D. M. Haller S. Jotterand
D. Durrer, P. Sebo A. Birchmeier D. Lefebvre M.-A. Raetzo M. J. Ruiz Lachat P. Klauser
A. Jaussi, R. Marthe R. Martin-du-Pan A. Rieder, L. Herzig
introduction
Dans l’esprit des patients comme des médecins, le terme
«recherche en médecine» évoque souvent des découvertes glorieuses et fortement médiatisées (mais inaccessibles, voire incompréhensibles ou inutilisables). Si la recherche en méde
cine de famille (MF) fait moins souvent la une des médias, elle n’en est pas moins indispensable dans la mesure où les don
nées scientifiques issues de cette recherche orientent les soins donnés à la majorité de la population. Les travaux de recher
che réalisés dans les centres hospitaliers universitaires ou les laboratoires sont bien sûr importants. Cependant, il a été dé
montré maintes fois qu’une découverte scientifique faite dans une population donnée ne peut pas simplement être transpo
sée dans une autre population.1 Nous manquons de données scientifiques issues de la population de patients qui consul
tent en MF avec leurs pathologies et leurs profils spécifiques, très différents de ceux des hôpitaux. Les études en cabinet médical présentent l’avantage d’un suivi des patients pendant de nombreuses années, d’une con nais
sance du contexte familial et social dans lequel est apparu leur problème cli
nique, et ainsi d’une meilleure analyse des facteurs héréditaires et environne
mentaux. Le médecin de famille a l’avantage, par rapport au médecin hospitalier, de participer à des études centrées sur le patient, pris en compte dans sa com
plexité, avec sa polymédication et ses problèmes biopsychosociaux bien diffé
rents du patient «evidence based». La figure 1 présente un résumé des points forts des études menées dans le cadre d’un cabinet médical par rapport à celles effectuées en milieu universitaire et souligne la nécessité de synergies entre les deux établissements. Dans ce contexte, il est important de réfléchir aux conditions nécessaires pour faire progresser la recherche en MF.2
Par ailleurs, dans le monde entier, le peu d’intérêt des étudiants en médecine pour la MF a engendré une réflexion sur les critères d’attractivité de la profession et révélé le besoin de renforcer les caractéristiques académiques de cette spé
cialité.3 Nous préconisons qu’une MF forte et reconnue sur les plans scientifique et académique est plus attractive pour les jeunes médecins. La possibilité de faire de la recherche au cabinet pourrait déterminer certains à choisir cette spé
cialité.
Scientific research in family medicine : practitioners’ experience, barriers and needs
Scientific data from family medicine are rele
vant for the majority of the population. They are therefore essential from an ethical and public health perspective. We need to pro
mote quality research in family medicine des
pite methodological, financial and logistic barriers. To highlight the strengths and weak
nesses of research in family medicine in the Frenchspeaking part of Switzerland we as
ked practitioners from this region to share their experience, critics and needs in relation to research. This article summarizes their con
tribution in light of the international litera
ture.
Rev Med Suisse 2011 ; 7 : 1089-94
Les données scientifiques issues de la médecine de famille sont essentielles tant d’un point de vue éthique que de santé publique, puisqu’elles concernent la majorité de la population.
Une recherche de qualité doit être instaurée en médecine de famille, mais se heurte à des barrières méthodologiques, finan
cières ou logistiques. Afin d’éclairer les points forts et faibles de la recherche en médecine de famille en Suisse romande, nous avons demandé aux praticiens de cette région de nous faire part de leurs expériences, de leurs critiques et de leurs besoins en lien avec la recherche. Cet article résume leurs points de vue à la lumière de la littérature internationale.
Recherche scientifique en médecine de famille : expériences, barrières
et besoins des praticiens
réflexion
Dans cet article, nous nous basons sur notre expérience de praticiens en Suisse romande pour éclairer les ingré
dients essentiels d’une recherche de qualité au cabinet de MF.
historique
En Suisse, la recherche au cabinet, par et pour les mé
decins de famille, a été pendant longtemps un phénomène isolé, peu connu et peu publié dans les journaux «peerre
viewed».
Les premiers projets réalisés par des praticiens (des mi
liciens passionnés !) n’ont souvent été publiés que sous forme de poster dans les congrès nationaux de médecine.
