• Aucun résultat trouvé

RAPPORT ANNUEL 2019 sur la politique de gestion du FCP LFR Euro Développement Durable - part L

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "RAPPORT ANNUEL 2019 sur la politique de gestion du FCP LFR Euro Développement Durable - part L"

Copied!
24
0
0

Texte intégral

(1)

RAPPORT ANNUEL 2019 sur la politique de gestion

du FCP LFR Euro Développement Durable - part L

Bilan des performances 2019

Gestion du portefeuille au cours de l’exercice 2019

Du 1er janvier 2019 au 30 avril 2019 hausse des marchés dans un contexte de politique monétaire accommodante

Du 1er mai 2019 au 31 mai 2019, forte baisse des marchés européens sur fond de guerre commerciale Etats-Unis - Chine

Du 1er juin 2019 au 5 juillet 2019, forte reprise grâce au soutien des Banques Centrales Du 6 juillet 2019 au 1er août 2019, stabilité des marchés

Du 2 août au 14 août, chute marquée due au durcissement du conflit commercial avec l’annonce de taxes en septembre

Du 15 août 2019 au 31 décembre 2019, longue période de hausse, avancée positives des négociations commerciales sino-américaines, baisse des taux directeurs de la Fed, dénouement politique pour la mise en œuvre du Brexit.

Perspectives 2020

* *

*

Annexe 1 : Valeurs entrées en portefeuille au cours de l’année 2019

Diasorin Ferrari

Dassault-Systèmes Infineon

Novo Nordisk Kering

STMicroelectronics

Annexe 2 : Valeurs sorties du portefeuille au cours de l’année 2019

Essilor Luxottica Ingenico Wessanen Huhtamaki Elior Henkel Norma Group Iliad

Brenntag Fuchs Petrolub Jungheinrich Plastic Omnium Bankinter

(2)

Annexe 3 : Proportion d’investissement des actifs en titres ou droits éligibles au PEA Annexe 4 : Méthode de calcul du risque global de l’OPC1

Annexe 5 : Part des revenus éligibles à l’abattement de 40% de l’article 158 du Code général des impôts.

Annexe 6 : Information sur la prise en compte dans la politique d'investissement des critères relatifs au respect d'objectifs sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance (critères dits « ESG ») et mise sous surveillance de valeurs.

Brenntag Iliad

Annexe 7 : Renvoi au site internet pour précisions concernant la politique de sélection et d'évaluation des entités qui fournissent des services (sélection des intermédiaires).

Annexe 8 : Politique en matière de rémunération Annexe 9 : Informations relatives au règlement SFTR

Annexe 10 : Informations relatives aux techniques de gestion efficace de portefeuille

1. Bilan des performances 2019

En 2019, le FCP LFR Euro Développement Durable part L affiche une hausse de +25,36%, contre +28,20% pour l’Euro Stoxx 50 (exprimé en dividendes nets réinvestis), soit un écart en défaveur du fonds de 2,84 points.

Au 31/12/2019, l’encours sous gestion dans le FCP se situe à 100,58 millions d’Euros.

Depuis le 28 mars 2014, date de création, la valeur de la part L du fonds LFR Euro Développement Durable est en hausse de 35,05% contre une hausse de 38,10% pour l’indice Euro Stoxx 50 dividendes nets réinvestis, soit un écart négatif de 3,05 points.

L’analyse des performances de l’année permet d’identifier l’impact de nos choix et les contributions tant « actives » que « passives » des différentes valeurs.

A l’exception du secteur des Télécommunications (-2.87%), tous les secteurs de l’indice Euro Stoxx 50 sont en performance positive. Les secteurs de l’indice qui ont connu les meilleures performances sont les Biens et Services Industriels (+51,84%), Constructions et Matériaux (+46,80%) et les Biens de Consommation (+40,99%).

En termes sectoriels, sur le FCP LFR Euro Développement Durable part L, les plus fortes contributions à la performance relative sont dues aux secteurs de la Technologie (+3,95%) et de la Santé (+3,85%).

A contrario notre absence des secteurs de l’Assurance qui réalise une performance de +35,95% sur l’année et des Utilities (+36,85%) nous a pénalisé respectivement de -2,35% et de -1,80%.

En matière de sélection de valeurs, les meilleures performances sont réalisées sur Amplifon, Alten et Crédit Agricole qui contribuent respectivement à la performance relative à hauteur de +1,99%, +1,67%

et +1,33%.

1 Organisme de Placements Collectif

(3)

Le titre Amplifon (distributeur d’appareils auditifs) s’est apprécié de +83,80% après un parcours déjà remarquable en 2018. Alten (Ingénierie et conseil en technologie) réalise une performance de + 56,29% sur l’année et Crédit Agricole s’apprécie +46,35%.

A l’inverse les positions qui ont pénalisé la performance du fonds sont Iliad (-34,18%) et Maisons du Monde (-20,56%) qui contribuent pour -1,14% et -1,12% à la performance.

Maisons du Monde n’a cessé de décevoir en abaissant continuellement ses objectifs de croissance.

Quant à Iliad les investisseurs se sont détournés du dossier en raison de sa perte de croissance. Nous avons sorti le titre en septembre 2019 pour des raisons ESG (cf. annexe 2).

Les titres de l’indice non retenus dans notre portefeuille qui contribuent le plus négativement à la performance relative sont Linde (-1,41%), Airbus (-1,39%) et Allianz (-1,07%). Notre absence des valeurs Télécom Nokia et Telefonica ne compense que très modestement en relatif, respectivement pour +0,37% et +0,14%.

Pour l’année 2019, le calcul du taux de rotation du fonds est désormais réalisé à partir de la formule de calcul précisée par l’AMF, c’est-à-dire ((achats+ventes)-(souscriptions+rachats))/actif net moyen, à ceci près que les montants des souscriptions-rachats sont établis par LFR hors opérations d’achetés- vendus de client. Sur la base de cette nouvelle formule le taux de rotation 2019 s’établit à 68 %, en hausse par rapport aux 44 % calculés selon la même méthode pour 2018. Il est à noter que le changement de formule de calcul induit une hausse mécanique du taux de rotation du fonds par rapport à l’ancienne formule ((achats + ventes /2)/actif net moyen) en raison de la prise en compte des mouvements de passifs des clients dans le cas de la nouvelle formule et du traitement différent des mouvements de portefeuille dans l’ancienne formule.

