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Réarrangement relatif revisité

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-03277063

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03277063

Preprint submitted on 2 Jul 2021

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Réarrangement relatif revisité

Jean Michel Rakotoson

To cite this version:

Jean Michel Rakotoson. Réarrangement relatif revisité. 2021. �hal-03277063�

(2)

RAKOTOSON JEAN MICHEL

Laboratoire de Math´ ematiques et Applications Universit´ e de Poitiers

UMR CNRS 7348 -SP2MI,

Bat H3 -Boulevard Marie et Pierre Curie T´ el´ eport 2, F-86962 Chasseneuil Futuroscope Cedex, France

rako@math.univ-poitiers.fr

1

(3)

On se propose ici de donner quelques r´ esultats r´ ecents qui compl` etent et am´ eliorent les r´ esultats connus dans la litt´ erature en utilisant le r´ earrangement relatif.

Par commodit´ e pour le lecteur, nous reprenons l’´ enonc´ e de certains de

ces r´ esultats

(4)

Part 1. Compl´ ement et am´ eliorations de r´ esultats connus

1. In´ egalit´ es ponctuelles et inclusion dans les espaces de fonction de Banach Nous avons vu dans le livre [1]

1

que si Ω est un ouvert born´ e connexe u ∈ W

loc1,1

(Ω), alors son r´ earrangement d´ ecroissant u

est dans W

loc1,1

(Ω

). Il s’av` ere que lorsque l’on connaˆıt un peu la r´ egularit´ e de la frontri` ere de Ω alors on peur relier la d´ eriv´ ee u

0

de u

avec le r´ earrangement relatif de |∇u| par rapport ` a u lorsque u ∈ W

1,1

(Ω), ce qui nous conduit

`

a une in´ egalit´ e de la forme

(1) − du

ds (s) 6 K (s; Ω) · |∇u|

∗u

(s) p.p dans Ω

. La fonction K(·; Ω) d´ epend essentiellement du domaine Ω.

Dans les articles [18]

2

, [19]

3

nous avons utilis´ e la classe de domaines J

α

, α >

N10

=

NN−1

introduite par [17]

4

, lorsque Ω ∈ J

α

, alors il existe une constante Q

α

(Ω) > 0 t.q ∀ E ∈ Ω measurable

(2) P

(E ) > Q

α

(Ω)

−1

min

|E|

α

; |Ω| − |E|

α

.

Au regard du Th´ eor` eme 3.3.1 de [1] (voir aussi la d´ efinition 1.1 ci- apr` es) pour cette classe de domaine, on a

(3) − du

ds 6 Q

α

(Ω)

+1

max

s

α

; (|Ω| − s)

α

· |∇u|

∗u

(s).

Les in´ egalit´ es type (1)

donc (3)

conduisent ` a une m´ ethode simple pour obtenir des in´ egalit´ es de type Sobolev pour les espaces invariants par r´ earrangement comme les espaces L

p

(Ω) ou les espaces de Lorentz.

Comme nous avons stipul´ e dans [1], les r´ esultats obtenus compl` etent certaines lacunes dans les inclusions classiques. En effet, les r´ esultats classiques sur les inclusions de Sobolev nous indiquent que W

01,N

(Ω) est contenu dans L

q

(Ω) pour tout q fini, et que si

1

[1] Rakotoson J.M. R´ earrangement Relatif,.. (2008)

2

[18] Rakotoson, J.M. and Temam, R. CRAS (1987)

3

[19] Rakotoson, J.M. and Temam, R. Arch. Rational Mech. Anal. (1990)

4

[17] Maz´ja, V. Sobolev spaces. (1985)

(5)

p > N alors W

01,p

(Ω) est contenu (aussi de fa¸con continue) dans les espaces h¨ olderiens C

0,1−Np

(Ω). On constate qu’il “manque” des espaces interm´ ediaires X(Ω) satisfaisant : W

01,p

(Ω) ⊂

>

6=

X(Ω) ⊂

>

6=

W

01,N

(Ω) et X(Ω) ⊂ C(Ω). E.M. Stein [22]

5

a montr´ e que l’espace de Lorentz-Sobolev

W

1

L

N,1

(Ω) = n

f ∈ L

1

(Ω) : |∇f | ∈ L

N,1

(Ω) o

est contenu dans l’ensemble des fonctions continues C(Ω). Pour cela, en utilisant une repr´ esentation int´ egrale de f , il montre que pour tout cube Q(h) de cˆ ot´ e |h|, pour tout x et x + h dans Q(h), on a :

|f(x + h) − f (x)| 6 c|∇f χ

Q(h)

|

LN,1

.

La m´ ethode que nous proposons dans ce chapitre nous conduira ` a red´ emontrer ce r´ esultat mais en mˆ eme temps ` a pr´ eciser la constante, on prouvera en particulier que W

1

L

N,1

(Ω) ⊂ C(Ω) et ∀ u ∈ W

1

L

N,1

(Ω), ∀ x ∈ Ω t.q. B(x, r) ⊂ Ω, on a :

(4) osc

B(x,r)

u 6 α

1−

1 N

N

α

N−1

αNrN

Z

t

N1

|∇u|

dt t

0

.

Cette in´ egalit´ e d´ ecoule d’une in´ egalit´ e plus g´ en´ erale sur W

1,1

(Ω) stipulant que si u est la restriction de u ` a B(x, r) alors

(5) osc

B(x,r)

u 6 α

1−

1 N

N

α

N−1

αNrN

Z

s

N1−1

|∇u|

∗u

(s)ds

0

.

Lorsque l’ouvert Ω est lipschitzien, on aura ;

(6) W

1

L

N,1

(Ω) ⊂

>

C(Ω).

On notera d´ esormais

W

1

L(Ω, ρ) = n

v ∈ L

1

(Ω), ρ(|∇v |) < +∞ o lorsque L(Ω, ρ). est un espace de fonction de Banach.

