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CHAPITRE 7

Etude de sensibilit´ e du cliquetis avec les mod` eles CFM et TKI

Apr` es la validation de la simulation ` a froid, la simulation de deux points de fonctionnement d´ eriv´ es du point de fonctionnement de r´ ef´ erence de la base de donn´ ees ICAMDAC est r´ ealis´ ee dans ce chapitre pour essayer de mieux comprendre les tendance exp´ erimentales.

Le premier point de fonctionnement reprend les caract´ eristique du point de r´ ef´ erence avec un modification de la g´ eom´ etrie des tubulures d’admission pour ´ evaluer l’effet d’un turbulence plus intense sur le cliquetis. Le second point de fonctionnement ´ etudi´ e vise quand-` a lui ` a reproduire l’effet de l’ajout de gaz brul´ es dans les gaz frais pour augmenter le d´ elai d’auto-allumage de ces derniers et tenter de repousser l’apparition du cliquetis.

Apr` es la pr´ esentation de la configuration et des points de fonctionnement, chacun d’eux est d’abord compar´ e ` a l’exp´ erience pour v´ erifier la qualit´ e des r´ esultats des simulations. Dans un second temps ces deux points de fonctionnement sont compar´ es au cas de r´ ef´ erence pour voir l’impact des variations sur la combustion.

Chapitre 7 Validation des capacités de la LES à

reproduire l’aérodynamique interne du moteur

Partie II: Etude des combustions anormales

Variations de point de fonctionnement pour l’étude de différents facteurs influant sur les

combustions anormales

Etude du point de fonctionnement de référence avec la nouvelle

méthodologie de calcul

Chapitre 6

PIV LES

Chapitre 8

Echappement

Admission

Etude du point de fonctionnement de référence avec la nouvelle

méthodologie de calcul

Chapitre 8

Echappement

A Admission

Validation des capacités de la LES à reproduire l’aérodynamique interne

du moteur

Chapitre 6

PIV LES

(3)

7.1 Introduction

Le chapitre 1 de ce manuscrit a mis en avant l’int´ erˆ et de le Simulation num´ erique aux Grandes Echelles pour ´ etudier les combustions anormales et en particulier le cliquetis. En s’appuyant sur les premiers r´ esultats obtenus dans la th` ese soutenue par Robert (2014), ce chapitre vise

`

a (i) ´ evaluer les capacit´ es de pr´ ediction de la LES en termes de combustions anormales, (ii) comprendre certains m´ ecanismes ` a l’origine de ces combustions anormales.

Le cliquetis r´ esulte de la comp´ etition entre la propagation de la flamme turbulente initi´ ee par bougie et l’auto-allumage des gaz frais. Pour tenter de repousser les limites impos´ ees par le cli- quetis, il faut soit acc´ el´ erer la flamme pour que les gaz frais soient consomm´ es avant d’atteindre les conditions d’auto-allumage, soit augmenter le d´ elai d’auto-allumage. Dans cette partie, deux points de fonctionnement ´ etudi´ es exp´ erimentalement pour pour ´ evaluer la possibilit´ e de repousser le cliquetis en modifiant la combustion sont simul´ es. Pour le point a´ ero+, l’objectif est d’acc´ el´ erer la flamme en augmentant la turbulence dans le cylindre afin de consommer plus rapidement les gaz frais, avant que ceux-ci n’atteignent leur point d’auto-allumage. Le second point de fonctionnement ´ evalu´ e (point dilution ) vise ` a augmenter les d´ elai d’auto-allumage des gaz frais en les diluants par des gaz brul´ es. De cette fa¸con, le front de flamme dispose de plus de temps pour consommer l’int´ egralit´ e des gaz frais avant que ceux-ci n’atteignent les conditions d’auto-allumage.

7.2 Mise en donn´ ees et m´ ethodologie num´ erique

Le moteur ECOSURAL en version opaque est utilis´ e pour cette ´ etude. Pour simuler un cycle moteur complet, 40 maillages sont utilis´ es dont les tailles varient entre 2 et 12 millions de cellules en fonction de la phase de calcul. Les tailles de mailles sont r´ ecapitul´ ees Tab. 7.1.

Afin de d´ ecrire au mieux la propagation de la flamme turbulente, un raffinement est appliqu´ e

Zone Unit´ e Valeur

Cylindre hors combustion [mm] 0.8

Cylindre pendant combustion [mm] 0.5 Voisinage de l’´ electrode pendant allumage [mm] 0.35

Tubulures [mm] 1 ` a 6

Col de soupapes (lev´ ee r´ esiduelle) [mm] 0.06 Col de soupapes (lev´ ee maximale) [mm] 0.4

Table 7.1: Tailles de maille pour la configuration opaque.

dans la totalit´ e du cylindre pendant les phases de combustion par rapport au moteur optique.

Une zone de raffinement suppl´ ementaire est ´ egalement plac´ ee autour de la bougie pour limiter l’impact des mod` eles de sous maille pendant les premiers instants de l’allumage. Pour illustrer ce raffinement, une coupe du maillage au moment de l’allumage est propos´ ee Fig. 7.1.

Pour tenter de comprendre les m´ ecanismes de contrˆ ole des combustions anormales, trois

points de fonctionnement sont choisis dans la base de donn´ ee ICAMDAC. Un premier nomm´ e

baseline servant de r´ ef´ erence, un cas dont l’a´ erodynamique des conduits d’admission est modifi´ e

pour accroˆıtre la turbulence dans le cylindre nomm´ e a´ ero+ et un cas avec dilution des gaz frais

par des gaz brˆ ul´ es nomm´ e dilution. Les caract´ eristiques de ces trois points de fonctionnement

sont regroup´ es Tab. 7.2. En plus de la variation g´ eom´ etrique de l’admission, les points de

(4)

Bougie

Figure 7.1: Maillage du moteur ECOSURAL opaque pendant la phase d’allumage.

Param` etre Unit´ e baseline a´ ero+ dilution

R´ egime moteur [tr/min] 1800 1800 1800

P

adm

[bar] 1.8 1.8 2.18

Carburant [-] C

8

H

18

C

8

H

18

C

8

H

18

A´ erodynamique des conduits d’admission [-] standard augment´ ee standard

Taux de dilution (par N

2

) [%] 0 0 20

Table 7.2: Caract´ eristiques des points de fonctionnement avec combustion.

fonctionnement baseline et a´ ero+ sont identiques. Pour le point de fonctionnement dilution , la pression d’admission est aussi modifi´ ee afin de conserver une pression moyenne dans le cylindre (ou PMI) identique.

Afin de reproduire correctement l’acoustique des conduits d’admission et d’´ echappement, les signaux exp´ erimentaux de pression trac´ es Fig. 7.2 sont impos´ es au niveau des pl´ enums d’entr´ ee et de sortie ` a l’aide du formalisme NSCBC (Poinsot & Lele, 1992). Les conditions limites du domaine sont mod´ elis´ ees par des murs isothermes (WALL SLIP ISOT dans AVBP). Les temp´ eratures impos´ ees sont issues d’une simulation 0D r´ ealis´ ee ` a l’IFP Energie Nouvelles pour chacun des points de fonctionnement. Le tableau 7.3 r´ esume les temp´ eratures impos´ ees ` a la paroi qui sont identiques dans les cas baseline et a´ ero+. Dans le cas dilution, les temp´ eratures

`

a la paroi sont l´ eg` erement plus faibles en raison de la temp´ erature de fin de combustion r´ eduite.

La m´ ethodologie num´ erique utilis´ ee est r´ esum´ ee Tab. 7.4. Comme illustr´ e Fig. 7.3, pour les points de fonctionnement avec combustion, le formalisme ESO

2

fait intervenir le sch´ ema TTGC lors des phases de combustion, c’est-` a-dire de -13 ` a +80 degr´ es vilebrequin apr` es le PMH pour mieux d´ ecrire les interactions flamme/turbulence (Misdariis et al., 2014). Les mod` eles CFM et TKI d´ ecrits Sec. 2 sont utilis´ es pour d´ ecrire la propagation de la flamme et l’auto-allumage et le mod` ele ISSIM Colin & Truffin (2011) est utilis´ e pour mod´ eliser l’allumage par bougie.

