Le repas insolent
Une animation gustative et participative illustrant les inégalités Nord-Sud
Avertissement
Le présent outil est un document de travail élaboré par la plate-forme « éducation au développement et à la solidarité internationale » d’Ile-de-France coordonnée par Starting-
Block.
Il n’a donc pas vocation à être utilisé en tant que tel mais doit au contraire être adapté, expérimenté et enrichi par vos expériences.
Son amélioration dépendra des évaluations et des retours que vous en ferez.
SOMMAIRE
Généralités
Objectifs pédagogiques
A la fin de l’animation les participants
Ø Connaissent les grands enjeux liés aux inégalités Nord-Sud et les moyens d’agir à leur tour dans le domaine de la solidarité
Ø Ont développé un regard critique sur leur vision du monde et sur leurs propres comportements
Animation
Nombre de participants : entre 25 et 30 (max !) Durée : 2 heures
L’équipe d’animation doit comporter au minimum 3 animateurs répartis comme suit : Ø 1 maître du jeu
Ø 1 animateur « contenu » : illustre chaque thème par quelques chiffres et un/plusieurs exemple(s)
Ø 1 animateur « happening » : prêt à intervenir comme personnage trublion à tout moment du jeu pour mettre de l’animation, apporter une nouvelle donnée… (le Directeur de la Banque Mondiale ou de l’OMC, un manifestant…)
Thématiques
Une série de thématiques constituent le socle indispensable de l’animation : Ø La répartition de la population
Ø La répartition des richesses
Ø La désignation des dirigeants politiques Ø Les migrations
Ø La répartition de l’eau et la question de l’accès à l’eau Ø Le commerce
Ø La dette
D’autres thématiques sont introduites, selon le déroulement de l’animation, par l’animateur
« happening » comme des événements optionnels : Ø Les catastrophes naturelles
Ø Les pollutions Ø Autres...
A la fin de l’animation
Ø Distribution d’une fiche synthétique reprenant les données principales abordées pendant le jeu Ø Evaluation de l’animation par les participants
Organisation logistique
Lieu d’accueil
Ø une grande salle avec des chaises/tables pour 6/7 personnes
Ø une cuisine avec évier, plan de travail, plaques de cuisson, bouilloire/machine à café (dans la mesure du possible)
Ø une grande table pour disposer les plats/assiettes avant le repas
Inscriptions
Ø Liste d’émargement Ø Caisse avec fonds de caisse
Déco, accessoires Ø Tissus
Ø Affiches d’ONG Ø Planisphère insolent Ø Gazette Planétaire Ø Scotch, patafix
Repas
Ø Assiettes et gobelets (en nombre !), fourchettes, petites cuillères (pas besoin de couteaux) Ø Nourriture (voir fiche Excel)
Ø Saladiers
Ø Couteaux, économes, grandes cuillères Ø Passoire
Ø Marmite (cuisson du riz) Ø Tire-bouchons
Ø Torchons, éponge, produit vaisselle
Animation
Ø T-Shirts Starting-Block Ø Costumes pour les happenings
Ø Fiches d’animation (et non pas le livret en tant que tel)
Ø Feuilles des continents
Ø Bougies chauffe-plats + pots en verre +briquet Ø Lecteur CD + divers CD musiques du monde
Après l’animation
Ø Fiche avec les données principales Ø Fiches d’évaluation (+ qqs stylos) Ø Newsletter Start
Ø Brochures/cartes grandes campagnes du moment (AlimenTerre, SSI, SECE, Quinzaine du CE…)
Ingrédients pour 30 participants et une équipe de 5 organisateurs/animateurs (données indicatives)
Ingrédients Quantité
Produits disponibles dans le commerce
équitable
Salade
riz 50 gpar personne Х
concombre 5
carotte 15
tomates 25
maïs 5 grosses boîtes
poulet 15 tranches
thon 6 grosses boîtes
fromage 4 gros gruyères
Baguettes 5
Vinaigrette
huile d'olive 1 Х
vinaigre 1
sel 1
poivre 1
moutarde 1
Desserts
pommes 8
oranges 15 Х
bananes 15 Х
raisin 5 grosses grappes
biscuits 2 paquets Х
speculoos 2 paquets Х
chocolat 5 tablettes (lait, noir, noisettes,
praliné) Х
mangues séchées 1 sachet Х
ananas séchés 1 sachet Х
Boissons
eau 6 * 1,5 L
jus d'orange/de fruits 5 Х
vin 3
thé 1 paquet Х
café 1 paquet Х
Déroulement de l’animation
1.
