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Quels sont les leviers d actions pour gérer l enherbement en grandes cultures bio?

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Université Clermont Auvergne

Licence professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement Site Auvergne Limousin

RHETY Paul

Rapport de stage de fin d’études

Rapport remis le 11 juin 2020

Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres

Les Ruralies-CS 80004 - 79231 Prahecq cedex Maître de stage : Éric Baraton

Enseignant tuteur : Benjamin Nowak

Quels sont les leviers d’actions pour gérer

l’enherbement en grandes cultures bio ?

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Remerciements

Je souhaite avant tout, remercier et témoigner toute ma reconnaissance à Monsieur Éric BARATON, Conseiller agronomie en grandes cultures à la Chambre d’agriculture des Deux- Sèvres et tuteur de ce stage, pour m’avoir accueilli au sein de son service, pour la confiance qu’il a porté sur moi dès mon arrivée et pour m’avoir si bien accompagné tout au long de ces 22 semaines.

Je remercie également Stéphanie BOUTANT, Gaëtan CHAIGNE ainsi que toute l’équipe du service Productions Végétales pour m’avoir si bien intégré. Je remercie la Chambre d’Agriculture Départementale 79 de m’avoir accepté pour ce stage de fin d’études.

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INTRODUCTION ... 1

Contexte du sujet d'étude ... 2

1)L’agriculture biologique en France et en Deux-Sèvres... 2

2)La prise de conscience et la mise en place du programme Ecophyto ... 4

3) Les groupes d’agriculteurs nommés « 30 000 » ... 6

4) La présentation et le rôle des chambres d’agriculture ... 7

a) Les chambres d’agriculture au niveau national ... 7

b) La chambre d’agriculture Charente Maritime, Deux-Sèvres ... 8

II) Axes de travail et méthodologie ... 10

1)La co-conception pour repenser les systèmes ... 11

2) La destruction mécanique des couverts végétaux ... 12

3) Le désherbage mécanique des cultures en agriculture biologique ... 13

III) Résultats ... 15

1) Les ateliers de co-conception réalisés ... 15

2) La destruction mécanique des couverts végétaux ... 16

3) Le désherbage mécanique des cultures en agriculture biologique ... 18

Conclusion ... 24

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1

INTRODUCTION

La France est au premier rang européen par la surface agricole utile et sur celle-ci, elle développe la production la plus importante d’Europe en céréales conventionnelles et biologiques. Les surfaces cultivées en bio ne cessent de progresser ces dernières années.

Les choix de développement agricole de ces dernières décennies ont été de produire toujours plus, avec utilisation de produits phytosanitaires, mécanisation et usage de substances de synthèse. Ceci a permis de diminuer la pénibilité et d’améliorer les rendements.

Mais la prise de conscience des impacts causés sur l’environnement, la biodiversité, et l’Homme, a forcé le gouvernement à voter de nouvelles directives.

En 2008, à la suite du Grenelle de l’Environnement, le plan « ECOPHYTO » est lancé. Ce plan, piloté par le ministère de l’agriculture a pour but de réduire de 50% l’utilisation de produits phytosanitaires dans les 10 ans, tout en maintenant une agriculture économiquement performante.

L’agriculture souffre de son image et les agriculteurs sont les premiers impactés. La pression sociétale est si forte que de nombreux exploitants se remettent en question.

Les agriculteurs s’efforcent de trouver des alternatives aux produits phytosanitaires en modifiant leurs pratiques. De plus, la conversion en agriculture biologique est de plus en plus présente dans les exploitations et les esprits.

La modification des pratiques vers des systèmes en agriculture biologique nécessite d’être accompagnée. C’est notamment grâce au plan Ecophyto que des groupes d’agriculteurs peuvent être créés et animés par des conseillers.

Ce rapport présente les actions mises en place avec un groupe d’agriculteurs sur la gestion de l’enherbement en grandes cultures bio.

Ce rapport expliquera tout d’abord le contexte dans lequel interviennent mes missions et leurs nécessités. Dans une deuxième partie, je présenterai les méthodes utilisées pour les effectuer. La dernière partie exposera les résultats avec leurs analyses.

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I) Contexte du sujet d'étude

1) L’agriculture biologique en France et en Deux-Sèvres

L’agriculture biologique est dorénavant au centre des débats agricoles et environnementaux. La pression sociétale qui pèse sur le milieu agricole témoigne d’une évolution des mentalités. Pour répondre à la demande des consommateurs, des aides à la conversion sont versées aux agriculteurs afin de faciliter leur conversion. De plus, le marché du bio en croissance constante depuis plusieurs années incite les producteurs à se convertir à l’agriculture biologique.

Ceci se confirme par les chiffres diffusés par l’Agence Bio. Les graphiques suivants présentent la dynamique d’évolution de l’agriculture biologique en France.

Les surfaces certifiées en agriculture biologique ont connu trois phases de progression significatives de 2000 à 2005, de 2010 à 2014 et enfin de 2016 à aujourd’hui. En parallèle, les entreprises des secteurs agricoles et agroalimentaires se sont développées et d’autres se sont créées.

Figure n°1 : Evolution des surfaces et du nombre d’exploitations en agriculture biologique en France

(Source Agence Bio)

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3 Les grandes cultures connaissent une évolution record depuis 2014 au niveau français.

