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Application de la photographie sur plaque mobile à l'étude du mouvement des projectiles. Mesure de la vitesse initiale

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Academic year: 2022

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HAL Id: jpa-00205280

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205280

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Application de la photographie sur plaque mobile à l’étude du mouvement des projectiles. Mesure de la

vitesse initiale

G. Foëx

To cite this version:

G. Foëx. Application de la photographie sur plaque mobile à l’étude du mouvement des projec-

tiles. Mesure de la vitesse initiale. J. Phys. Radium, 1927, 8 (1), pp.51-64. �10.1051/jphys-

rad:019270080105100�. �jpa-00205280�

(2)

APPLICATION DE LA PHOTOGRAPHIE SUR PLAQUE MOBILE A L’ÉTUDE DU

MOUVEMENT DES PROJECTILES. MESURE DE LA VITESSE INITIALE

par M. G. FOËX

Sommaire. 2014 I. Mesure de la vitessse initiale des obus tirés sous

un

angle quel-

conque. L’image de l’obus, donnée par

un

objectif photographique, décrit

une

portion de droite x’x; la plaque est animée d’une translation perpendiculaire à

xx.

Sur le cliché, s’imprime

un

diagramme du mouvement du projectile dans lequel les espaces parcourus sont proportionnels

aux

abscisses et les temps aux ordonnées. L’échelle des temps est fournie par les vibrations d’un diapason enregistrées photographiquement.

Pour photographier l’obus

sans

éclairage spécial,

on

fait mouvoir la plaque derrière

un

écran percé d’une fente;

on

oriente l’appareil de manière que la trajectoire x’x de l’image

se

trouve dans la fente et soit parallèle à

ses

bords. La plaque est impressionnée

par la lumière du ciel pendant la durée du passage de chacun de

ses

points derrière la fente; les régions

sur

lesquelles

se

forme l’image du projectile, moins lumineux que le ciel, sont moins exposées que les autres.

Moyennant l’emploi d’une fente

en

forme de trapèze (petits côtés inclinés à 45°

sur

les

grands)

on

peut éliminer les

erreurs

dues à

un

pointage défectueux. La précision,

évaluée

sur

40 coups tirés

sous

divers angles, est alors comparable à celle que donnent les cadres cibles

en

tir horizontal.

II. Photographie posée des obus

en

mouvement. On donne à la plaque

une

translation

parallèle à celle de l’image de l’obus et de même vitesse. On obtient

une

image nette

du projectile permettant de

se

rendre compte de

sa

tenue

sur sa

trajectoire.

III. En enregistrant

sur

la plaque mobile le départ du coup de canon,

on

peut :

mesurer

la vitesse du front avant des gaz ; déterminer la forme à

un

instant donné de la

masse

gazeuse qui s’écoule du canon; étudier la réinflammation des gaz combustibles de la poudre après leur mélange

avec

l’air; évaluer la vitesse de l’onde de bouche tout près du canon, alors qu’elle est fortement condensée.

1. Introduction.

-

L’étude expérimentale dont les résultats sont exposés ci-dessous

a été éxécutée tout entière en étroite collaboration par J. Kampé de Fériet et l’auteur de cet article. Entreprise à Gâvre en 1918 et poursuivie en 1919 à l’aide d’un appareil provisoire

construit à l’arsenal de Lorient, elle a été reprise en 1924 et 1925 sur le polygone de Saint-

Pierre de Quiberon, avec un appareil perfectionné construit à la Section Technique de

l’Artillerie sur les plans de M. Mesnard, chef de l’atelier de Précision.

Les résultats obtenus sont de trois sortes :

i 0 mesure de la vitesse initiale des projectiles sous tous les angles de tir,

2° prise de photographies posées des obus en mouvement,

3° enregistrement des phénomènes qui se produisent au voisinage de la bouche du canon§lorsque le coup part.

~. Mesure de la vitesse initiale.

-

Utilité de la mesure des vitesses sous les grands angles de tir.

-

La mesure de la vitesse initiale des projectiles est une opération que l’on effectue de façon très courante sur les polygones d’expériences de la Guerre et de la

Marine. Elle intervient en effet dans la construction des tables de tir, le tarage des lots

de poudre, etc... Dans beaucoup de cas, on peut mesurer la vitesse en tir quasi horizontal.

On utilise alors le procédé classique des cadres-cibles associés à un chronographe Lebou- lengé-Bréger. L’obus, traversant successivement deux cadres placés à distance connue

l’un de l’autre sur la trajectoire, coupe des fils de cuivre tendus sur ces cadres et parcourus par des courants électriques. Le chronographe enregistre l’intervalle de temps qui

s’écoule entre les ruptures des deux courants. On place les cadres de manière que cet

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019270080105100

(3)

intervalle de temps soit voisin de 0,1 seconde, c’est en effet dans ces conditions que le-

chronographe fonctionne de la façon la plus satisfaisante.

