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COMPÉTENCE : RÉSUMER QUELS RÔLES POUR LES GRANDS-PARENTS ?

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Academic year: 2022

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COMPÉTENCE : RÉSUMER

QUELS RÔLES POUR LES GRANDS-PARENTS ?

Consignes de travail :

A partir de l’ensemble documentaire ci-joint, réponds à la question de recherche suivante : « Quels sont les différents rôles remplis par les grands-parents au sein de la famille contemporaine ? »

Votre texte sera composé de la manière suivante :

Une introduction : contextualisation et annonce de la problématique et du plan

Un corps de texte composé de trois paragraphes :

- Un paragraphe sur la fonction socio-économique des grands-parents

- Un paragraphe sur la fonction psycho-sociale des grands-parents (développement psychologique et relationnel)

- Un paragraphe sur la fonction socio-culturelle des grands-parents (normes, valeurs, histoire, culture)

Une conclusion : dégager une réponse claire et essentielle à la question de recherche L’évaluation portera sur les critères suivants :

Les informations sont pertinentes et complètes

Les informations sont développées

Il n’y a pas de répétitions

Les informations sont correctement agencées et hiérarchisées

L’expression et l’orthographe sont soignées

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Document n°1 : M. FOURNIER, L’éclatement des modèles familiaux dans Sciences Humaines, hors série n°34, septembre-octobre 2000.

Talcott Parsons avait insisté sur l'isolement de la famille moderne, dans laquelle les liens intergénérationnels étaient voués à se dissoudre. Ce n'est pourtant pas ce que montrent les travaux récents. Certes, les échanges et la solidarité entre enfants, parents, grands- et arrière-grands-parents sont de nos jours inégalement développés, mais bien présents et mesurables. Claudine Attias-Donfut et Martine Segalen ont mis en évidence leur importance. Les dernières générations de grands-parents font partie des baby-boomers, et donc de ces vagues de retraités qui bénéficient à fond de l'effet Etat providence et de revenus confortables... Une partie de ces revenus est reversée en aides matérielles aux enfants (lors de l'achat d'une maison, mais aussi lors de passages difficiles : chômage,

séparation du couple...) et aux petits-enfants dont une partie de l'argent de poche provient bien souvent des petits chèques de papi ou de mamie. « L'argent est à la fois une aide pour ceux qui en ont besoin et un cadeau, symbole du lien grand-parental », explique C. Attias-Donfut. Cet « altruisme participatif » envers la communauté familiale ne se manifeste pas que par des aides financières. 80 % des grands-parents s'occupent de leurs petits-enfants au moins occasionnellement (pour les vacances par exemple), et un tiers d'entre eux assure des gardes hebdomadaires.

Document n°2 : Grands-parents, passeurs d’histoires et d’Histoire…dans Le Ligueur, publié le 19 mars 2013 (Propos recueillis par Thérèse Jeunejean)

https://www.laligue.be/leligueur/articles/grands-parents-passeurs-d-histoires-et-d-histoire

Faut-il se soucier du passé dans un monde en mouvement perpétuel ? Est-il encore important, pour un adolescent, de savoir d’où il vient ? Qu’en pensent les parents ? Et quel est le rôle des grands-parents ? Nous avons posé ces questions à Philippe van Meerbeeck, psychiatre et psychanalyste.

Philippe van Meerbeeck : « La fonction de transmission n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui. Le monde s’est transformé : il y a eu la chute du mur en 1989, l’avènement du Web en 1993, le retour de la terreur en 2001… Les parents, plongés dans ces changements, ont du mal à prendre du recul. Ils sont dans l’immédiateté, travaillent, vivent parfois un couple en crise et ne sont donc pas fort disponibles. Les enfants et adolescents vivent là-dedans, une fois sur deux dans une famille recomposée, ils ont des difficultés de stabilité émotionnelle, affective.

Les grands-parents, eux, sont nés après la guerre, ont vu arriver la télévision, ont vécu Mai 68, la libération sexuelle, l’avènement de la pilule. Ils ont connu la construction de l’Europe. Ils ont vu l’homme marcher sur la lune. Autant d’événements très libératoires ! D’autre part, ces grands-parents d’aujourd’hui ont connu leurs propres grands-parents, nés à la fin du 19e siècle. Ils les ont entendus raconter le monde du temps des chevaux, de la nation, du roi, de la religion et de la guerre 14-18 qu’ils ont vécue.