Ce phénomène est identique dans les Deux-Sèvres avec une augmentation des surfaces bio de 24.9 % depuis 2017 portant la surface en bio à environ 20 000 hectares.

2) Le contexte pédoclimatique des Deux-Sèvres

Le climat des Deux-Sèvres est qualifié d’océanique plus ou moins dégradé. En effet, ce département est situé sur une zone de seuil à la jonction du bassin Parisien et du bassin Aquitain et l’océan est à 80 kilomètres à l’ouest. Cette ouverture sur la façade atlantique laisse largement pénétrer les influences océaniques mais avec de belles dégradations.

Le climat océanique dominant dans ce département est caractérisé par une pluviométrie assez importante avec peu de jours de gel. Ce qui peut faciliter le développement des ravageurs, des adventices ou des maladies fongiques et en conséquence avoir un impact sur le niveau d’utilisation des produits phytosanitaires.

Les hivers doux et les étés frais qui caractérisent le climat océanique peuvent parfois devenir plus froids et plus chauds certains jours. L’océan atlantique joue un rôle dans la composition de ce climat doux. Il apporte des vents d’ouest et de gros nuages gorgés d'eau.

On compte 170 jours par an de précipitations. La pluviométrie est de l'ordre de 800 mm par an. Le déficit hydrique est fréquent dans les Deux-Sèvres de mars à septembre ce qui complique de plus en plus la culture de certaines plantes comme le maïs.

Les caractéristiques climatiques de ce département sont les irrégularités des précipitations annuelles.

Figure n°2 : Evolution du bio pour chaque production végétale

(Source Agence Bio)

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4 Les Deux-Sèvres sont situées au carrefour de quatre ensembles géologiques :

-Deux ensembles Hercyniens : le massif central et le massif armoricain.

-Deux ensembles sédimentaires : le bassin parisien et le bassin aquitain.

Les terrains présents sont la résultante de ces deux structures.

Les sols des Deux-Sèvres sont constitués de plaines de cultures, plaines vallonnées ou plaines boisées. La texture est de type limoneuse à limoneuse argileuse avec des teneurs en illite élevées. Ceci favorise le pouvoir de rétention d'eau des sols. Ces sols sont sensibles à la battance et au compactage. Certaines zones sont très fournies en cailloux.

Les agriculteurs du groupe présenté en suivant sont basés dans le secteur autour de la ville de Niort. Ce secteur est dominé par des terres de groies peu profondes qui présentent des avantages pour la culture en bio.

Les Deux-Sèvres sont un département essentiellement agricole où la polyculture et l’élevage occupent une grande partie du territoire. L’économie reste essentiellement rurale avec 6500 exploitations environ. Ces dernières années, la population active agricole a connu une forte diminution mais reste encore importante en comparaison à la moyenne nationale.

Le département est particulièrement présent sur la chaîne de la production laitière et de la viande

2) La prise de conscience et la mise en place du programme Ecophyto

Très rapidement, après l’essor de la chimie et de la mécanisation dans le monde agricole, des lanceurs d’alerte prévoyaient déjà des dérives et des conséquences environnementales néfastes. Il faudra attendre le Grenelle de l’Environnement en 2008 pour qu’une première prise de conscience s’opère.

Le gouvernement décide alors de réduire l’utilisation des pesticides de 50 % dans les dix prochaines années. Pour répondre à cet objectif, l’état lance le programme Ecophyto.

Ce plan prévoit la suppression progressive de 53 des molécules les plus dangereuses dont 30 avant 2018. Le contenu de ce plan est :

- De diffuser le plus largement possible aux agriculteurs les pratiques agricoles économes en produits phytosanitaires

- D’accélérer la recherche agronomique sur ces cultures et d’en communiquer les résultats au plus grand nombre

- De s’assurer de la compétence de tous les professionnels utilisant les produits phytosanitaires

- D’améliorer l’information portée aux agriculteurs en temps réel sur la présence de maladies ou ravageurs sur les cultures.

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5 - De créer un réseau de 3000 fermes pilotes.

- De créer un dispositif d’épidémio-surveillance informatisé permettant de mutualiser les observations phytosanitaires réalisées par tous les acteurs de terrain. Un indicateur de suivi est mis en place dès 2008 pour vérifier la diminution effective de l’utilisation des pesticides non seulement dans le secteur agricole mais aussi en zone non agricole.

- De créer un bulletin de santé du végétal mis en ligne dans chaque région pour alerter les agriculteurs de l’arrivée de parasites. Les pulvérisateurs doivent être contrôlés et certifiés tous les 5 ans.

Enfin une formation obligatoire traitant de l’utilisation des produits phytosanitaires : le

« certiphyto » est prodiguée aux agriculteurs

En 2013, le ministère de l’agriculture annonce une hausse de l’utilisation des pesticides de 5%, et de 9.2% entre 2012 et 2013. Les ambitions sont donc revues à la baisse. L’échéance 50 % de réduction est reportée à 2025 avec une étape intermédiaire en 2020 avec pour objectif 25% de réduction. Ce deuxième plan se nomme Ecophyto 2.

D’autres formations, non obligatoires, portant sur divers thèmes sont proposées aux agriculteurs et financées par ce programme.

