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L'Educateur n°1 - année 1948-1949

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

de l'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne ABONNEMENTS

Cotisation abonnement à L'Educateur : France .•

Etranger.

La Gerbe, mensuelle ..

Enfantines, mensuel ..

B.E.N.P., mensuel., , .

B.T., bimensuel, dix numéros ..

350 fr.

400 fr.

IOO fr.

90 fr.

150 fr.

180 fr.

C/C Coopérative Enseignem~ Laïc. Cann"s (A.-M.), 115.03 Marseille

Séance de dessin au Stage National

® l'Ecole Moderne, à Cannes

. 1 .. OCTOBRE 1948 CANNES (A.-M.)

DANS CE NUl\'IÉRO :

Ç. FREINET : Une organisation pédagogique complexe à l'iinage de la vie.

E. FREINET : La part du l\'laître.

Questions et Réponses.

Vie de l'Institut.

Correspondances Interscolaires.

PARTIE SCOLAIRE:

C. FREINET: Plan général de travail.

VEILLON : La fabrication du cidre.

Comment je travaille dans ma classe, par VEILLON, LALLEMAND, MUSSOT, BERTRAND et TRANCHANT.

Réalisations techniques: LOISEAU et BONVOISIN.

Revues et Livres. - Connaissance de l'enfant.

L'ECOLE FREINET

fonctionne dés01·mais avec trois éducateur1 officiellement détachés.

Envoyer les inscriptions sans retard. Nous serons heureux notamment de recevoir des enfants des deux sexes de 12 à 14 ans.

Conditions sur demande.

ÉDITIONS MODERNE

DE L'ÉCOL-=:

FRANÇAISE

(2)

L'EDUCATEUR

SOYEZ COOPERATEURS D'ELITE

Le domaine et l'avenir de la Coopé- ra.tion sont immenses. Il suffit de trou- ver les coopérateurs, c'est-à-dire les personnes

consciet~tes.

qui savent unir leurs min' imes versements et leur pou- voir de consommation.

A la fondation de la C.E.L., nous versions obligatoirement 100 fr. d'ac- tions. En 1927 ! En ce temps-là, une B.T. valait 1 fr. Elle en vaut mainte·

nant 25. C'est-à-dire que l'action de 100 fr, de 1927 correspond à 2.500 fr.

lie nos jours.

Nous demandons à tous nos adhé·

rents de nous faire un dépôt perma- nent de 2.000 fr., qui sera rèmboursé quand l'A. G. le décidera, mais en ar- gent revalorisé·

Et le versement de Coopérateur d'élite donne droit à une remise de 10 % sur tous les achats coopératifs.

V · ous a;vez donc un avantage certain

· à faire votre devoir de coopératr.ur en nous versant vos 2.000 fr.

* * *

Grâce aux versements reçus depuis Pâques, nous avons pu faire face à tous nos engagements et préparer un approvisionnement qui nous permet aujourd'hui de faire toutes nos livrai.

sons,

Quand les autres membres de la C.E.L. auront fait à leur tour leur devoir, alors la· C.E.L. sera une grande entreprise qui réalisera tous les projets généreux que nous formons. Et pour le seul avantage de l'Ecole et de ses maïtres.

** *

Le Groupe d'Ed. Nouvelle de Dijon a versé 4 parts de Coopérateur d'élite.

'' Ces 8.000 fr., nous écriit Coqblin, sont le bénéf, ice d'une fête organisée par le Groupe en faveur de la C.E.L·

La fête a été montée en 8 jours. Mais de très nombreux dévouements en ont fait le succès. »

La parole, maintenant, est à d'au- tres départements.

ATTENTION!

En ce début d'année :

10 Nous adresserons le premier N° de toutes nos publications à tous ceux qui étaient abonnés l'an dernier à l'une au moins de nos publications.

Le N° 2 ne sera adressé qu'aux abon- nés de l'an dernier. A ce moment-là nous ferons recouvrer les abonnements non perçus. En somme, nous considérons que les camarades qui étaient abonnés l'an dernier, à une publication, désirent être encore abonnés s'ils ne retournent pas la publication.

20 Nous adressonsL'Educateur No 1 à tous nos clients ayant chez nous une fiche comptable.

Ne renvoyez pas ce N°, même si vous ne désirez pas vous abonner. Nous ne voulons forcer la main à personne. Nous ne ferons pas d'autre envoi.

DOCUMENTAT.ION ET PROPAGANDE

Nous avons en stock, à Cannes, quantité d'Educateurs des années précédentes, des Ge1·1Jes.· Nom; pouvons disposer également de quelques B.T., B.E.N.P. et Eiûantines. Nous les offrons volontiers pour la propagande, mais nous ne pouvons pas supporter, en sus, les frais de port.

Vous pouvez donc, si vous vous engagez à payer le port, plus 10 fr. de manutention, nous demander les documents propagande.

Contre 20 fr. de port et 10 fr. pour manu- tent\on, nous pouvons envoyer, par exemple:

5 Educateurs, 2 Gerbes, 1 B.E.N.P., 1 B.T., 1 E~fantine, 10 spécimens fiche, 2 journaux scolaires.

Colis plus copieux sur demande. '

AVIS IMPORTANT

N'oubliez jamais d'indiquer le N ode votre fiche comptable.

Inutile de mentionner le n° de votre reçu de coopératew· d'élite. La mention Coopéra- teur d'Elite est inscrite sw· votre fiche c.

et les remises sont automatiques.

TRÉSORERIE DE LA C.E.L . . .

Prière de noter que l'adt·esse de notre trésorier Rigobert, autrefois aux Molières, S. et-0., est maintenant :

M. RIGOBERT,

Directew· de !'Ecole Ferdinand Buisson, VÉLIZY VILLACOUBLAY (S.-et-@.

(3)

,

11111111 11111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111

. .

: : .

Le travail qui illumine

Eh oui! Il existe certes des bêches et des charrues, et des outils mécaniques autreme~t pérfectionnés . qui vous remuent le sol et vous sèment les graines sans que vous ayez â vous mesurer avec l'aridité de la glèbe. Mais j'aime, moi, quand je prépare un semis, . tamiser la terre de mes mains et trier amoureusement les pierres,

comme l'on adoucit le lit douillet d'un bébé.

C'est ainsi; un même travail peut être. corvée ou libération.

Ce n'est pas une question de nouveauté mais d'illumination et de fécondité.

Vpus connaissez l'histoire des « pluches

>>

au régiment? Il y a un art - dont l'Ecole a fait une tradition - pour opérer le plus lentement possible, sans cependant s'arrêter de travailler. C'est du stakanovisme à l'envers. Et quand il s'agit de prendre le balai pour débarrasser les pluches, c'est pire encore : tous les hommes sont manchots. C'est parfois le caporal lui-même qui doit s'appuyer la corvée. Vivement la machine à éplucher les patates !

Le soldat part. en permission voir sa jeune femme. Faire la soupe, éplucher les pommes de terre, balayer même, tout cela devient un plaisir dont il réclame le privilège.

La corvée du matin est devenue une récompense /

Il en est de même à !'Ecole, où certains travaux usés par la tradition seront, •demain, recherchés à l'égal d'activités nouvelles que vous croyiez exclusives. N.e cherchez pas la nouveauté; la mécanique la plus perfectionnée lasse elle-même si elle ne sert pas ltis besoins profonds -de l'individu. Dans le lot toujom:s croissant des activités qu'on vous Qf fre, choisissez d'abord celles qùi illu- minent votre vie, celles qui donnent soif de croissance e{ de con- naissances, celles qui font briller le soleil. Editez ùn journal pour pratiquer la correspondance, recueillez.. et classez des documents, organisez l'expérience tâtonnée qui sera la première étape de la culture scientifique. Laissez les jeunes fleurs s'épanouir, même si les mouille parfois la rosée.

