HAL Id: jpa-00208619
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Submitted on 1 Jan 1977
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Calcul théorique des coefficients de Herman-Wallis de 12C16O2 ; cas des bandes affectées par une résonance
J. Bordé
To cite this version:
J. Bordé. Calcul théorique des coefficients de Herman-Wallis de 12C16O2 ; cas des bandes affectées par une résonance. Journal de Physique, 1977, 38 (6), pp.599-607. �10.1051/jphys:01977003806059900�.
�jpa-00208619�
CALCUL THÉORIQUE DES COEFFICIENTS DE
HERMAN-WALLIS DE 12C 16O2 ; CAS DES BANDES
AFFECTÉES PAR UNE RÉSONANCE (*)
J.
BORDÉ
Laboratoire de
Physique
Moléculaire etd’Optique Atmosphérique (**) C.N.R.S.,
Bâtiment221, Campus d’Orsay,
91405Orsay Cedex,
France(Rep
le 15 décembre1976, accepté
le24 fevrier 1977)
Résumé. 2014 Contrairement à un précédent article [1] qui était consacré à des bandes vibrationnelles
non perturbées, nous
développons
ici le calcul des coefficients de Herman-Wallis lorsque des réso-nances affectent la bande globalement.
L’exposé
du formalismethéorique
montre qu’il existe, dansce cas, une contribution à ces coefficients qu’il est
possible
de calculer sans nécessairement connaître les constantes dudéveloppement
du moment dipolaire.L’application
aux bandes(30° 1)I à IV~ (00°
0) ,(20° 1)I à III ~ (00°
0) et(00°
1) ~(10°
0)Irévèle que, dans
quelques
cas, cette contribution suffit à elle seule à rendre compte de coefficients de Herman-Wallis observésexpérimentalement.
La méthode de calcul des autres contributions, qui s’ajoutent à la précédente, est détaillée et a de même étéappliquée
aux bandes citées.Abstract. 2014 Contrary to a previous article [1] which was devoted to unperturbed vibrational bands,
we are here concerned with the calculation of Herman-Wallis coefficients when some resonances are
perturbating
the whole band. The theoretical formalism is established and it is shown that, in thiscase, a contribution to some Herman-Wallis coefficients can be obtained without a detailed know-
ledge
of thedipole
moment constants. In theapplication
to the bands(30° 1)I to IV ~ (00° 0), (20°
1)I to III ~(00°
0) and(00°
1) ~(10°
0)I, it appears that this contribution islarge
enough toaccount for the
experimentally
observed values of some Herman-Wallis coefficients. The method to calculate the other contributions, which must be added to theprevious
one, is detailed and has also been applied to the quoted bands.Classification
Physics Abstracts
5.444
1. Introduction. - Dans un article
precedent [1],
nous avons
d6velopp6
le calcul des coefficients de Herman-Wallis dans le cas ou aucun des niveaux de , la transition n’estperturbe
par une resonance. Nousavons vu que la determination de ces coefficients se
r6duit
finalement,
dans le cas d’une bonne conver-gence des fonctions
d’onde,
a celle des constantes du momentdipolaire.
L’absence de donneesexperi-
mentales
permettant
une determinationprecise
deces constantes
représente
donc un obstacle a la pour- suite des calculs. Nouspr6sentons
ici les calculs des coefficients de Herman-Wallis que nous avons effec- tu6s dans le cas ou un des niveaux de la transition estperturb6
par une resonance vibrationnelle forte.C’est le cas des quatre bandes
d’absorption
de(*) Cet article est issu de la These de Doctorat d’Etat soutenue par 1’auteur le 15 mai 1975 a l’Universite Pierre-et-Marie-Curie
(Paris VI).
(**) Une partie de ce travail a 6t6 subventionnee par l’Universit6 Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI).
12CI6 02,
mesur6es parToth,
Hunt etPlyler [2], qui correspondent
aux transitions entre le niveau fonda-, mental et ceux de la t6trade de Fermi
(30’ 1)1,
II, 00, IV.Plus r6cemment
Downing
et Hunt[3]
ont mesure lesintensités des transitions entre le fondamental et les niveaux de la triade
(20° 1)1 II m (ainsi
que les bandeschaudes
associ6es).
Des mesures ont 6t6également
effectuées par
Arie,
Lacome et Rossetti[4]
sur latransition
(00° 1) +- (10° 0),.
Nous avons donc faitdes calculs relatifs a ces transitions.