Accueil du public2.
Répartition de la populationOn demande aux convives de se séparer en cinq groupes, représentant 5 "zones géographiques" (Afrique, Amérique latine - Caraïbes, Pays industrialises, Asie - Pacifique, Monde Arabo-Musulman) dans les mêmes proportions que la population mondiale ; puis on corrige cette répartition. A priori, la plupart de ceux qui sont en trop dans certains continents iront en Asie.
3.
Entrée dans le mondeOn invite le public à entrer dans la salle du repas, où les tables ont été préparées et décorées, en fonction du nombre de personnes à chaque table.
4.
Election ou désignation d'un chef politique par zone géographique :En Amérique latine, en Asie et dans les pays industrialisés, élections démocratiques (mais en Amérique Latine et en Asie, on ne permet pas à tous les participants de se présenter, pour aborder la question des partis uniques). Par contre, le chef des pays industrialisés nomme les dirigeants en Afrique & au Monde Arabe. Le dirigeant des PI fait un discours devant le monde.
5.
Répartition des richessesOn demande aux participants de répartir les assiettes (vides) en fonction de la richesse par continent, puis correction ; répartition des verres (vides) en proportion de la consommation d’eau, puis correction.
Au choix, on laisse cette répartition ou on rend à chaque participant une assiette, un verre et des couverts
6.
Répartition de la production d’énergieOn demande aux participants de répartir les bougies correspondant à la production de pétrole.
7.
L’accès à l’eauRappeler que l’accès à l’eau est restreint et indiquer la proportion d’accès à l’eau dans les différents continents.
Happening :Le représentant d’une FMN spécialisée dans l’adduction d’eau potable (Suez, Véolia) propose la privatisation de l’accès à l’eau aux pays du Sud. Les participants pourront soit se déplacer jusqu’aux toilettes pour chercher de l’eau du robinet soit acheter, lors des échanges, des bouteilles d’eau minérale aux
PI.
8.
Distribution de la nourritureOn apportera ensuite de la nourriture aux zones géographiques en fonction des productions locales (ex : riz et thé en Asie, viande et fruits en Amérique Latine, fruits, café, chocolat en Afrique, produits industriels dans les pays industrialisés : boissons, sauces, bonbons…). L’idée ici est qu’ils auront nécessairement besoin des produits d’autres tables pour avoir un repas complet.
Vérifier la proportion de nourriture que l’on donne à l’Asie et à l’Afrique pour que les échanges soient plus difficiles pour eux. Cela permettrait de conserver plus d’inégalités après échanges et d’avoir davantage de candidats à la migration. Il s’agit de coller le plus possible à la réalité.
9.
MigrationsDonner la possibilité aux PI de choisir leur régime migratoire. S’ils choisissent le quota, ils pourront faire venir un migrant diplômé. S’ils choisissent de fermer leurs frontières aux migrations, on permet tout de même à un participant de devenir immigré clandestin !
10.
Commerce (échanges / troc) de produits entre les tablesOn donne aux tables la permission de faire un commerce. Après une phase anarchique, on dispose au centre de la salle la « table des négociations » et on demande à chaque zone géographique de désigner un représentant. Possibilité de limiter le temps de négociations.
A eux de s'organiser pour qu'ils puissent bien manger. On se rendra vite compte que les Africains ont beaucoup de mal et sont dépendants de la bonne volonté des autres s'ils veulent manger...
11.
L’aide publique au développementHappening : Un représentant d’un PI redistribue des quantités (négligeables) de nourriture aux autre continents.
S’il y a un migrant dans les PI, il redistribue (plus généreusement) de la nourriture à son continent.
12.