Tout le reste vous sera donné par surcroît.

..

(4)

2

L'EDUCATEUR

CLE D e• lêDAGC>GÏOV~ i ... • 1 Une organisation pédagogique complexe

à l'image de la vie

Les

camarades

qui ont l'occasion de nous

rencontrer, :'1. Cannes

ou

à

Vence, nous disent souvent : "Les Instituteurs ne connaissent pas sul'f.isamrnent la C.E.L.,

son organisa'tion, son

fonctionnement,

ses

possibilités

...

Il

faudrait

..

. » ·

O'est

que la

C.E.L. n'est

pas une

entreprise ordinaire qui tient

entre les murs

d'un

local, dont l'i.nstallation, les

ateliers

et les machines

sont

la richesse, dont l'activité.

des

dirigeants inspire confiance et

sécurité.

I:.a

C.E.L., c'est

cela

déjà avec son

matQ.riel,

ses éditions, ses

périodiques, ses denx fondeus

es monotypes

qui

sortent trois" tonnes de caractères

au mois, avec

ses

trente-cinq

employés expédiant

un

courrier

pour lequel

il

faut. deux millions de

timbres

pa r

an, avec son

Ecole Freinet experimentale.

Quand

vons

aurnz fait.

le

tour de cette richesse,

vous

serez

peut-être satisfait., mais vous n'aurez

encore

qu'une idée

toute

relative de notre grande

entreprise coopérative

qui' se développe de plus

en

plus

puissamment :\

l'échelle nationale

et. internationale.

La

C.E.L.

possèd_

e à ce

jour une

équipe

pédagogique incomparable, qui n'a

certainement aucun équiva

lent

en

France, dont l'expérience

est

peut.-êt.rn unique dans le monde :

Une trentaine

de Commissions sont constituées au sein de l'Ins-

titut coopératif

de _I'Ecole

Moderne, 11omn~i.ssions e.ssentiellement. ac!.i".es,

publiant.

chacune un bulletm mensuel ronéographie, et

qui

groupent

un m1lher de

colla-

horateurs

« a-et.ifs ».

La

C.E.L. et

l'Institut ont leurs filiales départementales, organisées en

géné-

ral sous la forme Groupe départemental de !'Ecole Moderne. Les filiales ont,

elles aussi,

leurs

commissiàns

de travail en r1üations avec l'Institut.

.

.

La C:E.L.

a

ses services d'échanges interscolaires qui mettent en relations des milliers d'écoles. Notre mouvement

constitue à ce

jour la plus grande entre- prise de presse de notre pays. S'il fallait donner la liste des journaux scolaires

aujourd'hui

imprimés en France, plusieurs pages de cette revue n'y suffiraient pas. Nous recevons

tous

les mois

environ

deux mille journaux scolaires repré-

senta~t ·un tirage

mensuel de

200.000 exemplaires, soit

4 millions de pages

par mbis.

.

L'Tnstitut

a,

de plus, des équipes de travail, des

commissions

de

contrôle

Cj'Ui, à_

même

la' vie des

classes;

passent

à

l'épreuve du feu toutes nos

·réalisations ; il q ses techniciens,

ses spécialistes dans tout.es les hranches

et

d:t11s tout.es les régions du

territoire ..

· La C:.E.L. n'a pas de propagandistes attitrés

ni de

commis-voya~euTs.

Ses

j:n'opag.andistes

bénévoles et ses

commis-voyageurs, ce sont. ses adhé1ents

qui,

clans

t.ous les milieux, dans toutes les

organisations

laïques,

à

toutes les réwüom;,

savent.

parler

éloquemment

de la

C.E.L.

qui

est

leur

œuvre. .

..

L'Institut n'a qu'une Ecole

expérimentale

officielle, qui

est

l'Ecole Freinet, mais, dans

tous

les départements, les plus dynamiques parmi nos

adhérents,

ont

vu' leur école transformée en école témoin,

recevant les

élèves-maîtres. et

les édu-

f)-at.eurs. C'est tout 11otre

Groupe qui

constitue

un vaste réseau d'Ecoles

expérimen- tales. où se

forge,

avec

la

colliaboration

bienvèillante

et active

des Inspecteurs

el. des

Directeurs d'E. N.

1

la pédagogie moderne française.

-

. : ·Quel appaJ·eil centrahsateur anime ainsi

ce grand corps multiple et complexe?

Une équipe

réduite coordonne les initiatives, noue

et

ordonne les relations, met

en

valeur les réalisations. Mais l'organisation

est

partout

à

travers la France,

à

tous les

échelons, et ce sont

nos

adhérents

qui la font

· et.

qui l'animent.

C'est ,I?arce

que J

,a

C.E.L.

et

l'Institut ont aussi

à

leur

service ·1a masse crois- sante

dé leurs ouvriers

enthousiastes

qu'ils peuvent

.affronter

sans présomption

,

,-; :.~

(5)

tous les problèmes qui se

posent depuis toujours

aux éducateurs e~

que l'initiative

:'

individuelle, même

générale, est

impuissante

à

résoudre. Rien de

ce qui est éducatif

ne nous

est étranger.

Toute question peut

être posée si

elle trouve

au

sein de notre mouvement une

équips

qui s'attache

à

la résoudre

.

•• •

Pour la première fois peut-être

aussi

dans la pédagogie française, une

grande

entreprise se développn

en

dehors d-() to tes questions mei-cantiles ou d'intérêt personnel. On ne dira jamais

assez

tout le mal que les droits d'auteurs

et

les bénéfices d'éditeurs ont causé

à

notre Ecole, ni les pratiques déplorables qu'ils ont justifiées. Non pas CIUe nous les jugions

néglig·eables.

Nous nous

appliciuons

à les défendre parce qu'il est normal que chacun jouisse du fruit de son tmvail.

Nous disons seulement que

ce

ne sont pas eux qui doivent orienter

et

déter- miner notre pédagogie.

Ili•

doivent la servir.

Et quand,

aujourd'hui

encore, nous

voyons

des

éducateurs

de

talent

nou11 refuser leur

concours, ou

nous quitter pour offrir leurs

services. à telle

revue

ou à telle

firme, nous

savons ce

que

cela

signifie : queue·s CIUe soient leurs protes-

·

talions,

ils 011t

choisi. ·

Notre

Institut défend

et

défendra les droits

et

les intérêts

d~ ses collaborac

leurs, mais

ceux-ci savent

d'avance que lorsque le progrès pédagogique

est en

jeu, nous savons faire les

sacrifices

d'amour-propre

et

d'argent qui

s'imposent.

Nous sommes des pédagogues

et

non ues ·marchands de pédagogie

.

.

Les 111archands de pédagogie sont d'ailleurs là

CIUJ

nous

guettent.

Tant que nous n'en

étions CIU'à

l'ère des

tâtonnements et

des

sacrifices,

nous ne

craignibns

pas leur intrusion. Ils voudraient bien

aujourd'hui

se

jeü~r sur

la· proie que nous leur avons préparée

et

exploiter

à

leur profit l'œuvre que nous

avon.s créée collectivement.

Il dépend de nous,

et

de notre effort pédagogique perrnanent, de

conserver

le monopole de fait que notre mouvement a su

conquérir

pour tout

ce

qui

touche à

nos techniques.

Nus ne faisons et ne ferons

aucune

propagande.

