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II. Nouvelle gouvernance et instabilité économique : 1971-1991.

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II. Nouvelle gouvernance et instabilité économique : 1971-1991.

Comment la coopération entre les Etats se réorganise-t-elle à partir de 1971 ?

A. Une économie plus instable : Docs 1-2

- Contexte :

- Autre élément important dans le contexte économique et non présent dans les documents :

La fin du système de Bretton Woods

X Dès la fin des années 1960, les États-Unis connaissent des difficultés économiques et leur balance des paiements est de plus en plus déficitaire :

- La guerre froide, et en particulier la guerre du Viêt Nam, augmente les dépenses américaines.

- Les Firmes transnationales américaines (FTN) multiplient leurs investissements à l'étranger (IDE) et accentuent le déficit de la balance des paiements.

- Les États partenaires des États-Unis ont de moins en moins confiance dans le dollar et ils échangent les dollars dont ils disposent contre de l'or. (voir fin du I)

X Afin d'éviter une diminution trop forte du stock d'or, Richard Nixon annonce en 1971 la fin de la convertibilité du dollar en or (sans consulter le FMI), c'est-à-dire la fin de la gouvernance mondiale décidée à Bretton Woods.

La valeur des monnaies est désormais déterminée par le marché et évolue en fonction de l'offre et de la demande. Les accords de Kingston en 1976 entérinent la mise en place de taux de change flottants.

Les États-Unis profitent de ce système. Suite à la suppression de la convertibilité du dollar en or, ils dévaluent leur monnaie et lui font perdre de sa valeur. Le dollar étant moins cher, ils peuvent s'endetter à moindre coût.

 Retour à la fluctuation des monnaies, ce qui entraîne une insécurité monétaire.

 Les conséquences des chocs pétroliers

X Les tensions au Proche-Orient ont pour conséquence deux chocs pétroliers :

- En 1973, suite à la guerre du Kippour, les pays de l'OPEP décident d'augmenter le prix du pétrole pour les pays qui soutiennent Israël, ce qui provoque le premier choc pétrolier.

- En 1979, suite à la révolution en Iran, les prix du pétrole connaissent une nouvelle flambée.

X Cette hausse des cours du pétrole entraîne une crise mondiale :

- Cette crise touche dans un premier temps les pays industrialisés. En effet, un des fondements de la croissance économique des Trente Glorieuses était la possibilité de disposer d'un approvisionnement en énergie peu cher. Avec la hausse des cours du

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pétrole, les coûts de production augmentent et les pays industrialisés deviennent moins compétitifs.

- Pour les pays anciennement industrialisés, cette crise est accentuée par le recours de plus en plus fréquent des entreprises aux délocalisations, afin d'aller produire dans des pays dans lesquels la main-d'œuvre est peu chère, notamment dans les nouveaux pays industrialisés asiatiques (NPIA), ou "Dragons", c'est-à-dire la Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong Kong.

- En conséquence, les pays industrialisés rentrent dans une période nommée les "Vingt piteuses" qui sont marquées par une forte inflation et l'apparition d'un chômage massif.

- Les pays en développement sont eux aussi touchés par la crise :

• Ils subissent la baisse de la demande et l'effondrement des cours des matières premières.

• Beaucoup de ces pays, pour minimiser les effets de la crise, ont recours à des prêts auprès d'organismes privés.

• Certains s'endettent massivement, surtout en Amérique latine.

En 1982, le Mexique annonce qu'il n'est pas en mesure de rembourser sa dette et 14 pays en développement se déclarent eux aussi en cessation de paiement.

• Cet événement marque le début de la question de l'endettement des pays du Sud.

- Face à ce contexte instable, quelles réformes adoptent certains pays ?

Les débuts de la libéralisation de l'économie.

X Pour répondre à la crise économique, certains États, dont les précurseurs sont les États-Unis sous la présidence de Ronald Reagan (1980-88) et la Grande-Bretagne dirigée par Margaret Thatcher (1979- 1990), décident d'appliquer les idées néolibérales de l'école de Chicago. Cette doctrine néolibérale dénonce le rôle de l’Etat Providence et prône l’autorégulation des marchés.

