ECOLE DE L'AIR MATH 2 2005
La r¶edaction du sujet suppose parfois, sans le dire, que quand le paramµetre t d¶ecrit R, le paramµetresd¶ecrit aussiR. prendre un mobile dont la vitesse est pour t2R dsdt(t) =1+t12 ,td¶ecrira l'intervalle ]¡¼=2; ¼=2[
1.a)
Soit provisoirement ½ la courbure (pour distinguer du c du sujet) .Soit s quelconque , z(s) est l'a±xe de M(s) et z0(s) est l'a±xe de ¡!T(s) , ce qui impose jz0(s)j = 1 . Si on d¶erive une seconde fois z"(s) est l'a±xe du vecteur
µ x"(s) y"(s)
¶
=
½¡¡!
(s)N(s) =½(s)R¼=2(¡!
T(s)) . Or une rotation d'angle ¼=2 se traduit par une multiplication par le complexe de module 1 et d'argument ¼=2 , donc pari. z"(s) =½(s)iz0(s) .
On a donc : z"(s) =ic(s)z0(s) si et seulement siic(s)z0(s) =i½(s)z0(s) Or z0(s) est de module 1 donc toujours non nul. Le r¶esultat pr¶ec¶edent ¶equivaut donc µac(s) =½(s) .
8s2R,z"(s) =c(s)iz0(s) , si et seulement sicest la fonction courbure 1.b)
² Sicest la fonction nullez v¶eri¯e l'¶equationz" = 0 , doncz0 est constante et de module 1 , il existeµtel quez0(s) =eiµ en int¶egrant z(s) =eiµs+z0 . Soit
½ x = cos (µ)s+x0
y= sin (µ)s+y0
On v¶eri¯e que pour une telle courbe¡!T(s) =
µ cos (µ) sin (µ)
¶
et dds¡!T =¡!0
une courbe de courbure toujours nulle est incluse dans une droite , la droite entiµere sisd¶ecrit R
² Sicest une constante non nul on a : z"(s) =ciz0(s) , donc en int¶egrant l'¶equation di®¶erentiellez0(s) =Kecis . et comm jz0s)j= 1 il existe µtel quez0(s) =eiµeics. En int¶egrant
z(s) =eiµeics ic +z0
On a doncjz(s)¡z0j= j1cj
Une courbe de courburecconstante non nulle est incluse dans un cercle de rayon 1c R¶eciproquement on v¶eri¯e que pour un cercle de rayonR la courbure est constante et vaut R1 .
Si tous les points sont des sommets , la courbe est donc un morceau de droite ou un morceau de cercle.
1.c)
Si c(s) = 1+s12 on a z"(s) = 1+si 2z0(s) , et donc z0(s) = Keiar ctan(s) .La condition z0(0) = 1 donne K = 1 . Donc z(s) = cos (arctan(s)) +isin(arctan(s)):
A simpli¯er par la trigonom¶etrie : siµ= arctan(s) on aµ2]¡¼=2; ¼=2[ et tan (µ) =s. Or tan2(µ) + 1 = 1
cos2(µ) , et tan (µ) = sin (µ) cos (µ) donc cos2(µ) =1+s12 et comme sur le domaine cos (µ)¸0 , cos (µ) =p 1
1+s2 et sin (µ) = p s
1+s2 . doncz0(s) =p 1
1+s2+ip s 1+s2
; on peut donc prendre la primitive telle quez(0) =i
z(s) = argsh(s) +ip 1 +s2
Si on poses=sh(t) , on a donc z=t+i ch(t) doncy=ch(x) . la courbe est incluse dans une cha^³nette.
2) sommet d'une parabole.
On remarquera que,test homogµene µa une longueur et donc aussip . 2.a)
On a ddt¡!M(t) = µ 1
t=p
¶
donc dsdt (t) =°°°ddt¡M!(t)°°°= 1pp
p2+t2 . D'oµu :
¡!T (t) = p 1
t2+p2
µ p t
¶
,¡!N(t) =p 1
t2+p2
µ ¡t p
¶
ces deux vecteurs sont de norme 1 .
2.b)
On d¶erive¡!
T par rapport µa t d¡!
T dt (t) =
à ¡pt
(p2+t2)3=2
¡t
(t2+p2)3=2:t+ p 1
t2+p2
!
