R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
V LADIMIR K LEGA
Caractéristique d’un plan de remplacement systématique
Revue de statistique appliquée, tome 19, n
o1 (1971), p. 41-55
<
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CARACTÉRISTIQUE
D’UN PLAN DE REMPLACEMENT SYSTÉMATIQUE
Vladimir KLEGA
Institut
National de Recherches
de
ConstructionsMécaniques Bechovice près de Prague
1 - INTRODUCTION
Considérons un
élément,
dont le fonctionnement continu se termine par unedéfaillance,
lestemps
entre défaillances étant aléatoires. Un élé- ment défaillant est instantanément identifié etremplacé
par un autre de pro-priétés identiques :
ce processus est connu sour le nom de théorie du renou-vellement. Ce processus forme une suite de variables
indépendantes,
non-négatives
et aléatoires distribuéesidentiquement -dans
notre cas ces varia-bles sont des
temps
entre défaillances - et définies par la fonction deréparti-
tion
F(t), appelée
fonction derépartition
dedéfaillance,
t étant letemps
de fonctionnement.A toute valeur de t pour
laquelle F(t)
1correspond
un taux de défail- lance défini par :o~
f(t)
étant la dérivée deF(t).
Dans cet article nous n’allons considérer que des fonctions
F(t)
pourlesquelles B(t)
est une fonction croissante. De telles fonctions sontdésignées
sour le nom de 1 F R
([L 1 ] , [L 2]
1 F R =Increasing
FailureRate).
Parce que la défaillance
imprévue
d’un élémentpeut
être coûteuse oupeut
provoquer desperturbations
dans lefonctionnement,
il semblerationnel,
dans le cas où
F(t)
est une fonctionI F R,
deremplacer
l’élément par unautre avant sa défaillance. Cette idée de
plan
deremplacement
a conduitplusieurs
auteurs(voir l’introduction, chapitre
3 de[L 1] )
à définir diffé-rentes
espèces
deplans
deremplacement.
Pourapprécier
cesplans
dupoint
de vueéconomique,
lescaractéristiques opérationnelles
sontappliquées.
Pourcertains
plans
on réussit ensuite àtrouver,
à l’aide d’unecaractéristique opérationnelle convenable,
leplan optimum
deremplacement.
L’un des
plans
leplus
connu est leplan
deremplacement
àl’âge,
(remplacement systématique) qui
est déterminé de lafaçon
suivante : l’élé-42
ment est
remplacé
par un nouveau, soitaprès défaillance,
soitquand
letemps
de fonctionnement atteint une valeur fixée(nous l’ appe lle ron s
intervalle deremplacement).
Ainsi ce processus de fonctionnement est caractérisé d’unepart
par les instants où l’onremplace
l’élément à cause d’unedéfaillance,
d’autrepart
par les instants où on leremplace
parcequ’il
a atteint la li- mite deremplacement.
En ce
qui
concerne lacaractéristique opérationnelle
de ceplan
de rem-placement,
Barlow et Proschan[L 1] , [ L 31 ]
ont calculé les coùts moyens de fonctionnement dans un intervalle fini(0, t).
où ci et c 2 sont
respectivement
les coûts deremplacement
par suite de défaillance et deremplacement préventif
et E[Nl(t)]
et E[N 2(t)] ]
les nombres moyenscorrespondants
deremplacements
dans l’intervalle considéré. Dans lecas du fonctionnement dans un intervalle
infini,
Barlow et Proschan ont pro-posé
lacaractéristique opérationnelle.
c’est-à-dire le coût moyen par unité de
temps,
et ont montré l’existence d’untemps optimum
deremplacement.
Leurs travaux furentcomplétés
par Glasser[L 4]
en cequi
concerne le calcul de l’intervalleoptimum
deremplacement
dans le cas de la
caractéristique (4)
pourquelques types particuliers
de la fonction derépartition
de défaillance(fonction Gaussienne, normale,
gamma et deWeibull).
Dans cet article nous voulons définir un
plan
deremplacement systéma- tique
dans des conditions différentes de cellesqui
ont été introduites par les auteurs mentionnés ci-dessus.Supposons
tout d’abord que le coût duremplacement préventif
de l’élé-ment est le même que les coûts du
remplacement correctif,
c’est-à-dire que Ci=C2. Deplus
supposons que le fonctionnement est continu, que letemps
entre défaillances est leplus long possible,
et que les instantsplanifiés
deremplacement préventif
de l’élément nedérangent pratiquement
pas le fonc- tionnement.Ainsi,
l’influence de l’intervalle deremplacement
sur les coûtsCI +
c2 de
tous lesremplacements
neperturbe
pas lesprévisions économiques.
