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Chapitre II : Etude de l’effet de quelques plantes médicinales sur les bactéries pathogènes

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Academic year: 2021

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Les plantes médicinales sont des plantes dont au moins une partie possède des propriétés médicamenteuses. Elles constituent une richesse et une source importante de matières premières pour l'industrie pharmaceutique et agroalimentaires. Cependant, la majorité de ces plantes proviennent de la flore spontanée. L'identification et la caractérisation de ces matières premières comporteront plusieurs étapes et font appel à des connaissances en botanique, en biologie végétale, en agronomie, en chimie et en pharmacologie.

Les principes actifs se trouvent dans toutes les parties de la plante, mais de manière inégale. Ils n'ont pas les mêmes propriétés pour la même plante (Ex: l'oranger; ses fleurs sont sédatives et son écorce est apéritive) [69].

Chez certaines plantes, seule une partie de la plante peut être utilisée (Ex: le ginseng, dont seule la racine contient des substances tonifiantes). Pour d'autres, il faut être vigilant, certaines parties de la plante étant nocives, voire toxiques, c'est le cas de la consoude, dont la racine est utilisée pour ses propriétés cicatrisantes, et dont les tiges et les feuilles sont toxiques [69].

La pharmacie utilise encore une forte proportion de médicaments d’origine végétale.

Cette recherche a aboutit à la découverte de nouvelles molécules actives pour faire face à l'apparition de phénomènes de résistance des germes aux antibiotiques.

La connaissance de l'utilité et des méthodologies d'utilisation de ces ressources naturelles a évolué avec le temps sous forme d'infusion, décoction, macération ou encore en extraits.

Le but de notre étude est de trouver dans la pharmacopée algérienne, des plantes dotées de propriétés antibactériennes. C'est dans ce cadre que nous nous sommes intéressés à l'étude des activités antimicrobiennes de quelques extraits des plantes tels que Hordeum vulgare, Thymus vulgaris, Matricaria cammomilla, Urtica dioica, Nigella sativa et Pétroselinum sativum.

II-1 Rappel de quelques notions II-1-1 La phytothérapie

La phytothérapie est une discipline allopathique destinée à prévenir et à traiter certains troubles fonctionnels et/ou certains états pathologiques au moyen de plantes, de parties de plantes ou de préparations à base de plantes [69].

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II-1-2 Les différents principes actifs issus des plantes

Les propriétés médicales des plantes médicinales dépendent de la présence des agents bioactifs (figure 2). Les plus significatifs sont des alcaloïdes, flavonoides, vitamines, tanins, huiles essentielles, acides organiques, résines, huiles grasses, saponines, polysaccharides [70].

II-1-2-1 Alcaloïdes La majorité des principes actifs des plantes médicinales est issue des alcaloïdes et des hétérosides. C’est une substance organique azotée d’origine végétale, à caractère alcalin et de structure complexe. On trouve des alcaloïdes dans plusieurs

familles de plantes et on en connait plus de mille, dont : la caféine, la quinine, la colchicine, l’atropine... Ils passent très facilement dans les percolations. Ils agissent directement sur le système nerveux (sympathique, parasympathique et central) avec des effets sur la conscience et la motricité. L’action sur le système nerveux peut aller jusqu’à une action antispasmodique, mydriatique, anesthésique locale ou analgésique.

II-1-2-2 Substances polyphénoliques

Les polyphénols sont des groupes de molécules de structures variées.

L’élément structural fondamental qui les caractérisent est la présence d’au moins un noyau benzénique auquel est directement lié des groupements hydroxyles (figure 2). Ils suscitent actuellement beaucoup d’intérêts du fait qu’ils pourraient apporter en termes de prévention des maladies liées au vieillissement (infarctus du myocarde, cancer) [71].

II-1-2-2-1Tanins

Les tanins sont des composés phénoliques hydrosolubles. On distingue des tanins galliques qui sont des esters de l’acide gallique et du glucose ; Ce sont des composés hydrolysables et des tanins catéchiques ou tanins condensés non hydrolysables. L’importance des drogues à tanins est liée à leur propriété tannante. Ils ont un pouvoir de stopper les hémorragies et de lutter contre les infections [72,73].