Ces mod` eles sont ajust´ es pour reproduire le comportement du sch´ ema cin´ etique de Jerzembeck et al. (2009).

Bien que le carburant soit inject´ e directement sous forme liquide dans la chambre de com-

(5)

Figure 7.2: Conditions limites de pression impos´ ees sur les plenums d’entr´ ee et de sortie du domaine pour les points de fonctionnement baseline et a´ ero+.

-360 -152 PMH 142 360

Admission Compression Détente Echappement

LW TTGC LW

Plage d’allumage

Figure 7.3: Repr´ esentation de la strat´ egie ESO

2

pour les points de fonctionnement avec combustion.

(6)

R´ egion baseline et a´ ero+ dilution

Haut de chemise 459 K 413 K

Bas de chemise 418 K 387 K

Piston 497 K 470 K

Soupapes admission 639 K 610 K

Queues de soupapes admission 383 K 380 K

Soupapes ´ echappement 784 K 700 K

Queues de soupapes ´ echappement 403 K 370 K

Culasse 409 K 400 K

Collecteur admission 374 K 374 K

Collecteur ´ echappement 379 K 379 K

Table 7.3: Conditions limites thermiques impos´ ees aux fronti` eres du domaine pour les points de fonc- tionnement avec combustion.

Sch´ ema num´ erique ESO

2

(LW et TTGC)

Mod` ele de combustion CFM - TKI

Mod` ele d’allumage ISSIM

Mod` ele de sous maille Smagorinsky

Constante du mod` ele de sous maille C

S

= 0.18 Senseur de viscosit´ e artificielle Colin

Valeur des coefficients de viscosit´ e artificielle ε

2

= 0.2, ε

4

= 0.005 Table 7.4: Configuration num´ erique pour les cas avec combustion.

bustion, pour des raison de simplicit´ e et d’´ echelonnement des difficult´ es, toutes les simula- tions r´ ealis´ ees dans le cadre de cette th` ese supposent le carburant compl` etement ´ evapor´ e et un pr´ em´ elange parfait au moment de la combustion. De cette fa¸con, le carburant n’est pas inject´ e sous forme liquide mais directement dans le cylindre mais un pr´ em´ elange gazeux parfait est introduit au moment de l’admission. Bien que l’injection ai lieu tr` es tˆ ot dans le cycle et malgr´ e les fortes pression et temp´ eratures pr´ esentes dans le cylindre, ces hypoth` eses restent des hypoth` eses fortes qui devront faire l’objet d’´ etudes sp´ ecifiques.

7.2.1 Strat´ egie pour l’´ etude des combustions anormales

L’objectif de l’´ etude propos´ ee est d’investiguer le comportement de la combustion dans diff´ erentes conditions de fonctionnement moteur. D’un point de vue exp´ erimental, cette ´ etude est r´ ealis´ ee par un balayage de l’instant d’allumage pour chaque point de fonctionnement choisi:

depuis des allumages tardifs o` u aucune combustion anormale n’est observ´ ee, jusqu’` a des al- lumages tr` es pr´ ecoces pouvant donner lieu ` a des auto-allumages marqu´ es. Reproduire cette strat´ egie par la simulation n´ ecessiterait des ressources num´ eriques tr` es importantes et engendr- erait des temps de restitution incompatibles avec le temps imparti pour ce travail de th` ese. Pour acc´ eder ` a des informations proches des r´ esultats exp´ erimentaux, une strat´ egie d’´ etude r´ eduisant le temps de calcul et le temps de retour est mise en place:

1. Une simulation de plusieurs cycles cons´ ecutifs est r´ ealis´ ee pour chaque point de fonc-

tionnement. Ce premier calcul est r´ ealis´ e pour un allumage tardif, de sorte qu’aucune

combustion anormale n’ait lieu. L’objectif de ce calcul multi-cycles n’est pas d’obtenir

(7)

des statistiques converg´ ees mais de fournir une bonne repr´ esentation de l’enveloppe exp´ erimentale, comprenant des cycles extrˆ emes (au minimum un cycle repr´ esentant une combustion rapide et un cycle repr´ esentant une combustion lente) et quelques cycles interm´ ediaires.

2. Les solutions de chaque cycle 160 DV avant le PMH, i.e au moment de la fermeture des soupapes d’admission, sont ensuite utilis´ ees pour cr´ eer diff´ erentes conditions initiales.

3. Enfin, chaque cycle est rejou´ e de fa¸con ind´ ependante et en parall` ele, ` a partir de ces solu- tions initiales jusqu’` a la fin de la combustion en faisant varier le moment de l’allumage.

Cette m´ ethodologie permet un gain important en ressources mais suppose l’absence d’effet d’histoire d’un cycle ` a l’autre. Cette hypoth` ese n’est, par exemple, plus valide si la vidange des gaz brul´ es au moment de l’´ echappement est incompl` ete. Dans ce cas, la composition des gaz brul´ es qui peut ´ eventuellement varier de cycle en cycle aura un impact direct sur la composition du m´ elange au moment de l’allumage du cycle suivant et donc sur la combustion. Dans le cas du moteur ECOSURAL, cette hypoth` ese a ´ et´ e v´ erifi´ ee: le taux de gaz de recirculation interne est tr` es faible et tr` es peu d’effets d’histoire d’un cycle ` a l’autre ont ´ et´ e observ´ es.

Pour une ´ etude d’un point de fonctionnement donn´ e, en supposant que 15 cycles sont suffisants pour avoir une bonne repr´ esentation de l’enveloppe exp´ erimentale et que 6 calages diff´ erents de l’allumage sont suffisants pour caract´ eriser les combustions anormales, les ressources n´ ecessaires pour une strat´ egie de calcul ”brute-force” de plusieurs simulations multi- cycles peuvent ˆ etre estim´ ees ` a:

t

bruteCP Uf orce

= N

simu

.N

cycle

.t

cycle

∼ 6x15x20.10

3

∼ 1, 8.10

6

hCPU

N

simu

est le nombre de points de fonctionnement ou de calages de l’angle d’allumage ` a simuler, N

cycle

est le nombre de cycles dans chaque simulation et t

cycle

est le temps CPU n´ ecessaire ` a la simulation d’un cycle. Avec la m´ ethodologie d’optimisation des ressources par d´ ecoupage en cycles ind´ ependants:

t

optiCP U

= 1.N

cycle

.t

cycle

+ (N

simu

− 1).N

cycle

.t

combu

∼ 1.15.20.10

3

+ 5.15.8.10

3

∼ 9, 0.10

5

hCPU

o` u t

combu

est le temps de simulation pour la phase de combustion uniquement. En se basant sur les temps de calcul obtenus sur le calculateur JADE du CINES, la m´ ethodologie propos´ ee permet donc de gagner un facteur 2 sur les ressources informatiques. En supposant des ressources illimit´ ees, la m´ ethodologie optimis´ ee permet une diminution des temps de restitution encore plus importante. En effet, comme le mont´ e Fig. 7.4, le temps de retour de toutes les simulations d’un mˆ eme point de fonctionnement peut ˆ etre ramen´ e au temps de retour du seul calcul multi- cycles sachant que tous les calculs de combustion peuvent ˆ etre jou´ es en parall` ele.

7.3 Outil de post-traitement pour le cliquetis

Pour proposer une ´ etude quantitative du cliquetis, un outil de post-traitement qui reprend la m´ ethodologie d´ evelopp´ ee ` a l’IFP Energie Nouvelles a ´ et´ e d´ evelopp´ e dans cette th` ese. Cet outil permet de d´ etecter la pr´ esence du cliquetis et son intensit´ e en se basant sur une sonde de pression plac´ ee sur la culasse du moteur. Pour une bonne comparaison exp´ erience/LES, cette sonde de pression est plac´ ee dans la simulation au mˆ eme endroit que la sonde exp´ erimentale.

Cette sonde est nomm´ ee P

c

dans la suite de ce manuscrit. La d´ etection du cliquetis ` a partir du

signal de pression P (Fig. 7.5.a) se fait en plusieurs ´ etapes:

(8)

temps N variations

(en parallèle)

Multi-cycle

A – C Comb D - E A – C Comb D - E

Var 1

Var 2

Var N

C Comb C Comb

C Comb

Cycle 1 Cycle 2

Var 1 Var 2

Var N

C Comb C Comb

C Comb

Figure 7.4: Temps de restitution optimal pour le calcul d’un point de fonctionnement incluant N variations param´ etriques (A: admission, C: compression, D: d´ etente, E: echappement).

