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QUELQUES RÉCENTS TRAVAUX D'IRRIGATION

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Academic year: 2022

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LA HOUILLE BLANCHE

R E V U E G É N É R A L E D E S E M P L O I S C O O R D O N N É S

DE L ' É N E R G I E H Y D R A U L I Q U E E T DE LA H O U I L L E N O I R E

NOUVELLE s r n i E . — DIX-NEUVIÈME ANNÉE C'est la coordination des emplois de nos Forces , • i , . / . hydrauliques él de noire Charbon qiii rendra son N« 1 6 6 . S e p t e m b r e - O c t o b r e ,192 > S O M M A I R E N° 1 0 0 indépendance à l'Industrie française.

Quelques récents travaux d'irrigation (suite) J . LEMARCHANDS, Agrégé de l'Université). — L'Etude des Coups de Bélier dans les Canalisations métalliques sous pression (suite) C. CAMICHEL, Directeur de l'Institut électrotechnique de Toulouse et D. EYDOUX, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Ingénieur principal à la Compagnie du Midi. — Avantages et Inconvénients des divers systèmes de transformation de courant alternatif à haute tension en courant continu (suite) F . SARRAT, Ingénieur à la Compagnie générale de Raihvays et d'Electricité de Bruxelles, v- Etude sur les différents systèmes de réglage de la tension des réseaux à.courants alternatifs (suite) (V. SYLVESTRE, Ingénieur A. M. et I. E. G . ) — Méthode graphique ponr le Calcul des Pylônes métalliques (R. VALENSI, Ingénieur E. S. Er). — Imprégnation, Sénilisàtion et Ignifugation des Bois d'Industrie (suite) Jean ESCARB, Ingénieur civil, Lauréat de l'Institut. — L'Utilisation des Combustibles (suite). — Revue des Sociétés savantes et des Publications scientifiques (Académie des Sciences). - Revue des Publications étrangères. — Informations.— Législation. —

Bibliographie.

Q U E L Q U E S

RÉCENTS TRAVAUX D'IRRIGATION

R é s e a u d ' i r r i g a t i o n , d e L i n d s a y S t r a t h m ô r e ( C a l i f o r n i e ) . '

Le district d'irrigation de Lindsay Stralhmore, en Cali- fornie, offre un autre type d'installation ; il est approvisionné non par u n canal de dérivation mais par des puits distribuant l'eau dans des conduites fermées. Le début-de l'aménagement date .d'octobre- 19.15, on envisagea l'irrigation de 6.23o hec- tares plantés surtout de fruits (citrons, oranges, mandarines, ele), quoique les olives et les céréales y soient encore assez nombreuses.- La première mise de 'fonds s'éleva a 7.a5o.ooo francs environ, soit I . I 6 5 francs par hectare. Dans cette région le, prix du terrain esL élevé, le mèlxé carré se paie facilement 1 fr. '26 à 1 fr. 76 ; à l'époque d u commencement du projet 3.200 hectares étaient cultivés, les agriculteurs se servaient d'eau tirée de puits pratiqués dans leur propriété même. Cet usage amena, au fur et à mesure, de l'extension des terrains de culture un enfoncement progressif de la nappe d'eau souterraine, environ 3 mètres par, an, d'où une.diffi- r ultc parallèlement croissante-d'extraction et de pompage. En

191D, la profondeur moyenne des puits atteignait.75 mètres.

Le projet envisagé fut le suivant1 : acheter u n terrain aquifère de 48o hectares dans le delta formé par deux rivières voisines, Sl-Johns et Kaweols, à - u n e distance de, 20 k m . environ-; creusement de 37 puits dans.ee terrain ; transport de l'eau par une première conduite de 5 k m . suivi d'un canal de 10 k m . creusé en terre. A l'extrémité de ce canal l'eau était élevée "de /|8 mètres et versée dans une conduite m ciment- de TO kilomètres. C'est de cette dernière que par- laient des conduites secondaires lesquelles alimentaient fina- lement le réseau de conduites d'acier concernant la surface d'arrosage. Au Sud-Est du district une partie plus élevée de 48o hectares de surface nécessitait u n e seconde usine éléva- toire transportant encore l'eau à une hauteur de 48 mètres.

L'adjudication fut passée en août 19.16; l'entrepreneur prin- cipal eut des.sous-adjudicataires, les travaux commencés en octobre 1 9 1 6 furent achevés en j u i n 1 9 1 8 , la plus grande partie était finie avant la période d'irrigation du p r i n - temps 1918-.-Nous donnerons quelques détails relatifs aux différentes portions dû réseau ; puits, usines de pompage, système collecteur, valves et purgeurs, canaux, etc.