La detteAssez rapidement on annonce que certains continents (Amérique Latine et Afrique , Asie dans une moindre mesure) malgré leurs nouveaux régimes, sont très endettés. Il s’agit de dettes qui ont été contractées auprès des pays industrialisés (banques privées et gouvernements), avec leur bénédiction même, entre le début des années 70 (choc pétrolier et pétro-dollars) et le milieu des années 80 (première crise de la dette, Mexique…), parfois par des régimes peu démocratiques (l’Indonésie de Suharto, les Philippines de Marcos, l’Irak de Saddam Hussein, l’argentine des généraux, de nombreux pays africains : Mobutu, …) Les sommes n’ont donc jamais profité à la population qui paye désormais le prix (fort). On parle de « dette odieuse ». Chaque année, aujourd’hui encore, certains pays du Sud payent davantage pour le remboursement de la dette que pour la santé et l’éducation réunies…
On demande à un représentant des pays industrialisés de prélever un peu de nourriture à chaque continent endetté. Ce qui oblige les « pauvres » à manger le peu qu’ils ont le plus vite possible
Happening : Le Directeur du FMI/de la Banque Mondiale fait un prélèvement (exagérément supérieur à ce qui a été donné au titre de l’APD)
Dans la dernière partie, le public doit devenir est acteur du jeu au maximum, on peut prévoir d’autres évènements mais le mieux est néanmoins de laisser du temps aux personnes pour les laisser improviser, pourquoi pas créer l’ONU ou la Banque Mondiale ou une table unique solidaire ou faire la guerre…, et discuter entre eux…
C’est le rôle de l’animateur que de se retirer un peu du jeu tout en continuant à orienter et proposer des commentaires de ce qui se passe…
Pendant le repas à proprement parler, demander aux participants d’allumer leurs bougies et éteindre les lumières
13.
La répartition des desserts équitablesC’est l’occasion de présenter le commerce équitable. Si des participants sont engagés dans des associations de promotion du commerce équitable, on peut leur demander de faire eux-mêmes cette présentation.
14.
L’AGNU (Pour un public lycéen)Happening : Arrivée de Koffi Annan, qui ouvre l’AGNU. Chaque continent désigne un rapporteur pour exprimer devant l’ensemble du monde les revendications des pays qu’il représente. Après le discours des 5 représentants, chacun peut prendre la parole : débat sur le fond puis sur la forme de l’animation.
15.
ConclusionS’ils le souhaitent, les participants peuvent se présenter et dire qqs mots sur leur asso.
Ce qui est incontournable : une évaluation à chaud des participants avec des propositions d’amélioration
Fiches thématiques Les migrations
Quel type de politique migratoire va être mise en place ?
Ce choix doit être fait pas trop tard dans l’animation afin que les migrations puissent avoir lieu.
Et s’il avait lieu après le choix du régime politique, intégré dans le discours de campagne du dirigeant politique des pays industrialisés ?
3 choix au départ pour les Pays Industrialisés :
- accepter tout le monde - refuser tout le monde
- déterminer des quotas (choix de faire venir un migrant diplômé)
Fermer leurs frontières, les laisser ouvertes, ou contrôler l’immigration.
A partir de ce choix : les Pays industrialisés peuvent choisir de faire appel à une police des frontières, afin de réguler les migrants.
Je propose qu’on dissocie bien les migrations officielles s’il y a eu choix des pays industrialisés d’avoir un système de quotas. (à différents moments de l’animation) des migrations « clandestines ».
AUTORISATION DONNEE aux tables de migrer :
Ne peut-on pas donner cette autorisation à différents moments de l’animation, à des tables différentes pour que les migrants clandestins ne viennent pas tous en même temps ?
Flux de migration des populations (au choix de chaque zone géographique)
Le Choix de système des pays industrialisés, n’empêche pas pour autant des migrations clandestines d’avoir lieu.
Chaque table choisit de faire migrer ou non une personne.
Il y a par la suite une possibilité de complexifier les migrations en faisant intervenir la dite « fuite des cerveaux » dans les pays non industrialisé.
Si le repas insolent doit avoir lieu dans le cadre d’une rencontre sur la thématique des migrations on peut essayer de développer ce point.
Données sur les migrations
Les migrants représentent 3% de la population mondiale.
Au niveau mondial le nombre de migrants est passé selon les estimations de 75 millions en 1965 à 175 millions aujourd’hui. (Chiffres ne prenant pas en compte les migrants illégaux)
Les migrations internationales ont plusieurs causes : - économique
- politique
- désastre écologique
On parle aussi de migrations forcées.
ROLE ECONOMIQUE DES IMIGRANTS POUR LEUR PAYS D’ORIGINE
Les migrants sont souvent la première source de revenus pour leur pays d’origine. L’OMI évalue le montant annuel des transferts à plus de deux cents milliards de dollars.
