PCSI 1 - Stanislas DM de PHYSIQUE N◦4 - 19/12/18 - CORRIGÉ A. MARTIN
ÉLECTRICITÉ - RSF et FILTRAGE
I. Circuit de détection d’un signal RMN
(d’après X-Cachan PSI 2017)1. À Basse Fréquence (BF) le condensateur se comporte comme un interrupteur ouvert et la bobine comme un fil. À Haute Fréquence (HF), le condensateur se comporte comme un fil et la bobine comme un interrupteur ouvert. Donc dans les deux cas le circuit est ouvert et le courantiest nul, doncus=Ri= 0.
Ce comportement correspond à unfiltre passe-bande.
2. On poseue(t) =<(ue(t)) avecue(t) =E ejωt. De mêmeus(t) =Uscos(ωt+ϕ) =<(us(t)) avecus(t) = Usej(ωt+ϕ).
3. En Régime Sinusoïdal Forcé (RSF), le circuit est composé d’impédances en série. La relation du pont diviseur de tension permet d’écrire
H(jω) =us
ue= R
R+r+jωL+jωC1 = R Rt+jωL+jωC1 .
4. On revient à la forme en fraction rationnelle, dont le dénominateur doit s’écrire sous forme canonique 1 +jxQ+ (jx)2avecx=ωω
0, et le numérateurH0jx/Qde sorte qu’à la résonance enx= 1 on aitH=H0:
H(jω) = jωRC
jωRtC+ (jω)2LC+ 1= H0jx Q
1 +jxQ+ (jx)2 = H0
1 +jQx−1x ,
ce qui implique la détermination des paramètres caractéristiques suivants (et dans cet ordre) :
ω0= 1
√LC , Q= 1 Rt
s L
C et H0= R Rt . 5. Le gain s’écritG(x) = p H0
1+Q2(x−x1)2. Les pulsations de coupure réduites satisfontG(x1,2) = G√max
2 avec Gmax=H0. Ceci impliqueQ(x−x1) =±1 et conduit àx±=∓2Q1 +q1 + 1
4Q2. On en déduit la largeur
∆x=x2−x1=Q1 donc ∆ω=ω2−ω1=ω0
Q . 6. a) •À basse fréquence, on aH ∼
x1H0jx
Q. Donc GdB ∼
x120 logH0−20 logQ+ 20 logx. Le gain gain admet donc une pente de +20dB.dec−1, ce qui est vérifié entre 107et 108Hz. Et la phase
Φ = arg(H) ∼
x1
π
2, ce qui se vérifie aussi sur le graphe (asymptote à +90◦entre 107et 108Hz).
•À haute fréquence, on a H ∼
x1 H0
jxQ. Donc GdB ∼
x120 logH0−20 logQ−20 logx. Le gain gain admet donc une pente de −20dB.dec−1, ce qui est vérifié entre 109 et 1010Hz. Et la phase Φ = arg(H) ∼
x1−π
2, ce qui se vérifie aussi sur le graphe (asymptote à−90◦entre 109et 1010Hz).
b)Aux pulsations de coupure on a GdB(x1,2) =GdBmax−3 dB . Sur le graphe de gain zoomé on observe queGdB(x1,2)≈ −10 dB. On peut évaluer grossièrement l’écart de fréquencesfc2−fc1correspondant, qui est de l’ordre de 1 dixième de l’intervalle entre 4×108et 5×108Hz au voisinage de 5×108Hz, doncfc2−fc1∼1×107Hz.
1
PCSI 1 - Stanislas DM de PHYSIQUE N◦4 - 19/12/18 - CORRIGÉ A. MARTIN
c) Le graphe de gain zoomé donne une résonance enf0≈5,0×108Hz.
Le facteur de qualité peut alors être évalué grossièrement par Q= f0
fc2−fc1
∼50 .
Autre méthode plus précise :On exploite l’une des asymptotes du gain explicitées ci-dessus :GdB ∼
x1
20 logH0−20 logQ+ 20 logxqui croise l’axef=f0⇔x= 1 en la valeur 20 logH0−20 logQ. On trace cette asymptote sur le graphe zoomé en partant du pointf= 108Hz, et en imposant une pente de +20dB.dec−1(cf ci-dessous). Ainsi on obtient graphiquement la valeur de 20 logQpar différence avec le gain maximal à la résonance 20 logH0.