Bref, les papys et mamys d’aujourd’hui ont vu le monde entrer dans la modernité et ont été témoins de cette incroyable accélération du changement propre à l’Occident. Avec aussi la sortie de la tradition, l’entrée dans l’autonomie, la place au chacun pour soi, l’apparition d’une sexualité récréative et plus du tout procréative… »

Les grands-parents ne peuvent pas se taire

L. L. : Les grands-parents auraient-ils un rôle charnière ?

Ph. v. M. :« Leur génération a une connaissance de l’histoire de l’Occident qui va probablement disparaître après elle. Il y a donc, pour eux, un réel devoir de mémoire même si nous sommes dans une époque où les gens préfèrent oublier le passé. Les grands-parents des grands-parents n’ont guère parlé des tranchées. Les pères, revenus en 1945 après avoir été emprisonnés dans des conditions humiliantes, n’ont rien raconté… Il y a eu des silences dans la transmission intergénérationnelle que les grands-parents actuels sont bien placés pour comprendre, s’ils font l’effort de cultiver la mémoire dont ils sont porteurs ! »

(…)

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L. L. : Faut-il parler des valeurs?

Ph. v. M. :« À l’adolescence, on fait le deuil des images parentales, voire grand- parentales et donc aussi du

‘dieu’ des parents. Si les parents se taisent, si personne ne transmet rien des valeurs et de l’Histoire, les jeunes cherchent des réponses à leurs questions sur Internet : ‘Qu’est-ce qui vaut la peine d’être vécu ? Quel sens donner à ma vie ?’. Ils disent : ‘Je ne veux pas vivre la vie de mes parents, je les vois s’esquinter, se déchirer, travailler comme des fous, perdre leur boulot‘. Du coup, certains n’ont pas envie de grandir…

Dans ce monde, il y a beaucoup de silence à ces questions. Être beau, riche et célèbre ? On n’y arrive pas et ceux qui y arrivent sont souvent très malheureux. Devenir un top modèle anorexique ? Un cycliste qui se drogue ? Un trader qui gagne des milliards et puis perd ? Les églises sont vides, c’est peut-être un progrès, mais à la place, qu’y a-t-il ?

Ce vide est inquiétant, il entraîne un danger incontestable de pensées sectaires, de mouvements

fanatiques, d’engagements un peu mortifères. Les grands-parents doivent en être conscients. Ils ne peuvent pas se présenter comme modèles ni imposer une vérité absolue mais ils peuvent dire : ‘Voilà ce qui a animé ma vie. Si ton seul idéal, c’est faire du fric ou être célèbre, ce n’est pas sûr que tu vas être heureux !’

L. L. : Témoigner aussi de l’honnêteté, du respect de l’autre ?

Ph. v. M. :« Quand je demande à des jeunes qui veulent mourir : ‘Pourquoi serais-tu prêt à donner ta vie ?’, la réponse, quasi généralisée, tous milieux culturels confondus, c’est : ‘Pour quelqu’un que j’aime’. L’amour reste pour les jeunes, la valeur fondamentale. Il faut prendre cette valeur au sérieux. On parle tout le temps de sexe, de capote, d’IVG mais qui parle vraiment d’amour ? Les grands-parents doivent avoir à l’esprit que c’est la valeur incontournable à l’adolescence, celle qui anime leur vie.

Quand Comte-Sponville écrit sur les vertus, dont l’amour, il commence par… la politesse. La plus petite vertu, mais elle est indispensable. À défaut de s’aimer, au moins soyons polis. Se présenter, saluer, remercier… ce n’est pas hypocrite, c’est respecter l’autre ! Qui leur apprend ça, aujourd’hui ? Pas grand monde. Les parents en ont marre, sont fatigués, s’épuisent… Les grands-parents, là encore, ont leur rôle à jouer. »

Document n°3 : C. ATTIAS-DONFUT, Familles : des générations solidaires dans Sciences Humaines, hors- série n°33, juin-juillet 2001