=
à ¡pt
(p2+t2)3=2
¡t
(t2+p2)3=2:t+ p2+t2
(t2+p2)3=2
!
=
à ¡pt (p2+t2)3=2
p2 (p2+t2)3=2
!
= p
p2+t2
¡!N(t)
d'oµu la courbure en utilisant dTds = dTdt dtds
c(t) = p2
(p2+t2)3=2
qui est bien homogµene µa l'inverse d'une longueur (le rayon de courbure) 2.c)
On a donc dcdt(t) =¡3p2(p2+tt2)5=2 . La d¶eriv¶ee par rapport µa test donc nulle si et seulement sitest nul.
la parabole admet un seul sommet (au sens du sujet) le pointt= 0 qui est aussi le sommet au sens usuel.
3) sommet d'une ellipse.
a et b sont homogµenes a des longueurs . La v¶eri¯cation de l'homog¶en¶eit¶e des formules et la v¶eri¯cation de dTdt==N doivent vous prot¶eger de la grande majorit¶e des erreurs de calcul.
Je note S = sin etC = cos . On a donc ¡¡!OM = µ aC
bS
¶
donc en d¶erivant ddt¡M! =
µ ¡aS bC
¶
et °°°ddt¡M!
°°
° =p
a2S2+b2C2soit
¡!T = p 1 a2S2+b2C2:
µ ¡aS bC
¶
et ¡!
N = pa2S21+b2C2: µ ¡bC
¡aS
¶
(de norme 1) . Puis : d¡!
T
dt = ¡¡
a2¡b2¢ SC (a2S2+b2C2)3=2:
µ ¡aS bC
¶
+ 1
pa2S2+b2C2
µ ¡aC
¡bS
¶
= 1
(a2S2+b2C2)3=2 µ a¡
a2¡b2¢
S2C¡aC¡
a2S2+b2C2¢
¡b¡
a2¡b2¢
SC2¡bS¡
a2S2+b2C2¢
¶
= 1
(a2S2+b2C2)3=2
µ ¡ab2C¡
S2+C2¢
¡ba2S¡
C2+S2¢
¶
= 1
(a2S2+b2C2)3=2
µ ¡ab2C
¡ba2S
¶
= ab
(a2S2+b2C2)
¡! N
d'oµu comme dds¡!T =ddt¡!T :dsdt
c= (a2S2+bab2C2)3=2
homogµene µa l'inverse d'une longueur.
et donc :
dc
dt = ¡3ab¡
a2¡b2¢ SC (a2S2+b2C2)5=2
Comme a6=b la d¶eriv¶ee est nulle si et seulement si sin(t) = 0 ou cos(t) = 0 . donct = 0[¼=2]
Remarque : Sia=b on retrouve le cas du cercle oµu tous les points sont des sommets:
l'ellipse admet quatre sommets (au sens du sujet) qui sont aussi les sommets au sens usuel.
4.a) ¯gure 1
La courbe ¶etantC3la fonctionY estC3et donc continue . Le th¶eorµeme de Rolle permet donc de dire que commeY change de signe sur [u; v] ,Y admet une racine sur [u; v] .
Par hypothµese s1; s2; w sont deux µa deux distincts et situ¶es strictement sur la m^eme p¶eriode de M . Les trois points sont deux µa deux distincts et align¶es sur la droiteY = 0 .
NotonsA; B; C ces trois points avec une notation telle queB2]A; C[ .
² Soit la tangente en B partage le plan en deux demi plans ouverts , l'un contenant A l'autre C . Ce qui contred l'hypothµese que la courbe reste incluse dans un seul demi plan ouvert. . D'oµu l'absurdit¶e.
² Soit la tangente est la droite ABC ce qui contredit la convexit¶e stricte.
4.b) ¯gure 2
D'aprµes l'absurdit¶e pr¶ec¶edente, la courbe pour s 2]s1; s2[ est donc situ¶ee dans l'un des demis plans ouverts d¶e¯ni par la droite M(s1)M(s2) . en rempla»cants1 par s2 et s2 par s1+Lon a le m^eme r¶esultat. Reste µa prouver que les deux demis plans sont distincts. Par l'absurde supposant que la courbe sur ]s1; s2[ et sur ]s2; s2+L[ soit dans le m^eme demi plan (par exempleY >0) .
