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Parasitisme gastro-intestinal du lapin au pâturage en fonction de l’âge, de la saison et du type de pâturage : 2/ Coccidies

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Parasitisme gastro-intestinal du lapin au pâturage en fonction de l’âge, de la saison et du type de pâturage :

2/ Coccidies

Heloise Legendre, Jean-Pierre Goby, Jean Le Stum, Herve Hoste, Jacques Cabaret, Thierry Gidenne

To cite this version:

Heloise Legendre, Jean-Pierre Goby, Jean Le Stum, Herve Hoste, Jacques Cabaret, et al.. Parasitisme gastro-intestinal du lapin au pâturage en fonction de l’âge, de la saison et du type de pâturage : 2/

Coccidies. 18. Journées de la Recherche Cunicole, Institut Technique de l’Aviculture et des Elevages

de Petits Animaux (ITAVI). FRA., May 2019, Nantes, France. 156p. �hal-02738435�

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2 2 7 7 e e t t 2 2 8 8 m m a a i i 2 2 0 0 1 1 9 9 N N AN A N T T ES E S

C C i i t t é é d d e e s s C C o o n n g g r r è è s s

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18èmes Journées de la Recherche Cunicole, 27 – 28 mai 2019, Nantes, France page 13

Parasitisme gastro-intestinal du lapin au pâturage en fonction de l’âge, de la saison et du type de pâturage :

2/ Coccidies

Legendre H.

1,2

, Goby J.P.

3

, Le Stum J.

3

, Hoste H.

2

, Cabaret J.

4

, Gidenne T.

1*

1 GenPhySE, Université de Toulouse, INRA, ENVT, 31326 Castanet Tolosan, France

2 UMR 1225 IHAP INRA/ENVT, 23 Chemin des Capelles, 31076 Toulouse, France

3 Université de Perpignan, IUT, 66962 Perpignan, France

4 ISP, INRA, Tours

*Auteur correspondant : thierry.gidenne@inra.fr

Résumé – Notre essai avait pour objectif d’étudier le parasitisme gastro-intestinal de lapins engraissés au pâturage, cette seconde partie étant consacrée aux coccidies (la description du protocole expérimental est disponible dans la première partie). Hebdomadairement, un dénombrement des oocystes de coccidies (OoPG) a été réalisé, et les oocystes ont été identifiés au niveau de l’espèce, au sevrage puis à 55, 69, 83 et 97 jours d’âge.

A l’abattage (100 j. d’âge), les foies ont été examinés. Il n’y a pas eu d'effet du type de pâture (Fétuque vs Sainfoin) sur l'excrétion oocystale toutes espèces confondues. Au printemps, 2016 le niveau d’excrétion totale d’oocyste par rapport aux 2 autres saisons a augmenté de 50%, particulièrement sur sainfoin (6,5 M.OoPG) où le temps de retour sur la parcelle était plus court (3 mois vs 1 an). E. intestinalis n’a pas été identifiée, mais E.

flavescens l’a été durant l’été 2015 et le printemps 2016. Au printemps 2016, le nombre d’oocystes d’E.

flavescens excrétés par les lapins du groupe "fétuque" était 72% plus élevé que celui du groupe "sainfoin"

(respectivement, 11 682 vs 6 796 OoPG, P<0,05). Au cours de l’essai, nous n’avons pas observé de diarrhées, ni de macro-lésions au niveau des intestins des lapins abattus. Mais l'examen des foies a révélé une proportion importante (64% des lapins) de nodules blanchâtres attribuables à E. stiedai, sans effet significatif du type de pâture, ou de la saison. L’excrétion d’E. flavescens expliquerait une partie de la baisse de vitesse de croissance (- 5 g/j quel que soit le type de prairie) entre le printemps 2016 et les 2 autres saisons.

