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M ÉMOIRES DE LA S. M. F.

M ICHEL W ALDSCHMIDT À propos de la méthode de Baker

Mémoires de la S. M. F., tome 37 (1974), p. 181-192.

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(2)

Mémoire 37, 1974, p. 181-192

A PROPOS DE LA METHODE DE BAKER par

Michel WALDSCHMIDT

La méthode .dont nous allons étudier les principaux développements est née en 1966 avec la démonstration, par Alan BAKER, du

THEOREME 1. - [10] Si a. , . . . /a sont des nombres algébriques dont les

— 1 m

logarithmes sont Q -linéairement indépendants / alors les nombres 1 / Log a , / . • • / L o g a1 m

sont (D-linéairement indépendants (Q désignant le corps des nombres algébri- ques, clôture algébrique de Q dans C D ) .

Pour simplifier nous négligerons l'aspect effectif de la méthode, qui permettait à Baker de-fournir, en plus, une minoration explicite de formes li- néaires, à coefficients algébriques, de logarithmes de nombres algébriques ; mais les énoncés qui suivent possèdent chacun un analogue quantitatif.

Pour exposer les résultats de transcendance qui ont été obtenus, depuis 1966, par la méthode de Baker, nous établirons un parallèle avec les dévelop- pements de la méthode qui avait permis, en 1932, à A . O . GEL'FOND et Th. SCHNEIDER (indépendamment) de démontrer le

THEOREME A. - [2,3] Sj. a. / a« sont des nombres algébriques dont les logarithmes sont (D-linéairement indépendants, alors le nombre

Log a-./Log a est transcendant.

En poursuivant ce parallèle, nous serons amenés à constater que plu- sieurs résultats, obtenus par la méthode de Gel'fond et Schneider, n'ont pas encore reçu la généralisation que laisse espérer la méthode de Baker. Nous formulerons alors les conjectures, correspondant non pas à l'énoncé le meilleur

(3)

possible, mais à celui qui semble le plus accessible.

§1 - ANALOGUE ELLIPTIQUE DU THEOREME DE BAKER.

a) Les résultats de Schneider sur la transcendance des valeurs de fonc- tions elliptiques.

De 1931 à 1937 ont été effectuées de nombreuses études sur les proprié- tés de transcendance des valeurs de fonctions elliptiques, par Siegel, Schneider Polya, Popken et Mahler. Les principaux résultats, qui ont été obtenus par Schneider, sont les suivants :

Soit p une fonction elliptique de Weierstrass, dont les invariants g , g , qui apparaissent dans l'équation différentielle

(1) p '2 = 4p3 - g^p - g^ ,

sont algébriques. On note ç la fonction zêta (de Weierstrass) associée à p par

(2) C ' — — P

Soient a , b deux nombres algébriques, et t un nombre complexe qui n'est pas pôle de p .

THEOREME B. - [3] ^L. (a ,b) 7^ ( 0 , 0 ) , alors l'un des deux nombres p(t) , at .+ bç(t)

est transcendant.

THEOREME C. - [3] Si. bt n'est pas pôle de p , et si les fonctions p ( z ) et p(bz) sont algébriquement indépendantes sur Œ , l'un des deux nombres

p(t) , p(bt) est transcendant.

THEOREME D. - [3] SJ. b ^ 0 , l'un des deux nombres p(t) , e^

Obi transcendant.

Dans le cas b = 0 , le théorème B montre que les deux nombres t et p(t) ne peuvent être simultanément algébriques ; c'est l'analogue elliptique du

(4)

théorème de Hermite-Lindemann sur la transcendance de e01 , pour a algébri- que non nul.

De même le théorème C est l'analogue elliptique du théorème A sur la transcendance de a (pour a et b algébriques, a ^ 0 / a ^ 1 et b ^ Q) ; ce théorème C se généralise au cas de deux fonctions elliptiques p ' P ô ^ l *

b) Essais de généralisation.

