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Horizons DE 40% DÉJÀ UNE HAUSSE. La voie est libre pour Charaf-Eddine Amara

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COLLECTE DES DÉCHETS MÉNAGERS AU DÉBUT DU RAMADHAN

H orizons JEUDI 15 AVRIL 2021 - 3 RAMADHAN 1442 - N° 7313 - PRIX 10 DA

Q U O T I D I E N N A T I O N A L

.

PAGE 3

D

DE E N NO OU UV VE EL LL LE ES S C CO ON ND DIIT TIIO ON NS S P

PO OU UR R L LE ES S C CO ON NC CE ES SS SIIO ON NN NA AIIR RE ES S A

AU UT TO OM MO OB BIIL LE ES S

RÉUNION DE GOUVERNEMENT

« L

a part de l’informel dans le commerce national est devenue énorme, d’autant que cette pratique s’est incrustée dans toutes les phases, de la production jusqu’à l’arrivée du produit chez le consommateur, en passant par la distribution», estime Hassan Menouar,

président de l’Association de protection du consommateur, Al Aman.

.

PAGE 5

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PAGE 3

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PAGES 24

ww MARCHÉ DE GROS DE SEMMAR 

Les commerçants prévoient

une augmentation des prix

ww CORONAVIRUS ww NOUVELLES WILAYAS

Les limites territoriales des communes

publiées au JO

.

LIRE EN PAGE 7

DÉJÀ UNE HAUSSE

DE 40%

AG ÉLECTIVE DE LA CAF

La voie est libre pour

Charaf-Eddine Amara

.

PAGE 23

l Bilan 

176 nouveaux cas, 116 guérisons et 4 décès ces

dernières 24 heures Le président Tebboune nomme Ahmed Rachedi au poste de conseiller chargé de

la culture et de l’audiovisuel

.

PAGE 24

R A M A D H A 1442 N

Quand la Toile se mobilise pour les démunis

Lire notre supplément Ramadhan en pages 11, 12, 13 et 14

(2)

En B REF…

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.

HORIZONS SUR INTERNET : http://www.horizons.dz

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Sarl «T.D.S» Diffusion «Sud»- Tél : 06.61 24 29 10 — 029 71 38 25 . Tirage de l’édition d’hier : 9500 exemplaires Quotidien d’information

édité par la SPA HORIZONS"

au capital social de 160.000.000,00 DA

PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE : Nouria BOURIHANE

Horizons

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS •Jeudi 15 Avril2021

L

es partis politiques et les indépendants se mettent en ordre de marche pour contribuer activement au remodela- ge du paysage politique dénaturé par la fraude massive longtemps cautionnée par une caste politique accrochée aux mamelles du régime prédateur. La question de la légi- timité démocratique se pose avec acuité pour permettre une réelle représentativité dans les nouvelles institutions crédibles fondées sur le libre choix du peuple. Cette issue démocratique est redoutée par le camp du boycott en opposition totale avec la consécration de la volonté populaire et, en conséquence, le verdict des urnes révélateur de l’ancrage dans la société. Tapis à l’ombre du néo- hirak, des porte-paroles autoproclamés et des dirigeants des partis se réclamant de la mouvance démocratique, en alliance avec les résidus de la bande démantelée et les héritiers de l’extrémisme violent, tentent de saborder le processus électoral. Dans cette guerre contre l’Algérie du changement démocratique, l’instrumen- talisation du néo-hirak participe à l’exacerbation de la campagne de déstabilisation par tous les moyens, au moment où les menaces aux frontières mobilisent le makhzen en faillite et son parrain sioniste. L’arrestation des ressortissants marocains, en séjour illégal et infiltrés dans le nouveau hirak, prouve si besoin est la véracité d’une conjuration que, seule, la voie des urnes et un sursaut patriotique digne des attentes du hirak du 22 février peu- vent mettre en échec. Le rendez-vous décisif du 12 juin appelle nécessairement à une participation massive et à la mobilisation de toutes les forces qui ont à cœur de défendre la souveraineté natio- nale. Toutes les conditions de transparence et de régularité sont garanties par l’Etat au service du renouveau de la nouvelle Algérie, libre et démocratique, qui hante les cercles de la revanche histo- rique et leurs relais locaux. En réservoir des compétences, la société civile reste un partenaire incontournable du changement aux couleurs d’une nouvelle élite politique proche des préoccupa- tions des citoyens et aptes à assumer le «devoir de gestion» des affaires politiques et publiques. La signature du décret portant création de l’Observatoire national de la société civile par le prési- dent de la République, Abdelmadjid Tebboune, tend à insuffler une dynamique qui conforte le rôle majeur de la locomotive du change- ment, forte d’un cadre d’organisation, d’expression et d’action.

n Horizons

Démocratie

et volonté populaire

L’ ÉDITO

A GENDA

Musée national du moudjahid

Le musée national du moudjahid organise, aujourd’hui à 10h, une conférence scientifique à l’occa- sion de Youm el Ilm, le 16 avril, et la célébration du 65eanniver- saire de la mort du chahid Souidani Boudjemâa.

Protection civile

La direction générale de la Protection civile organise, depuis le 12 avril 2021, dans les wilayas d’Adrar et de Timimoune, une campagne nationale de prévention et de sensibilisation sur les incen- dies de récolte.

Banque de l’agriculture et du développement

rural

La Banque de l’agriculture et du développement rural organise, les 17 et 18 avril à partir de 9h30, au siège de son agence principale sise avenue Emir-Abdelkader, Jijel, une journée d’information et de sensibilisation.

CONCOURS D’ACCÈS AU DOCTORAT

Pas d’augmentation des places pédagogiques

L

eministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a affirmé qu’il était impossible de répondre à la demande d’augmentation du nombre de

places pédagogiques, soumise par des candidats au concours d’accès au cycle de doctorat. Dans un post publié sur sa page officielle facebook, Benziane, qui a fait savoir que son département

a reçu des demandes de candidats au concours d’accès à la formation en doctorat pour une augmentation des places pédagogiques, a précisé que le nombre de ces places est fixé par la

Commission de la formation en doctorat en fonction des capacités d’encadrement et de supervision. La détermination de ce nombre intervient, également, en fonction des capacités d’accueil au niveau des laboratoires de recherche et selon les moyens et les équipements

disponibles, a-t-il ajouté. Benziane a, en outre, précisé que l’organisation de ces concours est soumise à des «procédures réglementaires strictes», impliquant l’avis des conseils scientifiques,

des commissions de formation en doctorat dans les établissements universitaires habilités, des présidents des établissements universitaires, des experts des conférences régionales et du Comité

national de qualification. Suivant ces critères et procédures, un arrêté ministériel est promulgué au titre de chaque année universitaire, lequel fixe la liste des établissements universitaires qualifiés en vue d’assurer la formation dans ce cycle, ainsi que le nombre des places pédagogiques disponibles dans chaque spécialité.

l SÉTIF

Saisie d’armes à feu et de munitions

L

eséléments du groupement territo- rial de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Sétif sont parvenus, hier, à démanteler un atelier clandestin de fabrication d’armes à feu. Selon le communiqué du groupement de gen- darmerie, c’est suite à l’exploitation d’informations faisant état de la pré- sence d’une personne qui s’adonnait au commerce d’armes à feu d’une manière illégale qu’une perquisition a été effectuée au domicile du mis en cause. Les enquêteurs ont mis la main sur un pistolet automatique de calibre 6 mm et un chargeur, une carabine semi-automatique, un fusil de chasse de fabrication traditionnel- le à un seul canon et une arme de fabrication traditionnelle, ainsi qu’une quantité de munitions de dif-

férents modèles. L’individu a été pré- senté devant les autorités judiciaires compétentes.

nA. Tiouri

l TIZI OUZOU

Campagne de sensibilisation sur les accidents de la route

P

lacéesous le slogan «Ramadhan ! Conduire en toute sécurité», une cam- pagne de sensibilisation sur les accidents de la route a été lancée par le groupement de la Gendarmerie nationale de Tizi Ouzou. L’opération a été entamée au niveau de la gare multimodale de Bouhinoun avec les chauffeurs de taxi, les conducteurs de bus ainsi que les voyageurs fréquentant cette gare.

