R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
J. L AROCHE
J. M OTHES
Des problèmes que pose le contrôle industriel. Remarques relatives au contrôle de l’épaisseur des papiers destinés à l’enrubannage des câbles électriques
Revue de statistique appliquée, tome 4, n
o2 (1956), p. 75-84
<
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DES PROBLÈMES QUE POSE LE CONTRÔLE INDUSTRIEL
REMARQUES RELATIVES AU CONTRÔLE
DE L’ÉPAISSEUR DES PAPIERS DESTINÉS
A L’ENRUBANNAGE DES CABLES ÉLECTRIQUES
par
J.
LAROCHEJ.
MOTHESDirecteur de la
Papeterie
de NanterreAncien
Élève
del’École Polytechnique
Compte
tenu del’usage auquel
on destine unproduit
on estgénéralement amené,
enpratique industrielle,
àimposer
certaines conditions auxpropriétés physiques
ouchimiques
duproduit
enquestion.
C’est ainsiqu’on
est amené dansle cas des fabrications
mécaniques
à fixer des conditions dimensionnelles auxpièces
usinées en vue de leur utilisationultérieure.
C’estainsi, également, qu’on
est amené à
imposer
auxpapiers
destinés àl’enrubannage
des câblesélectriques
des conditions dont l’une vise
l’épaisseur,
mieux encore larégularité d’épaisseur
à l’intérieur de chacun des rouleaux livrés par le
papetier,
etc... etc...Bien
entendu,
le choix despropriétés
à contrôler pose desproblèmes plus
oumoins
complexes.
Dans certains cas il découle sans
ambiguité
de la nature même des choses .Lorsqu’on
usine despistons
destinés à entrer dans descylindres
le contrôle du diamètre despistons s’impose
nécessairement.Dans d’autres cas, il résulte de considérations
techniques beaucoup
moins immédiates. Ilimplique,
eneffet,
une étude de liaison entre les résultats à at- teindre et lespropriétés
desproduits
à mettre en oeuvre en vue d’unepart
dediagnostiquer
lespropriétés
à contrôler et, d’autrepart,
de définir lesspécifi-
cations à leur
imposer.
Il arrive mêmequ’à
ce stadepréliminaire
se pose leproblème
de la nature des essais à effectuer dans le cadre du contrôle des pro-priétés
surlesquelles
on entendporter
son attention.La
statistique mathématique,
onl’ignore trop
souvent’, est à même dejouer
un rôle considérable au stade du choix tant des
propriétés
à contrôler que de la nature des essais à effectuer. Une fois résolus cesproblèmes préalables,
ellereste, par
ailleurs,
l’instrument fondamentald’interprétation
des résultats de contrôle.Ayant,
enprésence
d’une certainequantité
d’un certainproduit (constituant
ce que nous
appellerons
unefourniture),
à contrôler unepropriété
duproduit
enquestion,
on saitparfaitement
que les "valeurs" ou"qualités"
de lapropriété surveillée,
au sein de la fourniture soumise à examen, ne sont nullement invaria- bles mais se "distribuent".Pratiquement
le contrôle de cettepropriété
consistedonc sous une forme ou sous une autre à saisir sa distribution au sein de la four- niture c’est-à-dire les
caractéristiques qui
la définissentcomplètement (ou
toutau moins certaines d’entre
elles)
etcela,
pour des raisons évidentesd’économie,
par l’intermédiaire d’échantillons . Les
problèmes
de contrôle industriel se ramé nent ainsi à desproblèmes
strictementstatistiques
dutype :
- Estimer sur échantillon la moyenne ou la
dispersion
d’une distribution.- Vérifier sur échantillon que la moyenne d’une distribution n’est pas inférieure
une certaine valeur et que la
dispersion
n’est passupérieure
à une certain,valeur, etc ... etc ...