Ces envois de fonds dépasseraient les montants des investissements étrangers et l’aide au développement que consentent les pays riches au pays pauvres.
Rôle économique des diasporas.
La contribution des migrants au développement de leur région d’origine dépend très étroitement de la qualité de leur intégration socio-économique dans les pôles d’accueil.
DONNEES :
Evolution de la population étrangère en France depuis le début du siècle
1906 : 2,7 % d'étrangers en France, soit 1, 05 millions de personnes
1921 : 4 % d'étrangers en France, soit 1, 53 millions de personnes
1931 : 6,58 %, soit 2, 7 million personnes
1946 : 4,32 %, soit 1, 7 million de personnes
1975 : 6,54 %, soit 3, 44 million de personnes
1999 : 5,6 %, soit 3, 26 million de personnes
Source : INSEE
« Accès à l’eau »
Contenu :
• L’eau douce ne représente que 2,5% du stock total d’eau, dont seule une petite partie (0,3%, soit 0,007% du stock total) nous est accessible, le reste étant sous forme de glace ou enfouie dans des nappes souterraines difficiles d’accès. C’est donc une ressource naturelle rare.
• L’eau est essentielle à de nombreuses activités : 70% de l’eau est consommée pour l’agriculture (jusqu’à 90% dans les Pays du Sud) et 23% dans l’industrie. Des réseaux ou des systèmes d’irrigation adaptés sont indispensables à l’activité économique.
• La qualité de l’eau est également primordiale car la consommation d’eau non potable est la cause de nombreuses maladies qui tuent plusieurs millions de personnes par an.
• Or, avec l’augmentation de la population mondiale et le peu de fonds investis dans les infrastructures, la situation empire et le nombre de personnes n’ayant pas accès à de l’eau salubre augmente régulièrement. Aujourd’hui, ce chiffre s’élève à 1,2 milliard.
• L’accès à l’eau pour chacun est donc devenu une des priorités des institutions internationales (2005-2015 a été proclamé « Décennie de l’eau » par les Nations Unis, Objectifs du millénaire). Mais…
• Les projets d’infrastructures ne sont pas élaborés en concertation avec les usagers. Ils sont financés à 50% par la Banque Mondiale, qui en délèguent la réalisation à des multinationales du Nord (principalement Suez et Véolia). La Banque Mondiale encourage ainsi la privatisation des réseaux d’eau potable au Sud.
• Or Les multinationales agissent dans un souci de rentabilité : l’accès à leur réseau d’eau est donc cher et ainsi réservé aux couches aisées de la population. Les personnes vivant en campagne ou n’ayant pas les moyens doivent s’en passer.
• Exemple du Ghana: à la demande de la Banque Mondiale, le secteur de l’eau en milieu urbain va être privatisé. Sa gestion va être confiée à des multinationales du Nord. Une augmentation du tarif est également programmée, afin de permettre aux entreprises de rentrer dans leur frais. Or l’eau représente déjà jusqu’à 25% du revenu des ménages. L’augmentation des tarifs va
contraindre des familles à utiliser de l’eau insalubre. Des syndicats, des associations, des étudiants… se sont déjà unis pour s’opposer à cette réforme.
Des alternatives ?
Il existe des modes de gestion de l’eau différents de ceux proposés par la BM (qui est d’ailleurs inspiré par le modèle français). Après concertation avec le population et élaboration avec celle-ci d’un projet adapté aux contraintes et besoins locaux, des ONG peuvent assister les usagers dans la réalisation des infrastructures, dans leur gestion et dans leur maintenance. Pour pouvoir donner un exemple de ce type de projet ou en savoir plus, voir le site d’Eau Vive.
Animation
On dispose les bouteilles ou pichets sur la table des Pays Industrialisés : ceux-ci représentent l’accès à l’eau, qui est en possession des multinationales du Nord.
L’animateur peut se présenter comme le président de la Banque Mondiale ou encore le PDG de Suez. Il explique alors aux autres groupes qu’ils doivent acheter leur accès à l’eau à des multinationales, auxquelles a été confiée l’assainissement de leur eau. Le prix est fixé soit par le groupe des Pays Industrialisés, soit par l’animateur lui-même suivant la casquette endossée.