Nous

ne distribuerons plu11 de tracts. Nous ne ferons insérer aucune annonce dans les journaux. Nous

travail-

lons, nous réalisons. Et quand nous avons mis

au

point un outil précieux pour les éducateurs, lorsCiue nous avons

apporté aux graves

prblèmes de notre Ecole des

solutious

pratiques qui, par delà le verbi,

age

pédagogique, i11fluenceu t

dil'ec~

tement et

profondément le

comportement

des

éducateurs, cela

se

sait. Et

l'on

vient

à

nous. · · , ..

C'est pourquoi nous disons

à

nos

adhérents

: organisons-nous départemen-.

talement et nationalement. pour travailler

mieux encore, dans nos classes d· 'abord;

au sein

de nos

groupes ensuite. Oontinuons à

mettre

en commun

nos recherches,

nos

réussites et nos découvertes. Défendons

aussi

notre œuvre contre

ceux .qui.

auraient intérêt

à

la déforrner pour se l'asservir.

. ·

Nous verrons alors concorder

au

sein de notre mouvement nos intérêts per-

sonnels

bien coi;npris

-

et que nous ne négligeons pas

-

avec les intéfêts de

fa,,"':

communauté

et les intérêts de !'Ecole. Et notre mouvement qui,

incontestable-. ;

ment, a déjà marqué si profondément !'Ecole

publique

française,

se

développera

...

pJ.us puissant encore que par le passé, pour la libération de l'enfq,nQe et pour

,;:

lâ libération aussi des éducateurs.

· · · · 1 , .

En

ce

début d'année, nous ne sollicitons ni

adhésion,

ni

a.bonnerpent.

Maili: · • nous fais©ns appel aux éducateurs -

et Hs sont légion -

qui se passionnent à leur

:~

métier. Nous leur disons : Regardez-nous

travailler,

voyez le fruit de nos efforts: .·

Et joignez-vous

à

nous. La part la plus précieuse de notre commune richesse

,

ne

,:

s'achète ni par une souscription ni par une cotisation. Elle se donne à

.qui.oae. "

joint à nous en honnête travailleur prêt

à

prendre,. dans l'enthousiaste chantier , , coopératif, sa part de souc·is et

aussi

sa part d'amitié

et

de fraternité.

. ..

Notre œuvre parle et témoigne

aujourd'hui

pour nous. Elle

.

grandira encore et s'affermira au cours de l'année qui commence. Et vou2 ell' serez _les meilleurn ouvriers.

C. FREINET.

NOTE IMPORTANTE

Pour ne pas léser les instituteurs qui, à caus-e âes vacances, n'ont pas été . touchés pa1: notre

21,

naus repBrtons au

15

octobre l .a date u-delà de laqueile le tarif d'abonnem,ent de nos revues sera augmenté.

~

·

Le

tafif imprihi.8 au dos dBs fiches entrera en vigueur Le t•r octobre 1948.

(6)

4

L'EDUCATEUR

Quelle est la part du maître ?

Quelle est la part de l'enfant 7

Tout naturellement, nous

continuons cette

rubrique qui

a eu,

au

cours de_ l'an-

née sa part de succès tant

parmi

nos

adl{érents

que dans les milieux péda- gogiques de tendances diverses qui

gra-

vitent autour des méthodes nouvelles d'Education.

Nous avons

encore

dans

nos cartons

quantité de lettres (auxquelles

il

sera répondu)

et

qui

témoignent

de l'actua- lité d'une

question

qui

engage si totale-

ment le )\llaître

et

qui détermine une orientation presque inédite de

son

rôle.

Il apparait de plus

en plus, en effet, au

fur

et à

mesure que s'amplifient les

acti-

vités

enfantines,

que la

collaboration

in- time du Maître

et

de l'élève centre toute notre

pédagogie

et

en détermine

les ca- I'actères propres.

La Pédag·ogie,

ce

n'est pas,

à

vrai dire, la manière

efficace

d'inculquer des

con-

naissances

à

l'enfant

par

des procédés plm; ou moins ingénieux

.

La

véritable

·

pédagogie est plus

exigeante : au-delà du

pr- ocedé

et

de la technique,

elle

est le lieu de rencontre de deux personnalités, le point de

conta,ct de deux âmes passion-

nées l'une

et rautre de véritable connais-

sance et sous l'angle de J'Art. plus spécia- lement, c'est de la qualité de

ce contact

que dépend la valeur de J'œuvre

réalisée.

Trop souvent,

en pédagogie nouvelle, le

maître minimise

son

rôle. Respectueux, on pourrait même dire parfois,

trop

res- pectueux "de la liberté de l'enfant,

il

de- vient le Maître-serviteur qtù laisse

carte

blanche au bon vouloir enf,

anlin.

Dans

ce

comportement de

camarade-servant,

il

!!'efface au point de s'abstenir de toute correction de la pensée de, l'enfant

et ce

respect abusif risque d'aboutir quelque- fois

à

une licence de médiocrité

et d'indi-

gence. Car l'enfant

est en formation ; à

côté d'élans, de saillies pleines de pro- messes, il a des manques,

il commet

des erreurs

et

sa marche

est

titubante

et

hasardeuse. Il est lion qu'on lui

tende

la perche pour franchir, d'un bond, des obs- tacles sur lesquels U aurait piétiné· sans notre secours. Dans le domaine de la formation de la personnalité enfantîrie, le Maître a sa part de responsabilité. Le tout est de déterminer les

camctères

de cette responsabilité subtile, discrète mais loyale.

·

- C'est

parler là

comme

un livre, dira J1otre ami pou$"et, un des plus anciens

parmi nos adhérents; mais voilà,il

y a

de mauvais livres.

Pour ma

part, je me méfie des livres.

A mon âge, on peut bien se

permettre

ça .

.. Je

me

méfie des livres qui parlent trop bien,

comme je me méfie

des

textes d'enfants

trop littéraires

ou

de la peinture

Cj"Ui touche au chef-d'œu-

vre. Je leur préfère la

maladresse enfan-

tine

et

la naïv

eté qui sont.

le

charme de

nos

enfants. Ne courons pas

le risque de perdre la fraî

cheur, 1a gaucherie,

notre

vraie

richesse,au

profit d'un académisme

plus

ou n(oins

po:œpier,

tare

profession- nelle de l'instituteur

!

Sage avertissement et qui nous est

com-

bien précieux

venant cl

'un

vieux lVIaîlre

passionné

de son

métier

et qui, 'avant

de

se

retirer dans le farniente

de

la re- traite, se

replong·e scrupuleusement au cœur

du drame

qui

situe le Maître

à sa

vraie place. Et avant de refermer la porte sur la classe bruy,

ante

pour s'éloig·oer vers le repos, pbuget

nous crie ses

in- quiétuçles

:

-

Attention,

. Elise, attention !

Es-tu bien

sûre

de la

qualité du Maître ?

Alors, je suis devenue perplexe

et

plus profondément

que

je

ne

l'avais

fait en- core,

j'ai. sondé

cette année

d'expérience

où .ensemble nous avons cherché à

mieux

comprendre

l'enfant pour le

mieu,-x ser-

vir. J'ai relu les

nombreuses

lettres qui

restaient

dans

mes

dossiers

et

j'ai peut-

être

mieux

corn pris· encore

les

angoisses des

plus scrupuliux parmi

1tous.

Ne pas

ternir l'âme de !"enfant ! Oui,

sur le plan moral, nos maîtres sont de qualité

!

Mais

au-delà

de nos

consciences, au-

delà de la

générosité

de nos

cœurs,

il faut le reconnaître; nous

avons

de

ter-

ribles limitations. Bon

gré,

mal

gré, il

nous

faut toucher clu

doigt la

faiblesse

réelle

de notre enseignement, contenue toute entière

dans ce vocable péjoratif que,

du milieu au sommet de l'Université, on

nous jette

à

!a

face

:

-

Vous n'êtes

que des

primaires

!