Cela
étant,
il ressort de l’examen de laplupart
des normes existantesqu’i
n’a pas été tenu
compte,
lors de leurélaboration,
du caractère nécessairemenstatistique
del’interprétation
des résultatsauxquels
conduit leurapplication.Il
e:résulte de
regrettables divergences
entre lesenseignements
réelsapportés
pa:les
opérations
de contrôle et ceuxqu’on
en tire effectivement.Nous nous proposons au cours de cette étude d’illustrer cette remarque e:
procédant
àl’analyse critique
desrègles
de contrôle del’épaisseur
despapier
destinés à
l’enrubannage
des câblesélectriques.
Nouspréciserons
ensuite le modificationsqu’il
conviendraitd’apporter
à cesrègles
pour rétablir leur cohérence.
I.
MODALITÉS
ACTUELLES DUCONTRÔLE
DEL’ÉPAISSEUR
DES PAPIERSDESTINÉS
A L’ENRUBANNAGE DES CABLESÉLECTRIQUES
Nous examinerons dans ce
qui
suit le cas despapiers V/I
B - 50grs/m2.
Le contrôle de
l’épaisseur,
à laréception, porte
sur chacun des rouleaux
réceptionnés.
On déroule l’extrémité libre du rouleau sur une
certaine
longueur, puis
on trace troislignes
A B Cparallèles
au sens du déroulement. Leslignes A
et Csont tracées à 5 cms au
plus
des bords extrêmes de lafeuille,
laligne
intermédiaire Bpouvant
occuperune
position quelconque.
Cela
fait,
onprocède
à 6 mesuresd’épaisseur
sur chacune des
lignes
A, B, C, en despoints
distantsde 20 cms,
puis
on établit la moyenne desépaisseurs
relatives à chacune des
lignes.
Pour être
jugé
convenable le rouleau examiné doit fournir des moyennes deligne comprises
entre69
et7903BC,
la différence entre laplus
forte et laplus
fai-ble moyenne
(qu’on désigne
enstatistique
sous le termed’étendue)
n’excédant pas 4%
soit environ3 u..
Exemples :
a)
rouleauaccepté b)
rouleau refuséA B
G AB C
74 75 77 73 75 78
76 77 75 74 77 79
79 78 77 78 75 77
78 76 74 73 72 79
76 73 78 75
69
7778 75 75 76 75 75
76.8 75.6 76.0
74.8 73.8 77.5 ’Etendue :
76.8-75.6
= 1, 2 77.5-73.8 = 3.7Les
objectifs
réels d’un tel contrôleapparaissent
clairement à travers sesmodalités.
Le
réceptionnaire
saitparfaitement qu’aucun
rouleau depapier
nepeut pré-
senter une
épaisseur
invariable en chacun de sespoints.
Ildistingue donc,
dansle sens de la
longueur, l’épaisseur
moyennesusceptible
d’être observée sur uneligne
donnée et, dans le sens de lalargeur,
les fluctuationsd’épaisseur
moyennesusceptibles
d’êtreenregistrées
d’uneligne à
l’autre. En d’autres termes, endésignant
defaçon générale
par mil’épaisseur
moyenne d’uneligne (i),
et par CTt l’écarttype
de la distribution des mi dans le sens de lalargeur,
leréception-
naire entend contrôler mi d’une
part, 0t
d’autrepart.
,
Pratiquement,
il essaie de contrôler les moyennes mi par l’intermédiaire de 3 d’entreelles,
saisies sur 3lignes
différentes A, B, C,puis
de contrôler leat
àpartir
de l’étendue de ces 3 moyennes.Cette
optique
estparfaitement logique,
mais ses conditionsd’application
soulèvent des difficultés que les normalisateurs semblent n’avoir pas perçues.
Le
réceptionnaire
ne saisit pas les moyennes m ;, mais seulement 3 estimationsm’A m’a me
des mi sur 3lignes
A, B, C, estimations résultant chacune d’une série de 6 observations. Il ne peut donc raisonner sur lesquantités m’Am’Bm’C
comme il leferait sur les moyennes mi elles-mêmes.