Toutes les actions sont encadrées dans les six axes qui sont : axe 1 : faire évoluer les pratiques et les systèmes

axe 2 : amplifier les efforts de recherche, développement et innovation

axe 3: réduire les risques et les impacts des produits phytopharmaceutiques sur la santé humaine et sur l'environnement.

axe 4: accélérer la transition vers l'absence de recours aux produits phytosanitaires dans les jardins, espaces végétalisés et les infrastructures

axe 5: encourager, la déclinaison territoriale et dans les filières du plan (en cohérence avec les contraintes et potentialités locales)

axe 6 : communiquer et mettre en place une gouvernance simplifiée

L’une des actions de l’axe 1 comporte l’accompagnement de groupes d’agriculteurs travaillant ensemble sur l’évolution de leurs pratiques. Parmi ces groupes nous retrouvons les groupes nommés 30 000.

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3) Les groupes d’agriculteurs nommés « 30 000 »

L’axe 1 « faire évoluer les pratiques et les systèmes » contient plusieurs actions. Celle qui est concernée par mon travail se nomme « Multiplier par dix le nombre d’agriculteurs accompagnés dans la transition vers l’agroécologie à bas niveau de produits

phytopharmaceutiques ».

Les groupes « 30 000 » sont des groupes de travail réunissant une dizaine d’agriculteurs volontaires pour faire évoluer leurs pratiques. Leur accompagnement est assuré par des animateurs d’organismes agricoles comme les chambres d’agriculture et financé par le programme Ecophyto.

Les membres des groupes s’engagent sur une durée de 3 ans avec une thématique de travail définie à la création du groupe.

Dans le cadre de mon travail, j’interviens dans un groupe nommé « 30 000 DIAMAN » regroupant dix agriculteurs situés dans le sud du département des Deux-Sèvres. La moitié des membres sont engagés en agriculture biologique. Il a été créé en novembre 2018.

J’interviens alors sur la deuxième année de ce groupe.

La majorité des membres sont situés sur bassins de captages qui sont des zones vulnérables concernant la qualité de l’eau.

Noms Surface Productions Mode de production

Eric MILLET 125 ha Polyculture/élevage BIO

Florent SIMONNET 75 ha Polyculture BIO

Florian CHAIGNON 175 ha Polyculture/élevage BIO

Thomas BITEAU 300 ha Polyculture/élevage BIO

Yoan GERMAIN 80 ha Polyculture BIO

Antonin GOULARD 300 ha Polyculture Conventionnel

Frédéric NAUDON 255 ha Polyculture Conventionnel

Louis RIMBAULT 277 ha Polyculture/élevage Conventionnel

Olivier BRUNET 213 ha Polyculture Conventionnel

Patrick MARTIN 90 ha Polyculture Conventionnel

La thématique de travail du groupe porte principalement sur le désherbage

mécanique. Cette technique provenant des systèmes de cultures en agriculture biologique est également utilisée par les agriculteurs conventionnels du groupe. Ces pratiques sont récentes, c’est pourquoi les agriculteurs souhaitent évaluer leur efficacité et progresser.

L’objectif est alors d’accompagner ces agriculteurs pour déterminer l’efficacité du désherbage mécanique dans différentes conditions. Cela se traduit par des comptages d’adventices avant et après les passages d’outils. Les résultats obtenus seront diffusés aux agriculteurs.

Tableau n°1 : Présentation des agriculteurs du groupe

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7 De plus, d’autres leviers agronomiques pour contrôler les adventices existent comme par exemple les couverts végétaux. Cependant leur destruction de manière mécanique interroge les agriculteurs. Pour cela, un essai a été mis en place cet hiver pour déterminer la méthode optimale pour détruire ces couverts mécaniquement.

L’animation de ces groupes est possible grâce aux chambres d’agriculture qui disposent d’animateurs/conseillers qualifiés.

4) La présentation et le rôle des chambres d’agriculture a) Les chambres d’agriculture au niveau national

Créées en 1924, les Chambres d’agriculture sont des établissements publics dirigés par des élus professionnels représentant les principaux acteurs du secteur agricole, rural et forestier. Les élus sont représentés dans différentes instances de gouvernance. Les chambres ont une autonomie administrative et sont soumises à la tutelle des pouvoirs publics. Un bureau composé de membres se réunit une fois par mois. L’assemblée, composée de membres élus au suffrage universel tous les ans, se réunit deux fois par an en session.

Les chambres sont présentes sur l'ensemble du territoire français au niveau départemental, régional, national et en outre-mer. Elles sont constituées de 4 200 élus et emploient plus de 8 000 personnes en France. Elles sont organisées en réseaux. On répertorie 103 établissements sur le territoire Français. Parmi cela 89 chambres départementales et interdépartementales d’agriculture dont 5 chambres d’agriculture départementales d’outre- mer. 13 chambres d’agriculture régionales et 1 structure nationale. Il y a également 6 chambres consulaires associées issues des collectivités d’outre-mer.

Chaque chambre dispose d'instances dont les missions sont similaires.

Elles mènent des actions locales, nationales et européennes, en agissant sur le développement économique, social et environnemental.

Elles interviennent auprès des pouvoirs publics dans la réalisation de projets agricoles, dans la gestion des ressources naturelles, dans le développement économique, dans des projets concernant l’environnement.