Reconnaissons-le, nous n'avons, au sor-

tir

de l'E. N., qu'un bien mince bagage

intellectuel,

qui va, hélas

!

souvent s'ap-

pauvrissant d'année

en année

et qui

nous enferme

dans notre

orthodoxie

pri-

maire. D'autres

s'enferment,. il est

vrai,

dans une orthodoxie du Secondaire ou

du

Sup~rieur à, doub~e

verrou, mais

· les

nécessités de leur

charge

les

_

obligent

à

une tenue

jour régulière de

leur

sa-

(7)

1 .

voir et. le milieu dans lequel ils vivent les plonge dans des débats intellectuels qui nous sont très souvent étrangers. Il s'en suit qu'ils ont toute habileté à ex- primer les grands courants d'idées qui constituent la cuit.ure et toute facilité pour satisfaire ce besoin d.e connaître qui est dans toute âme humaine.

Ce n'est pas forcément qu'avoir de l'é;rudition soit une condition de richesse

·intérieure. On peut être un érudit et être

un parfait cuistre, mais en retour, la.

Culture n'a jamais desservi une belle intelligence. Au contraire, elle aide à vivre puissamment la réalité avec plus de subtilité. et d'ampleur.

C'est cela que nous ne savons pas faire.

Dans l'instant de vie le plus ardent, nous

!'estons pauvres et démunis da,ns l'ex- pression de nos émotions, limités à notre expérience personnelle, fermés à la ten- tante expérience que les êtres d'élite ont au cours des siècles inscrits dans les livres et sui; les 1 ailes des Musées Notre émotion est sans écho et nous rend ma- ladroits en face de l'émotion des autres et nous ne savons pas vivre, en profon-.

deur, l'instant

µe

vie.

C'est pourtant cela qu'il faut apprendre à nos enfants pour les amener de bonne.

~eure à être exigeants avec la réalité et les rendre conscients de leur potentialité effective, de leurs vraies richesses. C'est l'enfant qui nous fera franchir les limi- tes de notre orthodoxie primaire et si vous le voulez bien, c'est sous cet angle _nouveau que nous .aborderons, cette an- née, notre rubrique, décidés d'avance à prendre sans hésitation, ia part d·u Maî-

tre,

que nous nous efforcerons de rendre de qualité.

(à suivre-.) . E. FREINET.

VERS L'EDITION DE VIGNETTES Nos lecteurs trouveront dans ce numéro un premier essai. Quelques-unes des ficjés encar-

. tées comportent une place vide po'ur collage de

vignette illustration. Comme ces vignettes doi- vent faire l'objet d'un tirage spécial sur papier couché, nous les l·ivrons séparément, en encar- tage, en vous laissant le soin de faire le collage,

Nous essaierons P!lr la suite . de publier dea vignettes en couleurs. Ces vignettes pourront aussi être vendues séparément. Pour préparer cette édition, nous serons heureux de ·recevoir dès maintenant toµtes les photos documentaires qu'on voudra bien nous com~uniquer~

Nous enverrons un numéro d'·Enfantines par photo reçue. Nous indiquerons d'ailleurs, doré- navant, rioe besoins.

De LENTAIGNE (Hérault) :

Les stencils C.E.L. 13,5 x'21, judicieuse.ment employés avec /'aide d'un cache, arrivent à cou- vrir une surfa.ce pratiquement suffisante pour une feuille 21 X 27.

- Un incident survenu au tirage chez ce cama- rade, nous incite à vous faire les recomman- dations suivantes :

Les stencils-main_ machine doivent être tenus à l'abri de la lumière et de la sécheresse. Si- non ils risquent de se détériorer si vous les gar- dez plusieurs mois. En général, sauf pour les cas où le tirage sur 21 ·x 27 est nécessaire en permanence (Mairie ou C.C.), noµs recoµunan- dons le 13,5x21 qui est bien plus économique.

Soignez toujours très attentivement la perfora- tion du stencil ou de la baudruche. Il faut qu'on entende.le poinçon crisser sur la lime. ·

L'emploi de ·la lime bronze est très écono- mique.

De X ... :

* * *

A propos des " Echanges ».

li serait à souhaiter que tous les collègues qui y participent s'engagent à être « loyaux ».

]'ai échangé un « Nardigraphe » à /'état de neuf contre un Limographe 21 X 27.

]'ai reçu celui-ci en fort mauvais éi4t, tout maculé d'encre, la toile de soie trouée et il ne pourra servir avant d'être réparé I

Dans cet échange, j'ai tout simplement été lésé pour ne p-. dire plus;

Entre adhérents de la C.E.L., ce n'est pas très chic.

Totalement de cet avis. Nous pensons qu'il suffira de signaler le fait pour qu'une façon de procéder aussi regrettable ne se reproduise plu~.

* * *

De L. PILLARD, à Trémavis (Hte-Saône) Le travail de composition est · extrêmement long. L'équipe qui imprime un texte (de 8 à 15 lignes) y passe sa journée et cela dedlent forcément fastidieux pour /es gos;es et en·

nuyeux pour moi. li faut dire dès l'abord qu'il n'y a jamais eu chez nous d'enthousiasme pour l'imprimerie. ]'ai peur que mes élèves n'y aient

~ qu'une occasion d'échapper au travail se<>"

Imre. .

De telles observations sont excessivement ra- res et tous nos adhérents notent tout de suhe un total enthousiasme. Il y a s\lrement là quel- que chose qui ne fonctionne pas.

Le manquo d'en.thou,.asme vient toujours, inévitablement, du défaut de motivation. Noue l'avons noté bk n des kis : si le matérid d'im-

(8)

6

L'EDUCATEUR-

primer)e ne sert qu'-à imprimer .des textes sans autre destinée exaltante, il prendra l'allure d'un matériel scolaire dont on se dégoûtera bien vite comme on se dégoûte de. tout ce qui est «sco- laire >>.

Mais avec l'imprimeriê et les textes librè_s, imprimez un joumal que vous diffuserez dans le village, vous verrez naître et grandir l' enthou- siasme. Faites mieux : ayez immédiatement dos corre1ipondants. L'imprimerie et le journal jouent al'Ors leur vrai rôle : ils aident à !'épanouisse- ment de la vie enfantine. Et nul individu n'y est insensible.

Noue insistions encore sur ce fait à notre der- nier stage : la base de nos techniq~es, ce n'est ni l'imprimerie, ni. le texte libre, mais la cor- respondance entre !'Ecole eJ le milieu d'une part, !'Ecole et les autres écoles d'autre part.

Cette correspondance enthousiasme toujours

~es enfants.

Il

) suffit de la réaliser technique- ment. Et les moyens techniques sont justement le texte libre, l'imprimerie et le limographe. La bêche n'enthousiasme jamais parce qu'ell!' n'est

·que

.r

outil.

est le travail qu. elle permet qui peut et doit être emballant.

Pour ce qui concerne la longueur de la com-

·position, je conseille aux camarades, surtout aux débutants, de tenir compte do ceci : la longueur du texte doit être soigneusement proportionnel·le aux possibilités techniques des enfants. Il ne 'faut jamais partir du principe adulte : je veux un beau journal, copieux, avec des pages rem-

plies de tant de lignes ... mais exclusivement en -considération du travail des enfants. Et les· pos-

·sibilités techniques de ceux-ci sont essentielle- ment variables. Vous avez des enfants bien équilibrés qui vous composeront sans faute, en quelques minutes, deux et trois composteurs.

D'autres, au contraire, les anormaux qui arri- vent difficilement à coordonner leurs gestes, parviendront avec peine au bout d'une ligne.