En vue de concrétiser le
type
des difficultés rencontrées il nous suffira denous référer à des résultats
pratiques
de contrôle.Nous avons
prélevé
au hasard dans un ensemble de fiches decontrôle,
10 fi-ches concernant des rouleaux refusés . En
principe
ces rouleaux avaient été refu- sés parce que,d’après
le contrôleopéré,
les moyennes deslignes
midifféraient,
à l’intérieur dechaque rouleau,
deplus
de3p.,
mais nous nous sommes demandéssi les résultats des
échantillonnages
effectuéspermettaient
de conclure ne serait-ce
qu’à l’inégalité
des m i .Pour résoudre ce
problème (classique
enstatistique)
nous avonsappliqué
auxdonnées
portées
sur les 10 fiches de contrôle latechnique
dite d’analyse
de lavariance
(1).
Les résultats se sont alors établis commeindiqué
ci-dessous.(1)
L’application de l’analyse de la variance implique(cf.
annexeI) :
- la normalité de la distribution Di des épaisseurs dans chaque ligne (i);
- l’égalité, d’une ligne à l’autre, de la dispersion des distributions Di.
Dans le cas
présent,
comme d’ailleurs dans la majorité des casrencontras
en pratique, cesdeux hypothèses sont justifiées.
Ces résultats montrent donc que dans 6 cas, sur les 10
examinés
, lesrègles
actuelles de contrôle ont conduit à refuser des rouleaux pour différences entre mi
supérieure
s à3 fol
alors que rien nepermettait,
enfait,
de direqu’il
y avait des différences -si-gnincatives
entre les mi.Il. PROPOSITIONS DE
RÉVISION
DESRÈGLES
ACTUELLES DECONTRÔLE
En vue de rétablir la cohérence des
règles
actuelles de contrôle del’épais-
seur il suffit de tenir
compte
du fait que les moyennes delignes
observéesmlp, m’B m’C
ne sont que le résultat d’unéchantillonnage
de 6 mesuresd’épaisseur
sur chacune des
lignes
A, B, C, ceslignes
ne constituant elles-mêmesqu’un
échantillon
de l’ensemble deslignes (’i) susceptibles
d’êtredistinguées
dans lalargeur
d’un rouleau. -Déterminer,
defaçon générale,
la loi de distribution des moyennes m’ ob- servées est aisé. Si nousdésignons
par C7t l’écarttype
de la distribution des mi et par (Tl’écart-type
de la distribution desépaisseurs
dans uneligne (écart-type
que nous
admettons,
commeindiqué plus
haut, constant d’uneligne
àl’autre), l’écart-type
de la distribution des m’ s’écrit(1) :
Dans ce s conditions le s 3
moyennes m’A m’B m’C peuvent
être considéréescomme le résultat d’un
échantillonnage
effectué dans unepopulation d’écart-type
03C32t + 03C32 6
et la thé orie nousindique (cf.annexe Il)qu’il
y a998
chanc es s ur 1000pour que leur étendue se situe au-dessous de la limite
Une normalisation correcte
implique
donc d’abordqu’on
se fixeat
et ypuis
ensuite
qu’on adopte
comme limiteacceptable
de la valeur de l’étendue de l’é- chantillon(mA ml,3 m’C)
la limitea
Il est à noter que la normalisation actuelle fixe
implicitement Qt
et 03C3.Impo s er
aux moyenne s deligne.s
de nepas différer
entr e elles deplu s
de3
revient, en
effet,
à fixer à 03C3t la limite3/6.18 (au
seuil deprobabilité
2~).
D’autre
part, imposer
àchaque
moyennede ligne
de tomber dans l’intervalle69 -
7903BC
revient à fixer à 03C3 la limite106.18 6 (toujours au seuil de probabilité
2
~).
