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Caractères essentiels du Permocarbonifère alpin

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Caractères essentiels du Permocarbonifère alpin

AMSTUTZ, André

AMSTUTZ, André. Caractères essentiels du Permocarbonifère alpin. Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences. Série D, Sciences naturelles, 1966, vol. 262, p.

2439-2442

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:151938

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1 / 1

(2)

G. R. Acad. Se.

Paris, t.

262 (13 juin 1966). Série D — 2439

STRATIGRAPHIE.— Caractères essentiels

du

Permocarbonifère

alpin.

Note

de M. AJÎDRÉ ABISTUTZ,

présentée par

M.

Pierre Pruvost.

Pendant

le

Permocarbonifère,

dans: les quelques zones hercyniennes qui

furent ensuite

reprises

par

l'orogenèse alpine, ce

sont

vraisemblable-

ment

les phénomènes

suivants

qui

ont prévalu et

"qu'il

importe

de

bien

comprendre

pour

que soient

maintenant

écartées quelques

erreurs trop longtemps maintenues.

1. Emersions plus où moins accentuées

dérivant

des

ajustements

iso-

statiques

consécutifs à

la

tectogenèse

hercynienne

; érosion

décapant jusqu'aux migmatites

les

parties

élevées de Forogène;

et sédimentations détritiques

de

nature continentale.

2. Montée

diapirique

des

magmas granodioritiques et granitiques

engendrés

par la

fusion

partielle du bourrelet infracrustal

(ces magmas

se

sont maintenus

comme tels

pendant

des

temps très

longs, les

parties internes d'un

orogène

d'aussi grande

envergure ne

pouvant

se

refroidir

que

très lentement).

."•'-'

3. Longue

activité

volcanique,

dacitique et, rhyolitique, dérivant

de

cette montée diapirique et

des

exutoires qu'ont trouvés

ces magmas, dans lés distensions

et

.fissures

continuellement

créées dans les

parties

supérieures de Forogène

par

les

ajustements isostatiques.

4.

Désagrégation relativement rapide d'une

grande

partie

des cinérites

et ignimbrites prédominantes

dans

cette activité volcanique;

sédimen-

tations détritiques

connexes; et, en même

temps

que se

pénéplaiiiait

Forogène

hercynien, formation

de cet ensemble de

produits

volcaniques

et détritiques

permocarbonifères

qu'il convient

de

nommer

«

couverture

postorogénique

hercynienne

».

5. Quelques

déformations tectoniques dérivant d'ajustements isosta-

tiques

et

de montées- diapiriques, mais déformations

probablement très restreintes par rapport

à celles qui

ont pu

affecter; dans lès phases pré-

cédentes, les sédiments dévoniens

et

siluriens de Forogène

hercynien.

Telles

étaient, avant

le cycle alpin, les conditions génétiques

et

les

particularités

essentielles

du Permocarbonifère

que

contient l'arc

des

Alpes occidentales. Mais ensuite, de

la

fin du

Jurassique à

l'Eocène, le

métamorphisme

connexe de

la grande tectogenèse

alpine a

profondément

modifié

toutes

lès

parties médianes

de ce

Permocarbonifère, et c'est

alors

qu'ont

été créées,

parmi

beaucoup de

transformations,

les séries de gneiss

albitiques

à

grain

fin qui

occupent

de

très

grandes surfaces dans les Alpes.

Il est donc de

la

plus grande

importance, pour bien comprendre et bien

(3)

2440 Série D G. R. Acad. Se.

Paris, t.

262 (13 juin 1966).

définir les faciès actuels

du

Permocarbonifère alpin, de passer en

revue

les roches

et strates suivantes,

qui en

sont

les plus

caractéristiques,

les plus

représentatives.

1. Gneiss albitiques à grain fin (.gneiss minuti)

faits

de

quartz, albite généralement

poeciloblastique, muscovite, chlorite avec ou sans

biotite

résiduelle, épidote

et

çlinozoïsite, sphène,

souvent

grenatifères (almandin)

et parfois

avec

hornblende âctinotique

ou glaucophane. Ces gneiss

dérivent généralement

dé dacites ou rhyolites (d)

par

le processus méso- ou épizonal

suivant

:

la

sanidine donne de,

la

muscovite, de

l'albite et du quartz;