Elles sont aussi impliquées dans le développement des filières agricoles, par exemple : en agriculture biologique. Elles font des expériences en s'appuyant sur des réseaux de fermes de références (« fermes 30 000 » et « DEPHY »). De plus, elles proposent des solutions d’accompagnement pour les agriculteurs qui souhaitent s’installer, se développer ou encore céder leur activité.

Le budget est de 750 millions d’euros. Cette somme provient à 42 % des taxes sur le foncier non bâti. 27 % provient des prestations assurées auprès des agriculteurs et 25% par les contrats de conventions.

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8 Les missions des chambres d’agriculture sont variées. Les axes principaux d’action sont les suivants :

- Contribuer à l’amélioration de la performance économique, sociale et environnementale des exploitations agricoles et de leurs filières.

- Accompagner, dans les territoires, la démarche entrepreneuriale et responsable des agriculteurs ainsi que la création d’entreprise et le développement de l’emploi.

- Contribuer par les services qu'ils mettent en place, au développement durable des territoires ruraux et des entreprises agricoles, ainsi qu'à la préservation et à la valorisation des ressources naturelles, à la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires et à la lutte contre le changement climatique.

- Assurer une fonction de représentation auprès des Pouvoirs publics et des collectivités territoriales.

b) La chambre d’agriculture Charente Maritime, Deux-Sèvres

La Chambre d’agriculture Charente Maritime, Deux-Sèvres s’est fixée des objectifs envers le monde rural, ses ressortissants et ses clients, en renforçant la proximité dans le cadre d’une nouvelle organisation Nouvelle-Aquitaine :

- répondre aux besoins des agriculteurs et des collectivités ; - maintenir un champ de compétences pluridisciplinaires ;

Figure n°3 : Diagramme de la répartition de la ressource des chambres d’agriculture

(source APCA)

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9 - faire reconnaître les rôles de l’agriculture sur les territoires, dans les domaines de l’économie, du social et de l’environnement.

Différents services sont présents à la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres : • Le service Territoires

• Le service Entreprise

• Le service Eau et Environnement • Le service Production

• Le service Missions

Chaque service est divisé en plusieurs pôles spécialisés. Le service Territoires se divise en deux pôles intervenants sur l’économie, développement local et sur la gestion de l’espace et des ressources. Le service Entreprise possède trois pôles : Transmission, Accompagnement d’entreprise et Installation. Le service Eau et l’environnement est encadré dans deux pôles : gestion qualitative et quantitative de l’eau. Le service Production comprend les pôles : production végétale, production animale et le machinisme. Enfin le service Missions assure des actions de qualité, marketing, communication et formation.

La chambre d’agriculture n’est pas un organisme spécialisé en agriculture biologique.

Cependant l’un de ses rôles étant de répondre aux besoins des agriculteurs, elle se doit d’accompagner les agriculteurs bio et les agriculteurs conventionnels.

Voyant l’augmentation des surfaces converties en agriculture biologique, la chambre d’agriculture Charente Maritime Deux-Sèvres souhaite être en capacité de répondre à la demande. Cela-ce traduit par l’affectation aux techniciens, d’heures de travail dédiées à l’agriculture bio.

Figure n°4 : Organigramme de la chambre d’agriculture Charentes-maritimes Deux- Sèvres

(Source : chambre d’agriculture)

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10 Figure n°5 : Schéma des actions réalisées et non réalisées

Réalisé Non réalisé

De plus des programmes régionaux propres aux Chambres d’agriculture sont mis en place pour promouvoir et accompagner le développement de l’agriculture biologique.

II) Axes de travail et méthodologie

Ma mission à la Chambre d’agriculture 79 consiste à co-animer ce groupe 30 000. La thématique principale est le désherbage mécanique. Nous avons donc choisi que la problématique du stage soit : Quels sont les leviers d’actions pour gérer les adventices en grandes cultures bio ?

Le désherbage mécanique reste un travail thématique et non systémique c’est pourquoi nous voulions ouvrir les réflexions sur les couverts végétaux qui peuvent être intéressants pour la gestion des adventices. Les agriculteurs ont souhaité commencer par travailler sur la méthode de destruction des couverts. L’objectif serait, par la suite, de travailler sur leurs compositions et leurs implantations. De plus, un atelier de co-conception sur les rotations fait partie des actions proposées.

Compte tenu des conditions climatiques de l’hiver 2019/2020 et de la crise sanitaire liée au covid 19, certaines d’actions n’ont pas pu être réalisées. Cependant voici en suivant les actions prévues initialement.

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1) La co-conception pour repenser les systèmes

La co-conception intègre une approche d’innovation. Elle cherche à affronter la complexité et à donner du pouvoir aux acteurs concernés, ici les agriculteurs.

Que ce soit en agriculture conventionnelle ou biologique, la conception du système de culture est primordiale pour produire durablement. La co-conception est un outil intéressant pour amorcer une réflexion sur la refonte des systèmes de cultures des membres du groupe.

Nous leur avions prévu deux ateliers de co conception ; un premier pour s’approprier cette nouvelle méthode et un second avec une réflexion sur un cas concret.

Pour le premier atelier nous avons choisi le thème du glyphosate car son retrait a été annoncé cet hiver. L’expérience des agriculteurs bio du groupe pouvait être une opportunité pour apporter des solutions existantes pour les agriculteurs conventionnels.

