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Comment France Télévisions s arrime en région montpelliéraine (et pour quoi faire)

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Comment France Télévisions s’arrime en région montpelliéraine (et pour quoi faire)

Par Cécile Chaigneau | 19/02/2021, 14:57 | 1366 mots Lecture 7 min.

Les tournages de la série Un si grand soleil ont lieu dans les studios de France TV Studio (France Télévisions) à Vendargues, près de Montpellier. (Crédits : © Fabien MALOT – FTV)

SERIE. Épisode 1 – Bientôt trois ans que France Télévisions a posé un pied en Occitanie en installant des studios de tournage à côté de Montpellier. L’acteur public de l’audiovisuel a racheté en 2020 les entrepôts qu’il louait, pérennisant ainsi son ancrage régional.

D’importants travaux sont en cours pour optimiser les espaces et accueillir d’autres tournages. Premier volet de notre série sur l’économie des tournages audiovisuels en Occitanie.

La pause déjeuner n'est pas terminée et la « cantine » bruissent des conversations, rires et autres bruits de fourchettes. Juste à côté, les studios de tournage sont silencieux et les décors « vus à la télévision » sont vides.

Sous leur éclairage sans artifice, ils semblent endormis. Mais quelques caméras, batteries de lumières ou installations techniques ici et là, en attente du clap de début de tournage, indiquent qu'un « ça tourne » va bientôt retentir...

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On est à Vendargues, à côté de Montpellier. A l'intérieur du vaste entrepôt discrètement estampillé France TV Studio, des travaux sont en cours. A l'extérieur, sur le parking, également.

Cela fait bientôt trois ans que France Télévisions a investi ces anciens entrepôts logistiques (16.000 m2) situés dans une zone d'activités ordinaire. L'acteur public de l'audiovisuel s'est finalement porté acquéreur des locaux d'activité en 2020. Un choix dicté par le succès rencontré par la série Un si grand soleil, qui avait justifié son ancrage montpelliérain ?

« La ligne de conduite de France Télévisions, c'est de tester les choses en minimisant les risques, car n'oublions pas que l'on gère de l'argent public, déclare Toma de Matteis, producteur pour France TV Studio, l'entité qui produit Un si grand soleil. Le groupe croit au modèle économique porté ici, autour des studios de tournage, et pense qu'on peut l'amplifier. D'où les investissements pour améliorer la qualité de l'outil et la taille des studios. »

4 millions de téléspectateurs chaque soir

Le tournage de la série quotidienne Un si grand soleil a démarré en avril 2018 et sa diffusion sur France 2 en septembre 2018. Quelque 25 auteurs y travaillent depuis Paris mais c'est à Montpellier et dans les alentours (jusqu'à La Grande Motte notamment) que se déroulent les tournages. Une véritable économie en soi.

Le 600e épisode va bientôt être diffusé et les équipes tournent actuellement les épisodes 636 à 645 de la saison 3 (260 épisodes par saison). La crise sanitaire, et le premier confinement en particulier, ont freiné les tournages : onze semaines d'interruption, soit 55 épisodes non tournés et trois mois de diffusion. Depuis, des protocoles ont été définis métier par métier, le nombre de personnes sur une scène diminué, pour permettre les tournages dans des conditions sanitaires adaptées. Le producteur et le producteur exécutif assurent que France TV, service public, n'a pas sollicité le dispositif de chômage partiel mais « a garanti la prise en charge des CDI et des intermittents du spectacle ».

« Depuis le début de la série, quelque 400 rôles ont été attribués, dont une cinquantaine de rôles récurrents », rappelle Olivier Roelens, producteur exécutif.

Les sacro-saintes audiences ? « 4 millions de téléspectateurs en moyenne, avec des pointes à 5 millions », annonce Toma de Matteis.

Chez Médiamétrie, on confirme : 3,973 millions de téléspectateurs moyens sur la saison 2020/2021, soit 15,5% de parts de marché, et le meilleur score enregistré à 5,03 millions de téléspectateurs devant leur poste de télévision le 29 janvier 2021, soit 18,7% de parts de marché.

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Un pool de 2.500 personnes travaille sur la série

Les tournages de la série, les seuls récurrents pour le moment dans les studios de Vendargues, ont lieu du lundi au vendredi sur quatre plateaux : un en studio et trois en décors extérieurs. Quelque 200 à 250 personnes travaillent sur la série, sur un pool total de 2.500 (hors prestataires) pour assurer les rotations.

