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Etude de la microflore pathogène du bananier (Musa sp), description et remède

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

ةيبعَشلا ةيطارقميدلا ةيرئازجلا ةيروهمجلا

République Algérienne Démocratique et Populaire يلاعلا ميلعتلا ةرازو

و حبلا ت يملعلا

Ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique

Université Mohamed Seddik Ben yahia- Jijel ةـعماـج يحي نب قيدصلا دمحم

- لجيج

Mémoire de fin d’études

En vue de l’obtention du diplôme : Master académique

Domaine : SNV

Filière : Sciences Agronomiques

Option : Phytopharmacie Appliquée

Membres de Jury : Présenté par :

Président : Mme KHENNOUF H Melle AOUAR Hayat Examinateur : Mr YOUNSI S Melle HERRI Malika Encadreur : Mme BOUZIANE Z

Année Universitaire 2019-2020

Numéro d’ordre (bibliothèque) :……….…..….

ةيلك ةايـــــــــــحلا و ةعيبـــطلا مولـــــع ةيـــــحلاـفلا مولعلا و طيحملا مولع مسق

Faculté des sciences de la nature et de la vie Département des sciences de

l’environnement et des sciences agronomiques

Etude de la microflore pathogène du bananier (Musa sp), description et remède

(2)

Remerciement

(3)

Remerciement

Avant tout, je remercie Dieu tout puissant de m’avoir accordée la force, le courge et les moyens de pouvoir accomplir ce modeste travail.

Nous tenons tout d’abord à remercier sincèrement le Directeur de l’université de Jijel Mr AMIRECHE H

Nos remerciements les plus sincères à Mme BOUZIANE Z notre encadreur Vos précieux conseils, vos encouragements incessants et votre gentillesse

nous ont été considérablement précieux. Cette simplicité et cette disponibilité à tout moment font de vous l’enseignante exemplaire pour

nous. Que Dieu vous bénisse et vous donne santé et prospérité.

Notre jury de mémoire

Mes profondes remerciements vont aussi au membre du jury sans exception pour avoir accepté et prédite l'examinassions et la discussion de

notre travail, pour leurs remarques judicieuses et leurs critiques enrichissantes qui vont valoriser notre mémoire pour:

Mme KHENNOUF H, d'avoir accepté de présider le jury.

Mr YOUNSI S, d'avoir accepté d'examiner ce travail.

En fin, que tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail, trouveront ici l'expression de notre profonde gratitude.

(4)

Dédicaces

(5)

Dédicaces

A la lumière de ma vie à mes parents :

«Mon père Said » Merci papa, de nous avoir appris dès notre jeune âge que dans la vie, il ne faut compter que sur soi-même ; de nous avoir inculqué le sens des valeurs .Tu nous as enseigné la simplicité, la franchise, l’amour du prochain et la crainte d’ALLAH. Puisse ce travail te donne la joie, la fierté

et le bonheur.

Cher papa, qu’ALLAH te protège et te garde encore longtemps près de nous. Amen!

« Ma mère Nora » Je remercie infiniment le Tout Puissant ALLAH de m’avoir donné une mère comme toi. Tu es une femme battante,

travailleuse. Tu as su nous entourer de ton amour et ton affection. Toi qui t’es privée de tout pour que nous ayons une vie meilleure. Ce jour est aussi le tien et bien sûre, il est l’aboutissement de tout ce que tu as enduré pour

nous élever.

Chère mère, je voudrais te dire grand merci pour tout et qu’ALLAH t’accorde grâce et paix. Amen !

A mes frères : Ahmed et Zin din, pour leur encouragement.

A mes sœur : Fatima, Rahma, Fouzia et Chaima

Votre soutien tant moral que spirituel ne m’ont jamais fait défaut durant tout mon cursus. C’est l’occasion pour moi de vous exprimer toute ma

gratitude et mes très chaleureux remerciements.

A toutes ma famille.

Je le dédie aussi mes très chère amies : A. Hayat, C. Amina, K. Kheira, Z. Saliha

J’adresse un grand merci à tous les personnes qui encourage durant mon parcours.

Malika

(6)

Dédicaces

A la lumière de ma vie à mes parents :

«Mon père MOHAMMED» pour son tendresse, son encouragement et l’’homme qui présent pour moi l’ensemble de sacrifice, et qui mon aide

toujours et durant ma carrière des études.

« Ma mère Saïda» source d’amour, de tendresse bijoux de ma vie, et la femme qui m’a encouragée, aidée et guidée dans le chemin de la vie

« Maman je t’aime ».

A toutes ma famille.

Je le dédie aussi mes très chère amies : H. MALIKA, K .Kheira.

J’adresse un grand merci à toutes les personnes qui encourage durant mon parcours.

A mes camarades de master 2 phytopharmacie appliqué promotion 2020.

Hayat

(7)

Sommaire

(8)

i

Liste des abréviations v

Liste des figures vii

Liste des tableaux ix

Introduction 1

Chapitre I : Généralités sur les bananiers

I.1- Le bananier 3

I.2- Classification 3

I.3- Origine et propagation 4

I.4- Morphologie de la plante 5

I.5- La multiplication 8

I.6- Le Cycle de développement du bananier 8

I.7- Les exigences écologiques 10

I.7.1- L'eau 10

I.7.2- La temperature 10

I.7.3- La lumière 10

I.7.4- Le vent 11

I.7.5- Les facteurs édaphiques (du sol) 11

I.8- Entretien d’une bananeraie 11

I.8.1- L’épistillage 11

I.8.2- Application de la fumure 12

I.8.3- Effeuillage 13

(9)

ii

I.8.4- Œilletonnage 13

I.8.5- Enlèvement du bourgeon mâle 13

I.8.6- Le tuteurage 14

I.8.7- Gainage 14

I.8.8- Désherbage (sarclage) 15

I.8.9- Inspection de la bananeraie 15

I.8.10- Récolte et transport des régimes 15

I.9- La production de banane 16

I.9.1- La production mondiale 16

I.9.2- La production algérienne 16

I.10- Valeurs nutritionnelles 17

I.11- Utilisation 18

I.11.1- Alimentation humaine 18

I.11.2- Alimentation animale 18

I.11.3- Usages médicinaux 18

I.11.4- Utilisations industrielles 18

I.11.5- Usages techniques 19

Chapitre II : Les maladies bactériennes du bananier et leur remède

II- Les maladies bactériennes du bananier 20

II.1- La maladie de flétrissement bactérien du bananier ou BXW (banana Xanthomonas wilt)