Ainsi dans le cadre de la norme existante, la limite à fixer à l’étendue des 3 moyennes
m’A m’B m’C
n’est pas3 M ,
maisEn
adoptant
une telle limite on observeraqu’aucun
des 10 rouleauxprécé-
demment considérés n’aurait du être refusé. Et il
n’y
a là rienqui puisse
éton-ner. Nous avons
déjà constaté,
parapplication
del’analyse
de la variance, queparmi
les 10 rouleaux il y en avait 6 neprésentant
pas de différencessignificati-
ves entre mi . En ce
qui
concerne les 4 autres il y a bien différencessignifi-
catives entre mi mais ces différences
n’atteignent
pas en réalitéles
3po
retenuscomme limite
d’acceptation.
En bref, les remarques
qui précèdent
permettent de mettre en évidence sur unexemple particulier
lesproblèmes
que soulève la rédaction d’un cahier descharges.
A l’heure
actuelle,
on peut affirmer que les conditions deréception
visantl’épaisseur
despapiers
utilisés àl’enrubannage
des câblesélectriques
ne sont(1) Bien entendu, il parait inutile d’insister sur le fait que nous nous référons, dans tout cet exposé, à des distributions du type normal.
Nous ne tenons d’autre part pas compte des erreurs de mesures, celles-ci s’étant avérées
négligeables.
pas cohérentes. Il en résulte une
perte économique
certaine par refus de fourni- ture convenable .Pour rétablir la cohérence de la norme, dans le cadre du processus
expéri-
mental en usage et des désiderata
implicitement exprimés
dans la norme actuel-le,
par lesnormalisateurs,
il convient de fixer comme limite de l’étendue demA m’B m’e
la limite de8.103BC
et non la limite de3 03BC.
ANNEXE I
ANALYSE DE LA VARIANCE
Un des
problèmes
lesplus fréquemment
rencontrés enpratique
industrielle s’énonce de lafaçon
suivante : on se trouve enprésence
d’unepopulation
dans la-quelle peuvent
êtredistinguées
dessous-populations susceptibles
d’avoir été in- fluencées par une ouplusieurs
causesd’hétérogénéité agissant
non pas sur la dis-persion
des résultats observables danschaque sous-population
mais sur leur mo-yenne et l’on se demande si l’intervention des causes en
question
a ou non effec-tivement
provoqué,
d’unesous-population
àl’autre,
une différencesignificative
des moyennes. En d’autres termes, considérant
(par exemple)
une cause d’hété-rogénéité
Asusceptible
deprendre
les formesAi A2
....AP
etdésignant
parxij
un résultat observé dans lasous-population Ai ,
on écrit ce résultat :en
distinguant
ai moyennecorrespondant
à l’intervention deAi
et03BEij
fluctuation aléatoire de moyenne nulle et de variance constantea’J. (1), puis
on se demande sila moyenne ai varie effectivement avec les modalités d’intervention de la cause A.
Exemple simple :
Des
ampoules électriques
d’un certain modèlepeuvent
êtrefabriquées
avecdes filaments de trois
types différents F1 F2 F3 .
La nature du filament a-t-elleune influence sur la durée moyenne de vie des
ampoules ? Désignant
defaçon générale
par :la durée d’une
ampoule fabriquée
avec un filament detype F;
ouF2
ouF3
celarevient à se demander s’il y a effectivement différence
significative
def
1f2
etf3 .
Ce
problème, lorsque l’hypothèse
de la normalité de la distribution des fluc- tuations aléatoires estfondée (2),
est aisément résolu parl’analyse
de lavariance.Considérant la
population
dans son ensemble et les résultatsXij
observésdans cette
population,
le numérateur de lavariance totale de ces résultats s’écrit:4en
désignant
par x.. la moyennegénérale
des observations, par xi. la moyenne(1) L’hypothèse de la constance de la variance des fluctuations aléatoires est moins restric- tive qu’elle n’en a l’air. On constate en pratique que les causes d’hétérogénéité des fabrications jouent beaucoup plus sur les moyennes que sur les dispersions.
