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EXCEPTIONNEL EXCEPTIONNEL 1 MAI 1 MAI

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L ’ H E B D O M A D A I R E D U S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E C O N D D E G R É

680 - 18 AVRIL 2009

1 e r MAI

RENDEZ-VOUS DES MANIFESTATIONS

.PARIS-CRÉTEIL-VERSAILLES.

Paris : Denfert-Rochereau/Bastille 14 h, Positionnement de la FSU sur la place et dans la rue Saint-Jacques.

.AIX-MARSEILLE.

Marseille : 10 h 30, Vieux Port .BESANÇON.

Belfort : 10 h 30, Maison du Peuple Besançon : 10 h, place de la Révolution, gare d’Eau

Dole : 10 h, Arquebusiers

Montbéliard : 10 h, place du Champ-de-Foire Vesoul : 10 h, devant la gare

.BORDEAUX.

Bordeaux : 9 h 30, place de la République

CAEN.

Caen : 10 h, place Saint-Pierre .CORSE.

Ajaccio : 10 h, place Abbatucci Bastia : 10 h, Palais de Justice .DIJON.

Dijon : 10 h 30, place de la Libération Clamecy : 10 h, ancienne Poste Nevers : 10 h, Bourse du Travail Chalon-sur-Saône : 10 h, Maison des syndicats Le Creusot : 10 h, devant l’Alto Mâcon : 10 h, place Genevès Auxerre : 10 h, place de l’Arquebuse Sens : 10 h, marché couvert .LILLE.

Lille : 10 h 30, porte de Paris .LIMOGES.

Brive-la-Gaillarde : 10 h 30, rassemblement place de la Guierle, suivi d'un pique-nique revendicatif

Guéret : 10 h, rassemblement place de la Mairie Limoges : 10 h, rassemblement

place de la République .MONTPELLIER.

Carcassonne : 10 h 30, square André-Chénier Narbonne : 10 h 30, place de l'Hôtel-de-Ville Montpellier : 10 h, Peyrou

Perpignan : 10 h 30, place de Catalogne .NANCY-METZ.

Nancy : rassemblement 9 h 30 place Stanislas, départ manif à 10 h Metz : 10 h, place de la Gare .NANTES.

Le Mans : 9 h 30, Palais des Congrès Angers : 10 h 30, place Imbach .NICE.

Cannes : 10 h, aux Allées

Grasse : 10 h 30, cours Honoré-Cresp Nice : 10 h, Théâtre de verdure

Draguignan : 10 h 30, devant la sous-préfecture Toulon : 10 h, place de la Liberté

.ORLÉANS-TOURS.

Tours : 10 h, place de la Liberté Blois : 10 h 30, escaliers Denis Papin Montargis : 10 h 30, place du Pâtis Orléans : 10 h 30, place de la Loire (à côté du pont Georges V) .POITIERS.

Angoulême : 10 h 30, place New York Cognac : 10 h, à la sous-préfecture La Rochelle : 10 h place de Verdun Rochefort : 10 h place Colbert Niort : 10 h 30, place de la Brèche Poitiers : 11 h, place d’Armes Châtellerault : 10 h 30, mairie .ROUEN.

Rouen : 10 h, cours Clemenceau Le Havre : 10 h, place de l’Hôtel-de-Ville Dieppe : 10 h 30, gare

.STRASBOURG.

Strasbourg : 10 h, place de la Bourse Colmar : 10 h, devant la Maison des Syndicats, rue de Turenne

Mulhouse : 10 h, place de la Réunion .TOULOUSE.

Rodez : 10 h, rassemblement jardin public Toulouse : 10 h 30, place Armand-Bernard

À

À L L’’A AP PP PE EL L D DE E T TO OU UT TE ES S L LE ES S O OR RG GA AN NIIS SA AT TIIO ON NS S S SY YN ND DIIC CA AL LE ES S

Pour la première fois depuis 1947, les huit organisations syndicales fran- çaises les plus représentatives appellent tous les salariés à manifester ensemble le premier Mai. Cet appel unitaire que l’on peut qualifier d’his- torique montre la volonté partagée de continuer à agir ensemble pour obtenir des changements de politique économique et sociale en réponse à la crise et l’ouverture de négociations sur les salaires, l’emploi, la protection sociale, les services publics.

Après des manifestations d’une ampleur rarement égalée (2,5 millions de manifestants le 29 janvier, 3 millions le 19 mars), l’objectif impose que nous réussissions une mobilisation exceptionnelle le 1

er

Mai dans laquelle les ques- tions de l'école doivent être fortement portées et visibles. Plus que jamais aujourd’hui, l’enseignement et la formation des jeunes, loin d'être un coût, constituent un investissement pour l’avenir, rendant les suppressions massives d’emplois dans notre secteur inacceptables. Parents, enseignants, lycéens n’ont cessé de le marteler dans le cadre du collectif « un pays une école notre ave- nir» depuis la manifestation nationale du 19 octobre. Les actions menées toute l’année scolaire ont permis d’imposer des reculs, en particulier le report de la réforme du lycée à la rentrée 2010, des engagements sur le nombre de recrutements d'enseignants aux sessions 2010 des concours, des évolutions sur la réforme de la formation des maîtres, l’obtention ces derniers jours d’un cadre de discussion sur la revalorisation. Additionnées les unes aux autres, toutes ces annonces entament les marges de manœuvre que le minis- tère s’était donné pour atteindre l’objectif gouvernemental du non-rempla- cement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite. Cependant, en lycée comme en collège, les sources de mécontentement s’accumulent : prépara- tion de la rentrée 2009, expérimentation de la réforme du lycée « recon- quête du mois de juin », menaces sur le remplacement et sur l’avenir de l’orientation scolaire, mépris des qualifications professionnelles avec par exemple le recrutement de médiateurs de réussite scolaire...

Pour obtenir enfin le rétablissement des 13500 emplois pour la rentrée pro- chaine et un budget 2010 qui rompe avec la politique de suppression d’emplois publics, l’abandon des réformes contestées et l’ouverture, sur d’autres bases, de discussions sur le lycée et la formation des maîtres, et de véritables négociations sur la revalorisation des métiers de l’éducation, le SNES appelle l’ensemble des personnels du second degré à participer massivement aux cortèges du 1

er

Mai.

Loin d’être un point d’orgue, la réussite de la journée doit servir d’appui pour des suites en mai et juin, articulant actions sectorielles et interprofession- nelles. Rendez-vous est déjà pris dans cette perspective avec les fédérations de l’éducation le 21 avril et l'intersyndicale « public-privé » le 27 avril.

Roland Hubert, Claudie Martens, Daniel Robin, Frédérique Rolet

©Francis Lempérière / Fotolia

1 er MAI

EXCEPTIONNEL

1 er MAI

EXCEPTIONNEL

UNE 16/04/09 17:19 Page 1

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DES MESURES INSUFFISANTES

FACE À LA CRISE

D

’où l’annonce d’un plan d’urgence, dit « jeu- nesse active », concocté par Martin Hirsch et qui, selon lui, devrait permettre d’embau- cher 100 000 jeunes en contrat d’alternance, avec promesse d’embauche définitive au bout de deux ans. Le coût, estimé à 1,5 milliard d’eu- ros, serait financé par une réduction des allé- gements des cotisations patronales ! Ce sont donc encore de nouvelles aides aux entreprises qui permettraient ces recrutements. Et le gou-

des intérimaires). Et l’Insee prévoit un taux de chômage de 8,8 % d’ici à la fin juin (7,8 % fin 2008). En effet, les plans sociaux annoncés vont prendre effet dans les prochains mois, notam- ment dans l’industrie (sous-traitants du BTP, automobile, aéronautique...). Caterpillar, Heuliez, Continental en sont les exemples. Par rapport à l’année dernière, les intentions d’em- bauche ont chuté de 49 % pour les ouvriers du BTP et de 44 % pour les ouvriers de l’indus- trie. Dassault Aviation, qui emploie 8 200 per- sonnes en France, envisage des mesures de chômage technique dès septembre. On s’in- quiète en Midi-Pyrénées de plans de suppres- sion de CDD, d’intérimaires ou de chômage partiel chez certains sous-traitants de l’aéro-

nautique (Figeac Aéro, Latécoère, Daer Socata, Steria ou Mecahertz) alors qu’Airbus a des com- mandes pour sept ans. Face à cette explosion du chômage, le plan français n’est pas à la hau- teur : l’Insee estime que son impact ne repré- senterait qu’un dixième de point de PIB sur le premier trimestre. Quant à la consommation des ménages, elle devrait stagner au premier semestre, malgré la décélération des prix, qui annonce une déflation inquiétante. Les Français épargneraient plus, et consommeraient moins.