Il faudrait régler de même sel'Dn le comporte- ment des enfants, la grosseur du caractère,

Alors, si vos enfants peinent à composer

14

li- gnes, vous n'en ferez que 10 ou même 8, et cola ira bien. Vous condenserez davantage, vous complèterez par des dessins et des tirages au limographe. Alors le travail à i·'imprimerie ne sera plus une charge.

A condition, toujours, que votre travail soit motivé. L'enfant qui peinera à composer une ligne d'un « devoir », voudra composer trois lignes d'un texte vivant.

Ce n'est pas pour rien que nous insistons telle- ment sur l'expression : faire briller le soleil.

* *

*

Du mêmt1 : « Dans une école à classe 1.mique l'organisation du travail est excessivement déli- cate. C'est pourquoi je serais heureux que la question soit mise à l'étude dès que possible. "

Complètement d'accord. Il y a vingt ans que nous nous préoccupons de la question. Mais elle est presque aussi difficile à résoudre que la

quadrature du ceTcle. Notre expérience-- au- jourd'hui menée à une grande échelle - nou,.

montre que le journal scolaire, la correspondance et l'imprimerie sont des outils précieux pour un travail vivant; que .Jes fichiers en général et le,.

fichiers auto-correctifs en.._partÏ'cuiier, simplifient énormément la tâche des maîtres; que les plans de travail apporteront peut-être, en définitive, la vraie solution à l'organisation du travail dans les écoles à classe unique. Il nous faut continuer l'étude attentive de la · technique de travail dans ces classes, sans négliger cependant qu'un grand pas a été fait et que noµs seuls appor- tons une solution.

Seulement cette solution suppose l'introduc- tion à !'Ecole d'out\ls indispensables. Il faut acheter ces outils. Et nombre d'écoles qui ne peuvent faire l~ dépense, voudra:ient tout de même une recette. C'est comme si vous vouliez vous rendre rapidement à la ville voisine et que vous ne disposiez d'aµcun moyen do transport.

Le problème est insoluble. Et ceux qui vous laissent croire qu'avec de la salive et de l'équi- librisme vous parviendrez au résultat, continuen~

tout !limplement à se moquer de vous.

Tout se tient. C'est pourquoi notre pédagogie est si obstinément matérialiste et sociale.

.. * ..

De GUILLOT (S. et L.) :

cc A propos des B.T., il faudrait inviter l~

camarades compétents à proposer des complé- ments aux brochures sorties si c'est nécessaire.

Par exemple « Les Anciennes mesures n don- nent des· indications propres à une région. Il serait bon que des camarades de toutes régions fournissent d'autres renseignements. »

est bien ainsi que nous concevons notre documentation. Nos B.T. sont une sorte de film central de la question examinée. Nous au- rons, presque toujours, à apporter des docu- ments locaux ou nationaux. Ne manquez pas de communiquer à nos services les fiches ainsi réalisées.

Nous rappelons à ce sujet que nous recher- chons pour no• éditions des B.T., des fiches et des photos sur tous les sujets. Tous nos adhé- rents doivent être nos collaborateurs. Vous n'a- vez aucune excuse pour vous Técuser et nul effort n'est négligeable. Nous indemnisons comme suit 3.000 fr. pour toute B.T. acceptée pour l'édition,

IOO fr. par fiche éditée.

Au -travai1 donc.

** *

De BOISSEL (Ardèche)

Le matelas de ma presse est sans doute mal réglé. (J'y ai pourtant P'!ssé une soirée),. Ce qui fait que, dans pne page, certaines lignes ou parties de lignes trouent le papier, alors que d'autres soni trop claÎres, et m<!me illisibles. Je ne suis pas assez bricoleur pour trouver le re- mède, Est.ce un acc'ide~t fréquer;it e_t pouvez- vous me conseiller il

(9)

•·

Ce n'est pas un accident. Nous livrons nos presses convenablement réglées, mais à rusage, le papier se tasse et le matelas n'est plus assez épais. Il faut le refaire. Nous avons donné des indications dans notre BENP n° 8. Si les com- posteurs appuient trop au haut de la presse, c'est que le matelas est trop épais. Dans le cas contraire, c'est qu'il n'est pas assez épais. Il faut faire varier l'épaisseur .du matelas jusqu'à ce que la pression soit la même au sommet et au bas du texte. On procède par tâtonnement.

.JI ne faut jamais ajouter des demi-feuilles ou des bouts de papier. C'est seulement l'épais- seur du matelas qu'on fait varier. Quand le ré- gl~e est fait, il se peut quo certaines zones soient pâles à cause d"une pression-insuffisante.

Vous collez alors sur l'aluminium du vokt, sous le matelas, des feuilles ordinaires d.,. papier dé- coupées selon la partie pâle, jusqu'à ce que vous ayez un résultat parfait.

Ne vous étonnez pas d'une telle mise au point. Les professionnels ne la négligent point lorsqu'ils veulent un tirage qui leur fasse hon- neur.

Ce nous sera une occasion pour dire un mot de notre presse automatique. Elle est maintenant parfaitement au point. Bien noter qu'il n'y a pas entre presse automatique et presse volet une différence d'impression {la presse volet serait à ce point de vue supérieure). mais une différence de vitesse et dè format. Avec la presse automa- tique, vous tirerez facilement à 200 ou 300 ex.

Cette presse se recommande donc pour'.les mais- sons d'enfants, les cours complémentaires, les centres d'apprentissage et les écoles techniques, les colonies de vacnces.

La presse est immédiatement livrabl~.

De Ch. R!cK (Bas-Rhin) :

« Comme chaque journal doit porter toujours des indications semblables (Rédaction et impri- merie .... Le gérant ... etc.); ne serait-il pas bon de faire ces lignes en linotype, c'est-à-dire la ligne en un seul tenant ? »

Oui, la chose est effectivement possible et recommandable. Nous pourrons livrer ces lignes

« linotypes» au prix de 30 fr. la ligne de 10 cm.

Il suffit de nous indiquer le texte et la gros- seur désirée (corps 7, 8, 9, IO et 14).

* * *

De B1LLEBAULT, à Gouloux (Nièvre) :

« f e ne suis pas aussi sûr que vous de la qualité de "nos" fech_niques parce que je croi~

que le succès de celles-ci est étroitement lié au tempérament du maître, el qu'elles exigent du maître d'autres qualités que la méthode tradi.

tionnelle. C'est .ans doute que, ne possédant pas ces qualités, je ne réussis pas toujours, en tqut, l'emploi, des techniques Freinet. "

n

na fait pas de doute que la méthode tra- ditionnelle n'exige pas du maître de grandes qualités ni la moindre originalité. Il ne faut cependant pas raisonner comme le fait Bil!ec

bault : « Je ne réussis pas, en tout, l' eµiploi des techniques Freinet •· Il faut savoir si, to_utes choses étant égales d'ailleurs : tempéra- ment et possibilités du maître, milieu ambiant et élèves, Billebault a conscience de faire du meil- leur travail pédagogique qu'avec les méthodes traditionnelles. Si oui, l'expérience vaut d'être continuée: Chemin. faisant, Billebault ira l'amé- liorant. Comment veux-tu, avec certainement un matériel insuffisant, avec une technique qui n'est pas encore· au point dans toµs ses détails, réussir « en tout » ~

Evitons ce travers de la critiquo ha_bitudle.

Qn a toléré jusqu'à présent des pratiques dont l'insuffisance est patente. Mais quand nous pré- sentons d'autrès solutions, on exige qu'eBes donnent d'emblée à 100

% .

sinon on les consi- dère comme insuffisantes et dangereuses. Si, àvec les outils nouveaux nous labourons avec riloins de peine et si le rn~dement est meil- leur, la nouve.ll'e technique est immédiatement recommandable, quelque imparfàite qu'ê.lle soit.

