HAL Id: jpa-00206564
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Propriétés électriques et optiques de structures tunnel métal-diélectrique-métal
A. Tosser, P. Thureau
To cite this version:
A. Tosser, P. Thureau. Propriétés électriques et optiques de structures tunnel métal-diélectrique-
métal. Journal de Physique, 1967, 28 (8-9), pp.642-652. �10.1051/jphys:01967002808-9064200�. �jpa-
00206564�
PROPRIÉTÉS ÉLECTRIQUES
ETOPTIQUES
DE STRUCTURES TUNNEL
MÉTAL-DIÉLECTRIQUE-MÉTAL (1)
Par A. TOSSER et P.
THUREAU,
Laboratoire de Physique Expérimentale, Faculté des Sciences de Caen.
Résumé. 2014 La nature de la
cinétique
de conduction et de l’électroluminescence de struc- tures tunnel dutype Al/Al2O3/Au
etAl/CaWO4/Au,
à 77 °K et 290 °K, et l’existence d’un effetphotovoltaïque permettent
de supposer l’existence d’une zone semi-conductrice detype
n àl’interface
Al/diélectrique
et laprésence
deniveaux-pièges
auvoisinage
des interfacesmétal/
CaWO4 2014
avec de nombreuxquasi-niveaux
de Fermi 2014 et auvoisinage
de l’interfaceAl2O3/Au
2014 avec deux
quasi-niveaux
de Fermi dontl’énergie
nedépend
pas del’épaisseur
dediélectrique.
Abstract. 2014
experimental
data on the kinetics of conduction and electroluminescence inAl/Al2O3/Au
andAl/CaWO4/Au
tunnel structures, at 77 °K and 290 °K, and aphotovoltaic
effect, allow us to suppose the existence of asemiconducting
zone at theAl/dielectric
interfaceand the presence of traps near
metal/CaWO4
interfaces 2014 with severalquasi
Fermi levels 2014 and near theAl2O3/Au
interface 2014 with twoquasi
Fermi levels whose energy isindependant
ofdielectric thickness.
I. Introduction. - De nombreux auteurs
[1
a13]
ont
d6jA
decrit desph6nom6nes
transitoires accompa- gnant la conductionelectrique
par effet tunnel dans des diodes dutype Al/A’203/m6tal.
Lacin6tique
deconduction dans de telles structures a aussi fait
l’objet
de nombreux travaux
[3
a9, 12,
14 a21] qui
ontpermis
d’estimer la valeur de la masse effective de 1’61ectron(variant
entre m etm/9)
et de calculer lespotentiels
relatifs de sortiemétal/isolant,
les valeurs obtenues variant dusimple
autriple.
L’effetphoto- voltaique,
connudepuis longtemps [14],
n’a pas 6t6systématiquement 6tudi6,
et lesdescriptions qu’en
fontles divers auteurs
[11, 14,
22 a26]
sont contradictoiresen ce
qui
concerne tant la valeur de la tensionphoto-
induite que la
longueur
d’onde du rayonnement excitateur. Le d6saccord se retrouveparmi
les diverstravaux concernant 1’electroluminescence de couches d’alumine de diverses
6paisseurs [3, 5, 12, 16,
27 a34]
au
sujet
des conditions de sonapparition,
de la naturedu
phenomene
et de larépartition spectrale. Aussi,
les mod6les de bandes
imagines
parquelques-uns
pourexpliquer
l’un ou 1’autre de cesph6nom6nes
sont-ilsassez diff6rents.
Nous avons tent6 d’6tablir pour 1’alumine de ces structures tunnel un modele
qui
rende compte a la(1)
Ce travail a faitl’objet
des contrats DRMEnos 63.34.088 et 66.34.053 et constitue une
partie
de lathese de Doctorat es Sciences
Physiques (C.N.R.S.
no A.0.1311, a
paraitre)
que doitpresenter
A. Tosser a laFaculte des Sciences de Caen.
fois de la
formation,
de lacin6tique
deconduction,
deseffets
photovoltaiques
et de 1’electroluminescence observée.Des
experiences pr6liminaires
ayant montre que la luminance des diodes électroluminescentes du typeAl/A’203/CaWO4/Au
était une fonction non lin6airedu courant tunnel
[35],
nous avons 6tudi6 les diodes du typeAl/CaW04/Au
ou les memesph6nom6nes
seproduisent [44]
et nous avons tent6 d’en determiner les causes.II. Mdthode
expdrimentale.
- Sur un support enverre tres propre, ou sur une lamelle d’aluminium
oxyd6e anodiquement,
ondepose
parevaporation
dans un vide de pompe
ionique
deuxlanguettes
d’Alde
99,99 %
depuret6 (1’aluminium
depuret6
nu-cl6aire a
99,999 %
donne des resultats en touspoints similaires).
L’alumine est obtenue ensuite par
oxydation
super- ficielle de ceslanguettes
a 1’air dans unfour,
a unetemperature comprise
entre 3600 et460 °C ;
la dureed’oxydation
determine1’epaisseur
dudi6lectrique.