.Puits. — Le projet impliquait le forage de 37 puits devant fournir 5 4 litres par seconde pour une profondeur approxi- mative de 3o mètres ; ces données étaienl basées sur des résultats obtenus p o u r deux puits construits en 1 9 x 6 ; ces puits d'expérience avaient 4 o cm. de diamètre, la profon- deur d'eau était 10 m . 5 o , le niveau de la nappe à 1 m . 80 du sol. Pour les puits nouveaux on adopta 75 cm. de dia- mètre ; la difficulté du forage fut énorme m a l g r é u n e pro- fondeur relativement faible car, à partir de 12 mètres,, le sol était fait de sable grossier, de gravier de 7 à 8 c m . , de blo- caux de' i 5 à 20 cm. Trois bonnes foreuses furent utilisées,- elles étaient munies d'un soc puissant, m a l g r é cela, à partir de 27 mètres il était ainsi que le moule tellement endom- magé qu'en dessous.de 3 o mètres le travail devenait à peu près impossible. Mais, à cette profondeur, les couches acqui- fères traversées étaient en quantité suffisante pour donner le débit demandé. Ce forage amena de graves mécomptes ; après l'achèvement'' d'un certain nombre de puits, l'on s'aperçut, en,effet, que sauf pour un petit n o m b r e de cas les puits ne fournissaient pas l'apport espéré, leur creuse- m e n t était mal fait. Gela tenait surtout au matériel excava- teur employé ; les foreuses étaient faites pour /jo c m . , on leur avait adapté un appareillage métallique pour, les faire travailler à 4 5 / mais 1'cnseTnble n'avait pas une résistance suffisante pour empêcher les déformations du moule. II fallut renforcer, au moyen de colliers, employer u n soc plus long, aiguisé fréquemment au cours du forage. Les puits furent recoupés, o u pratiqua une mise en marche longue d u r a n t parfois deux semaines et le résultat, fut finalement atteint. Parfois, la foreuse, en louchant la surface de sépa- ration de deux couches avait sa cornière courbée, il devenait très difficile de remonter le soc dons ces cas aussi,.pour les

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1920033

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- 162 LA H O U I L L E B L A N C H E éviter, adopla-l-on une pointe effilée à l'extrémité de

l'appareil.

Tous ces travaux demandaient beaucoup de temps, il fut décidé d'employer immédiatement le débit fourni par les puits établis et de ne creuser les autres qu'après ; les sous- cnlrepreneurs perdaient, d'ailleurs, à ce travail, de l'argent chaque j o u r ; sur 35 puits forés 6 furent abandonnés, le forage étant déformé.

Les moyennes des résultats obtenus pour 29 puits sont les suivantes :

TABLEAU III

• . . . 3Û»',6 l'"2,185 M',8'2 par seconde.

Profondeur de chaque puits au-dessous de la suitace Surface totale de section par puits

Débit par puits

Le débit était trop faible à cause d'un forage imparfait, de petites quantités d'argile, présentes dans certaines cou- ches, avaient aussi rempli, en partie, les puits et détermi- naient, jusqu'à leur départ par pompages répétés, des insuffisances marquées de débit.

Usines de pompage. — Les usines de pompage étaient adjointes à chaque puits. Chacune possède une fondation de béton supportant une pompe verticale» pouvant débiter 4-53o litres par minute et les élever à 3o mètres. La longueur de la pompe en dessous de la surface est 7 n i . 5, le tuyau d'aspiration à 6 mètres ; un moteur vertical de 4o HP, 2.200 volts actionne le piston, la vitesse obtenue est 1 . 1 7 0 tours par m i n u t e , l'efficacité 68 %.

Un ampèremètre contrôle l'intensité du courant envoyé, celu'Lci est amené par des conduites extérieures avec com- mutateur externe pour l'interrompre dans le cas de répara- tions. Tous les fils d'installation sont isolés. Le tout est installé dans une maisonnette de bois de 10 m2 de surface munie d'une tour. Chaque pompe possède une jauge à pres- sion et une j a u g e à air permettant d'apprécier la profondeur de l'eau eu dessous du sol, l'eau pompée est envoyée dans des conduites de bois jusqu'au système collecteur principal.

Système collecteur. — Le système collecteur est formé d'abord par les conduites où l'eau des pompes se déverse ; ce sont des conduites de bois de o m . 35 à 1 m . 10 se déchar- geant, à leur tour, dans deux troncs principaux de 1 m . 20 placés parallèlement. Ces derniers aboutissent au canal, l'ensemble est à 17 in. 4- au-dessus du niveau de la surface des puits. Tous les canaux allant de o m. 35 à o m . 60 sont cintrés à la machine ; au-dessus de o m. 60 ce sont des conduites faites avec des douelles.

Une couverture de o m. 60 est placée sur la conduite, sauf au passage sur pOnts de rivières ou de canaux.

Placer ces conduites dans un pays où la nappe d'eau sou- terraine est à 1 m. 20, 1 ni. 5p du sol n'était guère com- mode, surtout à une époque de l'année où des inondations inattendues peuvent tout recouvrir, c'est ce qui arriva par deux fois. Ce travail, difficile en lui-même fut, en outre, compliqué par le sabotage, à un certain m o m e n t même une garde armée dut protéger les travailleurs. Les résultats de ce travail mal fud. furent évidents le j o u r de la mise en marche;

des fuites nombreuses se produisirent grâce à u n sabotage évident cl 17 kilomètres de conduites durent être rempla- cés. Actuellement, sauf quelques pertes insignifiantes aux jonctions par ajutages d'acier, le réseau fonctionne sans fuites.