Les transporteurs ont été sensibilisés sur le respect du code de la route, notam- ment l’excès de vitesse et le refus de priorité. Les voyageurs, quant à eux, ont eu droit à une sensibilisation sur la vigilance mais aussi sur le respect des pas- sages pour piétons et la circulation sur les trottoirs à l’intérieur des centres urbains et sur les accotements routiers. Cette campagne, qui s’étalera jusqu’au 27 de ce mois d’avril, concerne toutes les brigades avec la multiplication des points de contrôle pour toucher le maximum de citoyens. Elle intervient à un moment de l’année où les accidents de la circulation sont plus nombreux.

nRachid Hammoutène

TLEMCEN

Saisie de 26 kg de kif traité

U

ne saisie de 26 kg de kif traité a été opérée par les éléments de la police de Tlemcen, a-t-on appris auprès de ce corps de sécurité.

La marchandise était en possession d’un ressortissant étranger qui séjournait de manière irrégulière en Algérie. L’opération a été menée par les éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants suite à des informations faisant état qu’un ressortissant illégalement établi dans la commune d’El Aricha détenait cette quantité de drogue. Le mis en

cause a été présenté au parquet et écroué.

nM. Medjahdi

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HORIZONS • Jeudi 15 Avril 2021

ACTUALITÉS

A LGÉRIE

LE PREMIER MINISTRE, ABDELAZIZ DJERAD, a présidé, hier, une réunion de gouvernement qui s’est déroulée au Palais du gouvernement. Les membres du gouvernement ont examiné 8 projets de décrets exécutifs relevant de plusieurs secteurs d’activité et entendu une communication de la ministre de la Culture et des Arts.

A

l’entame des travaux, le

gouvernement a entendu un exposé présenté par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique relatif à 2 projets de décrets exécutifs portant création de deux écoles nationales supérieures de mathématiques et d’intelligence artificielle.

Ces deux écoles nationales supérieures, d’une capacité de 1.000 places pédagogiques chacune, seront régies par les dispositions du décret exécutif n0 16-176 du 14 juin 2016 fixant le statut-type de l'Ecole supérieure et auront leurs sièges à Sidi Abdellah.

La création de ces deux écoles s’inscrit dans le cadre des «orientations du président de la République relatives à la création de pôles d’excellence ainsi que la stratégie nationale pour le développement du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique en vue de la mise en place d’instruments de formation hautement spécialisés nécessaires au développement de l’économie de la connaissance et des nouvelles technologies», a indiqué un communiqué du Premier ministère.

L’Exécutif a entendu un exposé présenté par la ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels relatif au projet de décret exécutif fixant les modalités de fonctionnement du comité ad hoc de conciliation préalable aux recours pour régler les litiges relatifs au contrat d’apprentissage.

Les membres du gouvernement ont entendu un

exposé présenté par le ministre de la Poste et des Télécommunications relatif au projet de décret exécutif fixant le montant de la contrepartie financière applicable au prestataire de services de certification électronique. Ce projet de texte fixe le montant de la contrepartie financière à l’obtention d’une autorisation de prestation de services de certification électronique délivrée par l’Autorité économique de certification électronique, qui sera chargée du calcul et de la collecte des montants afférents à cette autorisation de prestation de services.

L’Exécutif a entendu un exposé présenté par le ministre de la Poste et des Télécommunications relatif au projet de décret exécutif fixant les conditions et les modalités de la mise en œuvre de la portabilité des numéros de téléphonie mobile. Ce projet de texte a pour objet de fixer les conditions et les modalités de mise en œuvre de la portabilité des numéros. En effet, le droit à la conservation du numéro lorsque l’abonné souhaite changer d’opérateur constitue un droit fondamental qui a été consacré par la loi 18-04 du 10/05/2018 relative aux communications électroniques. Le principal

apport de la portabilité du numéro, qui est de préserver les ressources en numérotation, stimulera la concurrence entre les opérateurs en facilitant l’arbitrage des consommateurs entre leurs différentes prestations, lesquels consommateurs ne seront plus dans l’obligation de changer de numérotation pour accéder aux offres présentées par les différents opérateurs sur le marché.

DE NOUVELLES CONDITIONS POUR LES CONCESSIONNAIRES AUTOMOBILES

Par la suite, le gouvernement a entendu un exposé présenté par le ministre de l’Industrie relatif à 2 projets de décret exécutif. Le premier est celui modifiant et complétant le décret exécutif n020-227 du 19/08/2020 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs et le deuxième est celui modifiant et complétant le décret exécutif n0 20-312 du 15/11/2020 portant conditions et modalités d’octroi de l’autorisation de dédouanement des chaînes et équipements de production rénovés dans le cadre d’activités de production de biens et services.

Selon le premier projet de texte, les modifications apportées visent à simplifier et à

mettre en cohérence les conditions d’éligibilité, en vue de favoriser la concurrence et la transparence par l’allègement des procédures administratives, pour l’obtention de l’agrément d’exercice de cette activité. Quant au second projet de texte, les modifications apportées concernent les modalités d'octroi de l'autorisation de dédouanement des chaînes et équipements de production rénovés, dans le cadre des activités de production de biens et de services et visent à alléger la procédure d'octroi de l'autorisation, au profit des opérateurs économiques, par l'introduction de nouveaux critères basés sur la protection de l'économie nationale et la simplification des conditions d'éligibilité favorisant davantage la concurrence et la transparence.

Ensuite, le gouvernement a entendu un exposé présenté par le ministre de l’Industrie pharmaceutique relatif au projet de décret exécutif modifiant et compétant le décret exécutif n0 20-109 du 05/05/2020 relatif aux mesures exceptionnelles destinées à la facilitation de l’approvisionnement du marché national en produits pharmaceutiques, en dispositifs médicaux et en équipements de détection en riposte à la pandémie du coronavirus (Covid-19).

Ce projet de texte intervient suite à la création du ministère de l’Industrie pharmaceutique et du transfert de certaines missions initialement dévolues au ministère de la Santé, notamment en matière d’agrément des établissements pharmaceutiques et de délivrance des programmes d’importation des produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux et aux difficultés rencontrées par les fabricants lors de l’importation des matières premières servant à la fabrication des produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux utilisés dans le cadre de la riposte à la pandémie du coronavirus (Covid-19). Enfin, le gouvernement a entendu une communication présentée par la ministre de la Culture et des Arts relative aux recommandations issues du Forum de l’économie culturelle qui a eu lieu du 3 au 5 avril courant.

RÉUNION DE GOUVERNEMENT

Examen de huit projets de décrets exécutifs

L

e délai requis pour la confection des listes électorales et le recueil des signatures est fixé au 22 avril prochain. Plus que huit jours en somme pour les partis et les candidats indépen- dants, désireux participer aux législatives du 12 juin prochain, pour déposer leurs dossiers auprès de l’Autorité nationale indé- pendante des élections (Anie). A ce propos, la majorité des for- mations politiques interrogées affirment finaliser la double opé- ration de parrainages et de la confection des listes électorales.