La mince couche de
tungstate
de calcium est obte-nue par
evaporation
d’unepoudre
detungstate
de calcium chauffée directement ouexpos6e
au faisceaud’un canon a electrons.
L’6vaporation
de douzelanguettes
transversalesd’or, d’6paisseur reproductible, permet
d’obtenir douze diodes surchaque
support ;1’epaisseur
d’or estcontr6l6e par le battement de deux oscillateurs à
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002808-9064200
quartz
dontl’un, place
dans1’evaporateur, reqoit
unepartie
de lapellicule
d’or6vapor6
commesurcharge (systeme Lostis,
brevetC.N.R.S.).
Des relev6s
photographiques
sur desoscilloscopes
d6clench6s par
l’impulsion
de tensionqui polarise
ladiode
permettent
d’effectuer simultan6ment les me- sures6lectriques
etphotoélectriques, l’appareil photo-
sensible 6tant un
photomultiplicateur
type RCA IP 21ou IP 28. Pour éviter un échauffement excessif de la
structure lors du passage de courants 6lev6s
(2 A/cm2),
la diode est
polaris6e
par une tensionimpulsionnelle,
de duree assez
grande
pour que l’onpuisse negliger
les effets de
capacite ;
cetteimpulsion
est une dent descie de 2 ms de
dur6e,
commandee en coup par coupou de
faqon
r6currente a tres bassefrequence.
Pour 1’etude de 1’effet
photovoltaique,
les sourcesde lumi6re sont des
ampoules
a vapeur de mercure, ensilice ou en
suprasil,
excit6es en hautefrequence ;
lesmesures des courants se font a
impedance
nulle et lesmesures de tension avec une
impedance
d’entr6e de l’ ordre de 1013 Q(appareils Lemouzy).
Des filtres interferentiels
permettent
de determiner les niveaux lumineux de 1’electroluminescence de 250en 250
A,
apartir
de 3 500 A. La determinationpr6-
cise de la
position
des bandes d’émission s’obtient parinterpolation
ensupposant
que les courbes de l’inten- site lumineuse en fonction de1’energie
de 1’emissionsont
gaussiennes.
Des resultats
exp6rimentaux
nous m6neront ainsisuccessivement a
postuler
1’existence d’une zone semi- conductrice detype
n a l’interfaceAl/diélectrique,
deniveaux-pièges
a l’interfaceA’203/Au
et,lorsque
letungstate est
6vapor6 grace
a unespirale chauffante,
de
niveaux-pièges
aux interfacesAl/CaW04
etCaWO,/Au.
Convention. - Le
potentiel
de sortie relatif de 1’aluminium parrapport
audi6lectrique
6tantplus
faible que celui de
l’or,
onappelle
directe toute tensionrendant l’or
positif
par rapport a l’aluminium.III.
Btude
de l’interfaceAll A1203.
- III .1. Exis-TENCE D’UNE ZONE DE RACCORDEMENT. - 11 .1 .1.
Effet
tunnel a 77 OK. - Fisher et Giaever
[14]
avaientmontre la necessite de supposer 1’existence d’une zone
de raccordement a l’interface
Al/A1203
pourjustifier
le renversement de la direction de redressement avec
la
temperature ;
reprenant cettehypothèse,
Pollacket Morris
[7]
avaient montre que cette zone devait etrelogiquement
dutype
n, mais son existence n’avait pas 6t6 mise en evidence.On a
d6jh
montre[19] qu’au-delh
du coudede la
caractéristique
tunnel directe le courant I varie avec la tension V suivant la loith6orique
d6duite des
equations
de Simmons[36, 37, 38] qui
est
Log Il (V - V ,)2 - Ba (D3’2/ .,, (V - V 0), où Vo est la
difference des
potentiels
de sortie de l’or et de 1’alumi-nium,
a1’epaisseur
de la barriere depotentiel, I> Al
lepotentiel
de sortie de 1’aluminium par rapport a laFIG. 1. - Structures
Al/A’203/Au.
- A 77 OK, la conduc-tion tunnel est conforme aux lois de Simmons en di- rect
[1]
et, pourquelques
valeursparticulieres
del’ épaisseur,
en inverse[2].
bande de conduction de 1’alumine. La loi de variation de
Ba(D 3/2 ,
en fonctionde d, epaisseur
d’isolant d6duitede la mesure de la
capacite (en admettant Er
=8),
est une droite
qui
ne passe pas parl’origine ( fig. 1)
etl’on peut admettre que a = d
- do
oudo
= 35A,
ce
qui
laisse supposer 1’existence d’une zone de raccor-dement a l’interface
Al/AI203’
6tant donne que des modificationsprofondes
de l’interfaceA’203/Au (la
formation 6tudi6e au
paragraphe suivant)
ne modifientpas les
caractéristiques
tunnel dans ce domaine de tension(V
= 5volts).
Enpolarisation inverse,
laloi
th6orique
d6duite desequations
de SimmonsLog I/(V - V 0)2 - BaO%£j ( V
+Vo)
n’est pas vérifiéeen
general.
