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Veille météo et climat

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Academic year: 2022

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Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable

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N° 50 janvier 2013

Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie

www.developpement-durable.gouv.fr

Veille météo et climat

Le comité de rédaction de la LETTRE VEILLE METEO ET CLIMAT vous adresse ses meilleurs vœux pour 2013.

Pour ce premier numéro de l’année nous avons voulu aborder le thème de la surveillance de l’environnement avec le programme européen Copernicus (GMES) qui a des liens forts avec les domaines de la météorologie et du climat et utilise les mêmes méthodes (approche globale, large recours à l’observation satellitaire, développement de services). L’année 2013 constituera une étape clé pour ce programme avec l’adoption du budget pour la période 2014-2020 et le lancement du premier satellite Sentinel.

Le comité de rédaction de la LETTRE VEILLE METEO ET CLIMAT vous adresse ses meilleurs vœux pour 2013.

Le programme Copernicus (GMES)

Copernicus est le nouveau nom du programme européen jusqu’ici connu comme GMES (Global Monitoring for Environment and Security). Copernicus est souvent présenté comme le second programme spatial de la Commission Européenne (après Galileo, ce qui explique le choix du nouveau nom).

Copernicus c’est quoi ?

Copernicus est un programme de surveillance, dans les domaines de l’environnement et de la sécurité, basés sur des observations, principalement satellitaires, mais aussi in-situ (sol, bouées, avions, etc). Ce programme inclut donc une composante spatiale, les sentinelles, mais aussi une composante de développement de services dans différents domaines : terre, air, mer, urgences, climat et sécurité. Ce programme résulte d’une initiative de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), à la fi n des années 90, pour préparer la suite opérationnelle de plusieurs programmes d’observations de la terre arrivés à maturité, qu’ils soient européens ou nationaux, tels ERS, SPOT ou ENVISAT. La conduite du programme a ensuite été confi ée à la Commission Européenne, chargée de développer les services et de préparer leur transition vers des services opérationnels.

La principale caractéristique du programme Copernicus est d’une part de couvrir un champ très large et d’autre part de le faire à partir des nombreuses infrastructures existantes, aussi bien dans le domaine des observations que dans celui des services. Les maîtres mots du programme sont mutualisation (des infrastructures et de l’expertise existante) et perennité (indispensable au développement de services). Une autre caractéristique est que le programme est piloté par la demande : les observations et les services sont défi nis par les besoins exprimés par les utilisateurs. Dans sa version centrale ces utilisateurs sont les autorités publiques, du niveau européen au niveau local. Dernière caractéristique importante, les données produites sont mises à disposition de façon ouverte et pour la plupart libre et gratuite.

Une des ambitions de Copernicus est de susciter le développement de services spécialisés en aval, et ainsi de permettre de nombreuses créations d’emplois (les études d’impact réalisées avancent le chiffre de 85.000 emplois européens sur la période 2015-2030).

Les services Copernicus

Les services sont conçus pour couvrir les différentes échelles, du global au régional, et pour certains au local. Ils sont développés dans 6 domaines :

 terre : surveillance et occupations des sols, ressources naturelles, gestion des territoires ;

 mer : océanographie, courants, glaces, production biologique primaire ;

 air : qualité de l’air, composition chimique atmosphère, aérosols, gaz à effet de serre ;

 urgence : cartographie de dégâts lors des catastrophes, prévision de risques de désastres (crues) ;

 climat : informations pour le suivi et la prévision du changement climatique, en particulier ré-analyses ;

 sécurité : surveillance maritime (bateaux, pollutions), surveillance des frontières, interventions extérieures.

Les quatre premiers domaines sont en phase pré-opérationnelle.

Les deux derniers domaines (climat et sécurité) sont encore en phase de conception. Tous les services évolueront régulièrement avec le développement de nouvelles techniques d’observations et de traitement.

Le segment spatial

Les services Copernicus s’appuient sur de nombreux instruments existants dont certains sont déjà en version opérationnelle : c’est le cas en particulier des satellites météorologiques. opérés par l’agence Eumetsat.

Le programme Copernicus inclut également une composante spatiale de six missions spécifi ques appelées les sentinelles :

Sentinel 1 : mission d’imagerie radar (SAR) tout temps, jour et nuit au profi t des services terre, mer, urgences et sécurité. Le lancement du premier exemplaire est prévu cette année.

Sentinel 2 : mission d’imagerie optique haute résolution, au profi t des services terre, urgences et sécurité. Le premier est prévu en 2014.