C’est le cas du parti El Karama. «Nous avons dépassé le seuil requis des 25.000 signatures et nous en sommes actuellement à 32.000», affirme son président, Mohamed Daoui. Il certifie que le parti peut «atteindre les 40.000 signatures au terme de l’opé- ration». Il en est de même s’agissant de la confection des listes électorales, «élaborées pratiquement à 90%». «Il ne nous reste que quelques choix stratégiques à opérer et nous aurons bouclé nos listes», ajoute-t-il. Même topo chez El Fadjr El Djadid. Son président, Tahar Benbaïbèche, soutient que le parti a dépassé le seuil des 25.000 signatures avec une présence dans les 58 wilayas. «Nous avons grandement avancé dans la confection de nos listes électorales», indique Benbaïbèche. Même cas de figure s’agissant de Jil Jadid puisque son responsable de la communication, Habib Brahmia, affirme, également, que le

parti a largement dépassé les 25.000 signatures précisant que

«nous allons déposer nos listes bien avant le 22 avril prochain».

Concernant l’élaboration des listes de candidatures, le parti se dit présent dans les 58 wilayas en plus de la représentation nationale à l’étranger». TAJ n’est pas en reste puisque, selon son responsable de la communication, Kamel Mida, le parti a bien dépassé le nombre de signatures exigé et est actuellement

en train de finaliser les listes électorales. D’autres formations ont également satisfait à la double exigence leur permettant de prendre part au rendez-vous du 12 juin prochain, à l’image du RND, du MSP et du FAN. Safi Arabi, responsable de la com- munication du RND, soutient que le parti a achevé l’opération de recueil des signatures. «Il y a des wilayas où nous avons pu rassembler 1.000 signatures et d’autres où nous avons même atteint les 3.000. C’est en fonction du travail fait par nos équipes qui se sont mobilisées pour convaincre nos concitoyens de la nécessité de donner leurs voix à notre parti». De son côté, le Mouvement de la société pour la paix soutient avoir dépassé la barre des 50.000 signatures.

«Notre objectif est d’atteindre les 100.000 signatures», sou- ligne Ahmed Cherifi, membre de la direction du parti et ancien député, signalant que pour cette opération le parti a fait parfois du porte-à-porte. Le Front de l’Algérie nouvelle (FAN) de Djamel Benabdeslam se mobilise aussi pour s’assurer des sièges dans la future APN et s’adjuger une place de choix sur l’échiquier politique national. «Nous avons largement dépassé les exigences de l’Anie en ayant plus de 32.000 parrainages», assure Ahmed Chafâa, responsable de communication du FAN.

nHakem Fatma Zohra

COLLECTE DES SIGNATURES DE PARRAINAGE

Les partis affirment avoir largement dépassé le seuil

L

e président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a déclaré, hier, que la réussite de l'Algérie à organiser la prochaine échéance législative dans un climat politique favo- rable rétablira la confiance et redonnera de l’espoir aux Algériens pour bâtir les diffé- rentes institutions élues sur des bases solides, à la faveur d'élections transparentes et ouvertes.

Lors d'une conférence politique d'enca- drement du bureau de wilaya élargi à la wilaya d'Alger, Ghouini a précisé que «la réussite» de l'Algérie à organiser la prochai- ne échéance législative à travers une large participation des acteurs nationaux dans un climat politique favorable rétablira la confiance et redonnera e l’espoir aux Algériens pour bâtir les différentes institu-

tions élues sur des fondements démocra- tiques sains basés sur une opération électo- rale transparente et ouverte. «Ces conditions favorables apporteront des changements auxquels aspirent les Algériens, favorables à une stabilité et à un resserrement des rangs à l’échelle nationale afin de faire face aux complots ourdis contre notre pays, des com- plots qui ciblent notre sécurité.» «Faire prendre conscience aux Algériens des risques et faire prévaloir les intérêts

suprêmes du pays permettront de déjouer ces complots», a-t-il dit. Ghouini, qui a réitéré son appel à une participation massive à la prochaine échéance, considère qu'«il est temps pour ceux qui s'abstiennent de voter depuis longtemps d'adhérer aux élections».

Le changement ne s'opère qu'à travers «la participation des citoyens aux programmes de développement ainsi qu'aux différents plans socio-économiques et ce, en s'expri- mant lors des différentes échéances électo-

rales», a-t-il assuré. Par ailleurs, Ghouini a invité les candidats à tenir un discours poli- tique à même d'élever le niveau de conscien- ce des citoyens et de sensibiliser la société, loin de tout pessimisme et de toute négativi- té. Un discours qui prône «la complémenta- rité et la coopération entre les divers acteurs de la classe politique ou de la société civi- le». A cet effet, Ghouini a annoncé que son parti «remplit» tous les critères et «a atteint le quorum national», en terme de collecte de signatures (25.000), insistant sur le volet de la sensibilisation, en appelant les citoyens à adhérer au processus électoral. Le président du mouvement El Islah a déploré, lors de la collecte des signatures, des entraves bureau- cratiques et le parti pris de certains respon- sables au sein des administrations.

LE PRÉSIDENT DU MOUVEMENT EL ISLAH

La réussite des législatives redonnera

de l’espoir aux Algériens

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS • Jeudi 15 Avril 2021

L

es restaurants de la rahma ont été rouverts cette année, au premier jour du mois sacré. Un protocole sanitaire des plus rigoureux est imposé, du fait de la persistance de la pandémie.

Après avoir dérogé l’année pré- cédente au rituel «ramada- nesque», le mouvement associa- tif et les bienfaiteurs particuliers ont été autorisés à ouvrir des res- taurants de la rahma, dans plu- sieurs communes de la wilaya d’Alger et du pays. Rien que dans celle d’Alger-centre, l’on compte 9 structures pouvant accueillir à l’heure de la rupture du jeûne près d’une centaine de personnes. «C’est un secours pour de nombreuses familles nécessiteuses, frappées de plein fouet par la crise économique, pour les personnes de passage et les sans-abri», s’est exprimé avec soulagement le jeune béné- vole Hamza Aïnouche, directeur du bureau d’Alger de l’associa- tion caritative Afaal El Kheir.

Après avoir mené plusieurs actions de solidarité en direction des familles démunies, pour le mois de Ramadhan et de soutien

en direction des familles affec- tées par les mesures de préven- tion et de lutte contre l’épidémie du coronavirus, l’association installe ses tables dans quatre communes de la capitale, à savoir Draria, Bordj El Kiffan, Aïn Benian et les Eucalyptus, ainsi qu’à la Casbah, qui offre uniquement le repas du s’hour.

Un menu des plus variés sera confectionné quotidiennement, pour assurer un certain bien-être aux nécessiteux. Une initiative qui intervient dans une conjonc- ture assez particulière, marquée

par la crise sanitaire qui perdure et la crise économique, qui a mis à rude épreuve les secteurs éco- nomique et social. «Le tissu associatif, qui compte sur l’im- plication de ses adhérents et les bénévoles, a été grandement déstabilisé par la crise», a soute- nu Aïnouche, affirmant que «les dons qui nous parviennent des âmes charitables ont sensible- ment baissé depuis le début de la crise sanitaire». Cela n’a pas, pour autant, empêché le mouve- ment associatif de perpétuer cette action citoyenne bien

ancrée dans la société. De l’avis de notre interlocuteur, les aides financières vont augmenter au cours de la deuxième semaine du mois de Ramadhan, pour per- mettre aux nombreuses associa- tions mobilisées d’accomplir leurs actions. Il sied de préciser, dans ce sillage, que certaines associations n’ont pas encore obtenu d’autorisation d’ouvertu- re de restaurants, à l’exemple de Mefteh El Kheir de Tipasa.

