PCSI 1 - Stanislas
DS de PHYSIQUE N
◦3 - 20/11/21 - CORRIGÉ
A. MARTINÉLECTROCINÉTIQUE
I. Quartz et piézo-électricité
(d’après ENSTIM 2004)I.1. Modélisation électro-mécanique d’un résonateur à quartz
1.
On obtient C
P= ε
0ε
rπD
24e = 8, 0 pF. La charge est liée à la tension par q
1(t) = C
Pv(t) .
2.En multipliant l’équation du mouvement par γ on obtient
m¨ q
2+ h q ˙
2+ kq
2= βγv .
Le circuit RLC série vérifie la loi des mailles : Ri
2+ q
2C
S+ L di
2dt = v avec i
2= ˙ q
2d’où L d
2q
2dt
2+ R dq
2dt + q
2C
S= v . En comparant les deux équations (même second membre v à droite) on obtient les équivalences sui- vantes :
L = m
βγ , R = h
βγ et C
S= βγ k .
3. a)
Les admittances deux branches en dérivation s’additionnent :
Z
AB= jωC
p+ 1
1 jωCS
+ jωL
!−1
= 1 − ω
2C
SL
jωC
P(1 − ω
2C
SL) + jωC
S= −j
ω(C
P+ C
S) . 1 − ω
2C
SL 1 − ω
2CCPCSP+CS
L
d’où Z
AB=
− j αω
1 −
ωω22 r1 −
ωω22 aavec α = C
P+ C
S, ω
r= 1
√ C
SL et ω
a=
s
C
P+ C
SC
PC
SL .
b)
On obtient f
a= 1 2π
s
C
P+ C
SC
PC
SL = 8, 00 × 10
5Hz et f
r= 1 2π √
C
SL = 7, 96 × 10
5Hz .
c)Étant donné que f
r< f
a(et donc ω
r< ω
a), le quartz a un comportement inductif lorsque
Im (Z
AB) > 0 ⇔ f ∈]f
r, f
a[ . Inversement il aura un comportement capacitif lorsque f ∈ [0, f
r[∪]f
a, ∞[ .
d)On a donc |Z
AB| =
α2πf1
1−f2 f2 r 1−f2 f2 a
> 0, qui diverge en 0 et f
a, et s’annule en f
r. Entre ces valeurs une représentation graphique (sur calculatrice) permet de se convaincre que le comportement est monotone
1.
1. L’analyse du signe de la dérivée est beaucoup trop calculatoire pour avoir sa place ici.
1
PCSI 1 - Stanislas
DS de PHYSIQUE N
◦3 - 20/11/21 - CORRIGÉ
A. MARTINf
|Z
AB|
0
f
rf
a4. a)
Par la loi du pont diviseur de tension on obtient H = R
vR
v+ Z
AB= 1 1 + Z
AB/R
v.
b)Comme Z
ABest un imaginaire pur, on obtient
|H| = 1
p
1 + |Z
AB|
2/R
2v= 1
2 ⇔ |Z
AB| = √ 3R
v.
c)
On obtient Q = f
0∆f = 1, 59 × 10
4(avec f
0= 796 kHz, qui correspond à f
r), ce qui conduit à R = Lω
0Q = 2π∆f L = 157 Ω.
I.2. Principe d’une montre à quartz
5. a)
Le compteur divise la fréquence par 2. En sortie on obtient un signal à 32768/2 = 16384 Hz
b)32768 = 2
k⇔ k =
ln 32768ln 215, donc 32768 = 2
15. En mettant en cascade 15 compteurs modulo 2, on
obtient une fréquence de 1,0000 Hz, donc on commande les secondes
2.
2. On garde 5 chiffres significatifs. Plus précisément la précision relative est de327681 = 3,1×10−5s. On peut dire que la montre retarde ou avance potentiellement de une seconde toutes les 32768 secondes, soit toutes les 9 h 06 min.
