• Aucun résultat trouvé

C.A. des 24 ET 25 juin 2008 Texte Action

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "C.A. des 24 ET 25 juin 2008 Texte Action"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

C.A. des 24 ET 25 juin 2008 Texte Action

Un an après son élection, le Président de la République, sous couvert de changement et de modernité, a fait passer ou a engagé un certain nombre de réformes destructrices du modèle social français : assurance maladie, retraites, code du travail, remise en cause du droit de grève et de la durée légale du travail ; ce projet politique consiste à casser les solidarités, cultiver les oppositions, déployer une politique sécuritaire et une politique d'immigration scandaleuses.

Les choix fiscaux (loi Tepa) ont avantagé les contribuables les plus aisés, accentué les inégalités.

Le désengagement de l'Etat s'est traduit par l'abandon de secteurs économiques, des attaques réitérées contre les services publics et la Fonction publique, vus sous le seul angle des coûts, une réforme de l'Etat et des politiques publiques d'ampleur (RGPP) qui conduit à l'abandon de missions, la restructuration de l'administration territoriale, l'affaiblissement des statuts et garanties collectives des personnels, la diminution des droits des usagers.

En affichant la volonté de réduire les déficits publics, en particulier pour se conformer aux injonctions européennes, tout en réduisant les recettes de l’Etat, le gouvernement n'a cessé d'affirmer sa volonté de réduire les dépenses publiques en particulier en ne remplaçant qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Cette politique a particulièrement touché l'Education, à travers les suppressions de postes mais aussi diverses réformes, convergeant vers un système ségrégatif et réactionnaire (programmes de l'Ecole primaire et certains programmes de collège, éducation prioritaire, carte scolaire…).

Ces attaques sur tous les fronts ont suscité de larges mouvements ; la politique de rigueur salariale imposée à tous, salariés du privé comme du public, retraités, se heurte aux revendications sur le pouvoir d'achat ; la situation économique mondiale et nationale, l'absence de croissance, la hausse des prix, exacerbent les tensions ; l'inflation (l'envolée des prix des denrées alimentaires, le cours des matières premières…) ampute fortement le pouvoir d'achat et la dernière note de conjoncture de l'Insee fait état d'une stagnation voire d'une baisse du salaire réel pour les agents des administrations publiques.

Les réactions ont été nombreuses dans différents secteurs et les mouvements sociaux se sont multipliés ; dans notre secteur notamment, les actions locales avec les parents et les lycéens ont contribué à renforcer les solidarités et l'importance accordée à l'Education dans l'opinion publique ne se dément pas (cf. dernier sondage) ; plusieurs grèves majoritaires ont rassemblé la profession. Certes, le gouvernement n'a rien lâché sur la question des postes et des HS mais il a rencontré de fortes résistances à sa volonté de tout réformer ; le livre blanc sur le métier qui laissait présager un statut affaibli, une individualisation des carrières et des rémunérations, une définition locale des services, n'a pas vu le jour et le 3

e

conseil de modernisation des politiques publiques tenu le 11 juin, qui acte des décisions, sur proposition du comité de suivi de la RGPP, n'a pris aucune décision nouvelle pour l'Education nationale.

Concernant les promotions, notre insistance et nos luttes l'ont contraint à augmenter sensiblement les possibilités d'accès à la hors classe, laissant néanmoins de côté des corps qui n'en bénéficient pas comme les Co-Psy.

Sur les lycées, le gouvernement a été contraint de tenir compte du rapport de forces créé et d'ouvrir des

discussions où le SNES portera ses mandats et son projet de relance de la démocratisation du second

degré et d’élévation des qualifications de tous.

(2)

Mais la riposte a été insuffisante pour contrarier les orientations globales de la politique gouvernementale et la construction de mobilisations intersyndicales et interprofessionnelles a rencontré des difficultés.

Le SNES, avec la FSU, a fait le choix d'un plan d'action continu articulant réformes dans l'Education et problématiques Fonction publique ; cette stratégie a été rendue possible par la nature de la plate-forme centrée sur les salaires, l'emploi public, le respect du statut et des missions, thématiques qui ont pu être déclinées à l'Education.