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II-1-2-2-2 Flavonoïdes

Les flavonoïdes sont très répandus chez les végétaux. Ils sont responsables de la coloration jaune de certaines fleurs et de certains fruits. Ils se trouvent le plus souvent sous la forme d’hétérosides ou de flavonosides dont la génine est un dérivé de la phényl chromone (flavone vraie) Les flavonoïdes sont essentiellement employés comme des médicaments de l’insuffisance veineuse [ 74].

II-1-2-3Dérivés anthracéniques

Ce sont des hétérosides anthracéniques ayant en commun un noyau de base anthracène [74].

II-1-2-3-1 Anthracéniques libres : quinones

Elles sont de nature anthracénique plus ou moins oxydée (anthrone, anthranol, anthraquinone).

II-1-2-3-2Anthracéniques combinés

 O-hétéroside

C’est une substance qui résulte de la condensation d’un ou de plusieurs sucres avec de la génine par un groupement d’hydroxyle, alcoolique ou phénolique.

 C-hétérosides.

Ce sont des anthracénosides combinés qui correspondent à l’union d’un sucre avec une génine par une liaison C-C.

II-1-2-4Stérols et triterpènes

La structure des terpènes est formée dans la majorité des cas de l’union de deux ou de plusieurs molécules d’isoprène C5H8. Ce sont des constituants odorants des essences végétales : l’ascaridiose est le seul peroxyde terpénoïde de nature connue. Il possède des propriétés pharmacodynamiques très variées en relation avec les différentes fonctions liées au squelette terpénique [75].

II-1-2-5Saponosides Ce sont des hétérosides de stérols et de triterpènes très répandus chez les végétaux.

Les saponosides sont caractérisés par leurs propriétés tensions actives (abaisse la tension superficielle). Ils se dissolvent dans l’eau en formant une solution moussante (aphrogènes) [76].

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II-1-2-5 Anthocyanes

Cessont des dérivés de l’acide cyanhydrique, produit de la combinaison de l’hydrogène avec le cyanogène. Les anthocyanes, à dose modeste dans une plante, donneront des vertus antiseptiques à celle-ci. On les trouve dans les fleurs bleues (bleuet, violette, mauve).

II-1-2-6 Coumarines Les Lesscoumarines viennent du mot « coumarou » non vernaculaire de la fève de Tonka (Coumarouna odorata Légumineuse). Ce sont des dérivés de la benzo-pyrone ou la lactone de l’acide O hydroxy-cinnamiques. Les propriétés chimiques sont principalement dues à la fonction lactone insaturée notamment l’ouverture de l’anneau lactonique en milieu alcalin [76].

II-1-2-7 Hétérosides (ou glucosides)

Ce sont des molécules de sucres qui sont liées soit à une fonction phénol (hétérosides phénoliques, soit à un dérivé nitré (hétérosides cyanogénétiques) ou soufré (hétérosides sulfurés) qui entraînera des propriétés particulières de la molécule [76].

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II-2 Modes d’extraction

L’extraction est une opération qui consiste à séparer certains composés d’un organisme (animal ou végétal) selon diverses techniques. L’extraction de molécules organiques est une phase primordiale dans les domaines de la chimie des substances naturelles et de la chimie thérapeutique [77]. Le but est d’isoler une ou plusieurs molécules à partir d’un organe.

Les types d’extraction utilisés sont:

II-2-1 Infusion

L’infusion consiste à recouvrir d’eau bouillante les parties végétales fragmentées.

Cette préparation est relativement empirique. Elle convient aux plantes fragiles et à celles riches en huiles essentielles.

Les données suivantes doivent être prises en considération et portent sur :

● la quantité de plante (dose unitaire) et la quantité de liquide ;

● le degré de fragmentation de la plante ;

● la méthode d’extraction (température, durée) ;

Il suffit de verser 100 à 250 ml d’eau bouillante sur la quantité de plante prescrite dans un récipient en porcelaine ou en verre, recouvrir et remuer de temps à autre ; filtrer après 5-10 minutes. Ce procédé s’applique aux feuilles, aux fleurs et aux parties aériennes, mais également à certaines parties corticales et aux racines fragmentées [78].

II-2-2 Décoction

Il s'agit d'extraction à l'eau, avec un certain temps d'ébullition. Les parties végétales correctement fractionnées (tiges feuillées, racines, feuilles, fleurs) sont mouillées à l'eau pure, chauffées et bouillies pendant une quinzaine de minutes. Les parties dures sont bouillies jusqu'à une heure, en prenant soin de compléter l'eau évaporée. La décoction est filtrée à l'aide d'une toile, toute l'eau est bien exprimée, puis on ajuste le niveau de liquide à l'aide d'une éprouvette graduée. On prend généralement une part de la plante pour dix parts d'eau [78].