Canal inférieur. — Le canal inférieur fut établi sur la place d'un vieux fossé entourant les collines du nord du district, on l'élargit de façon à obtenir i m . 80 de largeur de fond,

1 m. o5 de profondeur, 1 : 1 comme pentes- latérales ; cet élargissement nécessita l'enlèvement de 7 3 . m3 de terre pour 3o mètres de long. Cinq kilomètres furent excavés avec des attelages, les 5 kilomètres restants, au moyen d'une exca- vatrice à v a p e u r ' o p é r a n t à partir de traverses placées sur le fossé. Du fait de la faible profondeur désirée, de nom-

D'après Engmeermg New Record

Késeau d'irrigation de Lindsay Strathmôre.

breuses.poeb.es de 3o à 45 cm. de creux furent faites au- dessous du niveau et nécessitèrent un travail de.comblement cl de tassement. Un revêtement de 2 cm.- 5, fait du mélange:

i partie ciment, 4,5 sable, et 10 % de chaux fut placé, armé avec des grillages 4o x 18 ; il était fait à la vitesse de 52 m 5 par journée de to heures. Le prix de revient est donné par le tableau 4 se rapportant à mai 1 9 1 7 :

TABLEAU I V

Mètres linéaires cimeutés. ^ 1.650 Salaires Mètres carrés cimentés.. . 9 024 Contremaître.

Sacs de ciment 3 386 Ingénieur Sacs de chaux 150 Surveillants

Combustible: litres A i d e s . . ".

Huile pour les compresseurs. 3.450 Opérateurs . . . Huile lubréiiante 140 Mélangeurs.. . .

„ , ,, i l tonneau de ciment. 2 do Prix des matériaux \ , ,

Cable pour armer c/m"- 0

Dollars I9I,23 . 88,33

88,33 70,60 88,33 35t,65 Uars 75

72

Après chaque journée de travail, une digue en bois était placée en travers du canal et l'eau admise dans la section achevée ; de cette façon, '|8 heures après sa'construction, le canal contenait déjà 90 cm. d'eau. Ce travail fut effectué dans la période la plus chaude de l'année, 43 à 46° centi- grades, pendant le jour, les sections exposées au soleil étaient arrosées. Le canal se terminait, à son extrémité, par un réservoir de 3oo m* de capacité, situé à la station prin- cipale d'élévation. Pendant les temps de crue un siphon se déchargeant par une conduite de 7 kilomètres de long et 90 cm - de diamètre, emmenait l'excédent dans u n réservoir très grand où l'infiltration par le sol se produisait.

Usine élévaloire. — 'Une usine élévatoirc débitant 0.210 litres à la seconde transporte l'eau du canal inférieur dans la conduite supérieure située à 48 mètres au-dessus.

Conduite supérieure. — Cette conduite a 9 k m . 700 de long, elle emmène la totalité de l'eau et la déverse par des ouvertures faites sur son parcours dans les conduites secon- daires, elle est posée dans une tranchée faite à flanc de- coteau dant l'excavation a nécessité l'enlèvement de 65 m3 de terre par 3o mètres. Cette tranchée fut établie six mois avant la pose de la conduite afin d'avoir un sol bien tassé. La

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•- LA HOUILLE BLANCHE - 163 —

conduite elle-même a i m . 75 de'largcur à la base, 1 m . - 2 0 de profondeur, 1 mètre à peu près de pente par kilomètre ; elle est faite de ciment c o m p r i m é avec u n e pilonnette méca- nique ; il y a également une armature de fer. Les parois o n t 5 c m . L'ensemble est s u r m o n t é de poutres rectangulaires de

10 x i 5 . cm., placées de chaque côté, ces poutres sont reliées par des barres de 1 cm. 8. Le moule employé consiste en une plate-forme à languettes et sillons de 2 cm. 5 , tenue soigneu- sement huilé. 2 1 0 mètres de moules avec de légères répa- rations suffirent pour faire tout l'ouvrage.

Les parois sont faites de deux c o u c h e s , : la première de 3 c m . i/4" fut d'abord appliquée sur l'armature, la seconde de 1 c m . 3/4 placée quinze, minutes après. L'armature fut maintenue par des barres d'écarlement qui furent enlevées lorsque u n e quantité de béton suffisante eut été coulée pour assurer au treillis de renforcement sa position exacte dans la structure. On essaya même de faire le revêtement du cadre ( t o x r5 cm.) par le même procédé, sans moules, mais cela n'était possible qu'en plaçant successivement plusieurs cou- ches à des intervalles de temps suffisants pour permettre un tassement partiel ; or, hr masse était si lourde qu'elle fléchis- sait d'abord, puis se brisait.

De petits moules furent placés immédiatement après leur achèvement sur les m u r s latéraux et le reste de ciment fut versé dans les cadres.

TO % de ciment furent additionnés à ce mélange avant do le placer La plus grande partie de la conduite fut cons- truite par u n temps chaud, 35 à 4Q°, dès q u ' u n e section de murs latéraux était achevée, des chiffons mouillés étaient placés sur les cadres suspendus au-dessus des côtés et les m u r s tenus soigneusement humides pendant 24 heures ; au bout de ce temps, la conduite fut remplie d'eau. Le mélange était fait de : 1 partie de ciment, 4 parties 1/2 de sable, l'on ajoutait 10 % de chaux en volume ; la vitesse moyenne de construction atteignait 5?, mètres p a r jour Les prix sont indiqués dans le tableau 5 .