L’écart de 24 points entre 2019 et 2018 s’explique également par nos décisions de gestion prises durant l’année dans le strict respect de notre processus de gestion : un désengagement progressif du fonds entre avril et juillet 2019 des entreprises industrielles équipementiers des secteurs automobile et automotive, et sa désensibilisation à l’économie et l’industrie allemande. En contrepartie, la sélection de valeurs a privilégié au deuxième semestre des valeurs de grande capitalisation affichant une croissance visible dans le secteur des technologies, des semi-conducteurs, de la santé et des biens de consommation (ces choix de valeurs sont repris de façon détaillée en annexe 1 valeurs entrées en portefeuille au cours de l’année 2019 et en annexe 2 valeurs sorties du portefeuille au cours de l’année 2019 du présent rapport).

La performance passée ne préjuge pas des résultats futurs de l’OPC.

2. Gestion du portefeuille au cours de l’exercice 2019

Par rapport à 2018 les risques porteurs de volatilité ont perduré en 2019 : un «Brexit» sans accord, la prolongation des négociations commerciales sino-américaines ainsi que les élections européennes. Au cours de l’exercice nous avons identifié différentes phases d’évolution du marché actions.

Du 1er janvier 2019 au 30 avril 2019 hausse des marchés dans un contexte de politique monétaire accommodante

Durant cette période, les marchés ont été soutenus par l’éloignement de certains risques politiques et surtout par le changement de discours de la Réserve Fédérale repoussant les craintes d’une hausse des taux. En Chine, le ralentissement attendu de la croissance n’a pas été source de surprise, d’autant

(4)

que le gouvernement chinois a annoncé mettre en place des mesures de soutien à l’économie. En avril, l’Union Européenne trouve un accord avec le Royaume-Uni pour repousser la date du Brexit au 31 octobre.

Ce sont les secteurs cycliques, mais aussi celui de la distribution, qui ont rebondi de manière spectaculaire.

Sur la période du 1er janvier 2019 au 30 avril 2019, la valeur de la part L du FCP LFR Euro Développement Durable progresse de +16,86% contre +18,15% pour son indice (Euro Stoxx 50 Dividendes Nets Réinvestis), soit un écart défavorable de 1,29 points.

Du 1er mai 2019 au 31 mai 2019, forte baisse des marchés européens sur fond de guerre commerciale Etats-Unis – Chine

La période est marquée par un coup de froid sur les marchés actions sur fond de résurgence du protectionnisme et d’escalade dans la guerre commerciale États-Unis - Chine, Pékin annonçant l’augmentation des droits de douane sur 60 milliards de dollars d'importations américaines. En Europe, la démission de Theresa May relance le sujet du Brexit, tandis que les tensions entre l’Italie et Bruxelles reprennent sur le dossier des finances publiques. Enfin les statistiques macro-économiques confirment le ralentissement de la croissance aux Etats-Unis.

Sur la période du 1er mai au 31 mai, la valeur de la part L du FCP LFR Euro Développement Durable baisse de -4,95% contre -5,53% pour son indice (Euro Stoxx 50 Dividendes Nets Réinvestis), soit un écart favorable de 0,57 point.

Du 1er juin 2019 au 5 juillet 2019, forte reprise grâce au soutien des Banques Centrales

Les marchés connaissent un regain d’optimisme sur grâce aux discours accommodants des banques centrales (BCE et FED) tandis que les craintes sur la guerre commerciale passent au second plan ; l’espoir d’une reprise des négociations entre la Chine et les Etats-Unis l’emporte après le G20.

Sur la période du 1er juin au 5 juillet, la valeur de la part L du FCP LFR Euro Développement Durable progresse de +6,82% contre +7,72% pour son indice (Euro Stoxx 50 Dividendes Nets Réinvestis), soit un écart défavorable de 0,90 point.

Du 6 juillet 2019 au 1er août 2019, stabilité des marchés

Le marché temporise en cette période très riche en actualités macro et microéconomiques. Les Etats- Unis et la Chine se préparent à relancer leurs discussions sur le commerce. Les chiffres macroéconomiques américains sont positifs tandis qu’ils déçoivent en Europe, sans pour autant laisser apparaître une récession.

ur la période du 6 juillet au 1er août, la valeur de la part L du FCP LFR Euro Développement Durable progresse de +0,19% contre une baisse de -1,03% pour son indice (Euro Stoxx 50 Dividendes Nets Réinvestis), soit un écart favorable de 1,22 points.

Du 2 août 2019 au 14 août 2019, chute marquée due au durcissement du conflit commercial avec l’annonce de taxes en septembre

La volatilité a été très forte dans une ambiance nettement baissière. Donald Trump a durci à nouveau le conflit commercial en annonçant taxer, dès septembre, le solde des produits chinois pour lesquels aucune taxe n’était appliquée. A cela se sont ajoutés les rebondissements politiques (Brexit et Italie)

(5)

et macroéconomiques (production industrielle chinoise à +4,8%, rythme le plus faible depuis la crise ainsi qu’un PIB allemand à l’arrêt au deuxième trimestre).

Sur la période du 2 août au 14 août, la valeur de la part L du FCP LFR Euro Développement Durable baisse de -6,40% contre -5,71% pour son indice (Euro Stoxx 50 Dividendes Nets Réinvestis), soit un écart défavorable de 0,69 point.

Du 15 août 2019 au 31 décembre 2019, longue période de hausse, avancées positives des négociations commerciales sino-américaines, baisse des taux directeurs de la Fed, dénouement politique pour la mise en œuvre du Brexit.

La baisse des taux directeurs de la FED puis l’annonce d’un accord commercial partiel « phase 1 » entre les Etats-Unis et la Chine ont fortement contribué à soutenir les marchés. Cette hausse s’est matérialisée par de puissantes rotations sectorielles vers les valeurs risquées, cycliques et décotées (pétrole, assurances, banques, …), plutôt que vers les actions des entreprises à haute visibilité, de qualité et/ou de croissance. De plus l’amélioration de la conjoncture économique (indices PMI, consommation, enquêtes auprès des entreprises) est venue infirmer toute perspective de récession à moyen terme. Enfin, au Royaume-Uni, la victoire franche de Boris Johnson a levé les incertitudes sur la mise en œuvre du Brexit. Par ailleurs, les banques centrales maintiennent leur discours en faveur d’une politique monétaire accommodante.