La mesure des vitesses sous de grands angles de tir est devenue nécessaire lors de la mise en service de matériels d’artillerie, d’obusiers en particulier, montés sur des affûts.

spécialement adaptés aux tirs ~ous les grands angles et ne permettant que ceux-là.

Dans le cas des pièces capables de tirer sous un angle quelconque, la mesure des vitesses sous différents angles peut encore rendre de grands services. Les données expéri-

mentales dont t on part pour construire les tables de tir sont, en effet, la vitesse initiales et les portées obtenues sous un petit nombre d’angles de tir soigneusement mesurés.

Certains de ces angles peuvent être assez grands, par exemple supérieurs à 40". Il est

avantageux, pour la discussion des résultats, de ,connaître à la fois, pour chaque tiré,

la vitesse initiale et la portée.

L’emploi des cadres cibles cesse d’être^pratique lorsque l’on tire sous un angle supé-

rieur il ~J° ou à ~0~. En se conformant, en effet, aux règles habituellement suivies pour choisir l’emplacement des ca,dres cibles,on serait conduit à placer le deuxième à une hauteurs

inacceptable (160 m pour un obus tiré à 800 m: s sous 45°). Outre les frais de construction, très élevés des pylônes destinés à supporterpes cadres, ce procédé de mesure présenterait

divers inconvénients : perte de temps dans le remplacement des fils coupés par le passages de l’obus (’), incertitudes sur la distance des cadres dues aux oscillations des pylônes.

,

3. Principe de la méthode photographique. - Pour arriver à mesurer les vitesses

sous tous les angles de tir avec une précision comparable à celle que donnent les cadres

cibles, nous avons adapté à l’étude des projectiles d’artillerie une méthode bien connue :

celle de la photographie sur une plaque animée d’un mouvement de translation perpen- diculaire à celui du mobile (2).

Le principe de la méthode, telle que nous l’avons appliquée dans l’étude du mouve-

ment des projectiles, est le suivant. Un appareil photographique, monté comme une lunette

de théodolite, est braqué sur la trajectoire de manière que l’axe optique de l’objectif soit perpendiculaire à celle-ci. L’image jdu projectile décrit, avec la vitesse v, dans le plan de

la couche sensible, un arc de courbe qui se confond pratiquement avec une portion de

droite On donne à la plaque un mouvement rectiligne, à peu près uniforme, dont la

direction y’y est perpendiculaire à x’x et dont la vitesse w, réglable à volonté, possède le

même ordre de grandeur que v. L’image du projectile décrit sur la plaque une trajectoire

résultant de la composition des mouvements rectangulaires de vitesses v et Si ces deux

. " · ·r "., , ..,

mouvements etaient unuormes, ia trajectoire serait

une portion de droite faisant avec un angle

a

tel que

Le mouvement de la plaque n’étant pas parfaite-

ment uniforme, on obtient généralement une trajec-

toire courbe..

Pour en tirer parti dans la mesure des vitesses, il

suffit de remarquer que la courbe enregistrée sur le

cliché figure le diagramme de mouvement que l’on obtiendrait en portant en abscisses les espaces par-

courus par le projectile et en ordonnées des quantités Fi,. 1. directement liées au temps. Une longueur telle

que ai b, mesurée sur le cliché parallèlement à

k’x est, en effet, proportionnelle à l’espace parcouru par le projectile entre les points A et B

de sa.trajectoire. On détermine, par- une mesure directe, l’échelle des longueurs sur le

est avantageux de tirer à

,une

cadence rapide pour que les différents coups

se

rapportent à des conditions météorologiques à peu près identiques entre elles et à

ce

qu’elles étaient

au

moment où

on

les-

a

observées

au cours

du tir.

-

(2) Recueil de Constantes Physique, publié par la Société Française de Physique, p.

(4)

cliché en photographiant, sur plaque immobile, une base de longueur connue, perpendi-

culaire à l’axe optique et située à même distance de l’appareil que la trajectoire. L’or- donnée a2 b2 figure la longueur dont est tombée la plaque dans le temps que le projectile

mettait à passer du point A au point B. Cette ordonnée peut être directement évaluée en

temps si l’on a eu soin de faire inscrire sur la plaque les vibrations, parallèles à d’un diapason étalonné. Les vibrations, enregistrées sous forme d’une sinusoïde d’axe parallèle

à y’y, permettent de graduer cet axe en temps. On peut donc mesurer directement sur le cliché le temps qu’a mis le projectile à parcourir un arc AB de longueur connue.

4. Adaptation de la méthode aux conditions du tir.

-

Pour s’appliquer à la

mesure des vitesses initiales des projectiles tirés sous grand angle, sans qu’il en résulte

aucune gène dans l’exécution du tir, la méthode doit subir une double adaptation :

Il Il faut arriver à photographier en plein jour, sans éclairage spécial, sans écran réfléchissant, un projectile animé d’une vitesse pouvant atteindre et même dépas-

ser I 000 m : s.