La condition Cl= C 2 diminue d’une manière essentielle l’efficacité du
plan systématique
deremplacement
à unpoint
tel que ceplan
devient même inefficace. Pour cette raison nous allons définir dans cet article une ca-ractéristique opérationnelle particulière
pourjuger
certainsplans
en pra-tique.
Unepropriété
moins intéressante de lacaractéristique opérationnelle
en
question
est que les conditions d’existence dutemps optimum
de rem-placement
sont limitées. Pour untype particulier
de fonction derépartition
des défaillances il estnécessaire,
pourporter
unjugement
sur l’efficacité duplan, d’accompagner
lacaractéristique opérationnelle
decaractéristiques partielles qui permettent
parexemple
deporter
aussi unjugement
sur lafiabilité du processus de fonctionnement et de vérifier aussi si elle est éco-
nomiquement possible
dans le cas d’unplan effectif,
parrapport
aux coûts élevés de tous lesremplacements.
Cecicorrespond
bien à uneanalyse
duplan
deremplacement systématique
dans le cas d’une fonction derépartition
des défaillances dutype
de Weibull.Revue de Statistique Appliquée. 1971 - vol. XIX N° 1
2 -
CARACTERISTIQUES
OPERATIONNELLESConsidérons le
plan
deremplacement
àl’âge
défini par les conditionssuivantes :
a)
Le processusde,
fonctionnement se situe dans un intervalle croissant infiniment(0,oc).
b)
Les coûts deremplacement préventif
d’un élément et deremplace-
ment correctif sont
identiques
et constants,égaux
à c.c)
La fonction derépartition
de défaillance F est une fonction 1 F R et le taux de défaillance B est une fonction infiniment croissante.d)
L’intervalle deremplacement
t est fini.(L’intervalle
t = 00 réduit leprocessus de fonctionnement à un processus sans
remplacement préventif).
Désignons
parle
temps
moyen entre défaillances successives et parles coûts moyens de
remplacement
par unité detemps, N(u, ,t)=N~u t)
+N iu ,t)
étant le nombre de
remplacements, (N1 (u ,t)
le nombre deremplacements correctifs, N2(u,t)
le nombre deremplacements préventifs)
dans un inter- valle fini(0 , u)
de l’intervalle de fonctionnement et E la valeur moyenne.Définissons la
caractéristique opérationnelle
par la relation :’que nous
appellerons
efficacité duplan systématique
deremplacement.
L’ef- ficacitéexprime,
àproprement parler,
lequotient
dutemps
moyen de fonc- tionnement entre défaillances et des coûts unitaires deremplacement.
L’in- tervalleoptimum
deremplacement est,
s’ilexiste,
celuiqui
maximiseQ(t)
pour t
E (0 oo).
Nous allons étudier tout d’abord les
propriétés
descaractéristiques E(t)
et
C(t).
Toutes deux sont des fonctions décroissantes avecE(O)
=C(O) =
Co,1 C(0153) =2013
siE(O)
existe pourf(O)
= 0.(Dans
notre article nous utili-j~(oo)
c usons la relation
g(0) =lim~g(t)
pour une fonctiong(t) quelconque, qui
n’est pas définie aupoint 0).
t -’0Selon
[L 1]
44 et
La fonction
(8)
est une fonction croissante. Sapremière
dérivée doit donc êtrepositive
de sorte que
ou
La fonction située à
gauche
de1 inégalité (10)
est une fonctioncroissante ,
parce que sapremière
dérivéeB’(t) 0 tR(x)
dx lestpositive,
et parce quesa limite pour t -
0+
estégale
àzéro,
d’où il résulte que la relation(10)
est valable et la fonction
(8)
est alors une fonction croissante. Il résulte en-suite des
expressions (5)
et(8),
queE(t)
est une fonctiondécroissante,
eton voit directement à
partir
des relations(6)
et(9)
queC(t) possède
la mêmepropriété.
