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Sommaire du plan d’aménagement forestier intégré tactique Document de travail Région Côte-Nord

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Sommaire du plan d’aménagement forestier intégré tactique

Document de travail Région Côte-Nord

Unité d’aménagement 094-51

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Sommaire du plan d’aménagement forestier intégré tactique

de l’unité d’aménagement 094-51 Document de travail

Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs Direction générale de la Côte-Nord

Baie-Comeau – Septembre 2013

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Réalisation

Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs Direction générale de la Côte-Nord

625, boulevard Laflèche, RC. 702 Baie-Comeau (Québec) G5C 1C5 Téléphone : 418 295-4676

Télécopieur : 418 295-4682

Courriel : cote-nord@mffp.gouv.qc.ca

Cette publication, conçue pour une impression recto verso, est disponible en ligne uniquement à l’adresse suivante : http://www.mffp.gouv.qc.ca/cote-nord/.

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MFFP – Sommaire du plan d’aménagement forestier intégré tactique

Table des matières

Introduction ... 1

1. Contexte légal ... 3

1.1 Dispositions relatives aux activités d’aménagement ... 3

1.2 Dispositions relatives aux communautés autochtones ... 5

1.3 Politique du Ministère à l’égard de la certification ... 5

2. Historique de la gestion des forêts ... 6

3. Orientations nationales ... 7

4. Description et historique du territoire, de ses ressources et de son utilisation ... 8

5. Objectifs d’aménagement ... 23

5.1 Objectifs provinciaux ... 24

5.2 Objectifs pour assurer la durabilité des écosystèmes forestiers ... 24

5.3 Objectifs pour perpétuer un milieu forestier productif et créateur de richesses diversifiées ... 25

5.4 Objectifs régionaux ... 27

5.5 Objectifs locaux ... 28

6. Stratégie d’aménagement ... 29

7. Mise en application et suivi des travaux ... 35

8. Signatures ... 36

Annexes ... 37

Bibliographie ... 51

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MFFP — Sommaire du plan d’aménagement forestier intégré tactique

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Introduction

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) doit produire un sommaire de plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT) pour chaque unité d'aménagement.

Ce sommaire est destiné à la présentation du PAFIT aux tables locales de gestion intégrée des ressources et du territoire (TLGIRT) et à la consultation publique. Il permettra également de satisfaire à certaines exigences de la certification forestière (particulièrement à celles du Forest Stewardship Council [FSC]).

Ce sommaire contient l’essentiel des orientations en matière d’aménagement forestier qui guideront les aménagistes dans leurs choix d’interventions forestières pour la période 2013- 2018.

Ce document se veut succinct et accessible à un large public. Certains sujets ne sont que brièvement abordés. Les références apparaissant à la fin du document permettront au lecteur intéressé d’approfondir certains concepts plus spécialisés, notamment l’aménagement écosystémique. Si des précisions sont nécessaires, la Direction générale de la Côte-Nord demeure disponible afin d’apporter tout le soutien nécessaire pour une bonne compréhension du document.

Mise en garde : les orientations du présent document découlent de la somme des connaissances actuelles acquises par les aménagistes au moment de sa rédaction. Une mise à jour pourrait s’avérer nécessaire à la suite notamment de nouveaux calculs de possibilité (disponibles en janvier 2014) et de la réflexion entreprise par les acteurs du milieu régional au sujet de la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE).

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1. Contexte légal

1.1 Dispositions relatives aux activités d’aménagement

Le MFFP intervient sur le plan de l’utilisation et de la mise en valeur du territoire et des ressources forestières, fauniques, minières et énergétiques. Plus précisément, il gère tout ce qui a trait à l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État. Il favorise le développement de l’industrie des produits forestiers et la mise en valeur des forêts privées.

Il élabore et met en œuvre des programmes de recherche et de développement pour acquérir et diffuser des connaissances dans les domaines liés à la saine gestion des forêts et à la transformation des produits forestiers. La réalisation des inventaires forestiers, la production de semences et de plants de reboisement, ainsi que la protection des ressources forestières contre le feu, les maladies et les insectes, font également partie des responsabilités à l’égard de la forêt québécoise.

À compter du mois d’avril 2013, la nouvelle Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier régira les activités d’aménagement. Selon l’article 1 de cette loi, le régime forestier institué a pour but : 1) d’implanter un aménagement durable des forêts, notamment par un aménagement écosystémique; 2) d’assurer une gestion des ressources et du territoire qui sera intégrée, régionalisée et axée sur la formulation d’objectifs clairs et cohérents, sur l’atteinte de résultats mesurables et sur la responsabilisation des gestionnaires et des utilisateurs du territoire forestier; 3) de partager les responsabilités découlant du régime forestier entre l’État, des organismes régionaux, des communautés autochtones et des utilisateurs du territoire forestier;

4) d’assurer un suivi et un contrôle des interventions effectuées dans les forêts du domaine de l’État; 5) de régir la vente du bois et d’autres produits de la forêt sur un marché libre, et ce, à un prix qui reflète leur valeur marchande ainsi que l’approvisionnement des usines de transformation du bois; 6) d’encadrer l’aménagement des forêts privées; 7) de régir les activités de protection des forêts.

La nouvelle loi remplacera le contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier par une garantie d’approvisionnement. Le MFFP pourra également élargir l’accès à la matière ligneuse par la mise aux enchères de volumes de bois issus de la forêt publique et maintenir une sécurité d’approvisionnement pour les usines de transformation. Le gouvernement s’efforce d’adapter ses modes de gestion aux réalités nouvelles et aux besoins sans cesse croissants des communautés locales et régionales. Le nouveau régime forestier a pour but de diversifier, en démocratisant l’accès à la ressource forestière, les possibilités de développement socioéconomique que procurent les forêts publiques du Québec.

Selon l’article 54 de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier :

« Un plan tactique et un plan opérationnel d’aménagement forestier intégré sont élaborés par la ministre, pour chacune des unités d’aménagement, en collaboration avec la table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire mise en place pour l’unité concernée en vertu de la Loi sur le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (chapitre M-22.1). La ministre peut

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aussi s’adjoindre les services d’experts en matière de planification forestière au cours de l’élaboration des plans.

Le plan tactique contient notamment les possibilités forestières assignées à l’unité, les objectifs d’aménagement durable des forêts, les stratégies d’aménagement forestier retenues pour assurer le respect des possibilités forestières et l’atteinte de ces objectifs ainsi que les endroits où se situent les infrastructures principales et les aires d’intensification de la production ligneuse. Il est réalisé pour une période de cinq ans. »

Selon l’article 55 de la loi :

« La table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire est mise en place dans le but d’assurer une prise en compte des intérêts et des préoccupations des personnes et organismes concernés par les activités d’aménagement forestier planifiées, de fixer des objectifs locaux d’aménagement durable des forêts et de convenir des mesures d’harmonisation des usages. Sa composition et son fonctionnement, y compris les modes de règlement des différends, relèvent des organismes régionaux responsables de sa mise en place. Ces derniers doivent cependant s’assurer d’inviter à participer à la table les personnes ou les organismes concernés suivants ou leurs représentants :

1. les communautés autochtones, représentées par leur conseil de bande;

2. les municipalités régionales de comté et, le cas échéant, la communauté métropolitaine;

3. les bénéficiaires d’une garantie d’approvisionnement;

4. les personnes ou les organismes gestionnaires de zones d’exploitation contrôlée;

5. les personnes ou les organismes autorisés à organiser des activités, à fournir des services ou à exploiter un commerce dans une réserve faunique;

6. les titulaires de permis de pourvoirie;