2" Il faut amener l’axe optique à couper la trajectoire au milieu de l’arc que l’on veut

enregistrer et à être perpendiculaire à cet arc.

Il y a donc dès l’abord deux problèmes à résoudre : un problème photographique et

un problème d’orientation.

,

5. Le problème photographique. - Dès les premiers essais, effectués à Càvre

nvec un objectif médiocre, le procédé suivant nous a donné de bons résultats. La couche sensibles (film ou plaque) se déplace derrière un écran opaque percé d’une fente étroite parallèle à x’x ; elle est impressionnée par la lumière du ciel pendant la durée du passage due chacun de ses points derrière la fente. Les régions sur lesquelles se forme l’image du projectile, moins lumineux que le ciel, sont moins exposées que les autres. La trajectoire

de l’image de l’obus apparaît, sur le cliché négatif, sous l’aspect d’une trace claire inclinée

suer x’x.

,

Au point de vue photographique, ces traces sont faciles à obtenir ; on peut, sans cesser

~le les avoir, faire varier, dans de très larges limites, les conditions de la pose. Ci-dessous

se trouvent indiquées quelques-unes des conditions dans lesquelles nous avons opéré sans

cesser d’obtenir des traces utilisables.

Distance de l’appareil au plan de tir : 20 m à 400 m.

Distance focale de l’objectif : 19 cm et 25 cm.

Ouvertures de l’objectif : (/3,’S à

Diamètre de l’image de l’obus : 0,15 mm à 3 mm.

Hauteur de la fente : de 2 fois à 10 fois la hauteur de l’image.

Vitesse de la plaque : 60 cm : s à 4 m : s.

Etat du ciel : ciel très clair à petite pluie fine.

Nature des plaques photographiques : étiquette violette Lumière, étiquette bleue,

émulsions utilisées en cinématographie.

Pour pouvoir mesurer les vitesses avec précision, il ne suffit pas que les traces soient

visibles ; il faut encore qu’elles soient assez nettes et assez contrastées pour que l’on puisse

effectuer sur leurs bords des pointés au dixième de millimètre. Nous avons recherché de

façon systématique les conditions (hauteur de fente, diaphragme, etc.) qui donnent les meilleures traces. celte fin, nous avons opéré en laissant l’appareil à poste fixe, à envi-

ron 100 m de la trajectoire (’) et nous avons utilisé un canon unique tirant toujours dans

les mêmes conditions. Le diamètre d de l’image du projectile était voisin de 0,~ mm ; la

vitesse de la plaque, de 2 m : s.

L’image du projectile se déplace entre les bords de la fente et parallèlement à eux. La

durée d’exposition des parlies de la plaque non atteintes par l’image clu projectile est pro-

(i) Cette distance était choisie de manière à permettre de comparer les vitesses mesurées par photo-

graphie

avec

celles que donnaient les cadres cibles

sur

le même

aic

de trajectoire.

(5)

portionnelle à la hauteur h de la fente; elle varie en raison inverse de la vitesse de la plaque.

Elle serait égale à 0,001 s avec une fente de 2 mm et la vitesse de 2 m : s dont il a été ques- tion plus haut. Pour les régions qui ont été occultées par l’image du projectile, le temps de

Fig.2.

pose ~dépend de la différence la - d. Si le projectile était entièrement noir, le rapport de la

deuxième durée d’exposition à la première serait

ou

En utilisant des plaques Lumière à étiquette bleue et un objectif ouvert à f/3,~, on

obtient d’excellents clichés avec des traces nettes et bien contrastées lorsque le rapport djh

est égal à Le cliché reproduit sur la fig. 7 a été obtenu dans ces conditions avec

d

=

0,4 mm, A == ~ mm, w =1, ~0 m : s. Nous avons trouvé que, comme on pouvait s’y attendre, le contraste s’affaiblit lorsque le rapport d/h diminue à partir de la valeur

précédente, c’est-à-dire lorsque l’on ouvre davantage la fente. Avec une fente de 4 mm

_ U , le contraste entre la trace et le fond est encore assez intense pour que l’on

BA 0

puisse faire de bons pointés; avec une fente de 6 mm, la trace est visible mais le contraste est faible.

Revenant en arrière, nous nous attendions à trouver une forte augmentation du

contraste lorsque nous réduirions la hauteur de la fente et nous pensions que cette augmen- tation se poursuivrait jusqu’à ce que h= d. Nous avons effectivement constaté une aug- mentation lorsque augmente à partir de 1/5, mais cette augmentation est faible. Le contraste s’affaibli ensuite si l’on continue à rétrécir la fente ; la valeur de djh pour laquelle

la diminution commence à se faire sentir dépend du diaphragme, de la vitesse de la plaque

et de l’éclat‘ du ciel. Il n’y a pas avantage, en général à diminuer Il au-dessous de la valeur h # 3 d.