Nous montrerons que la m´ ethode pourrait ˆ etre appliqu´ ee ` a diff´ erentes inclusions con- cernant les espaces de Sobolev associ´ es ` a des espaces de fonction de Banach L(Ω, ρ) :

5

[22] Stein, E.M. Annals of Math (1981)

(6)

W

1

L(Ω, ρ) invariants par r´ earrangement. Entre autre, si nous consid´ erons les espaces bmo

r

(Ω) (bounded mean oscillation) muni de la norme

|v|

bmo

= sup

B⊂Ω

|B|

−1

Z

B

|v(x) − v

B

|dx

+ |v|

1

o` u v

B

= |B|

−1

Z

B

v(y)dy, B ´ etant une boule quelconque dans Ω (voir [5]

6

), alors

(7) W

1

L

N,∞

(Ω) ⊂

>

bmo

r

(Ω).

Un des lemmes clef qui permet de prouver l’inclusion est le suivant Lemme 1.1.

Soit v ∈ W

1,1

(Ω). Alors pour toute boule B contenue dans Ω on a

|B |

−1

Z

B

|v (x) − v

B

|dx 6 2

N1

α

1−

1 N

N

a · α

N−1

Z

a 0

M ax

t

N1

; (a − t)

N1

|∇u|

∗u

(t)dt o` u u = v

B

, v

B

= |B|

−1

Z

B

v(y)dy, a = |B|.

De plus,

(8) W

1

L

N

(Ω) ⊂

>

vmo

r

(Ω)

(vmo

r

(Ω) est un sous-espace de bmo

r

, vmo est l’abr´ eg´ e de vanishing mean oscillation) Si on consid` ere l’ensemble W

1

L

N)

(Ω), L

N)

(Ω) ´ etant le grand espace de Lebesgue d’exposant N d´ efini par

L

N)

(Ω) = n

v : Ω → IR measurable sup

0<ε<N−1

ε

Z

|v (x)|

N−ε

dx

N−ε1

est fini o on aura

W

1

L

N)

(Ω) ⊂

>

L

exp

(Ω).

L’espace L

exp

(Ω) est d´ efini par L

exp

(Ω) = n

v : Ω → IR measurable : sup

0<t<|Ω|

|v|

(t) 1 − Log t

|Ω|

< +∞ o

Notons que nous avons les inclusions suivantes :

L

(N

(Ω) ⊂ L

N,1

(Ω) ⊂ L

N

(Ω) ⊂ L

N,∞

(Ω) ⊂ L

N)

(Ω),

6

[5] Cianchi, A. Pick, L. Arch. fur Math. (1998)

(7)

C(Ω) ⊂ vmo

r

(Ω) ⊂ bmo

r

(Ω) ⊂ L

exp

(Ω).

Ces espaces sont dits espaces “limites”.

L

(N

(Ω) est l’espace associ´ e de L

N0)

(Ω), N

0

= N N − 1

Les injections pr´ ec´ edentes sont continues et les constantes d’inclusion sont diff´ erentes.

Par exemple, pour

W

1

L

(N

(Ω) = n

u ∈ L

1

(Ω) : |∇u|

(N

< +∞ o

, N > 2 on a

osc

B(x,r)

u 6 α

1−

1 N

N

α

N−1

|Ω|N N − 1

1−N1

∇u · χ

B(x,r)

(N

.

Nous retrouverons d’autres in´ egalit´ es de Poincar´ e-Sobolev classiques mais avec comme suppl´ ement une estimation de la constante d’inclusion. Notamment :

W

1

L

p

(Ω) = W

1,p

(Ω) ⊂

>

C

0,α

(Ω), α = 1 − p N .

W

1

L

p,q

(Ω) ⊂ L

p,q

(Ω) pour 1 6 p < N, 1 6 q 6 +∞, p

= N p N − p .

Toutes ces estimations s’obtiendront d’abord ` a l’aide du r´ earrangement relatif du gra- dient |∇u|

∗u

. Voici la d´ efinition fondamentale ` a partir de laquelle on aura les inclusions pr´ ec´ edentes.

D´ efinition 1.1 (propri´ et´ e PSR ).

Nous dirons qu’un sous-ensemble V de W

1,1

(Ω) v´ erifie les in´ egalit´ es de Poincar´ e-Sobolev pour le r´ earrangement relatif (not´ e PSR) si

i) u

∈ W

loc1,1

(Ω

), ∀ u ∈ V

ii) Il existe une fonction K (·, Ω, V ) : Ω

→ [0, +∞[ mesurable t.q. :

−u

0

(s) 6 K(s, Ω, V ) · |∇u|

∗u

(s), p.p. tout s et ∀ u ∈ V .

Dans [1], au Th´ eor` eme 4.1.1 et son Corollaire, nous avons donn´ e des exemples de fonc- tions K. Voici une application des formules pr´ ec´ edentes.

Proposition 1.1.

Si ρ

0

(t

N10

) < +∞ et ρ est une norme de Fatou invariante par r´ earrangement, on a n´ ecessairement W

01

L(Ω, ρ) ⊂ W

01

L

N,1

(Ω) ce qui implique

L(Ω, ρ) ⊂ L

N,1

(Ω).

(8)

Preuve de la Proposition 1.1

On applique la d´ efinition 1.1 avec V = W

01,1

(Ω) et dans ce cas on a : K(s) = (N α

1 N

N

)

−1

Max

s

N10

; (|Ω| − s)

N10

On calcule alors K

pour avoir

K

(s) = 2

N10

N α

1 N

N

−1

s

N10

(Noter K n’a pas de palier et est continue). Ainsi la condition

ρ

0

(K) < +∞ est ´ equivalent ` a ρ

0

(t

N10

) < +∞.

De plus si u ∈ W

1

L(Ω, ρ) et ρ

0

(t

N10

) < +∞ alors osc

u = u

(0) − u

(|Ω|) 6

Z

K

(t)(|∇u|

∗u

)

(t) (en utilisant l’in´ egalit´ e de Hardy-Littlewood). Par suite on obtient :

(9) osc

u 6 2

N10

N α

1 N

N

Z

|Ω|

0

t

N1

(|∇u|

∗u

)

dt

t 6 2

N10

N α

1 N

N

Z

|Ω|

0

t

N1

|∇u|

(t) dt t

(d’apr` es [1], Corollaire 2.2.1 de la Proposition 2.2.1). En utilisant la d´ efinition de ρ

0

et du fait que ρ est invariant par r´ earrangement

(10) osc

u 6 2

N10

N α

1 N

N

|∇u|

N,1

6 2

N10

N α

1 N

N

ρ

0

(t

N10

)ρ(|∇u|) < +∞.

ce qui implique non seulement le r´ esultat mais aussi que

W

1

L(Ω, ρ) ⊂ L

(Ω) d` es que ρ

0

(t

N10

) < +∞.