1. Le signal de pression P

f ilt

est obtenu en appliquant un filtre passe bande au signal P . De cette fa¸con, uniquement les fr´ equences caract´ eristiques du cliquetis sont conserv´ ees (Fig. 7.5.b). En pratique, ce filtrage utilise un filtre de Butterworth (1930) d’ordre 4 entre 5 et 9 kHz.

2. Le signal de pression est d´ ecoup´ e pour ne conserver que les informations de la phase de combustion (Fig. 7.5.c). Uniquement la bande [CA

ig

+ 25; CA

ig

+ 115] est conserv´ ee, o` u CA

ig

repr´ esente l’instant d’allumage en Degr´ e Vilebrequin par rapport au PMH com- bustion.

3. L’enveloppe du signal est extraite ` a l’aide d’une transform´ ee d’Hilbert (Bracewell, 1986) (Fig. 7.5.d).

4. L’intensit´ e du cliquetis I

k

est d´ efinie comme le maximum de l’enveloppe obtenue ` a l’´ etape pr´ ec´ edente.

5. Un cycle cliquetant (i.e. un cycle pour lequel du cliquetis est observ´ e) est d´ etect´ e par une intensit´ e de cliquetis d´ epassant un seuil fix´ e par l’utilisateur I

kseuil

= 0.45 (Fig. 7.5.e).

6. L’angle de d´ epart en cliquetis est d´ etermin´ e comme la projection en 0 de l’angle auquel l’enveloppe d´ epasse l’intensit´ e seuil en supposant une d´ eriv´ ee constante.

La figure 7.5 illustre l’algorithme pr´ ec´ edent sur un ´ echantillon de 5 cycles exp´ erimentaux du point de fonctionnement baseline. Pour comparer les r´ esultats exp´ erimentaux qui re- groupent 500 cycles cons´ ecutifs aux r´ esultats de la simulation num´ erique pour lesquels 15 cycles sont simul´ es (25 cycles dans le cas dilution), les cycles exp´ erimentaux sont post-trait´ es par

´

echantillons contenant le mˆ eme nombre de cycles que la simulation sur chaque point de fonc- tionnement. De cette fa¸con, la simulation est compar´ ee aux valeurs moyennes et enveloppes exp´ erimentales en termes de pourcentage de cycles cliquetant, d’angle de d´ epart en cliquetis et d’intensit´ e maximale du cliquetis.

7.4 Etude du point de fonctionnement baseline

Les variations param´ etriques r´ ealis´ ees dans le cadre de cette ´ etude sont r´ ealis´ ees ` a partir du

point de fonctionnement de r´ ef´ erence (cas baseline). Ce point de fonctionnement a ´ et´ e ´ etudi´ e

dans la th` ese de Robert (2014) avec la configuration num´ erique d´ ecrite Sec. 7.2. Les principaux

r´ esultats sont rappel´ es ici. Le calcul multi-cycles a ´ et´ e r´ ealis´ e avec un allumage 6DV apr` es le

(9)

Figure 7.5: Illustration de l’outil de post-traitement du cliquetis sur 5 cycles LES du point baseline .

(10)

PMH combustion et comporte 15 cycles cons´ ecutifs. L’´ evolution de la pression dans le cylindre relev´ ee par la sonde P

c

dans la simulation est compar´ ee aux enveloppes exp´ erimentales Fig. 7.6.

Sur ce point de fonctionnement, les 15 cycles simul´ es permettent de reproduire correctement

Angle Vilebrequin [deg]

Pression [bar]

Expérience Simulation

Figure 7.6: Pression cylindre relev´ ee par la sonde P

c

pour le point de fonctionnement baseline (extrait de Robert (2014)).

l’enveloppe exp´ erimentale de pression dans le cylindre. Les premiers indicateurs macroscopiques permettant d’´ evaluer la qualit´ e de la simulation par rapport ` a l’exp´ erience sont la pression moyenne dans le cylindre ou Pression Moyenne Indiqu´ ee (PMI) ainsi que son oefficient de variation COV(PMI) qui rend compte de la stabilit´ e du moteur. Ces deux indicateurs sont d´ efinis dans (Heywood, 1988):

PMI = − "

P dV

cylindr´ ee (7.1)

COV(PMI) = σ

PMI

PMI

moy

(7.2)

(7.3) Dans ces expressions, la cylindr´ ee repr´ esente le volume balay´ e par le piston, PMI

moy

la PMI moyenne et σ

PMI

son ´ ecart type. Lorsque le COV(PMI) est inf´ erieur ` a 0.5, le point est g´ en´ eralement consid´ er´ e comme stable tandis qu’un COV(PMI) sup´ erieur ` a cette valeur car- act´ erise un point de fonctionnement avec une grande variabilit´ e cycle-` a-cycle (Heywood, 1988).

Les valeurs de PMI pour le point baseline sont r´ esum´ ees Tab. 7.5. Les 15 cycles simul´ es ne per- PMI

moy

[bar] COV(PMI) [%]

Exp´ erience (moyenne des 500 cycles) 19,01 2,6

Exp´ erience (valeurs extrˆ emes par ´ echantillon de 15 cycles) [18,62-19.25] [1.7-3.7]

LES 19,12 2,7

Table 7.5: Valeurs de PMI et du COV(PMI) pour le point de fonctionnement baseline avec un allumage 8 DV apr` es le PMH combustion (extrait de Robert (2014)).

mettent pas d’obtenir des statistiques converg´ es mais comme le montrent les r´ esultats Tab. 7.5,

(11)

ils sont suffisants pour repr´ esenter correctement l’enveloppe exp´ erimentale sur ce point de fonc- tionnement.

7.4.1 Variation du calage de l’allumage

Pour optimiser la performance du moteur, le calage de l’allumage doit ˆ etre r´ ealis´ e de fa¸con ` a optimiser le travail fourni lors de la combustion. Un allumage pr´ ecoce dans le cycle moteur permet de maximiser l’augmentation de pression dans le cylindre li´ ee ` a la combustion pendant la phase de d´ etente. A l’extrˆ eme, la pr´ esence d’un d´ egagement de chaleur significatif pendant la phase de compression introduit un travail n´ egatif sur le piston. Dans le cas d’un moteur fonctionnant ` a forte charge, le calage de l’allumage peut ˆ etre d´ et´ erior´ e intentionnellement pour pr´ evenir l’apparition du cliquetis en diminuant le niveau de pression moyen dans le cylindre.

Cette section ´ etudie la r´ eponse du moteur ECOSURAL ` a un balayage d’allumage. Dans l’exp´ erience 10 calages d’allumage diff´ erents ont ´ et´ e r´ ealis´ es depuis un allumage 6 DV apr` es le PMH jusqu’` a un allumage 17 DV apr` es le PMH pour le cas d’allumage le plus tardif. Dans la simulation, 5 calages d’allumage diff´ erents sont test´ es dans la plage [6-17] DV apr` es le PMH pour une comparaison avec les tendances exp´ erimentales. En plus de ces points communs exp´ erience/calcul, des cas d’allumage plus pr´ ecoces ont ´ et´ e ´ evalu´ es num´ eriquement (DV

ig

=-4 et 0 DV avant le PMH). Les pressions moyennes ainsi que leur coefficient de variation sont compar´ es Fig. 7.7. Comme attendu, les allumages les plus pr´ ecoces permettent d’obtenir une

DV

ig

[deg]

PMI [bar]

Moyenne Exp.

Enveloppe Exp.

Simulation

DV

ig

[deg]

CO V(PMI) [%]

Moyenne Exp.

Enveloppe Exp.