Dans ce contexte, la baisse de rendement di Livret A, qui ne permettra pas de relancer la consommation, aura par contre des effets sur l’épargne populaire.

Et dans le public, le gouvernement continue imperturbablement sa politique de suppres- sions d’emplois. C’est donc ensemble et déter- minés que les salariés du public et du privé manifesteront le 1ermai.

Élizabeth Labaye vernement devrait créer de nouveaux emplois

aidés. Martin Hirsch, qui n’hésite pas à parler de

« jeunesse sacrifiée », n’a pas les moyens de ses ambitions. Il n’a pas non plus la volonté d’exiger pour ces jeunes une véritable forma- tion professionnelle initiale suivie d’une inser- tion en CDI. C’est pourtant à l’aune de ces enga- gements qu’on ne sacrifiera plus la jeunesse Quant au reste de la population, elle n’est guère mieux lotie. 180 000 chômeurs supplémen-

taires se sont inscrits en début d’année auprès du Pôle emploi (issu de la fusion ANPE/Unedic).

Il faut dire que les heures supplémentaires ont augmenté de 12,4 % en un an, 100 000 emplois étant détruits dans le même temps, merci la loi Tepa! D’autre part, la montée du chômage a été très rapide, car les entreprises peuvent réduire instantanément leur emploi en modulant le recours à l’intérim (sur 100 000 emplois perdus au 4etrimestre 2008, 74 000 correspondent à

La France compte 2,4 millions de demandeurs d’emploi (3,4 millions en comptant ceux qui exercent une activité réduite) ; parmi eux, près de 420 000 jeunes. Et les prévisions sont particulièrement pessimistes, il pourrait y avoir 650 000 jeunes demandeurs d’emploi d’ici la fin de l’année. 21,5 % des moins de 25 ans sont à la recherche d’un emploi dans le pays, alors que l’Allemagne n’en compte que 10,2 %.

G20 : DE FAIBLE PORTÉE

« Pourquoi réunir une deuxième fois les vingt chefs d’État et de gouvernement des pays les plus importants du monde ? »Pour dresser une liste noire des paradis fiscaux très vite corrigée pour des États qui disent vouloir collaborer ? Pour demander aux dirigeants des grandes banques et des grandes entreprises de ne pas trop afficher leur richesse et leur mépris en s’octroyant des parachutes dorés ? Les chefs d’États et de gouvernements réunis à Londres ont avant tout tenté de relégitimer le système, sans aucune vision d’avenir. Mais le renforcement du rôle du FMI, de la Banque Mondiale, institutions qui vont être chargées (avec 1 100 milliards) de décider des crédits aux pays en crise, interroge alors que depuis des années ces institutions sont fortement contestées pour les pressions qu’elles exercent notamment sur les pays en développement.

On ne note aucun engagement précis du G20 (mise en place par exemple d’instruments de contrôle public) pour réduire la dictature des marchés financiers. « Il faut sauver les banques » est le mot d’ordre, mais aucune contrepartie réelle n’est exigée. On peut également regretter l’absence de proposition de création de nouveaux instruments de contrôle comme les taxes sur les transactions financières. Surtout le G20 n’a lancé aucun appel à de nouveaux plans de relance, mais la simple confirmation de mise en œuvre des actions déjà décidées par les États. Et les engagements pris pour lutter contre les inégalités sociales, créer des emplois et protéger les écosystèmes risquent fort de rester des vœux pieux puisqu’aucune mesure concrète n’est prise

pour les appliquer. E. L.

E N J E U X

« Ce n’est pas une miette de pain, c’est la moisson du monde entier qu’il faut à la race humaine, sans exploiteur et sans exploité. »

LOUISE MICHEL

©Thierry Nectoux

P 02 enjeux 16/04/09 17:41 Page 2

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POUR L’EMPLOI, LES SALAIRES, LES SERVICES PUBLICS

RÉUSSIR UN 1 er MAI EXCEPTIONNEL

L

es mobilisations unitaires des 29 janvier et 19 mars ont créé une véri- table dynamique dans le pays : il y a eu le 19 mars plus de mani- festations, plus de grèves et beaucoup plus de manifestants que le 29 janvier qui marquait déjà une mobilisation exceptionnelle. Les enquêtes d’opinions montrent que les Français approuvent massive- ment les mobilisations sociales et leur contenu revendicatif, et se réjouissent de l’unité syndicale inédite pour ce 1erMai.

DÉBUTS DE RÉPONSE

Principal acquis de la journée de manifestations du 29 janvier, le Fonds d’investissement social (FISO) a été installé à l’Élysée le 10 avril en présence des confédérations syndicales. Il prévoit notamment l’amélioration de l’in- demnisation du chômage partiel de 60 à 75 % du salaire brut, le verse- ment d’une prime de 500 euros aux demandeurs d’emplois non indem- nisés, la formation des demandeurs d’emploi et des salariés peu qualifiés ou en chômage partiel, et le renforcement des politiques d’emploi et de formation professionnelle des jeunes. Il sera piloté par un comité com- posé des responsables des organisations syndicales et d’employeurs. Mais avec une dotation de 2,5 à 3 milliards d’euros, dont la moitié amenée par l’État, son financement est pour l’instant très insuffisant, même si le chef de l’État s’est dit ouvert à un accroissement de ses moyens. Autre réponse, bien que très insuffisante, le décret sur les rémunérations des dirigeants d’entreprise ayant reçu des aides publiques directes.

Mais au moment ou la crise s’approfondit avec l’augmentation du chô- mage, la baisse de la consommation, une situation de plus en plus en plus tendue dans les entreprises, ces réponses sont loin du compte.

FORTES ATTENTES POUR LES SERVICES PUBLICS

Pour la Fonction publique, le gouvernement persiste à refuser d’ouvrir de véritables négociations concernant les salaires, l’emploi public et les missions, et poursuit au contraire sa politique régressive. Pourtant le contexte de crise appelle plus et mieux de service public tant pour les usa- gers que pour les personnels. Les services publics contribuent aujourd’hui pour plus de deux tiers à la réduction des inégalités (69 % dont 36,5 % pour la seule éducation*), bien au-delà des impôts et des prestations sociales. L’appel interprofessionnel reprend ainsi dans sa plateforme la défense de l’emploi public « Dès 2009, le gouvernement doit renoncer aux 30 000 suppressions de postes. Il faut abandonner une politique aveugle de suppression d’emplois et penser autrement l’évolution des services publics dont la qualité et l’emploi constituent une question centrale ».

En cohérence avec l’appel interprofessionnel, toutes les fédérations de fonctionnaires appellent à investir massivement les manifestations du 1erMai et à impulser des mobilisations sous des formes diversifiées, dans tous les territoires. Dans l’éducation, au-delà de l’appel unanime au 1erMai les fédérations se retrouveront le 21 avril pour décider d’actions de la maternelle à l’Université pendant le mois de mai.

