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Pâturage cellulaire et parasitisme interne en production ovine : les enseignements d’une toute première campagne de suivi en France

Cell grazing and internal parasites in sheep industry: lessons from the first survey in France

RUIZ-HUIDOBRO C. (1), SAGOT L. (2), LUGAGNE S. (2), MILHES M. (1), PREVOT F. (1), GRISEZ C. (1), GAUTIER D. (2), JACQUIET P. (1)

1 : UMT Santé des Petits Ruminants, UMR INRA/ENVT 1225 IHAP, Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, BP 87614, 31 076 Toulouse cedex 03

2 : CIIRPO, site expérimental du Mourier, 87800 Saint-Priest Ligoure

INTRODUCTION

L'impact négatif des strongles gastro-intestinaux (SGI) sur la production ovine (croissance des agneaux, production laitière...) est connu depuis plusieurs décennies déjà. Cependant, à l'heure où l'arsenal anthelminthique à disposition montre une efficacité de plus en plus limitée par l'émergence de populations parasitaires (multi)résistantes et où le courant de pensée social désapprouve une partie d'entre eux du fait de leur écotoxicité, l'élevage ovin fait face à une problématique d'un nouveau genre et se doit de rechercher d'autres solutions. Leur mise en œuvre pourrait répondre ainsi à un double objectif : épargner la pharmacopée actuelle (diminution en fréquence des traitements pour limiter la cinétique d'apparition de résistances) et développer parallèlement des moyens alternatifs et complémentaires de lutte. Parmi les nombreuses pistes explorées, une étude australienne (Colvin et al., 2008) a montré que des ovins menés en pâturage cellulaire (PC) ont besoin de deux fois moins de traitements anthelminthiques que des ovins menés en pâturage tournant (PT). Cependant, aucune étude équivalente n’a été publiée en Europe ; c’est pourquoi nous avons comparé les intensités d’excrétions d’œufs et la proportion des différentes espèces de SGI entre deux lots de brebis, l’un mené en PC et l’autre en PT classique.

1. MATERIELS ET METHODES

Deux lots de 150 brebis de race Mouton Vendéen sont conduits sur deux mini-exploitations de 15 hectares chacune sur le site expérimental du Mourier (Haute- Vienne). Le lot PC pâture toute l’année sur des mini- parcelles ou cellules dans lesquelles les brebis ne restent que 24 ou 48h. Le lot PT respecte un repos hivernal de 60 jours minimum pour les parcelles et le temps de séjour ne dépasse pas 7 jours pour la même parcelle. Le niveau de chargement instantané en PC est près de 5 fois plus élevé qu’en PT, soit 335 brebis/ha contre 73 brebis/ha.

Dans chacun des deux lots, 30 brebis ont fait l’objet de prélèvements individuels de matières fécales pour évaluer l’intensité d’excrétion d’œufs de SGI à cinq périodes (septembre et décembre 2016, mai, août et octobre 2017). A chacune de ces dates, des coprocultures de groupe par type de pâturage ont été

réalisées. Les larves infestantes obtenues ont été identifiées à l’aide d’une PCR temps réel (Milhes et al. 2017).

2. RESULTATS

2.1. INTENSITES DES EXCRETIONS D’ŒUFS DE SGI (EN ŒUFS PAR GRAMME DE MATIERES FECALES)

Les niveaux d’excrétion d’œufs de SGI des brebis conduites en PC sont significativement supérieurs à ceux des brebis menées en PT lors des prélèvements de mai et août 2017.

2.2. PROPORTIONS DES ESPECES DE SGI EN PC ET PT

Sept 2016 Mai 2017

Il n’y a pas de différence d’helminthofaune entre les deux types de pâturage au moins sur la période considérée avec une prédominance de Teladorsagia circumcincta dans les deux lots.

CONCLUSION

Lors de cette première campagne de suivi, les brebis menées en pâturage cellulaire ont présenté des intensités d’excrétion d’œufs de SGI massives à certaines périodes de l’année, supérieures à celles des brebis menées en pâturage tournant. Cela vient considérablement nuancer les premières observations en Australie.

Toutefois, cette étude comparative devra être réalisée dans d’autres sites et systèmes d’élevage afin de conforter ces premières observations.

Colvin et al., 2008, Veterinary Parasitology, 153: 108-120 Milhes et al., 2017, Parasitology Research, 116(3):909-920

Renc. Rech. Ruminants, 2018, 24 339

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