« Si on extrait les figurants, cela représente 1.100 personnes, ce qui est rare », observe Olivier Roelens.

Le budget alloué à la série est de 40 millions d'euros par an (dont 30 millions investis par France Télévisions).

Marin Rosenstiehl, le responsable de la commission du film chez Occitanie Films (satellite de la Région Occitanie ayant pour vocation de promouvoir et favoriser le cinéma et l'audiovisuel), utilise un outil créé spécifiquement pour mesurer les retombées économiques des tournages sur le territoire :

« Pour la série Un si grand soleil, la production avait dépensé 10 millions d'euros l'année de démarrage, sur huit mois, puisque les tournages avaient commencé en avril, et aujourd'hui, on est plutôt à 12 ou 13 millions d'euros ».

Doubler la surface des studios de tournage

France Télévisions assoit durablement son implantation en Occitanie par la mise en œuvre d'investissements d'envergure, en vue de faire des studios héraultais un point d'appui à d'autres projets, et, à terme, « la plus grosse unité de production de France Télévisions en région », assure Olivier Roelens.

Toma de Matteis précise que l'objectif des travaux qui démarrent est de doubler la surface de studios au cœur des 16.000 m2 d'entrepôt, « pour passer de 2.500 à 4.000 m2 de studios, tout en continuant d'exploiter notre outil de travail ».

Dans le bâtiment, France TV Studio a déjà aménagé une vaste menuiserie du décor, dotée d'importants équipements et où travaillent 25 personnes (sous statut d'intermittents du spectacle). Un atelier de peinture de 300 m2 est en cours de création, pour compléter la fabrication sur place des décors nécessaires aux tournages. L'espace restauration collective (150 places) est aussi en cours de construction à l'extérieur de l'entrepôt, libérant de l'espace à l'intérieur afin d'y installer les studios de tournage.

Selon Toma de Matteis, « au total, il faut compter un investissement de 10 millions d'euros, équipements compris ». La livraison des différentes

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tranches de travaux devrait s'échelonner jusqu'à avril 2022, clap de fin des aménagements escompté par France TV Studio.

Délocaliser la post-prod de Paris à Montpellier

France Télévisions mise sur cet investissement immobilier pour déployer deux autres objectifs. Le premier, annoncé dès 2018 par Olivier Roelens : centraliser à Vendargues tous les éléments de décors, accessoires et costumes du groupe France Télévisions, dispersés un peu partout en France, et faire de Vendargues le lieu de stockage national.

Autre signe d'ancrage durable : « Nous construisons un outil de post- production, pour réaliser le montage images, le montage son, le mixage, l'étalonnage, les effets spéciaux ou les trucages, la fabrication des prêts à diffuser, annonce Olivier Roelens. Il sera prêt fin 2021 et la post-prod passera de Saint-Cloud à Vendargues, avec 25 salariés par jour, donc 75 personnes qui travailleront avec nous ».

« Dans cette catégorie des quotidiennes, la série Demain nous appartient (produite par TF1 et qui a installé des studios à Sète, NDLR) dépense 20 millions d'euros, sur un budget un peu moins important qu'Un si grand soleil, car ils ont délocalisé toute la post-production de Paris à Sète, pointe Marin Rosenstiehl, qui se réjouit de ce pas supplémentaire pour la filière.

Le fait que France Télévision fasse la même chose augmentera encore le budget dépensé en Occitanie... On est rentré dans une phase d'industrialisation. »

Des projets pour France Télévisions mais pas que...

Si France Télévisions consent tous ces investissements, c'est que le groupe prévoit d'optimiser les studios de tournage héraultais et ses ateliers attenants. Dans les cartons, déjà plusieurs projets audiovisuels, sur lesquels Toma de Matteis et Olivier Roelens préfèrent rester discrets.