L'analogue elliptique du théorème 1 de Baker n'est pas encore démontré ; il s'énoncerait de la manière suivante :

Soient u , / . . . , u des nombres complexes, t o i / . . . / b des fonctions 1 m 1 ' m

elliptiques de Weierstrass, dont les invariants sont algébriques. On suppose que les fonctions

p^z),...,p^z)

sont algébriquement indépendantes sur CD , et que les nombres

^ ( " ^ • • • ' P m ^ sont algébriques.

Alors

1 , u, / . . . ,u

_ 1 m

sont Q-linéairement indépendants.

Plus généralement, la conjecture 1 suivante contiendrait les théorèmes 1 , A , C , D , ainsi que le théorème B dans le cas b = 0 .

CONJECTURE 1. - Soient p , . . . / ? des fonctions elliptiques de Weierstrass, dont les invariants (qui apparaissent dans les équations différentielles (1)) sont algébriques. Soient u • , . . . , u , v , . .. ,v des nombres complexes, tels que les fonctions ^ ^ ^ ^

^ ( u , z L . . . , ^ z ) , e 1 , . . . , e £

soient algébriquement indépendantes sur Œ . Si les nombres

p^),...,p^) , e ^ . . . . e t

sont tous algébriques, alors

1 , u, ,...,u ,v, ,. . . / v

1 m l €

sont Q-linéairement indépendants.

(5)

MASSER a étudié le cas particulier 5 = 0 , quand p possède une multi- plication complexe.

THEOREME 2. - Soit p une fonction elliptique, dont les invariants g / g

Z o

sont algébriques, e t . dont un couple fondamental de périodes (œ ,uu „) vérifie i z

œ o/uu 1 ç Q • Soient u , . . . ,u des nombres complexes, linéairement indé- z 1 ———— 1 m ——————————————— ————————————

pendants sur le corps Q(uj /uj ) , tels que

p ( u . ) ç CÇ pour i = l , . . . , m .

^-i Alors les nombres

u , . . . ,u 1 m sont Q-linéairement indépendants.

On peut démontrer un autre cas particulier de la conjecture 1, à condition d'ajouter une hypothèse sur les zéros des fonctions

P(^zL...^(u^Levlz,...,ev^z) ,

pour P ç CD [X , . . . ,X ] . On suppose alors qu'il existe un nombre irrationnel t tel que les nombres , ,v t v t

p ^ t ) , . . . , p ^ t ) . e1 , . . . , e K

soient tous algébriques. Alors les nombres u , , . . . , u ,v, / . . . ,v

1 m l ^

sont Q-linéairement indépendants. Sous les mêmes hypothèses, si on suppose de plus t algébrique, alors les nombres

1 , u , , . . . , u , v , , . . . ,v _ 1 m 1 Z sont Q-linéairement indépendants.

§2 - TRANSCENDANCE DE FORMES LINEAIRES DE PERIODES DE FONCTIONS MERO- MORPHES.

a) Conséquences des théorèmes de Schneider.

Les seules conséquences du théorème B que nous avons étudiées concer- naient le cas b = 0 ; dans le cas général soit uu une période de p , telle que uj/2 ne soit pas période de p ; alors p('^/2) est racine du polynôme

4X3

- ^ - ^ '

et ce théorème B montre l'indépendance linéaire sur Q des nombres 1 . uu , r\ = 2^(ju/2) .

(6)

En particulier, les nombres w , r\ , œ/p sont,transcendant s ; d'autre part, le théorème D contient la transcendance de uj/n .

Ainsi, quand (w ,uj ) est un couple fondamental de périodes de p , chacun des 5 nombres

UJ! / ^2 / T1! ' ^2 / n

est transcendant ; cependant, ces nombres sont algébriquement dépendants sur Q , à cause de la relation de Legendre

^2 ~ "^l == 2iTT

La détermination du degré de transcendance sur Q du corps Q(ui)-, / œ ^ / r ] - . , r \ ^ , ' n ) est un problème non résolu.

b) Travaux de Baker et Coates sur les formes linéaires en 1 , uu-, / w^ , r\^ , r\^ , 2iTT .

Un premier pas vers la détermination de ce degré de transcendance consis- te à considérer des polynômes de .degré 1 (c'est-à-dire les formes linéaires) en

1 / (u-, , w^ i r\. , TI^ / 2iTT à coefficients algébriques.

