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Approximation par des séries ponctuellement convergentes

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Academic year: 2022

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(1)

A NNALES DE L ’ INSTITUT F OURIER

N GUYEN H UU V INH

Approximation par des séries ponctuellement convergentes

Annales de l’institut Fourier, tome 23, no1 (1973), p. 197-202

<http://www.numdam.org/item?id=AIF_1973__23_1_197_0>

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23,1 (1973), pp. 197-202

APPROXIMATION PAR DES SÉRIES PONCTUELLEMENT CONVERGENTES

par NGUYEN HUU VINH

Le but de cette note est de démontrer le

THEOREME. — Soit x^(t) une fonction continue sur R telle que Sup l^o (01 = \\XQ II = F > 0 fini ou infini, et S une constante réelle

t

telle que S < F. Sous ces hypothèses, il existe une suite de fonctions continues x ^ , x^ , . . . , Xy, telles que

00

1) Pour toute série ponctuellement convergente ^ \yXy(t) de v=i

somme continue on a

Sup|Xo(0 - ^ \x^t)\ = \\XQ - S \^J > S.

t v=l v=ï

2) Par contre, quel que soit e > 0, il existe une série ponc-

00

tuellement convergente de somme discontinue ^ ^yXy(t) telle que

£

00v=i

Sup \Xo(t) - ^^(01 = ll^o - Z ^^11 ^ £•

1 v=l v=l

La démonstration de ce théorème s'appuie sur le lemme suivant qu'on utilise pour répondre à d'autres questions concernant l'appro- ximation par des séries ponctuellement convergentes.

LEMME. — Etant donné deux constantes réelles positives K et C (avec C < 1), alors il existe une suite de fonctions y ^ , y^ , . . . , y y , . . . appartenant à c(a , j8) (— o° < a < fî < oo) et possédant les deux pro- priétés suivantes :

(3)

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0 S YyÇt) =^ 0 où la série converge ponctuellement.

00

2) Si la série ^ \yy(t) est ponctuellement convergente (de somme non nécessaire continue), avec 1 > X^ > C > 0, et

SupiS \y,(t)\ = llZx^JKK.

t v v

alors on a Inf {\} > 0.

v

Preuve. - Construction des fonctions y y . Pour fixer les idées, supposons que a = 0 et ;3 == 1. Toutes les fonctions y y sont linéaires par morceaux, passent par les 2 points (0,0) et (1,0), et sont définies par induction de façon suivante :

— y^ passe en plus par les deux points

(ï-^(?.°).

— une fois que les fonctions y ^ , . . . , y ^ _ ^ sont déjà cons- truites, on définit y^ de telle manière que l'on ait

Vi + Yi -»- • • • 4- Vu = ^ où s^ est parfaitement définie par les cinq points

(0,0) , (1 - 21-71 , 0) , (1 - 3.2-'1-1 , - P^ , (1 - 2^ , 0) et (1,0) où P est une constante convenablement choisie.

Maintenant supposons que X^ > C. Puisque y y ( ~ )= 0 pour v > 3 on a

IlS X ^ I K K ^ £ \yy (-)>-K^\>\-^

V=ï 1 / = 1 • r

De même on a

V K

^ - ^ ^ -p2 ' • • • ^l ~ x!' ^p?

(4)

^ > . K K K K

^>^ P~p2-"'-p1>C-^

En choisissant P suffisamment grand on a Inf{X.} > 0.

Démonstration du théorème. - Soit S^ un réel tel que S < S^ < F.

Il est clair qu'il existe un intervalle I' tel que Sup |^(0| = lljcJL>Si.

teF

0 _ ç

Posons r = ———. Soit Q positif tel que V — = r. Soient

"i 1=1 Q'

1! ' ^2 ' • • • • > lyi » • • • et J (1 < n < oo) des intervalles disjoints entre eux et disjoints de I'. Soit H = Sup \Xo(t)\ = IbcJI .

tel l

Construction des fonctions z^. Les z^ sont des fonctions ayant des supports disjoints inclus dans J. Il est facile de voir qu'il est pos- sible de construire les z,,, telles que la somme ponctuelle de la série S ^m2^ nîest continue que si lim X^. = 0. De plus lesz^. sont choisies

telles que Hz,,, II = £„ \ 0. Ensuite on pose S ^, = ^ (discontinue).