7. les titulaires de permis de culture et d’exploitation d’érablière à des fins acéricoles;

8. les locataires d’une terre à des fins agricoles;

9. les titulaires de permis de piégeage détenant un bail de droits exclusifs de piégeage;

10. les conseils régionaux de l’environnement. » Selon l’article 58 de la loi :

« Tout au long du processus menant à l’élaboration des plans, la ministre voit à ce que la planification forestière se réalise selon un aménagement écosystémique et selon une gestion intégrée et régionalisée des ressources et du territoire. »

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1.2 Dispositions relatives aux communautés autochtones

La prise en considération des préoccupations, des valeurs et des besoins des communautés autochtones présentes sur les territoires forestiers fait partie intégrante de l’aménagement durable des forêts. En effet, une consultation distincte des communautés autochtones affectées par la planification forestière est menée afin de connaître les préoccupations de celles-ci relativement aux effets que pourraient avoir les activités planifiées sur leurs activités exercées à des fins domestiques, rituelles ou sociales. À partir du résultat obtenu par ces consultations, les préoccupations, valeurs et besoins des communautés autochtones sont pris en considération dans l’aménagement durable des forêts et dans la gestion du milieu forestier.

1.3 Politique du Ministère à l’égard de la certification

Dans le contexte de la mise en œuvre de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, le MFFP sera responsable, à compter du 1er avril 2013, de la gestion et de la planification forestière sur les terres du domaine de l’État. Dans le cadre d’une entente survenue entre le MFFP et le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), une partie de la planification de nature opérationnelle a été déléguée aux bénéficiaires d’une garantie d’approvisionnement (BGA), de façon à ce que les BGA qui sont actuellement titulaires d’une certification forestière puisse demeurer requérants de cette certification. La Loi sur le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a également été modifiée afin d’ajouter l’obligation que le Ministère se munisse d’un système de gestion environnementale. Comme ce système s’applique à la planification forestière, aux opérations forestières de même qu’au suivi et au contrôle des activités, la responsabilité de sa mise en oeuvre revient au Secteur des opérations régionales du MFFP. Le système de gestion environnementale permettra également de soutenir le maintien du statut des territoires forestiers actuellement certifiés en vertu des normes issues des organismes suivants :

l’Association canadienne de normalisation (CSA) pour l’aménagement forestier durable;

le Forest Stewardship Council (FSC);

la Sustainable Forestry Initiative (SFI).

Depuis 2011, la compagnie Produits forestiers Arbec détient une certification FSC pour ce territoire. Le Ministère entend collaborer avec le BGA afin d’assurer le maintien de cette certification au moment de son renouvellement, en 2013.

Dans la poursuite de cet objectif, le Secteur des opérations régionales du MFFP a défini et adopté une politique environnementale et forestière. Cette politique place la gestion environnementale et forestière au sommet de ses préoccupations. Ainsi, le Secteur des opérations régionales affirme son engagement à se conformer aux exigences légales et, même, à les dépasser, à améliorer de façon continue sa performance environnementale et forestière, à non seulement prévenir et réduire la pollution, mais également à lutter contre celle-ci, et à agir en propriétaire averti.

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Le slogan « Mettons le CAP sur l’aménagement durable des forêts » est une indication des orientations de la politique pour les employés et les fournisseurs. L’acronyme « CAP » tire son appellation de :

la conformité aux lois, règlements et autres exigences;

l’amélioration continue;

la prévention de la pollution.

Pour véhiculer sa politique environnementale et forestière, le Secteur des opérations régionales met en place un système qui satisfait aux exigences de la norme internationale ISO 14001. Ce système permettra au MFFP de respecter ses engagements sur le plan environnemental et de gérer ses responsabilités sur ce même plan. Les activités inhérentes au système de gestion environnementale touchent la planification, la récolte, la voirie, le transport, les travaux sylvicoles ainsi que les suivis et les contrôles exécutés dans les unités d’aménagement des forêts du domaine de l’État.

2. Historique de la gestion des forêts

Au cours des quarante dernières années, plusieurs initiatives ont été mises de l’avant afin de faire le point sur le régime forestier québécois, de recommander des mesures de changement et d’ajuster les politiques et le cadre législatif entourant la gestion des forêts du domaine de l’État.

La politique forestière du Québec en 1972. Son principal objectif était de dissocier le mode d’allocation de la matière ligneuse de celui de la gestion de la ressource forestière; la réforme envisagée partait de la constatation énonçant que les besoins accrus en matière ligneuse et en espaces boisés pour d’autres fins allaient exiger, de la part de l’État, une reprise en main, beaucoup plus ferme et directe, de la forêt. La gestion des forêts publiques ne pouvait être laissée entre les mains des utilisateurs de matière ligneuse, ceux-ci ayant des obligations de résultats financiers à court terme, alors que la gestion des forêts exige des actions à long terme. L’État qui exerçait le rôle de simple gardien de la ressource voulait passer au rôle de gestionnaire actif des ressources forestières pour le mieux-être de la collectivité. À partir de ce moment, il était temps d’abolir le régime de concessions forestières.

La nouvelle politique forestière en 1986. Un changement important de perspective se met en place puisque le gouvernement instaure un nouveau mode d’allocation de la matière ligneuse sous forme de contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF).

Le gouvernement accorde alors au titulaire de contrat le droit d’obtenir annuellement, sur un territoire forestier bien délimité, un permis de coupe pour la récolte d’un volume de bois rond sur pied; ainsi, les titulaires de contrats se voient investis de la mission d’aménager la forêt de ce territoire bien délimité. La gestion de la ressource vient d’être remise aux utilisateurs de matière ligneuse.

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La Stratégie de protection des forêts en 1994. À cette époque, c’est le Conseil des ministres qui décide de faire élaborer cette stratégie dans laquelle seraient dégagées des orientations permettant de réduire l’usage des pesticides, tout en assurant la production soutenue de matière ligneuse. Fruit d’une vaste consultation qui, en 1991, a conduit le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dans plus de 70 villes et villages, cette stratégie tient compte des préoccupations et des demandes pressantes des citoyens soucieux de laisser, aux générations futures, des forêts saines et bien gérées. Avec la publication de la Stratégie de protection des forêts, le gouvernement annonçait un principe de première importance lié à la prévention, soit le fait de privilégier la régénération naturelle.

La révision du régime forestier en 2000. La Loi sur les forêts est modifiée à la suite des consultations qui font ressortir les attentes du public : territoires protégés accrus, forêts anciennes conservées, patrons de coupes socialement acceptables, gestion par résultats favorisant les entreprises performantes. Le caractère patrimonial de la forêt est renforcé. La nouvelle législation confirme la volonté du gouvernement du Québec de mettre en place les assises d’une gestion participative par des dispositions obligeant, notamment, la consultation du public sur les orientations de protection et de mise en valeur des forêts et la participation d’autres utilisateurs au processus de planification forestière relevant des bénéficiaires de contrats.

La nouvelle Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier qui régira les activités d’aménagement forestier à partir d’avril 2013. Cette loi amène des innovations d’avant-garde dans la gestion des forêts. Le Québec cherche ainsi à assurer la pérennité des ressources forestières et à protéger leur diversité, à permettre une participation plus directe des régions et des collectivités à la gestion des forêts, à répondre aux enjeux de l’évolution et de la rentabilité de l’industrie des produits forestiers, à intégrer les valeurs et le savoir des communautés autochtones, à fournir des emplois stimulants dans des communautés et des régions qui renouent avec la prospérité.

