Corbicule (Corbiculidés)
Corbicula fluminea
appelée aussi Petite corbeille d’Asie, Palourde d’eau douce, Clam asiatique
Description générale
Coquillage qui ressemble à la palourde. Coloration externe des valves variable mais généralement vert-olive à brun-noir.
Reproduction/propagation
La reproduction est hermaphrodite mais sans auto-reproduction. L’incubation se déroule dans les branchies puis les larves (environ 40 000) sont libérées au bout de 4 à 5 jours. Les larves sont “nageuses” et donc propres à une dispersion rapide.
Alimentation
Ce mollusque filtre l’eau pour se nourrir de phytoplancton.
Habitat
Espèce d’eau douce et d’eau saumâtre qui vit dans les sédiments. L’espèce a colonisé des circuits de centrales thermiques d’électricité en France, par exemple Cattenom et La Maxe sur la Moselle, Golfech sur la Garonne et Bugey sur le Rhône. Elle est notamment présente dans les bassins froids des aéroréfrigérants de la centrale de Golfech, où la quantité de Corbicula retirée d’un de ces bassins s’élève à environ 10 m3. Les coquillages se trouvaient dans les zones les moins turbulentes du bassin et sous les tulipes d’arrivée d’eau.
Egalement très présente dans les circuits de distribution d’eau d’irrigation du bassin de la Garonne, elle résiste bien à la pollution mais a besoin d’une eau riche en oxygène pour se développer.
O ri gi ne
Abondance moyenne
Taille
jusqu’à 30 mm
Nuisances
Sur le milieu naturel
Ce bivalve allochtone pourrait, à terme, entrer en compétition avec la faune autochtone.
Sur l’Homme
Les Corbicules sont capables de constituer des populations très denses. Ont déjà causé de nombreux dégâts aux utilisateurs d’eau aux Etats-Unis, mais également dans le sud-ouest de la France. Ils colmatent, entre autres, les réseaux d’eau.
Origine
L’espèce Corbicula flumineaa été introduite aux Etats-Unis en provenance de l’est de l’Asie. Signalée en Amérique du Nord comme espèce allochtone, n’a cessé depuis cette région, de coloniser les fleuves de divers états.
Corbicula flumineaa été détectée en France en 1977 ou au début des années 80. Le caractère invasif de cette espèce permettait de penser qu’elle allait coloniser rapidement les principaux canaux de l’hexagone.
Ses populations sont grandes avec parfois 100 à 200 individus au mètre carré.
Méthodes de lutte et de prévention
Régulation naturelle
La prédation par le rat musqué (Ondatra zibethicus) sur cette espèce est significative dans certains lieux et notamment le long des berges empierrées à Melun (Seine).
Recommandations
- Apportez-nous vos commentaires si l’espèce est observée, ce qui permettra d’élargir nos connaissances sur sa dispersion.
- Son utilisation en tant qu’espèce d’ornement doit être prohibée.