La demande a été déposée aux services de la daïra, et sera tranchée par la wilaya.

Contrairement aux années où le ministère de la Solidarité gérait cette activité, cette année, elle est organisée par la wilaya. Par ailleurs, Aïnouche a indiqué que cette année «le nombre de per- sonnes accueillies sera restreint, en raison des mesures préven- tives prises par la wilaya d’Alger en coordination avec les autori- tés sanitaires, afin d’éviter une deuxième vague de contamina- tions». Il a précisé, à ce propos, que les mesures de distanciation sont vigoureusement respectées.

nSamira Azzegag

ŒUVRES SOCIALES DE L’ÉDUCATION

LE SG DU SATEF REGRETTE QUE BEAUCOUP D’ARGENT ait été dépensé inutilement au détriment des besoins réels, notamment médicaux, du personnel du secteur. «Avec cette manne financière, nous aurions pu construire des unités de soins et des logements», soutient-il.

S’

il est un sujet polémique par excellence, c’est bien celui des œuvres sociales de l’éducation nationale.

Les syndicats du secteur se sont entendus pour ne jamais s’entendre sur le mode de gestion. Ils sont partagés entre centralisation et décentralisa- tion. Les partisans de cette dernière évo- quent, pour défendre le bien-fondé de leurs arguments, le décret présidentiel 82-303 du 11 septembre 1982, stipulant que «la gestion des œuvres sociales est assurée par les tra- vailleurs de l’organisme employeur, par l’in- termédiaire de leurs représentants et dans le cadre d’organes et de structures créés à cet effet». Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, s’interroge : «Pourquoi la gestion de toutes les commissions des œuvres sociales de dif- férents secteurs de la Fonction publique est- elle confiée aux différentes institutions sui- vant un mode de gestion décentralisé, à l’ex- ception de l’Education ?» Selon lui, il y a une mauvaise gestion et des détournements qui profitent à des personnes étrangères au secteur. Pour mieux illustrer cette situation, le syndicaliste a révélé que 27 ex-présidents de commissions de wilaya du temps de la Centrale syndicale sont devant la justice

pour dilapidation et détournement de deniers publics. Dans ce sillage, il a rappelé que, de 1994 à 2010, c’était l’UGTA qui assurait la gestion du dossier avant que les syndicats autonomes ne prennent le relais, à compter de 2011. Le SG du Satef a regretté que beau- coup d’argent ait été dépensé inutilement au détriment des besoins réels, notamment médicaux, du personnel du secteur. «Avec cette manne financière, nous aurions pu construire des unités de soins et des loge- ments», soutient-il.

PRIME COVID-19 :

AUCUN FONCTIONNAIRE NE L’A REÇUE Dans l’objectif de contribuer à la réduc- tion de la facture des soins, le président de la Commission nationale des œuvres sociales des travailleurs de l’éducation a pris la mesure d’instaurer des primes et des indem- nités de 50.000 DA au profit des enseignants et des fonctionnaires testés positifs à la Covid-19. Boualem Amoura a révélé qu’à la date de 26 décembre 2020, 20.000 dossiers ont été déposés au niveau de la commission.

Il a affirmé qu’au jour d’aujourd’hui, aucun fonctionnaire n’a reçu cette indemnité.

Le secrétaire général du Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (Cela), Zoubir Rouina, abonde dans le même sens, estimant que la commission a commis une erreur monumentale en annonçant l’instau- ration de la prime avant de faire machine

arrière, en se rendant compte de l’impossibi- lité de la chose vu le nombre important de dossiers, avoisinant les 20.000. Abordant les dernières élections, le syndicaliste a regretté que le ministère de l’Education ait cautionné la gestion centralisée même si celle-ci n’as- sure pas, selon lui, la transparence et ne garantit nullement le principe de la solidarité

«comme certains tentent de le faire croire aux travailleurs». Pour lui, il aurait été plus judicieux d’organiser un nouveau vote après celui de 2011 pour trancher définitivement le mode de gestion. A contrario, le Cnapeste et l’Unpef sont favorables à la centralisation.

«Le mode de gestion centralisé permet de préserver le principe de solidarité entre les travailleurs et évitera l’émiettement du fonds», soutient le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba. Les élections des com- missions de wilaya des œuvres sociales de l’éducation nationale ont été entamées der- nièrement avec la désignation de représen- tants de chaque établissement des trois paliers ouvrant la voie à l’installation de commissions de wilaya. Une fois celles-ci installées, ce qui devrait se faire avant la fin du mois, il sera question d’élire la commis- sion nationale pour un mandat de trois ans.

Le montant du fonds est estimé à plus de 1.000 milliards de centimes par an. Un pac- tole qui attise les convoitises.

nAmokrane H.

OFFICE DES PUBLICATIONS UNIVERSITAIRES

Installation du premier conseil

scientifique

L

e secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Noureddine Ghouali, a procédé à l’installation des membres du premier conseil scientifique de l’Office des publications universitaires (OPU), a-t-on indiqué, mardi der- nier, dans un communiqué du ministère. «Ce conseil scientifique, installé lundi 12 avril 2021,

sera présidé par le directeur général de l’ensei- gnement et de la formation supérieurs, Saïdani Boualem», a précisé la même source. Le conseil

scientifique de l’OPU «devrait insuffler une nouvelle dynamique aux publications universi-

taires, de qualité scientifique avérée et activer tous les mécanismes réglementaires et institu- tionnels à même d’améliorer l’encadrement des mécanismes d’études et de sélection du contenu scientifique et pédagogique à publier par l’OPU à l’intention de la famille universitaire», a-t-on

conclu dans le communiqué.

KAFIL EL YATIM DE BLIDA

Multiples actions de solidarité

L’

association Kafil El Yatim de Blida a mis en place un riche programme de solidarité durant ce mois de Ramadhan, en direction des

veuves, des enfants orphelins et des familles démunies. A cet effet, une opération de distribu-

tion de plus de 20.000 couffins alimentaires a été lancée à travers les 25 communes de la wilaya. Selon Ali Chaâouati, président de l’as- sociation, «cette opération de solidarité profite également aux familles nécessiteuses d’autres wilayas, dont Tiaret, Aïn Defla et celles des zones d’ombre souffrant de l’isolement et de la

précarité», a indiqué Chaâouati qui tient à pré- ciser que l’action de solidarité ne se limite pas au mois de Ramadhan mais intervient aussi à la

rentrée scolaire, à la veille des fêtes religieuses et lors de la célébration de mariages collectifs.