3. Orientations nationales

Le projet de Stratégie d’aménagement durable des forêts (SADF) expose la vision retenue et énonce des orientations et des objectifs d’aménagement durable des forêts s’appliquant aux territoires forestiers, notamment en matière d’aménagement écosystémique. Il définit également les mécanismes et les moyens qui assurent la mise en œuvre de cette stratégie, de même que son suivi et son évaluation (art. 12, de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier). Ainsi, le projet de SADF est conçu en fonction des six défis suivants :

une gestion et un aménagement forestiers qui intègrent les intérêts, les valeurs et les besoins de la population québécoise et des nations autochtones;

un aménagement forestier qui assure la durabilité des écosystèmes;

un milieu forestier productif et créateur de richesses diversifiées;

des industries des produits du bois et des activités forestières diversifiées, compétitives et innovantes;

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des forêts et un secteur forestier qui contribuent à la lutte contre les changements climatiques et qui s’y adaptent;

une gestion forestière durable, structurée et transparente.

La loi en question tisse les liens entre les divers documents de vision stratégique du MFFP et leur application sur le terrain. Dans cette perspective, le plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT) constitue un maillon important de cette chaîne qui permet de concrétiser plusieurs des objectifs sous-jacents aux défis de la SADF.

La SADF a fait l’objet d’une consultation publique nationale en octobre 2010. Son adoption finale est attendue prochainement.

4. Description et historique du territoire, de ses ressources et de son utilisation

Description

La description du territoire de l’unité d’aménagement (UA) 094-51 est principalement constituée d’extraits du plan général d’aménagement forestier 2008-2013 produit par Produits forestiers Arbec et d’extraits du profil du territoire réalisé par le Forestier en chef (voir annexe C pour le document complet).

A) Localisation

L’unité d’aménagement 094-51 est localisée dans la région administrative de la Côte- Nord (09). Cette région, située au nord-est de la province de Québec, est bordée au sud par le fleuve Saint-Laurent et s’étend du fjord de la rivière Saguenay jusqu’aux limites de Terre-Neuve et du Labrador.

Trois municipalités régionales de comté ont juridiction sur le territoire. Il s’agit des MRC de Sept-Rivières, de Manicouagan et de Minganie.

Le territoire de l’UA 094-51 est grossièrement délimité au sud-est par le fleuve Saint- Laurent, entre Baie-Trinité et Moisie, à l’ouest par l’UA 093-51 et au nord par l’UA 094- 52. Finalement, l’unité d’aménagement se situe dans l’Unité de gestion de Sept-Îles, Havre-Saint-Pierre et Anticosti.

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Figure 1. Localisation de l’UA 094-51 La majorité du territoire est publique.

Figure 2. Mode de gestion du territoire

B) Hydrographie et dépôts de surface

Le territoire de l’unité d’aménagement 094-51 est pourvu d’un vaste réseau hydrographique présentant des éléments d’utilité et d’intérêt publics. Le territoire de

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l’UA contient en effet un barrage hydroélectrique et un site de quai et de mise à l’eau.

Finalement, plusieurs rivières suscitent un intérêt pour les amateurs de pêche au saumon.

Deux centrales hydroélectriques sont en opération sur le territoire de l’unité d’aménagement 094-51. Elles bordent la rivière Sainte-Marguerite.

La centrale SM-2 se situe à environ 18 km de l’embouchure de la rivière Sainte- Marguerite. Elle appartient à la compagnie Gulf Power, une filiale de Iron Ore Company.

La centrale alimente d’abord les besoins hydroélectriques de la minière, puis vend sa production excédentaire à Hydro-Québec.

La centrale SM-3 est établie à 90 km de l’embouchure de la rivière Sainte-Marguerite et est exploitée par Hydro-Québec. Sa puissance installée est de 884 MW, ce qui la place présentement au 12e rang des centrales les plus puissantes au Québec.

Toute cette richesse hydrique constitue cependant une contrainte importante au développement du réseau routier. L’orientation nord-sud des principales rivières conditionne le développement du réseau routier et constitue une contrainte importante à l’organisation du transport du bois jusqu’aux usines.

Le territoire est principalement constitué de dépôts de surface d’origine glaciaire.

Figure 3. Répartition des principaux dépôts de surface

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C) Écologie des forêts et composition forestière

Le territoire occupe deux sous-domaines bioclimatiques : la pessière à mousses de l’Est et la sapinière à bouleau blanc de l’Est.

La pessière à mousses de l’Est est caractérisée par un climat maritime où les précipitations peuvent atteindre 1 400 mm par année. Les incendies de forêt y sont rares, leur cycle étant estimé à plus de 300 ans. La dynamique forestière semble plutôt dominée par les perturbations secondaires telles que les chablis et les épidémies de tordeuse des bourgeons de l’épinette et d’arpenteuse de la pruche.

Pour sa part, la sapinière à bouleau blanc de l’Est est caractérisée par une pluviométrie relativement élevée, ce qui influence le régime de perturbations naturelles de ce sous- domaine bioclimatique. Les épidémies de TBE y jouent un rôle déterminant, alors que les incendies de forêt y sont rares. Des chablis, soit partiels ou de plus grande envergure, y sont également observés.

La carte 3 (annexe H) localise les principaux sous-domaines bioclimatiques de la région.

Figure 4. Répartition des sous-domaines bioclimatiques

La grande variabilité de types écologiques influence la productivité des forêts qui composent le territoire. Ainsi, on trouve sur le territoire des sites qui possèdent une bonne productivité (de type MS ou RS), alors que d’autres sites sont plus pauvres (type RE). On remarque également une quantité appréciable de sites dont les sols minces (RS20 et RE20) rendent plus difficiles tant les interventions forestières (scarifiage et reboisement notamment) que la construction de chemins.

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Figure 5. Répartition des types écologiques

La forêt de l’UA 094-51 est constituée en majorité de peuplements résineux. Les principales essences qui y croissent sont l’épinette noire, le sapin baumier, le pin gris, le mélèze, le bouleau blanc et le peuplier faux-tremble. L’épinette noire est l’essence la plus recherchée, tant pour le sciage que pour le papier. Les autres essences résineuses sont également utilisées, mais il faut en contrôler la proportion lors de l’approvisionnement des usines pour ne pas compromettre la profitabilité des entreprises. Les figures 6 et 7 détaillent la répartition du territoire par type de terrain ou par essence principale.

Note : le « code terrain » fait référence à des superficies occupées par l’eau et les terrains dénudés (secs ou humides).

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Figure 6. Répartition par type de couvert

Figure 7. Répartition des essences

Enfin, le territoire forestier se caractérise par une répartition des classes d’âge de ses peuplements, résultats des perturbations tant naturelles qu’anthropiques qu’il a connues dans le passé. C’est ainsi que l’UA compte maintenant 47 % de vieilles forêts, alors qu’une forêt sans perturbations humaines dans le domaine de la pessière devrait en compter davantage. D’ailleurs, le projet de SADF introduit une mesure spéciale pour s’assurer que le pourcentage de vieilles forêts dans l’UA est maintenu à un taux acceptable.

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Figure 8. Répartition des stades de développement (classes d’âge)

On trouve sur le territoire de l’UA 094-51 des peuplements qui ont atteint l’âge de maturité, mais dont le diamètre et la hauteur des tiges s’apparentent davantage à de jeunes forêts. L’exploitation de ces peuplements constitue une contrainte importante, car elles font partie de la possibilité et peuvent représenter jusqu’à 30 % du volume.

Une telle contrainte influence nécessairement la rentabilité de l’exploitation de cette ressource.