Simulation

Figure 7.7: Evolution de la PMI et de la COV(PMI) pour diff´ erents calages de l’allumage sur le point de fonctionnement baseline (extrait de Robert (2014)).

pression moyenne dans le moteur plus importante. De plus, plus l’allumage est r´ ealis´ e tˆ ot, plus le coefficient de variation de la pression moyenne se r´ eduit. Ces deux effets sont bien reproduits par la simulation. Les tendances au cliquetis sont compar´ ees Fig. 7.8. Dans l’exp´ erience comme dans le calcul, lorsque l’allumage est tardif, les niveaux de pression et de temp´ erature dans la chambre sont plus faibles et aucun auto-allumage n’est constat´ e. A l’inverse, lorsque l’allumage est r´ ealis´ e plus tˆ ot dans le cycle, les pression et temp´ erature observ´ ees dans les gaz frais augmentent et le d´ elai d’auto-allumage de ces derniers diminue. A partir d’une certaine limite, le processus d’auto-allumage devient plus rapide que la propagation de la flamme et du cliquetis apparait.

Le calcul semble tr` es l´ eg` erement sur-estimer l’apparition du cliquetis. En particulier dans le

cas de l’allumage 10DV apr` es le PMH, la simulation pr´ edit du cliquetis pour un des quinze

cycles moteur alors qu’aucun cliquetis n’est observ´ e pour les 500 cycles exp´ erimentaux. En

revanche, l’angle moyen de d´ epart du cliquetis est en accord avec les r´ esultats exp´ erimentaux

et l’intensit´ e du cliquetis pr´ esent´ ee Fig. 7.9 montre un bon accord exp´ erience/calcul avec une

intensit´ e croissante lorsque l’angle d’allumage diminue.

(12)

100 80 60 40 20 Cycles cliquetant [%] 0

15 10

5 0

DVig [deg]

Enveloppe Expe.

Moyenne Expe.

Simulation

40 35 30 25 20 15 Angle vilebrequin de dŽpart du cliquetis [deg]

10 8 6 4 2 0 -2 -4

CAig [deg]

Envelope Expe.

Moyenne Expe.

Simulation

Figure 7.8: Pourcentage de cycles pour lesquels du cliquetis est observ´ e ` a gauche et angle moyen de d´ epart du cliquetis ` a droite (extrait de Robert (2014)).

20

15

10

5

IntensitŽ cliquetis [-] 0

15 10

5 0

DVig [deg]

Enveloppe Expe.

Moyenne Expe.

Simulation

Figure 7.9: Intensit´ e du cliquetis en fonction de l’angle d’allumage sur le point de fonctionnement baseline (extrait de Robert (2014)).

Dans l’ensemble, un bon accord est obtenu entre l’exp´ erience et le calcul, aussi bien en termes de vitesses de combustion (i.e. PMI et COV(PMI)) que d’auto-allumage. Il a ´ et´ e remarqu´ e que pour ce point de fonctionnement, le cliquetis apparait pour les allumages r´ ealis´ es avant 10 DV apr` es le PMH. Dans la section suivante, les points de fonctionnement a´ ero+ et dilution sont

´ etudi´ es num´ eriquement et confront´ es aux r´ esultats exp´ erimentaux.

7.5 Variations de points de fonctionnement autour du cas base- line

Dans un premiers temps, les r´ esultats des simulations des points de fonctionnement a´ ero+ et dilution sont compar´ es aux r´ esultats exp´ erimentaux en termes de signaux de pression, statis- tiques de pression moyenne dans le cylindre et statistiques de cliquetis. Une fois ces validations effectu´ ees, les diff´ erents points de fonctionnement sont ´ etudi´ es pour comprendre les m´ ecanismes de contrˆ ole des combustions anormales. Toutes les ´ etudes LES de cette section sont effectu´ ees avec le mod` ele de combustion turbulente CFM et le mod` ele d’auto-allumage TKI.

7.5.1 Validation de la LES sur les points ero+ et dilution .

Pour une premi` ere validation qualitative, les signaux de pression relev´ es par la sonde exp´ erimentale P

c

sont compar´ es aux signaux exp´ erimentaux Fig. 7.10 pour le point a´ ero+

et Fig. 7.11 pour le cas dilution. Pour chacun des points de fonctionnement, deux an- gles d’allumage communs avec l’exp´ erience ont ´ et´ e simul´ es autour de l’angle d’allumage limite d’apparition du cliquetis (10 DV apr` es le PMH pour le cas a´ ero+ et PMH pour le cas dilution ).

Dans le cas a´ ero+ comme dans le cas baseline, un ´ echantillon de 15 cycles est suffisant pour

(13)

70 60 50 40 30 20

Pression [bar]

60 50 40 30 20 10 0

Angle Vilebrequin [deg]

ExpŽrience Simulation

80 70 60 50 40 30 20

Pression [bar]

60 50 40 30 20 10 0

Angle Vilebrequin [deg]

ExpŽrience Simulation

Figure 7.10: Comparaison exp´ erience (500 cycles) / calcul (15 cycles) du signal de pression relev´ e par la sonde P

c

dans le cylindre sur le cas a´ ero+. A gauche allumage 11 DV apr` es le PMH et ` a droite allumage 9 DV apr` es le PMH.

80 70 60 50 40 30 20

Pression [bar]

60 50 40 30 20 10 0 -10

Angle Vilebrequin [deg]

ExpŽrience Simulation

90 80 70 60 50 40 30

Pression [bar]

60 50 40 30 20 10 0 -10

Angle Vilebrequin [deg]

ExpŽrience Simulation

Figure 7.11: Comparaison exp´ erience (500 cycles) / calcul (15 cycles) du signal de pression dans le

cylindre sur le cas dilution. A gauche allumage 1 DV apr` es le PMH et ` a droite allumage 1 DV avant le

PMH.

(14)

d´ ecrire correctement l’enveloppe exp´ erimentale. Dans le cas dilution , un nombre plus impor- tant de cycles est n´ ecessaire pour disposer de cycles se rapprochant des cycles exp´ erimentaux extrˆ emes (25 cycles ont ´ et´ e n´ ecessaires) ` a cause de la VCC plus importante. Le mˆ eme constat avait ´ et´ e fait par Granet (2011). Les Fig. 7.10 et 7.11 montrent ´ egalement que l’allumage limite pour le cliquetis est bien captur´ e par la LES avec aucun cliquetis observ´ e ` a CA

ig

= +1 DV (respectivement CA

ig

= +9 DV) pour le cas dilution (respectivement a´ ero+) et une apparition du cliquetis lorsque l’allumage est avanc´ e de 2 DV. Dans la pratique, seuls les deux allumages pr´ esent´ es pr´ ec´ edemment ont ´ et´ e r´ ealis´ es ` a la fois dans l’exp´ erience et la simulation pour cha- cun des points de fonctionnement. N´ eanmoins, des allumages plus pr´ ecoces ont ´ egalement ´ et´ e simul´ es. Les Figures. 7.12 et 7.13 donnent l’´ evolution de la pression moyenne dans le cylindre (PMI) ainsi que de son coefficient de variation (COV(PMI)) pour les deux points de fonction- nement. Les points communs exp´ erience/calcul sont en bon accord, les niveaux de PMI simul´ es

24

20

16

12

PMI [bar]

16 14 12 10 8

DVig[deg]

Moyenne Exp.

Enveloppe Exp.

Simulation

8 6

4 2 0

Cov(PMI) [%]

16 14 12 10 8

DVig[deg]

Moyenne Exp.

Enveloppe Exp.

Simulation

Figure 7.12: Pression moyenne indiqu´ ee et son coefficient de variation pour le point a´ ero+.

24

20

16

12

PMI [bar]

10 5

0 -5

DVig[deg]

Moyenne Exp.

Enveloppe Exp.

Simulation

40 30 20 10 0

Cov(PMI) [%]

10 5

0 -5

DVig[deg]

Moyenne Exp.

Enveloppe Exp.

Simulation

Figure 7.13: Pression moyenne indiqu´ ee et son coefficient de variation pour le point dilution.

sont compris dans l’enveloppe exp´ erimentale et le mˆ eme r´ esultat est obtenu pour les coefficients de variation de la PMI. Ces r´ esultats permettent notamment de valider la bonne capacit´ e de la m´ ethodologie retenue pour la simulation des diff´ erents cycles de combustion.