Abstract –Gastrointestinal parasitism of organic pasture raised growing rabbits according to age, season and type of pasture. Part 2/ Coccidia –Our trial aimed to study the gastro-intestinal parasitism in pasture raised rabbits: this second part is dedicated to coccidia. Coccidia oocysts were counted weekly in feces, and identified to species, at weaning, 55, 69, 83 and 97 days of age. At slaughter (100 d old) the liver was examined. The type of pasture (fescue vs sainfoin) did not affect the oocysts excretion (all species). Compared to other seasons, in spring 2016, there was a 50% increase in the total excretion of oocysts, particularly in sainfoin pasture (6.5 M.OoPG) where the rotation times was shorter. E. intestinalis was not identified, contrary to E. flavescens during summer and spring 2016. During spring 2016, the number of oocysts of E. flavescens excreted on the pasture of tall fescue was 72% higher compared to the pasture of sainfoin (11,682 and 6,796 OoPG; P<0,05). No diarrhoea was observed during the trial, neither intestinal macro-lesions in the slaughtered rabbits. However, 64% of the livers presented white nodules due to E. stiedai, without a significant effect of the pasture type, or of the season. The mean excretion of E. flavescens may explain a part of the lower daily weight gain (-5 g/d) observed, whatever the pasture type, at spring 2016 compared to the two other seasons.

Introduction

Les systèmes d’élevage hors-sols ont contribué à réduire une partie du parasitisme gastro-intestinal du lapin, néanmoins les coccidioses dues à des parasites du genre Eimeria constituent toujours une parasitose importante, et leur caractérisation restent à déterminer pour les systèmes au pâturage. La gestion du parasitisme en général, et des coccidies en particulier reste un frein majeur au développement de la cuniculture biologique (Roinsard et al., 2013). Il convient donc d’améliorer les connaissances sur le risque parasitaire et d’envisager des recommandations pour le réduire. Par exemple il nous a semblé intéressant de tester l’intérêt de l’introduction de sainfoin (Onobrychis viciifolia), une légumineuse

riche en tannins condensés qui permettrait de limiter ce risque (Legendre et al. 2017a, 2018). Notre étude a donc pour objectif d’analyser, en cuniculture biologique au pâturage, le parasitisme gastro- intestinal du lapin en croissance, et en particulier les infestations par les coccidies, pour 2 types de pâturage (fétuque et sainfoin) et durant 3 saisons différentes.

1. Matériel et méthodes 1.1. Protocole expérimental

Le protocole expérimental général de l’essai a été décrit en détail à l’occasion de l’étude du parasitisme lié aux nématodes chez les lapins engraissés au pâturage (Legendre et al.,2019)

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1.2. Suivi parasitaire

Une fois par semaine, après le déplacement quotidien de chaque cage-mobile consécutif à une journée de pâturage, un échantillon d’au moins 10g de fèces a été collecté sur l’ensemble de la zone pâturée la veille.

Pour chaque échantillon, un dénombrement des oocystes de coccidies (OoPG : oocyste par gramme de fèces frais) a été réalisé par la méthode de Mc Master modifiée. Toutes les 2 semaines, les oocystes de coccidies du genre Eimeria ont été identifiés au niveau de l'espèce, d’après une liste de critères morphologiques établis par (Coudert et al., 1995). Les indices de diversité de Shannon (somme des proportions d’une espèce par rapport au nombre total d’espèces dans le milieu d’étude multiplié par le logarithme de cette proportion) ont été ensuite calculés. Le foie des lapins abattus à 100 jours d’âge (Hiver 2014/2015: N=10 ; Eté 2015 : N=20 ; Printemps 2016 : N=28) a été examiné afin de détecter la présence de nodules blanchâtres, caractéristiques de la présence d’Eimeria stiedai. Le diagnostic a été ensuite confirmée par examen microscopique des frottis de ces nodules (Musongong et Fakae, 1999).