Les autrespropriétés
de ces deux fonctions sontévidentes,
sil’on utilise la notation courante
exprimant
la durée de vie moyenne d’un élément.On voit donc que pour un intervalle de
remplacement décroissant,
ladurée moyenne entre défaillances
augmente infiniment,
mais à condition que les coûts moyens unitaires deremplacement
croissent infiniment.L’impor-
tance de l’efficacité
Q(t)
est ainsi mise en évidence.Etudions maintenant les
propriétés
deQ(t).
Il faut que :
A - L’efficacité
Q(t) possède
un nombrepair (zéro compris)
ouimpair
d’extrêmes dans l’intervalle
(0,0153),
dans le casoù,
dans un certainvoisinage
à droite du
point 0, l’inégalité
ou
est
satisfaite,
et si la relationexiste.
Revue de Statistique Appliquée. 1971 - vol. XIX N° 1
Pour que
l’inégalité (12)
ou(13)
soitsatisfaite,
il suffit quef(t)
>s(t) ,
ou
B - Si
B(0)>0, Q(t),
avecQ(O) = 0, possède
dans l’intervalle(0, (0)
un nombre
impair d’extrêmes.
Si
X(0)
=0,
nous obtenons :et les courbes
B(t)
ets(t) possèdent
aupoint
0 unpoint
de contact au moins depremier
ordre.C - L’efficacité
Q(t) possède
dans l’intervalle(0,o:)
un nombrepair (impair)
d’extrêmes dans le casoù B(0)
=O,f(t)
et ses dérivées sont finiesdans un certain
voisinage
à droite dupoint
0 et les courbes À(t)
ets(t)
ontau
point
0 unpoint
de contact dupremier
ordre sit"(0) (~) 0 . (18)
ou un
point
de contact du deuxième ordre sif"’(0)+4[f’(0)]~ (~)
0.(19)
Démonstration
L’extremum de l’efficacité
Q(t)
est donné par la solution del’équa-
tion
Q’(t)
= 0qui peut
être mise sous la formeLa
partie
droite del’équation (20)
estégale
au double de la fonction(8),
de sorte que c’est une fonction croissante sensiblement limitée dans l’in- tervalle(0,0153). Puisque,
selonl’hypothèse (C), X(t)
est une fonction infini- mentcroissante,
il en résulte lapremière partie
del’hypothèse (A).
La va-lidité de l’autre
partie
del’hypothèse (A)
résulte de ce que d’unepart B(t)
>f(t)
est sensiblement valable pour t > 0. D’autrepart d’après
le théo-rème de la moyenne.
D’où
résulte,
pour t >0, l’inégalité
46 de sorte que
Dans la suite nous écrirons en
abrégé
lim pour lim et nous poserons : t-o+Soit maintenant
B(0)
> 0.D’après
les relations(5)
à(9)
est
vraie,
de sorte queet à
partir
de la relation(14)
nous obtenonsd’où il
résulte,
ques(O)
>B(0)
et queQ(t) possède
un nombreimpair
d’ex- trême s.Soit
B(0)
= 0. Apartir
de la relation(22),
nous obtenons :Puisque ~(0)
=f ( 0 ) ,
il vient :et
de sorte que
À ’(0) = s’(0)
etl’hypothèse (B)
est alors valable.Soient maintenant
À (t)
ets(t)
les fonctions dupremier
ordre aupoint 0,
les conditions(C)
étant vraies.Puisque
B"(0) - s"(0) = 1f"(0)
3 estvraie,
et il résulte del’inégalité (18)
que dans un certainvoisinage
à droite dupoint
0l’inégalité (12 )
ou(13)
est satisfaite . De la même manière on va démontrer pour le second ordredes (t)
ets(t)
la valadité de
l’hypothèse (C).
En effet les relationsRevue de Statistique Appliquée. 1971 - vol. XIX N° 1
sont valables et par
conséquent
toutes lespropriétés
de l’efficacitéQ(t) ,
mentionnées
plus haut,
sont démontrées.3 - EFFICACITE DU PLAN
En tenant
compte
despropriétés (A)
à(C)
de l’efficacitéQ(t),
il est évident que les variations deQ(t)
seront bienhétérogènes
etqu’il
sera né-cessaire d’introduire une classification. Nous allons introduire la notion d’ef- ficacité relative
où
Q(oo)
est l’efficacité du processus de fonctionnement sansremplacement systématique (voir
la conditiond) du § 2),
et pour la classification nous allons utiliser les notions suivantes.Définition. Soit
tE(O , tl)
l’intervalle deremplacement
pour t 1 00.Ap- pelons plan
deremplacement systématique,
efficace ou inefficace celui pourlequel Qu (~)
1 pour toutes valeurs de t telles que tt1
et efficace à l’ex- trémitégauche (droite) to t1),
oùQt(~)
1 avec t> to,
etQ (~)
t avect
to.