Pour finir, les Fig. 7.14 et Fig. 7.15 montrent l’´ evolution des statistiques de cliquetis en fonction de l’angle d’allumage pour les points de fonctionnement a´ ero+ et dilution. Sur le point de fonctionnement a´ ero+, les statistiques de cliquetis pr´ edites par la simulation sont en bon accord avec les r´ esultats exp´ erimentaux aussi bien sur la proportion de cycles pour lesquels le cliquetis est observ´ e, sur l’angle de d´ epart du cliquetis ou sur son intensit´ e. Ce r´ esultat est ´ egalement vrai pour le point de fonctionnement dilution mˆ eme si la simulation semble tr` es l´ eg` erement sur-estimer la pr´ esence du cliquetis.

En r´ esum´ e, la simulation produit des r´ esultats en bon accord avec les observations

exp´ erimentales sur les deux points de fonctionnement a´ ero+ et dilution choisis, non seulement

en termes de propagation de la flamme et de vitesse de combustion mais ´ egalement en termes

(15)

100 80 60 40 20

Cycles cliquetant [%] 0

14 12 10 8 6

DVig[deg]

Enveloppe Expe.

Moyenne Expe.

Simulation 30

20

10

Angle vilebrequin de dŽpart du cliquetis [deg] 0 6 8 10 12

DVig[deg]

Enveloppe Expe.

Moyenne Expe.

Simulation

5 4 3 2 1

IntensitŽ cliquetis [-] 0

14 12 10 8

6

DVig[deg]

Enveloppe Expe.

Moyenne Expe.

Simulation

Figure 7.14: Statistiques de cliquetis sur le point de fonctionnement a´ ero+.

100 80 60 40 20

Cycles cliquetant [%] 0

-10 -5 0 5 10

DVig[deg]

Enveloppe Expe.

Moyenne Expe.

Simulation

30 25 20 15 10 5

Angle vilebrequin de dŽpart du cliquetis [deg] 0-10 -5 0 5 10

DVig[deg]

Enveloppe Expe.

Moyenne Expe.

Simulation

5 4 3 2 1

IntensitŽ cliquetis [-] 0

-10 -5 0 5 10

DVig[deg]

Enveloppe Expe.

Moyenne Expe.

Simulation

Figure 7.15: Statistiques de cliquetis sur le point de fonctionnement dilution.

(16)

de combustions anormales. De tr` es bons r´ esultats ont ´ egalement ´ et´ e obtenus sur le cas baseline dans la th` ese de Robert (2014). Dans la suite de ce chapitre les points de fonctionnement a´ ero+

et dilution sont analys´ es plus finement afin de comprendre certains m´ ecanismes de contrˆ ole des combustions anormales.

7.5.2 Augmentation de la vitesse de combustion par la turbulence.

Pour modifier la vitesse de combustion dans le cylindre, une solution d’accroˆıtre la turbulence.

Par exemple, Guibert et al. (2010) ont montr´ e dans une machine ` a compression rapide, que le niveau de turbulence au PMH a un impact important sur le d´ eroulement de la combustion.

De mˆ eme, plusieurs ´ etudes et notamment Abdel-Gayed et al. (1984) ont montr´ e que la vitesse de combustion d´ epend au premier ordre de la vitesse de flamme laminaire mais ´ egalement du niveau de turbulence dans le domaine:

S

T

= S

L

1 + u

S

L

(7.4) avec S

T

la vitesse de flamme turbulente, S

L

la vitesse de flamme laminaire et u

l’amplitude des fluctuations de vitesse dans le domaine qui peuvent ˆ etre exprim´ ees en fonction de la racine carr´ e de l’´ energie cin´ etique. Bien que la corr´ elation Eq. 7.4 soit bas´ ee sur des observations en turbulence homog` ene isotrope et reste tr` es qualitative (Duclos et al., 1993), les mˆ emes tendances sont attendues dans tout autre type de configuration et en particulier dans les moteurs ` a piston.

Si les propri´ et´ es du m´ elange et les conditions thermodynamiques du point de fonctionnement sont conserv´ ees, alors la vitesse de flamme laminaire est conserv´ ee. La seule possibilit´ e pour acc´ el´ erer la combustion est alors de modifier la vitesse de flamme turbulente afin d’acc´ el´ erer la combustion et laisser moins de temps ` a l’auto-allumage pour se produire. C’est l’objectif vis´ e par l’introduction du masque de tumble dans le point de fonctionnement a´ ero+. Grˆ ace ` a ce masque, le mouvement de tumble dans le cylindre est augment´ e pendant la phase d’admission et de compression et contient une ´ energie plus importante. Cette ´ energie suppl´ ementaire est ensuite transf´ er´ ee aux plus petites ´ echelles turbulentes et augmente le niveau de turbulence dans le cylindre (Fogleman et al., 2004; Marc et al., 2013; Bor´ ee et al., 2002). Si la turbulence dans le cylindre d´ ecroit suffisamment lentement, le niveau de turbulence dans le cylindre au moment de l’allumage est augment´ e, le plissement de la flamme est plus important et la combustion est plus rapide. Le chapitre 6 a valid´ e l’effet d’augmentation de l’intensit´ e du tumble pendant les phases d’admission et de compression grˆ ace ` a la modification des conduits d’admission. Cependant le surplus d’´ energie dans le cylindre avait disparu au voisinage du PMH. L’impact attendu du masque de tumble sur les combustions anormales est donc limit´ e.

Les Fig. 7.16 et 7.17 montrent d’une part l’´ evolution de la PMI et d’autre part l’apparition

du cliquetis pour les points de fonctionnement baseline et a´ ero+ avec diff´ erentes valeurs de

l’angle d’allumage. Ces graphiques montrent un impact relativement faible du masque de

tumble sur la combustion dans le cylindre, ce qui est en accord avec les observations faites sur

les points de fonctionnement sans combustion. N´ eanmoins, ` a l’inverse de l’effet attendu, il est

possible de d´ egager une tendance ` a l’augmentation du cliquetis lorsque le masque de tumble est

utilis´ e. Pour les diff´ erents allumages r´ ealis´ es, la courbe d’apparition du cliquetis semble d´ ecal´ ee

d’environ 1 ` a 2 degr´ es vilebrequin vers les allumages plus tardifs pour le point de fonctionnement

a´ ero+. De mˆ eme, malgr´ e une pression d’admission et une pression au PMH identiques entre

les deux points de fonctionnement, l’introduction du masque de tumble aboutit ` a des niveaux

de PMI sup´ erieurs de l’ordre de 0.5 bar. Ces r´ esultats m` enent ` a deux observations:

(17)

24

20

16

12

PMI [bar]

14 12

10 8

6

DVig[deg]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

Figure 7.16: Evolution de la PMI dans le cylindre pour les points de fonctionnement baseline et a´ ero+.

100 80 60 40 20

Cycles cliquetant [%] 0

15 10

5 0

DVig [deg]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

40 35 30 25 20 15

Angle vilebrequin de dŽpart du cliquetis [deg] 10 0 5 10 15

DVig [deg]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

Figure 7.17: Impact du masque de tumble sur l’apparition du cliquetis.

– comme dans l’exp´ erience, le cliquetis est l´ eg` erement augment´ e dans le cas a´ ero+ par rapport au cas baseline.

– contrairement au point de fonctionnement ` a froid, le masque de tumble semble effective- ment avoir un impact sur la combustion au PMH.

Dans les sections suivantes, la LES est utilis´ ee pour comprendre comment l’introduction du masque de tumble modifie la combustion et la tendance au cliquetis du moteur dans le cas a´ ero+.

7.5.2.a Impact du masque de tumble sur l’a´ erodynamique interne

Comme dans le cas ` a froid, la Fig. 7.18 montre que le niveau de tumble est bien augment´ e jusqu’` a un facteur proche de 2 pendant l’admission et la compression avec une d´ ecroissance du tumble plus importante en fin de compression pour le cas a´ ero+. N´ eanmoins, dans ce cas

2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0

Tumble y [-]

-150 -100 -50 0

Angle Vilebrequin [deg]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

1.0 0.8 0.6 0.4 0.2 0.0

Tumble y [-]

20 15 10 5 0 -5 -10

Angle Vilebrequin [deg]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

Figure 7.18: Niveau de tumble dans le cylindre pour les points de fonctionnement baseline et a´ ero+ ` a

gauche et zoom sur la zone d’allumage ` a droite.