«Nous avons déjà commencé à collecter les dons, notamment les effets vestimentaires qui seront distribués aux orphelins avant la fête de l’Aïd El Fitr. Nous avons engagé une véritable course contre la montre», a ajouté notre interlo- cuteur qui salue, au passage, «le dévouement et le sacrifice des membres de l’association qui sont au service des autres». Comme il n’a pas manqué pas de mettre en exergue le rôle impor-

tant des donateurs. «Sans leurs aides de toutes sortes, l’association n’aurait rien pu faire. La

confiance dont jouit l’association, qui active depuis plus de 20 ans, a permis d’agrandir le cercle des donateurs et des âmes charitables qui sont le moteur de notre action de solidarité», a- t-il souligné. Kafil El Yatim a organisé, cette fois-ci, au centre-ville de Blida, une table de Ramadhan au profit des personnes de passage. 

nM. Benkeddada

FONDS DE LA ZAKAT

Plus de 3.000 familles bénéficiaires à Ouargla et Touggourt

A

u moins 3.078 familles nécessiteuses des wilayas d’Ouargla et de Touggourt ont bénéficié d’aides financières dans le cadre de la 19e campagne de collecte du Fonds de la zakat pour la saison 2020-2021, a-t-on appris hier auprès de la Direction des affaires reli- gieuses et des wakfs d’Ouargla. Les familles bénéficiaires, des veuves, des divorcées et des personnes aux besoins spécifiques, ont reçu par compte postal des sommes variant entre 3.000 DA et 7.000 DA, sur une collecte de plus de 16 millions de DA cumulée cette année, fruit des contributions aux Fonds de la zakat, a précisé à l’APS le responsable du bureau de la zakat, Abdelmalek Daoui. Le Fonds, qui avait donné lieu, la saison derniè- re, à la remise de 4.257 aides, a permis, depuis sa création en 2003, d’aider de nombreuses familles nécessiteuses.

RÉOUVERTURE DES RESTAURANTS DE LA RAHMA

Les repas des nécessiteux assurés

Les syndicats divisés

sur la gestion

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HORIZONS • Jeudi 15 Avril 2021

ACTUALITÉS

A LGÉRIE

«LA PART DE L’INFORMEL DANS LE COMMERCE NATIONAL EST DEVENUE ÉNORME, D’AUTANT QUE CETTE PRATIQUE S’EST INCRUSTÉE DANS TOUTES LES PHASES, DE LA PRODUCTION EN PASSANT PAR LA DISTRIBUTION, jusqu’à l’arrivée du produit chez le consommateur», estime Hassan Menouar, président de l’Association de protection du consommateur, Al Aman.

D

esvendeurs ambulants, des mar- chands de fruits et légumes ins- tallés à même l’asphalte sur les trottoirs, des étals de fortune où sont exposés des produits ali- mentaires sous le soleil et dans des endroits insalubres font par- tie du décor de la vie quotidien- ne. Toutefois, ce phénomène, qui présente un risque sur la santé publique et l’économie nationale, prend des proportions alarmantes durant le mois de Ramadhan. Pour rappel, les ministres de l’Intérieur et du Commerce se sont fixé un objectif, celui de mettre un terme à l’informel, mais en vain. A ce propos, le pré- sident de l’Association de protection du consommateur, Al Aman, Hassan Menouar, estime que la part de l’informel dans le com- merce national est devenue énorme, d’autant que cette pratique s’est incrustée dans toutes les phases, de la production en passant par la distribution, jusqu’à l’arrivée du produit chez le consommateur. «Ce que nous constatons sur les trottoirs, les autoroutes, ou à l’entrée des marchés et dans les espaces publics n’est que la partie émergée de l’iceberg. Des usines clandestines, des producteurs, distributeurs et commerçants activent dans l’ombre, sans res- pect aucun de la réglementation et des lois qui légifèrent le secteur. Les petits vendeurs à la sauvette ne saignent pas l’économie, ce sont pour la majorité des jeunes chômeurs qui ne demandent qu’à travailler et vivre dignement.

Mais l’origine de ce fléau est à chercher ailleurs. Ce sont les gros poissons qui contrô- lent le marché et les spéculateurs qui jonglent avec les prix et la disponibilité des produits de

toutes natures », dénonce-t-il. Dans ce sillage, Menouar indique qu’il est facile d’accuser le simple consommateur de tous les maux dont souffre le secteur du commerce depuis plu- sieurs décennies. «Pour exemple, je m’interro- ge sur l’achat de plusieurs bidons d’huile de table par un travailleur qui perçoit un salaire de 20.000 ou 25.000 DA. Est-ce possible sachant que d’autres produits sont néces- saires ?», observe-t-il, invitant les autorités à prendre des décisions courageuses pour régle- menter l’activité. En outre, il rappelle que cer- tains commerçants s’approvisionnement notamment en viandes blanches et rouges dans des abattoirs clandestins, sans contrôle vétéri- naire ou respect de la chaîne de froid. «Le gen- darmerie et la sûreté nationales sont tenues de protéger le consommateur de ces pratiques dangereuses pour la sécurité sanitaire des citoyens. Il faut redoubler d’efforts pour débusquer les personnes qui activent dans ces endroits à l’ombre des regards. Le boucher du quartier possède certes un registre du commer- ce, mais l’origine de la marchandise n’a aucu- ne traçabilité», explique-t-il. De son côté, le coordinateur national de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hazab Benchohra, déplore la décision prise par le ministère du Commerce d’ouvrir 1.500 marchés de proximité pour rapprocher le pro- ducteur du consommateur. «Cela est injuste envers les commerçants professionnels qui exercent ce métier depuis des lustres. Après la crise et l’arrêt de l’activité pendant plusieurs

mois à cause de la pandémie, ces derniers temps, l’activité semble reprendre et le mois sacré permet de réaliser un bon chiffre d’af- faires. Voilà que le ministère du Commerce nous surprend avec cette démarche qui causera la faillite des commerçants», regrette-t-il.

Dans ce sens, il rappelle qu’il n’est pas soute- nable de faire l’amalgame entre les commer- çants et les petits vendeurs. «Ces derniers ne paient ni impôts, ni loyer, ni employés», rap- pelle-t-il. Dans ce sens, le président de l’Association nationale des commerçants algé- riens pointe du doigt la hausse des charges fis- cales. «L’Algérie compte parmi les pays dont le taux de fiscalité est le plus élevé. Pour se soustraire à tous ces frais, certains commer- çants basculent dans l’informel sachant que leurs droits ne sont pas protégés», affirme-t-il.

QUELLES SOLUTIONS POUR RÉGLEMENTER LE COMMERCE INFORMEL ? Hassan Menouar propose de multiplier les infrastructures pour installer ces jeunes dans

des box et leur permettre de régulariser leur situation vis-à-vis de la loi. «Le chômage pousse les jeunes à activer dans ce domaine, notamment durant le Ramadhan, pour contri- buer aux dépenses. Ils veulent gagner honnête- ment leur vie, et ce genre de structures com- merciales réduit l’informel», suggère-t-il. Par ailleurs, nos interlocuteurs sont unanimes quant l’adoption du payement électronique.

«De fait, ces vendeurs clandestins seront dans l’obligation de se conformer à la loi ou de changer d’activité. Pour les marchés de gros, la facturation demeure le parent pauvre.

D’ailleurs, la crise de l’huile de table est due à l’exigence de la facture aux grossistes et détaillants», soutient Benchohra. En attendant la réglementation du secteur à travers une démarche étudiée et la lutte contre les spécula- teurs et les barons de l’agroalimentaire, le consommateur est prix entre la hausse des prix et les risques de rupture de stock de certains produits de première nécessité.

n Karima Dehiles

L

es prix des produits ali- mentaires ont connu une hausse sensible avant le début du mois de Ramadhan.

Hier, les prix semblaient se stabiliser au niveau du mar- ché de gros de Semmar et les produits alimentaires étaient disponibles, nous a-t-on indi- qué, en quantité suffisante.