CONJECTURE 2 . fc) -Soit p une fonction elliptique de Weierstrass, d'invariants g , g algébriques. Soit (m ,uu ) un couple fondamental de périodes de p , et soient r\. i r\r. les nombres définis par

^i = ^iS7^ / i = 1 / 2

Alors 1 , uu , n-, , 2iTT sont (D -linéaire ment indépendants.

Si, de plus, p n'admet pas de multiplication complexe, alors 1 u^ / uu^ , r^ , r^ / 2iTT

sont Q -linéairement indépendants .

A part les théorèmes B , C et D de Schneider, les premiers résultats par- tiels concernant la conjecture 2 furent obtenus en 1968 par Baker qui montra, par une extension de sa méthode, que toute forme linéaire duu + bœ , a ç Q , b ç Q , est nulle ou transcendante [11] . En 1969, il étendit ce résultat aux formes linéaires en œ , air, / r\. , r\r. / à coefficients algébriques [12] :

(Quu +Q(D.+QTI +Q'n.) n Q = (0) . ( * ) D. MASSER m'a informé qu'il a démontré la conjecture 2 .

(7)

On en déduit par exemple la transcendance de la somme des circonférences de deux ellipses dont les axes ont des longueurs algébriques.

Cet énoncé devait être généralisé par Coates qui démontrait, en 1970, le THEOREME 3. - [13] Toute forme linéaire non nulle en

œ! ' ""2 / r}! ' ^2 / 2iTT /

à coefficients algébriques, est transcendante.

Par exemple, TT + uj. est transcendant.

Il reste alors à étudier l'indépendance linéaire de 1 , uu , w , -n, , T),,/

2iTT , quand uu^/uu-, ^ Q . L e problème n'est pas entièrement résolu, mais Coates a récemment obtenu le

THEOREME 4 . - [14] £^ p n'admet pas de multiplication complexe, les nom- bres , ^ .

——— 1 , 2nr , w , (A) sont Q-linéairement indépendants.

c) Essais de généralisation.

Pour étendre ces résultats à des fonctions périodiques plus générales, il convient d'examiner quelles propriétés spécifiques des fonctions elliptiques ont été utilisées dans les démonstrations.

Il s'agit essentiellement des équations différentielles (1) et (2) , et des propriétés de périodicité et de pseudo-périodicité :

p(z-Kju) = p(z) , Ç ( z + j u ) = Ç(z) + n ,

mais aussi, accessoirement, des propriétés d'addition et de duplication de ces fonctions, avec le fait que des nombres tels que

auj +buu ^

p(————-) . a , b , c ç Z , c

sont algébriques (ou infinis). C'est d'ailleurs grâce à une étude détaillée de ces

"valeurs de divisions" des fonctions p et Ç que Baker et Coates ont pu obte- nir leurs résultats.

Néanmoins, il semble raisonnable d'énoncer la

CONJECTURE 3. - Soient g.(z, , . . . ,z ) , 1 <> i <. m , des fonctions méromor-———— ^ ^ ^ ————————————————

phes de m variables complexes, telles que

(8)

S[ gl( zl - • • • 'zm)^ ° - vl = l- • • • -n l

On suppose que les fonctions f . ( z ) = g . ( z , . . . , z ) sont d'ordre fini, e^

périodiques de période 1 , algébriquement indépendantes sur CD . Soit u ç CD tel que f.(u) ç Q pour tout i = l , . . . , m .

Soient w , . . . , w des nombres complexes non nuls. On suppose que les»

dérivations — ~"— opèrent sur une extension algébrique du corps

w! oz!

Q(g^,...,z^...,g^...,z^ .

Alors toute forme linéaire non nulle en w , . . . , w , à coefficients algé- briques, est transcendante.

Cette conjecture montrerait que, p , . . . , ? étant ^ fonctions ellipti- ques de Weierstrass d'invariants algébriques, et uu'-(^\7 , 1 ^ i ^ ^ , étant une période de p . , alors

(Q^Ju( l )+...+Quu(^+OT^( l )+...+QT^( € )+Q.2i^). n Q = (0) .

