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Les Changements Climatiques Menace sur la Sécurité Alimentaire au Maroc

Abdelaziz Yahyaoui et Mohamed Ait Hassou Faculté des Lettre et des Sciences Humaines

Université Cadi Ayyad /Marrakech

Les changements climatiques à nos jours, sont un défi mondial auquel doit faire face les pays développés et les pays en voie de développement. Les menaces qu’elles pèsent sur les économies mondiales et la sécurité alimentaire sont nombreuses : les augmentions des températures et des niveaux des mers annoncées auront des impacts néfastes sur les bilans hydriques et les surfaces agricoles de basses altitudes.

Le Maroc, à l’instar des pays du monde sera affecté par les manifestations et les dérèglements climatiques issus des changements globaux. Ainsi, il est attendu, une hausse des températures, une baisse des précipitations, un prolongement des périodes de sécheresse et une concentration des épisodes pluvieux.

Ces dérèglements saisonniers et interannuels du climat dus aux changements climatiques, auront des impacts négatifs sur les ressources en eau et par là sur la sécurité alimentaire du Maroc. Notre intervention s’attellera à discuter cette problématique cruciale pour notre pays et qui constitue une menace sur son développement durable.

46 LE DEREGLEMENT CLIMATIQUE

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DEFI MAJEUR

AU DEVELOPPEMENT DURABLE DES PAYS DU MAGHREB

Pr. Elbekkaye ZIANE

Ecole Nationale Supérieure d’Electricité et de Mécanique (ENSEM), Laboratoire de Contrôle et de Caractérisation des Matériaux (LCCM),

Casablanca, Maroc.

E.mail : elbziane@yahoo.fr

Mots clés : Développement Durable, efficacité économique, équité sociale, respect de l’environnement, le climat, l’énergie, la démographie, l’eau, les océans, les forets, les transports, la pollution et les déchets, les villes de demain, la paix et la sécurité dans le monde, l’empreinte écologique et indicateur de développement humain, Responsabilité Sociétale des Entreprises.

L’accélération sans précédent du rythme d’exploitation et de consommation des ressources naturelles, la mondialisation et la globalisation de l’économie ont entraîné de grands désordres planétaires. D’abord un déséquilibre économique mondial, notamment entre le Nord et le Sud, des inégalités de plus en plus flagrantes entre les pays riches et les pays pauvres et à l’intérieur des pays eux mêmes, l’instabilité financière mondiale et la concentration de plus en plus forte, dans tous les pays confondus des populations et des activités dans les villes générant d’incroyables tragédies sociales.

Par ailleurs la croissance économique infinie fondée sur le modèle reposant sur l’utilisation de ressources finies et épuisables n’est pas durable. Elle génère des pollutions, des déchets et une pression sans cesse croissante sur les écosystèmes, induisant un impact et des dommages irréversibles sur l’environnement, ce qui s’est traduit par un dérèglement climatique à l’échelle planétaire, tels que l’effet de serre, le trou dans la couche d’ozone, la fonte des glaciers, les pluies acides, la désertification, la déforestation, les phénomènes météorologiques extrêmes et l’érosion de la biodiversité, etc.

En fait notre civilisation est rentrée en collision avec la planète qui l’abrite, et nous place face à des défis humains et écologiques majeurs, maîtriser la croissance démographique, nourrir toute la planète, répondre aux besoins en eau de la planète, assurer la croissance en s’appuyant sur les énergies durables, relever les défis climatique, de l’économie d’après pétrole et de la croissance démographique et du développement.

L’antagonisme entre le développement et l'environnement énoncé par le Club de Rome en 1972 pourrait être résolu par la recherche d’un nouveau mode de développement pour lequel la croissance économique serait découplée de la pression sur l’environnement. La commission Brundtland a proposé en 1987 :

Le Développement Durable, c’est le concept majeur du 21ème siècle, défini par : « Développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».

Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de " besoin ", et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.

En 1992, le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, acte de naissance du Développement Durable, adopte 27 principes, les conventions Climat, Biodiversité et Foret et l’Agenda 21, programme d’actions pour le 21ème siècle et 2500 recommandations. C’est un projet d’organisation économique au niveau mondial et local. Il donne la priorité à la solidarité entre les humains, la lutte contre les inégalités, l’équilibre entre le Nord et le Sud, la protection de l’environnement et des ressources naturelles, le renforcement de la démocratie et le progrès

social, qui doivent impérativement répondre aux objectifs du triptyque : « Productivité économique, Equité sociale et Respect de l’environnement ».

Passant par le Sommet de Kyoto, sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre et la Responsabilité Sociétale des Entreprises, en 2002 a eu lieu le Sommet de Johannesburg, entièrement dédié au Développement Durable, concluant à un état des lieux de la planète préoccupant et sortant avec des nouvelles directives et mesures pour la mise en œuvre des accords de Rio de Janeiro. Enfin en 2005, la Décennie des Nations Unies pour l’Éducation En vue du Développement Durable (2005 -2014) est initiée et lancée par l’UNESCO.

En conclusion le Développement Durable n’est certainement pas une panacée à tous les maux de la planète, mais sans doute, la voie, voir la seule et étroite pour sauver la terre, la paix et peut être l’humanité. Autrement dit, d’une façon philosophique, par le Mahatma Gandhi :

"Vivre simplement pour que les autres puissent tout simplement vivre".

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Changements climatiques dans le Monde et au Maghreb : Enjeux,