Toutefois, les grossistes pré- voient une hausse des prix de certaines légumineuses dont les cours dépendent du mar- ché international et de la

valeur de la monnaie nationale. Pour Cherif Ameur, commerçant grossiste à Semmar, les pâtes alimentaires, les légumes secs et le sucre connaîtront une hausse des prix dans les mois à venir. «Durant le Ramadhan, les prix seront stables et les produits dispo- nibles pour alimenter les marchés de proximité», a-t-il assuré. Il a fait savoir que le dinar s’est enfin stabilisé face aux devises étrangères, ce qui offre une stabilité au niveau des marchés étran- gers. Hadj Tahar, un autre commerçant, estime que la spéculation enregistrée au niveau des petits commerces intervient en l’absence d’une stratégie d’anticipa- tion. «Il est vrai que la Covid-19 a quelque peu chamboulé le déroulement

habituel des choses, mais nous devons admettre que nous fonctionnons encore au jour le jour, sans stratégie bien défi- nie de la part des autorités», a-t-il esti- mé. Selon lui, durant les mois passés de confinement partiel, l’approvisionne- ment du marché en produits, notam- ment la semoule, a connu des dysfonc- tionnements. «Cette fois-ci, c’est l’hui- le, puis ce sera le sucre et ainsi de suite.

Sans stratégie d’anticipation, nous serons toujours à la merci d’évène- ments imprévisibles», a-t-il signalé.

Pour Hadj Tahar, la réorganisation des circuits de distribution des denrées ali- mentaires de base est inévitable si l’on veut éviter les pénuries et la spécula- tion, car «même si les produits sont dis-

ponibles chez les gros- sistes, les prix seront instables puisque il y aura toujours une surconsom- mation et donc une suren- chère et, inévitablement, des ruptures de stock».

Aussi, il estime que l’ins- tallation d’un comité de crise au niveau de la tutelle chargé de suivre les condi- tions d’approvisionnement du marché national n’a pas donné les résultats escomptés. «La preuve, la course aux bidons d’huile se poursuit.

Les images qui circulent sur facebook le démontrent clairement», a-t-il dit, ajoutant que le constat est fait quoti- diennement sur la question à travers les quatre sous-comités du Centre, de l’Est, de l’Ouest et du Sud. «Il est censé intervenir en cas de dysfonctionnement ou de perturbation dans l’approvision- nement. Or, jusqu’à présent, il ne fait que reporter les mêmes préoccupations à plus tard», a-t-il renchéri. Le com- merçant, qui a rassuré que les produits de large consommation sont dispo- nibles, a appelé, toutefois, les citoyens à ne pas céder à la panique et à la fièvre acheteuse.

n Walid Souahi

VIANDES ET PRODUITS AGRICOLES

Une plateforme

pour la vente du producteur aux consommateurs

L

eministère de l’Agriculture et du Développement rural a lancé, hier à Alger, une plateforme numérique pour la vente des produits agricoles directement du producteur aux consomma- teurs, en leur assurant «des produits de qualité à des prix concur- rentiels». Baptisé Elfirma.dz, le site web contient des informa- tions sur 300 points de vente publics relevant du ministère et 200 points privés et exploitations agricoles disponibles à travers plu- sieurs wilayas du pays, a expliqué le directeur général de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev), Mohamed Kharroubi, à l’occasion du lancement de ce site web.

«L’objectif, c’est de mettre sur le marché des produits frais de bonne qualité à des prix raisonnables», a-t-il souligné. Pour sa part, le conseiller chargé de la numérisation auprès du ministère, Slim Sahli, a indiqué que la plateforme permettra au citoyen de localiser, via une carte géographique, les producteurs et les points de vente les plus proches de son domicile, les informa- tions les concernant (nom, téléphone, adresse) ainsi que les pro- duits disponibles sur ces marchés. Parmi ces produits commer- cialisés, il a énuméré les fruits et légumes, les viandes rouges et blanches ainsi que le lait et les produits laitiers. Outre la lutte contre la spéculation, cette nouvelle application, opérationnelle toute l’année, permettra de donner plus de visibilité aux agricul- teurs et aux producteurs qui souhaiteraient commercialiser leurs produits sans intermédiaires. Un formulaire électronique a été mis en place de sorte à permettre à n’importe quel opérateur ou producteur d’intégrer la plateforme selon des conditions définies par les concepteurs du site, a-t-il indiqué.

COMMERCE INFORMEL

Un phénomène en «plein essor»

MARCHÉ DE GROS DE SEMMAR

Les produits disponibles en quantité suffisante

Photo : Fouad S.

Photo : Horizons

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS • Jeudi 15 Avril 2021

D

es cas de brucellose, appelée aussi fièvre de Malte ou mélitococcie, sont apparus récemment dans la commune d’Arris (wilaya de Batna). 31 personnes ont été infectées par cette épidémie. Auparavant, un foyer de la maladie, qui a touché 119 chèvres, a été découvert. Contacté par nos soins, le nouveau directeur des services agricoles de Batna (DSA), Ali Mouadaâ, assure que «la situation est actuellement maîtrisée». Selon lui, les équipes de la DSA de Batna se sont déployées sur le terrain, en menant notamment une cam- pagne de sensibilisation des citoyens sur la consommation de lait cru et de produits déri- vés issus d’animaux contaminés. Le Dr Boualem Chichi, président de l’Association nationale des vétérinaires,

recommande d’effectuer le diagnostic qui repose, a-t-il dit, sur l’isolement de la bacté- rie. «Une fois le diagnostic confirmé, le traite- ment de la brucellose humaine repose sur l’administration d’antibiotiques spécifiques pendant plusieurs semaines, et le cas échéant, la prise en charge chirurgicale des foyers infectieux», explique-t-il. Pour le vétérinaire Karim Farah, la prévention des contamina-

tions professionnelles repose essentiellement sur les mesures de biosécurité et d’hygiène au travail, à l’exemple du lavage des mains, du port des gants, du masque et des lunettes. «La contamination passe par deux voies :  la pas- teurisation ou  l’utilisation de lait cru prove- nant de troupeaux reconnus officiellement indemnes de brucellose», met-il en garde.

Pour Sabrina Lekam, vétérinaire exerçant à

Douéra, «la brucellose est une zoonose épidé- mique en Algérie où elle constitue un problè- me de santé publique et économique». Elle évoque l’année 2019 où à Ghardaïa, pas moins de 209 cas de brucellose humaine ont été recensés. «J’ai pris part aux côtés de mes confrères de Ghardaïa à une opération de dépistage effectuée par les services vétéri- naires et suivie d’un abattage systématique des animaux infestés», indique-t-elle.

De nombreux praticiens estiment qu’il faut s’attaquer en priorité au réservoir animal et renforcer la coopération entre médecins et vétérinaires dans le domaine du contrôle per- manent du cheptel, des laiteries, crémeries et de l’abattage des animaux malades. 

nSamira Sidhoum

BATNA

DSA et vétérinaires sensibilisent contre la brucellose

KAOUTAR KRIKOU, MINISTRE DE LA SOLIDARITÉ NATIONALE

«64% des crédits de l’Angem octroyés aux femmes»

LES AUTORITÉS SE SONT FIXÉ POUR OBJECTIF de réduire le taux de chômage et de créer de l’emploi au profit des femmes.

L

a ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme a indiqué que 64% des cré- dits de l’Agence nationale de ges- tion du microcrédit (Angem) sont octroyés aux femmes. Invitée, hier, par la Radio Chaîne I, MmeKaoutar Krikou a rappelé les directives du président de la République pour renforcer la présence de la femme dans le monde écono- mique et contribuer à réduire le chômage. Le but de cette démarche est d’encourager la com- mercialisation des produits fabriqués par les femmes. «Le ministère de Solidarité, en colla- boration avec celui du Commerce et d’autres départements ministériels, a fait en sorte de renforcer la présence des produits fabriqués par les femmes dans les marchés de solidarité

ouverts à l’occasion du Ramadhan», a affirmé Mme Krikou. Selon elle, la femme algérienne doit sortir de son rôle traditionnel pour devenir partie prenante du développement socioécono-

mique du pays. A travers cette démarche, les autorités ont fixé pour objectif de réduire le taux de chômage et de créer de nouveaux postes d’emploi pour cette catégorie de la

société. Dans sa nouvelle politique, le ministè- re de la Solidarité va accompagner et financer les femmes qui veulent lancer leur propre micro-entreprise, selon les spécificités de chaque région, notamment dans le domaine de l’artisanat.