D) Perturbations Insectes

Les perturbations naturelles, en particulier celles causées par les incendies, les insectes et les maladies forestières, peuvent avoir une influence considérable sur la structure et la composition des peuplements forestiers, sur l’habitat de nombreuses espèces végétales et animales ainsi que sur l’approvisionnement en bois. La variabilité d’un territoire est liée à plusieurs types de perturbations, combinée aux effets du climat et des milieux physiques. Enfin, l’occurrence des perturbations a une influence directe sur la succession des peuplements et le type d’aménagement forestier à favoriser.

La première épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette a été observée en 1945.

Elle a causé très peu de dommages dans les forêts de l’UA.

L’infestation suivante a toutefois été plus néfaste. Elle a débuté en 1974, a atteint son apogée en 1977 et s’est résorbée dans l’UA en 1990. Cette épidémie a été plus dommageable que la précédente, puisqu’elle a touché près de 1,2 million d’hectares (ha) de forêt seulement dans l’UA. La portion sud de l’unité d’aménagement, localisée dans le domaine de la sapinière à bouleau blanc, a été particulièrement perturbée par l’épidémie.

Cependant, comme le montre la figure 19, c’est presque tout le territoire de l’UA qui a été

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touché par l’infestation (85 %), seule une petite partie située dans le centre-nord a été épargnée.

Une nouvelle épidémie de TBE s’est déclenchée en 2007 dans le sud du territoire, et sa progression fulgurante laisse présager des dégâts importants sur le territoire.

L’arpenteuse de la pruche (Lambdina fiscellaria Guenée) est un autre insecte ravageur présentant un risque potentiellement élevé pour les forêts de l’unité d’aménagement 094-51. Il s’agit d’un insecte indigène qui s’attaque prioritairement aux sapins, à l’épinette et à la pruche, mais qui peut également s’accommoder des aiguilles et des feuilles d’autres essences résineuses et feuillues. Cet insecte cause une défoliation généralement grave des arbres auxquels il s’attaque, puisqu’il a un comportement alimentaire « gaspilleur ». En effet, il ne mange généralement que quelques bouchées des aiguilles dont il se nourrit, détruisant ainsi plus d’aiguilles qu’il n’en consomme. Les périodes épidémiques sont donc importantes et très rapides.

Des épidémies ont été observées dans les années 1927 à 1930 sur le territoire longeant la rivière Trinité et dans les années 1955 et 1956 dans la région de Port- Cartier. Puis, en 1998, la Direction de la conservation des forêts a noté une infestation majeure, concentrée principalement à l’est de la rivière Matamec. L’arpenteuse de la pruche a infesté 4 400 ha de forêt cette année-là, puis environ 4 000 ha en 1999 et 5 000 ha en 2000. Aucun traitement n’a été effectué sur le territoire de l’UA, ni sur le territoire de l’Unité de gestion Sept-Îles, Havre-Saint-Pierre et Anticosti. Cependant, en 1999, un plan spécial a été conçu pour récupérer le bois sur 524 ha de forêt. Sur la Côte-Nord, cette infestation a atteint son apogée en 2000 alors que l’insecte a ravagé approximativement 920 000 ha de forêt. Par la suite, l’infestation s’est rapidement résorbée.

Un autre insecte est susceptible de causer des dommages mineurs dans l’unité d’aménagement : la livrée des forêts (Malacosoma disstria Hubner). Celle-ci s’attaque aux feuillus, plus particulièrement aux peupliers. Au début des années 1990, la Côte- Nord a connu une épidémie de livrée des forêts qui a causé des ravages sur près de 500 000 ha, mais l’UA 094-51 a été épargnée.

Incendies

Les incendies les plus importants qui ont touché le territoire de l’UA sont les suivants : l’incendie de 1941 dans la région de Baie-Trinité, celui de 1955 près de Port-Cartier et ceux de 1976 au nord-ouest du lac Walker et au nord du lac Fontarabie. Depuis, plus d’une centaine de petits incendies ont eu lieu dans l’UA 094-51. Cependant, la plupart d’entre eux étaient mineurs et n’ont brûlé que de petites superficies de l’unité d’aménagement.

Comparativement à d’autres UA de la province, les superficies brûlées par les incendies peuvent sembler moins importantes dans l’UA 094-51. La raison en est que cette unité d’aménagement se situe dans des sous-régions écologiques caractérisées par un cycle d’incendies très long, c’est-à-dire que le nombre d’années séparant les incendies pour

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un même endroit est élevé. Selon les observations de Michel Chabot dans Les cycles de feux au Québec au sud de la limite nordique des attributions, un peu plus du tiers du territoire de l’UA 094-51 aurait un cycle de feu de plus de 1 000 ans et plus de la moitié du territoire en aurait un de 600 à 1 000 ans. Finalement, seule une petite partie du territoire (12,5 %), située dans l’extrême sud de l’UA, aurait un cycle court de 150 ans en raison des sols minces qui s’y trouvent et de la proximité des hommes.

L’influence du feu sur la forêt actuelle est complexe, puisqu’il s’agit d’un facteur environnemental important qui régit les écosystèmes forestiers. Les incendies ont des répercussions sur le sol, l’eau, la faune et ses habitats, sur la qualité de l’air et sur la végétation.

En brûlant totalement ou en partie la forêt, le feu entraîne l’apparition de nouveaux peuplements (successions secondaires). Dans l’unité d’aménagement 094-51, ces peuplements sont souvent dominés par le pin gris, le bouleau blanc et le peuplier faux- tremble. Ces essences profitent de la soudaine amélioration des conditions d’ensoleillement pour s’établir. L’épinette noire apparaît ultérieurement, généralement à la fin du cycle du peuplement.

Le sapin baumier s’établit de préférence dans les régions moins touchées par le feu. Une sapinière indique habituellement que le dernier incendie remonte à plusieurs décennies, voire à 200 ans.

D’autres espèces végétales, comme le bleuet (Vaccinium angustifolium), colonisent les zones brûlées de l’UA et disparaissent au fur et à mesure que la forêt se régénère et que les conditions d’ensoleillement diminuent.

On peut remarquer, en observant les photos aériennes du territoire, que plusieurs portions de l’UA qui, par le passé, ont été brûlées, se sont plus ou moins bien régénérées. Une hypothèse pour expliquer ce problème serait que les peuplements brûlés étaient très âgés, en raison du long cycle d’incendies de l’UA (1 000 ans), et que les semences des arbres surannés n’étaient plus assez vigoureuses pour germer.

Ensuite, les brûlis sont souvent rapidement envahis par le kalmia et la cladonie, et entravent la croissance des sapins et des épinettes. De plus, des incendies particulièrement violents ont jadis brûlé le tapis végétal jusqu’au roc et contribué au lessivage du sol.

Autres perturbations

Quant aux perturbations naturelles, ce sont les chablis qui remportent la palme des perturbations ayant la plus grande incidence sur l’évolution de la forêt et sur les choix d’aménagement forestier. Les chablis permettent, en créant des ouvertures plus ou moins importantes, une certaine biodiversité et une structure en mosaïque qui favorisent l’installation de nouvelles espèces dans des peuplements qui, sans ces perturbations venues bouleverser leur stabilité, seraient monospécifiques.

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La vulnérabilité d’un peuplement au chablis augmente lorsque les conditions sont remplies : des conditions climatiques nuisibles (vents dominants et précipitations), une topographie accidentée, des propriétés de peuplement défavorables (peuplement mature constitué de sapins et de peupliers, structure équienne, faible densité, individus élancés) et des caractéristiques édaphiques désavantageuses (dépôt mince, drainage très lent ou très rapide).

Le verglas est une autre perturbation qui a une incidence sur l’évolution de la forêt.