TABLEAU V Dollars 1 contremaître . 5 »

1 surveillant . . . . 5 » 1 surveillant assistant . . . . . . . . 3 » 1 opérateur (miclun. de compression)... . 5 »

1 travailleur (sable) 2 , 7 5 4 mélangeurs à 2,75 M »

10 travailleurs (finisseurs et charriant les moulas) à 2,75 27.50 3 charpentiers à 4 , 0 0 12 >.

-i manœuvres posant l'acier à 2 , 7 5 Il s Total par jour.. 85 » Pendant les deux premiers jours qui suivirent le remplis- sage de la conduite, quelques suintements apparurent, mais n'existaient plus après quelques, jours. Le long de la conduite onze ouvertures furent pratiquées en différents points pour l'alimentation du réseau de distribution ; à son extrémité, la plus basse enfin, u n petit réservoir fut établi d'où parlent deux conduites, l'une d'acier de 7.5 cm destinée à l'irrigation de la plus vaste partie du district, l'autre, de 76 cm. aussi pour la section El Mirador. Sur chacune de ces lignes des ajutages de Venturi permettent, de mesurer les débils : le réservoir possède finalement un siphon qui déverse l'excé- dent par u n e conduite de 720 mètres de long, 7.5 cm. de diamètre dans un coude de la rivière.

Système distributeur. — Le système distributeur est cons- titué par T6O kilomètres de conduites-d'acier avec joints à

g l i s s i è r e s ; l e s j o i n t s o n t 10 à 12 cm. 5 , s u i v a n t l a g r o s s e u i de la c o n d u i t e .

L ' a c i e r n° 1 6 f u t u t i l i s é p o u r l e s c o n d u i t e s de 10 à 4o c m . , l e n° i 4 p o u r 45 à 52 cm. 5, le n° 12 p o u r 70 à 75 o m . , et l e n° 1 0 p o u r 80 à 90 cm. La r é s i s t a n c e s t a t i q u e a t t e i n t 2.5 m è t r e s . Pour r é s i s t e r à l ' a t t a q u e du s o l f o r t e m e n t a l c a l i n , l e s c o n d u i t e s f u r e n t r e c o u v e r t e s d e f e u t r e e n d u i t d ' a s p h a l t e . Une p r e m i è r e c o u c h e é t a i t p l a c é e p a r p l o n g é e d e s c o n d u i t e s d a n s un b a i n , u n e d e u x i è m e a d d i t i o n é t a i t . f a i t e i m m é d i a - t e m e n t a v a n t l e u r i n s t a l l a t i o n , lé r e v ê t e m e n t e s t e n t o u r é en s p i r a l e s u r l a c o n d u i t e .

Comme la d u r é e du t u b e d é p e n d b e a u c o u p d o c e l t e c o u - v e r t u r e , on l u i a p p o r t a b e a u c o u p d ' a t t e n t i o n • o n i m p r é g n a t r è s f o r t e m e n t l e f e u t r e a v e c u n m é l a n g e d ' a s p h a l t e e t de g o m m e s q u i a m e n a i t u n e p é n é t r a t i o n de 80. Le p r o d u i t ( i n a l o b t e n u p e s a i t 200 kilos e n v i r o n au m2 s u r lesquels il y a v a i t 5 o kilos d e f e u t r e , 60 d e s o l u t i o n s a t u r é e , 60 d e c o u - v e r t u r e e x t é r i e u r e , 3 o de c o u v e r t u r e i n t é r i e u r e . 5a k i l o s d e c h i f f o n s e n t r a i e n t p a r m2 d a n s l a c o n s t i t u t i o n d e ce r e v ê - tement, l e c ô t é e x t e r n e é t a i t f a i t d ' u n e p l a q u e d e m i c a e m p ê - c h a n t a i n s i l a t e r r e d ' a d h é r e r à l a c o n d u i t e et d e l ' e n d o m - mager. Celte c o u v e r t u r e f u t d o n c s o i g n e u s e m e n t é t u d i é e , e l l e d u t avoir u n e p é n é t r a t i o n d ' a u moins i 5 c m . en 5 s e c o n d e s si l'on e m p l o y a i t u n e a i g u i l l e 2 et un poids de 5 g r . 9 ou encore avoir 7 70 c o r r e s p o n d a n t s à l a m é t h o d e de 1' « American Society i o r t e s t i n g m a t e r i a l s », le point de f u s i o n d e v a i t s'élever au moins à i65 p a r l a m é t h o d e « h o o k a n d c u b e ». Les c o n d u i t e s f u r e n t posées, leurs e x t r é m i t é s é t a n t c h a u f f é e s , l e s j o i n t s f u r e n t r e c o u v e r t s à chaud du r e v ê t e m e n t ; toutes f u r e n t e n t e r r é e s au moins à 60 cm. d a n s les t r a n c h é e s , f a i t e s à c e t e f f e t , s o i g n e u s e m e n t e n t o u r é e s de t e r r e p i l o n n é e à la m a i n .