II-2-3 Macération

Il s'agit d'un processus d'extraction à température ambiante (15/20 0C). Le liquide employé peut être l'eau, l'alcool, parfois le vin. Le temps de macération dépend des propriétés intrinsèques de la plante. La macération à l'eau ne doit pas se prolonger

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trop longtemps pour éviter tout risque de fermentation ou de moisissure [78].

II-2-4 Digestion

C'est une extraction à température plus élevée, mais ne dépassant pas 50 0C. On extrait le plus souvent à 35- 40 0C, pendant une demi-heure au minimum, pendant vingt-quatre heures au maximum, en agitant le récipient de temps en temps. C'est le mode employé pour les parties végétales dures, ou pour les plantes contenant des substances difficilement solubles. La digestion est principalement utilisée pour l’obtention des extraits huileux [77].

II-2-5 Extraction par solvants

Si les hommes se soignent depuis des millénaires à l’aide de plantes, c’est tout simplement parce qu’elles contiennent des molécules présentant une activité thérapeutique spécifique [79]. Certaines plantes produisent des métabolites secondaires avec des propriétés antibactériennes et antifongiques [78].

Les plantes sont soumises à l’extraction par solvant organique de polarité croissante afin de localiser le ou les principes actifs responsables de cette activité inhibitrice.

Chaque solvant permettant d’extraire un ensemble de composés secondaires [80].

II-3 Etude ethnobotanique des plantes

L’Algérie à l’instar de nombreux pays a accumulé des données d’expérience sur l’usage de remèdes d’origine naturelle disponibles sur place. Le plus souvent des plantes médicinales dont certaines ont été utilisées avec succès sur la foi d’une longue expérience.

La présente étude traite un certain nombre de ces plantes choisies pour leur vertu et leur utilisation. Afin de faciliter l’identification, chaque plante est représentée par ses parties déterminantes : feuilles, fleurs, fruits ou graines.

Il est important de s’assurer de l’innocuité d’une plante, de connaître ses possibilités et ses limites et de savoir dans quelles conditions on peut l’utiliser.

II-4 Collecte des plantes

Dans ce travail, nous avons sélectionné sur la base de résultats d'enquêtes ethnobotaniques, six plantes utilisées couramment en médecine traditionnelle en Algérie : (Hordeum

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Vulgare, Thymus Vulgaris, Matricaria Cammomilla, Nigella Sativa, Urtica dioica Petroselium Sativum (tableau 14).

Ces plantes caractéristiques des forets méditerranéennes ont été collectées dans deux sites de l'Ouest algérien plus particulièrement à Relizane, ville intérieure située à 90 km de la mer) et Mostaganem (ville côtière) pendant les printemps de 2006 et 2007.

Un spécimen est déposé à l'herbier du laboratoire (STEVA).

Les échantillons ont été lavés à l’eau courante puis à l’eau distillée, ensuite séché s à l'ombre sous ventilation à l'abri de la lumière à température ambiante. Après séchage, les parties utilisées ont été broyées pour obtenir une poudre fine qui a servi pour la préparation des extraits

Tableau 14: Les plantes médicinales utilisées

botanique Nom Nom commun Partie utilisée

Matricaria chamomilla Camomille Fleurs

Urtica dioica Ortie Feuilles

Pétroselinum sativum Persil Feuilles

Thymus vulgaris Thym Feuilles

Hordeum vulgare Orge Graines

Nigella sativa Nigelle Graines

II-4-1 Matricaria chamomilla

Famille : composées.

Nom botanique : Matricaria chamomilla Nom arabe : babounedj

Parties utilisées : sommités fleuries.

II-4-1-1 Origine

Originaire de l’est de l'Europe et du Moyen-Orient, la camomille allemande est maintenant répandue partout en Europe. Elle pousse aussi en Inde, en Amérique du Nord et en Australie. Elle est particulièrement commune en Hongrie, en Croatie, ainsi que dans le nord et l’est de l’Afrique. Elle colonise volontiers les champs et les terrains à l'abandon. Elle est largement cultivée, principalement en Argentine, en Égypte, en Bulgarie et en Hongrie et, dans une moindre mesure, en Espagne et en Allemagne.