Dans tous ces
calculs,
nous avons utilise le fait que lesenergies
de niveaux en resonance peuvent 8tre calculées endiagonalisant
un hamiltoriien effectif dans le sous-espace de resonance et que l’on sait relier cet hamiltonien effectif a l’hamiltonienphysi-
que de
depart [6].
Lafaqon d’exprimer
les fonctions d’onde reposeégalement
sur cette m6thode de calcul desenergies.
Nous verrons que, dans certains cas, cela permet de retrouversimplement (sans
devoirdeterminer les constantes du moment
dipolaire)
lescoefficients c2 de Herman-Wallis observes.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01977003806059900
600
2. Theorie. -
Lorsque
l’on utilise la m6thode des transformations de contact pour obtenir1’energie
deniveaux en
resonance,
on calcule la matrice de reso-nance de 1’hamiltonien transforme
puis
ondiagona-
lise cette matrice. Nous sommes
parti
de l’id6e que la matrice adiagonaliser
a des elements matricielsqui dependent
de J(voir,
parexemple, [9]).
Les compo-santes des vecteurs propres de cette matrice ont donc
6galement
unedependance
en J et cettedependance
se reporte dans le moment de transition.
Nous allons donc suivre une
approche
differente de celle d’un calcul deperturbation classique qui,
encas de
resonance,
consisterait adiagonaliser
d’abordla matrice de resonance de 1’hamiltonien non trans- form6 avant de traiter les autres
couplages
par per- turbation. Nous supposons a l’inverse que l’on adetermine pour
chaque
niveau une fonction d’ondeperturbee, d6velopp6e
defacon
a annuler les 616- ments nondiagonaux
de l’hamiltonien a 1’exterieur du sous-espace de resonance. Les composantes decette fonction
perturbee
sur les fonctions de basefo)
ont une
dependance
rotationnelle : nous lesdevelop-
perons sous la forme d’un
polynome
en J ou en m(1).
On peut alors regrouper les termes selon les
puissances
de m dans
1’expression
de la fonctionperturbee
etFecrire sous la forme :
(i
= 1a n, n
= nombre de niveauxresonnants).
Les
fonctions
d’ondecorrespondant
aux niveauxobserves sont alors les vecteurs propres
0’
de la matrice de resonance(n
xn)
que l’on calcule sur la base des n fonctionsWi;
les composantes de ces vec-teurs propres
dependent
de m, elles seront 6critessous la forme d’un
polynome
en m :Nous nous int6ressons aux transitions
qui
s’effec-tuent entre un niveau
qui
n’est affect6 par aucune resonance et des niveauxqui
sont en resonance.L’élément matriciel de la composante sur 1’axe fixe OZ du moment
dipolaire s’6crit,
pour ces transitions :ou
øK,
fonction d’ondeperturb6e
associ6e a un des niveaux enresonance,
est und6veloppement
dutype (2)
etofi V/,
fonction d’ondeperturbee
associ6e à1’autre
niveau,
nonr6sonnant,
de latransition,
est und6veloppement
du type(1) :
D’ou :
On voit
qu’il apparait
dans ledeveloppement
de1’element matriciel de
Mz
des termesqui
ont unedependance
rotationnelle pour trois raisons distinctes(en plus
de celle due aux cosinus directeurs deOZ) :
- en raison de la
dependance
rotationnelle descomposantes
des vecteurs propres; nous dirons queces termes donnent des contributions du
premier
type aux coefficients de Herman-Wallis
(deuxi6me
terme du second membre de
(4));
- en raison de la
dependance
rotationnelle dud6veloppement
du type(1) qui
d6finit lesfonctions y5
et
Tfi.
Nousparlerons
de contributions du deuxième type(troisieme
terme du second membre de(4));
- en raison des contributions crois6es issues des deux
dépendances
rotationnelles définiespr6c6dem-
ment
(quatri6me
terme du second membre de(4)).
Nous nous proposons de montrer comment on
peut determiner les contributions du
premier type
sans 1’aide des constantes du
developpement
dumoment
dipolaire.
Nous allons d’abords6parer
ladependance
rotationnelle due aux cosinus direc- teurs(2)
en posant, pour une bandequelconque :
ou
f(m)
est un facteur purement rotationnel du auxcosinus directeurs et ou M’ et M" sont,
respective-
ment pour les deux niveaux de la
transition,
lesnombres
quantiques
lies a laprojection
du momentangulaire
total sur l’axe fixe OZ. Puis nous poserons :ou
RK(0)
est cequ’on appelle
lapartie
vibrationnelle du moment de transition. Les coefficientsyK
serontalors relies aux coefficients de Herman-Wallis
cx
par :
Les
quantites R’(0)
sont connues, au moins defar,on approch6e,
pour un certain nombre de bandes.(1) m = - J (branche P) ou J + 1 (branche R), J = nombre quantique du niveau le plus bas.