Si l’on pose
t 1 = 00
et si l’on considère le cas oùQ(t) possède
un ex-trême au
plus (ce qui
est le cas pour les fonctions derépartition
de défail-lances les
plus courantes),
lespropriétés (A)
à(C)
de l’efficacitéQ(t) four-
nissent ensuite un critère pour la classification des
plans
suivant la définition introduite. Dans la table 1 la classification desplans
est donnée selon les critèresB(0), B’(0)
etQo, qui
résultent despropriétés (B).
PourX (0) = 0
on décide sur le nombre des extrêmes
Q t
selon lespropriétés (A)
ou(C).
L’intervalle
optimum
deremplacement
existe de toute évidence pour unplan efficace,
ou efficace à l’extrémitégauche
avec un nombre d’extrêmesQ t égal
à 1.
Dans la
pratique
on s’intéresse normalement auplan
deremplacement
pour
tl
co seulement(par exemple
sur lafigure 2, tl
est le double de la va- leur moyenne des défaillances4),
et pour cette raison nous pouvons, dans la classification desplans, appliquer
souvent les définitionsintroduites,
sur-tout
lorsque ti est
convenablement choisi.4 - PLAN DE REMPLACEMENT DE L’AGE DANS LE CAS D’UNE FONCTION DE WEIBULL
La fonction de
répartition
de défaillances laplus
souvent utilisée est la fonction derépartition
de Weibull :48 Tableau 1
Etudions maintenant les variations des
caractéristiques opérationnelles
du
plan
deremplacement systématique
dans le cas de cette fonction de ré-partition.
On détermine lespropriétés
de l’efficacitéQ(t)
à l’aide des pro-priétés (A)
à(C)
dont les résultats sontindiqués
dans la table 2. Nous al- lons tout d’abord déterminer le nombre d’extrêmes :Tableau 2
1-P2
La dérivée de la fonction de
répartition (28)
est déterminée paret le taux de défaillance
Revue de Statistique Appliquée. 1971 - vol. XIX N° 1
Supposons
queQ(t) possède
un nombreimpair
d’extrêmeslorsque
l’iné-galité (16)
est satisfaite. Il en résulte que, dans un certainvoisinage
àdroite du
point 0, l’inégalité
ou
doit être satisfaite. Parce que
l’égalité
est
vraie,
onobtient,
pourt - 0 +, l’inégalité (31) avec (3
2. pour cetteraison, avec P 2,
en tenantcompte
de(32),
lesinégalités (31)
et doncaussi
(16)
sont vraies auvoisinage
à droite dupoint
0.2 -P
> 2Supposons
queQ(t) possède
un nombrepair
d’extrêmeslorsque
l’iné-galité (12)
est satisfaite. Dans un certainvoisinage
à droite dupoint
0 l’iné-galité
ou
doit être satisfaite. Parce que
l’égalité
est
vraie,
on obtient pour t - 0 +l’inégalité (33) avec ~
> 2. Pour cette rai- sonavec (3
> 2 en tenantcompte
de(34),
les relations(33)
et donc aussi(12)
sont vraies au
voisinage
à droite dupoint
0.3 -P =2
Dans ce cas on constate que
~(0)=0,f’(0)=2ce,f"(0)=0,f’"(0)= - 3(2a ) 2.
A
partir
despropriétés (C), l’inégalité (19)
définit le nombre d’extrêmes deQ(t),
cequi
donne dans le cas considéré :(2a)~
> 0de sorte que
Q(t) possède
un nombrepair
d’extrêmes.50
La relation
(23)
donne les valeurs deQ(t) consignées
dans la table2 ,
avec
En
supposant
que le nombrepair (impair)
estégal
à zéro(à un), Q(t) prend
la forme des courbesreprésentées
sur lafigure 1,
d’où il résulte aussi l’existence d’un intervalleoptimum
deremplacement
dans l’intervalle(0 , ~) .
Figure 1
On détermine l’efficacité du
plan
par l’efficacité relativeQ(t)
à l’aidedes tables 1 et 2 des relations
(30)
et(35) (ainsi qu’à
l’aide de lafigure 1).