II-4-1-2 Description

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La camomille est une plante vivace à racines assez fortes, fibreuses et chevelues. Les tiges, de 10 à 30 centimètres, sont grêles, vertes, velues, couchées, étalées, ou droites, elles portent des feuilles alternes, sessiles, divisées en folioles, lobées et pointues.

Les fleurs sont groupées en capitules solitaires à l'extrémité des rameaux (figure 3).

II-4-1-3 Principaux constituants

Nombreux constituants polyphénoliques (acide phénolique, flavonoïdes, procyanidols, coumarines), huile essentielle, sesquiterpènes à saveur amère [81].

II-4-1-4 Propriétés et utilisations

Principalement antiphlogistique, spasmolytique, carminatif et stomachique. Ces activités antiphlogistique, spasmolytique, ainsi que les propriétés ulcéroprotectrice, bactéricide fongicide, ont été vérifiées sur de nombreux modèles animaux et lors de tests cliniques [78]. En usage interne, les principales applications concernent les troubles gastriques et intestinaux (gastrites, entérites, coliques, ballonnements, crampes) et les troubles de la menstruation, d'où le nom dérivé de « matrix » (matrice). Par voie externe, la matricaire est employée en dermatologie dans tous les types d'inflammation, y compris rhinopharyngées et bronchiques au moyen d'inhalations, de rinçages buccaux et contre les érythèmes cutanés.

II-4-2 Urtica dioica Famille : urticacées

Figure 3 : Matricaria cammomilla

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Nom botanique : Urtica dioica Nom arabe : harrigua

Parties utilisées : Parties aériennes et racines.

II-4-2-1 Origine

Originaire des régions tempérées de l'Eurasie, l'ortie est une herbacée vivace aujourd'hui naturalisée sur tous les continents où il y a des zones tempérées. Préférant un sol riche en azote, elle peut s'élever jusqu'à un mètre, et sa floraison, peu spectaculaire, se produit de juin à septembre. Elle colonise volontiers les abords des lieux habités qui sont négligés [82].

II-4-2-2 Description

Herbacée vivace de 60 à 120 cm de haut, d'un vert sombre, à tiges robustes dressées, à feuilles opposées ovoïdes et acuminées (figure 4), recouvertes de poils urticants et hérissés. La pointe de ces poils durs et coniques se brise lors d'un contact et injecte les substances urticantes contenues dans un massif cellulaire situé à leur base. Le bord de la feuille est pourvu de dents aiguës. Les fleurs unisexuées, verdâtres, portées par des pieds différents, forment de longues grappes dressées, rameuses à l'aisselle des fleurs.

Odeur faible, peu caractéristique, avec une saveur aigrelette et astringente à l'état frais, peu caractéristique à l'état sec [83].

II-4-2-3 Principaux Constituants [83]

Figure 4 : Urtica dioica

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Vitamines B2 (riboflavine), B5 (acide pantothénique), C (acide ascorbique), E (tocophérol), de l'acide folique et de la vitamine K.

Pigments tels que la chlorophylle A, B et la caroténoide.

Oligo-éléments : cuivre, fer, souffre, magnésium, zinc, manganèse, nickel.

Acides organiques et aminés.

Tanins, de l'histamine, du formate de sodium...

Composés azotés naturels : sa richesse en protéines végétales est grande, elles représentent de 5 à 9 % du poids frais de la plante.

II-4-2-4 Propriétés et utilisations

L'ortie est considérée comme une puissante plante médicinale. Consommée en infusion ou en décoction, elle est utilisée pour traiter des maladies comme la goutte, l'asthme, les rhumatismes ou les problèmes de la prostate. L'ortie est également fortement hémostatique et elle traite les hémorragies. Soulage les problèmes de miction reliés à l'hypertrophie bénigne de la prostate, irrigue les reins, la vessie et les voies urinaires en cas d'inflammation et traite ou prévient la formation des calculs rénaux. La décoction des racines est connue pour ralentir la chute des cheveux. Toutes les parties de la plante, semences, feuilles, racines peuvent être utiles. Les feuilles sont comestibles : en dehors des tisanes, elles sont excellentes cuites avec les épinards ou dans les potages. Les feuilles d'orties contiennent des protéines foliaires ainsi que des minéraux comme le fer et le zinc [84].