(2) Les elements matriciels de ces cosinus directeurs sont calcules entre des 6tats decrits par la partie rotationnelle (dependant des angles d’Euler) des fonctions d’onde t/J et 01.
Elles peuvent etre d6duites de la mesure de 1’intensite vibrationnelle de toute la bande si on
n6glige
l’inter-action vibration-rotation. Elles sont alors reli6es à la
partie
vibrationnelle des fonctions d’onde pertur- b6es et vérifient :en ne retenant dans
O,Y
et0 K
que lapartie ind6pen-
dante des
angles
d’Euler et enappelant My
lapartie
vibrationnelle du moment
dipolaire (3) qui s’exprime
en fonction des
composantes Mx, My
et Mz sur lesaxes lies a la molecule.
La matrice de resonance peut contenir
plusieurs
sous-blocs
correspondant
a des valeurs absoluesdu ,
nombre
quantique
I bien d6finies. Nous pouvons toutefois consid6rer que les fonctionsWf
ne sontcombinaisons lin6aires que des fonctions
’PT
d’unmeme sous-bloc. Cette
approximation
est a rappro- cher del’approximation
faite pour determiner les centres de bande etqui
consiste ar6soudre,
meme enpresence
d’une resonance deCoriolis,
un hamiltonien transforméqui
estdiagonal
en I. Ellepermet
de consi- d6rer que la matrice descomposantes OCK
sedecompose
selon les memes sous-blocs entre
lesquels
les 616-ments non
diagonaux
sont nuls.L’6quation (8)
s’6critalors,
pour un de ces sous-blocs de dimension h :Si on
d6veloppait
dans(9)
lesquantit6s 1/IY 1 My I ’PT)
en fonction des constantes du momentdipolaire,
on obtiendrait desequations qui
nous
permettraient
de calculer ces constantes; c’estce que nous avons fait dans un autre travail
[8] ;
maisici nous pouvons nous passer de la valeur de ces
constantes, car nous n’aurons besoin que des valeurs des
quantités 1/IY I My I ’PiY)
et nous pouvons lesdeterminer
d’apres
lesequations (9).
En
fait,
lessignes
des seconds membres de(9)
nesont pas connus et on a donc
2h possibilités qui
donnent
2h jeux
de solutions pour les valeurs desquantités 1/IY My I !Fiy ).
Consid6rons
maintenant,
dans la matrice de reso-nance
(de
dimensionn),
le sous-bloc contenant lesniveaux
qui appartiennent
aux transitions dont on cherche les coefficients deHerman-Wallis,
et soit h = N sa dimension. Nous devons alorsdistinguer
deux cas :
1)
soit n =N;
dans ce cas, ce sont les m8mes fonctions’PiY (i
= 1 aN) qui
servent a calculer lescontributions du
premier
type aux coefficientsyx
et
qui
servent a calculer les moments de transitionvibrationnels R’(0); lorsqu’on
passe deMz
aMy,
le facteur
f(m)
de1’equation (5)
est doncidentique
pour les deux
premiers
termes du second membre de(4).
Les coefficientsyx
seront obtenus par :Si l’on
change
simultan6ment tous lesR’(0)
designes
dans les
equations (9),
lesyK
ne seront paschanges ;
nous aurons donc
2N-1 jeux
de N valeurs pour les coefficientsyK, correspondant
a 2Njeux
de valeursdes
quantités qf’ Mv I ’Piv).
On choisira lejeu qui permet
le mieux de rendre compte de1’exp6- rience ;
2)
soit n >N;
dans ce cas, il existe au moins unautre
sous-bloc,
de dimension h = N’ dans la matrice deresonance ; lorsqu’on
utilise les fonctionsde ce sous-bloc pour calculer une contribution de
premier
type aux coefficientsyR(K
= 1 aN),
il fautalors se mefier car le passage de
Mz
aMy
peut donnerun facteur
f(m)
different de celui obtenu pour lesfonctions ’PiY(i
= I aN) (4).
Dans le cas ou n est
sup6rieur
aN,
on aplus
de2N-1 jeux
de valeurspossibles
pour les coefficientsyx(K
= 1 aN) ;
eneffet,
ce sont lesquantit6s R K(0)
avec K =
1, N qui
interviennent dans lesequations (10)
et ce sont les
quantit6s RK(O)
avec K = N + 1 àN + N’
qui
sont utilis6es dans lesequations (9)
pour determiner les valeurs
des qv I Mv I ’PT >
(i
= N + 1 a N +N’).
