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QU EST-CE QUE LE LABEL?

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Academic year: 2022

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QU’EST-CE

QUE LE LABEL ?

Réponse à une recommandation du Conseil de l’Europe, le label Patrimoine du XXe siècle fut créé par le ministère de la Culture et de la Communication en 1999. Il vise à signaler au public, décideurs et aménageurs, « les édifices et ensembles urbains qui sont autant de témoins matériels de l’évolution technique, économique, sociale, politique et culturelle de notre société. » Sa création illustre la prise en compte progressive de l’architecture du XXe siècle dans le champ du patrimoine. Sans incidence

Fin 2008, le préfet de région a attribué ce label à quarante en- sembles de logements édifiés en Ile-de-France entre 1945 et 1975.

La sélection fut établie par un groupe d’experts réunis à l’initiative de la direction régionale des Affaires culturelles. Les ensembles de logements ont constitué le premier thème retenu pour l’attribution d’un label car la région capitale en est particulièrement riche ; encore éloignés du champ d’étude des Monuments historiques, ils sont sou- vent dépréciés du grand public. Représentativité historique, qualité

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Commissariat d’exposition :

Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) d’Ile-de-France, Muriel Genthon, directrice régionale

Coordination scientifi que :

Valérie Gaudard, Florence Margo-Schwoebel (Conservation régionale des Monuments historiques, DRAC d’Ile-de-France), Benoît Pouvreau (service du Patrimoine culturel, conseil général de la Seine-Saint-Denis)

Remerciements :

Direction générale des Patrimoines, ministère de la Culture et de la Communication, Conseil général de la Seine-Saint-Denis,

École nationale supérieure d’Architecture Paris-Belleville, Pour la mise à disposition de leur fonds iconographique :

La cité de l’Architecture et du Patrimoine, le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, la direction régionale et interdépartementale de l’Équipement et de l’Aménagement Ile-de-France,

le conseil régional d’Ile-de-France, service Patrimoines et Inventaire, les conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement d’Ile-de-France, les archives départementales, les services municipaux d’archives, les propriétaires, les associations, les architectes et leurs ayants droit,

Pour leur participation :

Bernadette Blanchon-Caillot, Élise Guillerm, Grégoire Bruzulier.

Conception graphique : Emma Brante Iconographie : Christelle Lecoeur

40 ENSEMBLES «PATRIMOINE DU XX

e

SIÈCLE»

1945-1975

UNE HISTOIRE DE L’HABITAT

Les Trente Glorieuses et la transformation du paysage francilien

1 © DREIF, Gobry / 2 © Artedia / 3 © Vincent Fillon / 4 © MEEDDM / H. Salesse.

Une politique du logement volontariste

1 © Académie d’architecture, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle / 2 © Claude Dityvon / 3 © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle, photo Cardot-Joly.

La charte d’Athènes et la rupture avec la ville ancienne

01 © CNAM, SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle / 02 © Académie d’architecture, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle / 03 © Région Ile-de-France Inventaire Général, Département de la Seine- Saint-Denis, photo Stéphane Asseline / 04 © OPHLM 92.

La critique du modèle et la naissance d’alternatives 01 © Vincent Fillon / 02 © Agence Soucheyre / Jacques Bardet / 03 © Vincent Fillon / 04 © OPHLM 94 / 05 © Atelier Christian de Portzamparc

Une exigence nouvelle

01 © OPHLM 92 / 02 © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du XXe siècle / 03 © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle, photo Cardot-Joly / 04 © Vincent Fillon

Le confort moderne pour tous

01 © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine / Archives d’architecture du xxe siècle, photo Paul Cadé / 02, 03 et 04 © Académie d’architecture, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle.

S’approprier l’espace

01 © Vincent Fillon / 02 © Nicolas Borel / 03 © Archives de la ville de Grigny / 04 © DRAC Ile-de-France, photo Florence Margo-Schwoebel.

Innovation, préfabrication, production de masse 01 © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du XXe siècle / 02 © SIAF / Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle, photo Paul Cadé / 03 © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du XXe siècle.

Diversité de styles, multiplicité de réponses De gauche à droite et de haut en bas :

© Artedia / © DRAC Ile-de-France, photo Florence Margo-Schwoebel / © CAUE 94 / © CAUE 94 / © DREIF /

© SIAF / Cité de l’architecture et du patrimoine / Archives d’architecture du xxe siècle, photo Augustin Dumage /

© DRAC Ile-de-France, photo Florence Margo-Schwoebel /

© DRAC Ile-de-France, photo Florence Margo-Schwoebel /

© SIAF / Cité de l’architecture et du patrimoine / Archives d’architecture du xxe siècle / © Artedia, Luc Boegly Des architectes engagés pour le logement De gauche à droite et de haut en bas :

© Association Les Pierres Sauvages de Belcastel, photo J. R. Roustan / © Ville de Meudon, photo Renaud Douci /

© SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle / © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle /

© CNAM, SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle, photo Laboratoire photographique du CNAM / © CNAM, SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle / © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle / © Vincent Fillon.