II-4-3 Petroselinum Sativum Famille : Apiaceae (Ombelliféres) Nom botanique : Petroselinum Sativum Nom arabe : Maâdnous

Parties utilisées : semences, parties aériennes, racines.

II-4-3-1 Origine

Connu depuis l’Antiquité comme plante alimentaire, le persil est probablement originaire de la région méditerranéenne et plusieurs variétés sont cultivées de nos jours en Eurasie, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique du Sud, en Inde, au Japon et en Australie.

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II-4-3-2 Description

Le persil est une plante bisannuelle de 25 à 80 cm de haut. Variété résistante au froid avec de nombreuses folioles triangulaires, dentelées, de taille moyenne vert foncé. Le persil est une plante cultivée pour ses feuilles très aromatiques et riches en vitamines.

Finement ciselé, il est utilisé comme condiment dans beaucoup de plats cuisinés. Les graines, crémocarpes gris verdâtre à gris-brun, arrondis, d'aspect ovoïde (figure 5), fortement aplatis latéralement, s'entrouvrent par la face commissurale et se séparent facilement en 2 méricarpes, légèrement falciformes, d'environ 2 mm de long sur 1 à 2 mm de large. Les crémocarpes possèdent le plus souvent à leur base un pétiole court, filiforme, et leur sommet est couronné par les stylopodes munis de 2 styles courbés vers l'extérieur [78].

II-4-3-3 Principaux constituants

Principaux constituants: huile essentielle riche en apiol

Principes actifs : monoterpénes : a-pinéne, éther-oxydes : myristicine, apiole (major) Le persil frais et cru est très riche en vitamine C, apporte 28 k cal pour 100g de partie comestible et contient :

Eau : 84%

Glucides : 7%

Lipides : 0,5%

Protides : 3,5%

Fibres alimentaires : 4,5%

Substances minérales et oligo-éléments bore, calcium, chrome, cobalt, cuivre, fer,

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Figure 5 : Petroselinum Sativum(graines et feuilles)

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substances notables : flavonoïdes (glucide du lutéol et apioside), apiol et myristicine, principaux constituants de l’huile essentielle [78].

II-4-3-4 Propriétés et utilisations

La racine, en décoction est employée pour son effet diurétique, dû à l'action irritante de l'huile essentielle et des flavonoïdes au niveau du parenchyme rénal. Dépuratif, elle nettoie les voies urinaires, le foie et la vésicule biliaire.

Emménagogue, c'est une des meilleures huiles essentielles à utiliser dans les troubles circulatoires en rapport avec le cycle menstruel. Antiseptique, tonique stimulante elle est dotée pour certains, de propriétés anticancéreuses. Neurotonique (excitation puis surexcitation cérébrale), myotonique, utérotonique, anticatarrhale. Ses propriétés antilaiteuses sont connues depuis fort longtemps.

Le persil est conseillé dans les cas d’asthme, des affections et des infections urogénitales, d’urétrites, de leucorrhées et d’aménorrhée [78].

II-4-4 Thymus vulgaris L

Nom botanique : Thymus vulgaris L.

Famille : Labiées.

Nom arabe : Zaâtar

Partie utilisée : partie aérienne fleurie.

II-4-4-1 Origine

Le thym est très répandu dans toute l'Europe méridionale, il préfère les terrains secs, rocailleux, exposés au soleil, il peut pousser jusqu'à 1500 à 2000 mètres d'altitude.

Thymus veut dire «parfumer», à cause de l'odeur agréable que la plante dégage. Il pousse spontanément dans les pays du pourtour méditerranéen et est connu depuis la plus lointaine Antiquité. Les égyptiens le faisaient entrer dans les préparations servant à l'embaumement de leurs morts; les Grecs en brûlaient devant l'autel de leurs dieux et en mettaient aussi dans leurs plats; les Romains faisaient de même; quant aux femmes, elles l'employaient en eau de toilette pour entretenir leur beauté [84].

II-4-4-2 Description

Le thym est un sous-arbrisseau à racines ligneuses, rameuses, tortueuses. Les tiges, de

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10 à 30 centimètres, sont ligneuses à la base, herbacées au sommet, très diffuses. Les feuilles, opposées, sessiles, très petites, ovales, lancéolées, ont un bord rouge en dessous (figure 6).