La nouvelle génération de grands-parents, celle des baby-boomers, est très fortement, et étonnamment, impliquée dans la garde des petits-enfants : 85 % des grands-mères et 75 % des grands-pères fournissent ce service à leurs enfants de façon occasionnelle ou pendant les vacances. Certains s'y investissent même davantage en assurant une garde hebdomadaire (38 % des femmes, 26 % des hommes). L'aide que reçoivent les jeunes pour la garde dépasse ainsi en fréquence celle qu'ont reçue les deux générations précédentes. Comment expliquer un tel investissement, malgré l'activité professionnelle fréquente des grands-mères et en dépit de l'affirmation des normes d'indépendance entre générations ? Contrairement aux aides financières, données de préférence aux enfants en risque de descente sociale, la garde régulière des petits-enfants est plus souvent destinée aux enfants en ascension sociale. Elle s'adresse plus particulièrement aux foyers dans lesquelles la jeune mère travaille. La garde de l'enfant par la grand-mère témoigne ainsi d'une solidarité féminine intergénérationnelle. C'est le signe d'un changement dans l'éducation des filles et d'une nouvelle complicité mère-fille dans la lutte pour l'égalité entre les sexes.

Les grands-parents divorcés

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En cas de séparation du jeune couple, les grands-parents sont mobilisés des deux côtés. Et si la grand-mère maternelle est souvent en première ligne, il arrive que la mère fasse appel à son ex-belle-mère plutôt qu'à sa propre mère, soit qu'elle ait de mauvaises relations avec cette dernière, soit qu'elle ne lui fasse pas confiance pour s'occuper des enfants ou encore que cette mère ne soit pas disposée à le faire. Certaines grands-mères viennent parfois même compenser des carences dans les soins ou l'éducation de leurs petits- enfants, surtout quand le jeune couple est séparé.

Don d'argent, don de soi

L'aide grand-parentale ne se limite pas au lien, elle porte aussi sur le bien. La généralité des dons d'argent des grands-parents aux petits-enfants en fait une quasi-institution, voire une obligation. L'argent est à la fois une aide pour ceux qui en ont besoin et un cadeau, symbole du lien grand-parental. Ces dons se font à toute occasion et pour des sommes variables, depuis les transmissions d'actifs financiers, qui représentent de véritables fortunes, jusqu'aux menus cadeaux, la « pièce », « l'enveloppe », l'argent de poche, qui deviennent rituels aux anniversaires ou aux étrennes. L'argent est préféré à d'autres types de cadeaux parce qu'avec cela, les petits-enfants « s'achètent ce qu'ils veulent ». Les cadeaux d'argent reflètent et renforcent l'autonomie des générations. Ils sont aussi une marque d'intimité, un prolongement de la relation à l'enfance des petits-enfants, quand, encore en culottes courtes, ils recevaient de l'argent de poche. Un adulte bien établi, au salaire confortable, raconte qu'il reçoit toujours de sa vieille tante un petit billet pour ses étrennes. Ce geste signe à la fois la relation de parenté et la perpétuation de l'affection portée à l'enfant qu'il a été.

Les banquiers ne l'ignorent plus, qui offrent aux clients susceptibles d'être grands-parents de multiples produits financiers d'épargne à l'attention des petits-enfants. Le marché s'efforce désormais de capter les produits de cet « antimarché » que forme le réseau de parenté, pour reprendre l'expression utilisée par André Masson. Les échanges familiaux échappent en effet aux règles mercantiles. Ils fonctionnent sur le triple principe maussien du don : obligation de donner, de recevoir, de rendre. La logique de la réciprocité y est puissante. Antimarché dans ses principes de fonctionnement, la famille l'est aussi dans ses buts : protéger des avatars du marché et en compenser les insuffisances. Contrairement à l'image de la famille moderne réduite à son rôle affectif, qui dominait encore il y a une dizaine d'années, la fonction économique de la famille est donc bien loin d'avoir disparu. Surtout si l'on prend en compte les innombrables services et coups de main que produit l'économie domestique et qui ne sont pas intégrés dans la comptabilité nationale. Les aides économiques, qui circulent généralement de façon descendante, sont certes très inégalement réparties et sont fonction des ressources. En dépit de ces inégalités, la large diffusion et le volume de la circulation d'argent signent la volonté de continuité des générations. On peut établir un parallèle entre la descendance et la pos- session, l'une et l'autre représentant une « expansion du moi », comme l'explique Georg Simmel (6).