Les 40 ensembles

01 © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du XXe siècle, photo Michel Moch / 02 © Nicolas Borel / 03 © Vincent Fillon / 04 © Linkef, Lilian Le Guevellou / 05 © Centre Pompidou, Paris, Bibliothèque Kandinsky, photo Cardot-Joly / 06 © Académie d’architecture, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle / 07 © DREIF, Gobry / 08 © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle, photo MRU /

09 © Vincent Fillon / 10 © Vincent Fillon / 11 © Vincent Fillon / 12 © JF Noël / 13 © DRAC Ile-de-France, photo Florence Margo-Schwoebel / 14 © Paul Chemetov, / 15 © DRAC Ile-de-France, photo Florence Margo-Schwoebel / 16 © OPHLM 92 / 17 © Association Les Pierres Sauvages de Belcastel, photo Franck Gautré / 18 © MEEDDM / H. Salesse / 19 © DRAC Ile-de-France, photo Florence Margo- Schwoebel / 20 © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle / 21 © Mairie d’Aubervilliers, photo Willy Vainqueur / 22 © Région Ile-de-France Inventaire Général, Département de la Seine-Saint-Denis, photo Stéphane Asseline / 23 © Benoît Fougeirol / 24 © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle, photo Cardot-Joly / 25 © DREIF, Gobry / 26 © Vincent Fillon / 27 © DRAC Ile-de-France, photo Florence Margo-Schwoebel / 28 Académie d’architecture, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle / 29 © Région Île-de-France Inventaire Général, Département de la Seine- Saint-Denis, photo Jean- Bernard Vialles / 30 © CNAM, SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle / 31© Région Ile-de-France Inventaire Général, Département de la Seine-Saint-Denis, photo Jean-Bernard Vialles / 32 © Jean-Michel Léger / 33 © Région Ile-de-France Inventaire général, Département de la Seine-Saint- Denis, photo Stéphane Asseline / 34 © Vincent Fillon / 35 © CAUE 94 / 36 © Vincent Fillon 37 © OPHLM 94 / 38 © SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du xxe siècle, photo Jean Biaugeaud / 39 © OPHLM 94 / 40 © Vincent Fillon.

© Adagp Paris 2010 Jean Balladur, Paul Chemetov, André Lurçat, Christian de Portzamparc, Jean Prouvé.

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HISTOIRE LES TRENTE GLORIEUSES ET LA TRANSFORMATION DU PAYSAGE FRANCILIEN

Les Trente Glorieuses ont marqué durablement le paysage francilien.

De la Reconstruction à l’urbanisation intensive puis raisonnée, la région parisienne connaît un développement exceptionnel. Souvent associée à l’idée de croissance économique, cette période est ce- pendant plus complexe. Entre 1945 et 1975, baby-boom, exode rural, décolonisation et immigration entraînent une forte pression démographique en Ile-de-France où la population passe de 6 à 10 millions d’habitants. Face à une crise du logement sans précé- dent, le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) se donne très tôt comme objectif la lutte contre l’habitat insalubre et la suppression des bidonvilles.

Pour accélérer la construction, le MRU encourage fortement la pré- fabrication et l’industrialisation du bâtiment. Dans les années 1950, architectes et maîtres d’ouvrage édifi ent les grands ensembles, dont Sarcelles est l’exemple emblématique. Très vite contesté, ce modèle de grand ensemble est repensé dans les années 1960 et 1970, au profi t d’une échelle plus maîtrisée. À l’urbanisation s’ajou- tent les infrastructures routières puis le futur réseau de transports en commun en lien avec le projet des villes nouvelles.

En trente ans, le schéma urbain traditionnel de la région parisienne éclate et les paysages s’en trouvent profondément modifi és.

01. Rocquencourt, le Parc (architecte : Jean Dubuisson, circa 1964-1974).

La résidence prend place dans le parc d’un château devenu le siège de la Compagnie générale de télégraphie sans fi l (CSF).

La vue aérienne montre parfaitement comment l’environnement boisé de ce château se trouve profondément transformé par l’extension des infrastructures routières, ici le fameux triangle de Rocquencourt.

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02. Nanterre, quartier Pablo Picasso (architecte : Émile Aillaud, 1972-1981).

Les vingt-quatre tours arrondies d’une trentaine de mètres de hauteur émergent au milieu des pavillons de Nanterre comme les signes d’une modernité faisant écho au quartier d’affaire, tout proche, de La Défense.

Les motifs et les couleurs des façades, créés par Fabio Rieti, temporisent toutefois cette modernité en atténuant leur présence dans le paysage.

03. Pantin, quartier de l’Église (architecte : Denis Honegger, 1950-1973, tranche d¹opération labellisée). L’opération du quartier de l’Église permet de résorber l’habitat insalubre qui compose le paysage de nombreux centre-villes au sortir de la guerre.