Avec ce raisonnement de bon sens, nous pouvons affirmer q\ie, partout où un minirùum de matériel peut être acquis, la partie est ainsi gagnée.

C. F.

NOS TARIFS

On trouvera dans ce numéro, au dos des fiches encartées (pratique tout à fait exception- nelle, en cours d'année, J.es fiches seront vier- ges au verso) notr_1: tarif et nos spécimen·s de

caractères. .

Nos prix sont cal!=ulés au plus juste. Tous nos adhérents peuvent avoir communication de ces calculs.

Mais çlans l'examen de nos prix-1 et dans leur comparaison éventuelle avec d'autres priit du commerce, tenez compte du fait qµ'i). s'agit là de prix fort, pour les Mairies, qui" paient un an après, et les clients occasionnels non coopérateurs c; sui: ces prix, un bon coopéra ..

teur a une remise de 20

%.

et qui compte. La presse automatique de 22.000 fr. se trouve ra- menée pour eux à 17.600

& ; -

Si, poµr certains articl~s. vqus obtene; des prix meilleurs, tâchez de nous en indiquer la source pour que nous puissions améliorer encore si possible les conditions de notre approvisionne- ment.

Mais ne comparez pas ce qui n'est pas com- parable et tenez compte de la qualité, car nous ne livrons que du 111atériel sérieux.

Nous faisons exception pour le papier. Cest un article de première nécessité que nous li- vrons en faisant une mauvaise affaire commer- ciale, pour rendre service.. Ce qµi veut dire que vous nous rendez service et vous aidez la

C.E.L. chaque fois que vous pouvez' vous appro-

visionner ailleurs dans de meilleures conditions fcompte tenu çles frais de port prohibitifs). Noua invitons même les filiales de régions vo_isines de·

(10)

8

L'EDUCATEUR papeteri~s ou d'imprimeries à organiser l'achat

en commun du papier nécessaire.

N~.tr~ nouveau tarif n'est modifié que· pom quelques rares articles, comme )es caractères d'imprimerie, Le prix du plomb a triplé depuis un an .. Nous conservons cependant def;J prix en rapport llvec les possibilités techniques que nous valent les fondeuses.

Reliures invisibles. - Elles sont commandées et ;.,ous les aurons pour la rentrée, p~ix fort : 32

fr . .

Nou11 pourrons livrer également cette an- née agrafeuses fonctionnant bien, agrafes et per- forateurs. Nous rappelons qu'·il faudrait dans chaque classe deux reliures invisib)es par élève:

dans l'une, on place au fur et à mesure de leur sorti" les, pages imprimées dans. la classe : dans l'autre, les pages de l'école correspondan- te. En fin d'année, on a deux livres qui seront les merneurs souvenirs du travail de l'année,

F.S.C. __:C'est un des outil.sîes p)us indis- pensables à 1' école. _Notre édition dort pratique- ment depuis deux ans, faµte µe carton. ·Nous avons la pres.qu~ certitude d'avoir du carton cette année, auquel cas nous entreprendrons aussitôt la réédition des fiches manquantes.

Nous livrerons alors nos fichie~s. Pour l'instant, seule la série Calcul général est complète.

L'ErJ.ucateur informera.

En attendant,

a :

fâut commencer ou poursui- vre· le fichier da~s toµtes les classes par collage de documents sur fiches 13,5x21 ou 21 x27.

•• •

Si vous voulez travailler intelligemment noa technique•, vou~ de~z lire : ·

selon La collection de Brochures d'Education

velle Populaire.

Nou- Les livres de Freinet :

L'Ecole. Moderne Française (4° éd.) L'Education du Travail ..•••....•

Conseila aux Parents .. •.••.••.. .'.

60 fr.

130 fr.

45 fr.

Vous 2tea inquiffla pPur votre santé ou la santé de voa enfanta, lisez :

E. FREINET : Rrincipes cl' alimentation

· rationnelle . . .. . .. • • • • 80 fr.

~ aanté de l'enfant.... 65 fr. Nous livrerona bientôt de l'encre en tubes ou en boîtes que noue aurons remplie nous-mêmes avec de l'encre fraîche.

Correspondant régulier

Jamais je n'aurais cru que la correspondance en,re enfants puisae déchaîner un tel entliou- eiasme. On ne eait qu'inventer pour plaire à sa correspondante. On cherche à avoir un texte imprimé dans le journal ou un liino. A l'arrivée du joumal de la classe-correspon-dante, on cher- che vite si sa .correspondante a écrit un texte

·ou gravé un lino•

Collectivement, nous avons surtout échangé des imprimés, cartes posta,les, fleurs et fouiHes- séèhées ...

Une perle en fin .d'année ... J'ai pour corres- pondante régulière, Mme Tonnelle, directrice' d'Ecole Annexe à Châlons. Sa petite fille, pl·â- trée pour six mois, est partie en Haute-Savoie.

Spontanément, mes élèves ont plaint leur pe-. tite' camarade et ont voulu lui adresser un colis. Oh 1 ce colis, ave.c queJ. amour il a éte composé, que de surprises pour la petite mala-, de 1 Des friandises bonbQLls, gâteaux, choco- lats, des livreti, des illustrés, mais surtout toute:

l!ne floraison de jolis dessins, chacune n' e"' ayant pas réussi de semblabl•es dans l'annfe.

Je n'ai pas eu d'écho de la réception du pa- quet. Je l'attends avec impatience. ·

Autre bonheur ... La petite fille plâtrée partait en Haute-Savoie. Sa petite correspondante (ma fille Nicolle) part en colonie de vacances -en Haute-Savoie. Mme TonneHe a réussi à faire se rencontrer les enfants au bord du Léman. Les.

deux enfants qui s'écrivaient des lettres char- mantès, q~i désiraient si vivement se connaî- tre {une entrevue à Châlons avait été manquée quelques jours avant) ont ,eu la joie de faire connaisance en un lieu charmant. Souvenir inou- bliable qui doit êmplir le cceur f.e la petite malade 1 - VASSELLE (S.-et-M.).

* * *

DELERUE (Pas-de-Calais)

La correspondance interscolaire. Nous faisons partie d'une équipe de 8 ; nous avons un correspondant journalier. Là aussi, c'est un véritable enchantement, Tous les avantages que. vous signalez je les ai constatés : l'horizon des enfants s'élargit, la .lettre est une récréation. Comme je le disàis ·à mon correspondant régu- lier : " C'est mervei/leu"JC de constater à quer-...

point des enfants peuvent s'attacher à des petits -- amis lointains».

Le simple échange de journatfx s'est vite élargi et on écrit maintenant à tous les cor- respondants. On écrit, on se fait des cadeaux en dehors de la classe.

Et que de connaissances nouvelles, sans /asti~

dieux travail l

CORRESPONDANCE Année épatante pour les deux classes / Nous avons eu la chance' de tomber dans, deux équipes où chqcun a eu à cœur de tra- vailler au maximum et les échanges ont été très fructueux, particulièrement avec les corres- pondants particuliers (La Monoché pour les grands, Ste"Hé/ène Bondeville pour les petits).

_Echange des journaux, de documents, de colis ...

et m~me d'élèves puisque 3 d'entre eux (c'eat peu, mais les voyages coiltent si cher) iront voir leur correspondant et le ramèneront. Echanges intBressants pour les élèves mais aussi pour les

·ma1tres. le souhaite, en 48, avoir une équipe alffl,9i bonne / - FORT (Aube).

(11)

LE TRAVAIL AU , SEIN DE L'INSTITUT

Il est réparti ·par spécialités qui travail-

aent en commissions sous la direction d'un

responsable.

