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Submitted on 1 Jan 1959
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Sur quelques utilisations en laboratoire des usinages
chimiques progressifs
M. Odier
To cite this version:
94
Nous n’avons’ pas noté de
perte
de hauteur desimpul-sions pour des
périodes
de fonctionnement deplus
de 15jours.
Action d’un
changeur
delongueur
d’onde. Avivi et Cohen[3]
signalent
d,eslongueurs
d’onde de 1 250A.
pour la lumière de
scintillation,
alors que Knch etLesueur
[1t]
trouventexpérimentalement
des valeurs del’ordre
de
2 500Á.
Nous avons
essayé
d’utiliser lagraisse apiezon
L,
passée
directement sur ledisque
dequartz,
commechangeur
delongueur
d’onde,
nous n’avons pas noté dechangement
dans la hauteur desimpulsions.
Ceci sembleindiquer
que dans notreréalisation,
lalongueur
moyenne de scintillation était au moins de 2 500Á,
valeur pourlaquelle
la sensibilité relative de notre P. M.est encore de 75
%.
Ce résultat est en bon accord avec les valeurs de
Iioch et Lesueur
qui
utilisent dans leursexpériences
des
pressions
beaucoup plus
faibles que les nôtres. Lesdivergences pourraient
d’ailleurss’expliquer
enadmettant
que leslongueurs
d’onde trèsfaibles,
del’ordre de 1 250
Á,
sont bienprésentes,
mais sontcon-verties dans le gaz lui-même en des
longueurs
cl’ondcplus
élevées de l’ordre de 2 500A.
Conclusion. --- La réalisation d’un scintillateur gazeux sans
changeur
delongueur
d’onde estintéres-sante, car elle
permet
d’obtenir un détecteurrapide
etparfaitement
stable,
ne nécessitantqu’un dispositif
deremplissage
rudimentaire.Cependant
la résolution aune
limite
trop
élevée à cause du nombre de photo-électronsrelativement
faible,
et nepermet
pasd’envi-sager
l’emploi
del’argon
pour laspectrométrie.
Pourcet usage, il est nécessaire d’utiliser du
xénon,
qui
permettrait
d’obtenir une résolutionthéorique
de l’ordre de 8%
pour desparticules
de5,3 MeV,
maisune
installation
derécupération
de gaz et depurifi-cation doit alors être
prévue
à cause duprix
élevé duxénon.
Lettre reçue le 6 mai 1959.
BIBLIOGRAPHIE
[1]
BLANC et DETOEUF, J.Physique
Rad., 1952, 13, 661.[2]
MORTON, RCA Revue, décembre 1949.[3]
AVIVI-COHEN,Phys. Rev.,
1957,108,
972.[4]
KOCH etLESUEUR,
J.Physique
Rad., 1958, 19, 103.
SUR
QUELQUES
UTILISATIONS EN LABORATOIREDES USINAGES
CHIMIQUES
PROGRESSIFS Par M.ODIER,
Laboratoire de
Physique,
Universitéd’Alger.
De nombreuses études
expérimentales
ontprécisé
les conditions dans
lesquelles l’attaque
d’une surfacemétallique
par une solutionchimique
définiepouvait
s’exercer defaçon régulière.
Danschaque
cas, desdiagrammes
tels que[1]
montrent l’existence d’une relation linéaire erltre les masses dissoutes par unité de surface et letemps
de contact métal-solution. C’est leprincipe
mis enjeu
dans le «fraisage
chimique
»récemment introduit dans l’industrie
aéronautique [2].
Dans une cuve
remplie
d’une solutionconvenable,
l’introduction
progressive
d’unlongeron
constitué parun
profilé
standard à section constantepermet
de faire varier la durée du contact métal-solution enchaque
zone transversale dulongeron
( fcg.
1).
OnFIG. 1. - Fi : cuve. B : bain
;d’attaque.
L :longeron
àusiner. FF’ : fils de
suspension.
P :poulie.
C : came.M : moteur
synchrone
à réducteur d’axe A.effectue ainsi un
« biseautage »
duprofilé,
sur tout oupartie
de salongueur,
par ce que l’onpeut
appeler
un«
usinage
chimique
progressif » (U.
C.P.).