♦ Ce r´ esultat a ´ et´ e aussi donn´ e dans [5]

7

et de plus ils ont prouv´ e que si on a l’injection continue W

1

L(Ω, ρ) ⊂

>

L

(Ω) alors n´ ecessairement ρ

0

(t

N10

) < +∞. On ne donnera pas la preuve de cette r´ eciproque. On a donc en d´ efinitive :

Proposition 1.2.

Soit ρ une norme de Fatou invariante par r´ earrangement et W

01

L(Ω, ρ) = n

v ∈ W

01,1

(Ω) : ρ(|∇v|) < +∞ o

. Alors

W

01

L(Ω, ρ) ⊂

>

L

(Ω) si et seulement si ρ

0

(t

N10

) < +∞.

7

[5] Cianchi, A. Pick, L. Arch. fur Math.(1998)

(9)

Pour cette raison nous revenons ` a l’espace L

N,1

(Ω) et nous avons montr´ e que son associ´ e est L

N0,∞

(Ω) (voir [1] Lemme 4.2.3 ou [3]

8

. ).

Lemme 1.2.

L’application f ∈ L

0

(Ω

) −→

ρN

Z

t

N1

|f|

(t) dt

t est une norme de Fatou, invariante par r´ earrangement, non triviale.

Preuve. On a facilement le fait si ρ

N

(f) = 0 alors |f|

(t) = 0 ∀ t donc f ≡ 0 et ρ

N

(λf ) = |λ|ρ

N

(f). Quant ` a l’in´ egalit´ e triangulaire, comme la fonction t ∈ Ω

→ t

N1−1

est d´ ecroissante alors d’apr` es la Proposition 1.5.2 de [1], on a

Z

|f|

(t)t

N1−1

dt = Max Z

|f |gdx : g

(t) = t

N1−1

. Ainsi

Z

|f

1

| + |f

2

|

(t)t

N1−1

dt 6 Z

|f

1

|

(t)t

N1−1

dt + Z

|f

2

|

t

N1−1

dt.

D’o` u

ρ

N

(f

1

+ f

2

) 6 Z

|f

1

| + |f

2

|

(t)t

N1−1

dt 6 ρ

N

(f

1

) + ρ

N

(f

2

).

Si f ∈ L

0+

(Ω

) 0 6 f

n

6 f

n+1

→ f presque partout, comme 0 6 f

n∗

6 (f

n+1

)

→ f

, avec le th´ eor` eme de Beppo-L´ evi on a

ρ

N

(f

n

) → ρ(f).

Par suite f → ρ

N

(f) est une norme de Fatou et invariante par r´ earran-gement sur L

0+

(Ω), donc sur L

0

(Ω). Il suffit de prendre

f(t) = 1, ρ

N

(1) = N |Ω|

N1

,

donc elle est non triviale. ♦

2. Inclusions de Poincar´ e-Sobolev-Lorentz.

Compte tenu de quelques erreurs typographiques dans [1] (voir par exemple le Th´ eor` eme 4.4.4 et la formule de Bliss) et des r´ esultats trouv´ es r´ ecemment (voir [14]

9

), nous reprenons l’´ etude suivante de [1]), en la simplifiant et la compl´ etant.

8

[3] Bennett, C. and Sharpley, R. Interpolation of operators. (1983)

9

[14] Fiorenza A., Formica M.R., Rakotoson J.M. Differential Integral Equations (2017)

(10)

2.1. Cas des fonctions ` a trace nulle.

Consid´ erons le cas o` u V = n

u ∈ W

01,1

(Ω), u > 0 o

. Alors nous savons que dans ce cas, la fonction K(t, Ω, V ) = K (t) de la d´ efinition 1.1 est donn´ ee par K(t) =

t

1 N−1

N α

1 N N

. Choisissons ρ(f ) =

Z

|f|

p

p1

, 1 < p < +∞, alors

W

0+1

L(Ω, ρ) = W

01,p

(Ω) ∩ L

0+

(Ω).

Dans ce cas ρ

0

(f) = Z

|f |

p0

p10

. Ainsi, pour s ∈ Ω

:

ρ

0

(b(s)) =

|Ω|

Z t

p

0 N0

s

1 p0

1 N α

1 N

N

=

 

 

 

 

 

 

 1 N α

1 N

N

+ Log |Ω|

s

N10

si p = N 1

N α

1 N

N

·

|Ω|

1−p

0

N0

− s

1−p

0 N0

N

0

− p

0

N

0

1 p0

sinon

Remarque : On peut consid´ erer aussi le cas p = 1, ρ

0

b(s)

= s

N1−1

N α

1 N

N

. Th´ eor` eme 2.1.

Soit L(Ω, ρ

0

) un espace de fonction de Banach invariant par r´ earrangement t.q.

ρ

0

+

Log

|Ω|s

N10

< +∞. Alors W

01,N

(Ω) ⊂

>

L(Ω, ρ

0

).

En particulier W

01,N

(Ω) ⊂

>

L

1 N0

exp

(Ω) o` u L

αexp

(Ω) = n

v ∈ L

0

(Ω) : sup

0<s<|Ω|

|v|

∗∗

(s)

1 + Log |Ω|

s

α

< +∞ o

pour α > 0.

Preuve. D’apr` es l’expression de ρ

0

(b(s)) et le Th´ eor` eme 4.3.1 de [1], on d´ eduit W

01,N

(Ω ⊂

>

L(Ω, ρ

0

).

Dans le cas o` u ρ

0

(v) = sup

0<s<|Ω|

|v |

∗∗

(s)

1 + Log |Ω|

s

N10

alors on a bien

ρ

0

Log |Ω|

s

N10

< +∞, par suite on a l’inclusion.