Enadoptant
lesyst6me
de coordonn6esLog I, Log V,
1’ensemble des courbes tunnel corres-pondant
aux diff6rentes6paisseurs
dedi6lectrique
estrepresente
avec une bonneapproximation
par1’equa-
tion
IN vp ;
p varie avec1’epaisseur
d’isolant mesu-r6e d
( fig. 2),
enpresentant plusieurs
maximums. EnFIG. 2. - Styuctuyes
Al/ A1203/ Au.
- I./a conductiontunnel inverse a 77 °K est conforme a la loi I N V p.
ne consid6rant que les diodes dont
1’epaisseur
d’isolantcorrespond
a un minimum de la courbep(d),
onconstate que la loi
th6orique
de conduction est bien v6rifi6e( fig, I )
et l’on doit a nouveau écrire a = d -do
ou
do
= 30A,
cequi
confirme 1’existence d’une zone de raccordement entre Al etA1203.
Ill .1.2.
Effet
tunnel a 290 OK. - Endirect,
endeçà
du coude de la courbe
tunnel,
le courant I varie avec Vsuivant la loi d6duite des
expressions
donn6es parOn constate une
petite
d6croissance duproduit
Ba avecla tension
V ( fig. 3), que justifie
lapresence
d’une zonede raccordement.
III.2. NATURE DE LA ZONE DE RACCORDEMENT. -
Effet
photovoltaique
a 290 OK.Lorsque
la contre-electrode d’Au est 6clair6e par un flux lumineux de
4,88
eVd’6nergie,
une tensionphotovoltaique apparait
aux bornes de la diode(en
circuitouvert),
rendant l’or
positif
par rapport a l’aluminium. Il estdonc n6cessaire de supposer 1’existence a l’inter- face
Al/A’203
d’une zone semi-conductrice detype
n.Le meme
phenomene
seproduit lorsque
la diode estirradi6e a travers
1’epaisse
electroded’aluminium,
mais la tension
photovoltaique
est de bienplus
faiblevaleur.
IV.
Btude
de 1’interfaceA1203/Au.
- IV .1. Exis-TENCE DE MIGRATIONS IONIQUES. - Formation de la
jonction. Lorsque
les diodes sortent de1’evaporateur,
on mesure leur
capacite
aupont (a
1kHz)
et sousune tension
6gale
a0,2
V. Ces conditionsexp6rimen-
tales masquent 1’effet de resistance
negative, qui
estune d6croissance du courant I traversant la diode
lorsque
la tension Vaugmente ;
cephenomene
seproduit
en effet dans un domaine de tres faibles ten-sions et, comme il
n’apparait qu’une
fois(en
direct ouen
inverse),
il suffit d’une tension de l’ordre de0,1
Vinverse
(ou 0,2
Vdirect)
pour 1’eliminer desexp6-
riences ult6rieures.
Apr6s
la mise sous tension n6ces- sit6e par la mesure de lacapacite,
lacaractéristique
deconduction directe
I/V
n’6volue pas avec le temps, a 290OK,
tant que la diode ne s’6chauffe pas par effetJoule.
Une tension continue inverseappliqu6e
pen- dant 1 ms, inferieure a0,5 V,
modifie irréversiblement lacaractéristique,
provoquantl’augmentation
de laresistance a
l’origine,
accentuant ainsi lecoude,
sansmodifier par ailleurs la forme de la courbe. Cette
caractéristique
est alors tresstable,
elle ne « vieillit »pas. Par contre, sous une tension de
polarisation
in-verse,
impulsionnelle,
r6currente(2
ms,10 Hz),
et deniveau
donne,
lacaractéristique
tunnel 6volue nota-blement au cours du temps ; le coude de cette courbe
qui correspond
au d6but duregime
de croissanceexponentielle
du courant en fonction de latension,
sedeplace
achaque impulsion
vers une valeurplus
6lev6ede la
tension, puis
se stabilise( fig. 4) ;
lacaractéristique
directe n’est pas modifi6e. La formation ainsi mise en
evidence permet d’obtenir des
caractéristiques
elec-triques
stables etreproductibles
aplusieurs jours d’intervalle,
tant que l’on ned6passe
pas, eninverse,
le niveau de tension initial. Cette formations’accompa-
FIG. 4. - Structures
Al/A’203/Au.
- Processus de forma- tion. Courbes de conduction tunnel inverse a 290 °Ken fonction du rang de
l’impulsion
de tension - a =60 A.
gne d’une faible d6croissance relative de
capacite (2 à 3 %).
Au cours de la
formation,
l’électroluminescencequi apparait (et
accompagne la conduction tunnelinverse)
est telle que la luminance L de 1’emission lumineuse
est fonction lin6aire du courant I a la
premiere impul- sion, puis
devient fonctionsupralineaire,
soit L-Iln, 1’exposant m
neprenant
sa valeur definitivequ’au
bout d’une trentaine
d’impulsions
de 2 ms de duree( fig. 5).