« Nous avons tourné en décembre deux épisodes pilotes de 52 minutes d'une autre série pour France 2, baptisée Capitaines Pennac, rappelle toutefois Toma de Matteis. Il s'agit d'une comédie policière, incarnée par Christian Rauth et Julie-Anne Roth (père et fille dans la fiction comme dans la vie, NDLR). Soit 23 jours de tournage ici mais aussi à Montpellier, Sète ou les Cévennes... Beaucoup de projets de France Télévisions pourraient, à l'avenir, trouver un moment de production ici. Nous sommes agiles, nous répondrons à la demande du groupe. Nous pourrons aussi fabriquer ici des décors pour d'autres séries... Nous avons l'outil de fabrication de fiction et potentiellement, nous pouvons le louer à des producteursautres que France TV. »

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Cinéma et fictions TV : record de jours de tournage en Occitanie

Par Cécile Chaigneau | 22/02/2021, 17:55 | 925 mots Lecture 5 min.

La région Occitanie a enregistré 2.114 jours de tournage en 2019, pour 25 longs métrages et fictions TV. (Crédits : © Fabien MALOT – FTV)

SERIE. Épisode 2 – La région Occitanie est montée sur la 2e marche du podium des régions en nombre de jours de tournages de longs métrages ou fictions TV en 2019. En quatre ans, le nombre de jours de tournage a été multiplié par près de quatre. Quid de 2020 ? Et 2021 ? Deuxième volet de notre série sur l’économie des tournages en Occitanie.

Dix long-métrages et quinze fictions TV français ont été tournés en Occitanie en 2.114 jours, soit un nombre multiplié par plus de 3,6 en quatre ans (+

364%). En janvier 2021, Occitanie Films a consolidé les chiffres 2019 de l'activité du secteur cinématographique et audiovisuel en Occitanie, classant la région au 2e rang national derrière l'Île-de-France (au 5e pour les longs métrages et au 2e pour les fictions TV).

Cette croissance repose beaucoup sur les trois quotidiennes : Demain nous appartient (tourné à Sète) pour TF1, Un si grand soleil (tourné à Montpellier et sur le littoral héraultais) pour France 2, et Ici tout commence (tourné à Saint-Laurent-d'Aigouze dans le Gard) pour TF1. La région est ainsi passée de zéro jour de tournage en 2016 à 363 en 2017, 1.013 en 2018 et 1.448 en 2019.

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Sur les longs métrages et fictions, la région comptabilisait 272 jours de tournage en 2016, 348 en 2017, 211 en 2018 et 228 en 2019.

En 2019, la Région Occitanie, en partenariat avec le Centre national du cinéma (CNC), a voté 4,3 millions d'euros de soutien à la production audiovisuelle et cinématographique (dont 2,98 millions d'euros par la Région et 1,3 million d'euros par le CNC).

Le budget du Fonds régional d'aide à la création audiovisuelle se place ainsi seulement au 7e rang national sur 13 régions qui financent le cinéma et l'audiovisuel, annonçant donc un ratio soutien/activité de tournage vertueux.

121 jours de fictions étrangères

Six projets de fictions étrangères se sont traduits par 121 jours de tournages en Occitanie, soit trois séries (Espagne, Allemagne), une fiction belge pour Netflix et deux long-métrages américains. L'Occitanie occupe la ainsi la 3e place derrière l'Ile-de-France (584 jours) et la Nouvelle Aquitaine (148 jours).

C'est une belle progression pour la région qui avait enregistré 20 jours de tournage pour trois projets en 2018, 63 jours de tournage pour trois projets en 2017, ou encore 38 jours de tournage pour trois projets en 2016.

Le cumul long-métrages et fictions TV français et étrangers en 2019 s'affiche à 2.235 jours de tournage en Occitanie, soit également la 2e région en France, derrière l'Île-de-France toujours (5.895 jours) et devant la région Paca (1.627 jours), la Nouvelle Aquitaine (988 jours), les Hauts de France (733 jours) et Auvergne-Rhône-Alpes (695 jours).

A noter qu'à ce jour, la base nationale Film France Location, alimentée par la commission du film Occitanie, recense quelque 3.840 décors et lieux de tournage.

Embouteillage après le confinement

En 2020, malgré un contexte sanitaire difficile et très contraignant, les tournages se sont globalement maintenus au fil des mois : 26 projets français et étrangers se sont tournés en région.
Les séries quotidiennes Demain nous appartient et Un si grand soleil ont arrêté de tourner seulement pendant le premier confinement (entre le 17 mars et le 10 mai 2020).

C'est aussi en 2020, en juillet, que TF1/ Newen a commencé le tournage de la nouvelle série quotidienne Ici tout commence à Saint-Laurent-d'Aigouze dans le Gard.