On a alors que Y est minimum ens2 et donc comme la fonction est C1 on aY0(s2) = 0 . Comme la courbe est r¶eguliµere X0(s2)6= 0 et la tangente en M(s2) est donc la droite Y = 0 . Elle passe par M(s1)6= M(s2) ce qui contredit la stricte convexit¶e.
chaque corde M(s1)M(s2) partage le plan en demi plans ouverts contenant chacun un arc de courbes1 < s < s2 ous2< s <
5.a)
L'image d'un segment par une fonction continue est un segment . On peut l'appliquer au segment [O; L] avec la fonction continueY. Il existe un minimum atteint en un point not¶e s1 et un maximum en un point not¶es2 .
La fonction ¶etantC1 la d¶eriv¶ee aux extr¶emums est nulle. Donc
il existe au moins deux sommetsM(s1) etM(s2) 5.b)
sur [s1; s2] la d¶eriv¶ee est de signe constant ( par hypothµese il n'y a pas d'autre racines , donc par continuit¶e pas d'autre changement de signe) .Or on a un minimum ens1et un maximum ens2. La d¶eriv¶ee est donc positive sur [s1; s2] strictement positive sur ]s1; s2[ . Comme on suppose aussiY(s)>0 on ac0(s)Y(s) positif sur [s1; s2] , strictement positif sur ]s1; s2[:
Sur ]s2; s1+L[ on a par la m^eme ¶etude des variations et l'hypothµese sur les racines de c0 : c0(s)< 0 . La question 4 nous donneY(s)<0 . Donc sur ]s2; s1+L[c0(s)Y(s)>0 .
On intµegre donc une fonction continue positive , strictement positive en au moins un point donc Rs1+L
s1 Y(s)c0(s)ds > 0
Si on intµegre par parties avec les fonctionsC1,setY (la classe des donn¶ees ne laisse pas le choix) Z s1+L
s1
Y(s)c0(s)ds= [Y c]ss1+L
1 ¡
Z s1+L s1
Y0(s)c(s)ds
Le morceau tout int¶egr¶e est nul par p¶eriode L . Prouvons que l'autre est aussi nul . On prend le repµere de Frenet dans le nouveau repµere :
¡!T = µ X0
Y0
¶ ,¡!N =
µ ¡Y0 X0
¶
cY0 est donc l'oppos¶e de l'abscisse dec¡!
N de primitive¡!
T . On a donc Z s1+L
s1
Y0(s)c(s)ds=¡[X0]ss1+L
1 = 0 par p¶eriode D'oµu l'absurdit¶e 0>0 .
Si on ne suppose pasY(s)>0 sur ]s1; s2[ la question 4 montre queY(s)<0 et donc ...Rs1+L
s1 Y(s)c0(s)ds <0 d'oµu l'absurdit¶e.
Il existe au moins un troisiµeme sommetM(s3) 5.c)
Supposons qu'il n'y ai que trois sommets .
² s1¶etant un minimum la d¶eriv¶ee est positive µa droite des1 (et n¶egative µa gauche) donc la d¶eriv¶ee est positive sur [s1; s3
et donc strictement positive sur ]s1; s3[ .
² s2¶etant un maximum la d¶eriv¶ee est positive µa gauche des1(et n¶egative µa droite) donc la d¶eriv¶ee est positive sur [s3; s2
et donc strictement positive sur ]s3; s2[ .
² La d¶eriv¶ee s'annule ens3 sans changer de signe.
² L'¶etude du 5:breste alors valable sauf en s3 oµuc0(s)Y(s) est nul au lieu d'^etre strictement positif (ou n¶egatif) . Il rest toujours des points oµu l'expression est non nulle . l'int¶egrale Rs1+L
s1 Y0(s)c(s)ds est donc toujours strictement positiv (n¶egative).. Mais elle est aussi nulle d'oµu l'absurdit¶e.
Si on suppose ques3 est compris entres2 et s1+Lon a le m^eme r¶esultat en se pla»cant sur [s2; s2+L] au lieu de [s1; s1+L]
une courbe planeC3p¶eriodique strictement convexe admet au moins 4 sommets.
Remarque : pour l'ellipseM(s1) est un sommet du petit axe ,M(s2) un sommet du grand axe. Su l'un des arcs de courbes reliantM(s1) µaM(s2) il n'y a pas d'autre sommet. Sur l'autre il y en a deux.