HAL Id: jpa-00243250
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Submitted on 1 Jan 1969
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Spectrométrie neutronique pratique et approche à l’aide
de détecteurs ionographiques visuels
M. Debeauvais, R. Stein, G. Rémy, J. Ralarosy, J. Tripier
To cite this version:
259.
SPECTROMÉTRIE
NEUTRONIQUE PRATIQUE
ET
APPROCHE
AL’AIDE
DEDÉTECTEURS
IONOGRAPHIQUES
VISUELS
M.
DEBEAUVAIS,
R.STEIN,
G.RÉMY,
J.
RALAROSY etJ. TRIPIER,
Centre de Recherches Nucléaires, Strasbourg-Cronenbourg.Résumé. - A l’aide de détecteurs solides visuels, on fait une
spectrométrie neutronique
entre 0 et 20 MeV. Onutilise : i)
entre 0 et 10 MeV, les réactions de fission sur diverses cibles : uranium naturel et enrichi avec et sans écran de cadmium,neptunium
et thorium ;ii)
entre 3et 20 MeV, les réactions
(n, 03B1)
sur cibles debéryllium,
carbone etoxygène.
Les détecteurs utiliséssont le Makrofol pour les réactions de fission et la nitrocellulose pour les réactions
(n, 03B1) .
Abstract. - A
spectrometer
for 0 to 20 MeV neutrons is made with the aid of visual soliddetectors. The
following
reactions areused : i)
fission reactions on natural and enriched uranium with and withoutcadmium,
neptunium
and thoriumtargets,
for 0 to 10 MeV neutrons ;ii) (n, 03B1)
reactions onberyllium,
carbon and oxygentargets,
for 3 to 20 MeV neutrons.Makrofol and nitrocellulose are
respectively
used as detectors for fission and(n, 03B1)
reactions.REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 4, JUIN 1969,
La trace laissée par le passage de la
particule
ioni-sante, dans un hautpolymère
utilisé commedétecteur,
peut
êtreagrandie
et visualisée par uneattaque
chi-mique appropriée
[1].
Chaque polymère possède
unseuil de détection propre pour un
développement
standard[2].
Nous utilisons le Makrofol(polycarbo-nate),
dont le seuild’enregistrement
se situe à5,5
X 103 MeV.
cm2/g,
ainsiqu’un
nitrate de cellulose de seuilcorrespondant
à1,3
X 103 MeV.cm2fg.
Enspec-trométrie
neutronique,
on se sert des réactions de fission sur cibles à seuils de fission différents et celajusqu’aux
environs de 3 MeV(détecteur :
Makrofol).
Pour desénergies
supérieures
à 3MeV,
nous utilisons desréac-tions
(n, oc)
et, commedétecteur,
de la nitrocellulosequi
permet
de visualiser des «d’énergies comprises
entre
3,5
et0,5
MeV.Techniques expérimentales.
- Les cibles utiliséessont l’uranium
naturel,
l’uraniumenrichi,
leneptu-nium et le thorium. Ces métaux sont
évaporés
direc-tement sur le
détecteur,
ou utilisés en coucheépaisse
selon le flux à déterminer et la méthode dedépouille-ment utilisée
[6].
Pour desénergies
de neutronssupé-rieures à 3
MeV,
on utilise la réaction9Be (n, 2n) 2oc
endéposant
Be sur le nitrate de cellulose et en observantles 2x en corrélation dans les deux feuilles de détecteur
appliquées
depart
et d’autre de la cible. Au-delà de 10MeV,
la nitrocellulose sert en mêmetemps
de cibleet de détecteur par la mise en évidence de la réaction
12C(n,
n’)3(x
induite sur les noyaux de carbone del’édi-fice macromoléculaire lui-même.
Méthode de détermination des
spectres.
- Ledé-pouillement
du nombre d’événements peut se faire parcomptage
individuel aumicroscope optique,
ou par mesureglobale (photométrie,
différence de transmission de lalumière)
[3].