1.3. Analyses statistiques

L’excrétion oocystale fécale totale pendant la période d’engraissement a été analysée pour chaque cage par la méthode de l’aire sous la courbe d’excrétion (âge en abscisse et OoPG en ordonnée), et calculée à l’aide du package du logiciel R “flux” (Jurasinski et al., 2014), Les indices de diversité ont été calculés et leur analyse a été effectuée selon un modèle mixte, à l’aide du package lme4 (Bates et al., 2015) et du package lmerTest (Kuznetsova et al., 2017): avec prise en compte de l'effet de la cage, « niché » au sein de l'effet "pâture", comme effet aléatoire (ordonnée à l’origine, il n’a pas été possible de tenir compte de l’âge pour le calcul de la pente). L'effet du type de pâture a été pris en compte « niché » au sein de la saison de pâturage; et l'effet de l’âge a également été pris en compte comme effet fixe. La table de corrélation entre l’excrétion oocystale totale et par espèces pour chaque cage-mobile et la vitesse de croissance entre le sevrage et l’abattage des lapins a été établie à l’aide du logiciel Jamovi. Pour les corrélations significatives (P<0,05), une régression linéaire a été calculée avec pour facteurs la saison et le type de pâture. Une régression logistique sur le nombre d’oocystes excrétés, a également été calculée avec une détermination des moyennes marginales estimées à l’aide du logiciel Jamovi. Enfin, un test du chi² a été mis en place à l’aide du logiciel R afin de comparer les proportions de foies avec des nodules d'E. stiedai dans les différentes situations

2. Résultats et discussion

2.1. Excrétion oocystale (toutes espèces confondues) Au cours de l’hiver 2014/2015 et de l’été 2015, la cinétique d'infection a été caractérisée par un pic

d’excrétion oocystale (> 50 k.OoPG, figure 1) entre 48 et 55j. d’âge (soit 7 à 14j. post-sevrage). A 97 jours d’âge, l'excrétion était plus faible (< 20 k.OoPG). Au printemps 2016, la cinétique d'excrétion a été régulière sur le pâturage de fétuque, mais est restée élevée à 97 j. d’âge (> 50 k.OoPG). Pour le sainfoin, nous avons observé 2 pics d'excrétion : à 48 j. d’âge, puis entre 69 et 83 j. d’âge.

L’excrétion moyenne oocystale totale entre 48 et 97 j.

d’âge, mesuré durant l’hiver 2014/2015 et l’été 2015, était de 2,6 M.OopG. Néanmoins, nous avons observé aussi une forte variabilité individuelle (inter-cages).

L’excrétion oocystale était de moitié inférieure (- 54%) sur le pâturage de sainfoin, sans que cette différence soit significative. Au printemps 2016, le niveau d’excrétion totale a doublé (+ 50%) particulièrement sur la pâture "sainfoin" (6,5 vs 4,2 M.OoPG) où le délai de retour sur la parcelle était plus court (< 3 mois), comparé à celui de la pâture de fétuque (>1an).

Le printemps 2016 a présenté des conditions climatiques favorables (humidité et température) au développement des coccidies, ce qui a accru le risque d'infection, comparé à l’hiver 2014/2015 et à l’été 2015. De même, Gres et al. (2003) ont relevé des prévalences et des intensités de coccidies plus importantes au printemps 2016 pour des populations de lapins sauvages.

Figure 1 : Suivi de l’excrétion oocystale fécale selon la saison et le type de praire pâturée

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18èmes Journées de la Recherche Cunicole, 27 – 28 mai 2019, Nantes, France page 15

Sur la prairie majoritairement composée de sainfoin au cours de l’été 2015 et au printemps 2016, les concentrations de tannins condensés (1,2 et 1,4%) étaient comparables à celles observées lors d’une étude précédente (Legendre et al., 2018) où un effet coccidiostatique avait été détecté chez le lapin élevé en système conventionnel, et nourri avec un aliment granulé (dès la "naissance") contenant 1,2% de tannins condensés. Il est possible que l’ingestion de tannins condensés (via le pâturage) limitée à la seule période post sevrage, soit insuffisante pour observer un effet coccidiostatique similaire.