Sur la période du 15 août au 31 décembre, la valeur de la part L du FCP LFR Euro Développement Durable progresse de +12,67% contre +14,25% pour son indice (Euro Stoxx 50 Dividendes Nets Réinvestis), soit un écart défavorable de 1,58 points.

La performance passée ne préjuge pas des résultats futurs de l’OPC.

3. Perspectives 2020

Notre premier comité macro-économique de l’année, en présence d’Emmanuel Lechypre, économiste de BFM Business, et d’Alberto Matellan, chef économiste de Mapfre Inversion, nous laisse penser que l’environnement économique et financier devrait permettre à l’année 2020 de se dérouler normalement, à l’image finalement de 2019, malgré les visions pessimistes qui entouraient son démarrage. En effet, le niveau bas du prix de l’argent dans les économies développées entretient, en l’absence d’inflation, une croissance économique, faible mais positive. Le dynamisme n’est certainement pas au rendez-vous, mais l’ensemble des facteurs se relaient pour générer une croissance.

Les États-Unis rentrent dans la période électorale présidentielle. Cela devrait amener Donald Trump à mesurer ses interventions internationales pour ne pas risquer de mettre à mal la croissance économique interne. Il maintiendra néanmoins une présence sur la scène internationale, son style et ses slogans étant appréciés d’une partie de son électorat. Dans cette zone, l’année commence avec un soutien à la croissance par la bonne tenue de la consommation des ménages et de l’investissement immobilier résidentiel, alors que, du côté des entreprises, les capacités de production industrielles sont encore sous utilisées. Les investissements industriels sont donc plutôt faibles. Un effort important devrait être entrepris des deux côtés de l’Atlantique au profit les investissements de productivité, comme les outils numériques.

La Chine devrait demeurer un important moteur de la croissance mondiale, même si cette dernière

(6)

doit ralentir. L’ampleur de cet atterrissage est difficile à évaluer, tant les chiffres réels sont mal connus.

La publication des chiffres officiels, attestant d’un faible ralentissement, laisse finalement penser que les autorités publiques veillent au grain et viendront soutenir la croissance pour éviter toute déception interne, jugée à risque. Cet assagissement économique devrait néanmoins permettre une réduction de l’endettement, encore excessif. Ces mouvements ne nous paraissent pas de nature à menacer la prospérité mondiale.

L’Europe, quant à elle, bénéficie toujours d’une politique monétaire accommodante, qui constitue un vrai soutien à l’’économie et aux marchés des actions, même s’il peut paraitre artificiel à bien des égards. Les actions européennes accusent un retard de valorisation par rapport aux marchés américains, et, pour peu qu‘un « découplage » se construise (ce qui ne serait que temporaire !), ils pourraient réserver de bonnes satisfactions aux investisseurs, qui ne verront guère beaucoup d’autres alternatives. Nous n’anticipons pas pour autant une augmentation indifférenciée et générale du cours des valeurs. Nous accorderons une priorité aux valeurs intégrées dans la chaîne des technologies numériques, qui seront sans doute une voie d’investissement privilégiée pour les entreprises, améliorant ainsi d’une part la productivité, et d’autre part leurs aptitudes à faire face aux tendances nouvelles de consommation.

Pour autant, les risques géopolitiques existent toujours. Néanmoins, on ne voit pas en surgir d’autres, aujourd’hui inconnus et donc inquiétants pour les investisseurs. En effet, le suspense désagréable du Brexit en 2019 est maintenant levé. L’affaire est dite et devient donc principalement celle de la Grande Bretagne, même si de mauvaises conditions de sortie peuvent avoir un effet légèrement négatif sur la croissance d’autres pays. La question du Moyen Orient (Palestine, Syrie, Irak, Iran, Péninsule Arabique et par extension Afrique du Nord) n’est évidemment pas résolue. Mais sans vouloir paraitre cynique, elle semble sous contrôle même si des périodes de tensions plus graves peuvent survenir temporairement, qui pourraient évidemment provoquer un surenchérissement passager des prix du pétrole. Cela ne nous parait pas devoir constituer un risque majeur, compte tenu de la flexibilité de la production américaine, qui constitue maintenant un facteur de rappel efficace. L’inflation mondiale ne serait donc que peu affectée. Il en est de même d’éventuelles tensions commerciales nouvelles, notamment des États-Unis envers l’Europe, moindre mal certes qu’un conflit armé. Pour désagréable que cela soit, on a vu en 2019 que cela ne créait pas de crise financière mondiale d’ampleur. On notera, au demeurant, que le monde industriel s’inscrit dans une tendance au ralentissement structurel du commerce international, due au retour des grands opérateurs industriels vers la proximité, c’est-à-dire vers l’installation de centres de production proches des zones de consommation, et donc mieux adaptés à la demande, et certainement moins sensibles aux barrières douanières.

Cependant, si beaucoup de justifications pour une année normale sont évoquées sur tous les fronts, paradoxalement on pourrait dire que là se trouve le principal risque.

En effet, un vrai risque est principalement issu d’une menace ou d’un évènement qui n’a pas été prévu ou anticipé ! Il est alors inconnu par définition, et donc plus dangereux que ceux qu’on connait, dont on a appris à comprendre les évolutions et à en contrôler les effets. Ce risque inconnu est d’autant plus difficile à appréhender que le consensus des acteurs financiers, penchés en ce début d’année sur les prévisions économiques, crée inconsciemment un microcosme qui l’étouffe.

Or cette vision plutôt positive, que nous avons présentée, a l’inconvénient d’être généralement partagée. La prudence est alors de mise.

Une analyse approfondie des valeurs afin d’effectuer une sélection rigoureuse est donc nécessaire.

L’option pour l’ISR, avec l’observance d’un processus d’investissement solide et cohérent, amenant à mener une analyse la plus complète possible de l’entreprise constitue un gage de prudence appréciable.

Achevé de rédiger le 20 janvier 2020. Post Scriptum au 17 avril 2020.