Selon lesvariations de la vitesse de descente
imposée
aulon-geron,
l’épaisseur
respectée
par l’U. C. P. est elle-même variable. Apartir
detiges, plats, tubes,
cornières,
etc...,
profilés
standards à sectionsconstantes,
on obtientainsi des éléments constructifs à sections
régulièrement
évolutives,
pouvant
correspondre
danschaque
cas àtelle loi souhaitable
d’après
les calculs derésistance
des matériaux.
En raison de
l’importance
deséquations
depoids
dans la constructionaéronautique,
lespremières
endate des
applications
ont concernél’usinage
de certainslongerons d’avions,
ainsi que de panneaux destinés à des revêtementstravaillants
[3].
A côté de cesappli-cations
industrielles,
nous avonsdéveloppé
le mêmeprincipe
vers différentes utilisations en laboratoire[4]..
Sur ce
plan,
eneffet,
lestechniques
.d’D. C. P. semblent intéressantes àplusieurs
titres.En
premier
lieu,
un «outillage
o réellementinsi-gni fiant
suffit pour usiner ou rectifier despièceg,
enmétaux
usuels,
destinés à desprototypes
ou à de très95
petites
séries. Leniontage
schématiséfigure 1,
com-plété
parquelques
produits
chimiques
usuels,
permet
de réaliser desusinages
qui,
par les moyensmécaniques
classiques,
exigeraient
des machines-outils rarissimes en laboratoire.En deuxième
lieu,
leprincipe
même des U. C. I’.permet
d’aborder
desusinages
qui
sontpratiquement
irréalisables sur lesmachines-outils,
de par lagéo-métrie ou les dimensions des
piècea
souhaitées. Enparticulier,
les U. C. P.permettent
d’obtenir facilementdes
profils
réguliers
aboutissant
à desépaisseurs
éva-nescentes de matière.Enfin,
il n’existepratiquement
pas de matériauqui
nepuisse
êtreattaqué
par une solution convenablementchoisie. Il est donc
possible
- ettrès souvent aisé -d’effectuer des
usinages précis
sur desmatériaux
queles
moyens
classiques
nepermettent
pas d’aborder. Voiciquelques
exemples
d’U. C. P. que nous avonspersonnellement
réalisés.A)
Unlongeron
plat
d’almasilium,
devantprésenter
un
profil
évolutif défini sur unelongueur
de 900 mm,a été très
simplement
obtenu àpartir
d’unprofilé plat
standard,
par deuxopérations
consécutives d’U. C. P. dans une solution 4 N de soude. Lafigure
2 montre larégularité
duprofil
obtenu,
sauf à l’extrémité où l’onnote un « effet de bord ))
qui
conduit,
enrègle
générale,
à traiter des éléments
plus longs
que les cotessou-haitées. Certaines machines-outils très
spéciales
auraient
permis peut-être
d’obtenir unrésultat-
compa-rable,
sous réserve d’assurer une fixationconvenable
du
longeron
déjà
aminci à0,7
mm.B)
L’aiguille
indicatrice solidaire d’unéquipage
mobile de mesureest,
en touterigueur,
unepoutre
enporte
à fauxencastrée,
avec extrémité libre. Le calculclassique
montre leprofil
souhaitable
d’une tellepoutre
afin que celle-ci soit
d’égale
résistance.
En raison desdimensions
desprofilés
d’aluminium
courammentuti-lisés,
aucunusinage mécanique
n’est réalisable deFIG. 2.
façon reproductible.
Un U. C. P. trèssimple
permet
d’obtenir
d’excellents
résultats,’sur
ungrand
nombre defils standards traités simultanément afin d’assurer une
interchangeabilité rigoureuse.
L’inertie de laplus
longue
-desparties
mobiles étant ainsiréduite,
onaméliore sensiblement les
caractéristiques
de certainsgalvanomètres
parexemple.
C)
Enprotégeant
momentanément tellepartie
d’unepièce
par unvernis
convenable,
un U. C. P.peut
porter
seulement sur certaines zones d’unepièce
oud’un ensemble. On
peut
de même réserver dessurépais-seurs en certains
points
d’unepièce-pour
supporter
desefforts
particuliers.