20

II.2- Les maladies associées à Ralstonia solanacearum 22

II.2.1- Maladie de Moko et de Bugtok 22

II.2.2- Maladie du sang ou BDB (Blood disease bacterium) 26

II.3- Les maladies associées à Erwinia 29

(10)

iii

II.3.2- Pourriture molle bactérienne du rhizome et du pseudo-tronc 30

II.4- Autres maladies 32

II.4.1- Pourriture bactérienne du bout des doigts 32

II.4.2- Les maladies à phytoplasmes 33

Chapitre III : Les maladies fongiques du bananier et leur remède

III- Les maladies fongiques 34

III.1- Maladies du système foliaire 34

III.1.1- Les cercosporioses 34

III.1.2- La maladie de Tache foliaire malaise 37

III.1.3- Tache des feuilles de Cladosporium 38

III.1.4- Autres maladies du système foliaire 39

III.2- Maladies des fruits 40

III.2.1- Les maladies pré-récolte 40

III.2.1.1- Le bout de cigare 40

III.2.1.2- Tache brune 42

III.2.2- Les maladies post-récolte 43

III.2.2.1- La maladie de la pourriture de couronne 43

III.2.2.2- L’Anthracnose 45

III.2.3- Autres maladies des fruits 47

III.3- Les maladies du système racinaire, rhizome et du pseudo-tronc 47

III.3.1- La maladie de Panama 47

(11)

iv

III.3.2- Pourriture du cœur de pseudo-tronc 49

III.3.3- Marasmiellus de pseudo-tronc et la pourriture des racines 50 III.3.4- Autres maladies du système racinaire, rhizome et du pseudo-tronc 52

Conclusion 53

Références bibliographique 55

(12)

v

Symboles Nomenclatures

2,4-D L’acide 2,4-dichlorophénoxyacétique.

A Un génome Musa acuminata.

A’ Bassin amazonien.

AA Bananiers diploïdes à deux génomes Musa acuminata.

AAA Bananiers triploïdes à trois génomes Musa acuminata.

AAB Bananiers triploïdes à deux génomes Musa acuminata et un génome.

AB Bananiers diploïdes à un génome Musa acuminata et un génome Musa balbisiana.

ABB Bananiers triploïdes à deux génomes Musa balbisiana.

ACIAR Australian Centre for International Agricultural Research

APS Algérie Presse Service.

B Un génome Musa balbisiana

B’ Banane

BB Bananiers diploïdes à deux génomes Musa balbisiana.

BDB Blood disease bacterium.

BXW Banana Xanthomonas wilt.

CARBAP Centre Africain de Recherche sur le Bananier plantain.

CIRAD Centre de coopération internationale en recherches agronomique pour le développement.

CMU Complete mat uprooting.

FOC Fusarium oxysporum sp. Cubense.

MRN Maladie des Raies Noires.

MS Maladie de Sigatoka.

(13)

vi

NaOCl Hypochlorite de sodium.

PIF Plants issus de fragments de tige.

SDSR Single diseased stem removal.

SFR Small, fluid, round.

TZC Chlorure de tétrazolium.

UGPBAN Union des Groupements de Producteurs de Bananes de Guadeloupe et Martiniques.

UNCTAD United Nations Conference on Trade and Development.

Xcm Xanthomonas campestris pv. Musacearum.

(14)

vii

Numéro de figure Titre Page

Figure 01 Croisement Musa acuminata×Musa balbisiana 4

Figure 02 Représentation de l’organisation du bananier et de ses rejets 6 Figure 03 Inflorescence présentant les composants d’un régime 7 Figure 04 Schéma de la fleure femelle et mâle du bananier 7

Figure 05 Feuille lancéolée 9

Figure 06 Régime de banane avec des fleurs sénescentes attachées à l'extrémité des doigts

12

Figure 07 Application des fumures 12

Figure 08 Effeuillage des feuilles mortes 13

Figure 09 Enlèvement du bourgeon mâle 14

Figure 10 Tuteurage par pieu et par cordes du bananier 14

Figure 11 Technique de gainage 14

Figure 12 Dépattage 15

Figure 13 Les symbtomes de la BXW sur les feuilles et les fruits 21 Figure 14 Les symbtomes de la BXW sur le bourgeon mâle et le

pseudo-tronc

21

Figure 15 Les symptômes de la maladie de Moko 24

Figure 16 Décoloration de la pulpe des fruit et du pédoncule du régime 24 Figure 17 Flétrissement et effondrement des feuilles causés par la

flétrissure bactérienne du sang

27

Figure 18 Les symptômes de la maladie du sang 27

Figure 19 Décoloration brune des tissus vasculaires du pseudo-tronc affecté par le flétrissement bactérien du sang

28

Figure 20 Basculement du pseudo-tronc 29

Figure 21 Des taches brune rougeâtre au niveau de pseudo-tronc 31 Figure 22 Les Symptômes de Pourriture bactérienne du bout des doigts 33 Figure 23 Stades de développement des symptômes sur des feuilles

infectées par Mycosphaerella fijiensis (La cercosporiose noire)

35

(15)

viii

Figure 24 Stades de développement des symptômes sur des feuilles infectées par Mycosphaerella musicola (La cercosporiose jaune)

36

Figure 25 Symptômes de la tache malaise 38

Figure 26 Symptômes sur une feuille atteinte de la Cladosporiose 39 Figure 27 Symptômes de la pourriture de bout de cigare 41 Figure 28 La ligature de l'inflorescence du bananier avec un sac

fabriqué avec une feuille de palmier à huile.

42

Figure 29 Symptômes de la tache brune 42

Figure 30 Mycélium fongique blanc est visible à la surface d'une couronne touchée par la pourriture de la couronne

44

Figure 31 L’anthracnose de quiescence et l’anthracnose de blessure ou chancre

46

Figure 32 Les symptômes de panama 48

Figure 33 Les symptômes de la pourriture du cœur de pseudo-tronc 50 Figure 34 Les symptômes de la pourriture de Marasmiellus du pseudo-

tronc

51

(16)

ix

Tableau 01 : Valeurs nutritionnelles des bananes et bananes plantains pour 100 g ... 17

Tableau 02 : Les types des symptômes de la maladie du sang ... 27

Tableau 03 : Autres maladies post-récolte des fruits du bananier ... 47

Tableau 04: Autres maladies du système racinaire, rhizome et de pseudo-tronc du bananier ... 52

(17)

Introduction

(18)

1

Introduction

Les bananiers cultivés sont des herbes géantes appartenant au genre Musa. Ils produisent des fruits qui sont à la fois stériles et parthénocarpiques. Il en existe plus de 1 000 variétés et ce sont généralement des clones triploïdes (parfois diploïdes ou tétraploïdes) issus principalement de croisements entre deux espèces sauvages séminifères, Musa acuminata et Musa balbisiana (Lassois et al., 2009). En termes de production mondiale, la banane est le quatrième produit agricole après le blé, le riz et le maïs. Elle occupe le premier rang de la production fruitière (Dhed’a et al., 2019a).