De plus, au cours du printemps 2016, les lapins ont ingéré 45% plus d’herbe en pâturant le sainfoin plutôt que la fétuque élevée (Legendre et al., 2017b), ce qui a pu augmenter l’ingestion d’oocystes sporulés. En effet, le temps de retour sur les parcelles de sainfoin (<3 mois) était beaucoup plus faible que celui pour la fétuque élevée (1 an), ce qui est probablement un élément déterminant de l'accroissement de l'infection coccidienne. Rappelons aussi que la prairie de sainfoin a été irriguée par aspersion avant que les lapins y soient placés, contrairement à la parcelle de fétuque élevée, augmentant l’humidité sur la parcelle.

Tableau 1 : Identification des espèces d’oocystes de coccidies présentes [moyenne (min-max) en %] au pâturage selon la saison, l’âge et la prairie pâturée

Saison Age Prairie Mediaforme1 E. magna E. irresidua E. stiedai E. flavescens

Fétuque 51 (22-64) 0 49 (36-78) 3 (0-18) 0

69 Sainfoin 80 (56-95) 3 (0-14) 17 (5-30) 12 (0-22) 0 Fétuque 34 (0-100) 5 (0-23) 61 (0-100) 20 (0-90) 0 83 Sainfoin 63 (47-82) 1 (0-6) 21 (0-52) 9 (0-34) 0 Fétuque 43 (0-100) 4 (0-14) 53 (0-100) 2 (0-21) 0 Hiver 2014/2015

97 Sainfoin 59 (9-100) 0 41 (0-91) 0 0

PNM2 31 (0-79) 55 (0-100) 0 0 0

42 Sainfoin 56 (29-81) 59 (35-71) 1 (0-6) 1 (0-6) 0 PNM2 24 (0-84) 0 (0-1) 54 (0-86) 1 (0-3) 5 (0-21)

55 Sainfoin 60 (0-89) 0 58 (45-69) 0 (0-1) 2 (0-7)

PNM2 31 (0-76) 3 (0-10) 5 (0-9) 42 (22-97) 0 (0-2) 69 Sainfoin 48 (0-100) 9 (4-16) 8 (0-17) 13 (4-22) 0

PNM2 42 (0-100) 3 (0-6) 5 (0-9) 16 (4-36) 0

83 Sainfoin 53 (0-85) 1 (0-6) 16 (4-36) 11 (3-30) 0 (0-1) PNM2 63 (0-98) 6 (0-50) 7 (0-40) 2 (0-16) 4 (0-11) Eté 2015

97 Sainfoin 52 (0-100) 8 (0-57) 3 (0-28) 6 (0-42) 0 (0-2) Fétuque 23 (13-40) 30 (14-67) 15 (0-36) 8 (0-35) 3 (0-8) 42 Sainfoin 21 (5-49) 30 (0-57) 8 (0-31) 9 (0-43) 0 (0-2)

Fétuque 50 (38-67) 0 16 (0-29) 13 (5-23) 24 (0-53)

55 Sainfoin 59 (31-77) 0 9 (0-28) 5 (0-16) 3 (0-8)

Fétuque 62 (40-78) 3 (0-9) 7 (3-13) 39 (21-64) 16 (3-43) 69 Sainfoin 40 (31-61) 0 8 (0-22) 35 (24-52) 14 (4-22) Fétuque 36 (33-38) 0 18 (4-33) 19 (0-38) 11 (0-22) 83 Sainfoin 33 (20-50) 0 (O-1) 8 (0-16) 31 (16-50) 20 (3-50) Fétuque 56 (27-91) 2 (0-11) 11 (0-42) 21 (0-43) 8 (0-26) Printemps 2016

97 Sainfoin 43 (2-88) 17 (0-74) 3 (0-22) 5 (0-19) 1 (0-8)

1 Mediaforme correspondant aux oocystes d’E. perforans, E. media, E. caecicola, E. exigua et E. vedjdowkyi. Du fait de la difficile différenciation des oocystes sporulés de ces espèces entre elles, en particulier sans mesure de la taille, les résultats ont été regroupés sous cette catégorie.