(18)

avec combustion, un niveau de tumble plus important demeure jusqu’` a une dizaine de degr´ es vilebrequin apr` es le PMH. Une explication possible pour cette diff´ erence avec les points de fonctionnement sans combustion est l’utilisation d’un piston diff´ erent entre les versions optique et opaque du moteur ECOSURAL. Comme illustr´ e Fig. 7.19, alors que le piston de la version

Figure 7.19: Vue des pistons dans le moteur ECOSURAL. Version moteur optique utilis´ ee pour les points de fonctionnement sans combustion ` a gauche et version moteur opaque utilis´ ee pour les points de fonctionnement avec combustion ` a droite.

optique est parfaitement plat, un bol de piston est pr´ esent sur la version opaque. Par cons´ equent, l’´ eclatement du tumble par la remont´ e du piston peut diff´ erer entre les deux moteurs aboutissant

`

a une a´ erodynamique diff´ erente au PMH. La cons´ equence du tumble plus persistant dans le cas a´ ero+ est directement visible sur l’´ energie cin´ etique trac´ ee Fig. 7.20. Comme dans le cas sans

Figure 7.20: Niveau d’´ energie cin´ etique dans le cylindre pour les points de fonctionnement baseline et a´ ero+.

combustion, pendant les phases d’admission et de compression l’´ energie cin´ etique r´ esolue dans le cylindre est environ 2 fois plus importante lorsque le masque de tumble est utilis´ e. Cependant, alors que dans le cas sans combustion le surplus d’´ energie cin´ etique introduit par le masque de tumble se dissipe ` a l’approche du PMH, dans le cas pr´ esent avec combustion, la dissipation est moindre en fin de compression. Le tumble r´ esiduel ` a ce moment permet d’entretenir l’apport d’´ energie vers les plus petites ´ echelles. Afin de comparer la turbulence pr´ esente dans le cylindre, des iso-surfaces du crit` ere Q color´ ees par l’amplitude de la vitesse sont propos´ ees Fig. 7.21 et 7.22. Dans les deux cas, l’iso-surface trac´ ee correspond ` a la mˆ eme valeur du crit` ere Q (valeur m´ ediane du crit` ere Q sur le cas a´ ero+). Pour comparer les deux points de fonctionnement sur un nombre restreint de cycles moteur, les trois cycles dont la combustion est la plus rapide sont montr´ es uniquement.

Bien que la comparaison ne soit faite que sur un ´ echantillon de trois cycles diff´ erents, de

claires tendances semblent apparaitre. Pour les deux points de fonctionnement, des structures

plus grosses et plus ´ energ´ etiques sont pr´ esentes 15 DV avant le PMH par rapport aux champs 5

DV apr` es le PMH. Ces grandes structures donnent ensuite naissance ` a de plus petits tourbillons

lors de la fin de la phase de compression. La seconde s´ erie de visualisation, propos´ ee Fig. 7.22,

caract´ erise la turbulence 5DV apr` es le PMH, i.e. au voisinage de l’allumage du m´ elange par

(19)

Point baseline Point a´ ero+

Cycle 6 Cycle 1 0

Cycle 7 Cycle 1 3

Cycle 9 Cycle 1 6

Figure 7.21: Iso-surface du crit` ere Q color´ ee par l’amplitude de la vitesse 15 DV avant le PMH pour

le point de fonctionnement baseline ` a gauche et a´ ero+ ` a droite.

(20)

Point baseline Point a´ ero+

Cycle 6 Cycle 1 0

Cycle 7 Cycle 1 3

Cycle 9 Cycle 1 6

Figure 7.22: Iso-surface du crit` ere Q color´ ee par l’amplitude de la vitesse 5 DV apr` es le PMH pour le

point de fonctionnement baseline ` a gauche et a´ ero+ ` a droite.

(21)

la bougie. A cet instant, les plus gros tourbillons ont totalement disparu et la turbulence est uniquement g´ en´ er´ ee par de fines structures tourbillonnaires. La Fig. 7.21 montre que les structures encore pr´ esentes 15 DV avant le PMH sont de taille plus importantes et contiennent une ´ energie plus importante dans le cas a´ ero+ compar´ e au cas baseline . De mˆ eme, 20 DV plus tard, la Fig. 7.22 montre une turbulence plus d´ evelopp´ ee et plus intense dans le cas avec masque de tumble. Cette visualisation est en accord avec les courbes de niveau de Tumble (Fig. 7.18) et d’´ energie cin´ etique (Fig. 7.20).

Point baseline Point a´ ero+

Cycle 6 Cycle 1 0

Cycle 7 Cycle 1 3

Cycle 9 Cycle 1 6

Figure 7.23: Vitesse de sous-maille dans le plan d’allumage par bougie 5 DV apr` es le PMH pour le point de fonctionnement baseline ` a gauche et a´ ero+ ` a droite.

Pour les trois cycles visualis´ es, dans le cas a´ ero+ le mouvement grande ´ echelle de tumble plus important, g´ en´ er´ e pendant les phases d’admission et de compression, permet de conserver des structures turbulentes de tailles plus importantes et plus ´ energ´ etiques jusqu’` a l’approche du PMH. Ces structures d´ eg´ en` erent ensuite en structures turbulentes plus fines et permettent d’obtenir une turbulence r´ esolue plus dense et plus intense par rapport au cas baseline au moment de l’allumage.

En plus de cette turbulence r´ esolue, il est ´ egalement int´ eressant de comparer les niveaux

de turbulence de sous maille. Pour ce faire, l’amplitude de la vitesse de sous-maille peut ˆ etre

(22)

reconstruite ` a partir du mod` ele de Smagorinsky (Sagaut, 2002):

k

sgs

= 1

(C

m

Δ

e

)

2

ν

T2

= 1

2 u

2

(7.5)

o` u k

SGS

est l’intensit´ e turbulente de sous-maille et ν

T

est la viscosit´ e turbulente. C

m

est obtenue ` a partir de la constante du mod` ele, dans le cas pr´ esent C

m

= 0.12. La Fig. 7.23 pr´ esente l’amplitude de la vitesse de sous maille ainsi calcul´ ee dans le plan de la bougie. De la mˆ eme fa¸con que la turbulence r´ esolue est plus importante au moment de l’allumage dans le cas a´ ero+ que dans le cas baseline, les fluctuations de sous maille d´ etermin´ ees ` a partir de la viscosit´ e turbulente sont ´ egalement plus intenses dans le cas avec masque de tumble. Afin de confirmer la pr´ esence d’une turbulence plus intense avec le masque de tumble au moment de l’allumage, les Fig. 7.24 et 7.25 repr´ esentent respectivement les moyennes des pdf (pour Probality Density Function) sur les 15 cycles de la vitesse r´ esolue et de la vitesse de sous maille au moment de l’allumage. La r´ epartition des vitesses r´ esolues montre effectivement de plus

1.6 1.2 0.8 0.4 0.0

pdf [-]

3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0

Vitesse rŽsolue [m/s]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

Figure 7.24: Moyenne des pdf de la vitesse r´ esolue dans le cylindre pour les cas baseline et a´ ero+ au moment de l’allumage.

2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0

pdf [-]

1.2 0.8

0.4 0.0

Vitesse de sous-maille [m/s]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

Figure 7.25: Comparaison de moyennes des pdf de la vitesse de sous maille dans le cylindre pour les cas baseline et a´ ero+ au moment de l’allumage.

grandes vitesses, de l’ordre de 0.5 m/s, au moment de l’allumage dans le cas avec masque. Bien que la diff´ erence soit plus faible au niveau de sous maille, le niveau de vitesses fluctuantes reste

´ egalement l´ eg` erement sup´ erieur dans le cas a´ ero+.

A l’inverse des conclusions obtenues sur les points de fonctionnement sans combustion, les

diff´ erents post-traitements de l’a´ erodynamique dans le moteur sur les points de fonctionnement

avec combustion montrent un effet notable de l’utilisation du masque de tumble. Comme voulu,

le tumble plus important permet de conserver un surplus d’´ energie et augmenter la turbulence

y compris au moment de l’allumage, quelques degr´ es vilebrequin apr` es le PMH. Par cons´ equent,

l’interaction flamme/turbulence devrait ˆ etre augment´ ee dans le cas a´ ero+ pour aboutir ` a une

(23)

densit´ e de surface de flamme plus importante et donc une combustion plus rapide que dans le cas sans masque de tumble.