On peut démontrer des cas particuliers de la conjecture 3, soit en suppo- sant que les fonctions f. vérifient des propriétés de division analogues aux fonctions elliptiques (on retrouve alors le théorème 3), soit en ajoutant des res- trictions telles que

p! +' -+ pm< m+l /

où f. est d'ordre inférieur ou égal à p. ( l ^ i ^ m ) - .

§3 - VALEURS TRANSCENDANTES DE FONCTIONS MEROMORPHES.

Les théorèmes A , B , C et D ont été généralisés par S. LANG [4] , depuis 1963, à certaines variétés de groupes : on peut majorer la dimension algébrique d'un sous-groupe à un paramètre d'une variété de groupe définie sur le corps des nombres algébriques, en fonction du nombre de points algébriques Q-linéairement indépendants, que ce sous-groupe contient.

Ces énoncés sont obtenus à partir de critères de dépendance algébrique de fonctions méromorphes ; le premier critère de ce type a été obtenu par Schnelder en 1949 [l], puis simplifié par Lang en 1963 [4] ; il concernait la nature arithmétique des valeurs de fonctions méromorphes vérifiant des équations différentielles à coefficients algébriques. En voici une généralisation, par

(9)

E. Bombieri, aux fonctions de plusieurs variables.

THEOREME E. - [6] Soient K un corps de nombres, f , . . . , f des fonc-

j J. lv

tions méromorphes de Œ dans Œ . On suppose que le degré de transcendan- ce sur K de K(f , . . . , f ) est supérieur ou égal à d+1 , et que les dériva- tions partielles -°— , 1 <• a <> d , appliquent le corps K(f -, . . . ,i ) dans

ôz 1 N ———

lui-même.

Alors l'ensemble des points t ç Œ , où f (t), . . . ,f (t) sont définis et appartiennent à K , est contenu dans une hypersurface algébrique.

Un énoncé analogue (dû à Th. Schneider [l], K. Ramachandra [5] et S. Lang [4], pour les fonctions d'une variable, et à E. Bombieri et S. Lang

[7] pour les fonctions de plusieurs variables) concerne des fonctions méromor- phes dont on ne suppose plus qu'elles vérifient des équations différentielles.

On peut effectuer une généralisation semblable de la méthode de Baker pour obtenir des énoncés généraux sur les propriétés de transcendance des va- leurs de fonctions méromorphes f , . . . , f , algébriquement indépendantes. Pour des raisons techniques (liées au fait qu'une partie de la démonstration comporte une récurrence), on est contraint, du moins actuellement, d'imposer une hypothè- se sur les zéros des fonctions P ( f , , . . . , f . ) , pour P ç. Œ [X, , . . . ,X.] (cette

1 d 1 d

hypothèse n'a pas encore été vérifiée pour les fonctions thétas de variétés a bé- liennes).

On peut ensuite généraliser tous ces critères aux valeurs de ces fonctions dans une extension de Q de type de transcendance donné ; cette généralisa- tion a déjà été effectuée pour les critères obtenus par la méthode de Gel'fond Schneider (voir [8]), et peut être faite également pour la méthode de Baker.

Nous en étudierons seulement les applications à la fonction exponentielle.

§4 - PROBLEMES D'INDEPENDANCE ALGEBRIQUE.

On conjecture que, sous les hypothèses du théorème 1 les nombres Log OL^ / . . . i Log a

sont algébriquement indépendants sur CÇ (ou sur Q , cela revient a u - m ê m e ) . Ce problème est un cas particulier d'une conjecture de Schanuel [4] :

(10)

SI ^ • • • ' ^ sont des nombres complexes (D-linéairement indépendants.

le degré de transcendance sur Q du corps

Q(x. , . . . , x ,e \ . . . , e m) 1 m

est supérieur ou égal à m .

Depuis le théorème de Lindemann-Weierstrass (1885) qui résoud le cas où x / . . . , x sont algébriques, les premiers résultats d'indépendance algébrique de valeurs de la fonction exponentielle ont été obtenus par Gel" fond, en 1949

[2] . Par exemple, Gel'fond montre que les deux nombres

23/2 , 2374

sont algébriquement indépendants sur Q , et que deux des nombres

^/2 ^/3 ^ sont algébriquement indépendants sur Q .