(2) Elle l’est dans la majorité des cas.
des observations
appartenant
à lasous-population Ai,
par ni le nombre d’obser- vations effectuées dans lasous-population Ai .
Si l’on admet d’autre
part
que les modalités d’intervention de la cause d’hété-rogénéïté (A)
sont sans influence sur les ai tout se passe comme si on avait tiré l’échantillon observé d’unepopulation
normale de variance0’2.
et de moyenne :Dans ces conditions on démontre alors :
1 ° que
la variablesuit une loi dite de
X2
à n - 1degrés
de Liberté(n
étant le nombre total d’obser-vations)
2° que la variable
suit une loi de
X
à p - 1degrés
de Liberté(en désignant
par p le nombre des formes d’interventionpossibles
deA);
3° que la variable
suit une loi de
X2
à n - pdegrés
deLiberté;
autrement dit que les 2 variables
sont distribuées suivant des lois
de ~2 à p - 1 et n - p degrés
de Liberté etque leur somme est
également
distribuée suivant une loi deX2
avec un nombre dedegrés
de libertéégal
à la somme desdegrés
de liberté( p-1)
+(n-1) =
n -1.C’est
là, d’après
un théorème dû à COCHRAN, la preuve del’indépendance
des deux variables en
question.
A ce stade la théorie de l’estimation
statistique indique
queet
sont deux estimations de
03C32 et,
bienentendu, compte
tenu de la remarqueprécé-
dente, sont deux estimations
indépendantes
basées l’une sur p - 1, l’autre sur n - pdegrés
de Liberté.Ainsi, dans
l’hypothèse
de non intervention de A, on doit constater l’identitéstatistique
de ces deux estimations.Le test consiste à former le
rapport :
puis
à vérifier que cerapport
nedépasse
pas une valeur limite(fonction
du nom-bre des
degrés
de liberté p - 1 et n - p ainsi que du seuil deprobabilité
considérécomme
négligeable) indiquée
dans une table dite de SNEDECOR .Le tableau
classique d’analyse
de la variance seprésente,
dans le cas del’étude d’une seule cause
d’hétérogénéité (1),
sous la forme suivante :Les calculs
proprement
dits neprésentent
aucune difficulté. On calcule tout d’abord :puis
et de
là,
pardifférence, Remarque importante
La variance
désignée
parVR (variance résiduelle)
restetoujours
une estima- tion de 0-2 même dansl’hypothèse
d’intervention de la caused’hétérogénéité
A.On a en effet :
et par
conséquent
Or,
03A3i03A3j(03BEij - 03BEi-)2 n -p
fournit bien,toujours,
une estimation de U2puisque,
par
définition, les 03BEij
ont la même moyenne(nulle) quelles
que soient les modali- tés d’intervention de A.(1) L’analyse de la variance est généralisable à n causes d’hétérogénéité.
ANNEXE II
DISTRIBUTION DES ETENDUES D’ECHANTILLONS EXTRAITS D’UNE POPULATION NORMALE
Etant donné un échantillon
on
désigne
sous le terme d’étendue la différence w entre le résultat observé leplus
fort et lerésultat
observé leplus
faible et la détermination de la distribution des étendues d’échantillons de n observations extraits d’unepopulation,
elle-même distribuée suivant une loi connue, est
théoriquement
aisée.Dans
l’hypothèse
d’unepopulation distribuée
normalement(moyenne
m, écart-type 03C3)
on peut, enparticulier,
déterminer sans difficulté la loifn(w 03C3) mais
l’expression
de cette loi n’est passimple.
En vue des utilisations
pratiques
le statisticienanglais
E.S. PEARSON adonc calculé un certain nombre de valeurs
spécifiques
de la fonction de distribu- tion defn (w 03C3)
c’est-à-dire depour des valeurs de n variant de 2 à 12.
En se
reportant
à la tablequ’il
aétablie,
on constate, parexemple, qu’il
y aune