7.5.2.b Impact du masque de tumble sur la combustion

Des visualisations de la flamme sont propos´ ees Fig. 7.26. Pour les deux points de fonction-

Point baseline Point a´ ero+

Cycle 6 Cycle 1 0

Cycle 7 Cycle 1 3

Cycle 9 Cycle 1 6

Figure 7.26: Iso-surface de la variable de progr` es c = 0.5 color´ ee par la courbure 15 DV apr` es le PMH pour les cas baseline et a´ ero+.

nement, les visualisations de la flamme sont faites 15 DV apr` es le PMH. Malheureusement les

allumages ne sont pas r´ ealis´ es au mˆ eme instant: dans le cas baseline il est fait 6DV apr` es le

PMH tandis que dans le cas a´ ero+ la bougie d´ elivre l’´ etincelle 7 DV apr` es le PMH. Dans les

visualisations propos´ ees Fig. 7.26, la flamme du cas baseline est donc en avance de 1 DV par rap-

port ` a celle du point a´ ero+. Malgr´ e ce retard, ` a cet instant soit environ 10 DV apr` es l’allumage

pour les trois cycles visualis´ es, la combustion est globalement plus avanc´ ee dans le cas avec

masque de tumble. De mˆ eme, la flamme semble effectivement plus pliss´ ee grˆ ace ` a la turbulence

plus importante. Afin de comparer plus globalement la vitesse de combustion pour l’ensemble

des 15 cycles moteurs, la Fig. 7.27 montre les vitesses de combustion bas´ ees sur la fraction

de masse brul´ ee pour chacun des deux points de fonctionnement. Ici, CA

x

repr´ esente l’angle

(24)

40 30 20 10

DegrŽ Vilebrequin [deg]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

CA

2

- CA

ig

CA

50

- CA

ig

CA

90

- CA

ig

CA

50

- CA

2

CA

90

- CA

50

Figure 7.27: Vitesses de combustion pour les 15 cycles des points de fonctionnement baseline et a´ ero+.

vilebrequin auquel la Fraction de Masse Brul´ ee (FMB) atteint x%. Cet indicateur est classique- ment utilis´ e pour caract´ eriser les dur´ ees des diff´ erentes phases de combustion (Heywood, 1988;

Young, 1981):

– CA

2

− CA

ig

: repr´ esente le temps d’allumage du m´ elange. Durant cette phase, la combus- tion est essentiellement laminaire et le noyau est simplement convect´ e par les diff´ erentes structures a´ erodynamiques pr´ esentes au moment de l’allumage.

– CA

90

− CA

2

: repr´ esente la dur´ ee de combustion pleinement turbulente. C’est pendant cette phase que l’interaction flamme/turbulence est la plus importante.

– CA

90

− CA

ig

: est la dur´ ee totale de la combustion.

La Fig. 7.27 montre des ´ ecarts de vitesse de combustion ` a la fois pendant la phase d’allumage et pendant la phase de propagation turbulente. Pendant cette seconde phase, l’intensit´ e plus importante des champs turbulents qui augmentent la surface de flamme, donc la vitesse de combustion turbulente explique facilement la diff´ erence entre les deux points de fonctionnement.

Pendant la phase de croissance initiale du noyau de flamme, la combustion plus rapide dans le cas a´ ero+ peut s’expliquer par des ph´ enom` enes de convection du noyau de flamme renforc´ es par des vitesses locales plus importantes. Le noyau de flamme sort plus rapidement du puit de bougie et s’´ eloigne plus rapidement des parois ce qui lui permet de se d´ evelopper plus rapidement.

Pour ´ etudier plus finement la vitesse de croissance de la flamme, la Fig. 7.28 trace les surfaces de flamme r´ esolues et les d´ egagements de chaleur pour les deux cas ´ etudi´ es. La surface de flamme r´ esolue est calcul´ ee comme la surface de l’iso-surface de la variable de progr` es c

Σ

= 0.5.

Tr` es tˆ ot apr` es l’allumage, 10 DV apr` es le PMH, une diff´ erence est d´ ej` a pr´ esente entre les deux

points de fonctionnement. Bien que le cas a´ ero+ soit allum´ e 1 DV apr` es le cas baseline, ` a cet

instant, la surface de flamme est quasiment deux fois plus importante dans le cas avec masque

pour tous les cycles simul´ es. Pour les deux autres instants visualis´ es, la variabilit´ e cycle-` a-cycle

am` ene certains cycles du point de fonctionnement a´ ero+ ` a bruler plus lentement que certains

cycles du cas baseline . N´ eanmoins, la combustion est dans l’ensemble plus rapide dans le cas

avec masque: les cycles les plus rapides sont obtenus dans le cas a´ ero+ et les cycles les plus

lents dans le cas baseline . En particulier deux cycles du point de fonctionnement avec masque

sortent nettement de l’enveloppe des r´ ealisations sans masque aussi bien en termes de surface

de flamme que de d´ egagement de chaleur.

(25)

6x10-3 5 4 3 2 1

Surface de flamme [m

2

]

22 20 18 16 14 12 10 8

Angle Vilebrequin [deg]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

1.4x106 1.2 1.0 0.8 0.6 0.4 0.2

3

DŽgagement de chaleur [W/m ]

0.0

22 20 18 16 14 12 10 8

Angle Vilebrequin [deg]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

Figure 7.28: Surface de flamme r´ esolue et d´ egagement de chaleur pour les 15 cycles des points de

fonctionnement baseline et a´ ero+.

(26)

En d´ efinitive, le masque de tumble a un r´ eel impact sur la combustion lorsque qu’il est as- soci´ e au piston contenant un bol. Dans ce cas, le mouvement de tumble persiste jusqu’au PMH et permet de g´ en´ erer une turbulence plus importante au moment de l’allumage. La combustion est ainsi acc´ el´ er´ ee grˆ ace ` a une interaction flamme/turbulence plus importante. En revanche, ` a l’inverse de l’effet esp´ er´ e, la combustion plus rapide favorise l’apparition des combustions anor- males. Les plus hauts niveaux de pression observ´ es dans la chambre ont tendance ` a diminuer le d´ elai d’auto-allumage et d´ eclencher le cliquetis pr´ ematur´ ement. Afin de v´ erifier cette hypoth` ese, les statistiques de cliquetis sont trac´ ees Fig. 7.29 en fonction de la PMI. En effet, bien que la

100 80 60 40 20

Cycle cliquetant [%] 0

20 19

18 17

16

PMI [bar]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

40

30

20

10

Angle vilebrequin de dŽpart en cliquetis [deg] 0

20.0 19.5

19.0 18.5

18.0

PMI [bar]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5

IntensitŽ cliquetis [-] 0.0

20 19

18 17

16

PMI [bar]

Sans masque (baseline) Avec masque (aŽro+)

Figure 7.29: Statistiques de cliquetis en fonction de la pression moyenne dans la chambre pour les points de fonctionnement baseline et a´ ero+. Chaque point correspond ` a un calcul multi-cycles avec un calage de l’allumage diff´ erent.

PMI soit calcul´ ee ` a partir de l’int´ egrale de la pression sur tout le cycle moteur, uniquement les valeurs pendant la phase de combustion peuvent modifier cet indicateur. En dehors des phases de combustion, la pression est dict´ ee par les conditions limites en entr´ ee et sortie du domaine.

La corr´ elation entre la PMI et le niveau de cliquetis permet donc de comparer la phase de com- bustion entre deux points de fonctionnement. Une bonne corr´ elation des statistiques de cliquetis est obtenue en fonction de la PMI aussi bien au niveau de l’intensit´ e du cliquetis que de l’angle de d´ epart du cliquetis. Sur la Fig. 7.29, uniquement le point avec masque dont la PMI vaut 19.4 bar et dont 20% des cycles pr´ esentent du cliquetis qui sort de la tendance g´ en´ erale. Une corr´ elation satisfaisante est ´ egalement obtenue sur la proportion de cycles cliquetant en fonction de la PMI. Ces r´ esultats montrent une tendance commune ` a l’augmentation du cliquetis entre les points avec et sans masque lorsque la PMI augmente.