Lephenomene
6voluant achaque impulsion,
FIG. 5. - Structures
AljAI203/Au.
- Processus de for-mation.
Impulsions
de luminance, en électrolumines-cence inverse a 290 OK, en fonction du rang de
l’impul-
sion de tension - a = 55 A.
une etude
statistique portant
sur larépartition
spec- trale de 1’electroluminescence auxpremiers
instants de la formation a montre lapresence
des bandes de 1’elec- troluminescencedirecte,
et elles seules(3,4-2,54
et2,84 eV) ;
unequatri6me
bande propre a l’électrolumi-nescence inverse
apparait
au cours de laformation,
vers2,1 eV,
et,finalement,
1’emission estprincipalement
centr6e sur cette
quatri6me
bande. On note aussiqu’A
flux ultraviolet constant la tension
photovoltaique
in-duite aux bornes de la diode
(en
circuitouvert)
croitd’une tres faible valeur
(10
a 30mV) jusqu’a
une valeursup6rieure
a 1V,
a mesure que la formation se fait.L’utilisation
d’impulsions
deplus longue
dureeabr6ge
letemps
deformation,
tant que cette duréeest inferieure a 20 ms.
Au-dela,
lesphénomènes changent
de nature et ressemblent auxph6nom6nes
de derive induits par
champs
continus inverses decritsau
paragraphe
suivant.La duree de la formation est
r6duite, si,
au sortirdu
four,
les diodes ont refroidi dans un videprimaire ;
et
réciproquement,
les diodes ayant refroidi dans uneatmosphere
d’ozone se formentplus
lentement que cellesayant
refroidi a 1’air. Les remarquespr6c6dentes permettent
de penser que la variation decapacite
estdue a la
migration
d’ions de gazadsorb6, probable-
ment
d’oxyg6ne
etpeut-etre
aussi a lamigration
d’ions or, la conductibilité initiale masquant 1’effet des 6tats d’interface
A1203/Au, responsables
d’uneelectroluminescence
supralineaire.
IV . 2. NATURE DES IONS. - Derives irr6versibles de
capacite.
Lespropri6t6s 6lectriques
d’une diode formée par une tensionimpulsionnelle
r6currente6gale
a 5 Vsont modifi6es par une tension continue inverse
sup6-
rieure;h 1 V. La
capacite
des diodes mesur6e enchamp
alternatif varie avec la tension continue
qui
leur aete
pr6alablement appliqu6e pendant quelques
se-condes,
suivant des courbes obtenues avec une bonnereproductibilité (fig. 6).
Les memes courbes sontFIG. 6. - Structures
Al/AI,O,/Au.
- D6rives irréversibles decapacite
a 290 OK sous l’action d’une tension inverse, pour diverses valeurs initiales de lacapacite.
obtenues en
superposant
lechamp
alternatif de me- sure auchamp
continu. Il existedonc,
a l’interfaceA1203/Au,
une zone oupeuvent
seproduire
desmigrations ioniques lentes ; l’accroissement
de1’6pais-
seur efficace avec la tension inverse
indiquant qu’il s’agit
d’unemigration
d’ionspositifs,
parexemple
desions Au inseres dans le r6seau.
Les courbes de conduction directe obtenues pour deux diodes de meme
capacite
pourl’une,
avantderive,
et pour1’autre, apr6s derive,
ne coincident pasexactement. La derive de
capacite
affecte donc aussiun peu la
region
semi-conductrice situee a l’inter- faceAl/Al2o3.
IV. 3. EXISTENCE DE NIVEAUX-PIEGES LIES A L’INSER-
TION D’IONS DANS LE RESEAU. - IV. 3 .1.
Effet
tunnelinverse a 77 OK. - Comme on l’a vu
précédemment,
la loi de variation du courant I en fonction de la tension Vest
representee
avec une bonneapproxima-
tion par la loi 1 N Vp. P varie en fonction de la
capacite
de la diode enpresentant plusieurs
maxi-mums, alors que, pour les
minimums,
lacin6tique
deconduction est conforme aux lois
th6oriques
6nonc6espar Simmons. La
presence
d’une zoneionique
al’interface
A1203/ Au permet
dejustifier
lapresence
demaximums. En
effet,
les ions inseres dans le reseaupeuvent
donner naissance a desniveaux-pièges [39]
dont certains
quasi-niveaux
de Fermi renforceraientau
voisinage
de cette6nergie
la densite d’6tats des electrons[40].