Dans le monde, la banane (banane de type dessert et plantain) constitue le principal fruit frais faisant l’objet d’importants échanges internationaux (Arias et al., 2003). Son importance socio- économique et nutritionnelle est considérable: bien loin de se limiter à un simple dessert, elle est consommée comme légume cuit ou frit mais font également l’objet de nombreuses transformations (Lassoudière, 2007). La banane joue un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire des millions de personnes dans les pays en développement des zones tropicales, et constitue une source d’emploi et de revenus pour les populations grâce au commerce local et international (Frison et Sharrock, 1998).

La culture du bananier existait déjà en Algérie depuis le début du 19eme siècle au Nord à Ghazaouet et au Sud à Biskra. Cette culture fut réintroduite en Algérie en 1988 et elle se fait sous serre, ce qui nécessite un investissement considérable (Dedi et al., 2015).

Au cours de ces dernières années, l'Algérie s'est intéressée au développement de cette culture, est pour cela le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi a soutenu l’importance de ce projet, soulignant la disponibilité de ses services à accompagner les agriculteurs désireux d’investir dans ce domaine , en vue de développer cette filière et atteindre un produit de qualité mondial, contribuant à stabiliser les cours de ce fruit sur le marché national, et éviter les envolée spectaculaire des prix notamment après la limitation de leur importations, en offrant les facilitations susceptibles d’aplanir toutes les entraves rencontrées (APS, 2018).

Le bananier est sujet à différents problèmes phytosanitaires qui constituent un frein au développement de sa culture. Il peut être parasité aussi bien par les bactéries, les virus, les nématodes, ainsi que les champignons (Meddah et al., 2010). En ce qui concerne les ravageurs, bien que, leur impact soit en général moins dévastateur, cependant ils sont également des facteurs non négligeables (Ploetz, 2004).

(19)

Introduction

2

L’objectif de ce travail est de déterminer d’une part la microflore pathogène associée aux différents organes du bananier, et d’autre part, d’adopter une bonne démarche phytosanitaire pour réduire ou éliminer la propagation des agents phytopathogènes.

Ce mémoire est réparti en trois chapitres hormis l’introduction et la conclusion. Le premier chapitre donne des considérations générales sur le bananier; le deuxième et le troisième concernent la description des différents agents pathogènes infectants le bananier et leur remède.

(20)

Chapitre I

Généralités sur les bananiers

(21)

Chapitre I Généralités sur les bananiers

3 I.1- Le bananier

Le bananier n’est pas un arbre, mais une herbe géante. C’est la plus grande herbe du monde. Il est une plante étrange qui se succède à elle-même. Lorsqu’on récolte son régime, le pied mère meurt. Mais avant la récolte, il a émis des rejets qui assureront, par voie végétative, la pérennité du bananier (UGPBAN et CIRAD, 2010).

I.2- Classification

Les bananiers sont des monocotylédones de l’ordre des scitaminales ou zingibérales appartenant à la famille des Musaceae. Cette famille comporte trois genres: Le genre Musella, très peu représenté et localisé en Asie ; le genre Ensete, ne comportant pas d’espèces parthénocarpiques, et ne se multiplie que par graines, et le genre Musa (Lassoudière, 2007). Le genre Musa a été divisé en quatre sections : Les Australimusa ; les Callimusa ; les Rhodochlamys et les Eumusa avec 10 à 12 espèces. Il constitue le genre le plus diversifié et comprend plus de 1 000 variétés dont les plantains (Lassoudière, 2007).

D’un point de vue botanique, le genre Musa se divise en deux grands types : Les variétés non comestibles et les variétés comestibles. Les espèces à fruits non comestibles ou sauvages utilisables à d’autres fins, fibres, alimentation du bétail (Lassoudière, 2007). Ces espèces sont toutes diploïdes (AA et BB) et souvent utilisées en amélioration végétale pour leur résistance aux maladies et leur abondance. Actuellement, on compte environ 180 variétés, toutes originaires d’Asie du Sud-Est (Lassois et al., 2009).

Les variétés comestibles à fruits charnus et sans graines sont au nombre de 1200 environ. Ces variétés sont réparties en cinq groupes suivant leur niveau de ploïdie : Les groupes diploïdes AA et AB, les groupes triploïdes AAA, comprenant la majorité des cultivars à fruits destinés à l’exportation, dont les sous-groupes Gros Michel, Cavendish, Yangambi Km 5, AAB constitué essentiellement des bananes à cuire avec une prédominance des plantains et ABB, comprenant des bananiers donnant des fruits à consommer cuits (Lassoudière, 2007).

Les variétés cultivées actuellement sont généralement des clones triploïdes stériles et aspermes (AAB et ABB), issus soit de croisements interspécifiques entre les deux espèces séminifères sauvages diploïdes principales Musa acuminata et Musa balbisiana, soit de la seule espèce M. acuminata (AAA) (figure 1) (Lassoudière, 2007). La contribution haploïde de M.

acuminata et M. balbisiana aux bananiers cultivés est indiquée respectivement par A et B (Simmonds et Shepherd, 1955).

(22)

Figure 1. Croisement

De manière générale et simplifiée, on classe les bananiers cultivés suivant deux grands groupes de bananes comestibles

Les bananes dessert: Elles se mangent crues après mûrissage et représentent l’essentiel du commerce mondial des bananes.

Les bananes à cuire, comprenant les plantains génomiques principaux : AAB et ABB. (

I.3- Origine et propagation

Les variétés actuelles proviennent des bananiers sauvages à graines présents en Asie du Est (Bakry et al., 2002), mais l'endroit précis comme origine génétique de cette herbe géante n’est pourtant pas possible. À cause qu’il y a un millier de variétés de bananes et bananes plantain. Les bananes trouvent leur origine dan

Taïwan jusqu’au Nord de l’Australie et la Polynésie via les Philippines, l’Indonésie et la Nouvelle Guinée. Le centre géographique de cette zone est l’île de Bornéo

Aujourd’hui, on trouve en I

variétés (cultivées et sauvages) y ont été marquées. Et en Chine on trouve les premières traces de la variété Cavendish, représente 97% des bananes

aujourd’hui (Smith, 2010).