2 Prairie Naturelle Méditerranéenne

2.2. Espèces présentes et indice de diversité

Parmi les espèces d’Eimeria les plus pathogènes (Coudert et al., 2007), l’espèce E. instestinalis n’a pas été identifiée, mais E. flavescens l’a été durant l’été 2015 et le printemps 2016 (tableau 1). Sur la durée totale de l’engraissement au printemps 2016, le nombre d’oocystes d’E. flavescens excrétés par les lapins pâturant la fétuque élevée, était accru de +72%, comparés à ceux sur prairie de sainfoin (respectivement 11 682 vs 6 796 OoPG en moyenne, P<0,05). Cet effet pourrait être à lier à la plus forte ingestion de tannins condensés du groupe "sainfoin".

La diversité des coccidies (indice de Shannon) variait avec l’âge durant l’engraissement. Comparé au sevrage, cet indice est plus élevé à 55, 69 et 83 j.

d’âge (+0,16 points, +0,22 points, +0,10 points respectivement, P<0,05). Au printemps 2016, l’indice de diversité était plus élevé pour les cages placées sur la prairie de fétuque élevée comparé à celui des cages placées sur la prairie majoritairement composée de sainfoin (+0,16 points, P<0,05). Pour les cages placées sur la fétuque, l’indice de diversité était plus élevé durant le printemps 2016 que durant l’hiver 2014-2015 (+0,25 points, P<0,01).

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2.3. Effets sur la santé et la croissance des lapins Au cours de l’essai, nous n’avons pas observé de diarrhées, ni de macro-lésions au niveau des intestins des lapins abattus à 100 jours d’âge. Mais les examens des foies ont révélé une proportion importante (64%) des nodules blanchâtres attribuables à E. stiedai, sans différences significatives en termes de répartition entre des animaux pâturant du sainfoin et de la fétuque élevée ou la prairie naturelle méditerranéenne (PNM) (respectivement 64 et 63%, P=1), ni entre les saisons (P=0,55). Numériquement, un plus grand nombre de foies ont été impactés à l’été 2015 (70%) que durant l’hiver 2014/2015 (50%) ou le printemps 2016 (64%).

La corrélation entre l’excrétion oocystale d’E. flavescens et la vitesse de croissance était significative (P<0,05, r = 0 ,485, ddl = 28; figure 2). Ainsi cette plus forte excrétion d'oocystes au printemps 2016 expliquerait 24%

(r²=0,24) des variations de vitesse de croissance, et en particulier la plus faible croissance observée au printemps 2016, par rapport aux 2 autres saisons (quel que soit la prairie). La plus faible croissance des lapins, au printemps 2016, est sans doute aussi à relier à la plus forte présence de nématodes (Trichostrongylus spp., cf.

partie 1/Nématodes). On ne peut pas non plus exclure un effet des conditions environnementales, moins favorables durant ce printemps 2016, que ce soit durant l’essai ou durant la période pré-sevrage (Seltmann et al., 2019).

Figure 2 : Influence du nombre d’oocystes d’E.

flavescens (FLA) excrétés par gramme de fèces (OoPG) sur le gain moyen quotidien (GMQ, g/j) sur la période totale de l’essai (entouré de l’intervalle de confiance à 95%): une augmentation de 1000 OoPG est reliée à une diminution de 0,4 g/j.

Conclusions

Notre étude a permis d'obtenir un premier résultat prometteur (à confirmer) montrant qu'une pâture de sainfoin semble réduire Eimeria flavescens. L'excrétion totale de coccidies semble en revanche peu modifiée par le type de pâturage. Nous confirmons que le printemps présente un niveau plus élevé de risque d'infestation parasitaire pour le lapin. En perspectives, il conviendra de confirmer ces premiers résultats avec des effectifs

plus importants d'animaux, pour mieux prendre en compte l'impact des facteurs environnementaux.

Remerciements

Ces travaux de recherche ont été financés par le département Phase de l’INRA (projet MarkPast), le comité INRA AgriBio4 (projet Cunipat) et le métaprogramme Gestion Intégrée de la Santé des Animaux de l’INRA "GISA-PROF". Les auteurs remercient l’association AVEM pour les graines de sainfoin AB, ainsi que les étudiants de l’IUT de Perpignan pour leur participation aux mesures.

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