Sentinel 3 : mission d’altimétrie, température et couleur de surface, au profi t des services terre, marine, air et climat. Le premier est prévu en 2014.

Sentinel 4 : instrument de mesure de la composition de l’atmosphère (spectromètre) complétant les instruments déjà embarqués sur les satellites météorologiques géostationnaires MTG programmés pour 2017 (imageur) et 2019 (sondeur).

Sentinel 5 : mission semblable à Sentinel 4 à bord du satellite météorologique défi lant MetOp SG programmé pour 2020. Ces deux dernières missions bénéfi cient aux services air, climat et urgences

Le budget Copernicus

Le programme Copernicus est fi nancé d’une part par l’Agence Spatiale Européenne qui prend en charge le développement des satellites, y compris leur segment sol, et la Commission Européenne qui couvre les services ainsi que les dépenses récurrentes et opérationnelles de la composante spatiale.

Depuis sa création un montant total de 4,4 Md€ a dèjà été engagé. La dernière conférence ministérielle de l’ESA en novembre dernier a approuvé un budget de 405 M€.

Le prochain conseil européen début février doit fi xer le budget Copernicus pour lé période 2014-2020 pour lequel le dernier chiffre avancé était de 3,8 Md€.

Pour en savoir plus : http://copernicus.eu/

http://www.esa.int/Our_Activities/Observing_the_Earth/GMES Vue d’artiste du satellite Sentinel 1 déployé (© ESA TAS-I)

Coordination nationale :

Le MESR et le MEDDE représentent la France dans les instances de gouvernance du programme et travaillent en étroite collaboration, avec le soutien du CNES. Dominique Marbouty, en tant que coordinateur interministériel GMES (Copernicus), rattaché au MESR, est le chef de la délégation française au Comité GMES, sa suppléante est Isabelle Bénézeth du MEDDE/CGDD/DRI.

Vincent Pircher, MEDDE/CGDD/DRI est représentant des utilisateurs publics au sein du « Forum des utilisateurs » du programme.

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Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable

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N° 50 janvier 2013

Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie

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Copernicus GMES en France

La France est très active dans le programme Copernicus et bénéfi cie d’un bon taux de retour de 25% sur la composante spatiale et de 30% sur les services. Elle est actuellement impliquée dans les différentes composantes du programme au travers une multiplicité d’acteurs :

Au niveau des services Copernicus :

 Mercator-Océan coordonne le projet MyOcean préfi gurateur du service marin, dans lequel participent également l’IFREMER, Météo-France, le CNRS, CLS et ACRI ;

 L’INERIS, le Centre européen de prévision météorologique (CEPMMT) et Météo-France coordonnent le volet régional (sur toute l’Europe) du projet MACC2 coordonné par CEPMMT, et préfi gurant le service Atmosphère dans lequel participent le CNRS, le CEA, l’UPMC et ARMINES ;

 Le SOeS est le correspondant national en charge de la partie française de Corine Land Cover, et est impliqué dans les tests et l’amélioration des 5 couches haute résolution sur la France. Cette composante pan- européenne du service Territoire est pilotée par l’Agence européenne de l’environnement. Météo France et HYGEOS sont également impliqués dans la composante globale pilotée par le Centre commun de recherche.

La société SIRS contribue à l’atlas urbain qui est un des deux volets de la composante locale ;

 SIRS fait partie du nouveau consortium en charge du service de gestion des urgences coordonné par e-GEOS (Italie). Le SCHAPI est également impliqué dans l’évaluation des produits du service EFAS (European Flood Awardness System) coordonné par le CEPMMT et piloté par le Centre commun de recherche ;

 Plusieurs appels d’offre du 7ème PCRD-Espace sont en cours d’instruction pour les composantes préfi guratrices du service Climat, pour lesquelles plusieurs équipes françaises ont répondu ;

 D’autres appels d’offre devraient également être ouverts pour le service sécurité en cours de défi nition.

Au niveau de la composante spatiale, les industriels EADS-Astrium et Thalès Alenia Space sont impliqués dans le développement des infrastructures spatiales (Sentinel). Certains de leurs satellites comme Spot, constituent également des missions contributives au programme.

Au niveau de la composante in situ, principalement à la charge des Etats, la France contribue fortement notamment pour l’océan, via Coriolis, Euro- Argo, NAOS, et pour l’atmosphère, via IAGOS et les données météorologiques issues de Météo France. L’IGN fournit également des données de référence via le Géoportail.