Document n°4 : Et si on disait : « Tel papy, tel petit-fils » ? dans Le ligueur, publié le 28 Août 2013 (https://www.laligue.be/leligueur/articles/et-si-on-disait-tel-papy-tel-petit-fils)

Tel père, tel fils, dit un dicton populaire. Et si l’on prenait en compte trois générations et non deux, comme vient de le faire une étude britannique ? Selon cette dernière, les grands-pères joueraient un rôle déterminant - supérieur à celui des parents - dans la réussite sociale de leurs petits-enfants.

Des chercheurs des universités d’Oxford et de Durham ont interrogé 17 000 Britanniques nés en 1946, 1958 et 1970 - soit trois générations : petit-fils, père, grand-père - à propos de leur vie professionnelle. Les résultats de cette recherche mettent cette observation en évidence : les chances des petits-enfants de se

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retrouver dans une profession libérale ou de gestion plutôt que dans des métiers manuels non qualifiés sont deux fois et demie plus importantes quand les grands-parents eux-mêmes étaient

professionnellement bien placés.

Selon cette étude, 80 % des hommes dont les parents et grands-parents se situaient en haut de l’échelle sociale s’y maintiennent. Par contre, si les grands-parents étaient des travailleurs manuels non qualifiés et les parents cadres ou de professions libérales, seulement 66 % des hommes et 51 % des femmes ont une profession libérale ou sont cadres. De la même manière, des petits-enfants de grands-parents socialement haut placés et de parents situés plus bas dans l’échelle socioprofessionnelle ont plus de chances de se retrouver socialement haut placés.

Document n°5 : M. PAULUIS, Les grands-parents, disponibles à n’importe quel prix ? dans Le Ligueur, publié le 2 février 2011 (https://www.laligue.be/leligueur/articles/les-grands-parents- disponibles-a-n-importe-quel-prix)

Dans l'ensemble, les grands-parents sont en meilleure santé et nettement plus dynamiques qu'il y a cinquante ou soixante ans. Ils sont aussi sollicités de manière différente par leurs enfants parce que les conditions de travail sont devenues, pour certains, très compliquées et difficilement conciliables avec une vie de famille.

Côtoyer les grands-parents au quotidien est précieux à plus d’un titre. Dans le meilleur des cas, ils sont une richesse pour leurs petits-enfants. Ils sont la mémoire de la famille : ils peuvent raconter aux petits comment c'était quand ils étaient jeunes, par exemple comment on vivait avant la télé, Internet et le GSM. Ils peuvent parler de l'enfance de papa et de maman, de leurs bêtises et de leurs jeux. Quel bonheur de pouvoir grandir en connaissant son histoire et sa préhistoire, ses racines !

Les grands-parents n'ont plus la lourde obligation d'éduquer les enfants. Cette mission-là est finie pour eux. Ils ont généralement davantage de patience et s’amusent à observer les petits qui grandissent. Ils savent que le temps de l'enfance est court et qu'il faut en profiter. Quel parent n’a pas dit : « Papa n'a jamais pris le temps de jouer ou de bricoler avec moi comme il le fait avec mon fils » ou « Maman est beaucoup plus cool avec mes petits ». Souvent, d’ailleurs, de grandes connivences s'installent entre un enfant et l'un ou l'autre grand-parent. Une grand-mère peut ainsi recevoir les confidences de sa petite-fille grandissante en conflit avec sa mère et être un élément apaisant et rassurant pour les deux partis !

Aux yeux des enfants, une des richesses des grands-parents, c’est aussi que leur maison est le lieu de retrouvailles (systématique - tous les mercredis après-midi, par exemple - ou pas) entre cousins. Les grands-parents sont ainsi les garants du tissage des liens familiaux.

Des dépannages à quelle fréquence ?

C'est vrai que la disponibilité des grands-parents est d'un fameux secours pour les parents écartelés entre des exigences professionnelles et leur famille. C'est une chance de pouvoir compter sur eux en cas de nécessité. Les demandes changent bien sûr en fonction de l'âge des enfants. Les dépannages sont plus fréquents quand les enfants sont à l'école maternelle. Les congés scolaires sont souvent bien compliqués à organiser. Les enfants plus âgés, de plus en plus autonomes, ont des camps, des stages et toutes sortes de projets.

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Références

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