AU-DELÀ DU PREMIER MAI

L’intersyndicale se réunira le 27 avril pour examiner les suites interpro- fessionnelles possibles à l’action en mai et juin, chaque organisation tenant à l’unité avec la volonté d’offrir des perspectives pour l’ensemble des salariés. Pour le SNES, ces mobilisations s’inscrivent dans la construc- tion d’un mouvement social de masse. C’est dans cette perspective, qu’il proposera le 27 avec la FSU une nouvelle action la plus rapprochée possible du 1ermai compte tenu des contraintes de calendrier (comme il l’avait fait le 20 mars en proposant une nouvelle initiative de manifes- tation le samedi 28 mars ou 4 avril mais qui n’avait malheureusement pas été retenue). Nouvelle journée de grève, manifestation nationale un samedi,... aucune modalité n’est écartée dès lors qu’elle est susceptible de rassembler le plus grand nombre. ■Claudie Martens

* Le portrait social de la France(INSEE édition 2008).

Après l’ampleur des manifestations du 29 janvier et du 19 mars, il s’agit par une mobilisation

encore plus forte, d’imposer au gouvernement et au patronat, au-delà des premières réponses apportées au sommet social du 18 février, l’ouverture de négociations sur l’ensemble des revendications

pour l’emploi, les salaires et les services publics.

76 % 1840

1500

Selon une enquête LH2

pour nouvelobs.com, trois Français sur quatre qualifient de « bonne chose » le fait que les huit centrales syndicales manifestent pour la première fois ensemble le 1erMai prochain sur la base de revendications communes.

Première réponse aux revendications des syndicats de salariés chargés du service public de l’Emploi, le gouvernement accorde 1 840 emplois supplémentaires pour le nouvel établissement né de la fusion Unedic-Anpe – appelé désormais

« Pôle emploi » – afin de faire face à l’afflux de chômeurs.

75

Conséquence positive des

%

récentes mobilisations interprofessionnelles massives, l’indemnisation du chômage partiel – qui toucherait près de 600 000 salariés cette année d’après Les Échos du 16/04 – devrait passer début mai de 60 à 75 % du salaire brut.

Des salariés de l’usine Celanese ont entrepris depuis le 28 mars une grève de la faim tournante par groupes de deux à quatre personnes afin de protester contre l’annonce de la fermeture de leur site qui représente 1 500 emplois indirects.

P 03 Semaine-Action 16/04/09 17:24 Page 3

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Nord - Pas-de-Calais

Les conditions d’enseignement et de surveillance se dégradent, les incidents, actes de violence se multiplient : à Rouvroy et Oignies, deux collèges ZEP, l’agression des surveillants devant la grille par des adultes extérieurs, un père d’élève qui frappe un AED, ont amené les enseignants à exercer leur droit de retrait, mais l’IA n’a pour l’instant pas jugé nécessaire de revoir le taux d’encadrement, laissant l’ensemble des personnels devant des difficultés croissantes.

Au collège Boris Vian (Fives), toujours en ZEP, une assistante sociale risque d’effectuer un service partagé au détriment du suivi des élèves. Le poste de la secrétaire du collège de Montigny-en- Gohelle passe à mi-temps alors que celle-ci constitue un élément important de stabilité dans cet établissement classé ambition réussite : trois principaux s’y seront succédés en un an.

Il est temps que le rectorat de Lille assume son rôle et ne se contente pas de se donner bonne conscience par le simple étiquetage de ses établissements.

QUATRE GROUPES DE TRAVAIL

Le ministre a annoncé la création de trois groupes de travail, avec l’ensemble des organisations syndicales, sur la formation des maîtres : concours de recrutement, cadrage des masters et arti- culation entre le master et le concours, organisation de la forma- tion pendant l’année de fonctionnaire stagiaire. Un quatrième groupe sera mené en parallèle sur la revalorisation pour l’en- semble des catégories et des personnels.

Ce découpage du dossier en trois parties risque d’empêcher de poser les problématiques dans leur globalité et d’articuler correctement les sujets.

Le SNES portera ses propositions, demandera l’abandon du projet dans sa forme actuelle au pro- fit d’une réelle réforme articulant toutes les dimensions de la formation des maîtres, aboutissant à une élévation du niveau de recrutement des enseignants et CPE au niveau du master, et dressera le bilan des groupes de travail.

Concours de recrutement

Pour le SNES, les concours doivent évaluer le niveau disciplinaire et mieux prendre en compte les spécificités propres à chaque discipline, notamment par le nombre d’épreuves centrées sur la dis- cipline et les savoirs universitaires. Les épreuves écrites doivent se limiter au contrôle des connais- sances disciplinaires et les épreuves orales compléter cette évaluation en interrogeant les dimen- sions pré-professionnelles. Les jurys, indépendants, doivent être composés de membres à même d’apprécier le niveau des candidats, ce qui exclue la présence de membres de la société civile.

Cadrage des masters et articulation avec le concours

Ce groupe de travail traitera aussi de l’accompagnement social des étudiants. Le SNES y réaffirmera son exigence de pré-recrutements, outil de démocratisation de l’accès à nos métiers, et indis- pensables pour attirer des étudiants vers les métiers de l’enseignement et de l’éducation. Il inter- viendra pour que les services des AED préparant les concours soient allégés et organisés de façon à être compatibles avec une poursuite d’études.

Concernant les masters, le SNES veillera à ce qu’ils restent ancrés dans la discipline et qu’ils permet- tent la poursuite d’études vers la recherche. Les éléments pré-professionnalisants introduits pro- gressivement dans ce cursus ne sauraient l’être au détriment du niveau disciplinaire, mais bien pen- sés en complément. Ainsi, des modules incluant l’histoire de la discipline, l’épistémologie, la didactique pourraient avoir toute leur place dans ce type de masters et des stages d’observation ou de pratique accompagnée peuvent être des éléments de pré-professionnalisation, mais ne sauraient en être le cœur.

Le ministère doit renoncer à placer les étudiants en pleine responsabilité, seuls devant la classe.

Formation post-concours

Pour le SNES, une année pleine et entière de formation après la réussite au concours doit être orga- nisée en alternance, permettant des allers-retours entre formations théorique et pratique, garan- tissant au futur professeur une réflexion sur ses pratiques et son métier. Nécessitant du temps, cela est incompatible avec un service d’enseignement seulement réduit d’un tiers ou, pire, à temps plein.

Le SNES exigera un temps de service pour les stagiaires de 4-6 heures et une formation délivrée dans le cadre d’IUFM rénovés.

Pour l’année 2010, dans la mesure où les concours sont maintenus dans leur forme actuelle, en l’ab- sence de mise en place de toute nouvelle modalité de formation, le SNES enjoint le ministre à conser- ver la formation dans la même forme. La volonté d’alourdir le stage en responsabilité, qui conduira les stagiaires à une surcharge énorme de travail, constitue un point de blocage et de conflit majeur. Le ministre doit entendre raison et prendre en compte cette demande.

UN DISPOSITIF TRANSITOIRE

QUI ENTRETIENT LA CONFUSION...

Le ministère a annoncé une série de dispositions transitoires, en trois points, pour la session 2010 : 1. Les candidats présents aux épreuves d’admissibilité à la session 2009 pourront s’inscrire à la session

2010 sans condition nouvelle de diplôme.

2. Pour s’inscrire aux concours, il faudra être inscrit en première année de master (M1). L’inscription en première année d’IUFM sera considérée comme une inscription en M1. Pour être affecté en stage il faudra valider l’ensemble du master. Les lauréats pourront conserver le bénéfice du concours pendant un an.