Chaque commission publie tous les mois un Bulletin polygraphié à la Gestetner, qui .est envoyé à tous les membres de la com- mission et qui est le . véritable organe de liaison et de travail. Certains de ces Bulle- tins, celu.i de sciences notamment, très co- pieux, ont déjà fait avancer sérieusement les problèmes à l'étude.

Le service du Bulletin est assuré à tous les membres de la Commission. Mais ne sont strictement admis dans la Commission que les camarades qui y travaillent. Chaque res- ponsable de Commission reçoit les Bulletins de toutes les Commissions. Ainsi est assurée · la liaison indispensable.

Certains camarades, qui ne se sentent au- aucune spécialité ou qui n'ont pas le temps. de collaborer effectivement, . nous ont de·

mandé .s'ils ne pourraient pas recevoir cepen- dant le Bulletin de telle ou telle Commission.

Pour leur donner satisfaction nous servi- rons. au prix de revient, soit 50 fr. les dix N°•

de l'année d'une Commission (au choix).

Faire _le versement au c / c 115.03 en indi- quant: « Abonnement au Bulletin de la Com- mission X ...

»

Liste des responsables des Commissions de .l'Institut

1. Plan de travail. - Freinet.

2. Ecoles maternelles. - Mme Lagier-Bruno, 2, route de Veynes, Gap (Hautes-Alpes) ; Mlle Chateau, Ecole Mat. les Charreaux, Chalon-sur-Saône (S.-et-Loire).

3. Ecoles à classe unique. - Bonnotte, Chitry les Mines par Corbigny (Nièvre).

4. Ecoles de ville. - Mme Cassy, 75· bis, ave-. nue du Louvre, Versailles (S.-et-Oise).

5. Brevets et che/s-d' œuvre. - Freinet.

6. Cours complémentaires. - Legrand, Cours complémentaire, Janzé (Ille-et-Vilaine). · 7. 6e. Nouvelle, degré. - Costa, impasse

Chouquet, St-Marcel, Marseille (8.-du-R.).

8. Enseignement technique. - Vignon, 3, rue Castex, Paris (4").

9. Education populaire. - Beaugency, insp.

dép., 17, rue Détrois, Cauderan (Gironde).

ID. L'A rt à l'Eèole. - E. Freinet. ·

11. Psychologie, classes de perfectionnement. - Rauscher, Cernay (Ht-Rhin).

12. Mouvements d'enf(Ints. - Rousson, 2, rue Pradier, Nîm~ (Car_d).

13. Examens - Tests - Orientation. - Lucotte, Plombière-lès-Dijon (Côte-d'Or).

17. Jardinage - Elevage - Culture. - Flamarit, Ecole Freinet, Vence.

18. Fichier calcul général, - Husson, directeur E.N. d'lnstitueurs, Rouen (Seine-lnf.).

· 19. Fichier scolaire coopératif. - Coqblin, di- recteur Ecole La Ma1adière; Dijon (Côie- d'Or).

20. Fichiers auto-correctifs. - Lallemand, Flohi- mont par Givet_ (Ardennes). · 21. Bibliothèque de Travail. - Freinet, 23. Livres d'enfants. - E. Freinet.

24. Sciences. - Guillard, directeur Ecole Vil- lard-Bonnot (Isère), et Faure, _12, rue de . Paris, Grenoble (Isère).

25: Histoire. ·- -F ontanier, Masseube (Gers).

26, Géographie. - Faure, 12, rue de Paris, Gre- noble (Isère).

27. Pipeaux. - Mlle Lavieil·le, Parigny-Le Co- teau (Loire).

29. Photos films fixes., - Gautier, Tavel (Gard).

30. Cinéma. - Léveillé, Beaune-la-Rolande (Loi-

re~a . .

31. Musique - Danse - Disques < Orchestre Perceval, C.E.L., Cannes. . 32. Radio. -:--Dufour, Flavacourt (Oise).

34. Thé8tre -~ Marionnettes. - Brossard, Saint·

Roman-de-Bell-et, Nice (A.-M.).

35. Pays bilingues. - Daviauk, Vanclans par .

Nods (Doubs). ' -

36. Inspecteurs primaires - Lorrain, 1.P., Lure (Hte-Saôné).

LA POUR

PROPAGANDE NOTRE MOUVEMENT

A_u J?Oint où nous en sommes, ce n'est pas Fremet, toujours plus surchargé de tâches et qui ne ·veut abandonner ni son école de V_ence,. ni son travail pédagogique, qui peut repond,re aux exigences d'une propagande qut s'étend maintenant à; toutes les régions de France.

Mais. les camarades ont compris: en cours d'anné~ des conférences, des journées péda- gogiques sont organisées avec la participation de nos leaders Lallemand, Coqblin, Mme Cassy, etc ...

A la fin de l'année, les stages se multiplient.

L'expérience -'- réussie - de la Drôme, nous montre encore une voie possible. Qu'un peu partout les «maîtrises» de vieu~ imp1imeurs organisent des stages qul. avec l'appui du syn- dicat et des autori,\~11,, ~!~{C?,l}t notre meilleure

propagande. ·

(12)

10

L'EDUCATl!UR

GROUPE DtPARTEMENTAL {>E L'ECOLE MODERNE DE LA DROME

Le groupe départemental de !'Ecole Moderne de la Drôme a organisé à Valence, les 15i 16 et 17 juiJ.let, un stage d'Education Nouvel e. Ce stage put être réalisé grâce à la section du Syn- dicat National des Instituteurs et au concours dévoué de cinq imprimeurs du département.

25 stagiaires prirent part à ces travaux. Ce fut un succès total et tous furent enchantés de -ces trois journées de travail. Les questions suivantes furent étudiées :

- le texte libre et son exploitation par un groupe d'enfants ;

- l'imprimerie à l'école, le journal scolaire et la correspondance interscolaire

- la linogravure ;

- le limographe et la polycopie ; - 111 lecture globale ;

- le fic?i~r ,sc';'~aire coopératif ; - la poes1e a 1 ecole ;

- les techniques des plans en relief et des masques ;

- la pyrogravure à lécole ;

- le chant par les disques et le tourne-disques C.E.L.;

Etude par les stagiaires du « tilleul ».

La boîte à questions,

Un petit journal de stage a été réalisé.

A l'-îssue du stage, les stagiaires émirent le vœu que ce g~nre de stage soit renouvelé l'an

prochain. ·

3 autres stages organisés par la section du S.N. fonctionnèrent parallèlement au nôtre : un stage de· dessin, un stage de travaux ~anuels d'art populaire et un stage d'art dramatique·.

Nous remercions vivement la section du S.N.

qui a eu la lourde tâche de l'hébergement, et les imprimeurs ·qui nous ont gracieusement aidés dans la réal·isation de ce stage.

Dans le Nord

CONF.ÉRENCE COQBLIN

Le groupe des Jeunes de la Seqtion du Nord du S. N. avait 1)ris l'initiative d'orga- niser une séance d'information pédagogique, le 8 juillet, en liaison

avec

Je

groupe

du Nord des Amis de l'E. Nouvellee;

il avait

fait appel

au

concours de notre ami Coqblin. Le succès récompensa les efforts de nos jeunes camarades. Devant un

auditoire

d'environ

400

personnes, composé en majeure partie de jeunes camarades, Coqblin développa bril- lamment les thèses de l'E. N.. montra leur application dans !'Ecole Expérimentale de La Maladière,

à

Dijon, mit

en évidence

les résttltats obte:n.us. L'exposé fut particulière- ment apprécié de tous.