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« Il y a eu embouteillage dès la reprise, après le confinement, se souvient Marin Rosenstiehl, le responsable de la commission du film chez Occitanie Films (satellite de la Région Occitanie pour la promotion du cinéma et de l'audiovisuel). Ensuite, on a eu des tournages pendant tout l'été alors que d'habitude, les sociétés de tournage ralentissent, notamment en raison du tourisme. Mais cette année, tout le monde a senti qu'il fallait tourner car il y avait la crainte d'un reconfinement à l'automne. Il y a eu plus de tournages pour la télévision. »

Tous les projets qui avaient été stoppés par le confinement ont ainsi pu terminer leurs tournages pendant l'été.

The last duel, de Ridley Scott

Parmi les longs-métrages tournés en 2020 figurent Presque (Pan Européenne) de Bernard Campan et Alexandre Jollien, Selon la police (Bus films) de Frédéric Videau, Mes frères et moi (Single man productions) de Yohan Manca, C'est quoi ce papy (Bonne pioche) de Gabriel Julien- Laferrière, Fragile (Unité de production) de Emma Benestan, King (Maneki / Full House) de David Moreau, ou The last duel (Pearl Street Films, TSG Entertainment et Scott Free Productions) de Ridley Scott.

Parmi les fictions TV de 202 tournées en Occitanie, on compte bien sûr les trois séries quotidiennes, mais aussi Crime à Saint Affrique (Paradis Films / France 3), J12 (Arte / Bachibouzouk), Crime parfait (GMT / France TV), Tandem Saison 5 (DEMD / France 3), Candice Renoir Saison 9 (Boxeur 7 / France 2), Mensonges (Felicita Productions / TF1), ou Meurtres à Toulouse (Neyrac Films / France 3).

Des films mieux financés ?

Pour l'année 2021 qui débute, Marin Rosenstiehl se veut optimiste, malgré le trou d'air auquel devra faire face le secteur du cinéma, qui aura vu ses recettes en salles fondre comme neige au soleil...

« La télévision est en plein boom, amplifiée par les plateformes de type Netflix qui, elles, n'ont pas de problèmes de salles, souligne-t-il. Donc l'activité a encore de beaux jours devant elle. Fin janvier, début février, nous avions rentré 8 à 10 projets de tournage de longs métrages, ce qui est dans la moyenne habituelle, dont 7 ou 8 en 2021. Ça devrait donc être une bonne année. Inévitablement, on va aller vers une baisse des longs métrages produits en France mais finalement, peut-être que ça signifiera des films mieux financés. »

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Pourquoi il y a saturation sur le marché de l’emploi du cinéma et de la télévision en Occitanie

Par Cécile Chaigneau | 23/02/2021, 16:16 | 902 mots Lecture 5 min.

L'école Travelling, près de Montpellier, forme actuellement quelque 200 élèves aux métiers du cinéma et de la télévision. (Crédits : Travelling)

SERIE. Épisode 3 – Avec désormais trois séries quotidiennes tournées en région (à Sète, Montpellier et Saint-Laurent- d’Aigouze), l’Occitanie a pris le leadership sur ce segment. Tant et si bien que les sociétés de production peinent à trouver des compétences sur les territoires. Trois nouvelles formations dédiées, financées par la Région, sont en cours à l’école montpelliéraine Travelling. Troisième (et dernier) volet de notre série sur l’économie des tournages en Occitanie.

La quotidienne Si belle la vie avait donné le ton en s'attribuant Marseille comme décor. Depuis, le concept a fait son chemin, et l'Occitanie a déroulé le tapis rouge, prenant un vrai leadership sur ce segment, vertueux à de multiples points de vue.

La région s'affiche tous les soirs de la semaine sur le petit écran. Il y aurait presque embouteillage... La série Demain nous appartient (tournée à Sète) est diffusée à 19h10 par TF1 depuis juillet 2017, Un si grand soleil (tournée à Montpellier et sur le littoral héraultais) à 20h45 par France 2 depuis septembre 2018, et la dernière arrivée, Ici tout commence (tournée à Saint- Laurent-d'Aigouze dans le Gard) à 18h30 sur TF1 depuis novembre 2020.