4

Croisement Musa acuminata×Musa balbisiana (Lassoudière,

De manière générale et simplifiée, on classe les bananiers cultivés suivant deux grands groupes de bananes comestibles :

: Elles se mangent crues après mûrissage et représentent l’essentiel du commerce mondial des bananes.

bananes à cuire, comprenant les plantains : Les bananes à cuire comprennent deux groupes génomiques principaux : AAB et ABB. (Kwa, 2019a).

Les variétés actuelles proviennent des bananiers sauvages à graines présents en Asie du ), mais l'endroit précis comme origine génétique de cette herbe géante n’est pourtant pas possible. À cause qu’il y a un millier de variétés de bananes et bananes plantain. Les bananes trouvent leur origine dans une zone qui va de l’Inde au Sud de la Chine via l

ord de l’Australie et la Polynésie via les Philippines, l’Indonésie et la Nouvelle Guinée. Le centre géographique de cette zone est l’île de Bornéo (Smith, 2010

Aujourd’hui, on trouve en Inde la plus grande concentration de diversité génétique, 670 variétés (cultivées et sauvages) y ont été marquées. Et en Chine on trouve les premières traces de la variété Cavendish, représente 97% des bananes, qui entrent dans le commerce international

Lassoudière, 2007).

De manière générale et simplifiée, on classe les bananiers cultivés suivant deux grands

: Elles se mangent crues après mûrissage et représentent l’essentiel du

: Les bananes à cuire comprennent deux groupes

Les variétés actuelles proviennent des bananiers sauvages à graines présents en Asie du Sud- ), mais l'endroit précis comme origine génétique de cette herbe géante n’est pourtant pas possible. À cause qu’il y a un millier de variétés de bananes et bananes plantain. Les ud de la Chine via la Birmanie, de ord de l’Australie et la Polynésie via les Philippines, l’Indonésie et la Nouvelle-

Smith, 2010).

nde la plus grande concentration de diversité génétique, 670 variétés (cultivées et sauvages) y ont été marquées. Et en Chine on trouve les premières traces de la qui entrent dans le commerce international

(23)

Chapitre I Généralités sur les bananiers

5

Le chemin précis du voyage génétique de la famille des bananes est compliqué et discuté.

Selon certaines sources, c’est en 650 que des « conquérants islamistes» ont importé des bananes en Palestine. À leur tour, les marchands arabes les ont transportées dans toute l’Afrique, notamment en Guinée. Les migrations de la banane se sont accélérées avec les voyages des colons européens (Smith, 2010).

Parmi ceux qui ont contribué à l’établissement de la banane, on trouve le naturaliste français Nicolas Baudin, qui avait transporté la variété «Gros Michel», depuis son Asie du Sud-Est jusqu’au jardin botanique de la Martinique. Cette même variété est arrivée en Jamaïque depuis la Martinique en 1835 grâce à un autre français, Jean-François Pouyat (Smith, 2010). Son implantation aux Amériques s’est d’abord faite par la République Dominicaine en 1516 grâce à des plants en provenance des îles Canaries, et s’est poursuivie vers l’Amérique centrale et du Sud.

Ainsi, depuis des millénaires, les migrations humaines et les échanges de matériel végétal ont introduit le bananier dans des situations écologiques très différentes sur tous les continents (Lassoudière, 2007).

Au cours de cet incroyable voyage, grâce à la sélection des agriculteurs, il s’est métamorphosé, il a progressivement perdu ses graines et s’est rempli de pulpe. La variété de bananes Gros Michel, atteinte d’une grave maladie, fut systématiquement remplacée par des bananes résistantes à la maladie, appartenant au sous-groupe Cavendish. Aujourd’hui, la quasi- totalité des bananes dessert d’exportation est encore de type Cavendish (UGPBAN et CIRAD, 2010).

I.4- Morphologie de la plante

Le bananier est une herbe géante de 1.5 à 8m de hauteur dont le pseudo-tronc est formé par l’emboîtement des gaines foliaires (Champion, 1963). Les feuilles sont émises par le bourgeon terminal de la tige vraie souterraine appelée « bulbe » (Lassois et al., 2009). Cette tige souterraine constitue le lieu de formation des racines, des feuilles et de l’inflorescence. C'est à ce niveau que se différencient les rejets assurant la pérennité de l'espèce (figure 2). Le système radiculaire est de type fasciculé. L'émission de racines se fait pendant toute la phase végétative de croissance (Lassoudière, 2007). Les feuilles de bananier sont composées d’une gaine, d’un pétiole et d’un limbe avec des nervures centrales parallèles. Les nouvelles feuilles se déroulent au sommet du pseudo-tronc (Bakry et al., 1997).

(24)

6

Figure 2. Représentation de l’organisation du bananier et de ses rejets (Champion, 1963).

L'inflorescence se forme au niveau de la tige souterraine et traverse tout le faux-tronc avant son apparition à l'extérieur de la plante. La fleur femelle donne le régime de bananes, part consommable et commercialisable. À l’aisselle de chaque bractée caduque (bractée florale) se situe une « main » qui est un groupe de fleurs disposées en deux rangées insérées sur un coussinet (figure 3) (Lassoudière, 2007).

(25)

Chapitre I

Figure 3. Inflorescence présentant les composant

Les fleurs femelles, formées en premier, ont un ovaire infère triloculaire, avec un style épais et court. Les 5 étamines sont stériles. L'ovaire augmente de volume sans fécondation (parthénocarpie végétative) et constitue le fr

les fleurs femelles, apparaissent deux à trois mains de fleurs neutres avec toutes les pièces florales réduits, puis les mains de fleurs mâles

fleurs mâles ont des ovaires réduits, avec un style filiforme et long, et les 5 développées. Ces fleurs sont la plupart du temps caduques

Figure 4. Schéma de la fleure

Généralité

7

Inflorescence présentant les composants d’un régime (

Les fleurs femelles, formées en premier, ont un ovaire infère triloculaire, avec un style épais et court. Les 5 étamines sont stériles. L'ovaire augmente de volume sans fécondation (parthénocarpie végétative) et constitue le fruit, ou le doigt (figure 4.A) (Lassoudière, 2007

les fleurs femelles, apparaissent deux à trois mains de fleurs neutres avec toutes les pièces florales puis les mains de fleurs mâles (Bakry et al., 1997). A l'inverse de

ont des ovaires réduits, avec un style filiforme et long, et les 5

Ces fleurs sont la plupart du temps caduques (figure 4.B) (Lassoudière, 2007

Schéma de la fleure (A) femelle et (B) mâle du bananier (Lassoudière, 2007 A

Généralités sur les bananiers

d’un régime (Gilles, 2002).