Figure 9. Perturbations anthropiques (récolte) et perturbations naturelles (incendies, insectes, chablis et verglas)

La carte 2 (annexe H) illustre les principales perturbations qui ont eu cours sur le territoire depuis 1990.

E) Chasse, pêche et activités récréatives

Certains sites du territoire de l’unité d’aménagement 094-51 suscitent un intérêt pour les activités récréatives et fauniques. Leur pratique est facilitée dans certains secteurs grâce à l’encadrement fourni par différents organismes. Une réserve faunique, trois zones d’exploitation contrôlée (ZEC) et une pourvoirie offrent des services ayant pour but de faciliter la pratique de ces activités, en particulier la pêche à la truite et la chasse au gros gibier.

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1- Réserve faunique de Port-Cartier–Sept-Îles

La réserve faunique de Port-Cartier–Sept-Îles se situe, comme son nom l’indique, à proximité de ces deux villes. Son immense territoire de 6 423 km2 est presque entièrement compris dans l’UA 094-51, mais il déborde un peu au nord sur l’UA 094-52.

Cette réserve faunique existe depuis 1965. Le gestionnaire du territoire est la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ). Cette dernière donne au public un libre accès aux territoires permettant les activités de plein air comme la chasse (orignal et petit gibier), la pêche (omble de fontaine, saumon, omble chevalier, éperlan de lac et corégone), la randonnée pédestre, le camping, le canot, le kayak, la baignade, etc. La plupart de ces activités sont gratuites, à l’exception de la chasse et de la pêche.

Le réseau hydrographique de ce vaste territoire est important, comportant mille plans d’eau et une quinzaine de rivières. Notons que 75 % des lacs ne possèdent aucun accès routier. Il est donc possible qu’on n’y ait encore jamais pêché. Sur la quinzaine de rivières qui sillonnent le territoire, trois sont classées « rivières à saumon ». Il s’agit des rivières aux Rochers, MacDonald et Pasteur. Finalement, la réserve renferme les lacs Arthur et Walker, qui demeurent des lacs très appréciés pour la pêche.

2- Zec Matimek

La Zec Matimek est gérée par l’Association chasse et pêche Septîlienne inc., un organisme à but non lucratif mandaté par l’État. Créée en 1979, la zec couvre une superficie de plus de 1 800 km2. Son territoire longe le fleuve entre Clarke City et Sept- Îles et s’étend au nord en périphérie de la rivière Sainte-Marguerite, jusqu’au lac Cacaoui.

Le territoire de la Zec Matimek est un bon endroit pour pratiquer toutes sortes d’activités, dont la chasse et la pêche. La faune terrestre y est particulièrement riche.

Une quarantaine de lacs permettent la pêche au grand brochet et à l’omble de fontaine ainsi que la pêche blanche de décembre à avril. En tout, c’est plus de 350 lacs qui jalonnent le territoire. Les utilisateurs de la zec sont principalement des sportifs, des amateurs d’activités de plein air ou des professionnels.

Les activités récréotouristiques sont également nombreuses sur le territoire de la zec.

On peut y pratiquer le canot et le kayak. On peut également y pratiquer l’escalade sur le pilier d’une montagne. Finalement, au lac Sainte-Anne, il est possible de visiter des sites amérindiens.

3- Zec Trinité

La Zec Trinité est gérée par la Société d’aménagement de Baie-Trinité (SABT). Son principal attrait est la rivière Trinité qui possède le statut fédéral de rivière à saumon. La pêche sportive est donc une des activités centrales proposées par la zec. En plus de la pêche au saumon, de nombreux lacs permettent également la pêche à d’autres espèces

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comme l’omble de fontaine. La chasse à l’orignal, au petit gibier et aux oiseaux migrateurs est aussi praticable en saison.

4- Zec de la rivère Moisie (saumon)

La Zec de la rivière Moisie borde les huit derniers kilomètres de la rivière. En raison de son emplacement, toutes les activités qu’elle propose se concentrent autour de la pêche au saumon et de la truite de mer. Le gestionnaire de la Zec de la rivière Moisie, l’Association de protection de la rivière Moisie, est aussi gestionnaire du secteur contingenté Winthrop/Campbell.

5- Pourvoirie Moisie-Ouapetec

Le camp principal de cette pourvoirie se trouve, comme son nom l’indique, à l’embouchure de la rivière Moisie et du lac Ouapetec, à 80 km au nord de Sept-Îles.

Tous les services et activités qui y sont proposés sont liés à la pêche à la mouche. La pourvoirie possède des droits de pêche exclusifs sur 74 km de la rivière. Les activités commencent à la mi-juin et se terminent à la mi-septembre. Le site n’est accessible que par transport aérien; un hélicoptère de la pourvoirie s’occupe du déplacement des hôtes depuis Sept-Îles jusqu’au camp.

6- Pourvoirie Moisie-Nipissis

Cette pourvoirie se situe, comme son nom l’indique, au confluent de ces deux rivières. Plus spécifiquement, la pourvoirie possède les droits de pêche exclusifs sur 36 km de la rivière Moisie et sur 4 km de la rivière Nipissis. Cependant, seule une très petite superficie de la pourvoirie se trouve sur le territoire de l’UA (moins d’un kilomètre). Le déplacement des invités depuis Sept-Îles jusqu’aux chalets se fait par hélicoptère.

F) Récréation et tourisme

Le territoire de l’unité d’aménagement 094-51 est relativement peu habité. Il n’est donc pas surprenant qu’aucune grande installation récréative n’y soit aménagée. La force touristique et récréative de la région repose davantage sur l’immensité du territoire de l’UA et sur la villégiature.

Chaque année, la forêt attire bon nombre de touristes et de Nord-Côtiers qui désirent pratiquer l’une des nombreuses activités qu’elle propose. Le camping, la randonnée pédestre, l’observation d’oiseaux, l’escalade et la motoquad sont des activités très populaires en été. L’hiver, le ski de fond, la raquette et la motoneige demeurent les activités les plus fréquemment pratiquées en forêt.

La chasse est extrêmement populaire non seulement chez la population locale, mais également chez les chasseurs du reste du Québec qui viennent jusqu’ici pour pratiquer cette activité. Chaque année, la chasse à la grande faune attire plusieurs milliers de chasseurs dans les forêts de l’unité d’aménagement 094-51. La chasse à la petite

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faune, le trappage et le colletage sont également très appréciés. Cette activité génère une activité économique appréciable.

Le territoire de l’unité d’aménagement est très riche en plans d’eau. Ces derniers offrent la possibilité de pratiquer de nombreux loisirs tels que le canot, le kayak, la baignade, la pêche, la pêche blanche en hiver, etc. Le fleuve Saint-Laurent, situé en bordure de l’UA, rend possible d’autres activités comme le kayak de mer, l’observation de baleines et d’oiseaux marins, la plongée sous-marine, le bateau de plaisance, les croisières, etc.

La villégiature en forêt publique est très populaire dans l’unité d’aménagement. On y répertorie quelque 850 sites de villégiature et 23 sites de villégiature regroupés.

La motoneige est une activité très prisée par les Nord-Côtiers et les touristes en hiver.

Un réseau de sentiers de 2 000 km relie tous les villages maritimes entre Rivière- Pentecôte et Vieux-Fort (situé à proximité de Blanc-Sablon) et les villes de Port-Cartier et de Fermont. L’unité d’aménagement 094-51 peut donc être parcourue du sud au nord et d’est en ouest.

Le potentiel que peut générer d’autres activités sur le territoire n’est pas à négliger (par exemple, la production de petits fruits ou la récolte de champignons).