(7)

La crise sanitaire que nous vivons à la date de rédaction de ce complément montre à l’envi à quel point les prévisions demandées chaque année sont vaines, mais pour autant indispensables pour l’exercice de la réflexion. La conclusion de notre texte ci-dessus du 20 janvier est la seule que nous pouvons relire sans honte ou regret. Elle rappelle l’observation millénaire du philosophe : « Souviens-toi que la seule chose que tu sais est que tu ne sais rien ! » Cette crise nous rappelle cette évidence. Nous ne savions pas que ce corona virus pouvait être une véritable menace, malgré les esprits chagrins qui disent a posteriori l’avoir prévu, avouant de ce fait qu’ils étaient inaudibles ! La science connait très mal à ce jour ce virus ; elle est bien en peine de dégager de fortes lignes de défense, malgré les voix des nombreux experts autoproclamés. Nous ne pouvons que constater à ce jour que dans nos portefeuilles, nos choix de valeur se sont avérés payants tant dans la baisse des marchés, que nous avons certes subie mais dans une moindre mesure, que dans la hausse des marchés que nous parvenons à accompagner de façon satisfaisante. Il faut sans doute rechercher dans notre style de gestion ISR et notre méthode IVA®

(Integral Value Approach) la raison principale de ce comportement.

Quant à l’avenir, on peut dire que la crise actuelle est un choc exogène, mais non une crise économique.

Seules l’efficacité des mesures prises et la rapidité d’une restauration permettra d’en limiter les effets sur les marchés, les belles valeurs faisant preuve de résilience.

(8)

Annexe 1

Valeurs entrées en portefeuille au cours de l’année 2019

Article 33 de l’instruction AMF 2011-19

Diasorin

– (Janvier 2019)

DiaSorin est un acteur de niche sur le marché du diagnostic in vitro. Le facteur clé du succès du groupe réside dans sa capacité à fournir en petit volume des tests de qualité. Il mène donc tout logiquement une stratégie de spécialiste. En se lançant sur une nouvelle technologie, le diagnostic moléculaire, le groupe acte un tournant de son histoire. En outre, DiaSorin dispose d’un reporting extra-financier solide qui valide et montre la cohérence de la stratégie identifiée. Appliquée sur ce nouveau marché, sa stratégie de spécialiste doit permettre à DiaSorin d’aller plus loin dans son développement. Cela devrait se traduire par une accélération de la croissance et une progression des marges.

Concertant les critères ESG, le Comité d’investissement a classé la valeur en « bon élève » selon la typologie ISR de La Financière Responsable. Les enjeux ESG pour Diasorin sont articulés autour de deux axes :

- Responsabilité en ressources humaines : la société compte 1896 salariés et se doit d’attirer et conserver les talents nécessaires.

- Responsabilité environnementale : la production et la commercialisation mondiale des produits de diagnostic génèrent une consommation importante d’énergies. Il s’agit pour la société de réguler et d’optimiser cette consommation.

Depuis son entrée en portefeuille le 10 janvier 2019, le titre Diasorin affiche une performance de + 54,16%.

Ferrari

– (Janvier 2019)

Ferrari est un fabricant de voitures de sport de luxe, pour des clients animés par la passion. Le cœur du métier réside dans la fabrication du moteur des voitures, toujours à la pointe de la technologie, grâce à une forte intensité des dépenses de R&D, effectuées en Formule 1. C’est un avantage concurrentiel sur ce marché. L’entreprise est également proche de ses clients, toujours mis en avant et privilégiés tant sur les événements que sur les sorties de nouveaux modèles. Cette communauté fidèle est la source commerciale la plus précieuse du constructeur. Les relais de croissance sont clairement identifiés. Les modèles sports continueront de dépasser les attentes des clients, prêts à payer le prix fort pour les posséder. Les modèles GT, notamment avec la généralisation des moteurs hybrides, permettront à la marque italienne de conquérir de nouveaux clients. Nous identifions chez Ferrari une stratégie de spécialiste.

Concernant ses résultats ESG, le Comité d’investissement de La Financière Responsable a classé Ferrari en « bon élève ». C’est la première année de publication d’un rapport extra-financier pour la marque italienne. L’information est de bonne facture, abondante, et cohérente avec son métier. Les enjeux sont importants dans le domaine de la rétention des talents et de santé/sécurité. Au niveau environnemental, l’utilisation de fonderies et la production de voitures émettrices de CO2 nécessitent une gestion intelligente de l’impact environnemental de l’activité. L’entreprise met en place des solutions optimisées de ses processus de production et se fournit autant que possible en énergies renouvelables. Le risque réglementaire en matière d’émission de CO2 sera réglé par l’orientation stratégique de l’entreprise vers l’intégration de technologies hybrides dans les futurs modèles. Dans le domaine social, l’entreprise a bien compris l’enjeu de rétention des talents et y répond. La rémunération des salariés tend d’ailleurs à valider une stratégie de spécialiste. Enfin, le management nous apparaît solide malgré le changement brutal récent. L’analyse ESG corrobore bien une stratégie de spécialiste.

(9)

Depuis son entrée en portefeuille le 30 janvier 2019, le titre Ferrari affiche une performance de +52,46%.

Dassault Systèmes

– (Mars 2019)

D’un spécialiste du logiciel de conception assistée par ordinateur (CATIA), Dassault Systèmes est devenu le leader différencié du marché, proposant une gamme large de logiciels de gestion du cycle de vie produit. Sa suite logicielle haut de gamme et innovante convainc une majorité de grandes entreprises. L’avenir du Groupe se joue à deux niveaux. La migration de sa base clientèle vers la dernière version de ses logiciels, la 3DExperience, offre un potentiel de croissance important. Le second niveau se situe dans sa capacité à élargir sa clientèle à des PME, en offrant une version moins complexe de ses logiciels, à l’instar de ce qu’est SOLIDWORKS pour CATIA. Le processus est déjà engagé.

Le principal enjeu ESG de l’entreprise concerne la gestion de ses ressources humaines. La matière grise étant le principal actif du Groupe, la rétention des talents est donc clé. Dans une moindre mesure, les enjeux environnementaux, à travers les centres de données, présentent également un enjeu à surveiller. Sur les trois composantes de l’ESG, l’entreprise répond entièrement à nos attentes. Le volet social tend à confirmer une stratégie de différenciation. L’enjeu environnemental est bien traité par l’entreprise qui ne se réfugie pas derrière son statut d’entreprise de software. La gouvernance est, à ce jour, irréprochable. Des progrès de communication sur les indicateurs sociaux sont pour autant encore possibles ; pour cette raison, nous maintenons la typologie de Bon élève.

Depuis son entrée en portefeuille le 14 mars 2019, le titre Dassault Systèmes affiche une performance de +12,59%.