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04. Sarcelles, les Lochères (architecte : Jacques-Henri Labourdette, 1955).

La construction du Grand Ensemble de Sarcelles constitue le plus important chantier de la région parisienne et même d’Europe. La « ville nouvelle » compte au total plus de 12 000 logements, proposés tout d’abord aux petits fonctionnaires et ouvriers mal logés de Paris et de sa proche banlieue.

Après Lochères, deuxième opération du Grand Ensemble, sont réalisés d’autres quartiers qui ont aussi reçu le label : l’Entrée de ville et les Flanades.

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HISTOIRE UNE POLITIQUE DU LOGEMENT

VOLONTARISTE

Créé en novembre 1944, le MRU (ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme) intervient dans cinquante-huit villes de la région parisienne sinistrées par la guerre. Engagé dans la Reconstruction, il se consacre dès les années 1950 à la construction de nouveaux logements. Tandis que la rénovation des centres anciens permet d’éliminer l’habitat insalubre et surpeuplé, les créations en périphé- rie pallient leur insuffi sance numérique. Pour la première fois, une politique nationale concertée de l’habitat se met en place avec le MRU et les fi nancements de l’État qui subventionnent les logements neufs, privés et publics (HLM).

L’appel de l’abbé Pierre, le 1er février 1954, marque une autre étape et mobilise l’opinion publique. L’État renforce alors son action et crée les sociétés d’économie mixte (SEM) d’aménagement et de construction, comme la SCIC qui s’appuie sur la puissante Caisse des dépôts et consignations. Il développe le « 1 % patronal » affecté au logement neuf et institue, pour la seule région parisienne, le Commissariat à la construction et à l’urbanisme qui en répartit les crédits. Le District de la région parisienne, qui lui succède, réorganise la région, en 1964, en huit départements. Il y prévoit l’implantation de « villes nouvelles », dont la création se veut en rupture avec les grands ensembles. Par le biais de concours, l’État cherche égale- ment des solutions alternatives : les concours « Villagexpo », puis

« Chalandon », permettent de renouveler l’habitat individuel tandis que le Plan construction encourage l’habitat intermédiaire, mêlant collectif et individuel.

01. Villepinte, les Mousseaux (architectes : Marcel Lods, Paul Depondt, Henri Beauclair, 1969-1972).

Ici en visite aux Mousseaux, Albin Chalandon, ministre de l’Équipement et du Logement, lance en 1969 le « concours international de la maison individuelle ».

Ce projet de maison métallique fut lauréat du concours, ainsi que, sur la même commune, les Pyramides de Michel Andrault et Pierre Parat, également labellisées.

03. Bobigny, l’Étoile (architectes : Georges Candilis, Alexis Josic, Shadrach Woods, 1954-1960).

Répondant à la crise du logement de l’après-guerre, Emmaüs propose une cité d’habitations économiques fondée sur la réponse au concours Million, qui invite maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage à construire un logement pour un million de francs. À l’Etoile, l’aspect plastique des immeubles et des jeux d’enfants est particulièrement soigné.

02. Nanterre, bidonville (1967). Les bidonvilles témoignent de la crise du logement dans toute son ampleur. En 1965, environ 75 000 personnes vivent dans les cent dix- neuf bidonvilles recensées en région parisienne.

Les travailleurs immigrés d’Afrique du Nord y côtoient des Gitans, des Espagnols, des Français, des Portugais, des Yougoslaves.

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FORME URBAINE LA CHARTE D’ATHÈNES

ET LA RUPTURE AVEC LA VILLE ANCIENNE

À la Libération, les cités-jardins perdurent, comme à Châtenay- Malabry où les nouveaux logements s’inscrivent dans la continuité des réalisations d’avant-guerre. Issue d’une réfl exion collective menée par les architectes et urbanistes modernes en 1933, pu- bliée en 1943 par Le Corbusier, la charte d’Athènes s’impose car elle préconise une séparation dans l’espace des différentes fonctions qui s’entremêlent dans la ville : habiter, travailler, circu- ler, se cultiver, et veut offrir aux habitants « air, soleil et verdure ».

Cette réorganisation par zones génère une nouvelle forme urbaine en rupture complète avec la ville ancienne. Rationnelle, « fonc- tionnelle », la ville moderne se compose dès lors de tours et de barres créant de vastes espaces libres comme aux Grandes Terres (Marly-le-Roi) que conçoivent Marcel Lods et les frères Honegger, ou aux Rigondes (Bagnolet) réalisées par Jean Balladur.

04. Châtenay-Malabry, la Butte-Rouge

(architectes : Joseph Bassompierre, Paul de Rutté, Paul Sirvin, Pierre Sirvin ; paysagiste : André Riousse, 1930-1964).

La Butte-Rouge illustre les évolutions de l’urbanisme au XXe siècle, de la cité-jardin au logement de masse. Ici, la place Jean Allemane construite avant-guerre : les tours-escaliers à l’architecture Art déco soulignent l’entrée dans le quartier, en retrait de la route principale.