Cette continuité n'a pas forcément été perçue par les collègues du fait de l'accent mis sur les salaires d'abord, l'emploi ensuite et de la signature par des organisations de certains volets du texte issu des négociations salariales ; ce qui a fragilisé l'unité et la perception du mouvement.

L'ouverture de tous les fronts, interpro, Fonction publique, Education, dans des configurations unitaires parfois différentes a engendré des stratégies diverses et des tensions entre la recherche de convergences et les intérêts tactiques ; ainsi du rendez-vous manqué sur les retraites où les divisions syndicales (29 mars, 22 mai…) n'ont pu déboucher sur le niveau de riposte nécessaire.

Dans l’éducation, le ministère poursuit sa politique de réduction de l’offre de formation, adossée à sa conception de l’éducation : recentrage des apprentissages sur « des fondamentaux » et renvoie à l’extérieur du temps scolaire - dont la diminution globale est considérée comme un gisement d’emplois - des dispositifs à même de lutter contre l’échec scolaire, transformation radicale de la conception de l’orientation qui devient synonyme d’insertion professionnelle.

Ainsi la généralisation de l’accompagnement éducatif à tous les collèges est décidée sans qu’aucun bilan n’ait été tiré de la première phase. Elle se caractérise par un élargissement du champ de l’accompagnement éducatif (atelier scientifique, pratique des langues vivantes pour « soutenir et renforcer le bilinguisme ») augmentant les risques d’externalisation de certaines disciplines et un allongement de la liste des intervenants (étudiants, parents d’élèves, retraités ou bénévoles). Présentés comme une réponse à la demande des lycéens d’un meilleur encadrement, les dispositifs

« réussite scolaire des lycées » prévus dans 200 lycées procèdent de la même logique. Au-delà des problèmes matériels et organisationnels de mise en œuvre, ils posent celui de la définition même de l’accompagnement à la scolarité des lycéens en la réduisant à des formes de « bachotage » et en anticipant le débat qui doit être mené dans le cadre de la réforme des voies générales et technologiques du lycée.

Le SNES continue à porter ses exigences et ses propositions pour la démocratisation du collège, notamment à travers la culture commune. Le gouvernement prend appui sur une situation qu’il a lui- même dégradée pour tenir des discours catastrophistes et imposer en guise de réponse des choix de société inacceptables. Le SNES rappelle son opposition au socle commun et au livret de compétences. Il combattra les programmes rétrogrades que le ministère tente d’imposer.

Le SNES dénonce les conditions dans lesquelles s’est déroulée la consultation sur les programmes de collège (technologie, français, histoire-géographie-éducation civique, éducation musicale et arts plastiques) et le passage en force du ministère sur l’imposition d’un enseignement d’histoire des arts.

Le SNES alerte sur les projets gouvernementaux de création d’un « service d’intérêt général pour l’orientation tout au long de la vie » qui risque de se traduire par le démantèlement du service public d’orientation de l’EN, par l’externalisation et la privatisation du conseil et du suivi.

Le SNES appelle les personnels des collèges à se réunir dès maintenant et au plus tard le jour de la prérentrée pour :

 Exiger, en préalable à toute mise en place de l’accompagnement éducatif, que tous les enseignements obligatoires, dédoublements… soient assurés

 Refuser que soit inscrite dans le cadre de l’accompagnement éducatif toute activité qui viendrait en substitution d’enseignements ou d’activités jusque-là prévue dans le service des personnels (ATP en 6

ème

, chorale, atelier artistique, aide à l’élaboration des projets d’orientation….) ou au détriment d’aides aux élèves au sein de la classe (dédoublements…)

 Veiller au respect du volontariat des personnels (enseignants et assistants d’éducation)

 Etre vigilants sur la « qualité » et la qualification des intervenants extérieurs.