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« En 2020, l'arrivée d'une 3e quotidienne tournée en Occitanie, c'était une nouvelle bonne surprise ! », s'exclame aujourd'hui Marin Rosenstiehl, le responsable de la commission du film chez Occitanie Films (satellite de la Région Occitanie pour la promotion du cinéma et de l'audiovisuel), faisant ainsi allusion à Ici tout commence, l'histoire d'une dynastie de grands chefs et d'une école formant les futurs grands noms de la gastronomie, et que TelSète (filiale de Newen, groupe TF1) a commencé à tourner en juillet 2020.

D'énormes besoins

Car outre les bénéfices image indiscutables d'une série diffusée en prime time, les installations de tournages de quotidiennes pour la télévision garantissent une activité pérenne pour un territoire.

« L'impact des longs métrages sur un territoire est toujours très aléatoire, selon si les équipes de tournage sont là pour deux ou neuf semaines, souligne Marin Rosenstiehl. Globalement, et même si chaque film a ses spécificités, un téléfilm représente un budget de 600.000 euros quand il se tourne intégralement en Occitanie. Une série en prime time, comme Candice Renoir (série policière, 7 saisons, sur France 2, NDLR), c'est 3 millions d'euros chaque année (sur 10 millions d'euros de budget, NDLR). » Cette activité en croissance contribue à faire progresser favorablement l'emploi sur la région. Tellement favorablement qu'en 2020, le marché de l'emploi s'est tendu en Occitanie et que Marin Rosenstiehl parle de « légère saturation ».

« On ne trouve plus suffisamment de techniciens, machinistes, électro, scripts, assistants caméra, etc., observe-t-il. Sur une série quotidienne, il faut compter 200 personnes par jour en trois équipes, mais ce sont des intermittents donc la production a, en réalité, besoin de 500 à 600 personnes par an à disposition. Ce sont d'énormes besoins ! Dans notre fichier professionnel, nous avons aujourd'hui environ 1.000 techniciens référencés (et autant de comédiens et comédiennes, NDLR). Ce sont désormais des métiers en tension. »

Former des électriciens, machinistes et accessoiristes

Pour répondre à cette explosion d'activité, les différents partenaires, dont France TV, Pôle Emploi ou Occitanie Films, se sont mis autour de la table à la fin de l'été 2020 pour mettre en place des formations en région. Et la Région s'est engagée à financer trois formations opérées par l'école Travelling à Mauguio : électriciens, machinistes et accessoiristes.

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Travelling est une école (privée) du cinéma et de la télévision, installée il y a quatre ans à proximité de Montpellier, au moment où démarrait la première série quotidienne Demain nous appartient.

L'école annonce actuellement un peu moins de 200 élèves en cycle pro ou BTS. Elle forme des techniciens de la mise en scène, de la production, du plateau et de la post-production, en passant par le script ou le maquillage.

Avec une spécificité, aime à préciser son fondateur et dirigeant, Laurent Mesguich (directeur durant dix ans du festival du court-métrage de Montpellier et président encore aujourd'hui du Sunset film festival de Sète) : « une appétence pour les fictions et le tournage en extérieur ».

« Le pied à l'étrier »

« Les formations ont été réfléchies en concertation avec les besoins des quotidiennes, notamment France TV Studio, indique Laurent Mesguich.

Trente-six personnes en bénéficient. Nous avons eu beaucoup de candidatures, parmi lesquelles beaucoup de reconversions, notamment des électriciens. Les électro et les machinistes sont huit semaines en formation et termineront début mars, et les accessoiristes ont démarré début février et finiront début avril... Tous auront également une formation sur l'intermittence, en lien avec Pôle Emploi. »

L'objectif est bien sûr qu'ils puissent rapidement travailler sur les quotidiennes mais pas seulement.

« Les quotidiennes ayant une activité permanente et une organisation de tournage très bien huilée, elles peuvent mettre le pied à l'étrier à des jeunes et leur permettre de se professionnaliser, souligne Marin Rosenstiehl. Les jeunes commencent en alternance et peuvent ensuite être recrutés.

Rappelons que l'Hérault est le 2e département en termes de chômage en France, et que c'est une formidable opportunité d'avoir des navires amiraux comme les trois séries quotidiennes sur notre territoire... Ça crée un tissu de compétences sur la région, alors qu'on était partis d'une page blanche il y a quinze ans. Ça rassure les productions, qui ont la garantie de trouver des compétences ici ! C'est un cercle vertueux. »

Références

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