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III. La recherche d’une gouvernance économique mondiale depuis 1991.

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III. La recherche d’une gouvernance économique mondiale depuis 1991.

Pbq de l’heure : Comment faire face aux nouveaux enjeux de l’économie mondiale ?

Dates clés sur la période depuis 1991 :

A. Un nouveau cadre pour les échanges internationaux.

Une nouvelle institution internationale : laquelle ? date ? fonctionnement ? Doc 1 + vidéo

x L'Organisation mondiale du commerce (l'OMC) (WTO en anglais).

L'OMC est créée, par la déclaration de Marrakech en 1994, et prend effet en 1995 pour remplacer le GATT.

Son objectif, inscrit dans la doctrine libérale, est de favoriser l'ouverture commerciale des États (« libéralisation des échanges » : « environnement commercial mondial de plus en plus ouvert ») et de régler les conflits commerciaux entre ses États membres.

Elle a des compétences élargies qui englobent l'industrie, mais aussi le commerce, les services, l'agriculture et la propriété intellectuelle.

Elle a un pouvoir de sanction : un Organe de règlement des conflits (ORD) est mis en place afin de trancher les différends commerciaux.

 La gouvernance économique mondiale semble désormais disposer d’un lieu permettant de réunir les principaux acteurs institutionnels de la mondialisation.

 La régulation devient universelle avec l’admission à l’OMC de la Chine populaire en 2001.

X Mais, des limites : Doc 2

A l’OMC, tout Etat membre compte pour 1 voix, ce qui permet à des pays pauvres de porter plainte contre des pays industrialisés. Mais les procédures sont longues et complexes, et les pays pauvres manquent de moyens pour faire prévaloir leurs droits.

D’où cette impression de combat inégal dans le contexte de la mondialisation libérale.

L’OMC est donc critiquée par les pays en développement du Sud, car elle ne permet pas leur insertion équitable dans le commerce mondial.

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2 Elle est accusée de pousser les Etats en développement à ouvrir leur marché, alors que certains pays développés ou émergents, dans le même temps, rechignent à renoncer à leur protectionnisme agricole ou industriel.

Ainsi, la Chine a ainsi été condamnée en 2011 pour avoir entravé des exportations de matières 1ères (bauxite, magnésium, zinc…) pourtant indispensables aux industries de haute technologie à l’échelle mondiale (aviation). Elle les réserverait en priorité à ses propres industries.

Autre ex : elle taxe lourdement le polysilicium importé des EU et de Corée du Sud (il compose les panneaux photovoltaïques) car il concurrence trop celui de Chine.

De plus, bien que l'OMC soit plus efficace que le GATT, son influence est limitée par la multiplication des accords économiques régionaux qui fixent au sein de ces espaces leurs propres règles commerciales.

La multiplication des organisations régionales :

Lesquelles ? date ? (liste à faire à l’aide des chapitres déjà travaillés)

X UE : L'Europe économique, qui est en marche depuis les années 1950, adopte l'Acte unique en 1986 et réalise la mise en place du marché commun en 1992.

Le Mercosur est une union économique du Sud de l'Amérique créée en 1991.

L'ASEAN devient une zone de libre-échange en 1991.

L'ALENA associe le Mexique, les États-Unis et le Canada en 1994.

 Tendance à la multiplication des pôles économiques (multipolarisation)

X La logique de ces unions régionales reste une logique libérale puisqu'elles visent à mettre en place des zones de libre-échange, ce qui contribue à renforcer un peu plus la marginalisation des pays pauvres (souvent à l’écart de ces unions).

B. De multiples crises et contestations.

Quels nouveaux acteurs ?

X Pour contrebalancer l’hégémonie du G7 : Doc 3

Les pays émergents veulent que leur nouveau poids dans l’éco libérale soit reconnu.

Ils obtiennent en 1999 la réunion régulière d’un G20 = Groupe de discussion et de coopération éco comprenant 19 pays plus l’UE.

Il s’agit donc d’un élargissement du G8 qui vise à tenir compte du poids économique croissant pris par certains pays. (Ces 20 pays représentent 85 % du PIB mondial)

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3 Ils réclament la baisse des subventions agricoles que les pays riches accordent à leurs agricultures. But = plus d’égalité entre pays riches et pays pauvres ds les échanges commerciaux.

Ces exigences ont été en partie à l’origine de l’échec du cycle de Doha (négociations entamées à partir de 2001 au Qatar).

Organisé autour de sommets réguliers des chefs d’Etat des pays participant, le G20 semble s’imposer progressivement comme un nouveau lieu de gouvernance économique.

De plus, ces rencontres multilatérales ont progressivement étendu leur champ de compétences. Le G20 aborde désormais tous les grands problèmes mondiaux : économie, migrations, environnement, terrorisme, démocratie…

X Pour corriger les excès de la mondialisation libérale : Doc 3

L’altermondialisme critique les conséquences sociales et environnementales du libéralisme imposé par les pays riches et les gdes organisations. Ils organisent de grandes manifestations (des forums sociaux mondiaux ; le 1er date de 2001 à Porto Alegre, puis rencontre tous les ans pour discuter des alternatives aux politiques de l’OMC, du FMI, de la Banque mondiale…) pour lutter contre cette mondialisation au service des pays riches.