L’affaiblissement du contraste qui se produit lorsque la fente est trop fine tient à ce que la durée d’exposition du fond du cliché devient insuffisante dans les conditions où nous

opérions. Ce fond reste gris comme la trace elle-même. En opérant avec une fente de 0,5 mm, d’une hauteur à peine supérieure au diamètre de l’image (0,4 mm), une -vitesse w de 2 m : s

et en utilisant une plaque de sensibilité extrême (étiquette violette), le contraste était moins fort qu’avec une fente de 2 mm d h = 1 5

A la suite de ces essais, nous avons toujours opéré avec la pleine ouverture du diaphragme (/~/3,5), ce qui nous a permis d’pbtenir de bons résultats, même avec un ciel

uniformément gris, et nous avons adopté, dans la plupart des mesures, pour le rapport d/h,

la valeur Cette hauteur de fente (h = 5 d) laisse une marge suffisante pour le pointage

de l’appareil. Il est rare que l’image ne se forme pas, dès le premier coup du tir, malgré

les erreurs de pointage, à l’intérieur de la fente.

6. Le problème du pointage. - Soit .x0y le plan horizontal qui contient le centre

optique de l’appareil A et soit i- 0 z le plan de tir (plan vertical contenant l’axe du canon).

Le plan est perpendiculaire aux deux précédents et contient aussi le point .A.

La trajectoire T R fait avec le plan horizontal un angle i (angle de tir) donné à l’avance.

Par des opérations préliminaires de triangulation, les distances OA et OT ont été mesurées de façon précise.

Pour pointer l’appareil, il faut amener l’axe optique à rencontrer la trajectoire TR et

à lui être perpendiculaire; il faut ensuite rendre la fente parallèle à TR. Il est clair que l’on

(6)

pourra donner à l’axe optique n’importe quelle orientation choisie à l’avance si la chambre noire peut subir deux rotations indépendantes, l’une autour d’un axe vertical (rotation

en azimut), l’autre autour d’un axe horizontal (rotation en site) et si ces rotations peuvent

être mesurées sur des cercles divisés. L’axe optique une fois orienté, il suffira de faire tourner l’appareil autour de lui pour rendre la fente parallèle à la trajectoire (tourillonnement). L’appareil étant sup-

posé construit de manière à permettre

l’exécution de ces trois rotations, il reste

deux problèmes à résoudre :

1° Amener l’axe optique et la fente à

occuper chacun une position parfaitement

définie. Cetle position servira de point de départ pour les trois rotations.

21 Calculer, en fonction des données

du problème (distances 0 A et 0 T, angle a), les angles dont il faudra faire tour-

ner l’appareil en azimut, site et touril-

lonnement à partir de cette position pour

le pointer.

La position de départ que nous avons choisie est caractérisée de la façon suivante : axe optique horizontal et contenu dans le plan y 0 z; fente horizontale. Pour pointer l’appareil à partir de cette position, il faut le faire tour-

ner en azimut, site et tourillonnement des angles A, ci et T donnés par les relations suivantes :

7. Position initiale ; réglages. - l’axe

-

Dans un réglage préliminaire, l’axe optique de l’objectif a été rendu horizontal par autocollimation

en utilisant une équerre optique et un bain de mercure L’axe optique étant horizontal, on

a noté la position de la bulle d’un niveau parallèle à l’axe optique et rigidement lié à l’ap- pareil. Dans les opérations ultérieures, on a utilisé ce niveau pour rendre l’axe optique

horizontal.

2° Pour amener l’axe optique à se trouver dans le plan perpendiculaire au plan

de tir, on place une mire en un point de la droite Oz, par exemple au point 0 si le terrain le permet. La mise en place de cette mire se fait par des visées au théodolite. En pointant

la mire avec l’objectif photographique, on peut déterminer la division du cercle des azimuts

.

qui correspond à la position initiale choisie pour l’appareil. Pour faciliter les opérations précédentes, on a défini matériellement l’axe optique par une croisée de réticule. En retouchant légèrement la position de l’objectif, on a fait coïncider cet axe avec l’axe méca-

nique de rotation en tourillonnement.

3° La fente n’étant pas accessible, on ne peut pas utiliser, pour la rendra horizontale,

un niveau à bulle que l’on placerait sur son bord inférieur. Le niveau se trouve placé à poste fixe sur la paroi extérieure de la chambre noire ; il faut faire un réglage préliminaire

pour que la bulle soit entre ses repères lorsque la fente est horizontale. Nous avons effectué

ce réglage en utilisant une base horizontale perpendiculaire à l’axe optique, située à une

distance suffisante de l’objectif et définie par deux repères bien visibles.

Sur les photographies, prises à travers la fente sur plaque immobile, les bords de la

fente, situés tout près de la plaque, sont nettement visibles. La base a été photographiée

avec diverses inclinaisons de la fente repérées à l’aide du cercle divisé servant à la mesure

des tourillonnements. Sur les clichés obtenus, on a mesuré au microscope la distance des

(7)

repères à l’un des bords de la fente. On en a déduit, par interpolation, la division du cercle de tourillonnement pour laquelle la fente est horizontale.