Foligoclase ou

l'andésine,

de

l'albite généralement

poeciloblastique

et

de Fépidote, çlinozoïsite ou

zoïsite; la biotite, la hornblende

originelle

et l'augite éventuelle,

de

la

chlorite

et

accessoirement de Fépidote, de

la hornblende âctinotique et

du glaUcophane (celui-ci

accaparant

le sodium

et l'aluminium

de

l'albite et autres

éléments,

et résultant

vraisemblable-

ment d'une recristallisation

à faible

température mais hautes

pressions

créées

par

des stress, des compressions locales). Ces ex-volcanites permo- Carbônifères

recouvrent

parfois

directement

les

migmatites

dévoniennes bu siluriennes,

et sont extrêmement répandues

dans les Alpes,

tant

dans

les

nappes simploniques

que dans les zones

Saint-Bernard,

Mont-Rose, Sesia-Emilius

et

Canavese. (2)

2. Gneiss de même

pàragenèse que

les

précédents niais à texture beau-

coup moins fine sinon grossière, parfois avec

noyau d'orthite

dans Fépidote,

et

parfois

très peu schisteux;

ils

proviennent d'intrusions granodioritiques,

de foyers subvolcaniques, etc.

diaphtorisés et

découpés en lentilles parfois

très

grandes

par la

tectogenèse

alpine;

dans les zones

Saint-Bernard,

Mont-Rose

et

Sesia-EmiliusV

3. Gneiss à prthose

et

plagioclase, muscovite,

biotite et

chlorite, etc. à grain fin : ex-rochès volcaniques acides

un peu

moins diaphtorisées que les gneiss

albitiques banals;

dans

la

zone

Saint-Bernard.

4. Schistes

albitiques

de

types

divers

et glaucophanites

également diverses,

dérivant

de volcanites acides ou

d'andésites diaphtorisées;

roches rubaiiées faites de Hts albitiques, glaueophaniques, etc.

et

de

lits micaschisteux

ou

quartziteux provenant d'alternances

de

matériel

vol- canique

et

matériel

argileux ou sableux, de

tufs

remaniés

par

les agents

atmosphériques-, dans

la

zone Sesiâ

et la nappe

Émilius.

5.

Xénolithe arraché par une

explosion

au

flanc

d'un conduit

volca-

nique

de

la

zone Sesia,

projeté et tombé sur

des cendres

rhyodacitiques dont la structure

Iitée a

été incurvée par

le choc.

Enclaves

de

lave

rhyoda^

eitique (encore vacuolaire!) dans

un

gneiss

albitique

à

grain

fin,

provenant

d'un arrachement

dans le

volcan et

de

l'éclatement

du

xénolithe

lors de sa

chute. Projections

de laves

rhyodacitiques

dans des cendres comagma-

tiques,

ces laves

et

ces cendres

étant

devenues des gneiss

albitiques

à

grain

fin,

qui montrent aujourd'hui

encore

d'admirables structures

piper-

(4)

G. R. Acad. Se.

Paris, t.

262 (13 juin 1966). Série D — 2441

noïdes. Ces

xénolithes, entier

ou brisé,

et

ces

projections

de

lave ont été

découverts en pleine

nappe

Emilius

et montrent

que de tels objets

peuvent

être

transportés

à

grande distance

sans

la

moindre

détérioration

lors de

l'écoulement

d?une

nappe.

6. Epignèiss albiticô-sériçitiques avec

biotite et

glandules

d'albite

(grandes de quelques

mdlimètres

à 5 cm)

dont la plupart sont

en échiquier

(ce qui correspond selon Becke, Dupare,

Rittmann,

à une pseudomorphose

d'albite

selon

orthose

ou sanidine)

et qui

sont*

toutes

criblées dé

séricite

issue

évidemment

de Forthose. Ces épigneiss

dérivent d'ignimbrites

rhyo- litiques, de nuées

ardentes,

car seule

cette

origine

peut expliquer

ces

mégacristaux d'orthose

devenus glandules

d'albite pendant l'alpin

(avec

délavement et départ

de K)

et

ces lamelles de^

biotite

dans une roche épizonale à

grain très

fin. Ils affleurent près de Liddes, dans

zone Saint-

Bernard, et sont apparemment

des

équivalents

des « Migmatites permiennes du Sapey >>

qui sont bien

curieuses

mais

qui

n'ont évidemment rien

de

migmatitique, car pendant

le

Permien

les conditions

d'un tel méta-

morphisme

dans une telle

zone

étaient-•évidemment terminées.

7.

