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Réfutation: Les hospitaliers répondent-ils mieux aux besoins des patients hospitalisés que leurs médecins de famille?: OUI

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Texte intégral

(1)

Vol 54:  september • septembre 2008 Canadian Family PhysicianLe Médecin de famille canadien

1229

Débats

Ces réfutations sont les résponses des auteurs aux débats dans le numéro d’août (Can Fam Physician 2008;54:1104-7).

Réfutation: Les hospitaliers répondent-ils mieux aux besoins des patients hospitalisés que leurs médecins de famille?

OUI

Darryl Samoil

MD CCFP(EM) FCFP

L

es  arguments  de  Dr Wilson  contre  les  hospitaliers  concernent moins les besoins des patients hospitalisés  que la réforme et la restructuration des soins primaires. Il  admet aisément que le recrutement dans les hôpitaux de 

«la crème de la crème - les plus compétents, expérimentés  et efficaces» réduit les tensions sur le système et améliore  l’expérience des patients. Il déplore la perte de ces méde- cins par la communauté et les possibilités de DPC ratées  par  ceux  qui  ont  abandonné  les  soins  hospitaliers.  La  complexité  grandissante  des  patients  hospitalisés  et  l’ur- banisation de la société ont rendu plus difficile pour le MF  traditionnel de fournir tous les aspects des soins à tous ses  patients tout le temps. La société évolue et le système doit  aussi s’adapter. Les MF hospitaliers donnent effectivement  de meilleurs soins aux patients hospitalisés; les médecins  doivent commencer la restructuration des soins primaires  en se faisant d’abord les champions de ces meilleurs soins. 

L’informatique  permet  aux  médecins  communautaires  de  suivre  l’évolution  de  leurs  patients  à  l’hôpital.  Les  nou- veaux  modes  de  rémunération  permettent  aux  médecins  sans privilèges hospitaliers de visiter leurs patients à l’hô- pital et d’offrir le rapport et la confiance nécessaires pour  communiquer  à  l’équipe  d’hospitaliers  les  valeurs  et  les  priorités  de  leurs  patients.  Ces  changements  «défragmen- teront» et amélioreront la transition du patient entre l’hô- pital et la maison, réduisant la nécessité d’hospitalisations  futures. En travaillant ensemble, les MF communautaires et  les MF hospitaliers peuvent préserver et renforcer la rela- tion médecin-patient. Ce n’est pas le temps d’argumenter  contre des changements qui produisent de meilleurs soins  aux  patients  -  nous  devons  les  adopter  et  les  améliorer  afin de façonner un meilleur avenir pour notre système de  santé et tous ceux qu’il dessert. 

Dr Samoil est directeur médical du Fraser Health Authority Hospitalist Program, à Langley, en C.-B.

Intérêts concurrents

Dr Samoil est directeur médical du Fraser Health Authority Hospitalist Program, à Langley, en C.-B.

Correspondance à: Dr Darryl Samoil, Fraser Health Authority Hospitalist Program, Langley Memorial Hospital, 22051 Fraser Highway, Langley, BC V3A 4H4; téléphone 604 807-4658; courriel Darryl.Samoil@fraserhealth.ca

NON

Galt Wilson

MD MSc FCFP

S

elon  moi,  les  programmes  d’hospitaliers  visent  à  atté- nuer  la  pression  sur  les  hôpitaux  et  les  médecins.  Dr  Samoil semble me le concéder. Il mentionne la circulation,  la  paperasse,  l’aversion  des  remplaçants  au  travail  hos- pitalier, les protocoles et les réunions de comité—raisons  importantes mais bien éloignées du chevet des patients. Il  conclut que les soins des hospitaliers apportent des avan- tages considérables au système (mon argument, d’ailleurs).

Tant  mieux  pour  le  système,  mais  qu’arrive-t-il  aux  patients de retour à la maison? Le corollaire aux hospit- aliers recrutés devenant experts en soins aigus est mal- heureusement l’atrophie de la compétence chez ceux qui  abandonnent l’hôpital. Dans la plupart des pays industri- alisés, les omnipraticiens sont depuis longtemps exclus  des hôpitaux. Mes collègues du Royaume-Uni m’ont dit  que  leur  interaction  quotidienne  avec  des  consultants  dans leurs hôpitaux en a fait de meilleurs médecins. Des  omnipraticiens de la France à la Nouvelle-Zélande disent  avec émotion qu’ils sont considérés comme des partici- pants marginaux. Serait-ce notre destinée? Quelle perte  tragique et inutile pour nos patients et nous-mêmes.

Dr Samoil avait raison de dire qu’il fallait faire quelque  chose quand les médecins de famille ont abandonné en  grand  nombre  leurs  privilèges  hospitaliers.  Fournir  des  soins  hospitaliers  primaires  dans  l’isolement  était  une  option.  La  plus  saine  alternative,  selon  moi,  serait  de  régler  les  problèmes  qui  ont  éloigné  les  omnipratici- ens  des  hôpitaux  pour  les  y  ramener.  On  en  discute  déjà sérieusement dans des collectivités de la Colombie- Britannique. Mes collègues et moi contribuerons le plus  possible à la réussite de tels efforts dans l’intérêt d’une  vision  plus  robuste  des  soins  primaires  plutôt  que  de  simplement optimiser le «système des hôpitaux». 

Dr Wilson est professeur clinicien au Département de prati- que familiale de l’University of British Columbia à Vancouver et directeur des stages cliniques dans le Programme de méde- cine dans le Nord en Colombie-Britannique.

Intérêts concurrents Aucun déclaré

Correspondance à: Dr G. Wilson, 1230 Alward St, Prince George, BC V2M 7B1; téléphone 250 563-3024; télécopieur 250 562-4575; courriel Galt.Wilson@northernhealth.ca This article is also in English on page 1227. This article is also in English on page 1227.

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