Les réglages précédents permettent de définir l’origine des trois rotations à quelques

dixièmes de minute près; cette approximation est suffisante, étant donnée l’incertitude

qui existe sur l’angle de tir.

8. Quelques causes d’erreur.

-

Go (ente à la trajectoire.

-

Un

défaut de parallélisme de ce genre peut résulter d’erreurs de pointage du canon, d’erreurs

de pointage de l’appareil et surtout du relèvement du canon qui se produit avant le départ

du coup, pendant que l’obus parcourt l’àme de la pièce. L’angle de relèvement peut attein-

dre une vingtaine de minutes ; il peut varier d’un coup à l’autre et sa grandeur n’est pas

toujours connue au moment du tir de mesure des vitesses.

Il est facile de calculer que, lorsque la trace enregistrée sur la plaque mobile est

inclinée à 45Q sur les axes, l’erreur relative qui résulterait, sur la vitesse, de l’existence ~ d’un angle de 20’ entre la trajectoire et la fente serait de l’ordre de un pour cent.

Pour éliminer cette erreur, nous avons donné à la fente la forme d’un trapèze isocèle

M N P Q dont les petits côtés sont inclinés à 4~° sur les grands. La trace A B laissée sur la

plaque par le projectile est limitée aux points A et B

où l’image du projectile rencontre les petits bords de

la fente. Lorsque la fente est correctement orientée,

c’est-à-dire lorsque le bord M Q est parallèle à la tra- jectoire A B, les points A et B sont à égale distance Fig. 4 de l’axe de symétrie SS’ de la fente. Dans le cas

~~°

°

contraire, en mesurant les distances S’a et S’b, on a tous les éléments voulus pour tenir compte de l’obliquité de la trajectoire par rapport à

la fente.

On matérialise la droite S S’ en photographiant, sur la plaque en mouvement, l’iinage

d’un poin t lumineux fixe qui se forme dans le plan de la couche sensible sur cette droite.

Il est commode d’utiliser, dans ce but, le spot du diapason qui trace sur la .plaque la sinu-

~soïde destinée à la mesure du temps. Après que l’on a enregistré simultanément le passage du projectile et la sinusoïde, on arrête le diapason, on couvre l’objectif et on fait repasser la plaque derrière la fente. Pendant ce deuxième passage, le spot immobile trace l’axe de

la sinusoïde; on a, par un réglage préliminaire, fait coïncider cet axe avec la droite S S’ ou bien l’on a repéré sa position par rapport à S S’. Le second passage de la plaque derrière la fente avait déjà été imposé par la nécessité de ramener la plaque à son point de départ

pour remettre en place le volet du châssis et retirer le tout de la chambre noire.

La trace se termine en général de façon très nette; on peut pointer ses deux extrémités

avec assez d’exactitude pour éliminer, de façon à peu près complète, les erreurs dues aux

défauts de pointage.

Si l’on a vérifié avec soin le pointage du canon et celui de l’appareil, l’angle que fait

la trace avec les grands bords de la fente est égal à l’angle de relèvement. L’appareil fournit donc, à chaque coup, une mesure de cet angle.

9. La mesure du temps. - Nous avons utilisé, pour enregistrer le temps sur la plaque mobile, un diapason entretenu électriquement. Grâce à l’entretien électrique, on peut mettre le diapason en marche bien avant le départ du coup et le laisser fonctionner ensuite tout le temps voulu, ce qui facilite la prise des clichés. Malheureusement, le diapa-

son entretenu ne permet pas d’obtenir des résultats très précis. Au cours d’une séance de

tir, la période se maintient constante à quelques dix-millièmes près, à condition de conser- ver au courant d’entretien une intensité invariable. Mais d’une séance à l’autre, il se produit

des changements de période qui peuvent atteindre 2 ou 3 millièmes en valeur relative (’).

La précision de l’appareil actuel est limitée par cette circonstance Il se trouve, en effets, que, dans les séances de tir qui suivent immédiatement le tarage du diapason, il n’existe

(1) M. PAUL, J/élnorial de l’Artillerie Française, t. 4 ( 1923), p. 32 î.

(8)

aucun écart systématique entre les vitesses mesurées par photographie et celles que don- nent les chronographes Leboulengé. Par exemple, le diapason ayant été étalonné le 28 juillet les vitesses mesurées le 31 juillet et le 4 août ont été, en mètres par seconde:

Les écarts entre la moyenne des chronographes et la photographie ne sont pas supérieurs

à ceux que les chronographes présentent entre eux. Au contraire, dans les séances de tir

éloignées de la séance de tarage, il existe des écarts systématiques entre les résultats donnés par les deux méthodes. Par exemple, dans la séance du 14 août :

Ces écarts systématiques paraissent dus, au moins en partie, à un changement de période

du diapason.