Les fleurs femelles, formées en premier, ont un ovaire infère triloculaire, avec un style épais et court. Les 5 étamines sont stériles. L'ovaire augmente de volume sans fécondation Lassoudière, 2007). Après les fleurs femelles, apparaissent deux à trois mains de fleurs neutres avec toutes les pièces florales ). A l'inverse des fleurs femelles, les ont des ovaires réduits, avec un style filiforme et long, et les 5 étamines sont bien

Lassoudière, 2007).

Lassoudière, 2007).

B

(26)

8 I.5- La multiplication

La multiplication se faire à partir d’une ramification possédant un bourgeon terminal. La production de rejets à partir des bourgeons a fait l’objet d’études agronomiques ayant pour but de préciser le meilleur rejet successeur et de trouver des moyens rapides de multiplication (Lassoudière, 2012). Les principaux défauts des rejets sont souvent de mauvaise qualité sanitaire (présence de ravageurs, contamination par des virus, des bactéries ou des champignons), leur encombrement et l'irrégularité de leur multiplication (Bakry et al., 1997).

Il existe diverses méthodes traditionnelles ou améliorées pour produire des nouvelles plantations de bananiers (Meutchieye, 2009). Chaque méthode à ses propres exigences en termes de facilités et d’équipement, un taux de multiplication caractéristique et certains risques de contamination dus à des maladies et ravageurs. Les méthodes varient de l’extraction d’un petit nombre de rejets d’une même parcelle, en passant par de petites pépinières de quelques centaines de plantules distribuées localement, jusqu’à des unités de production industrielle de plusieurs millions de vitro-plants pour l’exportation au niveau international (Staver et Lescot, 2015). La multiplication in- vitro présente les conditions optimales de sécurité sanitaire vis-à-vis de la transmission de virus ou de nématodes, mais son emploi est limité par des contraintes tels que : Le coût élevé du plant (trois à cinq fois plus élevé que le rejet ordinaire payé); disposer d’investissements en infrastructures et en laboratoires pour assurer le contrôle du risque sanitaire (Kwa, 2019b). Mais, malgré les succès obtenus avec cette méthode pour multiplier les bananiers, cette technique in-vitro n’est pas adaptées aux petits producteurs. L’utilisation de techniques de pépinière in-vivo permet également d’augmenter le taux de multiplication des bananiers au champ, mais elle présente le risque de multiplier du matériel contaminé et de perdre de nombreux bourgeons présents sur le pied mère. Pour pallier ces problèmes, une nouvelle méthode de multiplication de masse in- vivo a été mise au point par le CARBAP (Centre Africain de Recherche sur le Bananier Plantain), La méthode PIF « plants issus de fragments de tige » (PIF) qui permet d’activer des bourgeons latents et de produire rapidement hors sol des quantités importantes d’un matériel de plantation sain (Kwa, 2003), en seulement trois ou quatre mois, dans un lieu sain et à n’importe quel moment de l’année (Amougou, 2012).

I.6- Le Cycle de développement du bananier

La durée du cycle varie de neuf à dix-huit mois. Grâce à la succession végétative, une bananeraie peut durer des dizaines d’années (Bakry et al., 2002), suivant les caractéristique variétale et les fortes variations soumis en fonction des conditions de culture (Bakry et al., 1997),

(27)

Chapitre I Généralités sur les bananiers

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mais aussi de l’impact du parasitisme sur la plante ainsi que de la disponibilité dans le sol des éléments nutritifs nécessaires au bananier (Kwa, 2019a).

Le développement du bananier, il apparaît possible d'assimiler ces phases : La phase juvénile ou de formation, au début de sa vie, le bananier se présente sous forme d'un rejet (Ganry, 1973), et il est sous la domination de la plante mère (dépendant). Cette phase se caractérise par l'émission de feuilles courtes et lancéolées (figure 5), augmentant successivement de taille depuis presque une simple nervure centrale jusqu'à au moins 10 cm de large. Bien que la dominance partielle de la plante mère demeure jusqu'à la fin de la récolte, son influence sur le rejet diminue progressivement avec le temps (Robinson et Saúco, 2010a). Cette phase correspond au stade de formation du rhizome et des racines (Ganry, 1973).

Figure 5. Feuille lancéolée (Hubert ,1970).

La phase adulte, les premières feuilles larges apparaissent, correspondant à une phase active du développement, l'évolution se manifestant par l'augmentation de la taille et l’émission successives des feuilles. Les gaines de ces feuilles sont fortement imbriquées les unes dans les autres pour former le pseudo-tronc (Ganry, 1973).

La phase de différenciation florale, correspondant à une modification complète des processus de développement (Ganry, 1973), et la transformation du méristème végétatif en méristème floral à la fin de la phase d’émission des feuilles (Ram et al., 1962). Ce changement provoque la croissance et l’allongement de la tige vraie au cœur du pseudo-tronc, puis l’émergence de l’inflorescence (Lassois et al., 2009). Après une phase de croissance en longueur (environ 1 mois) les fleurs femelles entrent en phase de remplissage jusqu’à la récolte du régime. Le pied entre alors en phase de sénescence et il est généralement sectionné. Un nouveau cycle peut alors commencer à partir d’un rejet sélectionné à la base de celui-ci (Tixier, 2004).

Chaque bananier se développant à son propre rythme, le peuplement synchronisé après la plantation devient désynchronisé après quelques cycles de culture. Ainsi, après 3 ou 4 années de

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production il est possible de trouver sur la parcelle tous les stades possibles de bananiers et donc de récolter des régimes toute l’année (Tixier, 2004).

Pour un développement correct des fruits jusqu’à la récolte, il faut au minimum 8 feuilles fonctionnelles à la floraison et au moins 4 à la récolte (Lassoudière et Maubert, 1971).

I.7- Les exigences écologiques

Les bananiers et bananiers plantains sont cultivés dans les zones agro-écologiques situées entre 30° Latitude Nord et Sud. Ils peuvent aussi être cultivés, en dehors de cette zone, dans des régions subtropicales (Afrique du sud, Îles canaries, Taiwan, Nord et Sud des Pays de Galles). Le bananier est une culture des régions chaudes et humides du globe, est en effet exigeant en eau, sensible aux basses températures, à la lumière, aux vents et aux facteurs édaphiques (Dhed’a et al., 2011).