Voici ci-dessous le support utilisé au début du premier atelier pour que chacun puisse faire le bilan de l’utilisation du glyphosate.

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12 Figure n°6 : Fiche de contextualisation

Pour le second atelier, nous avons prévu l’étude du système de culture d’un membre du groupe. Il s’agit de faire le constat de la situation existante et de proposer une refonte complète vers un système plus durable.

Cet atelier a été annulé pour cause de covid 19.

2) La destruction mécanique des couverts végétaux

L’essai de destruction 100 % mécanique d’un couvert végétal a été réalisé sur une parcelle de Frédéric NAUDON membre du groupe. L’objectif était de déterminer à partir du matériel disponible chez chacun des membres du groupe 30 000, la ou les meilleures combinaisons d’outils pour détruire efficacement le couvert.

L’essai mis en place s’articule de cette façon :

Un premier passage d’outil est effectué en bande dans la parcelle de couvert. Les outils utilisés sont un rouleau Cambridge, un rouleau Faca et un broyeur. C’est donc du matériel qui ne travaille pas le sol.

Un mois après, un deuxième passage est effectué avec des outils de travail du sol à la perpendiculaire du premier passage : déchaumeur à disques, déchaumeur à dents, herse rotative et charrue déchaumeuse.

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13 Des notations sont effectuées juste après le passage des outils puis dans les jours qui suivent pour observer s’il y a un effet de repiquage pour chaque modalité.

3) Le désherbage mécanique des cultures en agriculture biologique

Le but est de déterminer quel outil ou quelle combinaison d’outils est le plus efficace.

Il faut choisir des parcelles avec des types de sol différents car cela peut influencer sur le travail des outils de désherbage mécanique.

Pour cela, les agriculteurs doivent nous contacter avant chaque passage de désherbage mécanique.

Les comptages sont effectués sur des quadrats de 0.25 m². Le positionnement du quadrat doit être aléatoire. Pour cela il doit être lancé par l’observateur à quelques mètres de lui. Cependant, les comptages doivent être répartis de manière homogène sur l’ensemble de la parcelle.

ETAPE 1

ETAPE 2

Figure n°7 : Schéma de l’essai

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14 Tableau n°2 : Comptages adventices

Tableau n°3 : notation salissement

Afin d’avoir une quantité de données suffisantes pour effectuer une analyse statistique il est prévu 30 comptages par parcelle. Des comptages sont à effectuer avant et après le passage des outils.

Les comptages sont qualitatifs et quantitatifs. Les résultats sont inscrits dans un tableau comme celui-ci-dessous :

Quadrats N°1 N°2 N°X

Noms adventices Nb pieds/0.25m² Noms adventices

Les résultats pour 0.25 m² sont ensuite ramenés au m².

En parallèle, des notations de la flore adventice sont effectuées tous les ans sur les mêmes parcelles pour suivre l’évolution du salissement suite aux modifications des pratiques.

Cela est réalisé cinq fois dans la diagonale des parcelles. Les notations sont réalisées avec le tableau suivant :

Adventices Plantes/ 4 m² (densité) Notes

Noms

Vu une fois 1

d <0.4 2

0.4< d <4 3

4<d<12 4

12<d<40 5

40<d<80 6

80<d<200 7

d>200 8

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15

III) Résultats

a) Les ateliers de co-conception réalisés

Afin que les membres du groupe s’approprient la démarche de la co-conception, nous leur avons proposé dans un premier temps, un atelier sur la gestion de l’enherbement sans glyphosate. Son utilisation est modérée au sein du groupe. Ils l’utilisent avant l’implantation des cultures dans le cas où la parcelle présentent un salissement important.

La mixité d’agriculteurs bio et conventionnels aurait permis d’alimenter les réflexions.

Cependant, seuls deux agriculteurs conventionnels étaient présents à cet atelier. Nous avons tout de même pu échanger. Ceux-ci ont proposé plusieurs pistes d’évolution :

Lutte mécanique : travail du sol

- Effectuer des faux semis ; déchaumages réguliers entre la récolte et le semis afin de mettre en germination les graines d’adventices et les repousses de cultures. L’objectif est de faire germer le maximum d’adventices pour éviter qu’elles germent dans la culture à venir.

- Privilégier les déchaumeurs à dents aux déchaumeurs à disques en présence de chardons. L’effet des disques sectionnent les rhizomes des chardons ce qui les multiplient. Le déchaumeur a pour particularité de déraciner sans les couper.

- Labourer en deux fois ; labourer les longueurs puis labourer les fourrières 3 semaines après pour éviter le repiquage sur les zones de recroisement

- Labourer systématiquement toutes les surfaces pour retarder la levée des adventices.

- Labourer que les tours de champs qui sont la zone d’entrée des adventices. Cela aurait pour effet d’enfouir les graines d’adventices sur les premiers mètres de la parcelle pour limiter leur propagation dans la parcelle.

- Effectuer un double labour pour les cultures de printemps. Cela consiste à labourer une première fois à l’automne puis une deuxième fois au printemps avant le semi.