Cette resonance6nerg6tique
laissepr6voir
un renforcement simultan6 de la conductionet de la luminance en fonction de
1’epaisseur
d. Enadoptant
cettehypothese,
nous pouvonspr6voir
1’al.lure des
ph6nom6nes 6lectriques
associ6s. Consid6ronsen effet un
piege poss6dant
unquasi-niveau
de Fermid’6nergie
so et 6tudions les differentsph6nom6nes
observables en fonction de la difference
d’énergie
entre ce
quasi-niveau
et le niveau Fermi de l’or.Lorsque
ces deux niveaux ont sensiblement meme6nergie,
la densite d’état des electrons tunnel se trouve accrue par resonance6nerg6tique
autour de 1’6ner-gie
so parrapport
a la conduction sanspiege ;
commela
majeure partie
du courant tunnel est fournie par les electronsayant
une6nergie 6gale
a celle du niveau de Fermi del’or,
le courant estaugmente ;
le renfor-cement de la densite d’6tat
qui
est maximal pour coest
plus
faible pour toute valeur e de1’6nergie
diff6-rente
de Eo (la
resonance estaigue) ;
les radiations 6mises en electroluminescence directeayant
des niveauxcomparables,
ilparait 16gitime
d’admettreque la
probabilite
de recombinaison radiative varie peu avec1’6nergie
de latransition;
lacin6tique
de laradiation
d’6nergie
e en fonction du courant donne donc une indication sur la valeur den(e),
cette cin6-tique
6tant a croissance d’autantplus rapide
que1’6nergie
de la radiation 6mise estplus proche
de Eo ;on
peut
estimerainsi,
pour une diodedonn6e,
la valeurdu
quasi-niveau
de Fermi apartir
descin6tiques
desdif’erentes radiations 6mises.
Lorsque
lequasi-niveau
de Fermi dupiege
et leniveau de Fermi de l’or ont des
energies différentes,
la
majeure partie
des electrons tunnelappartient
a undomaine
d’6nergie 6loign6
de so ou 1’accroissement de la densite d’6tat par resonance6nerg6tique
reste faibleet sensiblement constant, le courant tunnel est donc faiblement
augmente
et lacin6tique
de la luminancesupralin6aire
varie peu avec1’energie
du rayonnement 6mis.Si ces deux niveaux sont
6loign6s,
les densit6s d’etat des electrons tunnel ne sont pasrenforcees ;
la cin6-tique
de conduction est la memequ’en
l’absence depieges
et lacin6tique
de la luminancepresente
unminimum.
IV . 3 . 2.
glectroluminescence
inverse a 77 OK. - La luminance L de la lumi6re 6mise varie en fonction ducourant I comme
1m, m presentant
des maximums enfonction de
1’epaisseur
dudi6lectrique.
Ces maximumsont sensiblement meme
position
que ceux des cour-bes
p(d) ( fig. 7).
L’étude de lar6partition spectrale
deFIG. 7. - Structures
Al/A’20,/Au.
- Variation de laein6tique
de 1’electroluminescence inverse en fonction de1’epaisseur
d d’isolant.1’electroluminescence
apporte
desprecisions
utiles.Choisissons une valeur de la
capacite correspondant
àun minimum de la courbe
m(d) ;
1’6mission lumineusea lieu essentiellement autour de
2,1 eV,
le maximumspectral correspondant
sedéplaçant
vers les bassesenergies, quand
la tension aux bornes de la diode croit. Ce maximumspectral n’apparaissait
pas dans larépartition spectrale
de 1’electroluminescence di-recte et nous I’associons a 1’effet de la formation
qui
lib6re a l’interface
A1203/Au
des ions de gaz adsorb6set
quelques
ions Au et laisse ainsiapparaitre
l’actiondes ions Au inseres dans le r6seau. La
cin6tique
devariation de la luminance en fonction du courant est
intermediaire entre la loi lin6aire et la loi
quadra- tique
-qui correspondrait
a une recombinaison de bande abande;
nous supposeronscependant
que la recombinaison radiative seproduit
entre lequasi-
niveau de Fermi du
piege
et la bande de valence del’alumine, la
variation de densite d’6tats en fonction de la tensionappliqu6e expliquant
lacin6tique
en I1,6.Considérons une valeur de la
capacite correspondant
au flanc d’un
maximum;
dans larépartition spectrale apparaissent,
enplus
de la bandeprincipale
vers2,1
eVde
largeur variable,
les 3 bandesqui
existaient enelectroluminescence
directe,
les niveaux lumineux deces derni6res 6tant tres inferieurs a celui de la bande
principale.
Lacin6tique
de variation de la luminance pourchaque
bande est sensiblement lameme ;
engeneral,
L--, I- ou 2 m 4. Si 1’on seplace
maintenant sur une resonance de
grande amplitude,
la bande
principale
vers2,1
eV et les 3 bandessecondaires se retrouvent mais avec des
cin6tiques
etdes niveaux lumineux tres differents. Si
L(A)
est laluminance
correspondant
a lalongueur
d’onde X,L(À)
varie commemO.),
la courbe de variation dem(À)
en fonction de
1’energie
du rayonnement 6mispresente
deux bosses vers
2,25
eV et2,80
eV( fig. 8),
cequi parait indiquer
lapresence
de deuxquasi-niveaux
de Fermi.Supposons
que cesquasi-niveaux
de Fermi soient dus a lapresence
d’ions or. Les conditionsd’6vapora-
tion de la contre-électrode d’or 6tant
reproductibles,
il est
16gitime
d’admettre que la diffusion de l’or dans l’alumine seproduit
sur uneprofondeur qui
ne variepratiquement
pas avec1’epaisseur
totale de di6lec-trique.