G) Accès au territoire

La route 138 longe le fleuve en bordure de l’UA 094-51. Elle donne accès à toutes les municipalités de la région : Baie-Trinité, Port-Cartier et Sept-Îles. Cependant, pour accéder à l’arrière-pays du territoire, un autre axe routier doit être emprunté. Il s’agit d’une route asphaltée menant à la centrale hydroélectrique SM-3. Cette route a été construite par Hydro-Québec au début des années 90 afin d’aménager un accès à la centrale hydroélectrique. Accessible par la route 138, à mi-chemin entre Sept-Îles et Port-Cartier, cette route se rend jusqu’à la centrale. À partir de celle-ci, il est ensuite possible d’atteindre le camp Caribou, puis la route 389 grâce au réseau de chemins forestiers publics. La route 389 mène à Baie-Comeau (direction sud) et à Fermont (direction nord).

Deux voies ferrées traversent du sud vers le nord le territoire de l’UA. Le premier est celui de Quebec North Shore & Labrador, qui relie Sept-Îles à Schefferville et Labrador City. Le train transporte des passagers en plus du minerai et de la marchandise des minières Iron Ore Company (IOC) et Wabush. La voie ferrée fait environ 400 km.

Le second chemin de fer appartient à ArcelorMittal et relie Port-Cartier à des sites d’exploitation minière situés dans la région de Fermont. Cette voie ferrée, qui mesure quelque 450 km, est privée et sert au transport du minerai, de la marchandise et des employés de la compagnie. Produits forestiers Arbec a conclu une entente avec ArcelorMittal pour le transport de son bois du camp Caribou jusqu’à l’usine de Port- Cartier. Ainsi, le bois est acheminé par camions lourds depuis les aires d’empilement situées en bordure des parterres de coupe jusqu’à la cour à bois située à proximité du

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camp Caribou. Puis, de la cour à bois, le bois est chargé dans des wagons et acheminé par train à la scierie.

La carte 1 (annexe H) contient les principaux camps et axes routiers du territoire.

H) Cartographie et renseignements complémentaires

Le profil forestier produit par le Forestier en chef à l’annexe C présente un résumé des principales composantes du territoire telles qu’elles apparaissent dans la cartographie forestière.

L’annexe H regroupe les principales cartes du PAFIT : composantes territoriales (carte 1), perturbations (carte 2) et domaines bioclimatiques (carte 3). De plus, des fichiers numériques à jour sur les forêts, les lacs et les cours d’eau, ainsi que sur les reliefs, les dépôts et les drainages peuvent être obtenus à la Géoboutique du gouvernement du Québec à l’adresse suivante :

http://geoboutique.mffp.gouv.qc.ca/.

Territoire d’analyse

Dans le PAFIT, la prise en considération de certains enjeux, tels que la structure d’âge de la forêt, le déploiement du réseau routier principal, nécessite de considérer des portions de territoire sur lesquelles des activités d’aménagement forestier ne sont pas permises, de même que sur les territoires adjacents. Il peut alors s’agir des aires protégées, des refuges biologiques, des tenures publiques utilisées à d’autres fins que la production forestière, des pentes abruptes, des tenures privées, etc.

Territoire sur lequel des activités d’aménagement s’exercent (UA)

Le territoire de l’UA contient l’ensemble des superficies forestières sur lesquelles des activités d’aménagement peuvent être exercées. Toutefois, certains sites circonscrits, dont la superficie est souvent petite, sont exclus des activités d’aménagement ou font l’objet de modalités particulières (par exemple, une récolte par coupe partielle). Ainsi, l’UA 094-51, à l’image d’un gruyère, est constellée d’exclusions territoriales ou de sites sur lesquels des modalités particulières s’appliquent.

Des fichiers numériques présentant l’ensemble de ces sites sont disponibles au bureau de l’unité de gestion Sept-Îles, Havre-Saint-Pierre et Anticosti où ils peuvent être consultés.

Ces fichiers ne sont pas présentés dans le présent plan parce qu’ils sont continuellement mis à jour. Par contre, ils sont considérés au moment de la planification et sur le terrain.

En vertu du Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (appelé RNI intérimaire), les sites exclus, ou ceux auxquels des modalités particulières s’appliquent, touchent principalement :

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la protection de sites récréotouristiques, notamment des paysages visuellement sensibles;

le maintien de la qualité des habitats fauniques, notamment en ce qui concerne l’habitat du poisson;

la protection de sites culturels et de sites d’utilité publique;

la protection de sites importants pour les autochtones;

la protection des sols et de l’eau;

la protection des écosystèmes fragiles;

le maintien de la productivité des écosystèmes;

l’utilisation optimale des bois.

Pour les deux prochaines années, c’est un RNI intérimaire qui sera en vigueur. Il s’agit essentiellement du règlement actuel dont le vocabulaire a été adapté à la nouvelle Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier. C’est pourquoi une dérogation à ce règlement est nécessaire pour les agglomérations de coupe situées dans le domaine de la pessière, afin d’intégrer les principes de l’aménagement écosystémique. La dérogation apparaît à l’annexe J. Pour obtenir de plus amples renseignements, vous êtes invités à consulter le texte du RNI. Le Règlement sur l’aménagement durable des forêts (RADF) devrait entrer en vigueur en 2015.

D’autres données concernant le territoire sont disponibles à l’unité de gestion Sept-Îles, Havre-Saint-Pierre et Anticosti, notamment les données à jour relatives aux modalités d’intervention dans ou près des sites particuliers répertoriés dans le RNI, les aires protégées et les aires candidates, les espèces menacées ou vulnérables, etc.

D’autres sites, qui ne font pas partie du RNI, sont protégés ou font l’objet de modalités particulières. Par exemple :

les espèces menacées ou vulnérables (y compris celles susceptibles d’être ainsi désignées) sont prises en considération, et ce, autant en ce qui concerne les espèces floristiques qu’en ce qui a trait aux espèces fauniques;

les projets d’aires protégées dont les limites ont été retenues par le gouvernement du Québec sont soustraits aux activités d’aménagement forestier;

des modalités particulières s’appliquent sur certains sites fauniques d’intérêt;

des forêts de haute valeur de conservation (FHVC), qui ont été repérées dans le contexte du processus de certification FSC, sont soumises à certaines modalités d’interventions visant le maintien de leurs valeurs de conservation associées;

de grands habitats essentiels (GHE) sont ciblés dans le contexte du processus de certification du territoire FSC (norme Boréale nationale).

Les FHVC de l’UA 094-51 telles qu’élaborées par le bénéficiaire actuel du certificat FSC sont présentées à l’annexe I.

Par ailleurs, l’utilisation d’espèces exotiques en plantation constitue un élément sensible au regard de la certification forestière. L’utilisation d’espèces exotiques dans les

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plantations a pour but principal d’intensifier la production ligneuse sur certaines portions bien délimitées du territoire. Selon le « Invasive Species Specialist Group » (www.ISSG.org), les espèces exotiques utilisées en plantation au Québec ne sont pas considérées comme envahissantes.

Le territoire de l’UA 094-51 ne comporte aucune superficie en plantation d’espèces exotiques, et aucun reboisement d’importance avec de telles essences n’est prévu dans le présent PAFIT, mais des expérimentations de reboisement avec des essences à croissance rapide sont toujours possibles.

5. Objectifs d’aménagement

Le PAFIT présente les objectifs d’aménagement qui doivent s’appliquer localement à l’UA 094-51. Ceux-ci regroupent les objectifs stratégiques du MFFP résultant du projet de la SADF et les objectifs qui ont été définis régionalement, entre autres, dans le PRDIRT et qui ont été retenus par la ministre, autant que les objectifs définis localement par la table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire (TLGIRT).