Infineon

– (Juin 2019)

Infineon est un « petit » du marché considérable des semi-conducteurs. Le Groupe allemand a choisi de concentrer son activité sur les semi-conducteurs analogiques, et plus particulièrement, les semis de puissance. Ces derniers sont très en vogue, puisqu’ils permettent de réduire les consommations d’énergie de nombreuses industries, dont l’automobile. Le produit, chargé de technologie, n’en demeure pas moins une commodité. Infineon domine actuellement le marché et va maintenir sa position de leader en investissant dans ses outils de production, lui garantissant des coûts de production faibles. Nous identifions une stratégie de volumes-coûts chez Infineon, que nous positonnons sur le marché des semi-conducteurs de puissance, suffisamment large.

L’entreprise fait face à de nombreux enjeux ESG. Les semi-conducteurs étant produits à la fois en pays émergents et pays développés, il faut être vigilant sur la gestion des enjeux sociaux afférents. De plus, la production de semi-conducteurs requiert de grandes quantités d’eau et d’énergie. Il sera donc important de comprendre la façon dont Infineon optimise son système de production pour réduire son impact environnemental. L’analyse extra-financière d’Infineon a permis de confirmer la stratégie de volumes-coûts. L’effectif est plutôt jeune, orienté production et localisé en Asie pour moins du tiers.

L’empreinte environnementale, forte dans le secteur des semi-conducteurs, est correctement appréhendée par le Groupe qui fait preuve d’une bonne dynamique de réduction de ses consommations / émissions et de ratios, relativement à son secteur. La gouvernance ne posant pas de problème, nous classons Infineon en « bon élève ».

Depuis son entrée en portefeuille le 11 juin 2019, le titre Infineon affiche une performance de +31,58%

Novo Nordisk

– (Juillet 2019)

Novo Nordisk est un des majors de l’industrie pharmaceutique. Il a fait le choix d’une faible diversification et se concentre ainsi sur le traitement du diabète. La vente d’insuline constitue donc la majorité de ses ventes. Il fait face à une concurrence accrue et une pression exercée sur les prix US, son principal marché. Ce faisant, les ventes du Groupe sont en berne depuis quelques années. Le relais

(10)

de croissance doit venir du GLP-1, une molécule capable de booster la production d’insuline, très en vogue dans le traitement du diabète. Novo Nordisk est sur le point de voir un médicament GLP-1 approuvé à la vente aux US : le Semaglutide Oral, qui comme son nom l’indique, est pris par voie orale ; il constitue une réelle innovation.

Dans le cadre de l’analyse stratégique, nous avons fait le choix de positionner Novo Nordisk sur le marché du diabète dont il est le leader. Son offre produit couvrant la majorité des traitements du diabète, nous considérons sa gamme large. Son chiffre d’affaires étant principalement obtenu sur une insuline peu innovante, nous identifions une stratégie de volumes-coûts, que le Groupe suit pour faire face au marché américain.

L’entreprise est sujette à des enjeux ESG tels que : la gestion de la rotation du personnel dans une industrie en perpétuelle adaptation et optimisation des coûts et l’impact environnemental de la production. L’enjeu social est traité, tandis que l’enjeu environnemental semble parfaitement maitrisé. L’entreprise a une empreinte bien inférieure à ses pairs. La gouvernance n’appelle pas de remarques particulières. La politique de rémunération est menée en accord avec les actionnaires.

Notons enfin les bons résultats obtenus en matière de l’emploi des personnes en situation de handicap. Au total, l’entreprise est classée en « bon élève ».

Depuis son entrée en portefeuille le 5 juillet 2019, le titre Novo Nordisk affiche une performance de - +14,79%.

Kering

– (octobre 2019)

Kering a fait l’objet d’une analyse IVA au mois d’octobre 2018. Malgré son positionnement sur des tendances macroéconomiques porteuses ainsi qu’un reporting social et environnemental exemplaire, nous avions préféré ne pas investir sur le titre Kering du fait du contentieux entre la marque Gucci et le fisc italien. Le risque de réputation sur ce dossier nous paraissait trop important.

Nous avions donc décidé d’entamer un dialogue avec le groupe de luxe à travers une lettre d’engagement. Dans ce dialogue d’un an, nous avons cherché à vérifier quelles mesures avaient été prises par le groupe de luxe concernant son système logistique et fiscal, afin d’être convaincu que de telles pratiques ne pourraient se reproduire à l’avenir. En réponse, l’entreprise nous a indiqué que la majorité des activités logistiques de Gucci avaient été regroupées dans un nouveau hub logistique en Italie, et que « le modèle opératoire du Groupe et la structure fiscale en résultant en matière de prix de transfert ont été revus afin d’éviter à l’avenir toute incertitude ou polémique relative à la fiscalité de nos marques ».

Dès lors, les autorités italiennes ayant accepté ce compromis, nous estimons que le groupe a pris les mesures nécessaires afin de ne plus se retrouver dans cette position à l’avenir. Le critère d’exclusion a donc été levé par le Comité d’Investissement de LFR d’octobre 2019. Par conséquent, investissement en portefeuille a été validé.

Depuis son entrée en portefeuille le 10 octobre 2019, le titre Kering affiche une performance de - +27,47%.

STMicroelectronics

– (novembre 2019)

Le groupe franco-italien conçoit, fabrique et commercialise des semi-conducteurs à destination de l’automobile, de l’industrie, des objets personnels et des infrastructures télécoms. Après une réorientation stratégique opérée entre 2011 et 2014, STMicroelectronics se positionne sur des tendances porteuses et gagne en résilience. L’entreprise a notamment investi dans une technologie d’avenir, le carbure de silicium, qui lui offre de belles perspectives de croissance sur la prochaine décennie. Alors que le profil financier accroît son attractivité, l’extra-financier permet quant à lui de lui attribuer une position de bon élève, grâce notamment à la maitrise des enjeux environnementaux et l’implication du management sur les problématiques ESG.

(11)

Depuis son entrée en portefeuille le 18 novembre 2019, le titre STMicroelectronics affiche une performance de +8,90%.

La performance passée ne préjuge pas des résultats futurs de l’OPC.