Leur qualité s’est trouvée progressivement renforcée par une collaboration fructueuse entre praticiens et médecins universitaires (en particulier ceux des policliniques médi
cales universitaires).4 Puis certains cercles de qualité ont tenté l’expérience de la recherche autant pour stimuler leur formation que pour répondre à des questions cliniques pertinentes. Quelques publications dans les grandes re
vues internationales ont, par la suite, contribué à donner ses lettres de noblesse académique à la MF et ont favorisé le développement des instituts universitaires de MF.59
enthousiasmepour larecherche
malgréles difficultés
La littérature abonde sur les barrières que rencontrent les praticiens pour participer à la recherche.10 En Suisse, c’est certainement le manque de moyens logistiques, en particulier le temps à disposition, les moyens financiers ainsi que le manque de compétences méthodologiques qui figurent au sommet de la liste.11 L’absence de reconnais
sance (par les pairs et les milieux académiques) mais aussi l’absence d’information clinique directement utilisa ble à la suite de projets de recherche sont d’autres barrières sou
vent évoquées.12 Par ailleurs, la morosité ressentie par cer
tains face au soutien politique insuffisant pour la MF inhibe leur intention de contribuer à des projets susceptibles d’être bénéfiques au domaine.
Cependant, ceux qui ont déjà participé à un projet de recherche réalisé par et pour des médecins de famille ré
cidivent souvent : qu’estce qui les motive ? Quels aspects des projets auxquels ils ont participé ontils particulière
ment appréciés ? Et quels sont ceux qu’il faudrait absolu
ment modifier pour favoriser la participation des médecins de famille dans le futur ?
la recherche
:
un plusdansla viedumédecinde famille
?
«Lorsque j’ai réalisé que j’allais être publié, j’ai eu l’im
pression d’entrer dans l’Histoire médicale», se souvient un praticien au sujet de sa première publication. Le sentiment de contribuer à l’édifice académique peut être une motiva
tion importante. Pour certains, il peut s’agir d’un devoir éthi
que et de santé publique. Pour d’autres, le fait de partici
per activement à un projet contribue efficacement à leur formation continue par la mise en pratique de concepts re
vus dans la littérature.
Participer à l’élaboration d’un projet de recherche de
puis le cabinet médical permet aussi de valoriser le méde
cin praticien, souvent isolé et dont l’énorme expérience clinique et humaine ne semble pas faire le poids par rap
port aux chercheurs de l’université.13 Telle cette généraliste qui expliquait sa motivation à contribuer à un projet de re
cherche sur un thème de gériatrie en s’exclamant : «ce n’est pas souvent qu’on me demande ce que je trouve utile ou pas pour la recherche, je n’allais pas rater cette occasion !»
L’infinie variété des thèmes de recherche abordés en MF permet souvent d’attirer l’attention sur un thème négli
gé et ainsi de répondre à des questions que les praticiens se posent quotidiennement. Quelques thèmes abordés (liste non exhaustive !) dans les projets de recherche aux
quels ont participé les auteurs du présent article sont ré
sumés dans le tableau 1. Les meilleurs sujets de recherche en MF sont certainement ceux qui donnent une réponse à une question clinique et qui sont donc directement utili
sables en pratique. La participation à un projet de recher
che offre l’occasion de réfléchir de manière critique à ses propres pratiques et œuvre par conséquent en faveur de la qualité. Ceci est d’autant plus important que beaucoup de médecins de famille sont désormais directement impli
qués dans l’enseignement pré et postgradué.
La transposition dans la pratique quotidienne de tech
niques employées dans le cadre d’un projet de recherche (par exemple : envoi de SMS pour communiquer avec de jeunes patients) favorise l’innovation au sein du cabinet.14
Visàvis des patients, l’implication de leur médecin dans la recherche peut influencer de manière positive son image de marque, en particulier lorsque les projets sont réalisés en collaboration avec une structure académique reconnue («Ah, vous collaborez avec l’Université !»). Les discussions avec les patients autour du projet de recher che peuvent enrichir la consultation en suscitant la réflexion sur la place de la science et de la recherche dans les déci
sions médicales quotidiennes.
