R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
E. M ORICE
III. La revue de statistique appliquée
Revue de statistique appliquée, tome 2, n
o4 (1954), p. 38-39
<http://www.numdam.org/item?id=RSA_1954__2_4_38_0>
© Société française de statistique, 1954, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Revue de statistique appliquée » (http://www.
sfds.asso.fr/publicat/rsa.htm) implique l’accord avec les conditions générales d’uti- lisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou im- pression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou im- pression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
38
III
LA REVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
par
E. MORICE
Directeur de la Revue de Statistique Appliquée
Je voudrais vous dire
quelques
mots de la Revue deStatistique Appliquée
dontvous trouverez à la sortie un certain nombre
d’exemplaires
des différent’s numéros parus.Pourquoi
avons-nousjugé
utile de lancer cette nouvelle revue sur le marché desrevues
techniques françaises ?
Les
stages
dont on vient de vousparler,
n’ont pujusqu’à présent,
et nepourront
dansl’avenir,
s adresserqu’à
un nombre limitéd’ingénieurs.
Il est en effet difficile à uneentreprise d’envoyer
àParis, pendant
deux ou troissemaines,
desingénieurs qualifiés.
Ceci est
peut-être particulièrement
vrai dans lespetites
et moyennesentreprises.
Il nous a donc paru nécessaire d’avoir un moyen de faire connaître aux
ingénieurs français
lespossibilités
des méthodesstatistiques.
D’autre
part,
il est nécessaire d’assurer uncomplément
de formation et d’infor- mation à ceuxqui
sont intéressés par cestechniques
nouvelles et par lesprogrès accomplis,
dans une méthode en constante évolution.Enfin,
il est certainementutile,
dans la mesure où l’on peutenvisager
un nombreimportant
de chefsd’entreprise
et de techniciens s’intéressant auxapplications
de lastatistique,
d’avoir un organe de liaisonqui puisse
leurpermettre
deprofiter
del’expé-
rience d’autrui et,
éventueilement,
de poser desquestions
sur desproblèmes
techniquesparticuliers.
Pour ces
multiples raisons,
ilapparaissait utile,
sinonnécessaire,
que le Centrepossédât
un moyen propred’expression
et dediffusion.
La décision a été
prise
en fin 1952 d’associer à l’existence du Centre de formation lapublication
d’une revue.Il fallait alors définir le domaine et le niveau de cette revue. Le
problème
étaitdifficile en raison de
l’amplitude
et de la variété des domainesd’application.
Nous avons étudié ce
qui
sepaissait
àl’étranger,
et enparticulier
les revues amé-ricaines et
anglaises.
Après
les avoirexaminées,
ainsi que leurs conditions de fonctionnement et leur contenu, il est apparu que ceproblème
méritait d’être vu sous unangle plus spécifi-
quementfrançais.
En ce
qui
concerne le niveau et le contenu de la revue, il y a lieu de tenir compte de la formationgénérale
des techniciensfrançais qui
ont, engénéral,
reçu une formationmathématique
de niveau élevé.’
De
plus,
en raison des habitudes del’enseignement français,
il est difficile desatisfaire de tels lecteurs en leur
présentant simplement
destechniques
réduites àdes
« recettes ».
39
Cependant
il fallaitenvisager
derattraper
l’avanceprise
par certains pays étran- gers dans lesapplications
de lastatistique
auxproblèmes industriels,
c’est-à-dire avoir unepublication qui puisse,
suffisammentrapidement,
donner desexemples techniques
et desmoyens d’utilisation.
Un autre
aspect
de laquestion
est le suivant :Les revues américaines sont
spécialement
orientées vers lesproblèmes
de contrôlede
qualité,
c’est-à-dire vers un aspect un peu limité de cesapplications.
Nous avons voulu
quelque
chose debeaucoup plus large :
d’une part, satisfaire lesesprit’s
curieux en donnant suffisamment de théorie là où c’étaitposs :ble ;
d’autrepart, envisager
un domained’application
trèslarge depuis
la recherchejusqu’aux appli-
cations
elles-mêmes,
en n’oubliant pas les étudeséconomiques qui,
ellesaussi,
fontlargement appel
à la méthodestatistique.
La réalisation d’un tel programme n’était pas sans difficultés.
Les difficultés d’ordre financier sont
provisoirement
vaincuesgrâce
à lapartici- pation
d’un nombre relativementimportant d’entreprises qui
ont bien voulu s’intéresser à nosefforts,
soit parabonnement,
soit parsubvention,
etaussi,
à l’aide des subventionsqui
nous ont été accordées par l’AssociationFrançaise
pour l’Accroissement de la Pro- ductivité.Une autre difficulté est de trouver des collaborateurs au début. Cette collaboration
est venue surtout du Comité
technique
dont on vous aparlé
tout àl’heure,
nous avonsbénéficié aussi de
quelques
collaborationsétrangères
mais cela ne suffit pas et nouscomptons
sur tous les techniciensqui
s’intéressent à cesquestions.
En
particulier,
nousespérons
que lesstagiaires
seront pour nous des aidesprécieux,
car il est
indispensable
de connaître les résultatsqu’ils obtiennent.
Il existe une erreur
fréquemment
commise par les collaborateurspotentiels
d’unerevue.
Nombreux,
sansdoute,
sont ceuxqui
ont des idéesoriginales
ou destechniques qui
méritent d’être diffusées : un excès de modestie les incitent à croirequ’eues
ne méritentpas une telle diffusion.
Sans
doute,
aussi y a-t-ilquelque
hésitation devant l’effort à faire : hésitationqu’il
faut savoir vaincre en admettant que, pour bénéficier du travaild’autrui,
il fautconsentir
quelques
efforts deréciprocité.
Nous faisons
appel
à vousqui
avezdéjà
réalisé desapplications
intéressantes et à tous ceuxqui,
à l’issue de cesjournées,
pourront s’intéresser à cesquestions
et nousvous remercions à l’avance de l’aide que vous pourrez nous apporter comme lecteur et
comme collaborateur.