Les fleurs, roses, visibles de juin à octobre, sont réunies en glomérules; l'ensemble constitue des grappes terminales feuillées. Le fruit se compose de quatre akènes ovoïdes arrondis. Sa multiplication s'effectue par semis au printemps, avec un repiquage deux mois après, ou par division des touffes [82].

II-4-4-3 Principaux constituants

Il contient de 0,2 à 0,5% d’huiles essentielles composées de thymol, de carvacrol qui en font un excellent vulnéraire et un puissant antiseptique. Il contient aussi des flavonoïdes et des triterpènes [82].

II-4-4-4 Propriétés et utilisations

Les feuilles de thym sont riches en huiles essentielles dont les propriétés sont mises à profit en phytothérapie. Elle est très antiseptique et utilisée à ce titre pour soigner les infections pulmonaires. Elle est spasmolytique et calme les toux quinteuses de la coqueluche et de l'emphysème. Elle est active sur la rhinorrhée car elle diminue les sécrétions nasales. Mise à part son activité pulmonaire, le thym s'utilise aussi pour les problèmes intestinaux, il soigne les ballonnements et l’aérophagie en association avec le charbon végétal. Son action antiseptique s'exerce également sur le système digestif et notamment en cas de diarrhée.

II-4-5 Hordeum vulgare L

Nom botanique : Hordeum vulgare L.

Figure 6: Thymus vulgaris .

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Nom arabe : chaâir, zraâ Famille : graminacées.

Partie utilisée : les graines.

L'orge, céréale secondaire, est une importante ressource énergétique en alimentation animale. En alimentation humaine son principal débouché est la brasserie. L'orge germé et grillé donne le malt, dont le produit de fermentation est la bière [82].

II-4-5-1 Description

Céréale annuelle, à inflorescence en épi barbu, à 2, 4 ou 6 rangs (figure 7). Elle est cultivée pour son grain (caryopse), utilisé pour l'alimentation animale ou pour la brasserie. Elle peut aussi être cultivée comme fourrage vert, pâturée ou ensilée. L'orge est caractérisée par ses épis aux longues barbes [85].

II-4-5-2 Principaux constituants

L’orge contient des alcaloïdes (hordéine, gramine), des enzymes (amylase), de la maltine, de l’amidon, des minéraux : phosphore, calcium, potassium, fer et des vitamines B1 et E [82].

II-4-5-3 Propriétés

L’orge a des propriétés émollientes, rafraîchissantes, dépuratives et surtout hypoglycémiantes.

La semoule d’orge est à priori nourrissante, consommée en couscous, en bouillie ou en pain. Par son action émolliente et digestive, elle régularise les fonctions digestives, dans les cas d’atonie gastrique ou intestinale, d’intestins paresseux et de diarrhée.

Elle est indiquée dans les maladies inflammatoires, entérite, états fébriles, angines et affections de la gorge.

Figure 7: Hordeum vulgare L

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L’orge est reconnue comme un reconstituant général de grande valeur.

La décoction de semence (30 à 50 g/l d’eau) est employée en gargarismes dans les affections de la gorge et comme boisson abondante dans les affections urinaires [78].

II-4-5-4 Propriétés et Utilisations

L'orge, céréale secondaire, est une importante ressource énergétique en alimentation animale mais pauvre en protéines et demande à être complémentée [82].

II-4-6 Nigella sativa

Nom botanique : Nigella sativa Nom arabe : sanouj

Famille : renonculacées Partie utilisée : les graines II-4-6-1 Description

La nigelle est le nom de plusieurs renoncules annuelles de 60 centimètres de haut, à feuilles très découpées, dont les graines servent de condiment. Plante sauvage commune en Europe, annuelle, à fleurs bleues (figure 8). Petites graines aromatiques d'un noir intense, anciennement utilisée comme succédané du poivre, d’un goût piquant, peut remplacer le poivre [78].

II-4-6-2 Principaux constituants

La graine de nigelle se compose d'éléments actifs ayant bon goût et produisant un effet miraculeux. Elle contient du phosphate, du fer, des essences qui forment l'essentiel de son pouvoir [82].

II-4-6-3 Propriétés et utilisations

Figure 8. Nigella sativa.