02. Marly-le-Roi, les Grandes Terres (architectes : Marcel Lods, Luc et Xavier Arsène-Henry, Jean-Jacques Honegger, 1955-1958). Les Grandes Terres suivent à la lettre la charte d’Athènes.

De part et d’autre d’un grand parc collectif agrémenté de terrains de sport, sont disposés vingt-sept immeubles.

Les équipements prennent place en bordure de l’ensemble : parkings, écoles, centre commercial, station-service et garage.

01. Saint-Denis, cité Paul Langevin (architecte : André Lurçat, 1946-1953). Dessin d’un premier projet comprenant quelques logements individuels. À partir d’une trame orthogonale, André Lurçat travaille sur un juste équilibre dans la répartition entre espaces bâtis et espaces libres. Dans la cité Paul Langevin, chaque logement dispose d’une vue dégagée sur les espaces verts.

03. Bagnolet, les Rigondes (architecte Jean Balladur, 1957-1964). L’ensemble constitue un signal urbain fort dans le sillage de l’autoroute A3.

C’est également une référence ouverte à l’Unité d’habitation de Le Corbusier chez qui Balladur fi t un stage en 1945 : béton brut, duplex et loggias, immeubles sur pilotis, autant d’éléments caractéristiques.

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FORME URBAINE LA CRITIQUE DU MODÈLE

ET LA NAISSANCE D’ALTERNATIVES

Dès les années 1960, le modèle de la charte d’Athènes est très contesté : avec la « Sarcellite », on parle alors de l’urbanisme comme d’une maladie. Pour rompre avec la monotonie, on donne une en- trée de ville à Sarcelles. Architectes, urbanistes, maîtres d’ouvrage travaillent à une alternative mêlant les logements collectifs et in- dividuels et surtout ville et campagne. « L’habitat intermédiaire », qui se veut mixte à tous égards, est ainsi expérimenté à Boussy- Saint-Antoine par Jacques Bardet avec l’ensemble de la Nérac mais aussi à Villepinte par Michel Andrault et Pierre Parat avec les Pyramides. À Ivry-sur-Seine, Jean Renaudie et Renée Gailhoustet proposent, quant à eux, de renouer avec la ville ancienne tout en la renouvelant radicalement. Enfi n, avec les Hautes Formes, à Paris, Christian de Portzamparc achève la réconciliation avec la ville hé- ritée qui s’est entre-temps profondément modernisée.

01. Boussy-Saint-Antoine, la Nérac (architecte : Jacques Bardet, 1963- 1968). La Nérac se compose de petits immeubles collectifs avec terrasses. L’architecte décline le module cubique et les formes orthogonales dans les façades qui contrastent avec les cages d’escalier ajourées.

02. Boussy-Saint-Antoine, la Nérac (architecte : Jacques Bardet, 1963- 1968). Le plan-masse de la Nérac illustre la volonté de l’architecte de mettre en œuvre un urbanisme d’un nouveau genre, celui d’une

« ville à la campagne ». Le développement organique du plan respecte la topographie du site et distribue le long de voies sinueuses des bâtiments de hauteurs différentes.

03. Sarcelles, le Grand Ensemble, l’Entrée de ville (architecte : Jacques-Henri Labourdette, 1969- 1973). Elevées de part et d’autre de l’avenue du 8-mai-1945, ces tours monumentales confèrent à la voie d’accès au Grand Ensemble les accents d’une ville moderne, au- delà du simple quartier d’habitation.

04. Ivry-sur-Seine, centre Jeanne Hachette (architectes : Renée Gailhoustet, Serge Renaudie, 1970-1975).

L’opération Jeanne Hachette s’insère dans un plan-masse composé par Renée Gailhoustet pour la rénovation du centre- ville. Conçu comme un condensateur de toutes les énergies d’une ville, le centre Jeanne Hachette en réunit les activités : logements, bureaux, commerces, offre culturelle, parkings. S’inspirant de la complexité du vivant, Jean Renaudie réalise une

« colline habitée », sillonnée de cheminements piétons, dont l’architecture change sans cesse grâce aux plantations qui recouvrent les terrasses.

05. Paris 13e arrondissement, les Hautes Formes (architectes : Christian de Portzamparc, Georgia Benamo, 1975-1979).

Cet îlot met en pièce les vingt dernières années d’urbanisme. Portzamparc structure une parcelle contraignante par la prise en compte du vide. Créant ainsi un espace intérieur pourtant commun et traversant, il met en place la notion d’îlot ouvert, leitmotiv de son œuvre.

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PAYSAGE UNE EXIGENCE

NOUVELLE

01. Châtenay-Malabry, la Butte-Rouge (architectes : Joseph Bassompierre, Paul de Rutté, Paul Sirvin, Pierre Sirvin ; paysagiste : André Riousse, 1930-1964).

La Butte-Rouge est une vaste cité-jardin inscrite dans un site vallonné. Constructions et cheminements jouent avec la topographie pour ménager un équilibre entre le bâti et l’espace ouvert offrant, malgré la densité de logements, des lieux à partager.