Couverts végétaux :

- Supprimer les graminées dans les couverts végétaux. L’avoine est souvent utilisée pour son faible prix et sa capacité à produire de la biomasse. Cependant, comme toutes les graminées, il est difficile de les détruire efficacement de manière mécanique.

Lutte chimique :

- Utiliser les produits existants et homologués sur chaque culture pour lutter contre les repousses, les graminées et les vivaces.

- Appliquer de la Tropotone sur les pois pour lutter contre les chardons

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16 - Appliquer des Hormones sur les céréales pour lutter contre les chardons

- Appliquer du 2.4D en inter-cultures. C’est un produit qui détruit les dicotylédones. Il remplacerait en partie le glyphosate.

Ensuite, compte tenu des conditions sanitaires le second atelier prévu fin mai a dû être annulé. Nous devions aborder cette fois ci la conception complète d’un système de culture chez l’un des membres. Cet atelier devrait être reproposé lors de la prochaine campagne.

Cet atelier, sans ce contexte inédit de crise sanitaire, aurait pu être plus constructif en abordant les principes agronomiques indispensables dans tout système.

b) La destruction mécanique des couverts végétaux

L’ensemble du groupe est d’accord pour implanter le maximum de couverts végétaux entre leurs cultures. La directive nitrate les oblige déjà à semer un couvert avant les cultures de printemps.

Aucun des agriculteurs pratiquent le semis direct sous couverts, ce qui les obligent à détruire et enfouir les couverts pour réaliser une préparation de sol permettant un semis.

De plus, que ce soit pour les agriculteurs bio du groupe ou les agriculteurs conventionnels, l’utilisation de glyphosate est interdit ou sera interdit à partir de 2021. Ils sont donc à la recherche d’une solution efficace pour détruire les couverts végétaux de manière mécanique.

L’essai a été réalisé sur le couvert suivant :

Couvert en place : Féverole, Phacélie, Moutarde, Vesce, Avoine

Date de semis : Début août Date pesée : 08/01/2020

3.5 T/MS/ha (Méthode MERCI)

La méthode MERCI a été développée par la chambre d’agriculture. Il suffit de peser la masse espèces par espèces sur un mètre carré.

Ensuite, un tableur permet de déterminer le tonnage hectare de matière sèche produite par le couvert.

Source : Paul RHETY

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17 Grâce à l’essai présenté dans la partie précédente nous avons observé les résultats suivants :

Nous retenons que :

- Le rouleau Faca est aussi efficace que le broyeur dans ce type de couvert mais laisse au contraire de ce dernier un mulch plus conséquent en surface.

- Le rouleau Cambridge est efficace sur les plantes à tiges cassantes (Féverole / Phacélie) mais inefficace sur graminées et moutarde. Il est à utiliser de préférence en condition de gel pour briser plus facilement les fibres.

- La charrue déchaumeuse Dans les différents cas, son efficacité semble à peine acceptable. Les versoirs cylindriques, enroulant la terre, laissent de la végétation mal enfouie sur la bande de labour.

Tableau n°4 : Résultats des notations

Tableau n°5 : Estimation du coût pour chaque combinaison

La note attribuée peut varier de 0 à 10 (0 = plantes intactes, 10= toutes les plantes sont détruites)

Broyeur Rouleau faca Rouleau

cambridge Couvert en place

Couvert en place 10 9 3

Charrue 8 8 6,5 6,5

Charrue déchaumeuse 6.5 6.5 6 6

Herse rotative 5,5 5,5 5 5

Déchaumeur à disques 4 4 3 3

Déchaumeur à dents 3 3 2 2

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18 - Les Déchaumeurs à disques et à dents sont peu efficaces et engendrant beaucoup de repiquage. De plus, le ou les rouleau(x) arrière(s) amplifie(nt) la reprise en végétation du couvert.

- La herse rotative rend un résultat satisfaisant avec un débit de chantier de 2 ha/h en largeur de 6m. Peut-être l’outil « bon compromis ». Cependant, mécaniquement parlant, ce n’est pas un outil pour réaliser ce genre de travail (consommation, usure, débit de chantier…).

- Après broyage ou rouleau « Faca », la charrue reste l’outil le plus efficace, ce qui est sans surprise. Les versoirs enroulent bien la végétation pour obtenir un bon enfouissement.

Les combinaisons d’outils les plus efficaces que sont le broyeur ou le rouleau Faca avec la charrue sont aussi les plus coûteuses. Les prix affichés sont indicatifs mais l’ordre de grandeur est le gradient de prix reste les mêmes. Dans le cas des agriculteurs bio, il est préférable de ne pas négliger ce travail dans le but d’économiser, sous peine d’avoir des problèmes de repousses dans la culture.

c) Le désherbage mécanique des cultures en agriculture biologique

D’octobre 2019 à mars 2020, la pluviométrie a été de 730 mm soit 85 % de la pluviométrie annuelle. Cet hiver très pluvieux a rendu les passages de désherbage mécanique difficiles voir impossibles. De plus, la période de confinement n’a pas permis d’effectuer les comptages lorsque les agriculteurs ont effectué les passages de désherbage mécanique.

En l’absence de résultats complets, cette partie évoquera la conduite optimale à adopter pour gérer le salissement dans les cultures.

Cependant, voici ci-dessous 1 exemple de comptage réalisé juste avant la finalisation de ce rapport pour illustrer le travail qui aurait dû être réalisé cet hiver.