Figure 1. Points forts de la recherche au niveau du cabinet médical versus en institution académique universitaire
• Suivi des patients (parfois sur des décennies)
• Orienté sur le patient (vie réelle)
• Dossier médical : prospectif/
rétrospectif
• Contexte médical connu
• Contexte familial connu
• Contexte social connu
• Continuité des soins
• Confiance du patient
• Peut générer un nombre de patients important sur une courte période pour l’étude
• Support financier
• Orientation spécifique recherche
• Compétences large en recherche
• Soutien méthodologique
• Analyse des données (statisticien)
• Commission d’éthique sur le site
• Compétence de publication
• Formation continue
• Réseau, équipe de recherche complémentaire
• Collaborations avec d’autres institutions
Synergie Cabinet
médical Institution académique
universitaire
Faire de la recherche soimême permet de mieux com
prendre le travail des chercheurs, de connaître les métho
des scientifiques et ainsi de porter un regard plus critique sur l’abondante littérature scientifique.
Finalement, pour beaucoup, la participation à un projet de recherche offre simplement une occasion plaisante d’in
terrompre le rythme routinier du cabinet mais aussi de dis
cuter avec des pairs (médecins de famille ou collègues rat
tachés à l’université) exposés à des problèmes similaires.
Ainsi, la recherche peut constituer une antidote au «burn
out» du médecin de famille !15
barrièrespotentielles àlarecherche
en médecinedefamille
Comme déjà évoqué, le manque de temps, d’argent et de compétences de recherche limitent souvent la partici
pation des praticiens à la recherche et sont les facteurs les plus fréquemment évoqués par les praticiens. Il faut donc pouvoir contrebalancer cela en créant l’enthousiasme ! Pour cela, il est particulièrement important que le médecin de famille puisse comprendre le bénéfice réel d’une recher
che dans sa pratique – il faut une recherche pour les prati
ciens et non une recherche pour le chercheur ! Les méde
cins de famille doivent absolument être impliqués dans le choix des thèmes abordés afin qu’ils se sentent partie pre
nante des projets. Si les médecins sentent que leur parti
cipation à un projet de recherche va améliorer la qualité de leur pratique, ils seront plus motivés à fournir un travail supplémentaire dans leur quotidien déjà bien chargé. Cer
tains thèmes courants dans la pratique des médecins de famille (par exemple : analyse décisionnelle, ou travail en réseau) ne sont pratiquement jamais abordés. Pourtant des progrès dans ces domaineslà sont susceptibles d’ap
porter des bénéfices substantiels pour la MF !
Idéalement, le praticien est impliqué dans le projet de recherche dès sa conception. Lorsque c’est le cas, le prati
cien participe également à l’interprétation des résultats.
Dans le cas contraire, il reste impératif qu’un retour scien
tifique, éventuellement personnalisé (résultats du praticien luimême), soit donné, afin que le médecin puisse appré
cier les résultats de sa contribution.
Il est souhaitable que les praticiens puissent donner leur avis dès le développement du protocole, afin que les méthodes proposées soient réellement applicables à la réalité du cabinet : fini le temps où les médecins de famille ne faisaient que recruter des patients pour les chercheurs ! La documentation aux patients doit être bien faite, suc
cincte et compréhensible : ces objectifs sont atteints plus aisément si patients et praticiens sont impliqués dans le développement de ces documents.
Il est cependant important que les praticiens impliqués dans la recherche aient un minimum de formation méthodo
logique – la qualité de leur récolte de données détermine celle du projet ! Les standards de qualité ne peuvent pas être simplement basés sur les protocoles de recherche pi
lotés par l’industrie pharmaceutique. Dans ces cas, il s’agit souvent d’études dont les objectifs sont plus pharmacolo
giques que cliniques et qui incluent un nombre limité de patients. Pour améliorer la qualité de nos projets de re
cherche, nous nous trouvons face à un dilemme évident : se former demande du temps, un investissement per sonnel, une offre de cours adaptée aux besoins spécifi ques des pra
ticiens, alors que les moyens financiers font souvent défaut.
Que ce soit par un certificat rédigé par l’institution aca
démique, par une médiatisation dans un journal local ou international, ou encore par l’attribution d’un prix (par exem
ple : prix du meilleur poster ou de la meilleure présenta
tion dans un congrès médical national), il est important de valoriser publiquement la contribution des praticiens à la recherche.