Dans la séance du 28 juillet, le diapason avait été étalonné au moyen de l’appareil de

chute Bréger, qui coupe deux circuits électriques à 1/10 seconde d’intervalle; cet appareil

sert à vérifier le fonctionnement des chronographes. Les mesures photographiques de la vitesse, effectuées avec un diapason taré comme il vient d’être dit, ne fournissent donc pas un contrôle de la valeur absolue des vitesses déterminées avec les chronographes (’). Elles ont

été entreprises dans un but tout différent: étudier la méthode photographique et la com-

parer avec les méthodes précédemment utilisées.

~ ,

On ne peut pas songer à étalonner le diapason au cours de chaque séance de tîr ; il serait

donc préférable de remplacer le diapason entretenu par un diapason libre que l’on lancerait à la main un peu avant le départ du coup au moment où l’officier de tir commande

«

Feu ».

10. Quelques données sur l’appareil de mesure. - L’objectif est un Tes~ar de Zeiss, de 25 ci de distance focale. Son ouverture est égale à £, 3,5. Dans l’étendue du champ

que l’on utilise (au plus 2 X 13 cm2), les aberrations et, en particulier, la distorsion rcstent faibles. Elles n’ont aucune influence sur l’exactitude des résultats, puisqu’elles intervien-

nent de la même manière dans la photographie qui sert à établir l’échelle du cliché et dans

l’enregistrement du mouvement de l’obus. La plaque est du format 15 cm X 25 cm. Elle est portée par un chariot construit de manière à éviter tout déplacement de la plaque par

rapport à lui et tout bris de plaque au cours des accélérations très fortes subies par la partie

mobile de l’appareil.

Le grand bord de la fente a 130 mm de long, son ouverture peut être portée à 15 mm

pour les réglages. On peut la réduire à moins de 0,.1 mm sans que ses bords cessent d’être parallèles entre eux, gràce à la précision du mécanisme de fermeture, imaginé par 1B1. Mesnard.

(i) L’incertitude

sur

l’intervalle de temps mesuré par l’appareil de chute Bréger peut dépasser 2 milliè-

mes en

valeur relative. J. LOISEAL’, AJénwrial de l’Artillerie Française, t. 4 (1925), p. 363.

(9)

Le mouvement du chariot est produit par la détente d’un volume limité d’azote com-

primé agissant sur deux pistons solidaires du chariot. Le réservoir contenant l’azote et les

5. Cliulo JIt’J1 o/"irtl de i’J rtillerie

(10)

deux cylindres de détente sont visibles sur les figures 5 eh 6, en haut de l’appareil. iOn remplit le réservoir avec de l’azote industriel contenu dans un tube en acier muni d’um

Fi~. 6. Cliché J/erno/’ial de française.

(11)

détendeur. En faisant varier la pression de remplissage entre 0 et 5 kg : cm2, on peut obtenir des vitesses allant jusqu’à 5 m : s. La force qui agit sur les pistons diminue rapidement

Fig. 1. Cliché J/énwrial de rA rlillerie française.

(12)

mesure que le chariot se déplace; cette circonstance permet d’obtenir un mouvement sensi- blement uniforme pendant la durée du

passage de la plaque devant la fente. On peut faire

varier le volume initial du réservoir de manière à obtenir une uniformité approchée aux

différentes vitesses. O11 améliore encore un peu les résultats (au point de vue de l’unifor-

mité) en utilisant un frein.

Le dispositif de pointage comporte un berceau et un socle robustes et stables (fig. 6);

le berceau possède, par rapport au socle, deux des mouvements de rotation dont il a été

question plus haut : l’un autour d’un axe horizontal, l’autre autour d’un axe vertical; ils permettent de rendre l’axe optique perpendiculaire à la trajectoire. La boîte photographi-

que peut prendre, par rapport au berceau, un mouvement de rotation autour de l’axe

optique. Les trois angles de rotation peuvent être lus à 0,1/ près sur des cercles divisée dont le diamètre est d’environ 40 cm.

ii. Résultats.

-

La figure 7 est la reproduction d’un cliché de mesure des vitesses- Des mesures ont été faites en 1924 et 1925 pour comparer les résultats de la méthode

photographique avec ceux que donnent les cadres cibles . Elles ont porté sur 40 coups de

canon de divers calibres tirés à des vitesses comprises entre 460 et 740 11 : s. Pour un seul

coup, l’écart entre les résultats des deux méthodes a atteint 6 pour mille de la vitesse mesurée. Les écarts supérieurs à 3 pour mille sont rares. La moyenne des valeurs absolues des écarts dépasse à peinre 2 pour mille. Elle n’est pas supérieure à la moyenne des valeurs absolues des écarts que présentent entre eux 1>, nombres donnés par les deux

chronographes.

Pendant la période des essais, aucun tir n’a été effectué sous iiii angle supérieur à 350.