Tous c e s c o n d u i t s s o n t r e l i é s e n s e m b l e et i 5 5 valves assu- r e n t le s e c t i o n n e m e n t . Une conduite p r i n c i p a l e de 76 c m . p a r l a n t de l ' e x t r é m i t é de la c o n d u i t e é l e v é e , se d é c h a r g e d a n s u n r é s e r v o i r d ' é q u i l i b r e . A o k m . 8 de ce r é s e r v o i r des c o n d u i t e s d ' a s p i r a t i o n s o n t p l a c é e s s u r c e t t e c o n d u i t e et vont à la station f o u r n i s s a n t le d i s t r i c t d'El Mirador ; ce d i s t r i c t a T.000 hectares de s u p e r f i c i e . Celle station possède trois pompes d ' u n e c a p a c i t é totale de 2/|3 l i t r e s p a r seconde, d é c h a r g e a n t d a n s u n p e t i t canal ( c a n a l é l e v é 2) de 8 k m . , l e q u e l n o u r r i t , à s o n tour, le réseau de c o n d u i t e s d'El Mirador. Le r é s e r v o i r d ' é q u i l i b r e joue aussi un rôle régu- l a t e u r , s e r e m p l i s s a n t à c e r t a i n e s é p o q u e s , se v i d a n t h d ' a u t r e s . Pas de d i f f i c u l t é s p a r t i c u l i è r e s dans l a c o n s t r u c t i o n du canal s u p é r i e u r 2, sauf celles p r o v o q u é e s p a r ce fait q u e le t r a v a i l f u t f a i t p e n d a n t l'hiver

Des valves d ' a i r du type « a i r a n d vaouum » furent é t a b l i s a u x p o i n t s élevés et a u x e x t r é m i t é s mortes, deux cents e n v i r o n avant T c m . 2 5 , s u r les f o r t e s c o n d u i t e s elles allaient de 2 cm. 5 à 5 c m Dans l e s p o i n t s l e s plus bas des p u r g e u r s d e TO c m f u r e n t i n s t a l l é s

FoNCTIOXA'EMKNT TU' BESEAU.

En a v r i l i q r 8 , l ' i r r i g a t i o n commença ; s u r l e s 87 puits f o r é s , 3o s e u l e m e n t é t a i e n t u t i l i s a b l e s , l e s a u t r e s , par suite d e la d é f o r m a t i o n du f o r a g e ne p o u v a i e n t fonctionner.

Comme l e s p r e m i e r s mois d ' i r r i g a t i o n ne demandent pas u n e q u a n t i t é d ' e a u 1res f o r t e on e s t i m a . q u e les trente puits s u f f i r a i e n t . Les mois de j a n v i e r , f é v r i e r , mars, furent em- p l o y é s à un p o m p a g e d e s t i n é à essayer les pompes et remplir l e s c o n d u i t e s de n a t u r e v a r i é e , rien n e fut d i s t r a i t pour l ' a r r o s a g e propre. Les r é s u l t a i s obtenus furent l e s s u i v a n t s . (Tableau 6) :

(4)

— 164 LA HOUILLE BLANCHE

TABLEAU VI

Mois 1918

Puits utilisés

Heures ae pompage

Quantités en m-'

Profondeur moyenne

de J'eau en mètres

Elévation moyenne

par les pompes

en mèties

Débit moyen par puits en litres parseconde Janvier.. 8 620.400

Pas d'irrigation

» »

Févrie . Mars . .

11 . 8

780.000 429.600

Pas d'irrigation

»

»

» Avril.. . 27 8 z45 981.600 1,39 35,64 46,71 Mai. . . 29 19 550 2.805.600 1,39 37,29 38,88 Juin. 29 19.786 3.012.00U 1,53 38,82 41,04 Juillet... 29 21.740 3.288.000 1,51 38,49 41,17 Août . . 30 20.814 i 904.000 1,53 39,96 3 7 , 8 0

• Septembre 29 1 9 . 6 1 5 2.508 000 1,59 38,97 34,56 | OctoJjre.. 21 10.407 t . 3 3 i . 0 0 0 1,59 -38,76 34,83 ! Novembre 11 3.798 472.800 1,64 37,80^ 3b-, 30 !

i

i.83o.ooo mètres cubes furent ainsi extraits durant le pre- mier trimestre ; les quantités pompées ensuite furent très insuffisantes et loin de ce que l'on escomptait, aussi, à la lin de la saison d'arrosage le district acheta u n e bonne perfo- ratrice, un compresseur à air, etc., en somme, de nouveaux et meilleurs appareils de forage. Huit puits furent complè- tement reperforés et les autres améliorés. Ces travaux furent exécutés avec trois moules différents, l'un de 45 cm. pour le forage jusqu'à i 5 mètres, le second de 4o cm. pour conti- nuer aussi bas que possible, le dernier de 3o cm. qui acheva l'ouvrage jusqu'à 52 m . 5o de profondeur. L'utilisation de moules perforés est plus difficile que celle des moules à parois continues, le sable passe, en effet, dans les perfora- lions, les gros blocs arrivant au contact du moule, sont entraînés d'un mouvement de rotation et peuvent finalement détériorer l'appareil.

Un compresseur d'air de 10 m3 à la minute fut utilisé pour nettoyer le puits ; l'air était soufflé par u n tuyau de fer de 7 cm. 5, lequel fonctionnait, ensuite comme aspirateur pour extraire le sable du fond; l'amélioration apportée par celle méthode fut notable, le débit de quelques-uns des puits doubla. Le tableau 7 donne des renseignements sur les opé- rations des usines de pompage et l'efficacité, obtenue.