2
PCSI 1 - Stanislas
DS de PHYSIQUE N
◦3 - 20/11/21 - CORRIGÉ
A. MARTINII. Analyse du filtre d’un oscillateur quasi-sinusoïdal
(d’après Banque PT 2021, adaptation C. Lacpatia)II.1. Etude fréquentielle
1.
À Basse Fréquence (BF) l’inductance se comporte comme un fil et la capacité comme un interrupteur ouvert. À Haute Fréquence (HF), c’est le contraire, d’où les schémas ci-dessous.
BF HF
Dans les deux cas limites la tension de sortie tend vers zéro donc il s’agit nécessairement d’un filtre passe-bande.
2.
Les admittances des dipôles L, R, C en dérivation s’additionnent, et la loi du pont diviseur de tension conduit à
H
F= v
2v
1= 1
1 + R
0(
R1+ jCω +
jLω1) = 1 1 +
RR0+ R
0
jCω +
jLω1=
1 1+R0/R
1 + j
1+RR00/R
Cω −
Lω1Par identification, il vient d’abord : H
0= 1
1 + R
0/R = R R + R
0. Puis en multipliant les deux derniers termes au dénominateur on identifie :
Q
2Fx
x = R
20(1 + R
0/R)
2C
L ⇔ Q
F= R
01 + R
0/R
sC L . On en déduit
Q
Fx = R
01 + R
0/R Cω ⇔ ω
0= 1
√ LC .
On peut aussi ré-écrire sous forme de fraction rationnelle
H
F= H
0 jx QF1 − x
2+ j
QxF
ce qui montre qu’il s’agit d’un filtre du second ordre (ordre du polynôme au dénominateur).
3.
On obtient G(x) = H
0 r1 + Q
2Fx −
x12avec x =
ωω0
et car H
0> 0.
G(x) est maximal lorsque le dénominateur est minimal, soit pour x
r= 1, donc pour ω
r= ω
0. On a alors G
max= G(x = 1) = H
0.
4.
Les pulsations de coupure vérifient H
0r
1 + Q
2Fx −
1x2= √ H
02 ⇔ 1 + Q
2Fx − 1 x
2
= 2 ⇔
x − 1
x
2= 1 Q
2F⇔
x − 1 x
= ± 1
Q
F⇔ x
2± x Q
F− 1 = 0 3
PCSI 1 - Stanislas
DS de PHYSIQUE N
◦3 - 20/11/21 - CORRIGÉ
A. MARTINLes deux seules solutions positives sont x
c,1= 1
2Q
F−1 +
q1 + 4Q
2Fet x
c,2= 1 2Q
F
1 +
q
1 + 4Q
2F
d’où ω
c,1= 1 2Q
F
−1 +
q1 + 4Q
2Fet ω
c,2= 1 2Q
F
1 +
q1 + 4Q
2FOn en déduit ∆ω = ω
c,2− ω
c,1= ω
0Q
F.
5.On mesure le gain maximal (bleu) H
0= G
max= 0, 205 et la pulsation de résonance qui lui est associée : ω
0= 3, 15 × 10
5rad/s . Pour les fréquences de coupure, on détermine
G√max2
= 0, 145 et on repère les pulsations (rouge) associées (ω
c,1= 2, 9 × 10
5rad/s et ω
c,2= 3, 4 × 10
5rad/s) soit ∆ω = 5 × 10
4rad/s .
6.
Le gain maximal H
0= G
maxpermet d’obtenir R : G
max= 1
1 +
RR0⇔ R = R
01/G
max− 1 = 1, 2 × 10
2Ω . On utilise ensuite la largeur de la bande passante et les expressions de Q
Fet ω
0:
∆ω = ω
0Q
F= 1
H
0R
0C ⇔ C = 1
G
maxR
0∆ω = 2 × 10
−7F.
Enfin,
ω
0= 1
√
LC ⇔ L = 1
Cω
02⇔ L = G
maxR
0∆ω
ω
02= 5 × 10
−5H.