Des variantes de ces résultats ont été étudiées depuis par de nombreux auteurs, en particulier S. Ldng qui introduisit la notion de "type de transcendan- ce" d'un corps [4] ; pour utiliser ces énoncés, il faut alors connaître des ren-

seignements précis sur l'approximation diophantienne de certains nombres trans- cendants ; les résultats les plus récents dans ce domaine se trouvent dans la thèse de P . L . Cijsouw [9] . Voici par exemple les types de transcendance de quelques corps :

Q(n) a un type ^ 2 + e (pour tout e > 0) ; Qîe0') a un type ss 3 (a algébrique ^ 0) ;

Q(Log a) a un type <- 3 + e (a algébrique ^ 0,1 ; e > 0) ; Qfe77) a un type ^ 3 + e (e* > 0) ;

p

• Q(a ) a un type <> 4 (a,P algébriques ; a f 0,1 ; P ç Q) ; Q(^^) a un type ^ 4 ( a / P algébriques, ^-^ ^ Q) .

Grâce à cette notion de type de transcendance, nous étudierons la consé- quence suivante de la conjecture de Schanuel.

CONJECTURE 4. - Soit K un sous-corps de Œ , de degré de transcendance q sur Q . Soient a-, . . . . / a des éléments de K / dont les logarithmes sont

—— ——— _[ j^ —————————— ——————————,——————

Q-linéairement indépendants. Soit r la dimension du sous-K-espace vectoriel de CD engendré par

(11)

1 , Log or . . . . / L o g a . Alors

r s m - q + 1 .

A part le théorème 1 de Baker (qui résout le cas q = 0), le cas le plus simple (q = 1) contient le problème de l'indépendance algébrique de e et TT . (Choisir pour K la clôture algébrique de Q(e) dans CD , avec Log a- = in , Log a = 1) . '

Pour obtenir des cas particuliers de cette conjecture, nous supposons qu'il existe des nombres complexes P = 1 , P - , . . . , P , Q-linéairement indépen- dants, tels que

a. ç. K pour l ^ i ^ m . l ^ j ^ n .P j On obtient alors le

THEOREME 5. - [15] Sj. K a un type de transcendance sur Q inférieur ou égal à T et si |3 „ , . . . / ( 3 appartiennent à K , alors,

———— ——— L n

r s> m - ( T - D t ^ + l ) + 1 .

Lorsqu'on ne suppose plus que les nombres p . (l^j^n) appartiennent à K , on peut néanmoins minorer la dimension de l'espace vectoriel engendré par Log a, , . . . , Log a^ sur K , par :

m - ( T - l ) ( ^ + l ) .

Pour terminer, précisons qu'il est possible d'étendre les résultats précé- dents aux corps p-adiques. Par exemple, l'analogue p-adique du théorème 1 a été démontré en partie par A. Brumer et V . G . Sprindzuck ; voici l'énoncé géné- ral.

THEOREME 6. - [15] Soit Œ un corps algébriquement clos, complet pour une valeur absolue ultra métrique, de caractéristique nulle et de caractéristique ré-

siduelle p . Soient a, ,. . . ,a des unités de Œ , algébriques sur Q , dont

————— i m p

les logarithmes p-adicrues Log a , . . . , Log a sont (D-linéairement indépen- dants.

Alors les nombres 1, Log a , . . . , Log a sont linéairement indépendants sur la clôture algébrique de Q dans Œ

(12)

BIBLIOGRAPHIE

Les références de [1] à [9] concernent la méthode de Gel'fond Schneider, et, de [9] à [15] la méthode de Baker.

[I] SCHNEIDER Th. - Ein Satz Uber ganzwertige Funktionen aïs Prinzip fur Transzendenzbeweise. Mdth. Ann. , 121 (1949) pp. 131-140.

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Michel WALDSCHMIDT Université de Paris Sud Centre d'Orsay

Mathématiques - Bât. 425 9 1 4 0 5 ORSAY

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