Au cours de laformation,
les ions de gaz adsorb6 et unepartie
des ions ormigrent,
diminuantainsi la
profondeur
de diffusion. Cet effet est d’autantplus marqu6
que lechamp electrique
de formationest
plus élevé,
c’est-A-dire que1’epaisseur
utile d’alu- mine estplus faible;
si l’on admet que lamigration
FIG. 8. - Structures
Al/A!,O,/Au.
- Variation de lacinetique
de l’électroluminescence inverse en fonction de1’energie
hv, du rayonnement 6mis a 77 OK, pour diverses6paisseurs
dedielectrique.
Les courbes en traitplein correspondent
a un maximum de m, les courbes en traitinterrompu,
au flanc d’un maximum.la courbe en trait mixte, a un minimum.
des ions or se fait par couches successives a
partir
dessites cristallins
proches
de lacontre-électrode,
laprofondeur
de diffusion varie defaçon
discontinue.Or, l’expérience
montre que les differentspics
de lacourbe de conduction
correspondent
a des6paisseurs
evaluees d’isolant valant
respectivement 68, 77, 85,
94 et 104
A,
valeursqui correspondraient
a une dis-tance de 9
A
entre couches successives.Il semblerait donc
qu’une
resonance6nerg6tique
seproduise
pour uneepaisseur
d6termin6e de di6lectri- que ; cetteepaisseur
augmentant, 1’effet cesse pourr6apparaitre lorsque 1’epaisseur
a cru d’unequantite 6gale
a une maille de l’insertion. Larépartition
d’ionsdans le reseau cristallin permet alors de
justifier
lavaleur constante de
1’energie
desquasi-niveaux
deFermi du
piege, lorsque 1’epaisseur
dedi6lectrique
varie.
IV. 4. REMPLISSAGE THERMIQUE DES NIVEAUX-PIEGES’
- IV. 4 .1.
glectroluminescence
inverse a 290 OK. - La luminance L varie comme 1 m( f ig. 7).
L’absence detoute resonance dans la courbe de variation de m en
fonction de la
capacite parait indiquer
que leremplis-
sage
thermique
duquasi-niveau
de Fermi leplus
basen
6nergie
- tresprobablement
par effet tunnel oueffet
Schottky
apartir
de l’or - interdit toute reso-nance ; et c’est alors pour les
capacités
lesplus grandes, donc,
a courantdonne,
pour lesplus
fortestensions,
que le renforcement est le
plus important, puisque
les electrons sont
plus 6nergiques,
cequi
est conformea
1’experience [33].
Des
experiences partielles a temperature variable,
entre 290 et 77
OK,
montrentl’apparition progressive
des
pics
de resonance dans lacin6tique
de conduction inverse en fonction de1’epaisseur
etjustifient
cettehypothese.
IV.4.2.
Effet photovoltaique
a 290 OK. - L’effetphotovoltaique
que nous avons observe ne seproduit qu’avec
des irradiations lumineusesd’6nergie supe-
rieure a 4 eV. En circuit ouvert, la tension
photovol- taique apparait
avec unegrande
constante detemps (quelques secondes),
cequi
nousempeche
d’utiliser les methodes dehachage
du faisceau lumineux utilise par d’autresexpérimentateurs [10, 20, 21, 26].
Lanecessite d’utiliser des sources lumineuses tres intenses
a limit6 notre domaine
d’exploration spectrale
a deuxraies du mercure, soit
4,88
eV et6,7
eV. Les courbescourant/tension
obtenueslorsque
ladiode,
6clair6epar un flux lumineux constant, d6bite sur une
charge
resistive
variable,
ont unaspect qui rappelle
lescourbes similaires des
jonctions
p-n[48]
et lesphoto-
courants
atteignent
des valeurs6lev6es,
bien que la contre-électrode d’or aitplus
de 100 Ad’épaisseur,
valeur tres
sup6rieure
a laprofondeur
d’extraction desphotoelectrons [42] ;
aussi éliminons-nous1’hypothese
d’une
absorption d’6nergie
par les electrons de la contre-electrode d’or.Les
photoelectrons
seraient donc issus depieges
situ6s a l’interface
A1203/Au. Or,
Smith[41]
a estim6que la bande interdite de
I’AI203
valait6,5
eV. Enadoptant
cettevaleur, l’un
desquasi-niveaux
de Fermidu
piege
se trouve à environ2,1
eV de la bande devalence et a
4,4
eV de la bande deconduction, expli-
quant ainsi
qu’un
rayonnementd’énergie
inferieurea 4 eV ne
puisse
pasengendrer
un effetphotovoltaique.
V.
gtude
des interfacesCaW04/métal.