LYCÉES

QUAND LA CONSULTATION CACHE L’EXPÉRIMENTATION

Tandis que R. Descoings poursuit son tour de France des éta- blissements en parallèle avec l’ouverture d’un site recueillant témoignages et avis divers, le ministère tente toujours de contourner le débat en encourageant l’expérimentation dans 113 lycées. La liste de ces établissements (pourtant publiée dans le journal « La Croix ») et des dispositifs expérimentés ne nous a toujours pas été communi- quée. Sans doute parce que quelques collègues ont découvert au détour de cette publica- tion que leur lycée était expérimental ! Le SNES rappelle qu’il refuse toute expérimentation d’éléments rejetés du projet Darcos.

Tout cela donne une image volontairement brouillée de la consultation, des pistes suivies par le ministère. Il est plus que jamais urgent d’intervenir dans les établissements, de porter nos exigences sur les conditions de travail, le respect des horaires nationaux, le rétablissement des 13 500 emplois à la rentrée 2009 et d’imposer le débat sur les transformations nécessaires du lycée dans le cadre des propositions élaborées par le congrès du SNES.

Youtube pour « faire moderne » ?

L’adresse www.lyceepourtous.fr/ renvoie directement à une page d’accueil youtubeoù l’on nous invite à « participer à la consultation sur la réforme des lycées ». Interventions classées par thème (à quoi sert le lycée ?, les métiers du lycée, égalité des chances, voies et séries, priorités et moyens, orientation...), vidéos émanant des divers déplacements de R. Descoings, témoignages courts, clairs et filmés par des professionnels, nous sommes face à une communication qui mélange critique feu- trée et assumée (arrivée chahutée de Descoings à Toulouse) avec un discours bien huilé visant à remettre en selle la réforme Darcos rejetée. Ainsi sur la question des moyens, R. Descoings recon- naît qu’elle préoccupe concrètement tous ses interlocuteurs, puis il l’évacue en invoquant une meilleure répartition. Les témoignages de jeunes sont majoritaires, youtube oblige, et leurs appré- ciations sur le temps scolaire très diverses paraissent peu exploitables.

Si chacun peut poster sa vidéo sur le site, celle-ci ne sera visible qu’après « modération ». Après tout pourquoi pas, mais subsiste le doute sur la sincérité de la démarche et l’utilisation qui sera

faite de ce patchwork de paroles. Roland Hubert

L E P I N T S U R

Depuis le début de l’année, L’US fait régulièrement le point sur les dossiers revendicatifs en cours. Avec, cette semaine, des évolutions en particulier

sur la formation des maîtres et sur l’expérimentation locale de la réforme des lycées.

3. Les étudiants inscrits en M2 ou déjà titulaires d’un master pourront également s’inscrire au concours.

Ce dispositif, compliqué, entraîne de la confusion parmi les étudiants La première mesure enferme les can- didats possédant seulement une licence : en cas d’échec ils ne pourront pas se présenter à nouveau, la session 2010 devenant celle de la dernière chance.

La deuxième pose problème sur les recrutements : de nombreux lauréats risquent de devoir prolonger leurs études une année, réduisant d’autant le nombre d’enseignants stagiaires affec-

tés à la rentrée 2010. Des lauréats qui ne valideraient pas le master pourraient perdre le bénéfice du concours, « reçus-collés » devant se présenter à nouveau au concours tout en validant un master pour pouvoir être recrutés.

La troisième est en fait le projet final du ministère, rejeté par le congrès du SNES qui demande à ce que le concours soit placé après l’obtention du master.

Le SNES et les syndicats de la FSU avaient proposé des mesures transitoires plus progressives, laissant le temps de constituer un vivier suffisant d’étudiants tout en enclenchant une dynamique d’élévation du niveau de recrutement : la première année de mise en œuvre de la réforme, les étudiants auraient dû être inscrits en M1pour s’inscrire aux concours. En cas d’admission, l’affectation en stage était subor- donnée à la validation du M1.

Enfin, le SNES exige le maintien du stage en l’état actuel pour les lauréats de la session 2010.

Emmanuel Mercier

FORMATION DES MAÎTRES

Brésil

Dans l’unité la plus totale, toutes les centrales syndicales brésiliennes ont appelé à des manifestations et rassemblements dans tout le Brésil le 30 mars contre la crise, contre les licenciements, mais aussi pour la création d’emplois, et particulièrement le travail décent, des investissements publics, la défense des droits syndicaux et sociaux. Pour affronter la crise, elles demandent en particulier le développement de politiques publiques pour le logement, l’assainissement, l’éducation, la santé.

©Thierry Nectoux

©Thierry Nectoux

P 04 PT SUR 16/04/09 17:43 Page 4

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S U R L E T E R R A I N

« Partout où il y aura le pouvoir des uns sur les autres, il n’y aura pas de liberté mais l’oppression des uns sur les autres »

LÉON TOLSTOÏ

CALENDRIER DE FIN D’ANNÉE

CHRONIQUE D’UNE

CATASTROPHE ANNONCÉE ?

Cimade

Six associations vont se partager la mission d’aide aux étrangers en attente d’expulsion placés en centre de rétention administrative (CRA).

Le Collectif respect, créé après un match France-Algérie où La Marseillaise avait été sifflée et qui veut « promouvoir le respect dû à l’autorité légitime, en particulier aux institutions et au président de la République »interviendra dans les centres d’outre-mer (Guyane, Réunion, Guadeloupe), d’où sont expulsées chaque année plus de 12 000 personnes. Jusqu’en décembre 2008, son président était Frédéric Bard, membre de l’UMP, employé au ministère de l’Immigration.

Cette mission d’intervention consistait « à informer les étrangers et à les aider à exercer leurs droits »,elle se transforme en fonction « d’information, en vue de l’exercice de leurs droits ». La Cimade, craignant que le nouveau dispositif ne conduise les associations à « se poser en concurrentes les unes des autres » plutôt que comme « contrepoids »pour la défense des droits des étrangers, dénonce une « logique de division et d’atteinte aux droits des migrants »et porte plainte contre la procédure d’attribution.

L

e SNES l’a alerté à plusieurs reprises et conti- nue d’exiger une remise à plat du calendrier qui est plus que jamais urgente. Mépris des cor- recteurs que l’augmentation de la rémunération par copie cache mal, tensions sur les procédures d’orientation pourtant décisives pour nombre de jeunes, menaces sur la qualité du baccalau- réat... caractérisent cette décision inacceptable.

Le SNES a lancé une pétition téléchargeable et signable en ligne (http://www.snes.edu/

petitions/?petition=12). Les sections acadé- miques ont alerté les recteurs qui établissent les calendriers académiques (dates des oraux de prises des copies et de remise des notes) et

constituent les jurys. Il est indispensable de faire pression pour obtenir un autre calen- drier qui respecte les conditions de correc- tion et la qualité des examens.

Les convocations au baccalauréat commencent à arriver et les calendriers d’organisation du mois de juin dans les établissements s’élabo- rent actuellement.

En cas de difficultés, prenez contact avec votre section académique ou dépar- tementale du SNES et collectivement exigeons une autre organisation de la fin d’année. C’est maintenant, dès le retour des vacances qu’il faut agir.

VIOLENCES EN MILIEU SCOLAIRE

EFFETS D’ANNONCE

M

ais ils se sont limités à de simples effets d’annonce qui ne portent jamais sur les causes et les mécanismes de cette violence, tout comme les nombreux plans précédents.

Améliorer la configuration des clôtures et des portails, installer des dispositifs de vidéosur- veillance peuvent certes être utiles dans certains cas. Mais cela ne saurait remplacer le rôle indispensable que jouent les personnels en matière de prévention et d’éducation.