Bésimâudites et autres-restes

volcaniques permocarbonifères,

très bien

distingués

par

Zaceagnâ dans les Alpes

maritimes;

volcanités acides, à peine

métamorphosées, au Piano

di Sale, près de Dubino

et

en

d'autres

endroits de

la

zone Çahavese;

granités et granodiorités

permocarbonifères en

plutons intacts

ou en lentilles alpines, dans

la

zone Canavese

et

dans

la zone des Lacs, dans les massifs Mont-Blanc,-,.Aâï

et Gptthard; etles

éléments

permocarbonifères

que

la

Carte Générale

au

1/200000 classe comme

tonalités intrusives d'âge tertiaire dans la

zone Canavese comprise

entre

Bellinzone

et

le

lac

de Côme.

8

Quartzporphyres

dû Splugen, de Glaris, du Luganese, de Courmayeur, andésites

du

Guil, etc., qui

n'avaient

pas, comme les gneiss

albitiques,

de

métamorphisme pouvant dérouter

les

pétrographes pendant

si long-

temps et masquer leur

origine.

9. Sédiments

détritiques dérivant

soit de

l'érosion

des éléments dévo- niens

et

siluriens entaillés

par endroits jusqu'aux migmatites,

soit de la

désagrégation

des cinérites

et ignimbrites prédominantes

dans le volca- nisme permocarbonifère, soit

d'autres

conditions de

sédimentation

conti-

nentale, métamorphosés

ou non

pendant l'alpin

(roches arkosiques, eonglomératiques, gréso-argileuses, charbonneuses, etc.).

10.

Quant aux fragnlents d'ophiolites vraisemblablement

alpines dissé- minés dans des gneiss

albitiques

à

grain

fin de FÉmilius, ils

sont

certaine-

ment très instructifs à

propos

du comportement

des

matériaux pendant

les tectogenèses,

et proviennent apparemment

du morcellement

d'intru-

sions-

basaltiques

dans des

tufs

permocarbonifères

lors

des premiers

diastrophismes.

Car des dikes ou sills

basaltiques devaient

se

briser et

s'éparpiller facilement

dans

le

milieu

encaissant,

dans

le

milieu

ambiant

C. R., 1966,

ï"

Semestre, (T. 262, 24.) Série D — 155

(5)

2442 —Série D C. R. Acad. Se.

Paris,

t. 262 (13 juin 1966).

peu cohérent,

relativement

fragile, que

constituaient

dés

tufs avant leur

consolidation

par

le

métamorphisme

alpin.

O

Jusqu'à ce que j'aie fait remarquer (Archives des sciences, ig5i et ig54, et Comptes

rendus, 241, ig55, p. II5O) que les gneiss albitiques à grain fin des Alpes occidentales

et centrales (gneissminuti des cartes italiennes)proviennent dérochésvolcaniquespermo- carbonifères altérées pendant le cycle alpin, toutes les études pëtrographiques et toutes

les conclusions relatives à ces gneiss (Bearth, Wenk,- Michel, etc.) les attribuaient, non à des roches volcaniques permocarbonifères,mais à un métamorphisme allochimique, à une transformationde sédimentspaléozoïques ou mésozoïques-pardes apports sodiques,

par dés circulationshydrothermales (d'origineproblématique). H était donc temps que fût

reconnuela véritable origine de ces gneiss, de ces roches devenues classiques, qui occupent de si grands espacés dans lés Alpes occidentaleset centrales.

(2) L'abandon par la Commission géologique suisse, sur ses schémas tectoniques, des

racines simplonlques qu'on logeait auparavant dans la zone paléozoïque Domodossola-

Prabernardo,etleremplacementde ces racinessîmploniques par des masses Saint-Bernard, ne pouvaientque me réjouir et faire franchir un très grandpas à la géologie alpine. Car ce changementcorrespondait exactement à la coupe précise qui avait paru dans les Archives

et lés Comptes rendus et qui mettait en évidence le déversementde niasses Bernard dans la fosse Mont-Rosependant une première phase tectogéne. Mais, dès lors, cette Note-ci sur le Permocarbonifère alpin oblige à une remarque très importante : le changement de conception de la Commission géologique ne. peut pas se baser, comme on l'a avancé, sur de simples discriminations pétrogràphiques; car des migmatites, d'une part, et des gneiss albitiques à grain fin, d'autre part, se trouvent indifféremmenttant dans les zones alpines Mont-Rose et SaintrBernard que dans les nappes simploniques, qui ont été taillées dans ces deux zones. Ce ne sont donc pas:des raisons pétrogràphiques qui peuventmontrer

ce qu'est la zone paléozoïque cruciale Domodossola-Parbernardo,vraiment fondamentale pour la compréhension de l'orogenèse alpine. Ce ne peut être que l'ensemble de raison- nements tectoniques qui a été mentionné dans ces Comptes rendus de 1952 à ig65.

(4Ï, quai Wilson, Genève, Suisse.)

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