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utilisée contre les indigestions. Elle est galactogène (favorise la sécrétion du lait chez les femmes qui allaitent). La pâte de graines de nigelle est efficace contre les piqûres de scorpion [82].

Elle renferme des antibiotiques pouvant détruire tout virus, microbe ou bactérie. Elle renferme aussi des enzymes anti-acides, des calmants et aussi des éléments stimulants le développement de l'intelligence. Ce ne sont là que quelques vertus parmi d'autres que la recherche appliquée pourra découvrir un jour

II-5 Etude phytochimique

II-5-1 Caractérisation des principaux constituants chimiques des plantes

Trop nombreux, tous les constituants de la plante ne peuvent évidemment être mis en évidence. Ceux provenant du métabolisme primaire sont généralement dénués d'intérêt pour une diagnose précise; ceux issus du métabolisme secondaire, beaucoup plus spécifique, permettent une excellente identification de la plante.

II-5-2 Réactions d'identité

Ces réactions mettent en évidence certaines classes de substances chimiques originales : alcaloïdes, flavonoïdes, coumarines, saponosides. Généralement simples, rapides à mettre en œuvre, réalisées le plus souvent en tube à essai. Elles font apparaître soit une coloration, soit une précipitation, pouvant donner une idée, suivant l'intensité du résultat obtenu, de la concentration en certains constituants. Elles concernent le plus souvent un composant présent en quantité importante, servant de marqueur ou de traceur. Par exemple :

• l'ensemble des dérivés anthracéniques des espèces laxatives donne une coloration rouge orangé en milieu alcalin ;

• un dérivé coumarinique, le rhaponticoside, spécifique du rhapontic (Rheum rhapontkum L), servant de falsification à la véritable rhubarbe de Chine (Rheum palmatum L), possède une fluorescence bleu intense.

Cependant, des réactions faussement positives ou des interférences avec d'autres substances chimiquement proches peuvent être observées, impliquant une interprétation prudente des résultats.

Les réactifs de caractérisation classiques ont permis de mettre en évidence les groupes chimiques suivants:

Les alcaloïdes (réactifs de Dragendorff et de Mayer), les composés réducteurs (réactifs de Fehling),

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les flavonoides (réactif de Godin), les saponosides (indice de mousse), les tanins (réaction de chlorure ferrique), les stérols et tri terpènes (Réaction de Libermann Buchard) [69].

Nous avons réalisé les tests de caractérisation pour mettre en évidence les groupements chimiques suivants :

II-5-2-1 Tanins

1,5g de matériel végétal sec sont placés dans 10ml de CH3 OH 80%. Après 15

minutes d'agitation, les extraits sont filtrés et mis dans des tubes. L'addition de 1% de FeCl3 permet de détecter la présence ou non de tanins. La couleur vire au bleu noir en présence de tanins galliques et au brun verdâtre en présence de tanins catéchiques [69].

II-5-2- 2 Quinones libres

Un gramme de matériel végétal sec broyé est placé dans un tube avec 15 à 30 ml d'éther de pétrole. Après agitation et un repos de 24h, les extraits sont filtrés et concentrés au rotavapor.

La présence de quinones est confirmée par l'addition de quelques gouttes de Na OH 1/10, lorsque la phase aqueuse vire au jaune, rouge ou violet [86].

II-5-2-3 Anthraquinones

A l'extrait chloroformique de chacun des organes, on ajoute 10% du KOH aqueux.

Après agitation, la présence des anthraquinones est confirmée par un virage de la phase aqueuse au rouge [86].

II-5-2-4 O- hétéroside

On procède á l'hydrolyse acide qui libère la génine anthracénique avant de faire la réaction de Borntrager.

Hydrolyse acide et extraction des génines : on prépare un hydrolysat á partir du résidu de la plante épuisée par le chloroforme.

On ajoute au marc 10 ml d'acide chlorhydrique concentré puis on maintient le tube à essai au bain-marie bouillant pendant 15 minutes. On refroidit et on filtre sur du papier filtre.

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On ajoute 5 ml de l'hydrolysat avec 5ml de chloroforme pour séparer la phase organique.

Caractérisation : réaction de Borntrager.

On ajoute à 1ml de la phase organique (phase chloroformique) obtenue, 1ml de NH4OH dilué et on agite.

Résultat: la présence d'anthraquinones est révélée par la coloration rouge plus ou moins intense.