(3)

 S’assurer que les vies scolaires ne seront pas dégarnies par une utilisation des assistants d’éducation dans le cadre de leur service

 S’assurer que les CA sont consultés en cas de modifications d’ouverture des établissements

 Mener campagne auprès des parents sur les dangers de la conception ministérielle de l’accompagnement éducatif

Le SNES demande que la réflexion sur des dispositifs d’aide aux lycéens soit menée dans le cadre de la discussion sur la réforme des lycées qui vient de s’ouvrir et non imposée en amont, pour peser sur le débat.

Pour les stages d’été, il demande que l’on renonce à un dispositif qui relève plus de l’affichage que d’une volonté véritable de répondre aux besoins des élèves. Il n’accepte pas que des activités pédagogiques partie intégrante de l’acte d’enseigner soient confiées à des non-enseignants dans le cadre du service public d’éducation. Il dénonce une mise en œuvre sans concertation préalable avec la profession qui fait peser des contraintes inutiles sur les personnels à qui il est imposé (enseignants documentalistes, TOS, CPE, infirmière, personnels administratifs et....) tout en rémunérant les

« encadrants » volontaires de manière insatisfaisante (HSE, vacations etc..) et introduit, de fait, une discrimination entre les élèves (certains, en particulier parmi les plus défavorisés, utilisant les vacances d’été pour des emplois saisonniers !)

Il critique le dispositif prévu dans les 200 lycées au cours de l’année, en l’état, et demande de surseoir à toute décision de mise en œuvre.

Dans le cadre des discussions sur « la réforme du lycée », le SNES portera les revendications des personnels en terme d’amélioration des conditions d’enseignement et de lutte contre l’échec scolaire. Le second cycle a vocation à accueillir tous les jeunes d’une génération. Il doit à la fois offrir des voies diversifiées d’accès à la réussite individuelle et répondre aux besoins de la Nation en termes de démocratisation, de cohésion sociale, de culture commune, d’élévation des qualifications. Toute individualisation des formations doit s’inscrire dans la perspective de la prolongation de la scolarité pour tous jusqu’au niveau IV au moins. Il sera attentif à trouver les moyens d’un équilibre entre les différentes activités du lycéen qui ne mette pas en péril les enseignements et redonne au système la souplesse nécessaire dans la définition des parcours des élèves. Il défendra sa conception de l’orientation scolaire et refusera toute organisation visant à transférer sur les enseignants les missions des COPsy et des personnels de vie scolaire. Il refusera toute proposition qui conduirait de fait à une réduction de l’offre de formation ou dont l’objectif serait de justifier des suppressions d’emplois.

Il continue d'exiger que le calendrier et la méthode assurent la transparence et permettent la consultation de la profession

Il articulera sa présence dans les discussions avec les décisions prises par le gouvernement en terme de budget, et continuera de rechercher l’unité la plus large possible dans la défense du service public d’éducation. A ce titre, il proposera une initiative publique à Paris (colloque, meeting, la forme est à préciser) sur le lycée éventuellement co-organisée avec l’UNL, avec la recherche d’un fort impact médiatique en octobre.

Le SNES fait d’ores et déjà un bilan négatif de l’expérimentation « reconquête du mois de juin » qui a donné lieu à de nombreuses dérives et aggravé les conditions de travail des correcteurs, en particulier en philosophie et pour l’EAF, au-delà même des académies et départements expérimentaux. Le SNES réaffirme son attachement à des conditions de correction et d’évaluation de qualité dans l’intérêt et le respect des candidats. Il soutient les revendications exprimées en ce sens par les examinateurs de l’EAF et en philosophie. Le SNES demande qu'un véritable bilan de "l'expérimentation de la reconquête du mois de juin" dans les lycées soit dressé avant toute décision de généralisation.

La CA nationale dénonce l’utilisation de fonds et de personnels publics pour la passation et la délivrance

de certifications privées qui plus est entrent en concurrence avec les diplômes publics. Elle exige que

cessent les pressions sur les personnels et réitère son attachement à l’évaluation des langues vivantes

en contrôle final dans le cadre d’examens publics. Elle appelle les collègues à se mobiliser et à mobiliser

élèves et parents d’élèves sur ces questions et à ouvrir le débat sur la pertinence de ce type de

certifications dans le second degré et, en conséquence de sa délivrance dans le cadre du service public.

