Compte rendu de l’audience avec le Délégué Interministériel à l’Orientation du 20 Avril 2010
Participaient à l’audience :
Pour la DIO B Saint –Girons, A Roussel, F Hilaire ; Pour le SNES M. A Monnier, C Remermier
Nous souhaitions faire le point avec le délégué interministériel sur la mise en place du service dématérialisé, instauré par la loi sur l’orientation et la formation tout au long de la vie, sur les procédures de labellisation et les conséquences sur les services.
Service dématérialisé
B Saint-Girons a rappelé la composition de la mission interministérielle (Inspection générale des Finances, IGAS, IGAENR, Jeunesse, adossée à la DGME: Direction générale de la modernisation de l’état) Le rapport de cette mission sera remis mi Mai. Un décret sera élaboré à partir de ce rapport, pour une publication annoncée en Juin. Une concertation a eu lieu avec les « grands opérateurs » : ONSEP, CIDJ, CENTRE INFFO, ainsi qu’avec les Régions et les partenaires sociaux (MEDEF et grandes centrales).
Selon B Saint-Girons, il ne s’agit pas de supprimer tel ou tel opérateur mais de mieux les faire travailler ensemble en mettant les usagers au centre.
« Le service dématérialisé doit clarifier l’existant et non s’y substituer. » Il faut selon lui préserver la diversité des sources et faire en sorte que les opérateurs gardent leurs spécificités.
Nous avons interrogé sur le financement de ce portail pour lequel le rapport Guégot avait préconisé le recours au marché.
Le service sera gratuit pour les usagers et financé par l’état, les régions et les fonds mutualisés de la formation professionnelle.
Les consultants pourront rechercher des informations en ligne et devraient selon leur catégorie d’appartenance ( Collégiens, lycéens, étudiants , salariés ou chômeurs) être mis en relation avec les « interlocuteurs compétents » Ceux-ci devront en premier lieu garantir une information neutre et objective .
La mission semble avoir fait preuve de prudence par rapport à la mise en ligne d’outils d’aide à la
décision (questionnaire d’intérêts, production de profils personnels…), préconisés par le rapport
Guégot. Toutefois le DIO a bien précisé que la mission n’avait aucun pouvoir pour interdire ce type de service
Le service dématérialisé offrira également un accueil téléphonique. Il devrait être assuré par des « agents d’accueil » formés à Bac + 3 pour répondre aux questions de premier niveau et renvoyer sur les « bons interlocuteurs » qui pourront être la plateforme de l’Onisep ou même un CIO.
Nos interlocuteurs nous ont indiqué que la commission n’avait pas retenu le modèle anglais de
« conseil approfondi » par téléphone et s’en était tenu à « de l’information et à de la mise en relation ». Selon la DIO ces « agents d’accueil » devraient faire l’objet de recrutements externes.
Remarques du SNES
La mission semble s’être montrée prudente sur la nature des prestations offertes mais il faudra attendre la rédaction du décret. Dans le contexte, on peut craindre qu’au lieu de procéder à des recrutements externes, le gouvernement ne demande aux services concernés de fournir les personnels pour assurer l’ensemble de ces « prestations » .
La procédure de labellisation
B Saint-Girons a rappelé que la loi prévoyait deux axes
• Offrir une référence de qualité de la part de tous les services qui concourent à l’orientation tout au long de la vie
• Créer des lieux uniques regroupant les compétences nécessaires pour un accueil immédiat et nécessaire (référence cité des métiers)
1) La question des critères
Il semble que le modèle retenu soit celui des recommandations communes pour l’amélioration de la qualité de l’orientation au niveau des 4 régions pilotes dont la région Rhône alpes fait partie ainsi que la Lombardie, la Catalogne et le Bade Wutemberg.
1Elles s’apparentent davantage à de grandes déclarations d’intentions (approche globale de la personne, accès facile aux services, confidentialité, adaptation des services rendus aux besoins du public). Bien entendu, tous les organismes demandant la labellisation se réclameront de ces principes. Mais qui le vérifiera ? De plus l’obligation de recourir à des personnels formés ne dit rien sur la nature de la formation !
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