Ils veulent une mondialisation plus juste. « Un autre monde est possible » = leur slogan.

Acteurs variés : ONG (Greenpeace, Médecins sans frontières…) ; associations (ATTAC, 1998 : association pour la taxation des transactions financières et pour l’action civile : but = pousser les Etats à adopter une taxe sur les transactions financières dont le produit servirait au développement des pays du Sud), syndicats, mouvements citoyens (La crise de 2008 voit l'apparition de mouvements citoyens contestant l'ordre libéral.

C'est le cas des "indignés", d'"occupy Wall Street",…), partis politiques de gauche proposant de nouvelles solutions (La crise en Europe voit l'arrivée de nouveaux partis de gauche telle que Podemos en Espagne ou Syriza en Grèce)…

(société civile = ensemble des acteurs non gouvernementaux : ONG, syndicats, intellectuels… qui tentent d’intervenir dans le débat public).

Altermondialisme = courant de pensée né ds les années 1990 qui dénonce les effets négatifs de la mondialisation libérale. Il entend rendre la mondialisation plus humaine et plus soucieuse de l’environnement.

Un système déréglé :

Avec la mondialisation, la croissance des pays dépend beaucoup des investissements étrangers. Or, les

difficultés d’une banque ou d’un Etat peuvent entrainer la méfiance des investisseurs et une fuite des

capitaux. La croissance ralentit alors par manque de financements. Ainsi, en 2007, une crise débute aux

Etats-Unis (la crise des subprimes) car des banques sont ruinées par l’incapacité des ménages à rembourser

leurs prêts immobiliers. La crise devient mondiale et s’aggrave en 2010 parce que certains pays sont

surendettés (la Grèce par ex).

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4 Compléments sur la crise des subprimes

Aux États-Unis, profitant de la déréglementation des finances, des banques et des assurances ont proposé des prêts subprimes afin de financer des achats immobiliers.

Les prêts subprimes permettent à des ménages à faibles revenus de s'endetter pour acheter des maisons.

Comme ces prêts subprimes représentent un certain risque pour les créanciers qui les financent (les emprunteurs ayant une faible capacité de remboursement) les taux d'intérêt, faibles au départ, augmentent fortement par la suite et rendent ces investissements très rentables pour les créanciers.

Dès 2006, le système rencontre des difficultés et provoque une crise économique d'ampleur mondiale.

En 2006, avec l'augmentation des taux, plus de deux millions de foyers ne peuvent plus rembourser leurs prêts. Les créances immobilières qui ne pourront pas être remboursées s'élèvent à 500 milliards de dollars.

En 2007, le marché américain de l'immobilier s'effondre et la banque Lehman Brothers est en faillite.

Comme nombre de ces "créances pourries" ont été vendues à l'étranger, la crise devient mondiale.

Il s'agit de la plus grosse crise économique depuis celle de 1929.

C. Vers une redéfinition des règles économiques.

Ces crises sont le résultat de la dérégulation et montrent la nécessité d’une gouvernance économique mondiale.

X Le G20 essaie, depuis 2008, de réformer le système financier international, mais les résultats sont modestes.

1. Quels engagements prend le G20 dans le domaine financier face à la crise en 2008 ?

Volonté de réforme en régulant, contrôlant davantage les flux financiers pour éviter de nouvelles crises, en renforçant les « normes internationales » (par ex en luttant contre les paradis fiscaux).

2. Quelles institutions internationales doivent être réformées ? ce projet a-t-il été réalisé ?

Projet de réformer les institutions de BW, notamment le FMI pour que soient mieux pris en compte les intérêts des pays émergents et en développement.

Réforme du FMI décidée en 2010 pour donner plus de pouvoir aux pays du Sud. Mais, réforme toujours pas ratifiée ni entrée en application

3. Les limites :

Le G20, s’il n’a pas le statut d’institution internationale, montre cependant la volonté des Etats d’assumer une véritable gouvernance mondiale, mais à nouveau, il s’agit des Etats les plus riches (diplomatie de « club de riches ») : il représente donc imparfaitement les acteurs de l’économie mondiale. De plus, il ne peut faire que des recommandations.

De plus, des Etats comme les EU ou la Chine pèsent davantage sur les décisions que les Etats de rang inférieur.

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Pour un développement durable :

X Par ailleurs, de nouveaux enjeux globaux se sont imposés, notamment l’enjeu environnemental depuis le sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Le défi du développement durable a obligé la communauté internationale à se mettre autour d’une table pour prendre des décisions et imposer de nouvelles normes environnementales. Le protocole de Kyoto (1997) visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, en a été une étape importante, rejetée par les EU cependant. La COP21 réunie en 2015 en France montre cependant une nouvelle volonté de relancer cette coopération internationale.

X Par ailleurs, la communauté internationale, notamment sous l’impulsion de l’ONU, se fixe aussi d’ambitieux objectifs pour réduire la pauvreté dans le monde, l’inégal accès aux soins, à l’éducation, à l’eau…C’est dans cette optique qu’ont été mis en 2000 en place 8 objectifs du millénaire à atteindre d’ici 2015. Le bilan est cependant mitigé mais montre une volonté de coopération mondiale.

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