TABLEAU VII

1918 M:l Courant Consom- Piux DE JA FORCE efficacité de - l'usine pour 100 Mois pompés moyen

par puits

mation Kwh

Par kwh (en centimes)

Par ' 1000 m'

é l e v é e de 1™

efficacité de - l'usine pour 100 Avril . . . 1 410 000 ' 9,82 247.200 5,645 2,775 5 5 , 8 Mai 2.805.600 9,54 573 600 ' 3,275 1,845 5 1 , 9 Juin 3 012 000 9,16 6 1 6 . 8 0 0 3,220 1,696 5 1 , 9 Juillet . 3.288.000 9,18 650.400 3,140 , 1,613 5 5 , 4 Août . . . 2.904 000 9,0< 601 320 3,230 1,510 55,1 Septembre 2 . 5 0 S . 0 0 0 8,74 335.680 3,520 2,147 5 1 , 8 Octobre. i 332 000 8,56 289.100 4,055 2,304 5 0 , 9 Novembre 472 800 8,57 12 000 5,085 • 2,419 - 4 2 , 4

La difficulté spéciale, ici, était d'évaluer à l'avance le besoin d'eau, lequel varie avec le temps surtout ; or, pour, que les modifications apportées par un changement du régime des pompes puissent se faire sentir dans les der- nières ramifications il fallait huit heures. La mise en réserve

d'eau dans les conduites est à peu près impossible. Le sys- tème de distribution a, d'ailleurs, donné satisfaction en ce qui concerne les conduites de bois où1 quelques fuites à la jonction des embranchements d'acier,se sont seulement fait j o u r . Il y eut des coups de bélier particulièrement forts au début lorsque les trente puits se déversaient à la fois, quel- ques-uns ont été calculés.

En arrêtant un puits sur trois, la pression passe de 11 k. 27, pression nprmalc, à 6 k. 3; trois secondes après elle a atteint 12 k. 6, puis varie d'une façon oscillante entre T.?. k, 26 et 10 kilos, mais avec amplitude décroissante ne icvenant au régime normal que 85 secondes après la fer- meture.

Avec 2 puits en fonctionnement, on ouvrit un troisième avec son plein effet ; la pression, en une demi-seconde s'élève de IT k: 7 à i 5 k. 3o, au bout d'une minute et demie elle descend à .7 k, 20, puis croissant avec des oscillations maxima de 0 k . 4 5 o , atteint 2.3 kilos en 8 secondes; enfin, retourne en variant peu au régime normal après 90 secondes Comme ces expériences furent faites à 60 mètres des puits seulement et avec 3 puits, on peut s'imaginer les valeurs considérables des pressions dans ces coups de bélier lorsque tout travaille à plein ; cependant, il ne se produisit pas de fuites sérieuses sauf en quelques points où,, immédiatement après u n arrêt, quelques fuites s'élablirent Les conduites remplissaient donc bien les conditions nécessaires aû travail qu'elles devaient accomplir.

Deux ajutages de Venturi de 120 cm., placés sur chaque .conduite principale mesurent le flot total ; leur fonction-

nement, satisfaisant au début, fut bientôt médiocre, les ou- vertures des tubes s'obstruant par manque de la pression nécessaire pour les nettover. Les compteurs ne répondaient pas assez vite aux variations du débit, mettant iusrm'n

TO minutes après un arrêt pour revenir au zéro Après l'élar- gissement des entrées, le fonctionnement fut meilleur mais il eût été préférable de placer les appareils en des points de pression élevée, et d'utiliser des instruments m a r c h a n t sous pression.

Le canal inférieur, n a r son revêtement mal fait, d'épais- seur inégalé (3 cm 75 à 5 cm ), par le raccordement du fond aux côtés différant pratiquement d'un angle droit et présentant une légère courbe, eut une section inférieure n la section prévue, mais cela n'empêcha pas le m a x i m u m de débit demandé, 2 m3 T/4 par seconde, d'être atteint. Les - mesures donnèrent pour lé coefficient n de la formule de Kutter la valeur 0 , 0 1 6 9 9 , elle était bien proche de celle adoptée 0 . 0 1 7 5 . Le finissage grossier du revêtement facilita beaucoup la fixation des algues, et ce fut u n e dépense très forte pour les enlever ; le revêtement, en lui-même, d'ail- leurs, donna de bons résultais, une seule fissure s'établit sur le fond à un endroit par suite d'un pilonnage insuffisant du sol Comme il n'v avait pas de réservoirs à l'extrémité du canal, on disposa des vannes tous les 800 mètres, afin de retenir l'eau dans le cas d'une interruption du courant et, des puits, elles furent munies d ' u n appareillage électrique qui permet de les abaisser toutes à la fois à partir d'une seul centre de commande. Ce dispositif économise beaucoup de temps, de main-d'œuvre et de pertes d'eau.

La principale usine élévatoire ne donna lieu à aucune répa- ration importante, l'efficacité des pompes est donnée dans le lableau 8. Toutes étaient munies d'un moteur à induction, deux opérateurs, travaillant 12 heures, étaient employés ; pendant l'hiver, un surveillant seul, habitant u n e maison voisine, s'assurait de l'étal du matériel et pouvait téléphoner en cas d'arrêt ou d'inondation.