Achevé de rédiger le 7 janvier 2020

(12)

Annexe 2

Valeurs sorties du portefeuille au cours de l’année 2019

Article 33 de l’instruction AMF 2011-19

Essilor Luxottica

– (Janvier 2019)

L’entreprise est, après fusion, leader sur l’ensemble de la chaine de valeur de la paire de lunettes (solaire et correctrice) : de la conception à la production et ensuite la distribution. Cette fusion de titans permet au Groupe d’aller encore plus loin dans sa stratégie de volume-coût. Plusieurs obstacles sont toutefois sur son chemin. Le financier en est un premier, notamment avec une croissance en berne chez Luxottica. L’extra-financier en est un second. Nous craignons que le groupe, focalisé sur des problématiques de gouvernance et de direction suite à la fusion, ne parvienne pas à maintenir une performance opérationnelle suffisante. En l’absence de clarification sur la gouvernance et la succession de L. Del Vecchio, le Comité a préféré opter pour une position de prudence en décidant une sortie du titre des portefeuilles.

Ingenico

– (Janvier 2019)

Ingenico a de nouveau publié des résultats en dessous des attentes. L’entreprise, confronté à un dilemme stratégique majeur concernant sa division « terminaux de paiements », est dans l’impossibilité de fournir de la visibilité tant sur son chiffre d’affaires que sur ses marges. L’annonce du management de mettre en place un plan de diminution des coûts nous semble insuffisamment convaincante. A moyen terme, l’entreprise ne semble pas en mesure de fournir une croissance visible et de défendre ses parts de marchés, raisons pour lesquelles nous avons décidé de ne pas conserver le titre en portefeuille.

Wessanen

– (Février 2019)

Le 20 juillet 2018, Wessanen a surpris le marché avec un avertissement sur son chiffre d’affaires. Les distributeurs ont augmenté l’espace alloué au bio dans leurs rayons, au profit d’acteurs indépendants.

Ce nouveau paradigme de marché se fait au détriment de Wessanen, qui voit sa part de marché diminuer et la croissance de ses ventes fortement ralentir (1,9 % attendu en 2019 versus 9,8% en 2017). Un entretien téléphonique avec le Directeur Général de l’entreprise nous a permis de constater que Wessanen a également été contraint de faire des efforts sur ses prix, reflétant un pouvoir de négociation faible avec ses clients. Nous considérons que cette situation est malheureusement vouée à perdurer en raison de la faiblesse de barrières à l’entrée sur ce secteur pour les acteurs les plus importants à marques à forte notoriété, en termes de part de marché et. Nous considérons que le risque est grand que l’entreprise soit durablement dans l’incapacité à retrouver son profil de croissance passé comme à protéger ses marges. Le titre est donc sorti du fonds car il présente un profil risqué et le cours de bourse un potentiel d’appréciation limité, en dépit de l’attractivité apparente de la consommation alimentaire bio.

Huhtamaki

– (Février 2019)

Huhtamaki est une entreprise dont le métier consiste à proposer aux industriels de l’alimentation et de consommation courante des solutions d’emballage. Attirante à première vue, la stratégie de volumes-coûts mise en place par l’équipe dirigeante semble aujourd’hui paradoxalement peser sur le

(13)

développement du groupe : de nombreuses diversifications produits, de régions et de clients, générant une trop grande dispersion, l’empêche de devenir leader sur l’un de ses multiples marchés et de dominer ses concurrents par les coûts. Les données financières et extra-financières confirment bien que l’entreprise ne cherche pas à se différencier et adopte une stratégie de volumes-coûts. Les marges opérationnelles et la rentabilité financière ne sont pas au rendez-vous et s’érodent même ces dernières années. La forte croissance des ventes d’Huhtamaki s’obtient depuis deux ans dans un contexte de pressions sur les marges et de hausse des coûts. Si l’entreprise est capable d’afficher une croissance élevée de ses ventes, cela masque en réalité un positionnement stratégique fragile avec des métiers à faible marge et une rentabilité déclinante. Nous décidons donc de sortir la valeur de nos portefeuilles jugeant le potentiel de hausse du titre faible et le risque de déception futur élevé.

Elior

– (Mars 2019)

L’été dernier, l’entreprise avait présenté un plan stratégique décevant. La nouvelle gouvernance privilégiant la restructuration interne aux dépens de la croissance, le parcours boursier avait été pénalisé. La cession en cours d’Areas, restauration par concession, catalyseur à court terme du cours de bourse, nous a offert un point de sortie attractif (13,1€ / action).

Henkel

– (Avril 2019)

Le 21 janvier dernier, l’entreprise a présenté ses résultats préliminaires pour l’année 2018 et ses perspectives pour l’année 2019. Dans ces dernières, Henkel annonce attendre une marge inférieure à cause d’investissements supérieurs, nécessaires pour rester compétitif sur ses marchés. Nous comprenons ainsi que la compétition s’intensifie et qu’il sera difficile pour le Groupe de conserver la croissance de son résultat à ses niveaux historiques. La qualité du dossier est également affectée par la dualité de ses métiers entre les adhésifs industriels et les produits de consommation (beauté et produits ménagers). Ce manque de pureté stratégique ainsi que les moroses perspectives 2019 nous amènent à sortir le titre du portefeuille.

Norma Group

– (Juin 2019)

L’industriel allemand, producteur de colliers de serrage, serre-joints et raccordements, est sous pression. Tandis que ses marchés finaux, dont l’industrie automobile fait partie, ralentissent, le coût des matières premières progresse. L’entreprise peine à faire valoir sa différenciation et manque ainsi du pricing power nécessaire pour faire passer cette augmentation. Alors que les conséquences financières ont commencé à se faire ressentir, il nous semble prudent de sortir le titre du portefeuille avant que d’autres mauvaises nouvelles viennent peser à leur tour sur le titre, notamment une révision à la baisse des objectifs de ventes et de résultats.

Fuchs et Jungheinrich

- (Juillet 2019)

Deux industrielles allemandes de moyenne capitalisation que nous sortons pour désensibiliser le portefeuille à l’économie allemande très sensible aux exportations, à l’industrie et à la Chine.

Plastic Omnium

- (Juillet 2019)

Equipementier automobile qui fait face au ralentissement du marché automobile et présente un risque élevé d’avertissement sur ses résultats, risque qui s’est matérialisé par la suite.

(14)

Bankinter

- (Juillet 2019)

Nous initions une réduction de notre présence sur les banques européennes dans un contexte de taux bas prolongés, néfaste au secteur.