02. Louveciennes, le Parc (architectes : Jean Le Couteur, Paul Herbé, 1957-1960).

Inscrits dans l’ancien parc d’un château, les seize bâtiments côtoient les arbres qui en constituaient l’ornement. La résidence peut apparaître comme une référence à la ville-parc de Le Corbusier.

04. Boussy-Saint- Antoine, le Menhir (architecte : Heikki Siren, 1963-1970). La société centrale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (SCIC) crée une « ville à la campagne » où le Finlandais Siren construit des maisons individuelles regroupées aux larges espaces verts partagés

03. Pantin, les Courtillières (architecte : Émile Aillaud, 1958-1964). Emancipées de l’orthogonalité, les barres sinueuses délimitent de larges espaces verts en cœur d’îlots. L’architecte dit avoir voulu constituer un paysage de vingt hectares

« paraissant avoir existé avant la construction ».

Contrairement à une idée reçue, le paysage n’est pas absent des ensembles édifi és entre 1945 et 1975. La charte d’Athènes, modèle des architectes jusque dans les années 1960, fait la part belle à la

« verdure » en libérant le sol des pieds d’immeubles. La création en 1945 de la section Paysage à l’école nationale d’horticulture de Versailles favorise la prise en compte de celui-ci par ces premiers architectes paysagistes, qui s’intéressent au rapport au terri- toire, à l’articulation des volumes bâtis avec les espaces ouverts.

Leur intervention a permis de garantir une strate végétale pérenne.

À Sarcelles, l’ensemble des Lochères s’articule avec le parc Kennedy qui en constitue de cœur.

Dans nombre de projets se retrouve le motif de l’allée plantée, déclinable du mail à la coulée verte : les catalpas traversent la pente de la Butte-Rouge (Châtenay-Malabry), les tilleuls serpentent à l’Abreuvoir (Bobigny). Les jardins de voisinage ont souvent leur place dans les ensembles comme aux Grandes Terres (Marly-le-Roi) où ils entourent l’espace central collectif ouvert sur l’horizon. Nombre de projets s’inscrivent également dans des parcs préexistants, par exemple à Louveciennes et à Rocquencourt. Enfi n, associé à la création en nombre plus important de logements individuels,

« l’espace vert » s’apprécie comme lieu d’échanges convivial, créant le lien, au Val d’Yerres (Boussy-Saint-Antoine) comme à Villagexpo (Saint-Michel-sur-Orge), entre espace privé et espace partagé.

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VALEUR D’USAGE LE CONFORT

MODERNE POUR TOUS

03. Marly-le-Roi, les Grandes Terres (architectes : Marcel Lods, Luc et Xavier Arsène-Henry, Jean-Jacques Honegger, 1955-1958).

Aux Grandes Terres, la modernité du plan des appartements s’exprime dans la distinction entre la partie jour (cuisine + séjour) et la partie nuit (salle de bains + chambres) ainsi que dans la position du séjour qui « commande » la partie nuit.

01. Pantin, quartier de l’Église (architecte : Denis Honegger, 1950- 1973, tranche d’opération labellisée). L’opération du quartier de l’Église a pour but de résorber l’habitat insalubre du centre de Pantin. Les quelque sept cents logements d’Honegger offrent ainsi le confort moderne à une large population. La salle de bains qui s’adosse à la cuisine forme un

« bloc-eau », selon la formule activement soutenue par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme.

02. Aubervilliers, la Maladrerie (architecte : Renée Gailhoustet, 1975-1983). La Maladrerie s’inscrit dans un projet de résorption d’habitat insalubre (RHI) et de réalisation de logements sociaux. La générosité des espaces intérieurs est primordiale dans la conception de Gailhoustet qui utilise le duplex comme un leitmotiv. Avec leur escalier implanté dans la salle de séjour, les logements bénéfi cient d’un espace à vivre en double hauteur d’une grande luminosité.

Après 1945, les architectes font du confort une préoccupation ma- jeure. Avec les ensembles de la Butte-Rouge à Châtenay-Malabry ou ceux dessinés par André Lurçat à Saint-Denis, ils poursuivent l’héritage des théories hygiénistes d’avant-guerre, en introduisant systématiquement salle de bains et WC. La cuisine à usage de salle commune qui représentait le cœur de l’habitation française disparaît au profi t d’une cuisine séparée et équipée. Le logement est désormais doté de placards, de vide-ordure, voire d’une cuisine

« américaine » et d’un living room, autant de nouveautés importées, présentes au Salon des Arts ménagers.