MmeKrikou a, par ailleurs, abordé le pro- gramme de son secteur concernant l’intégra- tion des personnes aux besoins spécifiques dans le monde du travail, tout en veillant au financement de leurs projets. En effet, plus de 1.500 projets ont été financés dans le cadre de l’Angem.

«La plupart d’entre eux ont réalisé des résultats remarquables, ce qui nous pousse à encourager ce genre d’initiatives pour sortir de l’assistanat», a-t-elle ajouté. La ministre a rap- pelé que son département a procédé au lance- ment de plusieurs caravanes de solidarité en faveur des familles démunies et des sans-abris.

Ces opérations seront encadrées par les équipes de l’Agence développement sociale qui ont aussi pour mission de sensibiliser la population sur le gaspillage qui prend des pro- portions alarmantes durant le Ramadhan.

nSamira Belabed

LE DG DE LA CAISSE NATIONALE DE MUTUALITÉ AGRICOLE

«Nous plaidons pour une réforme globale de l’organisme»

L

e Premier ministre Abdelaziz Djerad a évoqué, lors du Forum sur l’investissement agricole et agroalimentaire qui   s’est déroulé, récemment, à Alger, la réforme de la Caisse nationale de mutualité agri- cole (CNMA).  Une réforme que le directeur général de la Caisse juge nécessaire. Dans un entretien accor- dé à Horizons,  Cherif Benhabilès, soutient que la réforme s’avère une nécessité pour s’adapter aux muta- tions économiques et financières et mieux accompagner les agriculteurs.

«La CNMA est un outil indispen- sable dans la promotion et  le déve- loppement d’une politique  agricole et rurale», rappelle-il avant de plai- der pour «des réformes globales tou- chant le fonctionnement de l’orga- nisme en vue d’améliorer ses presta- tions de services  et son mode de management». Mais avant tout, il est nécessaire, ajoute-t-il, de revoir la législation régissant son fonctionne- ment. «La CNMA doit se métamor- phoser pour se mettre au diapason du développement économique car ses statuts datent de 1972», fait-il obser- ver. Sur la lancée, Benhabilès  affir- me que la CNMA, dans cette optique de changement, œuvre à élargir son  champ d’intervention et ne se limitera pas à l’assurance et la sécu- rité agricole. «Il va falloir aller vers d’autres services comme le micro- crédit et la microfinance pour contri-

buer pleinement au développe- ment du secteur agricole et rural»,

précise-t-il. Selon lui, le dos- sier  a été traité avec le ministre de l’Agriculture  et va faire l’objet très prochai- nement d’examen au Conseil de gouvernement.

«Le projet est fin prêt et nous pourrons être opération- nels très prochainement car les capacités financières et le réseau existent»,

assure-t-il. Et d’ajouter  : «La poli- tique agricole ne peut se développer si elle n’est pas accompagnée par des outils financiers  très  perfor- mants».

MICROCRÉDIT ET MICROFINANCE POUR LES PETITS EXPLOITANTS

Qui peut en bénéficier ? Comme l’a annoncé précédemment le ministre de l’Agriculture lors de la conférence de presse animée en marge du forum, les crédits mutuels sont destinés aux petits et moyens exploitants. «Il s’agit d’un montage financier décidé par des profession- nels qui viendront  répondre effica- cement et très rapidement aux besoins exprimés par les petits et moyens exploitants», précise Benhabilès qui déplore que ces der- niers soient exclus de toute protec- tion   financière et sociale. L’autre changement sur lequel la CNMA est

attendu est l’amélioration des délais de remboursement des indemnisa- tions. «Pour rétablir la confiance avec les agriculteurs et augmenter le nombre  d’agriculteurs assurés, il faudrait réduire les délais d’indem- nisation. C’est vrai que la CNMA a fait des efforts considérables pour améliorer la qualité des services et accompagner les agriculteurs par l’information et la communica- tion», reconnaît-il avant de relever avec satisfaction que «la culture de l’assurance commence à s’installer chez les fellahs et éleveurs. Ces cinq dernières   années, une nette

évolution a été constatée et, proues- se très importante, le taux de péné- tration a atteint 25% chez les agri- culteurs», conclut-il.  

BIENTÔT UNE ASSURANCE CONTRE LA SÉCHERESSE

La CNMA a pour objectif de tou- cher à des sinistres actuellement inassurables. A cet effet, elle compte lancer un dispositif «calamité agri- cole», qui concerne notamment la sécheresse qui menace investisse- ments et rendement agricole, explique Benhabilès qui fait remar- quer que cet aspect est inscrit dans le cadre de la feuille de route du minis-

tère de l’Agriculture qui prône une dimension plus économique qu’ad- ministrative».  De son côté, l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) salue fortement ces réformes.  Pour son secrétaire natio- nal chargé de l’organisation, Abdellatif Dilmi, «Les réformes viennent répondre à nos revendica- tions». «Nous avons toujours, dit-il, appelé à la création d’institutions financières et  au lancement des microcrédits pour accompagner les agriculteurs et éleveurs, notamment les petits exploitants».

nWassila  OuldHamouda

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ACTUALITÉS

A LGÉRIE

L’AND ET NETCOM FONT FACE À UN SURPLUS DE DÉCHETS

Une hausse de près

de 40% aux premiers jours du Ramadhan

L

eministère de l’Environnement a lancé, mardi dernier, un appel où il invite les citoyens à éviter la consommation excessive de produits ali- mentaires et le dépôt anarchique des ordures. Pour le directeur général de l’Agence nationale des déchets (AND), «durant le mois de Ramadhan, on constate une augmentation significative en matière de production de déchets ménagers». Karim Ouamane évoque, entre autres, les déchets d’emballage qui posent un véritable problème en matière de dépôt, de col- lecte et de transport. «Ils représentent un volume excédentaire à considérer tout au long de la chaîne de gestion», fait-il remarquer. En plus de l’appel à la modération dans les achats, Ouamane recommande que les outils de planification et de gestion, dont le schéma directeur communal de gestion des déchets ménagers, intègrent ces productions exceptionnelles.

L’établissement de nettoiement et de collecte des ordures ménagères Netcom enregistre, en général, durant les 10 premiers jours de Ramadhan, un ramassage de quelque 20.000 tonnes de déchets, dont 7 tonnes de pain, soit une hausse de 30 à 40%. Netcom met en avant les mesures prises pour améliorer la gestion de la collecte des déchets et le nettoiement de la chaussée et autres voies publiques de résidus organiques qui se dégradent rapidement, occasionnant des odeurs nauséabondes. Netcom a déployé ces dernières années beaucoup d’efforts pour ancrer la culture du tri des déchets, notamment dans les quartiers et les cités à forte densité humains.