Si la salle où se déroule le repas dispose d’un robinet facilement accessible, on peut laisser le choix aux autres groupes d’acheter leur eau : s’ils refusent, chacun devra individuellement aller remplir son verre tout au long du repas. Ceci peut représenter les solutions de fortune qu’adoptent les populations privées d’accès à l’eau (marche sur plusieurs Km avant d’arriver à une fontaine, etc).
Pour en savoir plus :
• Document de la campagne « Accès à l’eau, ces voix qu’on n’entend pas » en pièce jointe
• Site Internet de l’année internationale de l’eau douce : http://www.wateryear2003.org/fr
• Site de l’association Eau Vive, où sont présentés des projets concrets de gestion participative de l’eau : http://www.eau-vive.org/fr/
Les échanges commerciaux
I. DEROULEMENT
: le commerce/ les échanges
Temps 1 : chacune des zones géographiques va désigner ou élire un négociateur pour commercer sur le marché internationale
Temps 2 : Les représentants des différentes zones (président) et les ministres du commerce vont se rendre au milieu de la salle pour entamer les négociations. Le mieux est de disposer d’une table placée au milieu de la salle. A eux de bien s’organiser pour qu’ils puissent manger à leur faim.
Donner 3-4 minutes pour échanger.
Objectif
: montrer la suprématie des pays industrialisés. En effet, ces dernier possédant la majorité des biens, ils vont pouvoir vendre au plus offrant. Ainsi, pour une quantité donnée, le négociateur va pouvoir choisir entre les différentes propositions et vendre au prix le plus élevé.
II. TOPO
: libre échange et OMC:
LE LIBRE-ECHANGE= Politique de non-intervention de l'Etat en matière d'importations et d'exportations.
C'est l'application au domaine du commerce international (laissez passer) du LIBERALISME ECONOMIQUE (laissez faire) qui est la doctrine de la non-intervention de l'Etat en matière économique. Le libéralisme économique est l'application du LIBERALISME POLITIQUE qui refuse de voir dans l'Etat le but et le moyen de l'évolution des sociétés (Hegel)
OMC : elle met en oeuvre les 28 accords de l'Uruguay Round, y compris les accords plurilatéraux. Elle surveille les politiques commerciales des pays membres. Le but de l'OMC est de promouvoir les échanges sur une base non discriminatoire.
III. CONSEQUENCES DU LIBRE ECHANGE SUR L’AGRICULTURE
:
AGRICULTURE : UN SECTEUR VITAL
> Aujourd'hui, 50% de la population mondiale dépend de l'agriculture : 60%
de la population en Inde, 70 % de la population en Chine, 70 % de la population du Bénin…
> 1,3 milliard de personnes travaillent la terre pour nourrir leurs familles et alimenter les marchés locaux, nationaux et internationaux.
> les 3/4 des personnes qui souffrent de la faim sont des petits paysans du Sud.
> 3 milliards de personnes ont le riz comme aliment de base.
> Dans les pays en développement, chaque dollar de revenu agricole génère un à trois dollars supplémentaires dans d’autres secteurs d’activités économiques. Le secteur agricole est donc clé pour le développement des pays du Sud.
COMMERCE ET AGRICULTURE
> Depuis 1997, les pays en développement ont une "facture alimentaire négative" : ils achètent plus de produits alimentaires sur les marchés mondiaux qu’ils n’en vendent.
Ils sont donc particulièrement dépendants du commerce international pour leur sécurité alimentaire.
Les conséquences du dumping
> En Haïti, 82% du riz consommé est importé. Les producteurs locaux, qui ne bénéficient plus du soutien de l’Etat, ne peuvent faire face à la concurrence de riz importé à bas prix.
> Au Burkina Faso, le coût de production du coton est quatre fois plus faible qu’aux Etats-Unis. Mais grâce aux subventions qu’ils reçoivent pour produire et exporter du coton, les producteurs américains vendent sur les marchés mondiaux à seulement 35% de leur coût de production… Et concurrencent le coton ouest-africain.
Les conséquences de la libéralisation des marchés
> En Zambie, le maïs est une denrée alimentaire de base. Sous la pression des institutions financières internationales, le gouvernement a libéralisé ce secteur, en réduisant ses protections douanières et ses aides aux agriculteurs. Il en a résulté une baisse de la consommation de 20% entre 1990 et 1997, d’où une aggravation des problèmes de malnutrition et de santé.