De cette façon on obtient 20 logQ≈40 doncQ≈100. Ce résultat est plus fiable compte-tenu du manque de précision sur la lecture defc2−fc1.
d)On connaît ω0 = 2πf0 = √1
LC etQ = R1
t
qL
C. On en déduit C= 1
2πf0QRt = 3×10−12F et L=RtQ
2πf0
= 3×10−8H.
7. Le signal à détecter ue(t) a pour pulsation centraleωp. En faisant varierC, on déplace ω0 de façon à observer une résonance lorsqueω0=ωp. On peut alorsmesurerωpde façon d’autant plus précise quele bruit est drastiquement réduit en dehors de la bande passante étroite.
S’il existe plusieurs types de protons (c’est-à-dire avec des environnements chimiques différents), on ob- servera plusieurs pics de résonance pour toutes les pulsationsωpicaractéristiques de ces environnements, ce qui donne un « spectre RMN ».
8. En utilisant la fonction de transfertHsous forme de fraction rationnelle et en remplaçant tous les produits parjωpar une dérivée temporelle, on obtient l’équation différentielle, valable pour tout régime :
1 +jx
Q+ (jx)2
us=H0
jx
Que ⇔ 1 ω20u¨s+ 1
Qω0
˙
us+us= H0
Qω0
˙ ue .
9. La réponse en régime sinusoïdal forcé correspond à l’étude précédente, en notation complexe. On se place très près de la résonance doncH≈H0, doncus≈H0uedonc usP(t)≈H0ue(t) .
10.Le facteur de qualité estQ12donc le régime transitoire est pseudo-périodique :
usH(t) =e−τt (Acos(ωt) +Bsin(ωt)) avec τ=2Q ω0
et ω=ω0 s
1− 1 4Q2 ≈ω0 . 11.On aue(0−) = 0 etue(0+) =E(analogue au cas d’un échelon de tension).
Les grandeurs qui doivent rester continues sont la tension aux bornes du condensateur (ou sa charge) et
2
PCSI 1 - Stanislas DM de PHYSIQUE N◦4 - 19/12/18 - CORRIGÉ A. MARTIN
le courant en présence d’une bobine. Le condensateur est initialement déchargé et le courant est nécessai- rement nul car le régime est stationnaire pourt <0, donc us(0+) =Ri(0+) = 0 .
La loi des mailles donne alorsE=uL(0+) =Ldidt(0+), donc dus
dt(0+) =Rdi
dt(0+) =RE L .
Pour en déduire les valeurs des constantesAetB, il faut d’abord ajouter la solution particulièreusP(t)≈ H0ue(t), donc
us(t) =e−tτ (Acos(ωt) +Bsin(ωt)) +H0Ecos(ω0t)e−
t T2 . Les conditions initiales mènent aux valeurs suivantes :
A=−H0E et B=E ω
R L+H0
1 T2
−1 τ
.
12. Avec les valeurs précédentes, on trouveτ≈6×10−8s, ce qui est totalement négligeable devantT2≈1 s.
Le régime transitoire est donctotalement négligeable au regard de la durée du signal à détecter.
3
PCSI 1 - Stanislas DM de PHYSIQUE N◦4 - 19/12/18 - CORRIGÉ A. MARTIN
II. Recharge d’un pacemaker
(d’après E3A PSI 2017) 1. • Dans la maille primaire : eg= Rg+Rp+ 1jωCp+jωLp
!
ip+jωM is ;
• Dans la maille secondaire : 0 =jωM ip+
RL+Rs+ 1 jωCs+jωLs
is.
2. En réinjectant la seconde relation dans la première, et en notant queug=eg−Rgipon obtient
ug=Z ip avec Z=Rp+ 1
jωCp+jωLp− (jωM)2 RL+Rs+jωC1
s+jωLs . 3. En réutilisant les résultats précédents, on auL=−RLis=− jωM RL
RL+Rs+ 1
jωCs+jωLsipavecug=Z ip, donc H(jω) =− jωM RL
RL+Rs+jωC1
s+jωLsZ .
• À basse fréquence, on aZ ∼
ω→0 1
jωCp donc on obtient H(jω) ∼
ω→0−(jω)3RLCsM Cp−→
ω→00 .
• À haute fréquence, on aZ ∼
ω→∞jωLp−ML2
s
donc on obtient H(jω) ∼
ω→0− M RL
jω(LsLP−M2) −→
ω→∞0 . Il s’agit d’un comportement de type filtrepasse-bande d’ordre 4(degré du dénominateur deHsous forme de fraction rationnelle). On a donc intérêt à travailler à des fréquences «intermédiaires» telles que le gain soit raisonnablement élevé.
4