Iliad

– (Septembre 2019)

Iliad a fait l’objet d’une mise à jour lors du Comité d’Investissement de juin 2019. L’analyse extra- financière révèle des pratiques managériales qui posent question. Le quotidien Politis révèle une baisse de 60% entre 2014 et 2017 des effectifs de Mobipel, centre d’appel de Free à Colombes, via 315 licenciements, dont 266 pour faute grave. L’échange mené avec la personne chargée des relations investisseurs et la responsable ressources humaines de l’entreprise ne nous a pas permis d’obtenir les éléments permettant de justifier de l’accompagnement des salariés licenciés. Conformément à nos critères d’exclusion extra-financiers, nous sommes donc conduits à exclure Iliad de notre univers d’investissement. La valeur est sortie du portefeuille le 10 septembre 2019.

Brenntag

– (octobre 2019)

Brenntag a fait l’objet d’une mise à jour lors du Comité d’Investissement de septembre 2019.

L’entreprise, leader mondial de la distribution de produits chimiques, ayant mené une stratégie de volumes-coûts pendant de nombreuses années de croissance économique, a du mal à nous convaincre par les résultats de son business model. Aujourd’hui, le manque de visibilité, notamment en matière de perspectives macroéconomiques et industrielles, nous amène à faire preuve de prudence et à sortir le titre des portefeuilles.

Achevé de rédiger le 7 janvier 2020

(15)

Annexe 3

Proportion d’investissement des actifs en titres ou droits éligibles au PEA

Bulletin Officiel des Impôts 5 I-8-06

Conformément à son prospectus, le FCP est investi au 31/12/2019 à 98,30% en titres éligibles au PEA.

Achevé de rédiger le 7 janvier 2020

(16)

Annexe 4

Méthode de calcul du risque global de l’OPC

Article 16 de l’instruction AMF 2011-15

- Considérant que le fonds est investi à hauteur de 90% minimum de son actif en actions de toutes tailles de capitalisation boursière et de tous secteurs confondus des pays de l’Union Européenne, zone euro et hors zone euro (max 10%), et que l’investisseur est averti que son capital n’est pas garanti et peut donc ne pas lui être restitué,

- Considérant que l’investisseur est également avisé que le fonds peut être exposé à un risque de baisse des actions ou des OPC actions détenus en portefeuille,

- Considérant que les variations des marchés actions peuvent générer des variations importantes de l’actif net pouvant entraîner une baisse importante de la valeur liquidative du fonds.

La société de gestion, en conséquence, a décidé de ne pas utiliser de méthode de calcul particulière pour encadrer a priori le risque pris, telle que par exemple la VAR, ou la fixation d’une borne de volatilité simple ou par rapport à un indice (tracking error).

Achevé de rédiger le 7 janvier 2020

(17)

Annexe 5

Part des revenus éligibles à l’abattement de 40% de l’article 158 du Code général des impôts.

Annexe 3 du Code général des impôts - Article 41 sexdecies H

La part L du FCP LFR Euro Développement Durable est une part de capitalisation, et par conséquent ne distribue aucun revenu. Elle n’est donc pas concernée par les dispositions visées à la présente annexe.

Achevé de rédiger le 7 janvier 2020

(18)

Annexe 6

Prise en compte dans la politique d'investissement des critères relatifs au respect d'objectifs sociaux, environnementaux et de

qualité de gouvernance (critères dits « ESG ») et mises sous surveillance de valeurs.

Articles L533-22-1 et D533-16-1 du Code monétaire et financier

La totalité (soit 100 %) des titres cotés composant LFR Euro Développement Durable a fait l’objet d’une analyse sur des critères relatifs au respect d’objectifs sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance (ESG).

Ces analyses ont été réalisées selon la méthode de la Gestion Intégrale® développée par la société de gestion La Financière Responsable. Ce concept consiste, à partir de la compréhension de la stratégie de croissance suivie par l’équipe dirigeante de l’entreprise, à évaluer le degré de cohérence et les résultats obtenus par l’entreprise sur l’ensemble de ses politiques et pratiques, aussi bien non- financières que financières.

Afin de déterminer le comportement responsable d’une entreprise, La Financière Responsable a développé une méthode d’évaluation interne spécifique reposant sur six grands domaines qui définissent le développement intégral de chaque entreprise et permettent de situer son engagement en faveur des enjeux de la RSE et du développement durable :

1. attention portée aux ressources humaines et aux pratiques sociales ;

2. prise en compte des enjeux, des politiques et des pratiques environnementales ; 3. intégration des clients, des fournisseurs et des partenaires ;

4. relations avec la société civile et attention portée aux enjeux de société ; 5. gouvernances interne et externe de l’entreprise ;

6. évaluation de la qualité du management ;

Ces analyses sont réalisées en amont de l’analyse financière et donnent lieu à l’établissement d’une appréciation réalisée en interne par les équipes de La Financière Responsable. Enfin, conformément au prospectus de LFR Euro Développement Durable, ont été exclues de tout investissement les entreprises :

- (E) Ayant des impacts directs et indirects sur l’environnement non compatibles avec les enjeux de développement durable ;

- (G) Ayant un lien direct ou indirect avec des activités liées aux bombes à sous munitions et mines antipersonnel ;

- (S) Faisant l’objet de controverses et infractions avérées en matière sociale ou Droits de l’Homme ; - (S) Ayant pratiqué des licenciements sans accompagnement au cours des trois dernières années ; - (G) Refusant de fournir ou communiquer les informations extra-financières et/ou financières.

MISE SOUS-SURVEILLANCE

Brenntag – (juin 2019) et Iliad - (juin 2019) En 2019, deux entreprises présentes dans le portefeuille du FCP, Brenntag et Iliad ont fait l’objet d’une mise sous-surveillance.

(19)

Brenntag

Le 26 juin 2019, le journal allemand Süddeutsche Zeitung a publié un article dans lequel est rapporté que Brenntag aurait participer à la vente de produits chimiques à une entreprise syrienne à travers sa filiale suisse en 2014 pour la fabrication d’analgésiques. Ce partenariat avec cette entreprise locale, partenaire d’un grand groupe pharmaceutique suisse, existait depuis le début des années 2000. Les produits vendus (l’isopropanol et le diéthylamine) sont des substances qui peuvent, potentiellement, entrer dans le gaz sarin et le VX. Or, en 2014, les pays de l’Union Européenne interdisait tout commerce avec la Syrie, ce qui n’était pas le cas de la Suisse. Nous avons néanmoins mis Brenntag sous surveillance, le temps d’approfondir la question.