-V .1. EXISTENCE D’UNE ZONE DE RACCORDEMENT DE TYPE n A L’INTERFACE
Al/CaW04. - Que
l’on6vapore
le
di6lectrique
par l’une ou l’autre des m6thodescit6es,
il existe une zone deraccordement, mais,
lescin6tiques
de conduction 6tant tresdif’erentes,
desetudes
s6par6es
sont n6cessaires.V .1. A.
Lorsque
le tungstate a ete6vapor6
a 1’aidedu canon a
electrons,
la contre-électrode d’ord6pos6e
sans rentr6e d’air
intermédiaire,
le courant tunnelI,
direct ou
inverse,
a 77OK,
varie avec la tension Vconformément a la loi de Fowler-Nordheim
[43]
Log I/ h2N Bacp3/21 V
où a estl’épaisseur
effectived’isolant et O le
potentiel
de sortie du metal(Al
ou
Au)
parrapport
a la bande de conduction dudi6lectrique.
Cette loicorrespond
a1’6quation
deSimmons
[38] lorsque
la tension Vest tressup6rieure
a la difference des
potentiels
de sortie desm6taux,
ce
qui
est le cas, car V vaut environ 7volts, la
diffé-rence des
potentiels
valant environ0,3
eV(la
m6-thode
6lectrique d6jh
utilis6e[19]
pourA’203
apermis
de mesurer
(D,l
=1,84
eV etcp Au
=1,56
eV en prenant s, =2,9 [49]).
En conduction directe comme eninverse,
leproduit
Bacp3/2 varie lin6airement enfonction de
d, epaisseur
dedi6lectrique
deduite desmesures de
capacite,
en mettant en evidence des zonesde raccordement
d’6paisseur do
en direct etdo
eninverse
( fig. 9) ;
lesexperiences
montrentque do
etdo
FIG. 9. - Structures
AljCaW04/Au. - Évaporation
de
CaW04
au canon. Conduction tunnel a 77 oK conforme a la loi de Fowler-Nordheim ; 1 : en direct, 2 : en inverse.ont sensiblement meme valeur
(22 A) . Lorsque
l’on asoumis les diodes a une tension continue directe ou
inverse,
lescaractéristiques 6lectriques
et notamment lescapacités
ne sontpratiquement
pas modifi6es.Cette zone de raccordement
d’épaisseur do
n’a doncpas une diffusion
m6tallique
pourorigine,
elle est par suite situee a l’interfaceAl/CaW04.
Comme uneirradiation ultraviolette de
4,88
eV induit aux bornesde la diode une tension
photovoltaique directe,
la zonede raccordement est de type n.
V .1. B.
Lorsque
letungstate
a ete6vapor6
par échauffementdirect,
le courant tunnel direct I a 77 OK varie en fonction de la tension V suivant la loi appro- chee I-- Yp. P varie en fonction de lacapacite
enpresentant plusieurs
maximums.Pour les valeurs de la
capacite correspondant
a unminimum de
P,
la loi de conduction estcette loi est d6duite des
equations
de Simmons[38]
comme dans le cas des diodes
Al/A1203/Au,
maisl’approximation
est maintenant moins bonne car la valeur moyenne de latension,
soit 5V,
est assezsup6rieure
aV0, qu’une
m6thodephotoélectrique d6jA
d6crite
[11]
donne6gale
a0,95
eV.Le
produit
Bal>3/2 varie lin6airement en fonctionde d, epaisseur
dedi6lectrique
d6duite de la mesurede
capacite,
montrant encore 1’existence d’une zonede raccordement
d’épaisseur d§’
N 2A ( fig. 10).
FIG. 10. - Structures
Al/CaW04/Au. - Évaporation
par contactthermique. Cin6tiques
de conduction tunnel directe à 77 OK.Comme une irradiation ultraviolette fait naitre une
tension
photovoltaique directe,
il existe dans ce casaussi a l’interface
AljCa W04
une zone semi-conduc- trice detype
n.V. 2. PRESENCE DE NIVEAUX-PIEGES DANS LE TUNG- STATE AU VOISINAGE DES INTERFACES
M]kTAL/CaW04’
- V . 2 . A.
Lorsque
letungstate
a ete6vapor6
aucanon a
electrons,
lacinetique
de conduction a 77 °K est conforme a la loi de Fowler-Nordheim[43],
laluminance de l’électroluminescence est fonction li- n6aire du courant tunnel et aucune derive de
capacite
ne se
produit lorsque
1’on soumet la structure a deschamps 6lectriques continus ;
il n’existe donc aucunniveau-piege
dans ledi6lectrique.
V. 2. B. Par contre,
lorsqu’on
utilise unespirale
chauffante pour
1’evaporation
dudi6lectrique,
desph6nom6nes singuliers apparaissent.
V. 2. B. 1. Existence de
migrations ioniques.
- Il suffitd’avoir soumis la diode a une tension continue
pendant
un
temps sup6rieur
a 30 ms, a 290OK,
pour modifier irréversiblement sescaractéristiques electriques ;
lavariation de
capacite
croit avec letemps d’application
de la tension continue U et atteint une
limite,
d6ter-minee par la valeur de
U,
au bout de 100 msenviron ;
6tant donne la constante de temps du
phénomène,
cette variation de
capacite parait
avoir unemigration ionique
pourorigine.