Les affrontements de jeunes, les agressions physiques en direction des élèves comme des personnels sont totalement inacceptables, mais la présence de policiers ou gendarmes référents dans les établissements scolaires serait source de confusion dans les missions des uns et des autres, et affaiblirait l’autorité de l’institution scolaire.

On nous annonce également une nouvelle révi- sion du code pénal qui alignerait les ensei- gnants sur les policiers en cas d’agression armée, entretenant la confusion entre mission d’édu- cateur et celle de maintien de l’ordre. Or la loi a déjà prévu en 2002 d’augmenter la peine en cas d’outrage à un personnel de l’Éducation survenu à l’intérieur ou aux abords d’un établis-

Agrégation

Plusieurs dizaines de candidats à l’agrégation n’ont pu passer les épreuves écrites jeudi 2 avril, faute d’être arrivés à l’heure au centre d’examen du fait d’une panne dans le RER. Les conséquences dramatiques de cette situation les ont conduits à demander l’organisation d’épreuves de rattrapage ; mais une telle décision ne pourrait que conduire à des recours individuels en justice débouchant inmanquablement sur l’annulation du concours pour tous les candidats ayant passé l’épreuve. Pour autant, la situation des

« retardataires » ne peut rester sans réponse. Le SNES demande aux ministres concernés de prendre des dispositions, en particulier financières, pour leur permettre de se consacrer dans de bonnes conditions à la préparation du concours l’année prochaine. Il serait en effet inacceptable que les candidats, en particulier pour des raisons sociales, soient privés de la possibilité de représenter ce concours. Des mesures exceptionnelles doivent également être prises pour les enseignants titulaires concernés.

T R O I S Q U E S T I O N S À

C ATHERINE M ANCIAUX

proviseure du lycée Jean-Baptiste Clément de Gagny

Une bande armée a fait irruption dans votre lycée le 10 mars. Qu’est-ce qui peut expliquer, selon vous, ce type d’intrusion dans un établissement scolaire ? L’intrusion d’une vingtaine de jeunes armés et encapuchonnés dans le lycée a été très violente et très rapide. Ils venaient chercher des élèves du lycée. C’est un conflit entre bandes rivales de deuxquartiers de la ville qui dure depuis de très nombreuses années. Mais là, un pas est franchi. Pour trouver facilement leurs rivaux, ils ont trouvé plus simple de venir dans l’établissement. Ils s’en sont pris à quelques élèves qu’ils cherchaient mais aussi à d’autres élèves qui se trouvaient là. Cela veut dire que les établissements scolaires ne sont plus considérés comme un lieu « à part » qui doit être respecté.

Il ne s’agissait pas de violence scolaire mais de violence urbaine qui faisait irruption à l’intérieur du lycée. Elle n’était pas du tout prévisible.

L’événement a été fortement médiatisé. Quelles mesures ont été prises depuis pour que cela ne se reproduise plus ?

La police a été très présente aux abords de l’établissement. Il n’y avait pas besoin de sécuriser davantage l’établissement. D’ailleurs les agresseurs sont passés par la porte du lycée au moment de son ouverture, au début de la récréation. Le plus important c’est de faire comprendre à tous que les établissements scolaires doivent rester un lieu de travail, où l’on ne doit pas pénétrer pour régler ses comptes. Nous devons aussi réfléchir avec tous les acteurs de la ville à une politique de prévention pour essayer de diminuer les tensions entre les deux quartiers.

La solution passe-t-elle par une sécurisation à outrance des établissements scolaires, et notamment l’installation de dispositifs de vidéosurveillance?

La vidéo-surveillance existe déjà dans l’établissement. Elle n’a pas empêché l’intrusion mais permettra peut-être à la police de confondre plus facilement les agresseurs. Notre dispositif ne couvre pas tout le lycée mais est placé à quelques endroits stratégiques.

Nous n’avons pas besoin de faire de nos établissements des bunkers. Il est important néanmoins de réaliser un diagnostic de sécurité avec notamment un audit réalisé par les services de police ou de gendarmerie pour améliorer la sécurisation. Celle-ci ne passe pas forcément par des mesures spectaculaires et coûteuses : plutôt que de rehausser des grilles, il suffit parfois de planter une haie le long du grillage, par exemple.

La meilleure manière d’éviter l’intrusion des violences urbaines à l’intérieur des établissements scolaires, c’est évidemment de travailler en amont pour arrêter ou au moins faire diminuer les phénomènes de lutte entre les quartiers.

Monique Daune, Daniel Le Cam et Catherine Gourbier

©DR

sement scolaire (6 mois d’emprisonnement et 7 500 €d’amende). Même si l’aggravation des sanctions pénales peut avoir un caractère dissuasif, il faudrait déjà faire le bilan de cette disposition, et obtenir que la protection juri- dique du fonctionnaire due aux personnels de l’Éducation nationale soit effective partout.

Le traitement de la violence dans les établis- sements imposerait d’autres mesures comme l’augmentation des effectifs des personnels de surveillance et d’éducation ; le SNES attend avant tout du ministre qu’il revienne sur les suppressions massives de postes dans le second degré, qu’il cesse de dégarnir les vies scolaires, et qu’il recrute des personnels statu- taires et formés en nombre suffisant (et non des précaires non qualifiés de type « média- teurs de réussite scolaire ») pour prendre en compte tous les facteurs qui engendrent ou aggravent les phénomènes de violence dans l’école.

La lutte contre la violence en milieu scolaire suppose aussi une politique ambitieuse de la ville, de l’emploi, de l’aménagement du terri- toire qui lutte réellement contre les logiques d’exclusions et de ghettoïsation.

Xavier Darcos et Michèle Alliot-Marie ont dévoilé le 3 avril des mesures de lutte contre les intrusions et les violences dans et aux abords de 120 établissements scolaires du second degré.

En publiant le calendrier de fin d’année, incluant les examens et les procédures d’orientation, le ministre a pris, pour des raisons démagogiques et d’affichage, le risque de graves

dysfonctionnements.

Echos des académies

Le mécontentement monte dans les salles des profs à l’annonce du calendrier de fin d’année. Le recul des dates du bac en est le premier motif : début le 18 juin avec la philo pour terminer le 11 juillet. D’autant que le ministre demande aux enseignants de poursuivre des activités d’enseignement pendant cette période.

En région parisienneles points de blocage de l’année dernière vont s’aggraver : en philo, jusque 170 copies par examinateur en série techno ; en lettre, marathon du 24 juin au 9 juillet avec environ 65 candidats à évaluer à l’oral puis à l’écrit par examinateur...

La section académique de Lillepropose une lettre collective par établissement au ministre (voir sur son site).

Monsieur le Ministre,

Le calendrier de fin d’année scolaire que vous proposez est intenable.

Pour le justifier, vous affichez un bilan globalement positif de

l’expérimentation 2008, bilan qui ne correspond pas à la réalité constatée par les personnels et leurs représentants. Plusieurs centres d’examen ont d’ailleurs frôlé la catastrophe.

En dépit des protestations du SNES et des personnels en 2008, du vœu majoritaire du Conseil Supérieur de l’Éducation, ce calendrier n’a fait l’objet d’aucune discussion, et l’audience du 27 janvier 2009 à la DGESCO n’a apporté aucune réponse à nos questions.

Nous avons le souci d’assurer un troisième trimestre plus équilibré pour les élèves mais vouloir concilier l’enseignement et la lourde tâche de correction des copies (qui exige temps et disponibilité), ne peut conduire qu’à une dégradation de l’un et de l’autre. C’est inacceptable.

Il faut y renoncer et abandonner le projet de reconquête du mois de juin dont l’expérimentation a montré l’inefficacité.