Quant à son programme de ramassage des déchets, des tournées quoti- diennes sont prévues pour maîtriser la situation surtout aux abords des marchés, très fréquentés. Interrogé sur le comportement de certains, le sociologue Rami Djeddou déplore que «le Ramadhan, mois d’abstinence et de transcendance, soit devenu celui de la surconsommation et du gas- pillage». «Dans la quasi-totalité des pays musulmans, le mois rime depuis toujours avec hausse considérable des dépenses.» «Ce genre de comporte- ment doit être pénalisé», assène-t-il. Du point de vue religieux, le jeûne doit être un acte dont le but est d’obtenir la satisfaction de Dieu, souligne Omar Yahia, responsable de l’enseignement coranique à la nouvelle mos- quée d’Alger. Pour lui, le jeûne ne doit pas être entaché par la surconsom- mation ou le gaspillage, en faisant référence à un verset coranique.

nSamira Sidhoum

MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT

Appel à bannir le dépôt anarchique des ordures

LE MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT A APPELÉ, mardi dernier, les citoyens à éviter les comportements négatifs susceptibles de porter préjudice à leur environnement, dont la

consommation excessive et le dépôt anarchique des ordures.

D

ans un communiqué

à l’occasion de l’avè- nement du mois de Ramadhan, le minis- tère de l’Environnement a exhorté au respect des horaires de dépôt des ordures, qui doivent être mises dans les bacs destinés à cet effet et non sur la chaussée, la rue ou les espaces de loisirs, de promenade et de détente. Préconisant une consommation rationnelle du pain, la même source appelle les citoyens à déposer les restes de ce produit dans les lieux qui leur sont réservés pour pouvoir être récupérés. Pour le ministère de l’Environnement, «la propreté de l’environnement ne relève pas uniquement des agents de l’hygiène, d’où l’impératif du chan- gement des mentalités». A ce pro- pos, les citoyens sont appelés à ne pas céder à la consommation exces- sive de nourriture et de boissons afin de réduire le volume des déchets domestiques. Par ailleurs, le même département ministériel prône l’encouragement des initia- tives au niveau des cités en coordi- nation avec les services en charge du nettoyage et la généralisation du tri sélectif des déchets ménagers.

Recommandant, d’autre part, l’utili- sation de couffins ou de sacs en tissu au lieu des sachets en plas- tique, dont la durée de dégradation dans la nature est estimée à 400 ans, le ministère de l’Environnement insiste sur l’importance du nettoya- ge des marchés et la sensibilisation des commerçants et bouchers à ne pas jeter n’importe où les restes de

leurs marchandises. Dans le même contexte, un appel est lancé pour

«un achat responsable» en fonction des besoins et en évitant la multipli- cation des emballages, rappelant que le volume des déchets augmen- te considérablement durant le Ramadhan, en raison de la hausse de la consommation de tous les pro- duits alimentaires, y compris le pain, avec près 600 tonnes gas- pillées par jour.

500.000 Q DE LÉGUMES JETÉS SUR 10 MILLIONS ACHETÉS Evoquant une augmentation de déchets de 10%, la même source précise qu’il s’agit principalement des résidus alimentaires et de déchets plastiques à usage unique, conséquence de «la frénésie des achats» enregistrée au cours de ce mois. Le ministère de

l’Environnement déplore, par ailleurs, le phénomène de combus- tion des ordures au beau milieu ou à proximité des sites résidentiels ainsi que des mauvaises herbes, ce qui conduit à la pollution de l’environ- nement et nuit à la santé des rive- rains. Le ministère évoque le jet anarchique des déchets animaux et végétaux par les bouchers et les commerçants, faisant état de plus de 500.000 q de légumes jetés sur 10 millions achetés.

Le mois de Ramadan enregistre également une large utilisation de sacs en plastique et une consomma- tion irrationnelle de diverses bois- sons en bouteille plastique. Des comportements qui ont un impact négatif sur la santé et l’environne- ment, déplore encore le même ministère.

ÉNERGIES RENOUVELABLES

Une conférence débat sur l’hydrogène vert en Algérie

L

eCommissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE) a annoncé, mardi dernier, dans un communiqué, l’organisation d’une conférence-débat le 28 avril prochain sur le thème de «l’hydrogène vert en Algérie et les perspectives d’un développement durable». L’objectif assigné à cette conférence est d’initier un «débat national autour de l’hy- drogène vert, dont le développement suscite actuellement un grand intérêt, étant considéré comme un point de passage vers une industrie respectueuse de l’environnement et sobre en car- bone», explique la même source.

Cette conférence, qui aura lieu au niveau du Centre de recherche sur l’information scientifique et technique à Ben Aknoun (Alger), fait partie d’une série de rencontres-débats autour des enjeux stratégiques liés aux grandes mutations éner- gétiques. Dans ce contexte, le CEREFE a jugé opportun de tenir sa première conférence-débat sur le sujet, au vu de l’en- gouement créé autour de l’hydrogène, notamment pour sa com- posante verte et comme support au stockage en masse de l’élec-

tricité produite à base de ressources renouvelables, notamment intermittentes. Selon le Cerefe, cette conférence intervient à un moment où l’on assiste à une dynamique mondiale autour de ce

sujet ainsi que ses retombées économiques, stratégiques et environnementales, soulignant que «l’Algérie doit engager dès à présent les réflexions qui s’imposent afin de se frayer un che- min dans l’environnement énergétique et industriel de demain».

Les travaux de la conférence débuteront par une plénière qui sera donnée par le docteur Abdallah Khellaf, directeur de recherche au Centre de développement des énergies renouve- lables et président des Symposiums internationaux sur l’hydro- gène renouvelable organisés à Alger en 2016, 2017 et 2019. La rencontre sera suivie d’une table ronde qui sera animée par un panel constitué d’experts résidant en Algérie et à l’étranger dont les discussions porteront, entre autres, sur le potentiel de l’Algérie en matière de développement de la production et du transport de l’hydrogène vert, les avancées technologiques dans ce domaine et les perspectives de déploiement en Algérie, les aspects liés au stockage et au transport de l’hydrogène, ainsi que l’économie de l’hydrogène.

Ph : Slimène S. A. Photo : Fouad S.

Ph : Horizons

D

es projets portant d’ouverture de 50 km de pistes forestières et l’aménagement de 60 km de pistes existantes seront concrétisés «au cours de l’année 2021» dans plusieurs communes de la wilaya de M’sila, ont annoncé, hier, les services de la wilaya. Ces projets, retenus dans la wilaya de M’sila au titre de l’année 2021, auront des «retom- bées socioéconomiques importantes» pour les populations riveraines, ont assuré les mêmes ser- vices, faisant état de la création de plus de 100 emplois à la faveur des projets d’aménagement notamment. La même source a mis l’accent, dans ce contexte, sur le «travail manuel que nécessite cette opération, notamment dans les zones concer- nées par le programme de développement rural», soulignant l’importance de ces chantiers dans la

lutte contre les incendies de forêt et la facilitation de la concrétisation des travaux d’entretien du patrimoine forestier et de reboisement. «Ces axes forestiers contribueront également à la valorisation des produits forestiers, en particulier le bois et l’al- fa, ainsi qu’à l’exploitation de certains gisements de pierres», a-t-on ajouté, relevant qu’un volume de 4.150 m3 de pierres est exploité chaque année par des entreprises locales. La conservation des forêts a prévu d’intensifier en parallèle les actions de contrôle, et ce, pour faire face aux atteintes au patrimoine forestier de la wilaya, a-t-on indiqué.

Aussi, la Conservation des forêts de M’sila a pro- cédé en 2020 à l’ouverture de 70 km de pistes forestières et à l’aménagement de 25 km de pistes forestières, a-t-on noté de même source.

DÉVELOPPEMENT RURAL À M’SILA

Projets

d’aménagement de pistes forestières

en 2021

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