(4)

Dans les collèges et les lycées, la pression est exercée pour faire baisser de manière unilatérale les redoublements sans pour autant mettre en place des mesures d’accompagnement des difficultés des élèves.

Cette pression est accentuée avec le passage au CA des contrats d’objectifs découlant de la LOLF. Ces contrats visent a faire gérer la pénurie de moyens par le local et lui renvoie la totalité de la responsabilité de l’échec scolaire.

Situation des non-titulaires

Suite à l’initiative du SNES, le médiateur de la République, saisi par ailleurs par de nombreux non- titulaires, proposera au ministère de l’éducation nationale un projet de réforme visant à protéger les non-titulaires contre les abus de l’administration. Le SNES qui observe dans le même temps une dégradation accrue des droits des non-titulaires et de leur condition (congés payés, recours massif à la vacation, absence de transparence des affectations, rémunérations au minimum vital qui n'évoluent pas…) dans les pratiques rectorales suivra attentivement la démarche du médiateur et poursuivra sa contribution au projet. Le décret sur la vacation doit être abrogé alors que la multiplication des blocs de moyens provisoires pour la rentrée 2008 laisse redouter une volonté des rectorats d'y recourir encore davantage. Dès que les propositions du médiateur seront connues, il demandera au ministère une audience sur la précarité. Le SNES exige sans attendre la mise en place d’un groupe de travail sur cette question et un cadrage national des non-titulaires. Le ministère ne doit pas non plus éluder nos demandes d'un plan de titularisation de ces agents.

Carte scolaire

Le rapport des JP Obin et C. Peyroux sur l’assouplissement de la carte scolaire confirme toutes les inquiétudes que nous avions sur les conséquences de cet assouplissement : dégradation de la mixité sociale et de la mixité scolaire par l’accélération regroupement des meilleurs élèves dans les certains établissements, ghettoïsation accrue de certains établissements, appauvrissement de l’offre scolaire dans les établissements des quartiers le plus en difficultés. Ces constats doivent amener le ministre à mettre un terme à l’assouplissement de la carte scolaire d’autant que cette mesure se place dans la perspective de la suppression complète de la carte scolaire. Le SNES continue à demander que soit mis un terme à l’assouplissement de la carte scolaire et que soir enfin mis en place des discussions pour améliorer la carte scolaire existante.

Par ailleurs le SNES exige la plus grande transparence sur les dérogations à la carte scolaire. Il est totalement scandaleux que ce rapport n’ait pas été rendu public par le ministère et que ce soit grâce à des « fuites » que les constats qu’il dresse aient pu être connus. Nous demandons que le ministère donne des instructions aux inspections académiques pour que soient connus, pour chaque niveau de établissements, le nombre de demande de dérogation, le nombre de dérogations accordées, les critères retenues pour les accorder.

Carrière, métier

Si certaines avancées significatives (augmentation des contingents de hors classe pour les certifiés, les agrégés, les CPE, rémunération des documentalistes et des CPE qui participent à l'accompagnement scolaire) sont le résultat des mobilisations et des interventions répétées du SNES, elles mettent à l'écart des personnels (par ex. les Co-Psy pour lesquels nous continuons à demander l’accès à une deuxième échelle correspondant aux bornes de l’actuelle Hors classe) et sont loin de répondre à la nécessité d’une revalorisation de nos professions, en particulier en matière de salaire et de carrière. Le SNES continue donc d’exiger l’ouverture de négociations sur la revalorisation des métiers d’enseignement, d’éducation et d’orientation dont doivent bénéficier à tous les personnels et dont les effets doivent toucher toute la carrière. Il refuse que cette revalorisation s’intègre dans les logiques défendues dans le rapport Pochard et dans le livre blanc de Silicani.