En outre, les procédures d’orientation exigent également un calendrier plus respectueux des personnels, des élèves et des familles. Il faut le revoir et l’avancer.

C’est pourquoi :

• dans l’intérêt des élèves qui ont droit à passer l’examen dans de bonnes conditions

;

• dans l’intérêt des candidats bénéficiant du tiers temps, qui ont besoin de temps de repos entre deux épreuves ;

• dans l’intérêt des personnels (enseignants et non enseignants) dont les conditions de travail ne sauraient être dégradées davantage, nous demandons l’avancée du calendrier des épreuves du baccalauréat et de celles du brevet du collège.

Monsieur le Ministre, un éventuel refus conduirait à d’inévitables dysfonctionnements dont vous porteriez la responsabilité.

Nom Prénom Établissement Signature

Roland Hubert P 05 TERRAIN 16/04/09 17:45 Page 5

(6)

SUIVEZ VOTRE DOSSIER

MOUVEMENT INTRA 2009

Surprise à Champlain

Annoncée depuis quelques jours, la venue de Richard Descoings au lycée Champlain de Chennevières, dans le cadre de sa mission sur la future réforme du lycée, a réservé une surprise : le directeur de Sciences Po a emmené le président de la République et le ministre de l’Éducation nationale. Le black-out entretenu autour de cette visite et le cordon policier entourant le lycée (même ceux qui y travaillent ne pouvaient plus en approcher !) en disent long sur l’accueil que craignaient de recevoir MM. Sarkozy et Darcos.

Une délégation des élus au CA a été reçue à leur demande par le chef de cabinet de Descoings. Les représentants du SNES ont tenu à lui rappeler qu’ils n’étaient pas dupes. En parallèle à cette consultation du terrain, Darcos cherche toujours à mettre en place par le biais d’expérimentations sa réforme rejetée par les personnels et les élèves (voir page 4).

Enseignants documentalistes

L’occasion fait le larron : à Colmar, à Brest, on escamote des postes de lycée en profitant de départs à la retraite. À Créteil, le rectorat veut procéder à des redéploiements : supprimer des postes dans le 93 pour en implanter dans le 77 et le 94.

Le SNES proteste en CTPA, le recteur annule ses suppressions mais la punition tombe : aucune création. À Bordeaux, on invente des normes pour justifier 8 suppressions (et n’en recréer que 7). Un lycée immédiatement mobilisé a conservé son second poste. Le S3 organise la riposte en réunissant les collègues le mercredi 29 avril. Il estime que 40 CDI seront sans professeur documentaliste à la rentrée.

À Nice ils seront 23 (2 collèges sont même sans poste), à Versailles ils étaient déjà 48 l’année dernière.

L’insuffisance des recrutements continue ses ravages.

Nous devons la dénoncer : http://www.snes.edu

« La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas »

GEORGES BRASSENS

M É T I E R S , C A R R I È R E S

A

bsolument pas. Les enseignants exerçant leurs fonctions dans un établissement classé « sensible » perçoivent à ce titre une NBI (nouvelle bonification indiciaire) de 30 points.

La réglementation actuelle ne fait pas mention d’obligations de service devant être intégrale- ment accomplies dans les établissements sensibles pour en bénéficier. Les personnels concernés peuvent prétendre à ces points dès lors qu’ils effectuent une part significative de

leur temps de travail sur des fonctions y ouvrant droit. C’est manifestement le cas pour une frac- tion du service supérieure à un mi-temps.

Cette analyse a été confirmée par la jurispru- dence administrative (cour administrative d’appel de Lyon, 4 novembre 2003, requête n° 00LY01670).

Il vous faut donc, avec l’aide de la section académique, faire valoir votre droit à la NBI auprès du rectorat. remunera@snes.edu

E

n avril éclate le scandale, dénoncé par les syndicats et les professionnels du secteur : l’État interdit à la CNSA de mobiliser ses excé- dents (2 milliards) dont il se réserve une partie pour financer les contrats de plan État-Régions (2010-2013), pour faire fonctionner des établis- sements au lieu de créer des places nouvelles, entre autres dérives.

Les départements devront compenser, repor- tant sur les citoyens via les impôts locaux un financement partiellement réglé au titre de la journée de solidarité, par les salariés.

C’est un classique, comme la vignette auto pour les vieux ou les franchises pour les plans cancer et Alzheimer...

S’ajoutent à ces malversations, le rationnement

des budgets « soins » des établissements pour personnes âgées dépendantes fixés par l’État, inférieurs à l’inflation et à l’évolution des salaires, et surtout le report, de saison en saison, des dispositions à prendre concernant la perte d’au- tonomie.

Les assureurs privés piaffent ; de leur côté les familles s’inquiètent : le statu quo n’est pas tenable ; la Sécurité sociale – le congrès vient de le rappeler – doit jouer son rôle et garantir à cha- cun quel que soit son âge les moyens néces- saires à la compensation des handicaps.

Annie Clavel (1) La CNSA, créée en 2004 gère entre autres les 2 mil- liards d’euros provenant de la « journée de solidarité » travaillée et non rémunérée.

QUESTION-RÉPONSE

COMPLÉMENT DE SERVICE

Affecté dans un établissement sensible, j’effectue un complément de service de 8 heures dans un établissement voisin. Le rectorat me conteste le bénéfice de la NBI et m’annonce les retenues pour « trop-perçu ».

Est-ce conforme à la réglementation ?

AUTONOMIE

DÉTOURNEMENTS DE FONDS

Octobre 2008 : les premières accusations de détournements des fonds de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie

(1)

sont lancées avec l’élaboration du budget 2009.

ORIENTATION C’EST UN MÉTIER

Certifications en LV

Le ministère persiste dans sa volonté d’imposer aux enseignants de LV la participation à la délivrance d’une certification A2 ou B1 en anglais, espagnol ou allemand aux élèves volontaires (seuls les volontaires peuvent être inscrits) de Seconde des sections européennes. Au-delà du coût important que le directeur de la DGESCO (direction générale des enseignements scolaires) a enfin reconnu lors d’une audience, le SNES conteste l’utilité de ce dispositif pour les élèves et en dénonce les dérives. Il a appelé les collègues à refuser de participer à ces certifications, qui ne font pas partie de nos obligations de service.

Des collègues qui avaient refusé l’an dernier nous ont alertés sur des difficultés au niveau de leur notation administrative, leur chef d’établissement voulant leur « faire payer » leur refus, alors même qu’il était dit au départ qu’il s’agissait d’enseignants volontaires.

Le SNES est intervenu auprès de la DGESCO pour que soit mis fin à ces pratiques. Si vous rencontrez un problème de ce type, prenez contact avec votre section académique.

Retraités : des congressistes assidus

Une quarantaine de retraités étaient au congrès. S’appuyant sur la nécessaire continuité syndicale de leur engagement, le congrès a appelé les syndiqués partant à la retraite et ceux déjà retraités à rester et militer au SNES, avec les actifs. Tirant un bilan positif de l’existence des Sections fédérales de retraités (SFR), il a souhaité une meilleure prise en compte du syndicalisme des retraités dans les instances et secteurs fédéraux. Il a rappelé notre engagement actif au sein de la FGR-FP ainsi que la volonté de la FSU de voir ses SFR intégrées dans l’inter-UCR (Union confédérale de retraités) dont elles sont, notamment au plan national, tenues à l’écart ; l’unité syndicale, si nécessaire, enfin réalisée chez les actifs, doit s’étendre aux retraités et les interdits d’unité de la part des UCR doivent cesser. A. C.

CONGRÈS DU SNES

Les serveurs SIAM (via i-prof) ont fermé, selon les calendriers académiques, entre le 2 et le 15 avril.