La valorisation de l’apport des assistantes médicales est également essentielle ! La plupart des projets de recher
che implique la participation active des assistantes pour le recrutement de patients. Si les assistantes comprennent les objectifs du projet et y adhèrent, et si elles sont briè
vement formées au recrutement des patients, les chances Valeur pronostique de la protéine C-réactive (CRP)
CRP et maladies cardiovasculaires16 Valeur d’un traitement de fer dans la fatigue 9 Utilité d’un apport oral de la vitamine B1217 Douleurs thoraciques en MF18
Score prédictif pour éliminer une cause cardiaque à une douleur thoracique19
«Mains jaunes» et aménorrhée 20
Valeur de l’interdisciplinarité dans le suivi de malades chroniques 8 Conseils préventifs chez les patients diabétiques 6
Prévention cardiovasculaire chez le praticien 21 Dépistage de l’anévrisme de l’aorte 22 Troubles émotionnels en MF 23
Fiabilité des mesures anthropométriques réalisées par les médecins de famille 24
Itinéraires cliniques en médecine de premier recours (MPR) Développement d’une intervention brève diététique en médecine générale
Efficacité d’une intervention brève pour le mésusage de substances 7 Comparaison de questionnaires pour le dépistage de la consommation excessive d’alcool 25
Programme de prévention pour lutter contre l’excès pondéral chez des adolescents 26
MPR et fin de vie 27 Précarité au cabinet
Satisfaction et attentes des patients qui consultent en MF Qualité, enseignement et suites données à l’auscultation cardiaque en MF 28
Utilité de différentes méthodes d’enseignement clinique 29 Besoins de formation des médecins de famille en médecine des adolescents 30
Usage de tabac et d’alcool chez les MPR suisses 31 Décisions «intuitives» et analyse décisionnelle Organisation des systèmes de garde en MF
Tableau 1. Thèmes de recherche en médecine de famille (MF)
Quelques exemples tirés de la pratique des médecins auteurs de cet article.
de succès peuvent être décuplées.
Pour les praticiens, qui développent euxmêmes des projets de recherche, d’autres obstacles doivent être sur
montés : l’accès à des structures de soutien méthodolo
gique et statistique adaptées à la MF reste difficile malgré le développement des instituts de MF universitaires en Suisse. Sur le plan financier, l’accès aux services méthodo
logiques existants, tout comme l’évaluation des protocoles par le comité d’éthique, ou une éventuelle inspection par Swissmedic, représentent des frais important pour un pra
ticien isolé. Le soutien d’une structure facultaire dans ces démarches pourrait encourager les praticiens à dévelop
per plus de projets.
Les exigences actuelles de publication sont strictes et il faut une compétence particulière pour rédiger des articles scientifiques publiables. Dans ce contexte, le travail en ré
seau (une des compétences particulières du médecin de famille !) est particulièrement utile. En effet, collaborer avec des médecins universitaires, des méthodologues, et des épidémiologues permet au médecin de famille de me
ner à bien un projet de recherche allant d’une question cli
nique à une question de recherche, de l’élaboration d’un protocole à la récolte et à la saisie des données, se termi
nant par des analyses pertinentes et finalement la publica
tion d’un article, essentiel à la diffusion des résultats.
en résumé
:
commentintégrerla rechercheà lapratique
dela médecinedefamille
?
A l’heure actuelle, la recherche en MF est pour beau
coup de praticiens un «luxe» réservé aux plus motivés et passionnés, à ceux qui ont le temps de se former et d’in
vestir dans ce domaine difficile et exigeant. La recherche est difficile à intégrer à la pratique car, jusqu’à présent, elle a été considérée comme une activité supplémentaire sou
vent rébarbative et peu lucrative et non comme un ingré
dient essentiel de ce métier !
Dans la mesure où ils sont exposés de plus en plus tôt à la recherche clinique et à ses concepts théoriques, les médecins de demain seront certainement mieux armés pour intégrer la recherche à la pratique quotidienne. En at
tendant, les éléments résumés dans le tableau 2 nous sem
blent utiles pour faciliter l’intégration de la recherche à la pratique de la MF.