Construction des y^. D'après le lemme, pour tout n il existe une suite y^ , y^ , . . . , y^ , . . . de fonctions continues portées par

!„ et telles que

00

0 L VniW = ° où la série converge ponctuellement.

» = i

1

2) si x"! > Q^ si "S \,^, 11^ < M + S, alors on a inf{X^,}> 0.

Construction des fonctions Xy. La convention qu'on utilise ci- dessous paraît compliquée, mais elle simplifie bien le raisonnement et évite toute confusion possible.

Si v admet deux facteurs premiers différents, on prend Xy = 0.

Si v = p1 où p est un nombre premier, on écrit Xy = jc^,, où

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200 NGUYEN HUU VINH

n est l'ordre du nombre premier p dans la suite des nombres pre- miers 2 , 3 , 5 . . . On définit ensuite les Xy de la façon suivante.

Si v = p (premier) alors x^ == XQ 4- y^ 4- z^.

S i v ^ p1 (i^ 1) alors ^ = ^ + z ^ ,

La suite Xy est construite, il est clair que

Ve > 0, 3N : 72 > N ^ US jc^, - JCo II = llzj = £ „ < £ . 1=1

Montrons maintenant qu'il est impossible d'approcher la fonc- tion XQ à moins de S par une série S \Xy ponctuellement conver-

v

génie et de somme continue. En effet, soit x = S \Xy. En dehors des intervalles !„ et J la fonction x est égale à (^ \,i) ^"o- Dis-

n=l

tinguons les trois cas suivants :

1) Si ^ X^ < r alors sur l'intervalle I' on a^nî

n = l

^o-^ == (i - à ^1)^0

x n=l '

ll^o - ^'Ir = 11 - 2 X^ | . 11^11^ > (1 - r) S, =

^-^.s.-s.

00

2) Si ^ X^ > 2 alors sur l'intervalle I' on a n=i

x - ^o = ( £ \,i - l) ^o

n=l

11^ - Xoll^ = (2 X^ - 1) . 11^11^ > 11^11^ = Si > S.

3) Si r < ^ À^^. < 2 alors dans l'intervalle In on a

-^o = ( S \n - l)^o + § \»-^.

^^l / /=!

(6)

Ceci est légitime puisqu'en chaque point de !„ il n'y a qu'un nombre fini d'indice pour lesquels y^ est différent de zéro.

Or

h - ^ > "S^,^- lr(l \,<- l)^

> " â \,^11, - M .

/ = ! n

Donc, pour que \\x — x^\\ <S il est nécessaire que

a

"S \,^JIi •< S + M.

(=1 "

Mais puisque ^—,=r, l'inégalité ^ X^ > r entraîne 3 w : X^ > -^

• ~ 1 -^ yi=ï 1 \^

et d'après la construction des y^ on a

x-i>7^î "S ^/^"i < S + M = > I n f { X ^ } > 0 . v 1 = 1 "

Cette dernière inégalité entraîne, d'après la construction des z^, que la somme de la série ponctuellement convergente ^ \^ni

1=1

est discontinue. Il est donc impossible d'approcher XQ à moins de S par une série 2 \Xy ponctuellement convergente et de somme con- tinue.

Remarque. — Le théorème précédent répond abondamment à une question que nous nous sommes posés dans la note [2].

BIBLIOGRAPHIE

[1] NGUYEN HUU VINH, Sur le comportement de la suite TT projec- tion de l'origine sur une variété linéaire M au sens de la norme de Hôlder de paramètre p. C.R. Acad. Se. Paris, t. 265, 688-690.

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202 NGUYEN HUU VINH

[2] NGUYEN HUU VINH, Approximation par des séries ponctuellement convergentes. C.R. Acad, Se. Paris, t. 269, 840-843.

Manuscrit reçu le 9 août 1972 accepté par J.P. Kahane

NGUYEN HUU VINH Département de Mathématiques

Université de Paris-Sud 91405 Orsay

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