L

es collègues reçoivent le formulaire de confirmationdans leur établissement. Ils devront vérifier les vœux, leur ordre, ainsi que leur situation administrative, et rectifier, en rouge, toute erreur de vœu ou de barème (le barème du formulaire est très souvent inexact).

Joindre toutes les pièces justificatives, sachant que toutes les situations ouvrant droit à boni- fication doivent être justifiées. Inscrire le nombre de pièces jointes au dossier et les cocher sur la liste ad-hoc. L’administration ne réclame jamais aucune pièce manquante. Si des pièces ne peu- vent être jointes (attestation pour un nouveau travail du conjoint par exemple), préciser par lettre celles qui seront envoyées ultérieure- ment, en tout état de cause avant le Groupe de Travail de vérification des barèmes (cf.calendrier rectoral). Les collègues ayant participé à la phase interacadémique n’ont pas l’obligation de fournir à nouveau toutes les pièces justifica- tives : leur situation a déjà été examinée et n’est pas susceptible d’un réexamen pour l’intra dans la majorité des cas.

Le dossier complet et signédoit être remis au chef d’établissement qui atteste la présence des pièces justificatives et complète, s’il y a lieu, la rubrique APV. Il le transmet au rectorat. Atten- tion : les collègues entrant dans une académie à la suite de la phase interacadémique doivent envoyer eux-mêmes leur dossier au rectorat de cette académie. Garder toujours une pho- tocopie du formulaire de confirmation, après signature du chef d’établissement, et des pièces justificatives.

Retourner la fiche syndicale de suivi indivi- duelà la section académique du SNES concer- née par ce mouvement intra. La fiche (L’USspé- ciale « mutations intra 2009 ») est téléchargeable sur le site national www.snes.edu, rubrique

« mutations ». Elle permet aux élus de vérifier les informations enregistrées par l’administration,

rectifier des erreurs ou des oublis, faire prendre en compte des éléments complémentaires dans le respect des règles communes. C’est aussi le moyen de peser sur les textes réglementaires pour permettre l’interprétation la plus favo- rable pour tous en s’appuyant sur des cas concrets et faire avancer nos demandes d’amé- lioration générale.

La fiche de suivi individuel permet enfin de mieuxinformer chacun de ses résultats, fiables et définitifs : les syndiqués et les col- lègues qui nous l’ont envoyée recevront une information personnalisée (barème, affectation proposée...) : ne pas oublier de signer la for- mule autorisant les élus à utiliser l’informatique.

L’intérêt de chacun est donc de se syndiquer le plus vite possible et de conserver soigneuse- ment le numéro d’adhérent et le mot de passe figurant sur la carte syndicale.

Christophe Barbillat, Dominique Dédale-Deschamps emploi@snes.edu

Un projet de loi sur « l’orientation et la formation professionnelle tout au long de la vie » va être

prochainement discuté.

I

l comprend dans son article 3, la création d’un droit à l’information et à l’orientation professionnelle s’appliquant à tous, jeunes et adultes, quel que soit leur statut. Il devrait se concrétiser par un décret prévoyant « la label- lisation des acteurs chargés de l’accueil phy- sique du public ainsi que le développement d’outils simples d’utilisation : centre d’appels téléphoniques dédiés à la formation profes- sionnelle et portail Internet ». Des conséquences sont à prévoir pour le service public d’orienta- tion de l’Éducation nationale.

C’est dans ce nouveau contexte que le MEN a décidé de répondre à notre demande insistante d’ouverture de discussions. Les bases sur les- quelles elles s’engagent intègrent déjà un certain nombre d’initiatives qualifiées par le cabinet de

« pragmatiques », allant dans le sens de ces pré- conisations (plate-forme de réponse télépho- nique, portail Internet ; expérimentation d’un bilan personnel d’orientation à valider par les professeurs principaux).

Si l’on peut se féliciter de la volonté du MEN de réaffirmer le rôle du service public dans ce domaine, on ne peut qu’être en désaccord devant la manière dont les choses se sont mises en place sur le terrain (absence totale de concer- tation, détournement des moyens en CO-Psy

de leurs missions prioritaires d’accompagne- ment et de conseils au profit de réponses infor- matives ponctuelles). Lors d’une audience le 8 avril, le cabinet du ministre a fait part de son intention d’aborder rapidement la question des missions et du positionnement des CO-Psy au regard du renforcement du service public d’orientation. Il s’agirait de recentrer les missions sur les décrocheurs et les sortants sans qualifi- cation et de poursuivre dans la voie d’une impli- cation plus forte des enseignants dans la prise en charge du suivi et du conseil de la majorité des élèves. Nous avons réaffirmé notre volonté d’avancer dans la traduction concrète de la com- plémentarité. Mais ceci ne peut se faire si la ques- tion des postes reste tabou et si l’élaboration des projets à l’adolescence est systématique- ment rabattue sur de l’information et sur une validation des projets à partir de grilles de com- pétences. Pour améliorer les réponses appor- tées aux élèves et aux parents, il faut une exper- tise de psychologue, du temps, un certain positionnement dans l’École : en un mot, c’est un

métier. Catherine Remermier

©Thierry Nectoux

P 06-07 Met-Carriere 16/04/09 17:46 Page 6

(7)

M É T I E R S , C A R R I È R E S

DERRIÈRE

LE « LIBRE CHOIX »

CARTE SCOLAIRE

SÉRIE ST2S

MENACES SUR LES PRÉPAS

ASSISTANTS D’ÉDUCATION

ET APRÈS ?

ÉLECTIONS À LA CA NATIONALE

AUX URNES, SYNDIQUÉS !

« Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent »

PIERRE KROPOTKINE

À

la rentrée 2008, 9,3 % des élèves entrants en Sixième et 9,1 % des entrants en Seconde ont demandé une dérogation, avec un taux de satisfaction dépassant les 90 %. Mais ces chiffres, qui ne sont pas très éloignés des 10 % de dérogations avant l’assouplissement, ne sont que des moyennes qui masquent des situa- tions plus contrastées. Malgré la volonté mani- feste de nombreux rectorats et IA de dissimuler la réalité, les informations disponibles mettent en évidence une polarisation sociale accrue des établissements. Les boursiers (au mérite puis sur critères sociaux), prioritaires quand un établissement reçoit plus de demandes qu’il ne peut offrir de places, représentent moins de 10 % des demandes contre 45 % à 65 % moti- vées par aucun des critères édictés par le minis- tère. Par ailleurs, la « capacité d’accueil » d’un établissement est une notion hautement élas- tique qui peut conduire à des effectifs par classe dépassant les 30 élèves en collège ! Les éta- blissements les plus assaillis ne reçoivent donc pas les moyens supplémentaires dont ils auraient besoin ; ceux les plus fuis perdent à la fois leurs meilleurs élèves, et des moyens parfois conséquents, contrairement aux engagements du ministre la première année.

75 % des collèges « ambition réussite » per- dent des élèves : la moyenne d’une perte de 2,5 % d’élèves masque une réalité plus com- plexe, voire douloureuse (de 10 % d’élèves

Rénovation du BTS ESF : le report s’impose

Ce projet sans véritable concertation avec les personnels et les professionnels concernés devrait être soumis au Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) dans le courant du mois de mai et appliqué à la rentrée 2009.

Les collègues, fortement mobilisés depuis plusieurs semaines, signalent l’inadaptation des nouveaux contenus du BTS à la profession de Conseiller en économie sociale et familiale, à laquelle celui-ci prépare.

Le nouveau référentiel est incohérent avec le contenu du diplôme de conseiller ESF rénové. Ils dénoncent la réduction drastique des horaires des

enseignements pratiques, avec la disparition complète des techniques d’habillement et de techniques culinaires, compétences techniques qui font la spécificité des conseillers ESF par rapport aux autres travailleurs sociaux. Ils formulent des propositions pour améliorer ce projet de référentiel qui méritent d’être examinées.