(11)

Noter que nous obtenons en prime que, si v ∈ W

01,N

(Ω), u = |v| alors sup

0<s<|Ω|

u

(s)

1 + Log |Ω|

s

N10

≈ sup

0<s<|Ω|

u

∗∗

(s)

1 + log |Ω|

s

N10

6 2 N α

1 N

N

|∇u|

∗u

N

6 2 N α

1 N

N

|∇v|

N

.

Cette in´ egalit´ e a ´ et´ e donn´ ee dans [8]

10

Th´ eor` eme 2.2 (inclusion pour p < N ).

Si 1 6 p < N, on a : W

01,p

(Ω) ⊂

>

L

p

(Ω) avec 1 p

= 1

p − 1 N . De plus, on a :

i) |u|

Lp

(Ω)

6 1 N α

1 N

N

B

p1

| |∇u|

∗u

|

Lp(Ω)

si 1 < p < IN, Γ(x + 1) =

+∞

Z

t

x−t

dt

0

,

B =

Γ

pp p−p

Γ

p

p−p

Γ

p(p−1) p−p

−1+pp

p

1 − 1

p

pp

N

.

ii) |u|

L

N

N−1

6

1

N α

1 N N

|∇u|

L1(Ω)

si p = 1.

La preuve de ce th´ eor` eme donn´ e dans [1] a utilis´ e la formule suivante due ` a Bliss (voir [23]

11

)

10

[8] D´ ıaz J.I, G´ omez-Castro D, Rakotoson J.M, Temam R. DCDS (2018)

11

[23]Talenti, G. Best constant in Sobolev inequality. (1976).

(12)

Lemme 2.1 (de Bliss).

Soit ϕ > 0 et q > p > 1. Alors

+∞

Z

0

+∞

Z

ϕ(s)ds

t

q

dt 6 B

+∞

Z

ϕ(t)

p

t

−1+p+pq

0

q p

o` u

B =

Γ

pq q−p

Γ

q q−p

Γ

p(q−1)

q−p

q p−1

×

q

1 − 1 p

q−qp

.

On peut ´ etudier les inclusions de Sobolev sans la condition de trace nulle de fa¸con directe et similaire au cas pr´ ec´ edent. L’id´ ee principale est de donner une m´ ethode analogue ` a celle donn´ ee plus haut, qui permet d’obtenir une estimation des constantes o` u la con- tribution de chaque param` etre comme le domaine Ω, les diff´ erentes puissances p, q,. . . Les estimations seront fonction de constante relative isop´ erim´ etrique Q(Ω).

Pour cela, on va utiliser le Th´ eor` eme 4.1.1 de [1] avec V = W

1,1

(Ω), Ω connexe born´ e lipschitzien, le th´ eor` eme avec la constante relative implique :

Corollaire 2.1. du Th´ eor` eme 4.1.2 de [1]

Si u ∈ W

1,1

(Ω) alors

−u

0∗∗

(s) 6 Q(Ω)s

N1−1

|∇u|

∗∗

(s) p.p. s ∈ i 0, |Ω|

2 h

. Ainsi, l’id´ ee consiste ` a se ramener ` a la moiti´ e de l’intervalle i

0, |Ω|

2 h

et suivre la m´ ethode pr´ ec´ edente donn´ ee dans le cadre d’une fonction ` a trace nulle.

Voici quelques illustrations de ce cas :

(13)

Proposition 2.1.

Si Ω est un ouvert born´ e connexe lipschitzien, alors (1) Si 1 6 p < N on a

W

1

L

p,q

(Ω) ⊂

>

L

p,q

(Ω) avec 1 6 q 6 +∞, p

= N p N − p . (2) Si p = N on a

W

1

L

N,q

(Ω) ⊂

>

L

1 q0

exp

(Ω), 1 < q < +∞.

Preuve

Soit v ∈ W

1

L

p,q

(Ω), u = |v|. Commen¸cons pour 1 6 p < N

Cas q = +∞ Puisque la fonction t ∈ Ω

→ u

∗∗

(t) est d´ ecroissante, on d´ eduit que sup

|Ω|

2 6t6|Ω

t

p∗1

u

∗∗

(t) 6 2

p∗1

sup

06t6|Ω|2

t

p∗1

u

∗∗

(t) :

Sur i 0, |Ω|

2 h

, on ´ ecrit u

∗∗

(t) = u

∗∗

|Ω|

2

− Z

|Ω|2

t

u

0∗∗

(σ)dσ 6 u

∗∗

|Ω|

2

+ Q(Ω) Z

|Ω|2

t

σ

N1−1

|∇u|

∗∗

(σ)dσ.

D’o` u 0 6 u

∗∗

(t) 6 2

|Ω| |v|

1

+ Q(Ω) sup

σ

h

σ

1p

|∇u|

∗∗

(σ) i

· Z

|Ω|

t

σ

N11p−1

sσ.

Et

sup

06t6|Ω|2

t

p∗1

u

∗∗

(t) 6 |Ω|

p∗1−1

2

1−p∗1

|v|

1

+ p

Q(Ω)|∇u|

(p,+∞)

|v|

(p,∞)

6 2|Ω|

p∗1−1

|v|

1

+ 2

p∗1

Q(Ω)|∇u|

(p,+∞)

. Cas o` u q < +∞

On ´ ecrit que

|v|

(p,q)

6

"

Z

|Ω|2

0

t

p∗q

[u

∗∗

(t)]

q

dt t

#

1q

+

"

Z

|Ω|

|Ω|

2

t

p∗q

[u

∗∗

(t)]

q

dt t

#

1q

= I

1

+ I

2

.

On majore la derni` ere int´ egrale en utilisant le fait que l’application t → u

∗∗

(t) est d´ ecroissante que

(11) I

2

6 |Ω|

p∗1

u

∗∗

|Ω|

2

6 2|Ω|

p∗1 −1

|v|

1

(14)

Quant ` a la premi` ere int´ egrale, on utilise l’in´ egalit´ e pr´ ec´ edente (corollaire du Th´ eor` eme 4.1.2 de [1]) comme pr´ ec´ edemment, en ´ ecrivant d’abord

I

1

6

Z

|Ω|

0

t

p∗q

u

∗∗

(t) − u

∗∗

|Ω|

2

q

dt t

!