(5)

- LA HOUILLE BLANCHE 1 6 5 — TABLEAU VIII

Nombre

Surface des pompes

en cmâ

Capacité en m3 par minute

Elévation en mètres

Tours par minute

Efficacité

°/o

3 112,5 45,400 48 1.175 80

1 "75 10,260 48 1.175 79

2 50 5,130 48 1 175 73

Les résultais des opérations, dans cette usine, sont indi- qués dans le tableau g.

TABLEAU I X

1918 Mois

Pompage en m3

Consom- mation en Kwh

Prix de la force

par kwh en centimes

Elévation en- mètres

Prix de la force en ctntimes par lOOil m3 par mètre

Efficacité

%

A v n l . . . . 1.410.000 297.000 5 , 8 0 4 7 , 7 2 , 3 3 6 4 , 6 Mai 2 . 8 0 5 . 6 0 0 600 000 3,41 4 6 , 2 1,57 6 1 , 4 3 . 0 1 2 . 0 0 0 609.600- 3,41 4 5 , 6 1,50 64,7 Juillet... 3 . 2 8 8 . 0 0 0 636.000 3 , 2 5 4 7 , 4 1,32 70 Août . . . 2.9U4.000 628.000 3 , 4 2 47,4' 1,31 7 4 , 4 Septembre 2.508.000 573.000 3,61 , 4 9 , 2 2,27 6 1 , 3 Octobre.. 1.332.000 273.000 4 , 0 5 4 7 , 7 1,75 6 6 , 4

Le système de distribution, fait de tuyaux d'acier léger rivés, fut rempli lentement ; un grand n o m b r e de fuites se montrèrent, au bout de quelques semaines, à la jonction cimentée des conduites d'acier et des troncs principaux ; leur apparition ne fui constatée ainsi que tardivement, sans doute, parce qu'au début elles étaient très fines et que l'eau qui fuyait était immédiatement absorbée par le sol très sec.

Il y eut, en moyenne, 3 fentes par kilomètre. Dans les blocs de ciment placés autour des coudes, il se produisit aussi quelques fissurent, mais les joints surtout en furent le lien.

Les causes de production sont variées : inclinaison de la conduite dans la tranchée, joint fait à haute température puis se contractant après,- etc.

Les réparations furent faites d'une manière uniforme ; la fuite fut recouverte d'une plaque" mince de bois, entourée ensuite d'une bande de béton d'un diamètre supérieur de 5 cm. à celui de la conduite, et large de 20 cm. Les répa- rations furent effectuées, quand c'était possible, avec la pleine pression de l'eau dans la conduite; sur les petites conduites inférieures, à 3o cm.,- elles, furent faciles, mais pour les diamètres élevés il fallut parfois réparer, à trois reprises, sans succès. Les branchements les plus gros ont été réparés avec un collier de ciment armé de i 5 àm. ; le prix des réparations s'éleva, ici, à to dollars pour chaque fuite.

Des jauges de pression furent installées en différents points pour mesurer les coups de bélier, l'ouverture et la fermeture des vannes se fait très lentement.

La distribution' de Veau d'arrosage est faite suivant -le procédé suivant : une œillère do laiton boulonnée à la con- duite surmonte une perforation de celle-ci, origine d'une conduite de fer forgé allant à la propriété. Cette dernière est terminée par une valve de 7 cm. fi,, propriété du réseau, son ouverture et sa fermeture sont faites uniquement par les employés ; à côté d'elle une seconde valve, de même dia- mètre, est la propriété de l'usager qui l'utilise pour mettre

ou fermer l'eau. Enfin un compteur d'eau mesure la con- sommation faite, placé par le district il appartient à l'usager.

Deux types sont employés : à poids ou à pression.

Chaque usager reçoit une quantité d'eau correspondante à 5 . 2 5 o m3 par hectare pendant une durée de 6 mois ; des essais préliminaires furent faits afin que chacun p u t déter- miner le temps d'irrigation nécessaire et correspondant à l'étendue de sa propriété. Ces essais ne donnèrent pas de résultats au début pour diverses raisons : i° quelques usa- gers avaient besoin de plus d'eau que d'autres à cause des irrigations insuffisantes des années, précédentes ; 20 le sel était apparu dans certains terrains d'où une plus forte quantité d'eau pour laver le sol ; 3° la récolte abondante espérée d'une plantai ion de blé farte après l'irrigation demanda aussi des suppléments inusités d'eau.

T a b l e a u d e s p r i n c i p a u x f a c t e u r s d é t e r m i n a n t l a q u a n t i t é d ' e a u d a r r o s a g e .

Une fiche de chaque propriétaire est tenue de façon à connaître la quantité exacte d'eau employée par chacun ; l'irrigation intérieure des champs est, faite par de petits canaux secondaires, à raison de /100 ares pour une conduite.

Les arbres, dans c:-s terrains, sont, espacés de 6 mètres. La saison d'irrigation, en 1 9 1 8 , dura du 18 avril au

(6)

— 166 - - LA MOUILLE BLANCHE 3o novembre, J5.3OO.OOO m3 environ furent utilisés. La

surface loi aie du district est 6,a3o hectares, dont 3 . i 6 i étaient, en culture en iQiS, 2.908 en vergers : orangers, citronniers, vigne, e l c , 253 en champs de céréales et légu- mes. Chaque hectare recul ainsi a.45o litres d'eau environ.

