des agences de bassins hydrographiques, il y a environ une quinzaine d’année, la gestion des ressources en eau était de type centralisé, ce qui n’a pas permis de satisfaire les besoins en eau et ce, malgré des investissements importants et coûteux. Cette centralisation des décisions a engendré d’énormes problèmes, qui ont été aggravés par l’insuffisance de la protection de la ressource, surtout en termes de quantité et de qualité. Parallèlement, d’autres contraintes ont apparu, notamment le manque d’arbitrage des conflits d’usages situés à l’intérieur des limites administratives. Ce mode de gestion était devenu anachronique, par rapport aux gestions modernes et participatives des ressources en eau par les différents acteurs au sein du bassin hydrographique.

Dans cette optique, une nouvelle politique de l’eau a été créée et adoptée en 1996 et a vu la création de cinq (05) agences de bassins hydrographiques sur le territoire national, dont celle du Sahara et également la création de cinq (05) comités de bassins, véritables parlement de l’eau. Cette nouvelle politique de l’eau a introduit la notion de gestion intégrée de l’eau dans son milieu naturel, qui est le bassin hydrographique et également les notions d’universalité et de concertation. Les principaux axes de cette nouvelle politique de l’eau sont les suivants : - L’eau est un bien économique, - L’eau est vulnérable et doit faire l’objet d’une protection quantitative et qualitative - La gestion de l’eau doit être intégrée et de ce fait, mettre en place les instruments de gestion et les outils réglementaires.

En effet, la gestion des ressources en eau, notamment souterraines dans ce vaste territoire, rude et l’un des plus chauds au monde, obéit à des règles spécifiques aux régions sahariennes et ce, à l’image des systèmes traditionnels de captage et d’irrigation du Sud (foggara) qui témoignent d’un génie hydraulique humain remarquable, dont l’organisation se place au premier plan. Il est à souligner, que dans ces régions, l’eau, revêt une importance telle, que c’est elle qui constitue la propriété foncière au détriment de la terre. Mais, aujourd’hui, en dehors du palmier dattier, ces systèmes traditionnels ne peuvent servir qu’une agriculture de subsistance, alors que, l’accroissement des besoins en eau pour l’alimentation en eau potable, agricole, voire pour l’industrie, exige impérativement le recours à d’autres moyens modernes d’exhaure de l’eau. C’est dans ce cadre, que la gestion en eau par bassin hydrographique est opportune et s’impose et ce, dans l’optique d’une gestion rationnelle, intégrée, concertée et durable.

A cet égard, la présente communication a pour but de mettre surtout en évidence, à travers le bassin hydrographique Sahara, la courte expérience algérienne dans le domaine de la gestion en eau, intégrée à l’intérieur des limites naturelles du bassin. Elle a également pour objectif, de mettre en exergue, l’impact environnemental, notamment négatif, engendré par la mauvaise gestion des ressources en eau souterraines dans certaines régions agricoles et urbaines, de même que des travaux d’amélioration en vue lever ou d’atténuer ces contraintes.

Mots clés : Gestion en eau concertée par bassin hydrographique, gestion en eau souterraine spécifique aux régions désertiques, impact environnemental, études de suivi et travaux d’amélioration.

Références

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