II.2. Etude temporelle
7.On a
H
F= H
0 jx QF1 − x
2+ j
QxF
donc ∀t , (jω)
2ω
02+ j ω
ω
0Q
F+ 1
!
v
2(t) = H
0jω ω
0Q
Fv
1(t) d’où ∀t , d
2v
2dt
2+ ω
0Q
Fdv
2dt + ω
20v
2= H
0ω
0Q
Fdv
1dt = 1 R
0C
dv
1dt .
8.Des trois dipôles R, L, C, seule la capacité est traver-
sée par un courant à t = 0+ car i
L(0
+) = i
L(0
−) = 0
et i
R(0
+) =
v2(0R+)= 0. Ainsi la loi des nœuds
conduit à i(0
+) = i
C(0
+) et la loi des mailles donne :
4
PCSI 1 - Stanislas
DS de PHYSIQUE N
◦3 - 20/11/21 - CORRIGÉ
A. MARTINv
1(0
+) = R
0i
C(0
+) + v
2(0
+) ⇔ E = R
0i
C(0
+) + 0 ⇔ i
C(0
+) = E R
0.
9.
Remarque : Les valeurs trouvées lors de l’étude fréquentielle conduisent effectivement à un régime pseudo- périodique puisqe Q
F=
∆ωω0≈ 6 >
12donc le discriminent de l’équation caractéristique est positif.
La solution générale de l’équation sans second membre est :
v
2(t) = e
−τt(Acos (ωt) + B sin (ωt)) avec τ = 2Q
Fω
0= 2R
0C
1 + R
0/R et ω = ω
0 s1 − 1 4Q
2F. Comme v
1(t) = E = constante ∀t > 0, le second membre est nul ∀t > 0 et on ne cherche donc pas de solution particulière. Les conditions initiales donnent :
v
2(0
+) = 0 = A et i
C(0
+)
C = E
R
0C = ωB ⇔ B = E R
0Cω
d’où v
2(t) = E
R
0Cω e
−τtsin (ωt)
10.
En l’absence de solution particulière le décrément logarithmique peut être défini par δ = ln
v
2(t)
v
2(t + T)
. Pour mesurer δ on privilégie bien sûr les instants t
moù v
2est un maximum local ou un minimum local.
En utilisant sin (t + T) = sin (t), il vient :
δ = ln
e
−τtRE0CΩ
sin (Ωt)
e
−(t+T)τ RE0CΩ
sin (Ω (t + T ))
= T τ = 2πω
0ω2Q
Fd’où δ = 2π
q4Q
2F− 1
.
11.
Remarque : le sujet a été mal relu par le prof... contrairement à ce qui est écrit dans l’énoncé le graphe du courant ne figure pas dans le sujet car n’est pas nécessaire pour trouver les paramètres demandés. Par contre l’axe des abscisses aurait du être légendé et donc c’est inexploitable... ! (erreur de version de fi- gure...).
Il y a 3 paramètres à trouver (L, C et E) donc il faut mesurer 3 grandeurs distinctes sur le graphe. Les mesures de la pseudo-période T et de δ permettent en principe de remonter aux paramètres canoniques ω
0et Q et donc de trouver L et C connaissant R.
5
PCSI 1 - Stanislas
DS de PHYSIQUE N
◦3 - 20/11/21 - CORRIGÉ
A. MARTINOn mesure ci-dessus
5T ≈ 0, 100 ms d’où T = 0, 020 ms , et à l’aide des 2 premiers maxima on obtient
δ = 0, 15 0, 09 = 0, 51 .
Remarque : Le 2ème chiffre significatif de δ est fluctuant selon le choix des valeurs sur la courbe.
On en déduit τ = T
δ or τ = 2R
0C
1 + R
0/R donc C = T 2δ
1 R
0+ 1 R
= 2, 0 × 10
−7F.
Puis, comme on observe plus de 5 oscillations nettes on peut simplement écrire
δ ≈ π
Q
For Q
F= R
01 + R
0/R
sC
L d’où L = C δ
2 1R0
+
R12π
2= T δ
2π
21R0
+
1R