Sous l’effet des progrès techniques qui permettent l’aération des pièces aveugles, la distribution du logement est modifi ée. Plus spacieux, les appartements des années 1950 et 1960 tendent à s’organiser selon une partition jour-nuit : d’un côté séjour et cui- sine, de l’autre chambre(s) et salle(s) de bains, au même niveau ou répartis en duplex et triplex. Plébiscité, le duplex permet aussi de distinguer l’espace des parents de celui des enfants. Bien connu dans les « cités radieuses » de Le Corbusier, le modèle est re- pris en Ile-de-France par exemple aux Rigondes (Bagnolet) ou à la Peupleraie (Fresnes). Prolongement du logis, le balcon et la loggia se généralisent. Jacques Bardet, Michel Andrault et Pierre Parat, Jean Renaudie vont jusqu’à étendre le domaine de vie de chacun par un usage remarquable des terrasses. Ainsi, l’architecture de logements devient le terrain de recherches sur les nouveaux modes de vie d’une société en pleine mutation.

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04. Marly-le-Roi, les Grandes Terres (architectes : Marcel Lods, Luc et Xavier Arsène-Henry, Jean-Jacques Honegger, 1955- 1958). Moitié en retrait et moitié en saillie, le balcon-loggia est une solution constructive économique et un bon compromis pour l’usage. Il témoigne de l’attachement de Lods au concept d’héliotropisme et aux préceptes de la charte d’Athènes.

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VALEUR D’USAGE S’APPROPRIER L’ESPACE

Tout au long de la période, les architectes tentent de résoudre la déli- cate équation entre espace privé (le logement) et espace partagé (de la ville à l’immeuble). Pour André Lurçat et Émile Aillaud, les espaces collectifs comme les escaliers et les paliers doivent être spacieux et éclairés en lumière naturelle pour favoriser la convivialité. D’autres architectes préfèrent travailler sur une gradation des échelles entre l’urbain et l’humain, c’est-à-dire un passage progressif de la ville au logement. Grâce à leurs espaces verts, à leurs places, des ci- tés-parcs comme la résidence du Parc à Louveciennes ou des îlots ouverts comme les Hautes Formes à Paris multiplient les espaces de transition. Avec l’habitat intermédiaire, les logements s’organi- sent autour d’un espace extérieur individuel (terrasse ou jardin) qui jouxte l’espace collectif et constitue un accès à part entière.

Par ailleurs, l’appropriation des espaces collectifs par les habitants est favorisée par la mise en place d’équipements associés à la résidence. Il peut s’agir de commerces (les Flanades à Sarcelles ou le centre Jeanne-Hachette à Ivry-sur-Seine), de services (crèche des Courtillières, centre d’action sociale des Lochères à Sarcelles) ou d’équipements de loisirs (jeux d’enfants de la Grande Borne à Grigny, terrains de tennis des Rigondes à Bagnolet). Dans de nom- breux cas, architectes et maîtres d’ouvrage ont à cœur de valoriser ces espaces par le recours au « 1% artistique » et l’installation d’œuvres plastiques : les sculptures de François Stahly, de Laurence Aillaud ou de François-Xavier et Claude Lalanne se retrouvent ainsi au cœur de certains ensembles de logements.

04. Grigny, la Grande Borne (architecte : Émile Aillaud, 1963-1974). Une aire de jeu, la « femme-toboggan », par Laurence Rieti, fi lle d’Émile Aillaud. L’art n’est plus réservé à quelques lieux privilégiés, il s’introduit dans la vie quotidienne des habitants, sous forme de fresques, de mise en couleur des façades ou de sculptures intégrées dans le sol qui peuvent servir de jeux pour enfants. L’architecture et le paysage deviennent ainsi les supports d’une expression plastique et sculpturale qui marque toute la production d’Émile Aillaud.

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01. Évry, les Pyramides (architectes : Michel Andrault, Pierre Parat, 1973-1975). Avec leurs Pyramides, Andrault et Parat synthétisent des années de recherches pour renouveler l’habitat et adoptent un urbanisme en rupture avec les schémas habituels. Les immeubles complexes découpent l’espace extérieur en de multiples sous-espaces que les habitants peuvent s’approprier plus facilement. Chaque logement est doté d’un jardin suspendu individuel, une belle terrasse de 36 m2.

02. Paris 13e arrondissement, les Hautes Formes (architectes : Christian de Portzamparc, Georgia Benamo, 1975-1979).

L’architecture de hauteur différente laisse pénétrer le soleil à l’intérieur de l’îlot, tandis que la disposition des bâtiments évite les vis-à-vis.

03. Boulogne-Billancourt, le Point du Jour (architecte : Fernand Pouillon, 1957-1963).

Au cœur de la résidence, la cour des Longs Prés accueille une fontaine, œuvre du sculpteur François Stahly.

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TECHNIQUES INNOVATION, PRÉFABRICATION, PRODUCTION DE MASSE

Avec la Reconstruction, s’ouvre une période d’expérimentations techniques. Elles visent à abaisser le coût de la construction et à pallier la pénurie de matériaux. Industrialisation et préfabrication sont prioritaires pour le ministère de la Reconstruction et de l’Ur- banisme. Dans la rénovation du centre ville de Pantin, il est fait un usage exclusif de la préfabrication, des composants de la façade aux fenêtres. Le secteur du Bâtiment se modernise. Il devient un moteur de la croissance économique, élevant les entreprises au rang mondial. La multiplication des procédés constructifs, les murs-ri- deaux, la préfabrication en usine, « lourde » ou « légère », le modèle que constitue l’automatisation dans l’industrie automobile partici- pent du climat d’innovation qui règne durant les Trente Glorieuses.