Le SNES rappelle son total désaccord avec les propositions contenues dans le rapport Silicani qui remet en cause le caractère statutaire de la fonction publique, conduit à externaliser certaines missions de l’Etat, remet en cause le recrutement par concours, introduit le mérite dans le calcul de la rémunération,

…. Le SNES continuera, en particulier avec la FSU, à prendre des initiatives pour montrer aux

fonctionnaires et plus largement à l’ensemble des citoyens les dangers d’une telle évolution de la

(5)

Le recrutement au niveau du master par des concours nationaux avec un jury indépendant Le SNES demande depuis longtemps une élévation du niveau de recrutement des enseignants. Le recrutement au niveau du master annoncé il y a quelques semaines est donc, en elle-même une bonne mesure. Elle est la reconnaissance de la qualification nécessaire à l’exercice de notre métier et donc un levier essentiel pour la revalorisation de nos professions. À cette occasion, le SNES rappelle que l’élévation du niveau de recrutement doit se traduire par une revalorisation effective pour tous les personnels, y compris ceux qui sont déjà en exercice, qu’ils soient titulaires ou non-titulaires. Il demande une unification des corps d’enseignants du second degré sur la base d’une agrégation revalorisée. Elle devra impliquer une redéfinition de la grille indiciaire.

La mise en œuvre de cette mesure laisse cependant planer de graves incertitudes voire de sérieuses inquiétudes. La place exacte du concours dans le cursus du master, l’articulation entre les éléments de professionnalisation et les contenus universitaires, l’articulation entre la revalorisation des personnels et l’élévation du niveau du concours, l’existence de pré recrutement, la place des CPE et des COPsy dans ce processus, les conditions de l’année de stage sont autant de questions sur lesquelles aujourd’hui tout est à construire. Sur toutes ces questions le SNES défendra sa conception de la formation des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation.

La formation universitaire au niveau du master doit permettre d’affirmer l’assise disciplinaire, d’enrichir les connaissances dans les domaines scientifiques tels que la didactique de la discipline, l’histoire de la discipline, l’histoire du système éducatif, la psychologie…, d’initier à la recherche. Le SNES rappelle que les recherches liées aux problématiques de l’enseignement et de l’éducation doivent être valorisées au sein de l’Université. Cela implique de maintenir et développer le potentiel de formation et de recherche existant au sein des IUFM intégrés.

La masterisation pose aussi le problème du devenir de milliers d’agents non-titulaires qui n’ont validé que la licence ou une maîtrise. Le SNES demande que l’expérience de ces agents soit reconnue par une validation des acquis suivie d’une intégration dans le corps des certifiés.

La formation ne peut se limiter au simple « compagnonnage » annoncé, mais doit être pensée sur l’ensemble du cursus universitaire. Des modules de pré-professionnalisation peuvent permettre de sensibiliser les étudiants aux enjeux professionnels de nos métiers, la professionnalisation des enseignants ne peut prendre tout son sens que dans le cadre d’une formation en alternance après la réussite au concours. Le concours doit évaluer en premier lieu les connaissances universitaires, articulées sur des champs disciplinaires clairement identifiés et les éléments de pré-professionnalisation acquis au cours du cursus. Il ne peut être le terme du parcours de formation, mais doit être conçu comme le passage de la formation universitaire et pré-professionnelle à la formation professionnelle.

Après le concours, les enseignants stagiaires suivraient une formation professionnelle en alternance découpée en trois temps: le stage en responsabilité, la formation théorique et un temps consacré au travail personnel. Pour développer une entrée progressive dans le métier, le temps de service des néo- titulaires doit être allégé pour y inclure des compléments de formation.

Le SNES exige le rétablissement de procédures de pré-recrutements sur critères scolaires et universitaires mis en place à toutes les étapes du cursus universitaire, donnant lieu à rémunération et prise en compte dans la carrière.

La situation sociale des étudiants étant par ailleurs particulièrement difficile, le SNES demande à ce que les aides sociales universitaires soient développées, afin de permettre aux étudiants issus de milieux sociaux modestes de poursuivre leurs études, en particulier au regard de l'élévation du niveau de recrutement des enseignants.