Un tableau intitulé Objectifs du cadre de gestion du régime forestier (y compris le projet de SADF), en rapport avec la planification, la réalisation, le suivi et le contrôle des activités d’aménagement forestier, a été produit. Il regroupe l’ensemble des objectifs issus du régime forestier, notamment du projet de SADF et du futur RADF, et permet d’obtenir une compréhension globale de l’ensemble des engagements du MFFP au regard de l’aménagement durable des forêts. En ayant une vision complète de ce qui est déjà pris en considération, il est plus simple de définir les objectifs locaux au regard des préoccupations définies par les TLGIRT, sans dédoublement. Ce tableau est disponible sur le site Internet du MFFP, à l’adresse suivante :

www.mffp.gouv.qc.ca/forets/gestion/cadre-gestion-2013-2018.jsp.

Ce tableau a été repris et intégré en partie dans un tableau local regroupant les objectifs que s’est donnés la TLGIRT. Le tableau regroupe les valeurs, les objectifs, les indicateurs et les cibles (VOIC) traités par la table. Il sera ainsi plus facile de suivre l’évolution des paramètres les plus pertinents du territoire de l’UA 094-51. On trouve ce tableau à l’annexe F.

La Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier succède à la Loi sur les forêts.

Elle a pour but de satisfaire davantage aux exigences relatives à l’aménagement durable des forêts. Conséquemment, les obligations en matière de reddition de comptes seront accrues. En vertu de la nouvelle loi, le MFFP doit produire un bilan quinquennal de l’aménagement durable des forêts. Le premier bilan couvrira la période allant du 1er avril 2013 au 31 mars 2018 et sera déposé à l’Assemblée nationale au cours de l’année 2019. Les indicateurs présentés dans le tableau des Objectifs du cadre de gestion du régime forestier alimenteront ce bilan. Par ailleurs, plusieurs de ces indicateurs permettront également :

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de faciliter le maintien de la certification forestière;

d’alimenter la reddition de comptes nationale (Conseil canadien des ministres des forêts) et internationale (Processus de Montréal).

5.1 Objectifs provinciaux

Les objectifs provinciaux sont énoncés dans la Stratégie d’aménagement durable des forêts. Ils ont fait l’objet d’une consultation, dans tout le Québec, auprès des acteurs nationaux du domaine forestier et de la population en général.

5.2 Objectifs pour assurer la durabilité des écosystèmes forestiers

Plusieurs objectifs concourent à assurer la durabilité des écosystèmes forestiers. Certaines mesures de protection, telles que la soustraction des sites aux activités d’aménagement forestier et ceux sur lesquels des modalités particulières s’appliquent, y contribuent. Ces sites sont souvent protégés par voie réglementaire. Ils sont considérés dans les toutes premières étapes de la confection du PAFIT.

Toutefois, la période allant de 2013 à 2018, qui est visée par le présent PAFIT, sera marquée par l’instauration de l’aménagement écosystémique.

Mise en œuvre de l’aménagement écosystémique

Selon la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, l’aménagement écosystémique consiste à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité des écosystèmes en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle. Ainsi, c’est en maintenant les forêts aménagées dans un état proche de celui des forêts naturelles que l’on peut le mieux assurer la survie de la plupart des espèces, perpétuer les processus écologiques et, par conséquent, soutenir la productivité, à long terme, des biens et des services que procure la forêt.

Afin de concrétiser la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique, le projet de SADF prévoit qu’une analyse des enjeux écologiques, faite à l’échelle locale, doit être intégrée dans chacun des PAFI, de même que le déploiement de solutions adaptées à la manifestation locale de ces enjeux. Les principaux enjeux écologiques, qui découlent des écarts observés entre la forêt aménagée et la forêt naturelle, sont les suivants :

les changements observés dans la structure d’âge des forêts;

les changements observés dans la taille des peuplements forestiers, dans leur répartition et dans leur connectivité (l’organisation spatiale des peuplements);

les changements dans la composition végétale;

la simplification de la structure interne des peuplements forestiers;

la raréfaction de certaines formes de bois mort;

l’altération des fonctions écologiques remplies par les milieux humides et riverains.

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L’analyse locale de ces enjeux a permis de faire ressortir certaines constatations et solutions. Ainsi :

la structure d’âge des peuplements du territoire atteint la cible recherchée. En effet, en s’intéressant aux vieilles forêts ou aux forêts en régénération, l’analyse de la répartition des classes d’âge par grands ensembles a fait ressortir que plus de 80 % de la superficie du territoire répond aux exigences minimales incluses dans le projet de SADF.

La TLGIRT a convenu que ce territoire pouvait fixer une cible plus contraignante. Un comité se penchera sur une cible de très vieilles forêts à conserver sur ce territoire;

le territoire de l’UA 094-51 fonctionne déjà d’une façon généralisée depuis 2008 selon le mode de répartition spatiale recherché dans le domaine de la pessière;

une analyse régionale de l’enjeu du changement dans la composition végétale a été confiée à la Conférence régionale des élus (CRE), dans le cadre de la mise en œuvre du plan régional de développement intégré des ressources et du territoire (PRDIRT). Ses conclusions (à venir) orienteront les prochaines discussions avec la TLGIRT;

les choix du type de récolte sur le territoire répondent à des enjeux de maintien des structures internes et de bois mort;

enfin, l’enjeu des milieux humides et riverains se traduit par la protection de certains milieux humides particuliers et par l’élargissement de certaines bandes riveraines.

Des solutions à ces enjeux, élaborées en synergie avec l’ensemble des enjeux d’aménagement du territoire de l’UA et en complémentarité de ceux-ci, sont intégrées dans la stratégie d’aménagement du PAFIT (voir chapitre 6) et déployées sur le terrain au moyen du plan d’aménagement forestier intégré opérationnel (PAFIO).

L’annexe F contient le tableau synthèse et les fiches VOIC retenues par la TLGIRT, dont celles relatives à l’aménagement écosystémique.

5.3 Objectifs pour perpétuer un milieu forestier productif et créateur de richesses diversifiées

Le projet de SADF mentionne que le défi est de tirer le meilleur parti possible de ce que la forêt peut produire en bois et en d’autres ressources et fonctions, tout en respectant la capacité de production des écosystèmes forestiers.

Production de bois tenant compte de l’écologie des sites et des objectifs visés

Avec la sylviculture, il est possible d’améliorer la production de la forêt. En se basant sur les caractéristiques écologiques des sites et en fonction des objectifs poursuivis, les interventions sylvicoles qui maximisent le potentiel de la forêt font l’objet d’un choix.

Afin de valoriser les efforts sylvicoles déployés, le MFFP a mis au point des guides pour que la sylviculture pratiquée au Québec soit adaptée à l’écologie des sites et aux multiples objectifs d’aménagement recherchés. Ces guides contiennent également les choix de scénarios sylvicoles (ou séquences de traitements) possibles afin que la stratégie d’aménagement permette de produire du bois, tout en respectant la capacité de production

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des sites et leurs contraintes par rapport à l’aménagement (risques de chablis, susceptibilité aux insectes et maladies, traficabilité, etc.).

Au Québec, la régénération naturelle est largement favorisée. Le mode de récolte sera principalement axé sur la protection de la régénération préétablie. On pourra également à certains endroits prescrire un mode de récolte qui favorise la venue de cette régénération, comme la coupe partielle favorisant l’apparition ou le développement de la régénération, ou encore la coupe totale qui peut faciliter la mise en terre de nouveaux plants. Enfin, pour les sites qui ne se régénèrent pas naturellement avec des essences recherchées assez nombreuses, le regarni ou le reboisement avec des espèces indigènes seront envisagés.