I.7.1- L'eau

La culture a une forte demande en eau, 25 mm / semaine est considérée comme le minimum pour une croissance satisfaisante. Une pluviométrie annuelle moyenne de 2000–2500 mm uniformément répartie tout au long de l'année est considérée comme satisfaisante (Robinson et Saúco, 2010b). L'excès de précipitations ne constitue pas une contrainte si le sol est bien drainé. Par contre, l'eau stagnante est dommageable même pour quelques heures (Dhed’a et al., 2011).

I.7.2- La température

La température optimale pour la culture de bananier est voisine de 28°C. Au-delà de 35-40°C des anomalies surviennent. En dessous de 24°C, la vitesse de croissance baisse pratiquement de façon linéaire. Elle s’annule complètement vers 10-11°C. Les feuilles jaunissent à des températures de 4 à 6°C, certains cultivars résistant un peu mieux que d’autres (Bakry et al., 2002).

I.7.3- La lumière

Les bananiers supportent de fortes insolations si l'approvisionnement hydrique est satisfaisant.

La nébulosité ralentit la végétation de pied mère et augmente la taille des rejets (Lassoudière, 2007). 2000 à 2400 heures d'insolation sont favorables. Une insolation brutale avec un déficit hydrique provoque un pâlissement des limbes puis des nécroses notamment sur les jeunes bananiers (Dhed’a et al., 2011).

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Chapitre I Généralités sur les bananiers

11 I.7.4- Le vent

Le vent est un facteur climatique de grande importance, son moindre effet serait de provoquer une transpiration anormale par réouverture des stomates. Le dommage le plus généralisé est la lacération des limbes. Les vents violents amènent toujours des accidents directs considérables, soit en brisant les feuilles aux pétioles, soit en cassant les pseudo-troncs (Bruno, 2012).

I.7.5- Les facteurs édaphiques (du sol)

Les éléments minéraux indispensables à son développement sont l’azote, le phosphore, le potassium, le calcium et le magnésium. Ils sont souvent apportés sous forme d’engrais organiques comme le fumier (Laprade et Ruiz, 1999). Le bananier préfère des conditions neutres à modérément acides, cependant il peut se développer dans une gamme de pH assez large, de 4,5 à 8,5 (Delvaux, 1995). Les racines étant peu pénétrantes, le sol doit être meuble, bien aéré. Les sols ayant un horizon durci ou gravillonnaire, et ceux dont la nappe phréatique est trop superficielle sont impropres à la culture du bananier. La nappe doit se trouver au moins à 80 cm de profondeur (Bakry et al., 2002).

I.8- Entretien d’une bananeraie

Une plantation saine, régulièrement entretenue produira plus vite et donnera des régimes de meilleure qualité (Meunier et al., 2011). Un champ de bananier nécessite beaucoup de soins comme le paillage, le sarclage, l’application de fumier, l’œilletonnage, l’effeuillage….etc (Bizimana et al., 2012).

I.8.1- L’épistillage

L’épistillage consiste à débarrasser le fruit formé de l’appareillage floral qui subsiste et flétrit à son extrémité libre (figure 6). Cet appareillage floral constitue une source importante d’inoculum des pathogènes (Lassois et al., 2009). Ce travail est effectué au stade où les doigts sont en position horizontale, pour éviter que le latex émis ne coule le long des doigts et les taches (Bruno, 2012).

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Figure 6. Régime de banane avec des fleurs sénescentes attachées à l'extrémité des doigts.

(Constantinides et McHugh, 2003).

I.8.2- Application de la fumure

Chaque récolte la banane absorbe une quantité considérable d’éléments nutritifs du sol. Ces éléments doivent être restitués pour que les plantes restantes continuent à donner une bonne production (Bizimana et al., 2012). Le fumier et les engrais doivent être appliqués à 60 cm de la souche (bulbe) pour permettre une bonne absorption des éléments nutritifs étant donné que les racines plus actives explorent une zone un peu éloignée de la souche (figure 7). On creuse légèrement un petit canal au rayon de 60 cm du pied, ensuite on applique le fumier ou les engrais et on recouvre les engrais par une fine couche de terre (Bizimana et al., 2012).

Peu utilisé les urines et le cendre comme moyens de fertilisation :

Les urines contiennent les différents éléments nutritifs dont la plante a besoin en particulier l’azote. Il faut appliquer 10 litres d’urine par souche deux fois par an.

Les cendres sont riches en potassium, en calcium, en magnésium et en phosphore. Une application de 1 à 2 kg par an est bénéfique pour le bananier. Elles peuvent être épandues à la surface ou mélangés doucement avec la terre de surface (Bizimana et al., 2012).

Figure 7. Application des fumures (Bizimana et al., 2012).

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Chapitre I Généralités sur les bananiers

13 I.8.3- Effeuillage

L’effeuillage, consistant à supprimer les feuilles mortes et celles du bas (figure 8), afin d’assurer une meilleure aération de la bananeraie (Dembele, 2019), et permet aussi de contrôler certains ravageurs et maladies qui utilisent ou nécessitent des feuilles comme refuge ou sources potentielles d'inoculum (Lima et al., 2012).

Figure 8. Effeuillage des feuilles mortes (Bizimana et al., 2012).

I.8.4- Œilletonnage

L’œilletonnage, qui consiste à supprimer les rejets du bananier pour ne garder qu’un ou deux rejets par pieds-mère, a permis de réduire la quantité d’engrais à apporter aux plants de trois sacs à un sac et demi et d’augmenter le poids des régimes (70 régimes par tonne auparavant contre 30 régimes par tonne aujourd’hui) (Dembele, 2019), en évitant de l’opération d’œilletonnage pendant la floraison pour éviter de le déséquilibrer (Bizimana et al.,2012). L’œilletonnage doit répondre à trois objectifs: sélectionner les rejets les plus performants; maintenir l’homogénéité de la répartition spatiale des plants sur la parcelle; maintenir un même nombre de plants sur la parcelle à chaque cycle (Bakry et al., 2002).

I.8.5- Enlèvement du bourgeon mâle

Après la formation de la dernière main, il est conseillé d’enlever les fleurs mâles (figure 9).

Cette pratique permet d’avoir de gros doigts, de réduire le temps de remplissage du régime et d’éviter la transmission de certaines maladies par les insectes venant s’approvisionner en nectar dans ces fleurs (Bizimana et al.,2012).

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Figure 9. Enlèvement du bourgeon mâle (Bizimana et al., 2012).

I.8.6- Le tuteurage

Il consiste à soutenir le bananier à l’aide d’un support ou d’une corde appelé tuteur (figure 10) et se pratique généralement dans le cas d’un bananier portant des régimes lourd ou dans les zones soumises aux vents violents. Les tuteurs sont mis dès l’apparition des régimes (Ngo-Samnick., 2011).