IV. QUELQUES CHIFFRES
:
Commerce mondial :
> La part des pays d’Afrique, Caraïbes, Pacifique dans le commerce mondial est tombée de 3 à 1,5% entre 1975 et 2000. Ces pays sont très marginalisés et
dépendent en général d’un ou deux produits (le plus souvent des matières premières agricoles) à faible valeur ajoutée.
Droits de douane :
> L’Union européenne impose des droits de douane de 2,5% en moyenne aux pays de l’OCDE … mais de 5% aux pays les moins développés (PMA) ; les Etats-Unis de 1,2%
aux pays OCDE … et de 13,6% aux PMA (pays les moins avancés) !!!
> Les pays en développement ont en moyenne divisé par deux leurs tarifs douaniers depuis 1980.
Gouvernance à l'OMC :
> En 2004, 33 pays en développement membres ou candidats à l’OMC n’y avaient aucun représentant permanent. L’Union européenne a quant à elle une délégation de 140 personnes…
Exportations :
Sur 100% de marchandises exportées dans le monde : Afrique : 2, 3% (en baisse)
Asie : 26,4 %
Amérique latine : 5, 8%
Pays industrialisés: 61,2%
Moyen orient : 4,3%
La dette extérieure
1.
AnimationL’animateur pourra insister sur le fait que les pays « non riches » qui n’ont déjà pas grand chose à manger vont voir une fois de plus leurs rations diminuer…
Ce thème ne doit peu- être pas être abordé aux moments où les pays du Sud sont trop démunis de nourriture pour qu’il leur reste un peu à grignoter. Cependant il serait intéressant de faire intervenir la banque mondiale ou le FMI juste après ou même pendant ce thème afin de montrer l’impact de l’initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés).
2.
ContenuCommencer par quelques chiffres afin d’interpeller les participants (Les statistiques de la dette extérieure sont distribuées par le FMI, l’OCDE ou encore la Banque Mondiale.)
-Burkina Faso : en 2003 la dette représentait 48% du PIB -Sénégal : en 2003 la dette représentait 75% du PIB -Afrique noire : en 2003, 67.7% du PIB
On peut alors enchaîner sur l’initiative PPTE :
Dans le cadre du plan PPTE, les pays participants développent leur propre plan à long terme pour lutter contre la pauvreté. La Banque Mondiale les aide à assurer que les économies provenant de la remise de la dette sont redirigées dans des domaines tels la santé et l'éducation dont les programmes ont démontré leur efficacité dans la lutte contre la pauvreté.
À ce jour, 27 pays bénéficient de niveaux significatifs d'allègement de leur dette dans le cadre du programme qui, avec le temps, devrait atteindre les 52 milliards de dollars EU. La Banque mondiale a pris, vis-à-vis des 27 pays approuvés jusqu'ici, un engagement d'environ 12,4 milliards de dollars EU d'allègement
du service de la dette, pour les deux prochaines décennies.
Exemple : la Tanzanie a reçu 3 milliards de dollars d'allégement de la dette et a utilisé les économies initiales réalisées sur le services de sa dette pour augmenter sa dépense en éducation et éliminer les droits d'inscription pour l'enseignement élémentaire. Pratiquement du jour au lendemain, 1,6 million d'enfants sont retournés à l'école.
Les résultats de ce plan sont pour l’instant limités quand on regarde les chiffres de l’évolution de la dette des pays pauvres mais ils pourront être intéressant à long terme.
3.
Idées développables :-
Pourquoi ne pas annuler entièrement la dette: cela désavantagerait d'autres pays pauvres qui ont géré avec attention leurs dettes. Sans une injection massive de fonds provenant de gouvernements internationaux pour couvrir les coûts d'une annulation de la dette, les pays qui ont géré leurs finances avec sagesse, auraient un accès sévèrement réduit aux prêts à faibles taux d'intérêt et aux autres subventions fournies par des institutions comme la Banque Mondiale.-
Limites du PPTE :la liste des PPTE se limite à 41 pays dont la dette cumulée ne représente que 10% de la dette du Tiers Monde. De plus seuls les pays jugés "politiquement corrects" ont droit à un allégement.