On aura donc 2N’jeux
de4,v I Mv I Tiv >
et2N jeux
deRK(0) (K
= 1 aN), qui
donnent2 N+N’-l jeux
de valeurspossibles
pour les coefficientsyK.
Certaines de cespossibilités
seront61imin6es si l’on tient
compte
de contraintesqui peuvent
8treimpos6es
sur lessignes
par d’autres calculs(calcul
des constantes du momentdipolaire
a
partir
de1’exp6rience
ou calcul d’autres coefficientsyK).
Nous verrons, parexemple,
dans le cas desbandes
(30° l)iaiv
+-(00° 0),
que le calcul des coef- ficientsy2 impose
dessignes
relatifs auxquantités RK(O)
de ces bandes.3. Determination des
composantes MIK , i.
- Pourdeterminer ces
composantes,
il faut tout d’abord calculer la matrice de resonance sur la base des d6ve-loppements (1) correspondant
achaque
niveau r6son-nant. Nous avons choisi la solution la
plus simple qui
consiste a calculer la matrice de
l’hamiltonien
deux fois transforméHI d6velopp6
auquatrième
ordred’approximation
sur la base des fonctions d’onde d’ordre zeroql(’).
C’est une solution deprudence,
(3) C’est-A-dire celle qui intervient dans le moment de transition
lorsqu’on a éliminé les cosinus directeurs par la factorisation (5).
(4) Cela a pour consequence, par exemple, que la puissance de J
dont depend le moment de transition dans la branche Q d’une
bande n u +- Ig n’est pas affectee, en premiere approximation,
par l’interaction de Coriolis.
602
6galement, puisqu’on
utilise alors les constantes dupotentiel
selon une m6thodeidentique
a cellequi
aservi a les
determiner ;
les tests que nous avons faits a cesujet [5] indiquent
que nous aurions eu des 6cartsimportants
sur lesenergies
calculees en ne suivantpas cette m6thode par transformations de contact et en
adoptant
la m6thode deperturbation classique appliqu6e
au cas des niveauxquasi degeneres.
Si
eiS1
eteis2
sont les deuxop6rateurs qui
definissent les deux transformations de contact, nous pouvons dire que notreapproche
revient a definir desdevelop- pements (1), Ti,
tels que :Ces
d6veloppements
seront donc obtenus end6velop-
pant
jusqu’au quatrieme
ordred’approximation
lafonction
e-iS1 e-iS2 00) (etant
entendu queSl
estd’ordre un et
S2
d’ordredeux,
voirequation (16)).
La matrice de resonance sera
d6coupl6e ( jusqu’a
l’ordre
deux)
du reste de la matrice totale de Ht par les deux transformations de contact. Dans unpremier temps,
nous pourrons supposer, pour les transitionsqui
nousint6ressent, qu’elle
est d6finieuniquement
par la resonance de Fermi etqu’elle
estdonc de dimension vl +
v2
2 + 1 si(vl, v2, v3)
est undes niveaux resonnants etudies.
Puis,
si cela estn6cessaire,
nous pourrons supposer que lesop6ra-
teurs
S1
etS2
des transformations de contact sont d6finis en consid6rant aussi lecouplage
de Coriolis(v1
± 8, v2 ±Eit£,
v3 +8 I Vb vi, v3), (avec
8 = ±1)
comme une resonance et que ce
couplage
n’est pas annul6 par les transformations de contact. 11 faudra alorsagrandir
enconsequence
la matrice de reso-nance et
diagonaliser
une matrice dont la dimension atteindra facilementquelques
dizaines au lieu dequelques
unites. Cecouplage
de Coriolis est du a desop6rateurs
du second ordre de l’hamiltonien trans-forme ;
il ne cree donc une resonance que pour des differencesd’6nergies
trespetites
entre les niveaux(5).
La matrice de resonance ainsi d6finie est calcul6e a 1’aide des constantes
spectroscopiques
et des nom-bres
quantiques (Vl, V2, V3)
associés aux6nergies
d’ordre zero des niveaux resonnants.
Lorsque
l’onne consid6re que la resonance de
Fermi,
il suffitd’utiliser les constantes
spectroscopiques (6)
ws, Xss"yss,s,,,
ð,ws, Be, ABe9
rxs, yss,De
etfis
pour calculer les elementsdiagonaux
et les constantesW122, As, 6
et u pour calculer les elements non
diagonaux.