Sous cet angle, nous avons pu mesurer photographiquement t les vitesses avec autant de facilité qu’en tir horizontal.

i2. Photographies posées d’obus en mouvement. - Fi 1 On oriente l’appareil de

nlanière que le mouvement de la plaque soit parallèle à celui de l’image du projectile et

si l’on donne à la plaque une vitesse égale à celle de l’image, celle-ci se forme en un point

invariable de la plaque. On obtient alors une photographie nette du projectile en mou-

vement.

Le déplacement de la plaque étant perpendiculaire à la fente (les glissières qui guident

le chariot porte-plaque sont perpclldiculaires à la fente), le temps (le est déterminé

Fig. 8 L’obus

se

tient, bien.

Vitesse de l’obus : 7!+0

m : s.

Distance de l’appareil à l’obus : environ 100

m.

Fib, J, (Cliché cle l’ArtilLerie L’obus

se

tient mal.

Vitesse de l’ohus : îio

m : s.

Distance de l’appareil à l’ohus : environ 60

m.

par la largeur de la fente et la vitesse tle la plaque. 1l peut atteindre, par exemple, 0,003 s

et correspondre à un trajet an projectile dépassant 2 mètres. Les figures 8 et 9 repro-

duisent des photographies posées obtenues dans photographies peuvent

renseigner sur la tenue du projectile,

:un

l’angle que fait l’axe de celui-ci avec

a trajectoire. Sur les et 9, la trajectoire de e,1 parallèle aux lignes hori-

(13)

rontales qui traversent la photographie d’un bord à l’autre. Ces lignes sont produites par les images des objets immobiles qui se trouvent dans le champ de l’objectif. Le projectile

de la figure 8 se tient bien ; celui de la figure 9 a une très mauvaise tenue.

Nous espérions obtenir, par photographie posée, des clichés sur lesquels le sillage du projectile et les remous d’air autour de lui seraient visibles, comme ils le sont sur les

photographies instantanées prises à l’aide d’étincelles électriques. Le sillage (onde balisti- que) n’est visible sur aucune des photographies posées que nous avons prises. Sur l’une

d’elles (fig. 8), on voit, à l’arrière du projectile, une zone claire suivie de deux houppes

foncés divergentes. Cet aspect est dû probablement à une condensation de vapeur d’eaii ,dans la région du sillage arrière du projectile, où la pression est inférieure à celle de l’air

’’’environnant. Des

«

auréoles » dues à des condensations de vapeur d’eau avaient déjà été photographiées par M. Esclangon. L’échec des tentatives que nous avons faites pour

photographier l’onde balistique tient probablement à ce que le projectile, au lieu d’être Xéclairé par une source ponctuelle, comme dans la photographie par étincelles, était éclairé par le ciel. Lorsque la source est ponctuelle, la réfraction de certains rayons à travers l’onde balistique se tradui~ par des différences d’éclairement entre les différents points de

la plaque. Lorsque la source est étendue, les rayons qui, par suite de la réfraction, n’attein-

draient pas certains points de la plaque, sont remplacés par d’autres venant d’une autre

,région de la source. L’éclairement reste uniforme.

,

Fig 10. Fui,. 11.

13. Enregistrement du mouvement des gaz et du projectile à leur sortie de la -bouche. - L’appareil est disposé comme pour la mesure des vitesses : la fente est parallèle

à la trajectoire, le mouvement de la plaque perpendiculaire à celui de l’obus. On dispose l’appareil de manière que l’image de la bouche du canon apparaisse à l’une des extrémités de la fente. La hauteur de la fente est suffisante pour que l’on puisse obtenir une photogra- phie nette de la trace du projectile. On photographie donc une tranche du phénomène de départ dont la hauteur est, comme ordre de grandeur, égale à trois ou quatre fois le

-calibre de la pièce. L’enregistrement sur plaque mobile donne une sorte de cinématogra- phie continue des phénomènes qui se passent dans cette tranche. Chaque section du cliché

parallèle à son bord inférieur peut être considérée comme une vue instantanée d’une

(14)

tranche horizontale de hauteur très petite située au niveau de la bouche. Les figures 10

et Il reproduisent des enregistrements obtenus de cette manière. Les traits verticaux visibles sur ces figures sont dus à des objets fixes situés dans le champ de l’objectif. La fréquence du diapason est d’environ 125 s-1.

On pourra remarquer, sur les figures 10 et 11, un écoulement de gaz faiblement lumi-

neux (à droite de la photographie) précédant la sortie du projectile. Il se produit ensuite

un jet de gaz incandescents ; plus tard, ces gaz cessent d’être lumineux (fïg.1 l), puis il y

a une nouvelle incandescence due à la réinflammation des gaz de la poudre mélangés à

l’air. La flamme qui en résulte peut présenter une grande longueur et une",,Jurée notable, (fig, 12). Le projectile sort très rapidement de la colonne gazeuse en mouvement.