Etant minimes et étalés sur une longue période, les allégements peuvent n'aboutir qu'à des diminutions minimes de la dette! Par exemple, le Mali devra rembourser 16,1 millions de dollars en 2010 pour 19,7 millions actuellement.
Annexes
PRODUCTION DE PETROLE ( en millions de tonnes, en 2000)
Nb de joueurs
PI + Europe de l'Est et
CEI
Afrique sub- saharienn
e
Asie de l'Est, Sud,
Sud-Est et Pacifique
Monde Arabe
Amérique Latine et Caraïbes
Une bougie représente
100 34 5 10 36 15 34,5
20 7 1 2 7 3 172,5
21 7 1 2 7 3 164,3
22 7 1 2 8 3 156,8
23 8 1 2 8 3 150,0
24 8 1 2 9 4 143,8
25 9 1 3 9 4 138,0
26 9 1 3 9 4 132,7
27 9 1 3 10 4 127,8
28 10 1 3 10 4 123,2
29 10 1 3 10 4 119,0
30 10 2 3 11 5 115,0
31 11 2 3 11 5 111,3
32 11 2 3 11 5 107,8
33 11 2 3 12 5 104,5
34 12 2 3 12 5 101,5
35 12 2 4 12 5 98,6
Source : Observatoire de l'Energie d'après AIE/OCDE
Données insolentes sur…
La souveraineté alimentaire
Ø 852 millions de personnes dans le monde sont sous-alimentées, 80% sont des agriculteurs des pays en voie de développement
Ø 2 milliardsde personnes souffrent de carences alimentaires
Ø 24 000 personnes meurent de la faim chaque jour, un enfant toutes les 5 secondes
L’accès à l’eau
Ø 1,2 milliardsd’individus n’ont pas accès à l’eau potable
Ø 2,4 milliardsde personnes ne disposent pas d’installations sanitaires
Ø 50 millions de personnes meurent chaque année de maladies dues à des problèmes sanitaires
Les migrations
Ø Les migrants représentent 3% de la population mondiale.
Ø Au niveau mondial le nombre de migrants est passé selon les estimations de 75 millions en 1965 à 175 millions aujourd’hui (chiffres ne prenant pas en compte les migrants illégaux) source ?
Ø Les migrants sont souvent la première source de revenus pour leur pays d’origine. Le montant annuel de ces transferts est évalué à plus de 200 milliards de dollars (selon l’OMI).
Le commerce mondial
Ø La part des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) dans le commerce mondial est tombée de 3 à 1,5% entre 1975 et 2000. Ces pays sont très marginalisés et dépendent en général d’un ou deux produits (le plus souvent des matières premières agricoles) à faible valeur ajoutée.
Ø L’Union européenne impose des droits de douane de 2,5% en moyenne aux pays de l’OCDE … mais de 5% aux pays les moins développés (PMA) ; les Etats-Unis de 1,2% aux pays OCDE … et de 13,6% aux PMA (pays les moins avancés)
Ø En 2004, 33 pays en développement membres ou candidats à l’OMC n’y avaient aucun
représentant permanent. L’Union européenne a quant à elle une délégation de 140 personnes…
L’aide publique au développement
Ø En 1970 puis en 2000, les pays riches se sont engagés devant l’ONU à consacrer 0,7% de leur PIB à l’APD
Ø En 2004 l’APD atteint à peine 0,25%
Ø L’APD en 2004 : 65 milliards d’euros des Etats et de la coopération décentralisée des collectivités territoriales + entre 7 et 10 milliards des ONG
Evaluation du repas insolent
Merci de votre participation et de vos commentaires, appréciations zé critiques ci- dessous !
1. l’AMBIANCE était :
Οtop Οcorrecte Οmoyenne Οpas top Οà chier Οtrop de monde Οpas assez de gens
j’ajoute que :
2. l’ANIMATION était :
Οtrop compliquée Οun peu nian-nian Οfort érudite Οpas assez objective Οinsuffisamment engagée mais encore :
3. le REPAS fut :
ΟAlain Ducasse Οdélicieux Οcorrect Οbeuuuuuurk Οtrop équitable Οéquitable comifo Οpas assez équitable des idées :
4. le CONTENU
Οtrop de chiffres Οpas assez
Οprésentation peu claire Οdonnées judicieuses mes conseils :