Ce commerce la Syrie est une affaire de longue date, qui était autorisé par les autorités suisse de l’époque. Le responsable des relations avec les investisseurs confirme que c’est cette filiale qui a toujours distribué ces produits, et qu’elle n’a pas été utilisée pour contourner la réglementation européenne. Le 13 août 2019, le procureur allemand en charge du dossier a indiqué qu’il n’y aurait pas d’enquête engagée contre le groupe, à mesure qu’il n’y avait pas de fondement suffisant pour mener une enquête.

Nos recherches n’ont pas mis en évidence une volonté affichée de Brenntag de contourner la loi, puisque l’entreprise avait toutes les autorisations nécessaires (élément confirmé par les autorités suisses en début d’année 2019). Il est de plus impossible de prouver que ces produits ont été utilisé dans le cadre de la production d’armes de guerre. La valeur est sortie du portefeuille le 18 octobre 2019.

Iliad

Mise sous surveillance dans un premier temps Iliad a fait l’objet d’une mise à jour lors du Comité d’Investissement de juin 2019. L’analyse extra-financière révèle des pratiques managériales qui posent question. Le quotidien Politis révèle une baisse de 60% entre 2014 et 2017 des effectifs de Mobipel, centre d’appel de Free à Colombes, via 315 licenciements, dont 266 pour faute grave. Dans le cadre de politique d’engagement, l’échange direct mené avec le chargé des relations investisseurs et la responsable ressources humaines de l’entreprise ne nous a pas permis d’obtenir les éléments permettant de justifier de l’accompagnement des salariés licenciés. Conformément à nos critères d’exclusion extra-financiers, nous avons été conduits à exclure Iliad de notre univers d’investissement.

La valeur est sortie du portefeuille le 10 septembre 2019.

Achevé de rédiger le 7 janvier 2020

(20)

Annexe 7

Renvoi au site internet pour précisions concernant la politique de sélection et d'évaluation des entités qui fournissent des services

(sélection des intermédiaires).

Article 321-115 du Règlement général de l’AMF

Le site internet de La Financière Responsable, www.la-financiere-responsable.fr, fournit toutes les informations légales concernant la politique de sélection et d’évaluation des entités qui fournissent des services. Ces précisions sont exposées dans la rubrique « Mentions légales » – « Réglementation MIF » - « Best execution » et « Politique de sélection des analystes ».

Achevé de rédiger le 7 janvier 2020

(21)

Annexe 8

Politique en matière de rémunération

Directive Ucits V

Les grandes lignes de la politique de rémunération sont décrites ci-dessous. Le Comité des Rémunérations et le Conseil de Gouvernance de La Financière Responsable ont validé ces règles et approuvent la politique mise en œuvre chaque année. La mise à disposition de ces règles est mentionnée sur le site Internet et les documents d’information clients (DICI).

LES SALARIES

Les rémunérations fixes et variables des salariés sont approuvées annuellement par le Comité des rémunérations sur proposition des dirigeants.

Les rémunérations fixes des salariés : les rémunérations des salariés sont fixées à l’embauche en fonction des conditions de marché, et évoluent soit mécaniquement en application de la convention collective, soit à l’occasion d’une réévaluation annuelle constatant la progression des compétences de la personne.

Les rémunérations variables des salariés : une rémunération variable peut être attribuée sans qu’elle ne soit en aucune façon garantie. Une rémunération variable ne peut être versée que lorsque la société dégage des résultats positifs suffisants. Les conditions d’attribution et le plafond par rapport à la rémunération fixe sont détaillés dans le document « politique de rémunération ».

LES DIRIGEANTS

La rémunération fixe des dirigeants : la rémunération fixe des dirigeants est fixée par le Conseil de Gouvernance de la société, sur recommandation du Comité des Rémunérations, présidé par un membre du Conseil de Gouvernance non opérationnel dans la société.

La rémunération variable des dirigeants : les dirigeants sont accessibles dans les mêmes conditions que les salariés à cette rémunération variable. Cette rémunération est soumise également à l’agrément du Comité des Rémunérations, émanation du Conseil de Gouvernance.

Montant total des rémunérations pour l’exercice 2019, versées par la société de gestion à son personnel.

Montant (en €)

Nombre de bénéficiaires

Rémunérations fixes 577 962 12

Rémunérations variables 0 0

Carried interests n/a n/a

(22)

Montant agrégé des rémunérations, ventilé entre les cadres supérieurs et les membres du personnel de la société de gestion dont les activités ont une incidence significative sur le profil de risque de l’OPCVM.

Montant (en €)

Cadres supérieurs 355 000

Autres membres du personnel 193 071

Achevé de rédiger le 7 janvier 2020

(23)

Annexe 9

Informations relatives au règlement SFTR

Au cours de l’exercice, l’OPC n’a pas réalisé d’opérations de financement sur titres relevant de la réglementation SFTR.

(24)

Annexe 10

Informations relatives aux techniques de gestion efficace de portefeuille

Au cours de l’exercice, l’OPC n’a pas eu recours à des techniques de gestion efficace de portefeuille.

Références

Documents relatifs

C’est avec satisfaction que je vous remets le Rapport annuel de gestion 2018-2019 du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques

Soucieuse de préserver et d’améliorer la qualité de vie des habitants, la Ville de Calais s’est engagée dans un programme axé sur le développement durable par la mise en

Dans son rapport de vérification sur l’optimisation des ressources du 27 novembre 2013, le Vérificateur géné- ral du Québec a formulé seize recommandations à l’intention

J’ai effectué l’audit des états financiers du Centre de services partagés du Québec (le « Centre »), qui comprennent l’état de la situation financière au 31 mars 2020,

Appuyer des projets qui contribuent à stimuler l’entrepreneuriat, à soutenir les PME et à encourager l’investissement dans les secteurs porteurs d’avenir pour la région grâce

• 77,1 M$ dans le cadre du Programme de soutien aux organismes de recherche et d’innovation, volet 3 : cofinancement du gouvernement du Québec aux programmes de la

Parmi les quatre demandes d’avis reçues du ministre au cours de l’exercice 2018-2019, seulement deux étaient assorties d’une échéance de transmission fixée dans

En vertu de l’article 91 de la Loi sur le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, le Comité consultatif sur