Le béton domine, tandis que sa mise en œuvre se diversifi e : ban- ches et coffrages tunnels assurent sa suprématie.

Cependant, les techniques traditionnelles perdurent tout comme les plus petites des entreprises du Bâtiment. Grand bâ- tisseur, Fernand Pouillon privilégie la pierre dans ses réalisations.

À Saint-Germain-en-Laye, le chantier expérimental du SHAPE met en concurrence technique traditionnelle défendue par Félix Dumail et panneaux préfabriqués utilisés par Jean Dubuisson. Si parpaing, brique, pierre, bois, verre, acier et aluminium sont toujours présents, leur mise en œuvre et l’échelle de production évoluent cependant profondément. Rationalité, fonctionnalité mais aussi rentabilité, éco- nomie de main d’œuvre et urbanisme utilitaire détournent certains architectes de l’industrie du Bâtiment. À Créteil, Paul Bossard fait le choix d’une mise en œuvre artisanale intégrant pierre et béton.

À Vigneux, Paul Chemetov mêle béton, bois, brique et meulière sous des toits de tuiles.

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01. Saint-Germain-en-Laye, SHAPE-Village (architecte : Jean Dubuisson, 1951-1952).

L’architecte choisit de disposer des panneaux préfabriqués en béton perpendiculairement aux façades. Ainsi allégées, ces dernières sont largement ouvertes, offrant un ensoleillement exceptionnel aux appartements.

02. Pantin, quartier de l’Église (architecte : Denis Honegger, 1950-1973, tranche d’opération labellisée).

La « préfabrication légère » met en œuvre des éléments de petite taille d’un poids inférieur à 300 kg. Expérimentée dès les premières années de la Reconstruction, elle permet, entre autres, le montage de panneaux de façade en béton armé, comme ici pour la rénovation du cœur ancien de Pantin.

03. Marly-le-Roi, les Grandes Terres (architectes : Marcel Lods, Luc et Xavier Arsène-Henry, Jean-Jacques Honegger, 1955-1958).

Dans les années 1950 et 1960, les architectes recourent au « chemin de grue ». Ces rails, rectilignes ou courbes, sur lesquels circule la grue, permettent de rationaliser le processus de construction. Ici, dans l’ossature porteuse en béton armé viendront se loger des panneaux de façade légers, réalisés en usine.

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Des collines habitées...

Des courbes…

MULTIPLICITÉ DE RÉPONSES

Des briques…

Du verre …

Du béton incrusté de pierre…

Et de l’habitat individuel.

Des contre-courbes…

Des pyramides…

Des serpentins…

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André Lurçat

(1894 – 1970)

Formé à l’école des Beaux-Arts de Nancy puis de Paris, André Lurçat participe, aux côtés de Le Corbusier, à la fondation des Congrès internationaux d’architecture moderne (CIAM) en 1928.

La reconnaissance vient en 1933 notamment avec le groupe sco- laire Karl Marx à Villejuif. A la Libération, il est nommé architecte en chef de la reconstruction de Maubeuge et devient architecte et urbaniste de Saint-Denis puis du Blanc-Mesnil. Sa pratique de l’ar- chitecture repose sur des principes techniques déjà expérimentés avant-guerre, comme les éléments préfabriqués de façade ou le plan type de logement, qu’il défi nit à partir de sa conception de la cellule. Quatre de ses réalisations situées à Saint-Denis ont reçu le label : les cités Paul Langevin, Colonel Fabien, Auguste Delaune et Guynemer.

Jean Dubuisson

(né en 1914)

À l’issue d’une formation classique, Jean Dubuisson obtient le Premier Grand Prix de Rome en 1945. Retenu à la villa Médicis durant la Reconstruction, il développe un style empreint de culture classique et nourri de l’avant-garde qui lui permet de s’imposer dès son retour en France en 1950. Jusqu’à la fi n des années 1960, il édifi e des programmes immobiliers, du logement social aux résidences privées, répercutant ses trouvailles d’un secteur sur l’autre. L’esthétique graphique de la façade et la recherche d’un ensoleillement exceptionnel, la conception du plan ou le soin accordé aux détails intérieurs, comme la prise en compte de la végétation caractérisent ses apports à la modernité des Trente Glorieuses. Ont reçu le label le SHAPE-Village (Saint-Germain-en- Laye), Maine-Montparnasse II (Paris, 14e arrondissement), le Parc (Rocquencourt).

Émile Aillaud

(1902 – 1988)

Émile Aillaud est diplômé de l’école nationale des Beaux-Arts en 1928. À la Libération et jusqu’en 1950, il est architecte-urba- niste des Houillères de Lorraine. C’est au cours des années 1950 qu’il se spécialise dans le logement social. Il construit également de nombreux groupes scolaires, ainsi qu’une église à Forbach.