Concernant le développement d’applications en aval des services Copernicus, plusieurs sociétés françaises ont été impliquées dans des démonstrateurs ou des projets de développement intégrés dans certains projets préfi gurateurs des services. Elles sont toutefois dépendantes d’une stabilisation et d’une pérennisation des services pour pouvoir se développer.

Relations utilisateurs :

Le MEDDE étant un des principaux ministères utilisateurs des services Copernicus, particulièrement concerné par leurs thématiques, anime les relations avec les utilisateurs. La DRI du CGDD a organisé plusieurs forums d’utilisateurs nationaux thématiques et coordonne la préparation nationale des travaux du « Forum des utilisateurs ».

http://www.forumutilisateursgmes.fr

Elle s’appuie également sur le PCI Applications Satellitaires et Télécommunications du CETE du Sud-Ouest, dans le cadre du plan d’applications satellitaires du MEDDE, pour ce qui concerne les relations avec les acteurs régionaux et les services déconcentrés, de même que pour le soutien au développement d’applications aval.

Programme de recherche GMES-MDD :

Un programme de recherche « GMES» du ministère du développement durable « GMES-MDD » a été créé fi n 2011 par la DRI.

Il vise à assurer, en liaison avec le MESR, le maintien, la consolidation et le développement des compétences françaises au sein des services Copernicus, en préparant l’évolution de ces services de même que la promotion des développements d’applications de ces services au bénéfi ce des politiques publiques du ministère.

Dans ce cadre et en s’appuyant sur la collaboration de l’INSU, un premier appel à propositions de recherche a été lancé en 2012 sur la chimie atmosphérique (5 projets sélectionnés) et un projet collaboratif sur l’océanographie côtière a été initié.

http://www.insu.cnrs.fr/actions-sur-projets/gmes-mdd-global-monitoring-for-en- vironment-and-security-du-ministere-du-developp

Par ailleurs, le ministère soutient depuis 2010 un projet de recherche sur l’océanographie opérationnelle pour l’Outre-Mer appliqué à La Réunion, coordonné par Mercator Océan. Ce projet est maintenant rattaché au programme « GMES-MDD ».

Les prévisions saisonnières pour janvier, février et mars 2013

Au cours du prochain trimestre, la température de la surface de l’océan Pacifi que tropical devrait probablement conserver des valeurs proches des normales saisonnières. D’une manière générale, les conditions climatiques sur l’Océan Atlantique Nord et l’Europe ne devraient pas être infl uencées par les conditions océaniques tropicales. Par conséquent, la prévisibilité sur l’Europe restera faible.

En Métropole, pour les températures comme pour les cumuls de précipitation, aucun scénario ne se dégage.

Aux Antilles comme en Guyane, les températures moyennes pourraient être supérieures aux normales saisonnières. Aucun scénario n’est privilégié pour les précipitations.

À la Réunion et à Mayotte, les températures moyennes pourraient être supérieures aux normales saisonnières. Aucun scénario n’est privilégié pour les précipitations.

En Nouvelle-Calédonie, pour les températures comme pour les cumuls de précipitation, il n’y a pas de scénario privilégié.

En Polynésie, les températures moyennes devraient être supérieures aux normales saisonnières. Aucun scénario n’est privilégié pour les précipitations. A Wallis et Futuna, les températures moyennes et les cumuls de précipitation devraient être supérieurs aux normales saisonnières.

Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie

Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable Tour Pascal B

92055 La Défense cedex Collège Gestion Intégrée de l’Eau,

Collège Energie et Climat Responsable de la publication : Dominique Marbouty Rédacteur en chef : Philippe Boiret

Comité de rédaction : Henry Boyé, Daniel Burette, Bernard Flury-Hérard

Assistance mise en page et PAO : Véronique Vermesse, SG/SPSSI/ATL2 Benoit Cudelou

2013 D12-JF13 J-F-M

T RR T RR

France métropolitaine ? ? ? ?

Antilles > > ? ?

Guyane > ? ? ?

Réunion > ? > ?

Mayotte > ? > ?

Nouvelle-Calédonie ? < ? ?

Wallis et Futuna > ? > >

Polynésie > ? > ?

St-Pierre et Miquelon > > > >

T : température RR : précipitations Gris : pas de scénario privilégié Orange : chaud ou sec Bleu : froid ou humide Vert : normal

http://france.meteofrance.com/

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