1q

+ u

∗∗

|Ω|

2

p∗

q

1q

|Ω|

2

p∗11q

. Soit

I

1

6 I

3

+ |Ω|

2

p∗11

q−1

p∗

q

1q

|v|

1

et

I

3q

6 Z

|Ω|2

0

t

p∗q

Z

|Ω|2

t

u

0∗∗

(σ)

!

q

dt t .

`

a l’aide de l’in´ egalit´ e de Hardy(Lemme 1.4.2 de [1]) on d´ eduit comme ci-dessus : I

3q

6 (p∗)

q

Z

|Ω|2

0

h

t

1p

(t

1−N1

|u

0∗∗

(t)| i

q

dt

t 6 (p∗)

q

Q(Ω)

q

|∇u|

q(p,q)

En combinant les trois relations pr´ ec´ edentes, on d´ eduit

|v|

(p,q)

6 p

Q(Ω)|∇v |

(p,q)

+ c

0

|v|

1

avec c

0

= 2|Ω|

p∗1 −1

+

|Ω|

2

p∗11q−1

p∗

q

1q

. Pour p = N, 1 < q < +∞, pour 0 6 s < |Ω|

2 , on a 0 6 u

∗∗

(s) 6 Q(Ω)

Z

|Ω|

s

t

N10

|∇u|

∗∗

(t)dt + u

∗∗

|Ω|

2

u

∗∗

(s) 6 Q(Ω)|t

N10

|

LN0,q0

(]s,|Ω|[)

|∇u|

LN,q

+ 2

|Ω| |u|

1

D’o` u

|u|

L

1 q0 exp

(Ω) 6 Q(Ω)|∇u|

LN,q

+ 2

|Ω| |u|

L1

.

♦ D’autres inclusions, de type Sobolev peuvent ˆ etre obtenue par la mˆ eme m´ ethode. Par exemple, pour 1 < p < N , on a

L

(p

(Ω) ⊂

>

L

p,1

(Ω) ⊂

>

L

p

.

De sorte que W

1

L

(p

(Ω) ⊂

>

W

1

L

p,1

(Ω) ⊂

>

W

1

L

p

(Ω) ⊂

>

L

p

(Ω). ♦

(15)

Remarque sur les injections compactes dans les espaces de Sobolev li´ es ` a l’espace GΓ

La question des injections compactes est intimement li´ ee aux inclusions qu’on a ´ etudi´ ees en partie. Par exemple, l’injection de W

1

L

(p

(Ω) dans L

p

(Ω) est compacte pour 1 <

p < N , p

= N p N − p .

De mˆ eme, W

1

L

1,1

(Ω) = W

1

L(Log L) dans L

N0

(Ω) avec N

0

= N

N − 1 , N > 2 est aussi compacte. Ces deux r´ esultats sont inclus dans le th´ eor` eme suivant qui a ´ et´ e ´ elabor´ e dans [10], [13] et [12]

12

Th´ eor` eme 2.3. de compacit´ e

Soit Ω un ouvert born´ e lipschitzien de mesure 1, (p, m) ∈]1, +∞[

2

et w une fonction poids sur ]0, 1[ t.q d = inf

t∈]0,1[

h

t

mp

w(t) i

> 0 et w(t) · t

mp

∈ L

1

(]0, 1[). Consid´ erons l’espace G-Gamma : GΓ(p, m; w) d´ efini au chapitre 1 et

W

1

GΓ(p, m; w) = n

v ∈ W

1,1

(Ω) : |∇v| ∈ GΓ(p, m; w). o Alors

(1) W

1

GΓ(p, m; w) ⊂

>

L

p

(Ω), p

= N p

N − p . De plus :

(2) l’injection pr´ ec´ edente est compacte si et seulement si w / ∈ L

1

(]0, 1[).

Nous renvoyons la preuve dans l’article [10] o` u nous avons impos´ e que m 6 p car pour le cas m > p les r´ esultats d´ ecoulent du fait que

GΓ(p, m; w) ⊂

>

L

m

(Ω) car d > 0 et dans ce cas

W

1

GΓ(p, m; w) ⊂

>

W

1,m

(Ω) ⊂

>

L

p

(Ω) ⊂

>

6=

L

m

(Ω).

Comme p

< m

, dans ce cas l’injection de W

1,m

(Ω) dans L

p

est compacte.

Noter que, mˆ eme dans ce cas (m > p) on a toujours

w / ∈ L

1

(]0, 1[) car w(t) > d · t

mp

∈ / L

1

(]0, 1[) et donc le th´ eor` eme s’applique encore.

12

[10]Fiorenza, A. and Rakotoson, J.M. Calculus of Var. and PDE (2005)

[13]Fiorenza, A. Rakotoson, J.M. Zitouni. L Indiana Univ. Math. J. (2009)

[12] Fiorenza, A. and Rakotoson, J.M. J. of Math. Analysis and Appli. (2008)

(16)

Dans, le cas o` u GΓ(p, m; w) = L

(p

(Ω), i.e

les param` etres m = 1 < p < N, et w(t) = t

−1

(1 − log t)

1p

∈ / L

1

(]0, 1[). On a GΓ(p, m; w) = L

1,1

(Ω) avec p = m = 1, w(t) = t

−1

∈ / L

1

(]0, 1[),

tw(t) = 1. Les r´ esultats ´ enonc´ es ci-dessus s’appliquent ` a ces deux derniers cas.

Mais l’injection de W

1

L

m,1

(Ω) dans L

m

(Ω) n’est pas compacte pour

1 < m < N . ♦

Remarques sur les notations

On utilise les notation de [1], en particulier les espaces de Lorentz

|f |

(p,q)

= Z

h

t

1p

|f|

∗∗

(t) i

q

dt t

1q

, si q < +∞, |f|

∗∗

(t) = 1 t

Z

t 0

|f|

(σ)dσ et

|f |

p,∞

= sup

0<t<|Ω|

t

1t

|f|

∗∗

(t) si q = +∞.