conclusions
Même si la recherche représente encore un domaine nouveau de la MF, l’expérience de praticiens de Suisse ro
mande montre que cette activité peut parfaitement être intégrée à la pratique au cabinet. Bien sûr, il reste des bar
rières à surmonter pour que la recherche fasse réellement partie du quotidien du médecin de famille mais nous es
pérons que l’enthousiasme de ceux qui ont fait part de leur expérience dans le présent article saura être contagieux ! Priorisation des thèmes de recherche qui répondent à de véritables
questions pratiques des médecins de famille10
Accès à une formation de base sur les concepts de la recherche en MF (par exemple : dans le cadre d’une formation continue)
Possibilités de formations méthodologiques plus poussées pour ceux qui le souhaitent (par exemple : par le biais de thèses réalisées sous la supervision des instituts de médecine générale) – avec si possible une prise en charge financière
Prise en compte des activités de recherche et de publication dans le calcul des heures de formation continue
Collaboration des médecins de famille dans l’élaboration de protocoles afin que les aspects pratiques des projets soient adaptés le mieux possible à la réalité du cabinet 7
Transmission directe des résultats aux praticiens, si possible sous forme personnalisée mais aussi globale
Reconnaissance du rôle essentiel des assistantes médicales dans la réalisation des projets et formation/information de ces dernières pour favoriser leur adhésion aux projets envisagés
Création progressive de groupes de praticiens impliqués dans la recherche sur des thèmes définis (research networks), pour favoriser le partage d’expériences et l’acquisition de compétences au fur et à mesure des projets10
Développement de méthodes et d’outils favorisant l’intégration de la recherche à la pratique (par exemple : dossier informatisé ; moyens technologiques pour faciliter le suivi des patients…)14
Création de structures de soutien méthodologiques accessibles aux praticiens
Création d’un fond national de recherche en MF – permettant aussi bien de financer les projets que la contribution des praticiens
Amélioration de la visibilité de la recherche en MF : meilleure médiatisa- tion des travaux effectués, journée scientifique annuelle de la recherche en MF, registre de publications…
Tableau 2. Ingrédients essentiels pour allier recherche et pratique en médecine de famille (MF)
Implications pratiques
Les données issues de la recherche en médecine de famille concernent la majorité de la population
Un soutien méthodologique, financier, logistique et acadé- mique est important pour permettre aux praticiens d’allier la recherche clinique à leur pratique
Désormais exposés plus tôt à la recherche clinique, les mé- decins de famille du futur sauront mieux l’intégrer comme un ingrédient essentiel de leur métier
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Drs Dagmar M. Haller, Paul Sebo et Arabelle Rieder
Unité de recherche et d’enseignement en médecine de premier recours (UREMPR) Université de Genève, 1211 Genève 4 dagmar.haller-hester@hcuge.ch paulsebo@hotmail.com arabelle.rieder@unige.ch Dr Dagmar M. Haller Consultation santé jeunes HUG, 1211 Genève 14 Dr Sébastien Jotterand
Rue de Trévelin 38, 1170 Aubonne sjot@bluewin.ch
Adresses
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31 Sebo P, Bouvier Gallacchi M, Goehring C, Kunzi B, Bovier PA. Use of tobacco and alcohol by Swiss primary care physicians : A cross-sectional survey. BMC Public Health 2007;7:5.
* à lire
** à lire absolument
Bibliographie
Dr Dominique Durrer Quai Perdonnet 14, 1800 Vevey dominique.durrer@bluewin.ch Dr Paul Sebo
Rue de Genève 97-99, 1226 Thônex Dr Alain Birchmeier
Avenue Juste-Olivier 2, 1006 Lausanne alain.birchmeier@svmed.ch
Dr Danièle Lefebvre
Route de Suisse 93, 1290 Versoix daniele.lefebvre@hin.ch Dr Marc-André Raetzo Route de Loëx 3, 1213 Onex raetzo@gmo.ch
Dr Marie José Ruiz Lachat
Route d’Arnier 4, 1092 Belmont-sur-Lausanne marie-jose.ruiz@bluewin.ch
Dr Pierre Klauser
Route de Frontenex 92, 1208 Genève pierre.klauser@hin.ch
Adresses (suite)
Dr Rebiha Marthe
Rue de la Blancherie 13, 1022 Chavannes-près-Renens rebiha.marthe@gmail.com
Dr Rémy Martin-du-Pan
Boulevard Helvétique 26, 1207 Genève martindupan@bluewin.ch
Dr Arabelle Rieder
Rue de Lausanne 54, 1202 Genève Dr Andres Jaussi
Route des Corbes, 1442 Montagny-près-Yverdon andres.jaussi@vtx.ch
Dr Lilli Herzig
Institut universitaire de médecine générale (IUMG) PMU, 1011 Lausanne
et
Chemin des Croisettes 8 1066 Epalinges lilli.herzig@hin.ch