Dans cette optique, on évitera dans la mesure du possible de planifier la construction de chemins d’hiver trop longs, de façon à s’assurer que les superficies récoltées en hiver peuvent être reboisées. Un plan de gestion des voies d’accès, que le Ministère est en train de préparer, précisera cette mesure.

Une approche sylvicole différente sera appliquée lorsqu’un objectif d’intensification de la production forestière sera recherché. Un tel objectif commande des interventions sylvicoles plus soutenues, en favorisant davantage la plantation et l’éducation des peuplements (voir la section « Production de bois sur des territoires qui y sont affectés » ci-dessous).

Finalement, il est important de noter que, dans toutes les UA, l’utilisation de phytocides est proscrite.

Amélioration de la rentabilité économique des investissements sylvicoles

Lorsqu’il investit, le MFFP tient à obtenir le meilleur rendement possible. Pour choisir les scénarios sylvicoles qui satisferont le mieux aux objectifs économiques, tout en tenant compte des objectifs environnementaux et sociaux, des outils et processus d’évaluation économique et financière sont disponibles. Ces outils et processus ont pour but d’identifier les investissements sylvicoles créant la plus grande valeur à partir du bois.

Une analyse préliminaire des différents scénarios sylvicoles a été produite à l’aide d’un

« modèle d’évaluation économique » (MEE) produit par le Ministère. Le chapitre 6 présente ces évaluations.

Production de bois sur des territoires qui y sont affectés

Le MFFP souhaite intensifier la production de bois sur certaines portions du territoire. Ces aires d’intensification de la production ligneuse (AIPL) sont établies, prioritairement, sur les sites les plus productifs, qui sont considérés comme sans contraintes importantes pour la sylviculture (par exemple, une pente forte, un risque élevé d’orniérage, absence de chemins d’accès entretenus), et qui sont situés si possible à proximité des usines de transformation et près de la main-d’œuvre. Les AIPL sont également établies en concertation avec les personnes et les organismes du milieu, ce qui permet de minimiser les conflits d’usage.

L’établissement des AIPL permet, notamment, de suivre de près les scénarios sylvicoles afin que les traitements prévus soient faits au moment opportun et, ainsi, il permet

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également d’obtenir le meilleur retour sur les investissements. La Conférence régionale des élus de la Côte-Nord, dans le cadre d’une mise en œuvre du plan régional de développement intégré des ressources et du territoire, est à préciser ses choix en matière d’AIPL en établissant des lignes directrices régionales qui guideront leur établissement dans l’UA 094-51.

Mise en valeur intégrée des ressources et des fonctions de la forêt

Le PAFIT intègre également des objectifs liés au développement ainsi qu’à la protection des ressources et des fonctions variées de la forêt dont les habitats fauniques, les produits récréotouristiques, les produits forestiers non ligneux, l’acériculture, la qualité visuelle des paysages, etc. Ces objectifs sont discutés et adoptés aux TLGIRT.

5.4 Objectifs régionaux

Plan régional de développement intégré des ressources et du territoire

Les objectifs régionaux qui doivent s’appliquer à l’aménagement forestier du territoire de l’UA 094-51 sont issus, entre autres, des objectifs du PRDIRT. La CRE travaille actuellement à préciser plusieurs objectifs, dans le cadre du plan de mise en œuvre du PRDIRT qu’il a signé avec le MFFP. Lorsqu’ils seront entérinés par la ministre, ces objectifs orienteront les discussions qui se tiendront à la TLGIRT et les décisions qui en découleront.

Le PAFIT pourra être revu à la lumière de ces conclusions.

Communautés autochtones

Le territoire ancestral revendiqué par les communautés innues de Pessamit et de Uashat Mak Mani-Utenam se superpose en partie au territoire de l’UA 094-51. En ce qui concerne la communauté de Pessamit, la DGR-09, afin de tenir compte de leurs sites d’intérêt, a mis en place des modalités d’intervention forestière.

Entente régionale

Les industriels forestiers de la Côte-Nord et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, dans un contexte de crise, ont signé une entente intitulée « Plan d’action pour le maintien et le développement des activités de l’industrie forestière de la Côte-Nord » (anciennement connue sous « Entente bon bois, bonne usine, bon usage »). L’objectif de l’entente était de restructurer le complexe industriel forestier afin de le rendre plus compétitif et d’assurer la pérennité des activités économiques et des emplois liés à ce secteur d’activité sur la Côte-Nord. L’entente est basée sur une nouvelle approche sylvicole et opérationnelle, une meilleure utilisation de la fibre dans les usines de sciage et à la papetière de Baie-Comeau, et sur la valorisation de la biomasse forestière par la mise en place d’une filière bioénergétique.

Pour la période 2013-2018, le Ministère n’entend pas reconduire l’entente sous sa forme actuelle; cependant, les principes de cette dernière sont reconnus dans le

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présent PAFIT et les principales modalités seront appliquées. Le virage « qualité » entrepris en vertu de cette entente sera maintenu, de façon à soutenir un panier de produits variés et adaptés aux entreprises de la région. Ainsi, certaines billes qui font partie des bois attribués mais qui ne sont pas « désirées » par les bénéficiaires pourront être laissées sur le terrain. On retiendra le vocable « dispositions 3B », l’ensemble des dispositions particulières liées à ce virage qualité. Le chapitre 6 en décrit les modalités.

Bois de qualité « MSR »

Une caractéristique recherchée du bois résineux est sa résistance. Le bois classé par contrainte mécanique (MSR) constitue un produit de valeur ajouté qu’il est intéressant d’avoir dans le panier de produits que peut offrir la région. La stratégie d’aménagement sera donc adaptée pour assurer une production constante de ce produit de niche, notamment en s’assurant que, sur une superficie significative de l’UA, la dynamique des forêts naturelles qui produisent ce type de bois soit maintenue ou que les actions sylvicoles (remise en production et éducation), produisent un rythme de croissance comparable aux forêts naturelles.

Filière régionale en développement de nouveaux produits forestiers (FIBO)

Divers intervenants régionaux du monde forestier sont à mettre en place une filière de la fibre boréale. Cette filière, appelée FIBO, traduit une volonté régionale d’optimisation des efforts de développement du secteur des produits forestiers. Elle vise la diversification de l’économie forestière par la mise en valeur des nouveaux procédés et de la biomasse forestière. La filière explore notamment la diversification du panier de produits, la mise en place de centres de valorisation de la fibre, la création d’opportunités entrepreneuriales, les avantages de l’entreprenariat collectif, l’intensification d’une sylviculture stratégique, la fabrication de produits à haute valeur ajoutée, l’implantation de système pour la bioénergie, les opportunités dans les biocarburants et les avancés de la chimie du bois.

5.5 Objectifs locaux

Les objectifs locaux sont issus de la TLGIRT. La gestion intégrée des ressources et du territoire (GIRT) est un processus coopératif de gestion et de concertation. Ce processus réunit l’ensemble des acteurs et gestionnaires du milieu, porteurs de préoccupations collectives publiques ou privées, pour un territoire donné. Ce processus continu a pour but d’intégrer, dès le début de la planification et tout au long de celle-ci, leur vision du développement du territoire, laquelle doit s’appuyer sur la conservation et la mise en valeur de l’ensemble des ressources et fonctions du milieu. Il en résulte, notamment, une planification et une mise en oeuvre intégrées et concertées de l’aménagement des ressources et du territoire du milieu forestier. La GIRT concourt à accroître les bénéfices et les retombées pour les collectivités, de même qu’à maximiser l’utilisation du territoire et des ressources.

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