Figure 10. (A) Tuteurage par pieu et (B) par cordes du bananier (Bizimana et al., 2012).

I.8.7- Gainage

Les régimes sont enveloppés à l’aide d’un film de polyéthylène (figure 11), permettant de présenter une barrière mécanique contre les parasites et de protéger les fruits contre les agressions mécaniques dues, par exemple aux frottements des feuilles (Lassois et al., 2009).

Figure 11. Technique de gainage (Gilles, 2002).

A B

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Chapitre I Généralités sur les bananiers

15 I.8.8- Désherbage (sarclage)

Les mauvaises herbes doivent être régulièrement enlevées du champ car elles sont à l’origine des compétitions pour les éléments minéraux et pour l’eau (Bizimana et al.,2012). Le désherbage, manuel ou à la houe, s’effectue tous les 2 à 4 mois en fonction de leur prolifération, qui dépend des saisons (Meunier et al., 2011).

I.8.9- Inspection de la bananeraie

Elle se fait par des visites régulières dans le champ pour voir l’état phytosanitaire de la plantation, c’est-à-dire les éventuelles carences ou les maladies. Quand on remarque un symptôme ou une anomalie, il faut identifier rapidement le plus possible la cause et agir en conséquence (Bizimana et al., 2012).

I.8.10- Récolte et transport des régimes

La récolte de la banane sera faite avec le maximum de précaution pour éviter la chute brutale du régime. Le transport entre le lieu de coupe et le bord de la parcelle devra être fait avec le maximum de soins (Bruno, 2012). Une fois coupés ne se conservent pas plus de deux semaines en conditions rurales, pour éviter l’apparition des signes non favorables à la vente (pourrissement par endroit, tâches noires, etc.). La durée de conservation est améliorée si les régimes sont conservés dans des endroits frais, secs, bien ventilés et à l’abri de la lumière (Meunier et al., 2011). Les différentes mains du régime sont dégagées de la hampe (le dépattage) (figure 12), et ensuite sont lavées et rincées, puis découpées en bouquets. Ces derniers reçoivent un traitement, pour éviter, en cours de conservation, l’apparition de pourritures dues à des champignons (UGPBAN et CIRAD, 2010).

Figure 12. Dépattage (UGPBAN et CIRAD, 2010)

Les bananes calibrées et conformes aux normes de qualité sont emballées dans des cartons et acheminées vers les mûrisseries, et elles sont mûries à la demande et distribuées (UGPBAN et CIRAD, 2010).

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16 I.9- La production de banane

I.9.1- La production mondiale

Les bananiers sont cultivés dans plus de 120 pays sur les 5 continents et sur plus de 10 millions d’hectares. Seuls un peu plus de 10 % de la production mondiale sont destinés à l’exportation (Lassois et al., 2009). La production mondiale est estimée à près de 117 millions de tonnes produites annuellement à l’échelle mondiale (Ganry et al., 2012), dont 43% de la production sont des bananes à cuire, et 57% de la production représentent des bananes dessert , avec la majorité issue du groupe Cavendish (Lassoudière, 2007). Près de 98 % des bananes et la totalité des plantains proviennent des pays en développement. Le continent africain, et en particulier l’Afrique du Centre et de l’Ouest, produit environ 50 % des bananes plantains au niveau mondial (UGPBAN et CIRAD, 2010).

L’Inde et le Brésil sont les deux plus gros producteurs et écoulent la quasi-totalité de leur récolte sur les marchés intérieurs (Lassoudière, 2007). En termes de production, ils sont suivis par l’Équateur, la Chine, la Colombie et le Costa Rica. Toutefois, cette industrie est d’une importance vitale pour l’ensemble des pays producteurs (Lassois et al., 2009).

I.9.2- La production algérienne

La plantation de la banane a eu lieu en 1985-1986 à Hadjout (Wilaya de Tipaza) dont, les pouvoirs publics avaient décidé d’engager pour ce projet, un spécialiste en produits maraîchers. Ce dernier a élargit cette plantation sur Sidi Ferdj et Moretti dans des serres acclimatés et adaptées à ce type de produits.

La réussite de cette modeste expérience a été à l’origine du lancement d’un plan national qui a vu la plantation de 220 ha de bananiers dans plusieurs wilayas côtières ou la chaleur et le taux d’humidité est élevée. A l’issue de cette opération l’Algérie a produit quatre variétés de bananes, à savoir la petite naine, la grande naine, la wiliam’s et poyo. Le goût est jugé bon et le rendement était très important, car le poids du régime varie entre 20 et 50 kg pour une densité de 2.500 plantes /ha.

Cependant avec la reprise de l’importation du produit à partir de l’étranger a entraîné un arrêt total de l’activité en 2002 (Bourihane, 2017). Ces dernières années la banane reprend timidement sa production à travers quelques Wilaya côtières telle que Jijel, Alger, et Tipasa (APS, 2020 ; APS 2018).

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Chapitre I Généralités sur les bananiers

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Au niveau de Jijel et selon le directeur des services agricoles, la wilaya a connus une production importante dans les années 1980. Aujourd’hui on énumère deux type de production dont le premier est réalisé sous serres en 2019 et le deuxième en multi-chapelle prévu en novembre 2020.

I.10- Valeurs nutritionnelles

Le bananier est avant tout une plante alimentaire cultivée pour ses fruits consommables frais (bananes desserts) ou cuits (plantains) qui constituent un aliment riche et relativement complet. Il a été suggéré que l’homme peut tout à fait bien vivre avec une alimentation de bananes et du lait. En outre, la banane est aisément digestible et constitue souvent la première nourriture solide donnée aux enfants dans les tropiques (Onautshu Odimba, 2013). Les bananes et bananes plantains sont une source riche en sucre : 22% de la portion comestible dans la banane dessert et 31% dans le plantain. Ils sont riches en minéraux comme le potassium, calcium et phosphore, vitamine C (banane) et vitamine A (plantain) (tableau 01). De tous les fruits connus, la banane contient le plus de protéines. Elle contient en plus du magnésium, du sodium, du sélénium. Elle ne contient pas de chlorure de sodium, c’est pourquoi on la trouve dans tous les régimes sans sel (Onautshu Odimba, 2013). En outre, elle ne contient pas de cholestérol. La banane apporte près du double de l’énergie fournie par la pomme et trois fois celle des agrumes (Lassoudière, 2007).