Nous avons obtenu la valeur
numerique
des compo- santesLxf,i
de lafacon
suivante : nous avonsdiagona-
lise la matrice de resonance pour différentes valeurs
de
J, puis
nous avonsajust6
les composantes desvecteurs propres selon une loi
polynomiale
en utilisantune m6thode de moindres carr6s. 11 faut
prendre
soindans ce calcul
qu’un
meme vecteur propre soit tou-jours
orient6 de la memefaron apres chaque diago- nalisation ;
il faut6galement
controler le croisementtoujours possible
des niveauxqui
n’ont pas d’inter- action(niveaux
c etd).
Nous avons choisiplusieurs échantillonnages
de valeurs de J entre 0 et 100 etnous avons determine les coefficients du
polynome
en nous arretant a la
puissance
quatre.Quand
on neconsidere que la matrice de
Fermi,
ladependance
rotationnelle des elements matriciels n’a lieu
qu’en
fonction des
puissances
de laquantite J(J + 1)
tandis que,
lorsque
l’on introduit la resonance deCoriolis,
certains elements matricielsdependent
de-J J(J
+1).
Ceci veut direpratiquement
que la contribution dupremier
type due a la resonance de Fermi n’existera que pour les coefficientsc’
de Her-man-Wallis,
alors que, en cas de resonance deCoriolis,
il en existera
6galement
une pour les coefficientscK1.
4. Mithode de calcul des contributions du second
type.
-Ecrivons,
pour fixer lesidees,
les termes de(4) qui engendrent
une contribution du second type au coefficientcK1
de Herman-Wallis :On peut calculer
ind6pendamment
les contributions dues achaque d6veloppement tpT :
puis
les sommer en tenant compte desLXK i.
Pourobtenir la contribution au coefficient
yx de RK(m),
il faut tout d’abord 61iminer de
1’expression (13)
la
dependance
rotationnelle due aux cosinus direc- teurs(en prenant
les memesprecautions
que pour les contributions depremier type
pour passer deMz
aMv), puis
calculer lesquantit6s :
Ces
quantit6s AK
permettent alors d’obtenir unecontribution du second type au coefficient
yf 6gale
a :Malheureusement,
pour obtenir les valeurs nume-riques
desAiK
et donc deyf,
il faut connaitre cette foisles valeurs
numeriques
des constantes du momentdipolaire qui apparaissent
dans led6veloppement
deMx, My
etMz.
Nous ne calculerons donc que lapartie
des
quantit6s AiK qui
est due auxplus grandes
de ces(5) Dans 12C16O2, la coincidence qui peut faire apparaitre le plus fortement cette resonance a lieu entre les niveaux de la pen- tade (40° 0), a v et ceux d’une des deux triades (21 t 1 1)1 à III’
(6) La notation de ces constantes est d6finie dans la reference [9].
constantes
(1), M3, M13, Ml, Mii
pourlesquelles
on a une estimation
plus
ou moinsapprochee
de lavaleur
[7, 8].
11 reste maintenant a determiner les fonctionsWiRl
etVIRI
pour calculer lesquantit6s Af.
Nous savons que si nous calculons les elements matriciels de la matrice de resonance a 1’aide des constantes
spectroscopiques
d’ordre zero a quatre,4 cela
revient aprendre,
pourd6veloppement Wi,
la fonction :
que nous noterons :
pour
separer
lesparties qui
ne sont pas de meme ordre degrandeur
dans le calcul deperturbation (1).
Cette
separation
est n6cessaire car leproduit
d’unecomposante
deI)
et d’une composantede ’PJm)
est du meme ordre de
grandeur qu’une
composante de’PJn+m).
Nous devons doncobligatoirement,
encalculant les
quantites Af,
tenir compte simultan6-ment des
quantit6s
dutype t/J(O)V Mv !V(n,m)ll >
et de celles du type
t/J(n)V MV I y, j (m)R I>.
Dans detres nombreux cas, nous avons pu constater que la contribution due a la somme de ces
quantit6s
estnégligeable
par rapport a la contribution donn6e par chacune d’ellesseparement.
Les
quantites AiK
seront donc calcul6es a 1’ordred’approximation auquel
sont calculees les fonctions d’ondeperturb6es.
Dans le cas de deux transforma- tions de contact cet ordre est deux seulement : eneffet les elements non
diagonaux (9)
de 1’hamiltonienne sont annul6s
qu’a
l’ordre deux et, pour les annuler a l’ordretrois,
il faudrait calculer une fonction’Pl3)
differente de celle
qui apparait
dans(17).