II-5-2-5 C- hétéroside

On procéde á l'hydrolyse acide oxydante qui libère la génine anthracénique avant de faire la réaction de Borntrager

Hydrolyse acide et extraction des génines:

On reprend la phase aqueuse restante de l'hydrolyse acide avec 10ml d'eau et on ajoute 1ml de FeCl3 á 10 %. On Porte à ébullition au bain-marie, la phase organique (chloroforme).

Caractérisation: réaction de Borntrager

On ajouter à 1ml de la phase organique (phase chloroformique), obtenue 1ml de NH4OH dilué.

Résultat: une coloration rouge plus ou moins intense indique la présence de génines (C- hétéroside) [69].

II-5-2-6 Stérols et terpènes

1g de plante broyée est mis à macérer en flacon bouché avec 20 ml d'éther pendrant 24 heures. Quelques gouttes de la solution éthérée sont évaporées sur un verre de montre. Le résidu est dissous dans 2 gouttes d'anhydride acétique. L'addition d'une goutte d'acide sulfurique pur développe, en présence de produits stéroliques ou terpéniques, une coloration mauve virant au vert, un essai comparatif est fait avec l'acide sulfurique seul et la coloration éventuelle notée.

Un résultat négatif á ces deux tests indique l'absence de composés stéroliques ou terpéniques [87].

II-5-2-7 Alcaloïdes

5g d'organes sont broyés au mortier avec du sable de façon à dilacérer les tissus et libérer le contenu cellulaire. La pâte obtenue est reprise par 10 ml d`acide chlor- hydrique au 1/10, puis filtrée après macération de quelques minutes. Les alcaloïdes

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hémolyses, au moyen de 5 gouttes des réactifs de Mayer (M) et de Dragendorff (D).

L`importance du précipité permet une appréciation grossière de la teneur en alcaloïdes de la plante [87]. L`obtention d`un louche très faible observable sur fond noir (±), ainsi qu`un louche net sans précipité (+) indique la présence de traces d`alcaloïdes.

Un louche net floculant au bout de quelques minutes (++) est obtenue pour une teneur alcaloïdique de 0,1% á 0,3 %. Après un précipité net et immédiat (+++) on peut estimer que la plante contient de 0,3 % á 1 %. Si le précipité est très abondant (++++) il y a plus de 1 % d'alcaloïdes dans la plante.

Un précipité n'indique pas forcement la présence d'alcaloïdes: celui-ci pouvant être produit par divers corps (choline, amines diverses, protides solubles, etc.). Il est nécessaire de confirmer la présence d'alcaloïdes par une extraction en milieu alcalin.

II-5-2-8 Saponosides

Leur présence est déterminée quantitativement par le calcul de l'indice de mousse, degré de dilution d'un décocté aqueux donnant une mousse persistante dans des conditions déterminées. Deux grammes de matériel végétal sec broyé sont utilisés pour préparer une décoction avec 100 ml d'eau. On porte á ébullition pendant 30 min.

Apres refroidissement et filtration, on réajuste le volume à 100ml. A partir de cette solution mère, on prépare 10 tubes, le volume final étant réajusté á 10 ml avec de l'eau distillée. Chacun des tubes est agité avec énergie en position horizontale pendant 15 secondes. Après un repos de 15 min en position verticale, on relève la hauteur de mousse persistante en cm. Si elle est proche de 1 cm dans le tube, alors l'indice de mousse est calculé par la formule suivante [69] :

I = hauteur de mousse (en cm) dans le Xe tube X 5/0,0x.

La présence de saponines dans la plante est confirmée avec un indice supérieur á 100

II-5-2-9 Coumarines

Nous avons fait une macération de 24 heures de la poudre de chaque plante avec de l’éther de pétrole. 5 ml de cet extrait a été évaporé à l’air libre. Le résidu

(21)

tubes nous avons introduit 0,5 ml de NH4OH à 25%.

L’observation d’une fluorescence intense sous UV 366 nm dans le tube où il a été ajouté NH4OH indique la présence des coumarines [88].

II.6 Résultats de la phytochimie

Les études phytochimiques effectuées sur les organes des plantes testées ont donné les résultats reportés dans le tableau 15.

Figure

Tableau 14: Les plantes médicinales utilisées
Figure 6: Thymus vulgaris .
Figure 7: Hordeum vulgare L
Figure 8. Nigella sativa.

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