L’U. C. P. d’unlongeron
tubulairepeut porter
à volonté sur l’ensemble dessurfaces,
ou seulement sur les surfaces externes ou internes. Si l’onsouhaite par
exemple
conserver sans modification le(lianièt,re externe d’un
longeron
tubulaire et néanmoinsrespecter
les conditionsd’égale
résistance d’unepoutre
encastrée en
porte
àfaux,
il estpossible
d’effectuer un U. C. P. ensupprimant
mêmela
cuve de traitement : :en
introduisant
progressivement
la solutiond’attaque
à l’intérieur
du
tubeobturé,
la loi d’ascensionimposée
au niveau
liquide
joue
le rôlequi
incombe sur lafigure
1 à la descenteprogressive
de lapièce.
On obtient ainsi des tubes dont lediamètre
extérieur constantsimplifie
beaucoup
certainesconstructions, l’épaisseur
deparoi
répondant
néanmoins à la variationprogressive
sou-haitée et
pouvant
atteindre l’évanescence[4].
D)
Lesbobinages
électrotechniques
sont des solé-noïdes constitués par unelongueur
relativement
trèsgrande
de fil à diamètre constant.Qu’il
s’agisse
de rhéostats à monter en série avec un moteurdonné,
d’enroulements secondaires à
prises
multiples
detrans-formateurs,
etc...beaucoup
d’éléments de circuits ont à96
plusieurs
calibresdécroissants
de filsstandards
danscertains
bobinages ;
il est évidemmentpréférable
d’avoir une variation continue de la section du fil et de
supprimer
les souduresintermédiaires.
Ces résultats s’obtiennent par U. C. P. d.’un «prébobinage
»héli-coïdal
àgrand
pas de lalongueur
souhaitée de filstandard,
qui
après
traitement
est mis en forme défi-nitive[4].
L’économie
de dimensions et de masse ducuivre d’un
bobinage
secondaire de transformateur donnépeut-être
trèsappréciable.
E)
On sait les difficultés queprésente
l’usinage
dutungstène
par lestechniques classiques ;
en dehors desfils calibrés à
diamètre
constant et desrubans,
lespièces importantes
sontgénéralement
frittées. Diversessolutions
acides,
et surtout le nitrite de soude àchaud,
permettent
parexemple
l’U. C. P. suivant : .Un fil de
tungstène
de diamètre constantégal
à30/100
mm estprébobiné
commeplus
haut. Lesolé-noïde
formé subit un U. C. P.qui
respecte
le diamètred’origine
à uneextrémité
et leréduit
à16/100
mm àl’autre extrémité. La.
régularité
de la variation dudia-mètre
est aisée à mettre enévidence :
lefil,
tendu etparcouru par un courant d’intensité
donnée,
constitueune
source lumineuse linéaire dont lalongueur
atteintsix
mètres ;
l’étude de ce fil parpyrométrie
optique
montre une
variation
trèsrégulière
de latempérature
sur toute
la
longueur.
uels
que soient lesmatériaux
traités par U. C. P.et
es
modalitéschoisies,
l’état
des
surfaces
après
attaque
dépend
essentiellement del’homogénéité
dumatériau
primitif
et de larégularité
del’attaque.
Uneagitation
continuelle de la solution estutile,
de mêmequ’en
certains cas un renouvellement de cette solution ou une élimination desproduits
deréaction ;
desmon-tages
automatiques
simples s’improvisent
aisément enLaboratoire.
D’après
l’ensemble de nos résultatsper-sonnels,
les meilleurs états de surface s’obtiennentaprès
des U. C. P. relativement lents(plusieurs
heures),
répétés
si besoin est.Enfin,
de même que cestech-niques
doivent être utilisées concuremment avec lesmoyens
classiques
d’usinage,
il estpossible
depra-tiquer
après
U. C. P. des traitements normaux desurfaçage,
parexemple
lepolissage électrolytique qui
ne modifie les
épaisseurs
conservées que dans despro-portions négligeables.
Lettre reçue le 19 mai 1959.
RÉFÉRENCES
[1]
OWE BERG(T. G.),
Z. anorg.allg.
Chem., 1951, 265, 332.[2]
Brevets North American Aviation n° 1.135.891(B
21 d-B 23p)
du22/8/1955
et n° 1.135.991(C
23f)
du8/9/1955.
[3]
Fox(G.
H.),
«Machining
metalby
a controlledche-mical reaction »,