Le
plan
est efficacepour ~ >
2. Pour 1(3
2 il est efficace à l’extrémitégauche.
Compte
tenu des relations(11), (21), (22)
et(27),
l’efficacité relative s’écrit :En utilisant
l’expression (28),
la relation(21
devient :Puisque
Revue de Statistique Appliquée. 1971 - vol. XIX N° 1
est
vraie,
on obtient :et par
conséquent
où
est le
quotient
de l’intervalle deremplacement
par la durée de vie moyenne d’unélément,
etde sorte que
où
En tenant
compte
de la relation(37), l’expression (28)
devient :l’efficacité
relative, exprimée
en fonction de la nouvelle variable y(voir (38))
est alors donnée par
La courbe
représentative
de la fonction(42)
est tracée poury E(0 , 2 )
et pour les valeurs du
paramètre 1/P
=0, 4 ; 0, 5 ;
0, 55 ;0, 6 ; 0, 7 ; 0, 8,
sur lafigure
2 etjustifie
dans le domaine considéré les conclusions trouvées à l’aide dugraphique
de lafigure
1. L’utilisation de la fonction(42)
est pra-tique puisque
100Q % représente
lepourcentage d’élévation,
ou de réduc-tion,
de l’efficacité du processus de fonctionnement défini parl’usage
duplan
de
remplacement systématique.
Si l’intervalle
optimum
deremplacement existe,
c’est la solution del’équation (20).
Transformons le taux de défaillance défini par la relation(30)
à l’aide des formules(37)
et(38) :
52 Figure 2
et introduisons une nouvelle variable
En
conséquence l’équation (20) peut
être écrite en fonction de la variable z,en tenant
compte
des relation(37)
à(41),
sous la forme :Comme nous l’avons
déjà indiqué,
l’efficacité relative ne donne pastoujours
à elleseule,
aupoint
de vuepratique,
lapossibilité
deprendre
unedécision
univoque
sur le choix de l’intervalle deremplacement.
Si l’inter-valle
optimum
deremplacement existe,
la situation estsimple,
tantqu’il
nedéprécie pratiquement
pas leplan
deremplacement,
c’est-à-direquand
y est trèsproche
de zéro ou > 2. Si l’intervalleoptimum
n’existe pas ou s’ilRevue de Statistique Appliquée. 1971 - vol. XIX N° 1
est
pratiquement irréalisable,
le choix final se fait à l’aide des caractéris-tiques partielles,
c’est-à-dire à l’aide dutemps
moyen entre défaillancesE(t)
et des coûts deremplacement C(t)
par unité detemps.
Les relations concernant le
temps
moyen relatif entre défaillances et lestemps
relatifs deremplacement
par unité detemps
sont obtenues de la même manière que dans(27),
àpartir
des relations(5), (6), (8), (9)
et(37)
à
(41),
où y e st la variable définie par la relation
(38).
Le s variations de ce s fonc- tions sontreprésentées
poury ~(0,2)
et pour les valeurs duparamètre
1/P
=0,4 ; 0,5 ; 0,6 ; 0,7 ; 0,8
sur lesfigures
3 et 4. La fonction(43)
ex-prime
évidemment lepourcentage
de laprolongation
dutemps
moyen entre défaillances et lepourcentage
d’élévation des coûts moyens deremplacement
par unité de
temps
dans le cas du processus deremplacement systématique .
Figure 3
54
Figure
4Il est
évident,
àpartir
desfigures 3
et4,
que le choix de l’intervalle convenable deremplacement
est leplus
souvent limité dans lapratique
à des valeursproches
del’âge
moyen de l’élément p,,correspondant
à la valeury = 1.
ANNEXE
Les coûts du
remplacement
de l’élément sans défaillance sont les mêmes que les coûts duremplacement
lors d’une défaillance dans le cas deséqui- pements mécaniques.
Parexemple,
onpeut
vérifier que la fonction derépar-
tition de défaillance despièces mécaniques
d’une automobile est dans beau- coup de cas dutype
de Weibull dont leparamètre P
se situe dans un voi-sinage
àgauche
de 2. Dans ce cas on réussit souvent à trouver unplan
op- timum deremplacement
des défaillancesmécaniques
en utilisant la méthodeproposée
dans cet article.Revue de Statistique Appliquée. 1971 - vol. XIX N° 1
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