Les fonc-tions
!V!3)
et’PJ4) qui apparaissent
dans(17)
ne per-mettent que d’assurer l’orthonormalisation
jusqu’au quatrieme
ordre des fonctionsperturb6es Wi.
Nousne pouvons donc utiliser que la
partie
des
developpements (17)
et calculer lesquantit6s A K
que
jusqu’a
l’ordre deux.11 peut etre n6cessaire de calculer une bonne fonc- tion
’Pln)
d’ordre nsuperieur
a deux(10),
car, meme sicette fonction a des composantes
petites,
la contri-bution a
AiK peut
etreimportante
si la constante dumoment
dipolaire qui
intervient dans 1’element matri- ciel(14)
estgrande.
Cela est surtout vrai pour les bandes d’intensit6 faible car il y a alors des constantes du momentdipolaire qui
sont tresgrandes
par rap- port aR’(0).
Pour calculer’Pfn),
il faudrait connaitre lesop6rateurs Sl, S2
...Sn
des n transformations de contact. De meme que dans[1],
dans la mesureou l’on a peu de fonctions
’P fn)
acalculer,
il peut etre avantageux d’utiliser des formules deperturbation,
d’autant
plus
que l’on a peu de composantes de’Pln)
acalculer;
ilsuffit,
eneffet,
de connaitre les composantessur les fonctions de base
qui donnent,
pourl’op6ra-
teur du moment
dipolaire
dont la constante estgrande,
un element matriciel non nul avec la fonction d’ordre zero de l’autre niveau de la transition. Cela limite
6galement
le nombred’op6rateurs
deperturbation
de l’hamiltonien a considerer surtout si l’on veut que cette composante ait une
dependance
en m biendefinie.
11 faut alors modifier les formules habituelles de
perturbation
deRayleigh-Schr6dinger
pour tenir compte de laquasi-degenerescence. Rappelons
que les formules habituelles deRayleigh-Schr6dinger permettent
decalculer,
pour un niveauisol6,
desforictions d’onde
perturb6es d’ordre n qui annulent,
a l’ordre n, les elements matriciels non
diagonaux
d’unhamiltonien
perturbé Je
=Ho
+ V. Les formulesde
perturbation
modifi6es existent[11].
Ces formules permettent de calculer les fonctionsperturb6es
d’ordren
qui
annulent a l’ordre n les elements matriciels nondiagonaux
de Je a 1’exterieur seulement de la sous-matrice
quasi-dégénérée.
Dans le cas de 1’hamiltonien de
vibration-rotation,
lesop6rateurs
deperturbation
sontranges
selonl’ordre de
grandeur qui
leur a ete attribue :ou A est un
parametre
demagnitude, pris 6gal
a1,
mais dont lespuissances
servent d’indices depertur-
bation. Le calcul des fonctionsperturb6es
apartir
des
op6rateurs Si
etS2
estequivalent
au calcul de(’) Respectivement coefficients, dans les developpements, des premiers op6rateurs : q3 ; ql q3 ; q21 et q22 ; qi q21 et ql q22-
(1) Pour chaque tpln), on écrira un développement de type (1) :
On aura de meme pour la fonction de 1’autre niveau de la transition
(9) A l’extérieur des blocs de resonance.
eO)
De meme que dans [1], il nous faut preciser que cette fonction d’ordre n sera calcul6e a partir des constantes du potentiel que nous connaissons et qui ont 6t6 determinees par un calcul de 1’ener-gie vibrationnelle jusqu’A 1’ordre quatre seulement [10]. Pour cette raison, il est tres dangereux d’utiliser des fonctions calcul6es à des ordres n supérieurs a trois.
604
ces fonctions
jusqu’a
l’ordre deux apartir
desop6ra-
teurs
Hi
etH2
seulement. Les formules deperturba-
tion
g6n6ralis6es
d’ordre un et deuxpermettent
d’allerplus
loin et de determiner certaines compo- santes detpl3) :
- soit en utilisant la formule d’ordre un avec
H3,
- soit en utilisant la formule d’ordre deux avec
H2
etHt.
Pour
compl6ter
la determination detpl3),
il faudraitutiliser la formule d’ordre trois avec
Hl.
5. Etude des bandes
(30° 1)1 à
Iv -(000 0) (Tableau 1).