A 290
OK, l’application
d’une tension inverseUi
provoque une diminution de la
capacite
d’autantplus importante
queUi
estplus
6lev6e( fcg. 11) ;
despheno-
m6nes similaires se
produisent
a 77OK,
mais la dimi-nution est
plus
faible. De fortes diminutions de capa- cite seproduisent
a 290 OKsi,
avant de subir la tensioncontinue,
les diodes onts6journ6
10 mn a 430 °K(fig. 12) ;
ces6jour
au four donne a lacapacite
unevaleur de C’ inferieure a la valeur initiale C de la
capacite (expérimentalement
C’ --0,9 C). Lorsque
les diodes ont
s6journ6
1 h a 430 OK sous une tensioncontinue directe de
4,5 V,
la nouvelle valeur de laFIG. 11. - Structures
Al/CaW04/Au. - Évaporation
par contactthermique.
Derives irreversibles decapacite
a 290 °K, sous l’action d’une tension inverse U.
FIG. 12. - Styuctuyes
Al/CaW04/Au. - Évaporation
par contactthermique.
Derives irreversibles decapacite
a 290 OK, sous 1’action d’une tension inverse
Ui, apres sejour
d’une heure a 430 OX.F’G. 13. - Structuyes
Al/CaW04/Au. - Évaporation
par contactthermique.
Derives irreversibles decapacite
a 290 OK, sous 1’action d’une tension directe
Ud.
capacite
estsup6rieure
a la valeur initiale et il ne seproduit plus
aucune derive decapacite.
A 290oK, l’application
d’une tension continue directe provoqueune
legere augmentation
de lacapacite ( fig. 13).
Si l’on admet que les diverses derives de
capacite
r6-sultent de la diffusion d’ions
m6talliques
Al a l’inter-face
Al/CaW04
et Au a l’interfaceCaW04 /Au,
1’en-semble des
phenomenes
observesacquiert
une certainecoherence. En
effet,
les ions ord6jA diffusés,
soumis aun
champ electrique
inverse ont tendance amigrer
dans la contre-électrode
d’or,
alors que les ions Al ontLE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 28. No’ 8-9. AOUT-SEPTEMBRE 1967.
tendance a
p6n6trer
dans ledi6lectrique.
Tout se passecomme si la
migration
des ions or se faisaitplus
facile-ment que celle des ions
Al,
limit6e par lapresence
d’une zone de raccordement a l’interface
Al/CaW04;
ainsi la
migration
des ions or accroitl’ épaisseur
de di6-lectrique,
cet effetaugmentant
avec l’intensit6 U de la tensioncontinue;
cettehypothese justifie
bien la d6- croissance des courbes C( U) .
Enchamp direct,
les ionsor ont tendance a
p6n6trer
dans ledi6lectrique
a l’unedes
interfaces,
alorsqu’a
1’autre les ions Al ont ten-dance a
sortir;
lamigration
de l’or estpr6pond6rante
et
1’epaisseur
dedi6lectrique
d6croit avec lechamp
di-rect, ce
qui
est conforme aux resultatsexpérimentaux.
Le
s6jour
d’une diode a 430 OKpendant
10 mn modifiesa courbe tunnel
directe;
lespentes
des courbes tunnelen coordonn6es
Log I/(V - VO)2, ll(V- VO)
n’6tantpas dans le
rapport
inverse descapacités
comme lelaisserait
pr6voir
la formuleth6orique [38],
il sembleque cet échauffement
agisse
aussi sur 1’extension de lazone semi-conductrice de raccordement. La diminu- tion de la
capacite
observ6eapres
passage au four neparait
donc passusceptible
d’uneinterpretation simple.
Si l’on
applique
ensuite unchamp 6lectrique inverse,
on observe des diminutions de
capacite
croissant avecla
tension,
cequi
reste conforme al’hypothèse
d’unemigration
d’ions or. Si la diodes6journe
1 h a 430OK,
soumise a une tension directe de
4,5 V,
les ions ordiffusent ais6ment dans le
di6lectrique
etp6n6trent profondement ;
la derive ult6rieure decapacite
enchamp
inverse est doncfaible,
en concordance avecles resultats
expérimentaux.
A 77OK,
la mobilit6 des ions or est fortement diminu6e et la faible croissance decapacite
observ6e peuts’expliquer
par une modifi- cation de la zone semi-conductricepuisque
la variation depente
de lacaractéristique
tunnel necorrespond
pas a la variation de
capacite.
V.2.B.2. Existence de
niveaux-pieges.
- On ad6j"a
vu que le courant tunnel direct I
varie,
a 77OK,
enfonction de V suivant la loi
approch6e
I NV P ; P pr6-
FIG. 14. - Structures
Al/CaW04/Au. -Évaporation
par contactthermique. Cin6tique
de conduction tunnel directe à 290 OK.42