3. Formalisme d’estimations pour les probl` emes aux limites

Comme le Chapitre 5 de [1], nous allons aborder quelquess applications de r´ earrangement relatif, notamment dans l’´ etude de la r´ egularit´ e des EDP. Pour plus de la clart´ e, nous reprendrons certains r´ esultats de [1].

Un r´ esultat r´ ecent de A. Cianchi et V. Maz’ja [6]

13

nous montre qu’on peut utiliser les techniques de r´ earrangement pour obtenir une estimation sur le gradient de la solution pour certaines ´ equations mˆ eme non lin´ eaires.

En examinant de pr` es leur m´ ethode, on peut l’adapter ici en se basant sur deux faits (1) On peut avoir une in´ egalit´ e ponctuelle de la forme

−v

0

(s) 6 K (s, Ω, V ) Φ(G(T )

∗v

)(s),

u solution de A(u) = T avec v = |u|, |∇u| = |∇v| solution de la forme

(12) |∇v|

∗v

(s) 6 h

|∇v|

p

∗v

i

1p

6 Φ

0

G(T )

∗v

(s) .

13

[6]Cianchi, A. Maz’ja, V. J. Eur. Math. Soc. (2014)

(17)

(2) On utilise l’in´ egalit´ e ∀ ϕ > 0, ϕ ∈ L

(Ω

) (13)

Z

ϕ

(t)|∇v|

(t)dt 6 Z

Ω∗

ϕ(t) h

|∇v |

∗v

(t) i dt 6

Z

ϕ(t) h

|∇v|

p

)

∗v

i

p1

dt o` u ϕ

(t) = ϕ

(|Ω| − t) le r´ earrangement monotone croissantde ϕ.

Notons que l’in´ egalit´ e est donn´ ee dans l’´ enonc´ e 2), voir au Th´ eor` eme 12 de [20]

14

, (voir [2]

15

).

Pour illustrer ceci, nous allons montrer que si u ∈ W

01,p

(Ω) solution de

−div

|∇u|

p−2

∇u

= f ∈ L

1

(Ω), o` u 2 6 p < N alors u v´ erifie n´ ecessairement

|∇u|

(s) sup

ϕ∈L+(Ω)

 Z

s

0

(s − t)ϕ(t)dt Z

s

0

ϕ(t)t

1−p

0 N0

dt

1 p

6

N

0

p

0

− N

0

p1

c

1 p−1

N

|f |

1 p−1

L1

avec c

N

= 1 N α

1 N

N

.

On minorera le supremum pr´ ec´ edent.

L’in´ egalit´ e ponctuelle de base pour obtenir cette derni` ere in´ egalit´ e est |∇v |

p

∗v

(s) 6 1 N α

1 N

N

!

p0

s

p

0 N0

Z

s 0

|f |

(t)dt

p0

, s ∈ Ω

.

On appliquera le mˆ eme argument que la preuve du Th´ eor` eme 5.3.1 de [1], voir le Corol- laire 3.1 ci-apr` es.

La m´ ethode conduit alors ` a ∀ ϕ > 0, ϕ ∈ L

(Ω

).

Z

ϕ

(t)|∇v|

p

(t)dt 6 Z

ϕ(t) |∇v |

p

∗v

(t)dt 6 C

Np0

Z

ϕ(t)t

p

0 N0

|f |

pL01

. On aura besoin du lemme suivant :

14

[20]Rakotoson, J.M. Applicable Analysis, (2001)

15

[2]Alvino, A. Ferone, V. Trompetti, G. Ann.Matem.Pura Appli. (2000)

(18)

Lemme 3.1.

Soient G = |F |

p0

, p < m < +∞. Alors, on a ∀ v ∈ L

1

(Ω) (1) (G

∗v

)

6 G

∗∗

(2) Si F ∈ L

p−1m

(Ω) alors

(G

∗v

)

1p

∈ L

m

(Ω

) et |(G

∗v

)

1p

|

Lm

6 m

m − p

1p

|F |

1 p−1

L

p−1m

. Preuve

(1) On sait que ∀σ ∈ Ω

,

(G

∗v

)

(σ) 6 (G

∗v

)

∗∗

(σ) 6 G

∗∗

(σ).

(2) On d´ eduit de 1) et de l’´ equimesurabilit´ e que

|(G

∗v

)

1p

|

Lm

6 |G

∗∗

|

1 p

Lmp

6 m

m − p

1p

|F |

1 p−1

Lp−1m

.

Th´ eor` eme 3.1.

On a, pour toute solution u ∈ W

01,p

(Ω) de −div

|∇u|

p−2

∇u

= T , p.p. en s 1./ |∇v|

∗v

(s) 6 h

|∇v|

p

∗v

(s) i

1p

6 1 α

p−11

h |F |

p0

i

1p

∗v

(s), 2./ −v

0

(s) 6

s

1 N−1

N α

1 N Nα

p−11

h |F |

p0

i

1p

∗v

(s), o` u v = |u|, T = −div(F ).

Ce Th´ eor` eme est une application du Th´ eor` eme 5.2.1 de [1].

Voici une des cons´ equences

Corollaire 3.1. du Th´ eor` eme 3.1 Soit u ∈ W

01,p

(Ω) solution de −div

ˆ

a(x, u, ∇u)

= T ∈ L

1

(Ω) ∩ W

−1,p0

(Ω).

Posons c

N α

= 1 αN α

1 N

N

. Alors pour presque tout s ∈ Ω

(1) |∇v|

∗v

(s) 6 c

1 p−1

N α

s

N(p−1)N−1

Z

s

0

|T |

(s)dσ

p−11

. (2)

|∇v |

p

∗v

(s) 6 c

pN α0

s

p(N−1) N(p−1)

Z

s 0

|T |

(σ)dσ

p0

o` u v = |u|.

(19)

En combinant l’in´ egalit´ e de Bliss avec le Th´ eor` eme 3.1, on a : Th´ eor` eme 3.2.

(1) Si T ∈ W

−1,p−1N

(Ω), 1 < p < N alors toute solution u ∈ W

01,p

(Ω),

−div

|∇u

p−2

∇u

= T dans D

0

(Ω) v´ erifie : u ∈ L

1 N0

exp

(Ω) et sup

0<s6|Ω|

|u|

(s)

1 + Log |Ω|

s

N10

6 N

N − p

1p

|F |

1 p−1

L

p−1N

. En particulier u ∈ L

q

(Ω) ∀ q < +∞.