Dans unepremière
méthode decalcul,
nous avonsessayé
de faire une résolution par banded’énergie,
mais ces résultats ne sont pastoujours
satisfaisants,
de sorte que nous avons dû faire unehypo-thèse sur l’allure du flux de neutrons en fonction de
l’énergie.
De nombreux auteurs[4]
ont étudié lesspectres
neutroniques
de fission ainsi que la déformation de ces mêmesspectres
par des écrans de nature diverse.Tous ces auteurs admettent que le flux
rp(E)
varie comme11E
dans le domained’énergie compris
entre0,1
X 10-6 et1,5
MeV et varieexponentiellement
entre
1,5
et 10 MeV. Pour la détermination desspectres,
nous avonsadopté
des allures de flux pour les domainesd’énergie
indiqués,
mais nous avons introduit une forme de flux différente dans le cas desénergies
inférieures à0,1 eV,
domaine que les auteursprécédem-ment cités traitent d’une
façon
à notre avis peusatis-faisante,
ensupposant
le fluxindépendant
del’énergie.
Les études de flux de neutrons
thermiques
ont montré que la distribution du nombre de neutrons en fonctionde
l’énergie
correspondait
à une fonction de Maxwell.Nous avons donc
adopté
cette allure de flux pour décrire larépartition
des neutronsthermiques
defission,
pour desénergies
comprises
entre 0 et0,1
eV(on
adéterminé les conditions aux limites
[4]).
Le nombre de bandes
d’énergie dépend
avant toutdu nombre de cibles à seuil de fission différent que nous
utilisons.
Jusqu’à présent,
nous avons puopérer
aisé-ment sur les cibles suivantes : uranium
naturel,
uraniumnaturel sous écran de
cadmium, neptunium,
thoriumet les réactions
(n, oc) déjà
citées. Le tableau I donneun résumé des déterminations de flux
déjà
réalisées260
avec ces détecteurs.
Lorsqu’on
se sert des réactions(n, ex)
avec des détecteursplus
sensibles,
le tableau Iindique
la méthode à utiliser en fonction des bandesd’énergie
àétudier. Nous ne considérons que les réactions
(n, ex)
donnant des événementscaractéristiques (par exemple
9Be(n,2n)2~
12C(n,
n")3oc,
160(n, n’)4ex).
Une étudeparticulière [5]
a été faite pour la réactionC(n,
n’ ) 3oc
où l’on a vérifié que, pour des neutrons de 14
MeV,
lenombre de
tripartitions
étaitproportionnel,
en coor-donnéesbilogarithmiques,
au flux de neutrons. Lasection efficace de cette réaction étant sensiblement
constante dans la bande
d’énergie comprise
entre 10et 20
MeV,
la détermination du nombre de neutrons est ainsipossible.
Les émulsions
ionographiques
permettent
unespec-trométrie fine de neutrons,
mais,
malgré
toutes lesmé-thodes de discrimination
proposées,
il reste difficile defaire des mesures
lorsque
le fluxintégré dépasse
109n~cm2.
C’estpourquoi
laspectrométrie
de neutronsbasée sur les réactions de fission avec des cibles à seuils
et des détecteurs insensibles aussi bien à la chaleur et
aux déformations
mécaniques (onde
dechoc) qu’aux
particules ~3,
y,accompagnant
les neutrons, reste seule utilisable sur le terrain. Ces détecteurspermettent
d’attendre letemps
nécessaire à une décontamination sanspréjudice
pour les mesures et sans nuire aux résul-tats ; cequi
n’est pas le cas pour les méthodesd’analyse
d’activation,
dontl’exploitation
doit être immédiate.BIBLIOGRAPHIE
[1]
PRICE et WALKER,J.
Appl.
Phys.,
1962, 33, 3407.[2]
DEBEAUVAIS(M.)
et MONNIN, C. R. Acad. Sc., 1965,261, 2216.
[3]
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FRENTZ(C.), Diplôme d’Études Supérieures,
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Thèse de 3ecycle, Physique
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