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19 Figure n°8 : Résultat d’un comptage d’adventices dans une parcelle de maïs

Figure n°9 : Témoin Figure n°10 : Après herse étrille et binage

Figure n°11 : Liseron Figure n°12 : Chénopode Figure n°13 : Mercuriale Ces comptages comparent la présence des adventices entre une zone non désherbée et une zone désherbée à la herse étrille et la bineuse. Les adventices présentes sont :

16

26,4

8,2

1,2 0

5 10 15 20 25 30

RANG INTER RANG

Adventices/m²

Témoin Herse étrille en plein + binage en inter rang

http://www.infloweb.fr / http://www.infloweb.fr / http://www.infloweb.fr /Source : Paul RHETY

Source : Paul RHETY

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20 Figure n°14 : Morelle Figure n°15 : Géranium Figure n°16 :

Renouée persicaire

Figure n°17 : Fréquence de présence des adventices dans les cultures d’hiver suite aux notations des parcelles

On constate qu’entre le témoin et la zone désherbée le nombre d’adventices est divisé par deux sur le rang. Dans l’inter rang la bineuse réduit d’environ 95% la présence des adventices.

Pour ce résultat, il y a eu un passage de herse étrille à l’aveugle et a trois feuilles puis un passage de bineuse.

Comme évoqué dans la partie méthodologie, des notations de flores adventices sont effectuées tous les ans dans les mêmes parcelles. Voici ci-dessous les résultats :

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21 Figure n°18 : Fréquence de présence des adventices dans les cultures de printemps

suite aux notations des parcelles

Ces graphiques sont des moyennes de l’ensemble du groupe. La renouée des oiseaux et la véronique de perse sont en moyenne très présentes sur les cultures d’hiver tandis que pour les cultures de printemps ce sont la mercuriale, le panique pieds de coq, le chénopode et le liseron.

Voici ensuite le détail pour chaque agriculteur :

Tableau n°6 : Détail pour chaque agriculteur pour les cultures d’hiver

Tableau n°7 : Détail pour chaque agriculteur pour les cultures de

printemps

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22 Au regard des premiers résultats les parcelles en bio ne semblent pas avoir un salissement très important comparé aux parcelles conventionnelles.

Grâce aux notations annuelles l’évolution de la présence des adventices pourra être évaluée.

Cet inventaire de la flore présente est intéressant pour choisir la culture à implanter et le type de matériel qui est présenté en suivant.

Comme vu précédemment, la gestion de l’enherbement dans une parcelle commence bien avant la mise en culture : rotation, gestion de l’interculture.

Vient ensuite la préparation du sol avant le semis. Elle doit être réalisée avec beaucoup de soin pour que la parcelle soit indemne d’adventices avant le semis et bien plane pour faciliter le passage des outils de désherbage mécanique.

Grâce au recul sur le désherbage mécanique et les observations réalisées au sein du réseau des chambres d’agriculture, il s’avère que le passage de herse Etrille à l’aveugle est primordial.

Cette action consiste à passer la herse 24h à 72h après le semis. Ce passage serait le plus efficace puisqu’il retire les adventices au stade filaments blancs. C’est à ce stade que les adventices sont les plus faciles à détruire.

Il a été observé que les passages précoces étaient les plus efficaces. A chaque passage d’outils l’objectif est d’avoir une efficacité la plus importante possible. Le but est d’obtenir 100

% des adventices détruites.

Pour se rapprocher de ce but, il est préférable d’effectuer des passages précoces. Cela consiste à intervenir rapidement après la levée de la culture lorsque les adventices sont au stade cotylédons. A ce stade, elles sont encore facilement vulnérables aux outils. Passé ce stade, l’efficacité des outils peut être grandement entachée.

Une plante trop développée sera donc non détruite et pourra monter à graine et disperser ses graines dans la parcelle.

Les outils comme la herse étrille, roto étrille et houe rotative sont des outils de travail en plein. Ils travail le sol sur l’ensemble de leur largeur. En complément de ces matériels il peut être judicieux d’utiliser une bineuse.

Figure n°19 : Herse étrille

Figure n°20 : Roto étrille Figure n°21 : Houe Rotative

https://hautsdefrance.chambres-agriculture.fr/

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23 Pour les céréales d’hiver, l’utilisation de la bineuse peut permettre de gérer les adventices physiologiquement proches de la culture comme la folle avoine.

Pour les cultures de printemps, la bineuse permet de désherber plus efficacement l’inter- rang, souvent plus large que les cultures d’hiver. En complément, le resserrement des rangs aide à la gestion de l’enherbement. L’inter-rang est alors recouvert plus rapidement et met à l’ombre les adventices.

Un deuxième outil peut être utilisé pour réduire le salissement sur le rang. Il s’agit du désherbeur thermique. Il est peu répandu car très couteux. Il doit être utilisé en complément des autres matériels de désherbage mécanique. Il est préférable de l’utiliser sur des adventices peu développées et avant les premiers binages.

L’ensemble de ces matériels sont présents dans le groupe en propriété ou en CUMA.

Figure n°22 : Bineuse

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Figure n°23 : Désherbeur thermique

Source : Paul RHETY

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Conclusion

Cette étude, « Quels sont les leviers d’actions pour gérer les adventices en grandes cultures bio ? » a eu lieu dans un contexte climatique et sanitaire difficile. Il n’a pas été possible de la mener dans les conditions prévues initialement.