Rentrée 2008 : articuler action, syndicalisation, campagne des élections

(6)

La rentrée scolaire sera marquée par des conditions de travail et d’emploi fortement dégradées par les 11000 suppressions de postes au budget 2008, l’annonce des choix budgétaires triennaux, les discussions sur le lycée, les discussions sur le métier enseignant , la reforme des recrutements et de la formation sur fond de révision générale des politiques publiques.

Le SNES appelle à une reprise de l’action dès la pré rentrée, avec des formes renouvelées, destinées à fédérer les initiatives locales entrant dans un plan national :

- Prise d’heures mensuelles d’information syndicale, AG des personnels dès la prérentrée pour faire le point des effectifs des classes, des postes manquants, des horaires accordés aux élèves, des services des enseignants. Le S4, les S3, les S2 donneront aux S1 dans les jours qui précèdent la pré-rentrée tous les éléments sur l’évolution de la situation pendant l’été, leur permettant d’animer les réunions. Des réunions des S1 seront organisées dans les départements dans la première quinzaine de la rentrée pour débattre des objectifs à court et moyen terme, des modalités d’action inscrites dans une dynamique nationale

- Refus collectif de l’imposition des heures supplémentaires, ce qui implique dans chaque établissement et au niveau S2-S3 un suivi et un soutien des collègues, un dispositif de remontée de la situation de chaque S1 permettant une campagne médiatique sur la question au plan local et national, des initiatives en direction des IA et des rectorats.

Un préavis de grève sera déposé au niveau national pour couvrir toutes les actions de cette période.

- Distribution d’un tract national le jour de la rentrée en direction des parents et des élèves

- Rendez vous nationaux d’actions (rassemblements hebdomadaires tout au long des mois de septembre et octobre, occupations d’établissements, grèves…).

- D’ores et déjà, considérant qu’une grève doit avoir lieu dans le second degré dans les premières semaines de la rentrée, la CA mandate le SNES pour proposer à la FSU une journée nationale de grève dans l’éducation en septembre, au plus près de la rentrée, afin de créer une véritable dynamique par des actions fortes et rapides. En fonction de l’évolution de la situation cet été, et des réactions dans les établissements à la rentrée, le bureau national puis le conseil national ajusteront le calendrier précis et les modalités au début septembre.

- Expression forte du SNES et appel à la mobilisation des collègues à l’occasion des rendez-vous par le gouvernement sur l’OTLV dans le cadre de présidence de l’UE

- Après une année marquée par une succession de journées d’action, la question de la stratégie de temps forts et des formes de reconduction d’action devra être posée sans délai en fonction de la mobilisation.

La proposition d’une manifestation nationale pour l’éducation, associant personnels, parents et élèves, mouvements pédagogiques sera débattue le 1

er

juillet dans le cadre du groupe des 16. Le SNES soutiendra cette initiative dès lors qu’elle s’inscrit dans une dynamique largement partagée. Avec la FSU elle cherchera à élargir la démarche à l’ensemble des services publics, dans le cadre d’une campagne offensive sur ce terrain dès le mois de septembre dont la mise en œuvre sera proposée à l’ensemble des fédérations de fonctionnaires lors de la réunion du 4 juillet. La prise en charge de ces questionnaires par les SD de la Fsu sera l’occasion d’une relance de la campagne d’opinion et de l’appel « Le service public est notre richesse ».

Une très forte mobilisation dans le secteur de l’éducation comme dans la fonction publique contribuera à

poser les fondements de la mobilisation interprofessionnelle la plus large indispensable face à la

politique du gouvernement (pouvoir d’achat, retraites, en particulier) dont nous devons être

complètement partie prenante. C’est le cas, en particulier, sur les questions de protection sociale et de

politique sociale sacrifiées sur l’autel de la RGPP ; la CA s’indigne des propositions du directeur de