- 5.1 RESONANCE DE FERMI SEULE. -
Lorsqu’on
neconsidere que la resonance de
Fermi,
la dimensiondu sous-espace de resonance est 4. Nous pouvons donc determiner huit
jeux
de coefficientsc2 K(K
= 1 a4)
de Herman-Wallis dus a des contributions du
premier type.
Nous pouvons constaterqu’un
de cesjeux
esten tres bon accord avec les
quatre
coefficients mesur6sexp6rimentalement.
Le fait de retenir cejeu permet
d’attribuer dessignes
relatifs auxquantit6s
Comme cela a ete dit
plus haut,
nous ne pouvons pas dans ce cas, determiner de contributions dupremier type
aux coefficientscx
de Herman-Wallis et il faut recourir aux contributions du second type.Il faut
également
verifier que les contributions du secondtype
aux coefficientsc2
sontnégligeables.
Nous avons donc calcule les
développements (1)
des quatre fonctionsperturbées ’Pi
associées auxquatre
ensembles de nombresquantiques (30° 1), (22° 1), (14° 1)
et(06° 1)
ainsi que Iedéveloppement t/1
associeau niveau initial
(00° 0).
A 1’aide de cesdéveloppe-
TABLEAU I
Contributions du
premier
type auxcoefficients
de Herman-Wallis
c2K
des quatre transitions(30° 1)j , jv - (00° 0)
[First
type contributions to thec2
Herman-Walliscoefficients of the four
bands(30° 1 )I,...,IV
+-(00° 0)]
(*) Nous donnons ici les valeurs calcul6es en tenant compte de la resonance de Coriolis. Les valeurs calcul6es en ne tenant compte que de la resonance de Fermi sont très peu différentes.
ments nous avons v6rifi6
qu’effectivement
les contri- butions du secondtype
aux coefficientsc2K qui
sontdues aux constantes
M3
etM13
sontn6gligeables
devant celles du
premier type.
Nous avonségalement essay6
de calculer les coefficientscf
mais deux diffi- cult6ssurgissent
a cause de la faible valeur des quan- tit6sR K(0) :
d’une part, les rapportsM_LIR’(0)
6tanttr6s
grands,
il faut calculer lesd6veloppements (1) jus- qu’a
un ordre treseleve ;
d’autre part, les constantesplus petites
du momentdipolaire (telles
queMi l l)
peuvent donner des contributions non
n6gligeables.
L’impossibilité
de connaitre cespetites
constantesrend vain de pousser
plus
avant ce calcul. Nous avonsseulement v6rifi6 que les contributions dues a
Mi, qui pourraient
donner un coefficientcK
nettementsup6rieur
a la valeurexp6rimentale,
s’annulaient.5.2 RESONANCE DE FERMI ET RESONANCE DE CORIO-
LIS. - Nous avons considere ensuite le
couplage
entre les fonctions d’ordre zero
et I Vl v2 V3 )
comme une resonance. Cette resonancepourrait
donner des contributions dupremier type
aux coefficients
cf
et modifier les contributions dupremier type
aux coefficientsc2.
La matrice de reso-nance
comprend
alors les deuxpentades (41 " O)Ii v
et les deux diades
(11:t 1 2)I,D
enplus
de la t6trade(30’ I)Iijv.
Nous avons pu constater que les coeffi- cientsCK
n’6taient pas sensiblementchanges.
En cequi
concerne les coefficients1,
cela nous permet de penserqu’il
est peuprobable qu’ils
soient dus a unecontribution du
premier
type, car les coefficientsrxf
que nous avons obtenus ne sont pas assezimpor-
tants,
compte
tenu de ce que nous savons des intensites des bandes(4
V1 +V2)làV
et(vi
+ v2 + 2V3)I,II-
6. Etude des bandes
(20’ I): nni
-(00° 0) (Tableau II).
- 6.1 RESONANCE DE FERMI SEULE. -Nous avons dans ce cas
quatre jeux
de coefficientsc2K (K
= 1 a3)
dus a des contributions dupremier type,
mais aucun ne rendcompte
des trois coefficients observes. Nous avons donc cherch6 des contributions du secondtype.
Il
peut
exister une contribution du secondtype importante
due a laplus grande
constante du momentdipolaire, M3 ;
eneffet,
la fonction d’ordre zero1 20° 1 >
estcouplée,
à l’ordredeux,
à la fonction1 00°
1).
Cecouplage
est effectué en introduisant dans la formule deperturbation
d’ordre deuxl’op6ra-
teur
ql(P.,2
+Py2 )
et lesop6rateurs cubiques
dupotentiel.