Tableau 01 : Valeurs nutritionnelles des bananes et bananes plantains pour 100 g (Sharrock et Lusty, 2000).

Substance Banane Banane plantain

Eau(g) 74 ,26 65,28

Energie alimentaire (kcal) 92 122

Protéine(g) 1,03 1,3

Graisse(g) 0,48 0,37

Hydrate de carbone(g) 23,43 31,89

Calcium (mg) 6 3

Fer (mg) 0,31 0,6

Potassium (mg) 396 499

Sodium (mg) 10 4

Vitamine C (mg) 9,1 18,4

Thiamine (mg) 0,045 0,052

Riboflavine (mg) 0,1 0,054

Niacine (mg) 0,54 0,686

Vitamine A (UI) 81 1127

Acide gras saturés (g) 0,185 0,143

Acide gras monoinsaturés (g) 0,041 0,032

Acide gras polyinsaturés(g) 0,089 0,069

UI : unités internationales.

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18 I.11- Utilisation

Le bananier est un arbre ressource. Rien ne se perd, tout s’utilise chez lui.

I.11.1- Alimentation humaine

Les bananes consommées principalement sous forme de fruit frais ou comme légume cuit ou frit mais font également l’objet de nombreuses transformations : chips, frites, purée, confiture, ketchup, alcool, vin, bière, farine… etc (Lassoudière, 2007).

I.11.2- Alimentation animale

Quelle que soit l’espèce animale considérée, la valeur énergétique de la banane fraîche est 5 fois plus faible que celle du maïs du fait de sa forte teneur en eau. Cependant, l’utilisation des complémentaires protéiques, tels que, le soja en particulier qui sont bien équilibrés pour les principaux acides aminés, sont des compléments nécessaires pour une bonne valorisation de la banane, donc sert une bonne alimentation (Archimède et al., 2011).

I.11.3- Usages médicinaux

La banane peut être utilisée pour lutter contre les troubles intestinaux tels que des ulcères. La banane neutralise l'acidité des sucs gastriques, ce qui réduit l'irritation des ulcères en recouvrant la paroi de l'estomac. Le fruit est également utilisé comme le traitement des brûlures et des blessures.

Pour l'immédiat de la douleur, battre une banane mûre pour en faire une pâte et l'étendre sur une brûlure ou une blessure. Pour de meilleurs résultats, couvrir la zone avec un bandage en tissu.

Autres prestations médicales des bananes comprennent l'aide au soulagement de la constipation et de la diarrhée, le traitement de l'arthrite, le traitement de l'anémie (Kumar et al., 2012).

I.11.4- Utilisations industrielles

Les propriétés antifongiques susmentionnées de la pulpe et de la peau de banane ont été utilisées avec succès pour traiter le champignon de la tomate dans un cadre agricole. Les fibres de pseudo-tronc sont utilisées pour tisser des cordes, des nattes et d'autres textiles. Les tanins présents dans les peaux de banane mûres servent d'agents tannants dans le traitement du cuir (Kumar et al., 2012).

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Chapitre I Généralités sur les bananiers

19 I.11.5- Usages techniques

Peau du fruit : La cendre issue de la peau verte est utilisée comme potasse dans les préparations culinaires ou dans la fabrication de savon (Dhed’a et al., 2019b).

Feuille : Dans leur pays d'origine, les habitants utilisent les feuilles de bananier pour tout, des parapluies, aux matériaux de construction (Kumar et al., 2012). Elles servent comme couvercles des casseroles lors de la préparation des nourritures. Elles sont aussi utilisées pour la confection des chapeaux, des toits des maisons et du lit (Dhed’a et al., 2019b).

Pseudo-tronc : On extrait des fibres grossières du pseudo-tronc pour en faire des cordes : celles- ci servent à la confection de filet de pêche et des chapeaux et à la construction des cases. Le pseudo- tronc sert également comme chaise et d'autres produits (Dhed’a et al., 2019b). Il a souvent plus de valeur économique s'il est coupé et laissé dans un champ pour sa teneur en matière organique (Kumar et al., 2012).

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Chapitre II

Les maladies bactériennes du

bananier et leur remède

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Chapitre II Les maladies bactériennes du bananier et leur remède

20 II- Les maladies bactériennes du bananier

Les maladies bactériennes des bananiers peuvent être divisées en trois groupes: (1) flétrissement bactérien du bananier, causé par Xanthomonas campestris pv. musacearum; (2) les maladies associées à Ralstonia (maladie de Moko et de Bugtok causée par Ralstonia solanacearum et la maladie du sang du bananier causée par R. syzygiisub sp. celebesensis) et (3) les maladies associées à Erwinia: pourriture bactérienne de la tête ou maladie du renversement (Erwinia carotovora sp. carotovora et E. chrysanthemi), pourriture bactérienne de rhizome et de pseudo- tronc (Dickeya paradisiaca anciennement E. chrysanthemi pv. paradisiaca). D’autres maladies bactériennes d’importance moins répondue comprennent : la pourriture bactérienne de bout de doits et la maladie de phytoplasme (Blomme et al., 2017a).

II.1- La maladie de flétrissement bactérien du bananier ou BXW (banana Xanthomonas wilt) Elle est actuellement la menace la plus importante pour la production de tous les cultivars de bananes dans la région d'Afrique orientale et centrale (Tushemereirwe et al., 2006; Blomme et Ocimati, 2018). Les pertes dans les exploitations peuvent atteindre jusqu'à 100% lorsque le contrôle est retardé, en particulier dans les bananes de type ABB (Tushemereirwe et al., 2004;

Blomme et al., 2014).

A- Description du pathogène

Le flétrissement bactérien de Xanthomonas (BXW) est une maladie causée par Xanthomonas campestris pv. musacearum (Xcm) (Tushemereirwe et al., 2004). Elle est mobile, à gram-négative en forme de bâtonnet possédant un seul flagelle polaire, aérobie stricte. Les colonies sur gélose nutritive sont jaunes, lisses, circulaires et très mucoïdes. La croissance est inhibée par 0,1% de chlorure de triphényltétrazolium (Tripathi et al., 2007; Smith et al., 2008). Les cultures sont non fluorescentes sur le milieu King's B (Blomme et Ocimati, 2018).

B- Symptômes

Les plantes infectées montrent un jaunissement et un flétrissement des feuilles (figure 13.A), ainsi qu'un mûrissement prématuré et inégal des fruits (figure 13.B), une coupe transversal d’une banane infectée montre des taches jaunâtres caractéristiques et des tissus bruns foncés dans la pulpe (figure 13.C) (Adikini et al., 2013; Blomme et Ocimati, 2018).

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