Son opposition aux principes de la charte d’Athènes se manifeste dans une vision poétique de l’architecture, aux formes originales et polychromes. De 1972 à 1983, il est chargé de l’achèvement de la Défense, opération dite « zone Tête Défense ». Le label a été attribué à quatre de ses réalisations : l’Abreuvoir (Bobigny), les Courtillières (Pantin), la Grande Borne (Grigny), le quartier Pablo Picasso (Nanterre).

Fernand Pouillon

(1912 – 1986)

Formé à l’école des Beaux-Arts de Marseille et diplômé en 1942, Fernand Pouillon travaille notamment à la reconstruction de Marseille de 1949 à 1955. Il poursuit sa carrière en Algérie. Ambitieux, volon- tiers polémique, Fernand Pouillon est un bâtisseur très entreprenant.

Fondateur du Comptoir national du Logement en 1954, il est à la fois maître d’œuvre et maître d’ouvrage, situation périlleuse qui lui vaut des problèmes avec la Justice. Marquée par Auguste Perret, son œuvre aux proportions et aux volumes équilibrés, empreinte de classicisme, est le plus souvent en pierre pré-taillée. Le label a été attribué à la résidence Victor Hugo (Pantin), la résidence Buffalo (Montrouge), le Parc (Meudon-la-Forêt), le Point du Jour (Boulogne- Billancourt).

La première liste du label Patrimoine du XX

e

siècle distingue l’œuvre de Fernand Pouillon et d’Émile Aillaud,

dont l’Ile-de-France est particulièrement riche. La presque totalité de leurs réalisations concernant l’habitat

est ainsi retenue, témoignant de leur apport majeur à l’architecture du logement. Les créations d’André Lurçat

et de Jean Dubuisson sont également bien représentées dans la sélection.

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01 Paris 12e, 11-15, rue Érard 02 Paris 13e, les Hautes Formes 03 Paris 14e, Maine-Montparnasse II 04 Paris 19e, les Orgues de Flandre 05 Louveciennes, le Parc

06 Marly-le-Roi, les Grandes Terres 07 Rocquencourt, le Parc

08 Saint-Germain-en-Laye, SHAPE-Village 09 Boussy-Saint-Antoine, la Nérac 10 Boussy-Saint-Antoine, le Menhir

11 Évry, les Pyramides 12 Grigny, la Grande Borne 13 Saint-Michel-sur-Orge, Villagexpo 14 Vigneux-sur-Seine, les Briques Rouges 15 Boulogne-Billancourt, le Point du Jour

16 Châtenay-Malabry, la Butte Rouge 17 Meudon-la-Forêt, le Parc 18 Meudon, maisons 19 Montrouge, résidence Buffalo 20 Nanterre, quartier Pablo Picasso

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21 Aubervilliers, la Maladrerie 22 Bagnolet, les Rigondes

23 Bagnolet, ensemble Édouard Vaillant 24 Bobigny, l’Étoile

25 Bobigny, l’Abreuvoir 25

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26 Pantin, quartier de l’Église 27 Pantin, résidence Victor Hugo 28 Pantin, les Courtillières 29 Saint-Denis, cité Paul Langevin 30 Saint-Denis, cité Colonel Fabien

31 Saint-Denis, cité Auguste Delaune 32 Saint-Denis, cité Guynemer 33 Villepinte, les Pyramides 34 Villepinte, les Mousseaux 35 Créteil, les Bleuets

36 Fresnes, la Peupleraie

37 Ivry-sur-Seine, cité Maurice Thorez 38 Ivry-sur-Seine, tour Raspail

39 Ivry-sur-Seine, centre Jeanne Hachette 40 Sarcelles, Lochères, Entrée de ville, Flanades

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78 YVELINES

91 ESSONNE 92

HAUTS-DE-SEINE

75 PARIS

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SEINE-SAINT-DENIS

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VAL-DE-MARNE PARIS, 19e

PARIS, 14e

PARIS, 13e PARIS, 12e LOUVECIENNES

MARLY-LE-ROI SAINT-GERMAIN-EN-LAYE

ROCQUENCOURT

VILLEPINTE

BOUSSY-SAINT-ANTOINE

ÉVRY GRIGNY

SAINT-MICHEL-SUR-ORGE

VIGNEUX-SUR-SEINE BOULOGNE-

BILLANCOURT NANTERRE

CHATENAY- MALABRY MEUDON

MONTROUGE

AUBERVILLIERS SAINT-DENIS

SARCELLES

BAGNOLET

CRÉTEIL IVRY-SUR-SEINE

BOBIGNY DRANCY

PANTIN

FRESNES

Exposition présentée à La Maison de l’architecture en Île-de- France, du 5 juillet au 15 septembre 2011.

Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 22h et le week-end de 12h à 22h.

Entrée Libre.

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