De meme lesfonctions I 200 0 ) et I 200 2 >
sont
coupl6es
a la fonction d’ordrez6ro 00° 0 >
duniveau initial par le meme processus. Chacun de ces
deux
couplages engendre
une contribution nonn6gli-
geable ; malheureusement,
les deux contributions s’annulent. Dememe, M13
peut intervenir des le calcul aupremier
ordre a cause ducouplage
de00° 0 ) avec 10° 0 >
etde 20° 1 > avec 10° 1 >
par
l’op6rateur ql(Px
+Pj) ;
laaussi,
les deux contri-butions s’annulent. 11 faut aussi calculer les contri- butions dues aux autres constantes du moment
dipolaire :
enparticulier,
le calcul montre que les constantesMi 113
etM333 peuvent jouer
un roleimportant.
De meme que pour les bandespr6c6dentes,
la
precision
des mesures(cf
etc2K
sont annonc6s à100
% pr6s
par lesexpérimentateurs)
et la difficulte de determiner ces constantes nepermettent
pas de conclure actuellement. Nous sommes alors conduit ànous contenter de retrouver, a 1’aide des contributions du
premier
typeseules,
les deux coefficients de Her- man-WalliscK2
lesplus importants (Tableau II,
pre-mier
jeu).
TABLEAU II
Contributions du
premier
type auxcoefficients
de
Herman-Wallis c2
des trois transitions(200 1)1
à III +-(000 0)
[First
type contributions to thec2K
Herman- Walliscoefficients of
the three bands(200 1 )1,II,m +- (000 0)]
(*) Nous donnons ici les valeurs calcul6es en tenant compte de la resonance de Coriolis. Les valeurs calcul6es en ne tenant compte que de la resonance de Fermi sont tres peu différentes.
On
peut
toutefois remarquerqu’une
contribution du second typeidentique
pour les troisbandes,
de1’ordre de - 2 x
10- 5, permettrait
de rendre assezbien compte de
Inexperience.
Si lafonction I 200 1 >
est la i-ieme fonction de la base sur
laquelle
on effectuedes
d6veloppements (1),
nous avons constate que,pr6cis6ment, oc’ ilR 1(0)
a la même valeur engrandeur
et en
signe (pour
le choix dupremier jeu)
pour les trois bandes.Or,
une contribution du second type due audevelop-
pement
de I 200 1 )
s’6crirait :avec un coefficient 0
identique
pour les troisbandes ;
il est donc
probable
que c’est dans ledéveloppement de 20° 1 > qu’il
faut rechercher la contributionqui
manque.
Enfin,
comme dans le cas des quatre bandespr6- cedentes,
nous pensonsqu’il
est vain actuellement de vouloir calculer les contributions du second type aux coefficientscK.
6. 2 RESONANCE DE FERMI ET RESONANCE DE CORIO-
LIS. - L’assimilation du
couplage
de Coriolis àune resonance conduit a introduire dans la matrice de resonance les deux t6trades
(31 t 1 0), i Iv
et les deuxniveaux
(01 " 2).
LA encore, les coefficientsCK
ne sont pas sensiblement
changes.
On ne peut pas attribuer nonplus
defacon
6vidente les coefficientscf
mesures aux contributions du
premier type
et il semblerait que les valeurs des coefficientsrxf,i soient
ici aussi
trop petites.
7. Etude de la bande
(00° 1)
+-(10’ 0)I.
- Dansce cas, c’est le niveau initial
(10° 0) qui
estperturb6
par une resonance de Fermi. Le niveau final
(00° 1) pourrait
etreperturbe
par une resonance deCoriolis,
mais les niveaux
qui
en seraientresponsables
sonttrop 6loign6s
de lui.Nous n’avons donc a considérer que la resonance de Fermi
entre 1100 0 ) et 02°
0>.
Dans le cas d’unematrice
(2
x2),
nous pouvons determiner littérale- ment la contribution dupremier
type au coefficient C2 de Herman-Wallis :- si on ne retient que la
partie
des elements matri- cielsqui
nedepend
pas de J ainsi que cellequi
estproportionnelle
aJ(J
+1),
la matrice(2
x2)
s’6crit :On
peut
en retrancher unepartie diagonale,
cequi
ne
changera
pas lescomposantes
des vecteurs propres.B + B-
Retranchons
Bv + 2 Bv’ J(J + 1)
et posons :
et
La matrice
(19)
s’ecrit :Les
composantes
du vecteur proprecorrespondant
a la
plus grande
valeur propre sont alorsproportion-
nelles à :