- Les dépenses publiques sont réduites. Les prestations sociales diminuent drastiquement : désengagement des Etats de l’éco.

- Les entreprises publiques sont privatisées.

- Les impôts diminuent pour les catégories les plus aisées.

- Les marchés financiers sont dérégulés : Les mouvements de capitaux ont une totale liberté et l’économie échappe au contrôle des gouvernements. C’est la dérégulation* (ou déréglementation) = suppression ou simplification des contrôles sur les acteurs financiers (Bourse, banques, assurances…) et les autres entreprises. L’objectif est d’encourager la concurrence et l’innovation.

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X Cette libéralisation des économies touche aussi les pays en développement, notamment ceux qui font appel aux institutions financières pour régler le problème de la dette :

- Les pays en développement endettés cherchent à obtenir des rééchelonnements de la dette et des aides pour leur développement.

- Le FMI et la Banque mondiale conditionnent ces aides à la mise en place de Plans d'ajustements structurels (PAS) qui imposent des mesures drastiques de libéralisation de l'économie et de baisse des dépenses publiques.

Politique d’ajustement structurel* (PAS) = Politique visant, pour un pays bénéficiant de l’aide du FMI, à réduire le rôle de l’Etat et à s’ouvrir à la concurrence internationale.

Cette aide est conditionnée à : la libéralisation de l’économie, des prix ; l’ouverture des frontières ; la privatisation de secteurs alors contrôlés par l’Etat ; de plus, les recettes tirées de l’exportation de produits utilisées pour rembourser le prêt au FMI

X Cette libéralisation de l'économie provoque un recul de l'intervention des États dans l'économie : - Les acteurs privés jouent un rôle de plus en plus important (FTN, agences de notations, etc.) - Les banques centrales s'émancipent de la tutelle des États.

- La mondialisation en plein essor, qui se caractérise par une augmentation des flux matériels et immatériels, contribue à limiter le contrôle des États sur l'économie.

B. Les mutations et les critiques de la gouvernance économique mondiale.

Docs 3-3 bis-4-5

- Nouveaux acteurs de la gouvernance économique mondiale : qui ? quand ? but(s) ?

Un nouvel acteur : la naissance du G7.

X La fin du système de Bretton Woods et les difficultés causées par la crise économique (que le FMI et la Banque mondiale n’arrivent pas à régler) conduisent les États les plus riches à mettre en place le G6, qui devient rapidement le G7 :

- À l'initiative de la France, la première réunion du G6 se tient à Rambouillet en 1975.

- Le G6 est une réunion régulière des chefs d'État et de gouvernement des États les plus riches (États-Unis, Japon, France, Italie, Grande-Bretagne, RFA).

- Le Canada rejoint ce groupe en 1976 qui devient le G7.

- L'objectif du G7 est de permettre une coopération entre les économies les plus riches afin de coordonner les politiques économiques et monétaires.

- Le G7 s'occupe aussi des questions relatives à l'énergie, à l'emploi, à l'aide au développement, etc.

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- Limites et critiques à l’égard de cette nouvelle gouvernance ?

Limites et critiques de la gouvernance :

X Le G7 est victime de nombreuses critiques qui lui reprochent d'être un "club de riches" qui prend des décisions dans son seul intérêt au détriment des pays en développement.

Réclamation par les pays en développement d’un nouvel ordre économique international (NOEI) plus équitable, lors de la Conférence d’Alger en 1973. Repris par Boumediene à l’ONU en 1974.

X La libéralisation qui touche l'économie mondiale depuis la fin des années 1970 est souvent remise en cause :

- La précarité des populations les plus fragiles a augmenté dans les pays riches.

- Dans les pays en développement, la baisse des dépenses de santé et d'éducation a des conséquences sur le bien-être des populations et menace l'avenir de ces pays qui voient leur endettement monter, alors que l’aide au développement baisse.

Crises, contestations en Amérique latine dans les années 1980, et en Afrique.

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