Successivement, Eliot, du groupe du Nord des

amis

de l'E. N.; Allard, de la Commis-

.slon

pédagogique du S. N., apportèrént au

conférencier les

remerciements

et les félici- tations de tous ceux qui voient d&ns l'E.N.

!'éducation qui semble la mieux en rapport

avec

l'idéal. démocratique de notre peuple.

A noter

qu'une

exposition des techniques et une démonstration d'imprimerie se

te-

na.ient dans deux salles annexes.

* *

*

LA GERBE DÉPARTEMENTALE 3

numéros ont paru dans Je dernier tri- mestre de l'année

scolair~ 1947-48. 21

impri- meurs

y

collaboraient. Nous demandons

à

nos camarades de mainten1r leur collabora- tion,

aux

indécis de faire l'effort de nous rejoindre. Rappelons qu'il s'agit pour chaque participant d'adresser, si possible, 50 exem- plaires de la meilleure page de leur journal

entre

Je 20 et Je

30

de chaque mois,

à

E. Allard,

à

Escaudain: Il est prévu, cette

année,

que Je

service

de !a Gerbe sera fait

aux

Ecoles Normales

et aux I.Q,specteurs

Pri- maires.

* * *

R.

ALLARD.

INSTITUT ARDENNAIS DE L'ECOLE MODERNE

Le3 Ardennais présents

au

Congrès dli!

Flohimont,

originaires

de classes primaires rurales, de

ville, et C. C. se sdnt

réunis « sur Je pouce

».

Néanmoins, ils ont pris les décisions sui-

vantes :

Journées pédagogiques cantonales. (Pro- position du Sedanais). Le D.D.

en

dressera immédiatement Je plan pour l'année.

2° Bibliothèque circulante par

canton.

Les brochm:es seront choisies pa1mi les plus im- portantes et les plus

actuelles, et

confiées

à

un représentant cantonal.

Edition d'une Gerbe départementale, dont les abonnements

seront recueillis sur Je

plan cantonal, et qui

circulera

comme les brochures.

Un

échange

de vue avec Dufour et quel- ques

autres

camarades, sur la base de l'ex- périence des journées pédagogiques, nous

a amené à

cette conclusion unanime qu'il faut se limiter

à

un sujet important et

à

une seule causerie,

avec

démonstration pratique

et

longue discussion.

Les camarades désireùx d'organiser de ces journées doivent m'écrire au plus tôt s'ils ne

l'ont

déjà fait,

et s'inspirer

de ces sug-

gestions.

Nos vœux accompagnent notre ami Husson, nommé en Seine-Inférieure. Lès camarades de ce département présents

à

Flohimont, ont déjà

été alertés

de façon

à

se tenir

w:êts à

lui

apporter

leur concours éventuel.

Qu'il soit

rassuré

: notre filiale dépa1te- mentale va se développer

!

Roger LALLEMAND.

(13)

Il NOUS FAUT

DE BONS CORRESPONDANTS

L'expérie11

ce

de celte année nous vaut, dans ·ce domaine, quelques

constatations

essentielles :

1 °· Il faut des correspondants '

Nos camarades commencent

à

s'en ren- dre compte. Vous ne tirerez

certes

pas tout de la correspondance, mais elle sera un but qui motivera toute votre activité scolaire, et même extra-scolaire. Certains camarades nous signalent un ralentisse- ment de l'intérêt, une pénurie de textes, une paresse à écrire. Nous répondons toujours : Avez-vous des correspondants?

·-Et si

vous entendiez ceux de vos cama-

rades

qui

ont eu la chance - méritée d'ailleurs - de pratiquer intensément les échanges que nous préconisons et que nous organisons, vous seriez convaincus.

Si cet échange se

.complète en fin d'an-

née par un échange d'élèves, alors c'est le comble de la réussite.

Et l'idée fait très rapidement son che- min

.

Cette année,plusieurs dizaines d'éco- les ont pratiqué, en juillet, l'échange d'élèves avec leurs correspondants régu- liers. Nous publierons leurs comptes ren- dus éloquents dans un n ° spécial de B.E.N.P. qui paraîtra en décembre.

Nous soulignons bien :

«

Vous ne pra- tiquez pas nos techniques si vous n'avez pas de correspondants, et de de bons correspondants.

»

Pour la pratique normale de ces cor- respondances, nous renvoyons à notre B.E.N.P. : La correspondance intersco- laire qui donne tous renseignements.

Nous • vous invitons, en conséquence, à remplir immédiatement et

à

retourner comme indiqué, la fiche de correspon- dance que nous vous .avons donnée dans le N° 21, ou que nous vous enverrons sur demande.

Notre ami Alziary a déjà établi plusieurs centaines de correspondants. Nous vous rappelons que vous avez av.an age à être intégré dans une équipe et à avoir un correspondant égulier.

Mais nous avons des observations par- ticulières à ajouter.

Il nous faut de bons correspondants et dans l'intérêt de tous, nous

demandon~

à nos camarades de se discipliner · et d'é- couter nos recommandations.

1° Toute école

qui

a demandé et ac- cepté son inscription dans une équipe doit respecter les lois essentielles de

l'é~

q1ùpe. Elle doit notamment envoyer à

chacun de

ses coéquipiers qui lui en- voient son journal, un journal mensuel normal et intéressant, qui ait une valeur d'échange suffisante. Dans le cas con- traire l'école déficiente devra compen- se1· l'insuffisance par -l'envoi de lettres, de documents, de colis, etc..

. .

Il

est

inadmissible que certaines écoles a

cceptent sans

rien donner. Nous ne le tolèrerons pas.

Nous demandons aux membres des équipes de dénoncer les écoles qui ne sa- ti

sfont

pas aux lois d

e

l'équipe. -Nous les rappell

erons

à l'ordre et, le

cas

échéant, nous les rayerons, provisoirement ou dé- finitivement, de nos services avec publi-

cation

clans l' Educatetl1' .

.Nous savons tous qu'il est

dans la vie des périodes difficiles, mais on doit tou- jours trouver le temps au moins d'aviser les coéqui1Jiers qui comprendront et pa- tienterons.

Alors, membres des équipes, surveillez- vous mutuellement et écrivez-nous si né- cessaire.

2 ° Il faudrait faire mieux

L'équipe de correspondance pourrait devenir une sorte <l'équipe pédagogique fonctionnant un peu comme le fameux Tas IV.

Une fois par mois, chaqu!J membre de l'équipe polygraphie à 10 ex'. deux pages 13,5 x 21, qu'il envoie à un responsable de l'équipe, qui agrafe les feuilles sous forme de journal. Ce journal gratuit et pratique, sera votre trait d'union et votre outil de travail.

A défaut, pratiquez le cahier roulant.

Vous établissez un o"rdre. Et le cahier circule. Chacun y met ée qu'il désire.

Vous avez là ainsi, avec seulement les frais de port, une excellente liaison qui décuplera la portée de vos échanges.

,

3 ° Les échanges réguliers d'Ecole à Ecole

Ces

conseil~

sont plus particulièrment valables pour la correspondance régu- lière d'école à école. Cette 1correspon- dance donne des merveilles. Mais elle suppose l'entente permanente des éduca- teurs. S'il n'y a pas cette entente, vous n'aurez que désillusion : Un mot de

-l'Ins-

tiut:eur, une carte, une photo, un télé- gramme - pourquoi pas

! -

arrangent bien des choses. Le désastre, c'est lorsque wrn école a l'impression que son corres- porulant prend et ne donne rien. Cela est injuste, immoral. Cela ne doit pas être.

Premier travail d'un camarade à qui

on vient d'attribuer U:ne école correspon-

dante régulière pour échange permanent.,

plusieurs fois par semaine, des imprimés

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