CNAMTS visant à faire payer d’avantage les malades, et notamment ceux qui souffrent d’affections

longue durée, aggravant les inégalités de santé et remettant en cause les principes solidaires de la

sécurité sociale. Le 7 octobre est d’ores et déjà prévue une journée internationale à l’initiative de la CSI

sur le « travail décent »à laquelle le SNES et la FSU prendront toute leur place. Confrontés à, la même

politique, les retraités sont solidaires des luttes des actifs auxquelles ils participent. Mandatées par le

CDFN de la FSU, les sections fédérales de retraités contribueront activement à la préparation et au

succès des manifestations prévues le 16 octobre au moment de « la semaine bleue »; les militants du

(7)

Nos axes de campagne pour le scrutin du 2 décembre autour du système éducatif, du métier, des pratiques syndicales, de la défense et de l’amélioration du paritarisme devront être étroitement articulés à l’action. Le matériel élaboré et décliné dans les publications, les badges, dans les professions de foi, le matériel de syndicalisation seront très cohérents, immédiatement identifiable (slogans, visuels, couleurs…). Il doit s’adresser à tous les collègues dans leur diversité professionnelle, lieu d’exercice, rapport au syndicat.

Nous proposons de maintenir le dispositif de publications suivant : - une US de masse à la rentrée

- une lettre « bilan de l’action syndicale » adressée à chaque adhérant - une Us de masse spéciale « Elections professionnelles »

- 3 dépliants courts sur les axes de la campagne (paritarisme, système éducatif, métier).

Suffisamment préparés à l’avance il pourront être regroupés pour une « version intégrale » distribuable lors de réunions.

Une intense campagne de terrain est le plus sûr moyen pour nous de marquer des points en termes de syndicalisation, de mobilisation et par rapport aux élections professionnelles du 2 décembre: nous devons programmer un maximum de réunions dans les collèges et lycées tout au long du premier trimestre, elles seront prioritaires dans l’action militante à tous les niveaux du SNES. La sortie nationale du film "Entre les murs" le 24/09 sera l’occasion pour le SNES d’organiser fin septembre et début octobre des projections débats dans des salles de cinéma dans les départements avec les collègues, les parents, pour débattre de l’exercice de nos métiers en collège.

Cette campagne de terrain s’appuiera sur le réseau de militants dans les établissements qu’il s’agit d’informer en temps réel et de dynamiser en utilisant à plein l’outil que constitue le nouveau site du SNES, (rubriques militants et adhérents) et en reconduisant le dispositif « lettre flash » des campagnes précédentes. Gratuits et permettant une forte réactivité, lettres électroniques et site doivent être également largement utilisés en direction des syndiqués et non syndiqués en particulier pour concrétiser pleinement l’engagement de transparence et d’allers retours avec la profession dans les négociations qui s’engagent avec le ministère sur le lycée.

Pour : 55 Contre : 12 Abstentions : 1 Refus de vote : 0

Références

Documents relatifs

Nous avons dénoncé, lors de précédents CSE, les dangers que représente pour les élèves, les familles et les personnels le projet de Loi «pour la liberté de choisir son

Nous avons dénoncé, lors de précédents CSE, les dangers que représente pour les élèves, les familles et les personnels le projet de Loi « pour la liberté de choisir

Malgré de fortes pres- sions exercées sur les personnels, cette grève est suivie dans la plupart des centres d’examen.. Elle est majoritaire dans bon nombre

Cette phrase peut sembler longue lorsqu’elle est sortie de son contexte, mais nous souhaitons que la rédaction du programme rappelle plus souvent la nécessité

Emmanuel Macron veut ainsi financer une légère augmentation du pouvoir d'achat des actifs, mais sans préciser le niveau ni les modalités de cette compensation pour les

De plus, la question du financement reste prégnante et risque de fausser les avancées : ainsi, dans certaines académies, les rectorats annoncent des coûts importants (34

Parallèlement, la mise en activité des stagiaires à temps complet, et plus récemment le projet de décret concernant les établissements ECLAIR, visant à

En matière d'étude de la langue (grammaire et lexique mais aussi orthographe) l'idée selon laquelle ces apprentissages doivent être menés en lien et pour la lecture des textes