(2) Si T ∈ W

−1,r

(Ω), p

0

< r < N

p − 1 alors u ∈ L

m

(Ω), avec m

= (p − 1)rN

N − (p − 1)r et |u|

m

6 B

0

|F |

1 p−1

Lr(Ω)

. On peut remplacer l’op´ erateur ∆

p

u = div

|∇u|

p−2

∇u

par un op´ erateur du type Leray- Lions (voir paragraphe 5.2 de [1]) Preuve.

(1) D’apr` es le Th´ eor` eme 3.1, nous avons

(14) −v

0

(t) 6 c

N α

t

N10

(G

∗v

)

p1

(t), t ∈ Ω

o` u G = |F |

p0

. On int` egre cette relation entre s > 0 et |Ω|, on obtient

(15) v

(s) 6 c

N α

Z

|Ω|

s

t

N10

(G

∗v

)

p1

(t)dt.

On applique l’in´ egalit´ e de H¨ older et le Lemme 3.1, on d´ eduit v

(s) 6

1 + Log |Ω|

s

N10

|(G

∗v

)

1p

|

LN(Ω)

. et

sup

0<s6|Ω|

|u|

(s)

1 + Log |Ω|

s

N10

6 N

N − p

1p

|F |

1 p−1

L

N p−1(Ω)

.

(2) Pour l’´ enonc´ e 2. soient m = (p − 1)r donc p < m < N, m

= N m

N − m .

(20)

Alors d’apr` es l’in´ egalit´ e de Bliss (voir Lemme 2.1)

|u|

mLm

6 B Z

v

0

(t)t

N−1N

m

dt

m

m

en utilisant l’estimation −v

0

(t)t

1−N1

6 c

N α

G

∗v

1p

(t) du Th´ eor` eme 5.2.1 avec G = |F |

p0

, on d´ eduit

|v|

mm

6 Bc

mN α

Z

(G

∗v

)

mp

(t)dt

m

m

|v|

m

6 B

m1

c

N α

|G

∗v

|

1 p

Lmp

6 B

m1

c

|F |

1 p−1

Lp−1m

< +∞

pour F ∈ L

r

(Ω), r = m

p − 1 < N. ♦

3.1. Une m´ ethode d’estimation du gradient de la solution u ∈ W

01,p

(Ω) de div

b a(x; u; ∇u)

= T ∈ L

1

(Ω) ∩ W

−1,p0

(Ω). o` u b a est un op´ erateur du type Leray-Lions v´ erifiant les conditions (LL1) et (LL2) du paragraphe 5.2 de [1].

Le th´ eor` eme principal de ce paragraphe est le suivant Th´ eor` eme 3.3.

Soit u ∈ W

01,p

(Ω) avec 2 6 p < N , une solution de div

b a(x; u; ∇u)

= T avec T ∈ L

1

(Ω) ∩ W

−1,p0

(Ω) o` u b a v´ erifie en particulier l’hypoth` ese de coercivit´ e (LL2) du paragraphe 5.2 de [1]. Alors, pour tout s ∈ Ω

(1) |∇u|

(s) sup

ψ∈L+(Ω)

 Z

s

0

(s − t)ψ(t)dt Z

s

0

ψ(t)t

1−p

0 N0

dt

1 p

6

N

0

p

0

− N

0

p1

c

1 p−1

N α

|T |

1 p−1

L1(Ω)

. (2) En particulier, on a |∇u| ∈ L

N−1N (p−1),∞

(Ω) et

s

(N−1)

N(p−1)

|∇u|

(s) 6 c

0N α

|T |

1 p−1

L1

avec c

0N α

= 2

1p

(N

0

)

2p

(p

0

− N

0

)

1p

(2N

0

− p

0

)

1p

· c

1 p−1

N α

.

(21)

Preuve

En utilisant le Th´ eor` eme 3.1 nous avons

(16)

|∇v|

p

∗v

(s) 6 c

pN α0

s

p

0 N0

Z

s 0

|T |

(σ)dσ

p0

.

On utilise le lemme suivant dont la preuve est donn´ e au Th´ eor` eme 12 de [20]

16

Lemme 3.2.

Soient Φ : IR

+

→ IR

+

, une fonction concave croissante et h une fonction int´ egrable t.q Φ(h) ∈ L

1

(Ω), v ∈ L

1

(Ω). Alors

Z

Φ h

(σ)

ϕ

(σ)dσ 6 Z

Φ h

∗v

(t)

ϕ(t)dt, ∀ ϕ > 0, ϕ ∈ L

(Ω

).

Ici ϕ

(s) = ϕ

(|Ω| − s) est le r´ earrrangement croissant de ϕ.

En appliquant ce lemme avec la fonction affine Φ(t) = t, on d´ eduit de la relation (16) que

(17)

Z

Ω∗

ϕ

(σ)|∇v|

p

(σ)dσ 6 c

pN α0

Z

ϕ(s)s

p

0 N0

ds

|T |

pL01

. Noter que si ϕ : Ω

→ IR

+

est croissant alors ϕ

= ϕ.

Consid´ erons alors ψ ∈ L

+

(Ω

) et s fix´ e dans Ω

et la fonction croissante

ϕ(t) =

 

 

 

 

 

  Z

t

0

ψ(σ)dσ si 0 6 t 6 s,

Z

s 0

ψ(σ)dσ si s < t 6 |Ω|,

alors, du fait que t → |∇v|

p

(t) est d´ ecroissante (18)

Z

ϕ(t)|∇v|

p

(t)dt > |∇v|

p

(s) Z

s

0

Z

t 0

ψ(σ)dσ

dt, et par int´ egration par partie

(19)

Z

s 0

Z

t 0

ψ(σ)dσ

dt = Z

s

0

(s − t)ψ(t)dt.

16

[20] Rakotoson, J.M. Applicable Analysis, (2001).