Le SNES demande le report de l’application de cette réforme et l’engagement d’une véritable négociation avec les personnels et les professionnels concernés par cette rénovation. Un courrier dans ce sens a été transmis à la ministre de l’Enseignement supérieur.

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gagnés à 23 % d’élèves perdus). Dans les villes concernées, les dérogations se font par fuites successives, du quartier déshérité vers le centre ville. L’arrivée massive, dans un établissement, d’élèves provenant d’un collège défavorisé, fait à son tour partir les classes moyennes vers un troisième établissement, plus prestigieux, et ainsi de suite. Partout, la mixité scolaire et sociale est mise à mal. La recherche de l’entre soi, déjà à l’œuvre avant l’assouplissement de la carte scolaire, s’en trouve renforcée.

Le SNES exige, au contraire, le retour à une carte scolaire améliorée qui garantisse le droit de tout élève à être scolarisé dans l’établisse- ment de son secteur, et dans de bonnes condi- tions. Il exige également des politiques publiques sociales, d’aménagement du terri- toire et d’urbanisme qui luttent contre les ségré- gations géographiques et les phénomènes

d’exclusion. Daniel Le Cam

L’assouplissement de la carte scolaire dès la rentrée 2007, avant sa suppression en 2010, a été l’une des premières mesures symboliques de Xavier Darcos pour théoriquement donner aux parents le « libre choix ». Des données récentes confirment à nouveau

ce que nous avions dénoncé : recul de la mixité sociale

et de l’hétérogénéité scolaire, fragilisation des établissements déjà en difficulté sur fond de renoncement à la qualité pour tous.

T

out le monde constate que les organismes sanitaires et sociaux souffrent d’une pénurie sans précédent de personnels qualifiés, notam- ment au niveau III (infirmièr-e-, assistant de service social, auxiliaire-puéricultrice, éduca- teur spécialisé, éducateur de jeunes enfants).

Tout le monde constate que les élèves des BEP carrières sanitaires et sociales et de ST2S sont un vivier nécessaire au recrutement de ce person- nel qualifié. Cela implique évidemment qu’on donne à ces élèves les moyens de préparer ces concours dans les meilleurs conditions dans des classes spécifiques.

Tout le monde ? non ! car dans les académies, les recteurs suppriment ces classes !

Cette décision ne peut s’expliquer que par la volonté délibérée de supprimer des moyens au service public d’éducation et privilégier les formations privées dans ce domaine.

Refusez cette politique : faites voter des motions dans les conseils d’administration et signez la pétition que vous trouverez sur le site du SNES : www.snes.edu

Dominique Balducci - Mireille Schöhn Rappel : Le groupe SMS organise le jeudi 7 mai une journée disciplinaire (bilan de la rénovation de la série ST2S et du BTS SP3S).

Pour tout renseignement s’adresser à : enseignements.technologiques@sens.edu

De plus en plus d’AED, notamment recrutés en 2003 pour remplacer les MI-SE supprimés par Luc Ferry, arrivent en fin de contrat. Sébastien Cann, AED en Bretagne, répond à L’US.

Quelle est ta situation ?

Je suis assistant d’éducation depuis bientôt six ans, durée maximale possible, dans un collège finis- térien près de Brest. Recruté lors de la première vague d’embauche d’AED à la rentrée 2003, je ne pourrai donc pas être reconduit à la rentrée pro- chaine. Cela fait mal. En six ans, j’ai acquis de l’ex- périence. Je me suis intégré à l’équipe éducative de mon collège. J’ai une connaissance des ensei- gnants qui y travaillent mais aussi des élèves et de leur famille. Je me suis investi dans des projets, l’animation d’un club informatique, la mise en place de formation aux premiers secours pour les personnels et les collégiens...

Simplement, je vais me retrouver au chômage.

Beaucoup ont été employés six années de suite pour assurer une continuité dans les vies sco- laires. On partage tous la même impression d’être comme des kleenex, jetés à la poubelle après avoir été bien utilisés.

Le chômage serait-il inéluctable ?

Les contrats d’AED n’offrent pas la possibilité de construire parallèlement un parcours profes- sionnel. Ils devraient être des tremplins per- mettant de s’assurer un revenu et le finance- ment des études, de préparer des concours.

Les heures de travail trop importantes, les pres- sions s’exerçant sur les collègues pour qu’ils ne prennent pas les congés auxquels ils peuvent prétendre pour réviser... sont des freins à la réussite. Être AED pourrait permettre d’acqué- rir de nouvelles compétences. Mais les forma- tions organisées dans le cadre du PAF (Plan académique de formation) ne nous sont pas forcément ouvertes : elles sont souvent réser- vées à d’autres personnels, surtout enseignants.

Ces formations pourraient pourtant nous offrir plus d’opportunités pour réussir un concours ou acquérir des qualifications afin de décrocher un emploi moins précaire.

Comment vois-tu ton avenir proche ? C’est la grande inconnue. Je ne me voyais pas

« pion » toute ma vie. Cependant, pompier volon- taire depuis plusieurs années, j’aurais préféré avoir encore du temps pour pouvoir retenter le concours et devenir pompier professionnel ou trouver du travail dans les associations dispen- sant des formations de secourisme. Pourquoi ne pas créer un métier statutaire de formateur fai- sant le tour d’établissements pour former le maximum d’enseignants et d’élèves aux pre- miers secours ? ■Secteur AED

Quelle est la logique de la suppression des classes préparatoires aux concours paramédicaux et sociaux et des Premières d’adaptation dans les académies ?

A

près le vote sur les rapports d’activité et financier nationaux (cf. résultats dans L’US 679), les adhérents du SNES sont une nouvelle fois appelés aux urnes. Il s’agit d’élire la direction nationale du syndicat(1)pour les deux années à venir.

Le vote individuel, à bulletin secret, est organisé, du 4 au 26 mai, dans les sections SNES d’établis- sement et dépouillé localement ce qui permet à chacun-e d’en contrôler la régularité. Chaque sec- tion reçoit le matériel nécessaire à la mise en place du vote.

Chaque syndiqué-e exprime par son vote son choix d’orientation pour le SNES. Pluralisme et diversité du syndicat, quatre listes se présentent, celle de la majorité sortante Unité et Action et trois autres (École Émancipée ; Pour la reconquête d’un syndicalisme indépendant ; Émancipation) qui proposent chacune des orientations diffé- rentes de celles que la direction actuelle met en œuvre.

La CAN (commission administrative nationale), instance délibérative nationale du syndicat entre

deux congrès, compte 75 élus titulaires et 75 suppléants, incluant les secrétaires nationaux de catégories élus lors du même scrutin. Chaque syndiqué-e émet un double vote, un d’orientation et un de catégorie. L’élection directe des secré- taires de catégorie traduit la dimension multica- tégorielle du SNES, le syndicat se donne ainsi les moyens d’opérer les synthèses bénéfiques pour tous. La nouvelle CAN sera chargée de mettre en œuvre les orientations retenues par le congrès national de Perpignan.

L’organisation du vote dans la section syndicale doit également être l’occasion de débats collec- tifs sur les orientations syndicales.

Démocratie, pluralisme, transparence caractéri- sent nos élections internes. Veillons à ce qu’elles soient effectivement organisées et que le maxi- mum de syndiqués puissent y participer. Don- nons tout son sens à la démocratie syndicale.

Eugenio Bressan (1) Dans certaines académies sont élues en même temps, les directions académiques et départementales : se repor- ter aux publications académiques.

©Clément Martin

P 06-07 Met-Carriere 16/04/09 17:46 Page 7

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