La gestion de l’enherbement en grandes culture est probablement le point le plus difficile à maîtriser en agriculture biologique.

La performance des systèmes en agriculture biologique réside principalement dans l’application des principes agronomiques.

L’intégration des couverts végétaux peut être une solution pour gérer les adventices en interculture.

Le recul sur le désherbage mécanique des cultures permet aujourd’hui d’appliquer les techniques les plus efficaces. Ceci est complété par la fiabilité des matériels de

désherbage de plus en plus performants.

L’agronomie comporte une multitude de facteurs. En occulter certains peut engendrer une perte de performance. Afin de construire des systèmes permettant de produire durablement, il est important d’avoir une approche systémique. Il est donc extrêmement complexe de maitriser tous les facteurs.

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Table des figures

Figure n°1 : Evolution des surfaces et du nombre d’exploitations en agriculture biologique en France

Figure n°2 : Evolution du bio pour chaque production végétale

Figure n°3 : Diagramme de la répartition de la ressource des chambres d’agriculture

Figure n°4 : Organigramme de la chambre d’agriculture Charentes-maritimes Deux-Sèvres Figure n°5 : Schéma des actions réalisées et non réalisées

Figure n°6 : Fiche de contextualisation Figure n°7 : Schéma de l’essai

Figure n°8 : Résultat d’un comptage d’adventices dans une parcelle de maïs (GOULARD Antonin)

Figure n°9 : Témoin

Figure n°10 : Après herse étrille et binage Figure n°11 : Liseron

Figure n°12 : Chénopode Figure n°13 : Mercuriale Figure n°14 : Morelle Figure n°15 : Géranium

Figure n° 16 : Renouée persicaire

Figure n°17 : Fréquence de présence des adventices dans les cultures d’hiver suite aux notations des parcelles

Figure n°18 : Fréquence de présence des adventices dans les cultures de printemps suite aux notations des parcelles

Figure n°19 : Herse étrille Figure n°20 : Roto étrille Figure n°21 : Houe Rotative Figure n°22 : Bineuse

Figure n°23 : Désherbeur thermique

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Liste des tableaux

Tableau n°1 : Présentation des agriculteurs du groupe Tableau n°2 : Comptages adventices

Tableau n°3 : notation salissement Tableau n°4 : Résultats des notations

Tableau n°5 : Estimation du coût pour chaque combinaison

Tableau n°6 : Détail pour chaque agriculteur pour les cultures d’hiver Tableau n°7 : Détail pour chaque agriculteur pour les cultures de printemps

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Bibliographie

Ecophyto pro. Accessible à : https://www.ecophyto-pro.fr . Consulté en mai 2020.

Driaaf Ile de France. Accessible à : http://driaaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr . Consulté en mai 2020.

Chambre d’Agriculture France. Accessible à : https://chambres-agriculture.fr/ . Consulté en décembre 2019.

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Résumé

L’agriculture a pour fonction fondamentale de produire de l’alimentation. Pour obtenir des cultures avec un fort rendement, des produits phytosanitaires, des substances de synthèses ont été utilisées au détriment de la biodiversité, du réchauffement climatique et de la santé humaine. Aujourd’hui les mentalités évoluent et les attentes s’orientent vers l’agriculture biologique.

Pour réduire ces conséquences néfastes sur l’environnement, en 2008 le gouvernement a lancé le plan ECOPHYTO.

Ce plan a pour objectif de réduire de moitié l’usage des pesticides à l’horizon 2025.

L’une des actions de ce plan est d’accompagner les agriculteurs dans la transition agro- écologique. Cela a nécessité l’engagement des Chambres d’Agriculture qui ont créé des groupes d’agriculteurs encadrés par des animateurs/conseillers pour progresser sur les pratiques agricoles.

C’est dans ce cadre que je suis en charge de participer à l’animation d’un groupe d’agriculteurs travaillant sur la gestion des adventices en grandes cultures. Nous avons travaillé sur la destruction des couverts végétaux et le désherbage mécanique.

Cet accompagnement a été perturbé par une pluviométrie excessive cet hiver et une crise sanitaire inédite (covid 19).

Cependant, des résultats satisfaisants sont ressortis de l’essai destruction des couverts végétaux.

Abstract

The fundamental function of agriculture is to produce food. In order to obtain crops with a high yield, plant protection products and synthetic substances have been used to the detriment of biodiversity, global warming and human health. Today mentalities are changing and expectations are shifting towards organic farming.

To reduce these harmful consequences on the environment, in 2008 the government launched the ECOPHYTO plan.

This plan aims to halve the use of pesticides by 2025. One of the actions of this plan is to support farmers in the agro-ecological transition. This has required the commitment of the Chambers of Agriculture, which have created groups of farmers supervised by facilitators/advisers to make progress on agricultural practices.

It is within this framework that I am in charge of participating in the animation of a group of farmers working on the management of weeds in field crops. We worked on the destruction of plant cover and mechanical weeding.

This support was disrupted by excessive rainfall this winter and an unprecedented health crisis (covid 19).

However, satisfactory results were obtained from the destruction of plant cover.

Références

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