Pour r´ esumer, l’introduction du masque permet d’acc´ el´ erer la flamme, ce qui a deux effets

contradictoires sur l’apparition du cliquetis. D’une part la combustion plus rapide devrait dimin-

(27)

uer la tendance au cliquetis car les gaz frais sont consomm´ es plus rapidement et ont moins de temps pour atteindre le point d’auto-allumage. Cependant, l’augmentation de pression et donc de la temp´ erature plus importante lorsque la combustion est plus rapide diminue le d´ elai d’auto- allumage dans les gaz frais et favorise l’apparition plus pr´ ecoce du cliquetis. L’augmentation du niveau de tumble par modification de la g´ eom´ etrie des conduits d’admission a finalement le mˆ eme effet qu’un calage plus pr´ ecoce de l’allumage: il permet d’atteindre des niveaux de pression dans le moteur plus ´ elev´ es pour un point de fonctionnement donn´ e mais ne permet pas d’atteindre des niveaux de PMI plus importants sans d´ eclencher de cliquetis.

7.5.3 Augmentation du d´ elai d’auto-allumage par dilution

Le point de fonctionnement dilution est pr´ esent dans la base de donn´ ee ICAMDAC afin d’´ etudier l’effet de la dilution du m´ elange par des gaz brul´ es de recirculation sur l’auto-allumage. Dans le cas pr´ esent, afin de contrˆ oler parfaitement la composition du m´ elange de gaz frais, les gaz de dilution ne sont pas les gaz brul´ es mais de l’azote pur. Le principe est d’augmenter le d´ elai d’auto-allumage dans les gaz frais afin de laisser d’avantage de temps ` a la flamme initi´ ee par bougie pour consommer l’int´ egralit´ e du m´ elange. Comme montr´ e Fig. 7.33, cette meilleure r´ esistance ` a l’auto-allumage permet d’acc´ eder ` a des niveaux de pression plus importants dans le moteur sans apparition du cliquetis. Une comparaison du d´ elai d’auto-allumage entre un m´ elange stoechiom´ etrique air-carburant avec et sans dilution dans les conditions de combustion du moteur ECOSURAL est propos´ ee Fig. 7.30. Dans les conditions thermodynamiques des

25 20 15 10 5 0

DŽlai AI [ms]

1.4 1.3 1.2 1.1 1.0 0.9 0.8

1000/T [1/K]

0% EGR (baseline) 20% EGR (dilution)

80 60 40 20 0

Ecart dŽlai AI [deg]

1400 1200

1000

800 Temperature [K]

5.0x106 4.8

4.6 4.4 4.2

4.0 Pression [Pa]

Figure 7.30: D´ elais d’auto-allumage dans les conditions de combustion des points de fonctionnement baseline et dilution. D´ elai d’auto-allumage exprim´ e en ms ` a gauche et ´ ecart du d´ elai d’auto-allumage avec et sans dilution exprim´ e en DV pour un moteur tournant ` a 1800 tr/min ` a droite.

points de fonctionnement baseline et dilution , la dilution des gaz frais permet de gagner plusieurs dizaines de DV sur le d´ elai d’auto-allumage. Cette diff´ erence est particuli` erement importante aux alentours du PMH o` u les conditions thermodynamiques de l’ordre de 800 K et 40 bar sont dans la zone NTC de l’iso-octane pour laquelle les plus grands ´ ecarts de d´ elais d’auto- allumage sont observ´ es entre les m´ elanges avec et sans dilution. Dans la pratique, le gain sur le cliquetis est moins important car ce dernier est essentiellement d´ eclench´ e lors de l’augmentation de pression et temp´ erature pendant la combustion. D` es que la combustion a un effet significatif sur la pression et sur la temp´ erature dans le cylindre, le gain sur le d´ elai d’auto-allumage est de l’ordre de quelques DV, ´ ecart consistant avec ce qui est observ´ e entre les points de fonctionnement baseline et dilution .

En plus de la modification du d´ elai d’auto-allumage, l’utilisation de gaz frais dilu´ es a pour

effet de diminuer la vitesse de flamme. Afin d’obtenir des niveaux de pression moyenne dans

(28)

le cylindre comparables entre les points de fonctionnement baseline et dilution, la pression d’admission est augment´ ee de 0.5 bar dans le cas dilution . La Fig. 7.31 compare le niveau de pression moyenne dans le cylindre et de son coefficient de variation entre le cas de r´ ef´ erence et le cas avec dilution. L’utilisation d’une pression d’admission plus ´ elev´ ee et d’un calage diff´ erent

25 20 15

10 5

PMI [bar]

15 10 5 0 -5

DVig[deg]

Moyenne Exp.

Enveloppe Exp.

Simulation 20% EGR (dilution)

0% EGR (baseline) 30

20

Cov(PMI) [%] 10

15 10 5

0 -5

DVig[deg]

Moyenne Exp.

Enveloppe Exp.

Simulation

20% EGR (dilution)

0% EGR (baseline)

Figure 7.31: Evolution compar´ ee de la PMI et de son coefficient de variation dans le cylindre entre les points de fonctionnement baseline et dilution.

de l’allumage dans le cas avec dilution permet effectivement d’obtenir des niveaux de pression moyenne du mˆ eme ordre de grandeur entre les deux points de fonctionnement. En particulier l’allumage 1DV apr` es le PMH avec gaz frais dilu´ es permet d’obtenir le mˆ eme niveau de PMI que l’allumage 6 DV apr` es le PMH dans le cas baseline . En revanche, des variabilit´ es cycle-

`

a-cycle nettement plus importantes sont observ´ ees dans le cas dilution comme d´ ej` a observ´ e Fig. 7.11. Par exemple, pour le cas d’allumage 1 DV apr` es le PMH, le coefficient de variation de la PMI est de 6.6 % alors qu’il est de 2.7% dans le cas baseline pour une PMI similaire.

Des r´ esultats comparables avaient d´ ej` a ´ et´ e observ´ es par Granet (2011). Les statistiques de cliquetis compar´ ees entre les deux points de fonctionnement avec et sans dilution sont trac´ ees Fig. 7.32. La dilution des gaz frais permet d’allumer le m´ elange nettement plus tˆ ot dans le

100 80 60 40 20

Cycles cliquetant [%] 0

15 10 5 0 -5

DVig [deg]

Enveloppe Expe.

Moyenne Expe.

Simulation 20% EGR (dilution)

0% EGR (baseline)

Figure 7.32: Occurrence du cliquetis pour les points de fonctionnement baseline et dilution.

cycle sans observer de cliquetis. Dans le cas dilution , le m´ elange peut ˆ etre allum´ e d` es le PMH sans cliquetis alors que, dans le cas baseline, il faut attendre environ 10DV apr` es le PMH.

Cependant, l’optimisation du calage de l’allumage n’a pas pour but d’allumer le m´ elange le plus tˆ ot possible mais simplement d’optimiser la performance du moteur qui d´ ecoule du niveau de pression moyenne dans le cylindre. Afin de comparer la performance du moteur entre les deux points de fonctionnement, l’occurrence du cliquetis ainsi que son angle d’apparition sont trac´ es en fonction de la PMI Fig. 7.33. Un net int´ erˆ et de la dilution est mis en ´ evidence ici.

En particulier le graphique tra¸cant l’occurrence du cliquetis en fonction de la PMI montre la

possibilit´ e d’atteindre des niveaux de pression moyenne dans le cylindre plus importants tout en

limitant l’apparition du cliquetis. Par exemple, la PMI maximale avant l’apparition du cliquetis

Figure

Figure 7.1: Maillage du moteur ECOSURAL opaque pendant la phase d’allumage.
Figure 7.4: Temps de restitution optimal pour le calcul d’un point de fonctionnement incluant N variations param´ etriques (A: admission, C: compression, D: d´ etente, E: echappement).
Figure 7.5: Illustration de l’outil de post-traitement du cliquetis sur 5 cycles LES du point baseline .
Figure 7.6: Pression cylindre relev´ ee par la sonde P c pour le point de fonctionnement baseline (extrait de Robert (2014)).
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