(22)

Quant ` a l’int´ egrale du second membre de (17), nous avons, apr` es int´ egration par partie Z

ϕ(t)t

p

0

N0

dt = N

0

p

0

− N

0

Z

s 0

ψ(t) t

1−p

0

N0

− s

1−p

0 N0

dt + N

0

p

0

− N

0

Z

s

0

ψ(t)dt

s

1−p

0

N0

− N

0

|Ω|

1−p

0 N0

Z

|Ω|

0

ψ(t)dt d’o` u

(20)

Z

ϕ(t)t

p

0

N0

dt 6 N

0

p

0

− N

0

Z

s 0

ψ(t)t

1−p

0 N0

dt.

En combinant les relations(17) ` a (20) on a l’in´ egalite 1./ du Th´ eor` eme. On minore le supremum en choisissant ψ(t) = χ

]0,s[

(t) ainsi

(21) sup

ψ∈L+(Ω)

 Z

s

0

(s − t)ψ(t)dt Z

s

0

ψ(t)t

1−p

0 N0

dt

1 p

>

1 − p

0

2N

0

1p

s

p

0 pN0

.

En utilisant cette relation (21) et l’in´ egalit´ e 1. du Th´ eor` eme, on aboutit ` a l’in´ egalit´ e 2.

avec c

0N α

comme donn´ e. ♦

Part 2. R´ earrangement relatif et espaces de Lebesgue

`

a exposants variables

Une des derni` eres applications du rearrangement relatif concerne les fonctions ` a ex- posants variables. Nous rassemblerons ici des ´ el´ ements r´ ecents de [11]

17

, RakoChine

18

Comme nous l’avons fait remarquer tout le long du livre [1], les r´ earrangements sont des outils tr` es adapt´ es pour les espaces invariants par r´ earrangement car ils permettent de passer d’une dimension d’espace ´ el´ ev´ ee ` a la dimension 1 sur IR.

Cela permet alors de faire un calcul presque manuel pour obtenir des estimations ex- plicites voire optimales.

La question naturelle est alors qu’apporte cet outil quand on travaille avec des espaces non invariants par r´ earrangement?

17

[11] Fiorenza A., Rakotoson J.M. J.math. Purs Appl. (2007).

18

[21]Rakotoson J.M. Chinese nnals of Math. (2010)

(23)

Ces derni` eres d´ ecennies, une attention particuli` ere a ´ et´ e donn´ ee aux espaces ` a ex- posants variables L

p(·)

(Ω), qui sont en fait des espaces de Lebesgue mais o` u la puissance d’int´ egration d´ epend des variables du domaine dans lequel on int` egre. En fait, on a deux fonctions, une : l’exposant, et l’autre : celle qui est dans l’espace. On voit alors que si on r´ earrange la fonction, comme l’espace n’est plus le mˆ eme pour chaque point, on ne peut pas parler d’invariance par r´ earrangement.

N´ eanmoins, on souhaite utiliser le r´ earrangement. Ainsi l’id´ ee est de r´ earranger ` a la fois la fonction concern´ ee et l’exposant.

D´ efinition 3.1. de l’espace L

p(·)

(Ω)

Soit Ω un ensemble mesurable born´ e et p : Ω → [1, +∞[ une fonction mesurable.

Pour u : Ω → IR mesurable, posons Φ

p

(u) = Z

|u(x)|

p(x)

dx.

On d´ efinit la norme |u|

p(·)

= inf n

λ > 0, : Φ

p

u λ

6 1 o

, et l’espace L

p(·)

(Ω) =

n

u : Ω → IR : mesurable t.q |u|

p(·)

< +∞ o . L’espace

L

p(·)

(Ω), | · |

p(·)

est un espace de fonction de Banach.

On a une norme ´ eqivalente appel´ ee norme de Amemiya d´ efinie par

||u||

p(·)

= inf

λ>0

λ

1 + Φ

p

u λ

, et |u|

p(·)

6 ||u||

p(·)

6 2|u|

p(·)

. Pour une ´ etude compl` ete, nous vous renvoyons au livre de L. Diening et al [9]

19

.

4. Comparaison des normes |u|

p(·)

et |u

|

m(·)

avec m = p

(·) ou m = p

(·).

Pour remplacer les ´ equimesurabilit´ es, nous avons

19

[9] Diening, L. Harjulehto, P. Hasto, P. Ruzicka, M. Lebesgue and Sobolev spaces with

variables exponents (2011)

(24)

Th´ eor` eme 4.1.

Soient u : Ω → IR

+

, p : Ω → [1, +∞[ deux fonctions mesurables, on note p

le r´ earrangement croissant de p, et p

son r´ earrangement d´ ecroissant. Ainsi

p

(s) = −(−p)

(s), s ∈ Ω

=]0, |Ω|[.

Alors on a

1

1 + |Ω| ||u

||

p(·)

6 ||u||

p(·)

6 (1 + |Ω|)||u

||

p(·)

A partir de cette relation on d´ eduit 1

2(1 + |Ω|) |u

|

p(·)

6 |u|

p(·)

6 2(1 + |Ω|)|u

|

p(·)

Preuve

On aura besoin du lemme suivant Lemme 4.1.

Sous les mˆ eme hypoth` eses que le Th´ eor` eme 4.1, on a pour tout λ > 0 : Z

{u>λ}

u

λ

p(s)

(s)ds 6 Z

{u>λ}

u λ

p(x)

(x)dx 6 Z

{u>λ}

u

λ

p(s)

(s)ds Preuve

On utilise les in´ egalit´ es de Hardy-Littlewood : pour u > 0, v > 0,

Z

u

v

ds 6 Z

uvdx 6 Z

u

v

ds,

et du fait que si ψ : IR → IR est un fonction non d´ ecroissante alors (ψ(u))

= ψ(u

) presque partout dans Ω

.

On d´ efinit H(σ) =

1 si σ > 0, 0 sinon

pour tout m > 0, pour tout λ > 0

m

X

k=0

1 k!

Z

{u>λ}

p(x)

k

Log u

λ

k

dx =

m

X

k=0

1 k!

Z

p(x))

k

h

H(u − λ)Log u λ

i

k

dx

6

m

X

k=0

1 k!

Z

p

(s)

k

h

H(u

− λ)Log u

λ i

k

ds 6 Z

{u>λ}

u

λ

p(s)

(s)ds.

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