En plaçant l’appareil latéralement, on a, comme il vient d’être dit, un enregistrement

Fig.12.

de ce qui se passe dans une bande très fine parallèle à la trajectoire. Si l’on place l’appareil

dans le plan de tir, en avant de la bouche, la même méthode donne un enregistrement

des phénomènes qui se produisent dans une bande très fine perpendiculaire à la trajec-

toire. Si l’on admet que le phénomène est de révolution autour de celle-ci, on peut, à

l’aide des deux enregistrements, faire sa reconstitution dans l’espace. Voici, à titre d’exemple, d’après J. Kampé de Fériet (1), la description du départ d’un coup de canon de 305 mm.

Avant la sortié du projectile, un temps de l’ordre de 0,0015 s apparaissent, à la bouche, des gaz faiblement lumineux se propageant avec une vitesse voisine de 300 m : s ; aussitôt le projectile sorti, dans la sorte de tuyère annulaire formée entre la bouche et le

culot, les gaz se précipitent avec une énorme vitesse d’expansion latérale, de l’ordre de

~000 m : s ; puis, dès que le culot s’est un peu écarté de la bouche, les gaz acquièrent aussi

une vitesse d’expansion vers l’avant, de l’ordre de 1400 m: s ; cette vitesse de propagation

vers l’avant étant très supérieure à celle du projectile ( ~20 m : s), la masse gazeuse rattrape

et dépasse le projectile qu’elle enveloppe complètement.

(1) Alénwrial de r£lrtillerÍe Française) t. 4 (1925), p. 299.

(15)

Au bout d’un temps de 0,001s après la sortie du projectile, la masse gazeuse, presque entièrement obscure, présente l’aspect d’un « potiron » aplati ; elle s’étend à 1,40 m vers

l’avant et à 2 mètres à droite et à gauche ; le projectile, dont le culot n’est qu’à 70 centi-

mètres est entièrement entouré par les gaz ; mais la vitesse de propagation du front avant est tombée à 1000 m : s ; celle des fronts droite et gauche à 780 m : s.

La vitesse du front avant continue à décroître rapidement :

La vitesse du projectile restant voisine de 720 m : s, il rattrape le front avant, le perce et se dégage de la masse gazeuse au bout d’un temps t

=

0,007 s, quand il se trouve

à 5 mètres de la bouche : il est désormais soustrait à toute action des gaz.

La vitesse des fronts latéraux diminue comme celle du front avant.

Au bout de 0,025 s, le front avant se trouve à 9 m environ de la bouche, les fronts latéraux à ~m; alors se déclenche un phénomène grandiose. Depuis la sortie de la bouche,

la masse gazeuse était presque entièrement obscure, à peine ça et apparaissaient quelques points incandescents. Brusquement, toute la masse gazeuse devient violemment incandescente : c’est le début de cette véritable explosion qu’on appelle la réinflammation.

La réinflammation donne à la vitesse de propagation de la masse gazeuse un accrois- sement subit très net, faisant passer la vitesse du front avant de 120 m : s pour t= 0,0~~~ s, à f60 m: s pour t = 0,035 s, à iX0 m : s pour ~=0,045 s, puis’la vitesse diminue lentement.

L’incandescence de la masse gazeuse demeure longtemps très vive; au bout de 0,15s (fin de nos clichés), la flamme est encore éclatante; la masse gazeuse, vivement incandes- cente, continue à se dilater lentement ; le front avant atteint une distance de 20 m environ ;

les fronts latéraux, de presque 10 m.

Il est important de remarquer qu’au moment où débute le phénomène imposant de la réinflammation, le projectile est complètement dégagé de la masse gazeuse, qu’il a dépas-

sée de plus de 5 mètres ; dans ce cas particulier, son mouvement ne saurait donc être troublé par les remous puissants qui doivent se produire au sein de ces gaz en combustion.

14. L’onde de bouche. - Sur plusieurs de nos clichés, les traces verticales données par des obstacles fixes sont déformées tout le long d’une courbe située au-dessus de la trace du projectile. Nous attribuons cette déformation des images à une réfraction des rayons lumineux à travers l’onde de bouche du canon. Qn peut, en utilisant la courbe le

long de laquelle les traits sont déformés, évaluer la vitesse de propagation de cette onde

au voisinage de sa source. A une quinzaine de mètres de la bouche d’un canon de 305 mm,

nous avons trouvé une vitesse d’environ 460 m : s. D’après la formule théorique de Hugo- niot (1), cette vitesse correspond à une surpression de 2kg: cm2 dans l’onde. Cet ordre de

grandeur n’a rien d’invraisemblable, si l’on se souvient des puissants effets de

«

souffle

»

produits par les canons de gros calibre : projection de pierres, arrachements de plaques

de blindage, etc.

(1) VIOLLE, Congrès International de Physique, Paris, t. 1 (1900), p. 245.

Manuscrit reçu le 16 octobre i926.

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