Le prix de l'eau, pendant celle saison fui de 77.662 dollars, soit 4 dollars 91 pour 1.000 m3 ; celle eau est, d'ailleurs utilisable pour les usages domestiques.

Tels sont quelques-uns des travaux d'irrigation enti*epris récemment, par les services des Etals-Unis ; nous ne pouvons que souhaiter de voir noire pays s'engager dans une voie qui, tracée d'avance avec beaucoup de précaution, peut décu- pler la valeur des terrains de la Provence et du Languedoc.

Nous savons nue le projet"d'aménagement du Rhône coin

porte un vaste p r o g r a m m e de travaux d'arrosage : usines élévatoircs d'eau, canaux principaux d'irrigation, con- duites, etc., seront certainement établis, puissent nos ingé- nieurs s'inspirer des travaux antérieurs et ne pas se perdre dans les errements, les erreurs que des gens aussi pratiques el aussi méthodiques .que les Américains ont parfois com- mises par manque d'expérience et de données scientifiques.

Nous donnons enfin, pins haut (p. T65), un tableau assez complet des facteurs déterminant la quantité d'eau d'arro- sage à employer, établi par H.-F. Robinson, Ingénieur <n chef dos Services d'irrigation et que nous avons, d'ailleurs 1res légèrement, modifié.

.) ! C M \ U C I I A M I S ,

Aqréqé de ïllniversilé.

L'ETUDE DES COUPS DE BELIER

1) V. N S C l S

CANALISATIONS MÉTALLIQUES S O U S P R E S S I O N

distributeur fermé, H étant la pression atmosphérique L'hypothèse du régime p e r m a n e n t se traduit par

R É S U L T A T S O B T E N U S F E N D A N T L A G U E R R E (SUITE)

7. Résonances. — Pour faire l'analyse d'une conduite, nous employons' la méthode consistant à disposer à l'extré- mité aval un robinet entraîné par un moteur dont on fait varier lentement la vitesse. Le manomètre placé à côté de çc robinet met en évidence les diverses résonances. Nous avons-pu mettre ainsi en évidence le fon-

damental el les divers harmoniques d'une conduite, dont les périodes sont T = 2 0 ,

.T/a, T/3, T / 4 . . .

Envisageons des périodes égales à 0 et supposons que la fermeture brusque du distributeur donne un coup de bélier C ~

S'

inférieur à la hauteur de chute yB ; dans ces conditions, on ferme le distributeur au débul de la première période el on le lient fermé pendant toute cette période , on ouvre ensuite brusquement le distributeur au début de la deuxième période, et on le tient ouvert pendant toute la durée de cette période ; on le ferme de nouveau au début de la troisième période et on le laisse fermé pendant toute cette période, etc.

M. de Sparre a démontré que, dans ces conditions, le coup de bélier devient, par suite des résonances, toujours au moins égal à la hauteur de chute.

Nous avons pu vérifier expérimentalement oe résultat el en même temps l'étendre en indiquant, non seulement la valeur m a x i m u m , mais encore la valeur m i n i m u m de la pression, et envisager aussi les harmoniques impairs.

Supposons que lè régime, permanent de résonance soit établi. Cette hy- pothèse seule étant admise, l'un de nous a démontré que la pression à l'extrémité de la conduite au moment de la résonance varie de la pression atmosphérique-H au double de la pres-

sion statique, plus la pression atmosphérique, en d'au- tres termes varie de H, distributeur ouvert, à FI + 2 y0,

y = constante = a y ->n f ., o) = constante = fi

y a n + i étant, la pression pendant la ( 2 7 ?+ 0 " période, yan étant la pression pendant la ( 2 7 ? , ) ° période à l'extrémité de la conduite.

La fermeture du distributeur a lieu aux époques impaires On trouve :

0 0*5)

La figure fi représente le résultat de l'expérience qui a été faite à l'Institut Elcctrolechniquc de Toulouse, sur une con- duite en -fer ayant la même épaisseur et le même diamètre que celle de l'usine à gaz déjà signalée, mais ayant comme longueur 186 m . 8 et comme pression statique 17 m. 3 d'eau.

La ligne horizontale inférieure du cliché représente la pression atmosphérique; la ligne médiane représente la pres- sion statique y0 — 1 7 m . 3 ; on voit que cette pression est exactement doublée par la résonance.

L'expérience a été faite au moyen d'un robinet tournant ; l'ouverture de ce robinet était telle que sa fermetui e brusque donnait un coup de bélier inférieur à la pression statique, c'est-à-dire inférieur à y0 = 17 ni. 3.

La vitesse du robinet était réglée par l'observation d'un tachymèlre. Un tour complet du robinet correspondait à une durée de I,T4 seconde, il y avait deux ouvertures par tour ; la période des ouvertures et fermetures était donc 0,57 seconde, ce qui correspond à la vitesse a théorique de i . 3 i q mètres.

Fig. 0. — Ttésonance de l'harmonique 3.

En triplant la vitesse du robinet, on a fait, apparaître la résonance correspondant à l'harmonique 3 (fig. 6) ; en quin-

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